LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES |
NUMÉRO
130
SAUVAGONNE
ET REINE D'ATLANTIDE
GUNGALA LA VIERGE DE LA JUNGLE aka Virgin of the Jungle aka Gungala la Verging della Giungla - Romano Ferrara avec Kitty Swan, Linda Veras, Poldo Bendandi, Conrad Loth, 1967, Italie, 87m Deux crapules, Dany et Wolf, vont réussir à voler le diamant sacré de la tribu des Basokos. Dany tire sur Wolf et s'enfuit avec le butin. Dix ans plus tard, Wolf, sain et sauf et plein de haine, réussit à se faire engager pour emmener un couple Anglais dans la région des Basokos, à la recherche d'une mine d'uranium. Il n'a qu'un objectif, récupérer le diamant qui serait au cou d'une sauvageonne blanche du nom de Gungala, vénérée comme une déesse par les indigènes. Souvenir éclatant d'un moment fugace de mon adolescence. Cette jeune femme courant dans les herbes avec presque rien sur sa peau au petit écran de télé noir et blanc avait laissé un souvenir impérissable sur ma rétine. Je n'avait aucun souvenir du titre et je ne l'ai jamais revu, mais je le recherchais, en vain, jusqu'à ce moment ou Artus Films sort ce film de Romano Ferrera. Un des quatre films seulement qu'il a réalisé. Coïncidence des distributeurs de l'époque, il a été aussi responsable d'un autre souvenir marquants que j'ai retrouvé plus facilement grâce à son titre évocateur: Le Monstre aux yeux Verts, avec en vedette Michel Lemoine que j'allais apprécier dans quantité de films. Mais revenons à la jolie Kitty Swan, de son vrai nom Kirsten Svanholm, née au Danemark. Elle est la star de ce film fort curieux qui contiens quelques moments psychotoniques à souhait. Telle une version féminine de Tarzan, elle est entourée d'animaux avec qui elle communique par sons, malgré qu'elle ne sait parler avec les humains. Ce couple britannique, Fleur et Chandler, perdus dans la forêt, entourées d'une tribu qui veut les tuer, gardent leur flegme et poussent l'audace à faire l'amour en pleine jungle. Gungala va évidemment avoir le coup de foudre pour le beau Chandler qu'elle tentera en vain de séduire en reproduisant la parade d'amour de sa compagne. L'imbécile comprend tardivement ce qui se passe. Impayable. Il y a aussi ce combat incongru et totalement farfelu de deux sorciers qui dansent pour trouver le plus fort. Évidemment que tout cela regorge de stock-shots et que la jungle sent le studio, mais avec les comédiens bien typés et accompagnés par une musique des plus agréables d' Angelo Francesco Lavagnino, c'est fort agréable. Cette version contiens évidemment plus de nudité que ce qui était proposé à la télé jadis, mais reste sage. Le succès sera au rendez-vous et une suite sera confiée à nul autre que Ruggero Deodato un an plus tard. Le dvd d'Artus Films qui ouvre la collection Filles de la Jungle offre un long entretien avec Julien Sévéon qui nous parle de ce sous-genre évidemment créé pour profiter du succès de Tarzan à l'époque et pour exploiter un érotisme exotique. Un diaporama d'affiches et de photos et la bande annonce originale complètent le menu. Pistes sonores française et italienne et sous-titres français en option.
GUNGALA LA PANTHÈRE NUE aka Gungala la Pantera Nuda - Ruggero Deodato alias Roger Rockfeller avec Kitty Swann, Micaela Infantini, Jeff Tangen, 1968, Italie, 88m Une compagnie d'assurance monte une expédition pour retrouver l'héritière d'une fortune qui est disparue dans la jungle il y a des années et est connue sous le nom de Gungala. La cousine de Gungala, Julie, Chandler, qui l'a rencontrée auparavant, et leur guide John vont donc avancer et rejoindre le territoire maudit des Basokos. En plus des difiicultés qu'ils rencontrent avec la tribu locale qui en veut aux blans pour leur dernières incursions tragiques, nos protagonistes ont bien de la misère à apprivoiser la sauvageonne à la panthère. Chandler arrive presque è raviver la flamme du désir chez Gungala,mais la cousine Julie, jalouse et plus intéressée par son énorme diamant, assure l'échec du premier contact. Julie s'habille alors de manière identique è la déesse blanche, mais au final c'est John, le guide qui n'est pas d'accord avec l,avidité de ses employeurs, qui amadoue la belle orpheline, le temps de se gambader dans la jungle et plus si affinités. La cupidité des blancs et l'héritage énorme en jeu brouille les cartes et annonce une tragédie. Romano Ferrara est toujours au scénario mais se fait virer rapidement su poste de réalisateur. Un jeune assistant réalisateur qui a travaillé avec Roberto Rossellini, nul autre que Ruggero Deodato, réalise donc son premier film à pied levé. Il inverse les acteurs qui jouent le bon et le méchant et demande de tourner dix jours sur place en Afrique. Sages décisions. On débute donc avec une chanson thème sur une musique de Luigi Malatesta et Alessandro Brugnolini pendant que Kitty Swan court dans les savanes du Kenya. Elle aura également l'occasion de monter sur un éléphant et les nombreuses scènes au télé objectif ajoutent une touche de véracité è l'ensemble tourné majoritairement en studio. Donc, malgré bien des similitudes avec l'histoire du film précédent, celui-ci est plus satisfaisant pour l'amateur de films de jungle. Kitty Swan est toujours ravissante, un peu plus habillée certes, mais Gungala a enfin une conclusion satisfaisante à sa saga. En extras: La sauvage et la Panthère, entretien avec Ruggero Deodato qui raconte autant le tournage, sa relation avec Ferrera et les acteurs, le triste sort de Kitty Swan et qui nous confie que c'est le film préféré de sa mère parmi sa filmographie généralement plus violente, il faut bien l'avouer. On ajoute un diaporama d'affiches et de photos et la bande annonce originale. Offert en version originale italienne avec sous-titres français.
Les SIRÈNES D'ATLANTIS aka Siren of Atlantis - Gregg G. Tallas & Arthur Ripley & & John Brahm & Douglas Sirk avec Maria Montez, Jean-Pierre Aumont, Dennis O'Keefe, Henry Daniell, 1949, États Unis, 72m Le Lieutenant St Avit est retrouvé sain et sauf dans le désert du Sahara. Ses supérieurs l'interrogent pour savoir si son compagnon le capitaine Morhange est encore vivant et s'ils ont complété leur mission. Après avoir avoué qu'il a tué Morhange, il raconte son extraordinaire aventure. Partis à la recherche d'un archéologue, ils se perdent dans le désert, sont secourus par des Touaregs et se réveillent dans la mythique cité d'Atlantis. Ils rencontrent rapidement sa reine, Antinea, qui prend régulièrement pour amants les européens ainsi recueillis, mais qui a l'habitude de les assassiner lorsqu'elle se lasse d'eux. St Avit, d'abord réticent devant les avances d'Antinea, tombe sous son charme, mais celle -ci a un plan machiavélique pour s'assure de son amour... Troisième adaptation du roman de Pierre Benoit, pas moins de trois réalisateurs ont travaillé sur le film, crédité au final à son monteur. C'est dire que la production n'a pas été de tout repos. Le résultat ne laisse pas vraiment transparaître ces difficultés, aidé par les performances des trois acteurs principaux, Montez, Aumont et O'Keefe. Le ton est évidemment dramatique et la figure centrale, Antinea, est d'une sensualité à fleur de peau mais moralement d'une dureté et d'une perfidie des plus malsaine. L'époque n'est pas aux justifications à tout azimuts, elle est odieuse, lui est amoureux, le drame est fatal, comme dans une tragédie grecque. C'était le dernier film de Maria Montez, à l'époque en couple avec Jean-Pierre Aumont, elle était connue sous le surnom de Queen of Technicolor. Une belle découverte, pour ma part. Sur le coup j'ai bien hâte de comparer avec la version de G. W Pabst, Mistress of Atlantis, tournée en 1932. Le dvd d'Artus Films offre une belle copie offerte en versions anglaise et française avec sous-titres français en option. Mario Giguère
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