LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES |
NUMÉRO 147
LÉGENDE,
BURLESQUE ET DÉSERTEURS
The LAST MAN ON EARTH aka Je suis une Légende - Sydney Salkow & Ubaldo Ragona avec Vincent Price, Franca Bettoaia, Emma Danieli, Giacomo Rossi Stuart, 1964, Italie/États Unis, 83m Il y a déjà trois ans, une épidémie a ravagé la planète entière, transformant la population en vampires. Le docteur Robert Morgan (Vincent Price) semble être le seul survivant, passant ses journées à tuer les morts vivants, ses nuits barricadé dans sa maison attaquée par les assoiffés de sang. Épuisé, découragé, il se remémore alors les débuts de la pandémie. Il lance des appels radio tous les jours, espérant trouver d'autres survivants. Il sera étonné de voir une femme marcher en plein jour dans la ville. Première adaptation du célèbre roman du regretté Richard Matheson, écrivain et scénariste prolifique à qui on doit entre autres The Incredible Shrinking Man, les adaptations d'Edgar Allan Poe de Roger Corman et les scénarios de plusieurs séries télévisées populaires, sans parler de ses livres. Il est étonnant de voir le professeur être sceptique face à une pandémie mondiale qui se propagerait dans les airs, alors qu'on est encore dans une pandémie de Covid 19 transmise de manière identique. Au coeur du scénario, le titre du roman est prononcé par Vincent Price lorsqu'il se rendra compte qu'il est effectivement devenu une légende et un homme à abattre pour ceux qu'il rencontre. Outre Vincent Price, les amateurs de films de genre vont reconnaitre Giacomo Rossi Stuart, vu entre autre dans Kill Baby Kill, Macabre ou The Night Evelyn came out of the Grave. Avec les autres adaptations du roman: The Omega Man (1971); I am Legend (2007), on ne compte plus les films inspirés par le concept ou l'idée au centre de l'original. George Romero, pour un, n'a jamais caché que le film était une de ses influences pour son classique Night of the Living Dead. Vu il y a une éternité à la télévision et dans des copies sur dvd à rabais, l'édition proposée par Artus Films offre une superbe copie qui permet encore plus d'apprécier le film. Offert en anglais avec sous-titres français en option. LADY OF BURLESQUE aka l'Étrangleur - William Wellman avec Barbara Stanwyck, Michael O'Shea, J. Edward Bromberg, 1943, États Unis, 86m Dans une ancienne salle d'opéra devenue salle de spectacles burlesque, des comédiens et des danseuses et chanteuses sont en spectacle continuel. Il va sans dire que des idylles peuvent naître mais aussi que des animosités enveniment parfois la troupe de femmes qui se croisent constamment dans la petite loge. Lorsqu'une femme est retrouvée étranglée, les soupçons se portent sur une des vedettes, Dixie Lee (Barbara Stanwyck), qui s'était crêpé le chignon avec la victime peu de tempos auparavant. La police envahie les lieux, tout le monde est bientôt soupçonné, surtout un comique qui flirte constamment avec Dixie. S'il y a de vieux films en noir et blanc ou le scénario avance à pas de tortue, dans les années 30-40 il y en a plein ou tout bouge vite avec des dialogues qui sortent de la bouche des acteurs à la vitesse d'une mitraillette. En voici un bel exemple, plein de jolies filles qui n'ont pas la langue dans leur poche et qui chantent et dansent en tenue légère. Oh, il y a aussi un tueur en série. On se croirait en Italie à la belle époque du Giallo! Barbara Stanwick est adorable et sexy et on plaint le clown qui essaie de flirter avec. La scénographie de tant de scènes avec une foule de comédiens dans des pièces étroites n'a pas dû être une mince affaire. On ne devine pas qui est le tueur, mais un peu que la fin devrait ne pas être trop dramatique, si on exclut les nombreux décès, évidemment. Un scénario basé sur le roman The G-string Murders écrit par la strip teaseuse Gypsy Rose Lee. Merci Gypsy. Artus Films offre le film dans sa collection Les Classiques, en anglais avec sous-titres français en option. Mario Giguère YELLOWNECK aka Cinq Déserteurs - R. John Hugh avec Lin McCarthy, Stephen Courtleigh, Berry Kroeger, 1955, États Unis, 79m Dans les Everglades en Floride en 1863, un colonel sudiste démis pour cause d'alcoolisme rencontre quater soldats en cavale. Ils s'unissent pour traverser les marais dangereux avec leurs crocodiles, serpents et fauves, sans oublier les autochtones Seminoles aux flèches mortelles. Ajoutez un ouragan et la méfiance des hommes et la fièvre et leur but ultime deviens périlleux: atteindre la mer et se rendre à Cuba. On ne donne pas cher de la peau de ces hommes, peu sympathiques, à part peut-être le plus jeune. Il n'y aura pas de pause relaxante, les ennuis s'accumulant. Visiblement, et ce sera confirmé, on a tourné une partie du film lors d'un véritable ouragan qui s'est abattu sur la Floride, ce qui donne des images spectaculaires. Le réalisateur m'est inconnu et il a une carrière de films de genre et d'exploitation qui semble à tout le moins intéressante par sa diversité. Les acteurs auront une carrière principalement à la télévision. Entre la cupidité, la fatalité et le nihilisme de l'épopée, ceux qui s'intéressent aux films sur la guerre civile américaine devraient y trouver leur plaisir. Artus Films l'offre dans sa collection Les Classiques, en couleur et en anglais avec sous-titres français en option. Mario Giguère |
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