LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES |
NUMÉRO
125
L'ENFER
SELON LUCIO FULCI
L'ENFER DES ZOMBIES aka ZOMBIE 2 - Lucio Fulci avec Tisa Farrow, Ian McCulloch, Richard Johnson, Al Cliver, Auretta Gay, Stefania D'Amario, Olga Karlatos, 1979, Italie, 91m Un bateau dérive dans le port de New York, Lorsque les garde-côtes l'aborde, il semble avoir été abandonné, mais voilà qu'un colosse ensanglanté apparait et qu'il se jette sur le premier venu et commence à le dévorer. Anne est certaine que le bateau appartiens à son père disparu. Elle va se joindre à un journaliste qui enquête sur l'affaire. Ensemble ils vont arriver, non sans quelques difficultés, sur l'île maudite ou le père d'Anne est malheureusement décédé, mais ils rencontrent le Dr Ménard qui est aux prises avec des morts qui reprennent vie. Il refuse de croire aux légendaire vaudou et cherche en vain une explication scientifique. Les revenants se multiplient et les vivants sont bientôt assiégés. Alors que la planète est sous le choc de la sortie de Dawn of the Dead. connu sous le titre Zombie en Italie, de George Romero et pendant que Dario Argento termine le montage européen avec l'ajout de la musique du group Goblin, des producteurs engagent le réalisateur Lucio Fulci pour filmer ce qu'ils nommeront sans gêne Zombie 2, retitré L'Enfer des Zombies en France. C'était un nouvel âge d'or pour le cinéma d'horreur Italien. En quelques années, les films de zombies et de cannibales vont pulluler et traumatiser bien des spectateurs. Fulci avait été sans tourner quelques années pour cause de maladie et malgré les nombreuses comédies qui occupent la première partie de sa carrière, ce sont ses drames violents qui restaient dans la mémoire. Il ivre la marchandise sans problème. Le scénario de Dardanno Saccheti est régulièrement parsemé de scènes d'anthologies d'une violence alors inouïes, tel la scène de l'écharde, ou complètement folles, comme celle du zombie sous l'eau qui attaque un requin. Je me rappelle très bien qu'à l'époque, ce fut un parmi une flopée de films transalpins qui me forçaient à me poser la question: mais pourquoi suis-je dans cette salle ?.Mais je regardais jusqu'à la fin des génériques pour connaître le nom des artisans qui m'avaient fascinés. Les acteurs anglais y étaient pour beaucoup. Ian Mc Culloch, le playboy journaliste, qui a connu de beaux succès dans l'horreurs italienne, allait avoir le rôle principal dans la série télévisée britannique Survivors. Richard Johnson est excellent dans le rôle du Dr Ménard. Les actrices sont en beauté, mais leur sort est plus que dramatique. Si Tisa Farrow, soeur de Mia Farrow, se contente de courir et crier, la superbe Auretta Gay qui se dévoile amplement lors d'une scène de plongée, va s'époumoner et souffrir. Idem pour Olga Karlatos dont je vous laisse découvrir le calvaire. Gianetto de Rossi et Maurizio Trani pour les maquillages ont fait des merveilles avec un budget restreint, sculptant les visages déformés et créant des monstres mémorables, loin des simples peaux bleutées des zombies plus frais de Dawn of the Dead. La musique de Fabio Frizzi et Giorgo Tucci est envoutante et participe au sentiment d'inéluctable destin fatal. Le coffret offert par Artus Films est un objet tout simplement magnifique. Un livre de 80 pages avec les Blu Ray et Dvd insérés dans sa reliure. La copie, un master 2k restauré, est superbe et loin de la 35mm que j'ai vue et revue pendant des années en salles. Les extras abondent pour accompagner cette version non censurée offerte en version originale italienne avec sous-titres français ou en version française d'époque. Le livre explore le film et le replace dans la filmographie du réalisateur et on survole le zombie, ses cousins et ses ancêtres, gracieuseté de David Didelot. Documentairse et entrevues: Quand les morts sortiront de leurs tombes, par Lionel Grenier, spécialiste de Fulci; De sang et d'encre, magnifique entretien avec Dardano Saccheti; L'île des morts vivants, entretien avec Maurizio Trani, spécialiste en maquillages, bourré d'anecdotes et de rires; Quartier Interdit : L'enfer des zombies, par Alain Petit qui relate comment le film a réussit à passer sur Canal + et les bandes-annonces originale anglaise et française d'époque. Un incontournable. Mario Giguère
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