Le personnage original d'Edgar Rice Burroughs a été souvent malmené sur le grand écran, mais la somme considérable de films créés est un gage de la popularité d'un des héros les plus connus. Présentation par ordre chronologique. En bonus, les parodies et l'autre série de Johnny Weismuller: Jim la Jungle.

Mise à jour le 6 mai 2021

TARZAN AND THE GOLDEN LION - J.P. McGowan avec James Pierce, Edna Murphy, Boris Karloff, 1927, États Unis, 57m, noir et blanc, muet

Deuxième film adaptant le succès littéraire au cinéma, ce TARZAN AND THE GOLDEN LION met en vedette la soeur de Lord Greystoke (sœur inexistante dans les romans, ce serait sa nièce selon d'autres sources), amoureuse de l'intendant de la propriété de Tarzan. Karloff interprète un membre des Waziri, tribu de guerriers féroces dont l'homme singe est le chef, qui a été expulsé et veut prendre sa revanche avec l'aide d'Esteban Miranda. Entendant un homme recueilli par Tarzan parler de la ville pleine de pierres précieuses dont il s'est échappé, Miranda kidnappe la nièce et l'évadé pour s'emparer de la fortune. Une chose en amenant une autre, Betty Greystoke est kidnappée par le peuple fortuné pour être offerte en sacrifice au Dieu Soleil. C'est sans compter sur Tarzan, évidemment.

Quatre ans avant Frankenstein qui gravera son nom dans la mémoire collective, Karloff n'est ici qu'un faux noir au rôle bien mince dans ce film muet. James Pierce est assez athlétique, mais le personnage ne se promène pas encore de liane en lianes. Edna Murphy est ravissante, surtout dans son costume de sacrifice, en paillettes et plumes comme sortie d'une revue de broadway. Si les décors naturels sont intéressants, la caméra et la mise en scène sont on ne peut plus statiques. Si le film n'a pas impressionné les critiques de l'époque, il connut un succès populaire intéressant et permit de continuer la saga de l'homme singe qui. Surprenamment ici, ne comprend pas le langage des primates, mais qui s'entends bien avec le lion du titre. Pour amateurs avertis. Mario Giguère

TARZAN THE TIGER - Henry MacRae avec Frank Merrill, Natalie Kingston, Kithnou, 1929, États Unis, serial en 15 épisodes

Suite à des revers de fortune en Angleterre, Lord Greystoke sort ses habits de Tarzan pour aller piller les trésors d'Opar. La princesse La, qui règne sur ce peuple de descendants d'Atlantis, ne veut pas rater sa chance de mettre le grappin sur le bel homme des singes, qu'elle n'a pas réussi à garder une première fois. Pendant que Tarzan perd la mémoire et se fait voler à plusieurs reprises par l'hypocrite Werper, Jane est kidnappée par de méchants arabes, de connivence avec Werper, qui avait l'audace de se faire passer pour un scientifique. l'aventure ne fait que commencer !

15 épisodes d'un "serial" semi-sonore, j'ai en effet regardé la version avec musique et effets sonores, dont le premier " cri " de Tarzan entendu, de ce qui est à l'origine du muet. Merrill interprète un Tarzan très articulé et plein de prestance sous les traits de Lord Greystoke. Lady Jane a des allures de Betty Boop avec un jeu surchargé tel que l'on en voit couramment à l'époque du muet, tout comme La, la princesse séduisante d'Opar qui a toujours du charme. Je n'aurais pas cru que la caméra bougeait si facilement en 1929, mais le premier plan bouge pour notre plaisir. La réalisation est enjouée, le scénario sans temps mort, sauf, comme souvent. dans un neuvième épisode presque à moité réalisé en flashback. Sans avoir la folie d'un Flash Gordon, ce Tarzan remplit bien sa mission, avec un Tarzan dont on ne déplore que le costume encombrant au possible, aux antipodes des danseuses d'Opar, au bikini minuscule. Frank Merrill, comme bien des vedettes de l'époque, ne pourra faire le saut du muet au parlant, n'ayant pas la voix qui va avec le physique.

Le dvd-r est produit par le " Club de Coleccionistas de Cine " de Miami, Floride, qui réussissent à comprimer 4 heures sur dvd-r, à ma grande surprise, mais avec une qualité proche d'un vcd. Mario Giguère

TARZAN THE APE MAN - W.S. Van Dyke avec Maureen O'Sullivan et Johnny Weismuller, 1932, États Unis

Jane Parker arrive en Afrique rejoindre son père qui s'apprête à partir à la recherche du mythique cimetière des éléphants. Elle a dit adieu à la civilisation et se sent stimulée dans ce merveilleux pays. L'expédition se dirige donc vers le plateau maudit, les rares personnes qui se sont rendu à cet endroit maudit sont systématiquement tués par les sorciers. Au travers de difficultés nombreuses, Jane rencontre un homme blanc qui vit parmi les singes, Tarzan, qui la kidnappe. D'abord effarouchée, la jolie brune s'entiche du mâle protecteur, mais se doit de rejoindre son père. Toute l'expédition est prise captive par une tribu de nains qui les offrent en pâture à un gorille géant. Heureusement Cheetah, avertie par Jane, va aller chercher Tarzan au secours !

Très proche du cinéma muet, la réalisation superbe de Van Dyke ( Trader Horn ) nous fait découvrir une actrice superbe, aux réactions vives, qui n'hésitera pas à tout laisser tomber pour son homme ! Quand même pas banal et très chargé d'érotisme, Maureen O'Sullivan est la vraie vedette de ce premier opus du couple Sullivan / Weismuller, celui-ci apprenant à parler tranquillement. Dès le début, Jane se démaquille devant la glace, notre point de vue vers son décolleté plongeant, déstabilisant son père ! On a droit à beaucoup de stock-shots en début de film, beaucoup de tribus africaines, en projection arrière que l'on ne peut que remarquer. Idem pour les grands singes, visiblement des hommes en costume, relativement réalistes, mais tout de même évidents. L'idée de cette bande de nains est assez grotesque et ferait hurler les bien pensants aujourd'hui, c'est vraiment inusité. Les décors sont magnifiques, avec de belles matte painting en prime. Weissmuller est plastiquement superbe dans ce premier film, loin des excès de chair qu'il accumule plus tard. Ses lianes sont visiblement des trapèzes, ce qui sera corrigé plus tard. Un classique. Mario Giguère

TARZAN THE FEARLESS - Robert F. Hill avec Buster Crabbe, Julie Bishop, 1933, États Unis

Un an après TARZAN THE APE MAN, le premier Johnny Weismuller, Buster Crabbe reprend le personnage dans un serial de 12 épisodes, remonté sous ce titre. Tarzan, qui n'a pas encore appris à parler, est venu en aide à un professeur d'anthropologie recherché par sa fille, Mary. L'expédition de sa fille est menée par deux mécréants qui savent que Tarzan est l'héritier de la fortune de Lord Greystoke et cherchent à le ramener mort pour réclamer une récompense. Ajoutez de méchants arabes qui kidnappent la belle blanche ( superbe Julie Bishop aux allures de Fay Wray ), la peuplade avec la statue de dieu aux émeraudes géantes, la tempête et la séduction de Mary, qui était pourtant vouée à Bob ! Compression oblige, certaines intrigues sont très rapides et la musique a un thème assez curieux. Buster Crabbe, plus connu pour ses interprétations de Flash Gordon, incarne un Tarzan très athlétique dont on retiendra un combat avec un lion au réalisme surprenant. Un bon cru. Mario Giguère

TARZAN ESCAPES -Richard Thorpe avec Johnny Weissmuller, Maureen O'Sullivan, 1936, États Unis

Des proches de Jane se rendent en Afrique pour la ramener, question d'héritage. L'expédition est menée par le capitaine Fry qui ne rêve que de capturer le grand singe blanc, Tarzan !

Sur un scénario de base très simple se construit une histoire pleine de rebondissements entrecoupés de moments idylliques, humoristiques et romantiques. Troisième film du duo Weissmuler-O'Sullivan, le noeud de l'intrigue se porte sur la relation amoureuse intense en plein coeur de la jungle, un amour déchiré par le départ possible de Jane. Comment diable va-t-elle expliquer cela à son adonis au coeur pur ? On remarque de beaux plans de caméra, spécialement la première vision de l'homme singe: la caméra, après avoir suivi Fry, recule et monte simultanément pour arrêter derrière Tarzan, Weissmuller en grande forme. Maureen O'Sullivan est sublime, le seul bémol étant son costume qui lui cache presque tout le corps, son bikini de la première heure ayant créé une fureur chez les âmes sensibles. Les méchantes tribus qui entourent le plateau de Tarzan sont visuellement impressionnantes et on a droit à des écartèlements hors caméra, bien des années avant les délires explicites de Lucio Fulci. Un excellent cru. Mario Giguère

TARZAN AND THE GREEN GODDESS - Edward A. Kull/Wilbur McGaugh avec Herman Brix et Ula Holt, 1938, États Unis

Tarzan and the Green Goddess est essentiellement le deuxième film tiré du serial de 1935 : The new Adventures of Tarzan. Le serial original est un des moins intéressants que j'ai vus et le film souffre des défauts semblables. Le manque de musique frappe et on imagine facilement que toutes les séquences de combats auraient profité d'une musique de circonstance. Les bruitages sont également faibles, un lion qui combat Tarzan a l'air d'un ours qui grogne en attendant son dîner. Les acteurs secondaires sont tous faibles, particulièrement le vilain en chef. Notons la présence remarquable d'Herman Brix dans le rôle de l'homme singe, le préféré d'Edgar Rice Burroughs, visuellement très proche de ce que Russ Manning offira dans ses bandes dessinées et aussi efficace en habit de jungle qu'éloquent et distingué à la ville, en plus de s'exprimer avec une éloquence à faire pâlir Weismuller. Il y a aussi Ula Holt, ravissante et d'un naturel frappant. Les décors naturels, particulièrement le temple, sont impressionnants. Pour le reste, c'est faible, l'intrigue tournant autour de la statue de la déesse verte, contenant la formule d'un explosif super puissant et donc recherché par plus d'une personne. Mario Giguère

TARZAN'S REVENGE aka La Revanche de Tarzan - D. Ross Lederman avec Glenn Morris, Eleanor Holm, George Barbier, C. Henry Gordon, 1938, États Unis, 70m

Eelanor et ses parents arrivent en Afrique pour un safari destiné à ramener des animaux pour un zoo. À bord du bateau, elle s'est fait remarquer par Ben Alleu Bey, puissant dirigeant d'un royaume qui voudrait ajouter la belle dame à son harem de plus de cent femmes. Son fiancé qui l'accompagne n'est vaillant qu'avec un fusil à la main et il n'hésite pas à tirer sur tout ce qu'il voit, y comprit les perroquets. Coincée dans un marais, Eleanor est sauvée par Tarzan avec lequel elle se lie rapidement d'amitié. Kidnappée avec la complicité du guide de l'expédition soudoyé par Ben Alleu Bey, la jolie femme n'aura pas trop longtemps à attendre le roi de la jungle !

Il faudra attendre les quinze dernières minutes avant qu'arrive le kidnapping tant attendu et le sauvetage sera plus que facile pour Tarzan. Un Glenn Morris certes athlétique qui a fière allure, mais qui interprète une version presque muette du seigneur de la jungle. Eleanor Holm est parfaite et était d'ailleurs une championne olympique, ce qui donne des scènes de natation fort agréables. Mais le rythme lent, l'absence de structure et de montée de tension dans le scénario rendent l'exercice plutôt banal. On ne comprend pas à la vue du palais opulent du méchant dans lequel dansent de jeunes nymphes pourquoi on a attendu si longtemps et qu'on n'exploite pas plus longuement cet exotisme et cette perversion latente. On est de plus étonné du temps qu'il faut à Tarzan pour se réveiller et remettre en liberté les animaux en cage. La fin de l'histoire sera à ce chapitre fort surprenante. C'est donc un Tarzan très mineur, dont les acteurs promettaient plus de potentiel.

Le dvd de Bach Films offre la version originale avec sous-titres français ainsi qu'un entretien avec le spécialiste Jean-Pierre Piton. Mario Giguère

TARZAN FINDS A SON - Richard Thorpe avec Johnny Weissmuler, Maureen O'Sullivan te John Sheffield, 1939, États Unis

Un jeune couple et leur bébé survolent l'Afrique lorsque leur avion s'écrase. Seul l'enfant survit, rapatrié par Cheetah qui l'amène à Tarzan. Adopté par Tarzan et Jane, nommé prestement "Boy", l'enfant passera 5 belles années dans la jungle avant qu'une expédition soit organisée par les héritiers du couple décédé. Jane n'ose avouer aux Lansing que Boy est bien le petit rescapé, mais se ravise lorsque Boy affronte trop de dangers dans la jungle. Mais Comment convaincre Tarzan d'abandonner son fils adopté ?

Épique production, ce chapitre des aventures des Adam et Eve de la jungle regorge de bons moments dans un scénario remplit de péripéties. Il y a beaucoup de passages sans dialogues, illustrant la vie simple mais magnifique de l'enfant dans la nature. Notons spécialement la photographie sous-marine d'une grande beauté. Quelques artifices passent moins bien la rampe aujourd'hui, comme ces quelques singes joués par des hommes costumés ou les séquences en accéléré, mais l'ensemble est de qualité et les surprises étonnantes. Dommage que les censeurs aient obligé le couple à adopter un enfant, les romans d'Edgar Rice Burroughs se permettent eux de laisser les amants avoir leur propre fils, beaucoup plus sauvage et à la fois civilisé que ce "Boy". Pour une fois Cheetah a un rôle effacé ! Recommandé ! Mario Giguère

TARZAN'S SECRET TREASURE - Richard Thorpe avec Johnny Weismuller, Maureen O'Sullivan, Johnny Sheffield, 1941, États Unis

Boy entend parler de la civilisation et de tout le principe du commerce. Ni une, ni deux, Boy part vers la civilisation avec un sac rempli de pépites d'or. Il ne se rendra pas plus loin qu'un village ou sévit une épidémie. Une expédition scientifique le sauve des villageois en furie et des membres découvrent son or. Dès ce moment, les deux vilains feront tout pour s'approprier le trésor de Tarzan, au mépris de chef de l'expédition et au mépris de Tarzan, Jane et Boy !

Il y a beaucoup de stock-shots d'autres films de la série dans ce Tarzan bien ordinaire. Il y a bien un Irlandais fort sympathique qui apprécie tarzan à sa juste valeur et, surprise, la famille adopte un africain orphelin, dont on se demande bien ce qui a pu lui arriver par la suite ! Pour le reste, sans être tout à fait banal, on nage dans le déjà vu et le prévisible et on ne mentionne pas le trésor véritable, celui du fabuleux royaume d'Opar, source de richesses dans les romans, visité plus tard dans la série... Mario Giguère

TARZAN'S NEW YORK ADVENTURE - Richard Thorpe, 1942, États Unis

Une équipe de trappeurs au profit d'un cirque rencontrent Tarzan et Boy. Au vu du talent de Boy à dresser les animaux de la jungle, ils kidnappent le garçon et laissent Tarzan et Jane pour morts. Erreur ! Les deux tourtereaux auront tôt fait de partir pour New York, accompagnés de la terrifiante Cheetah pour retrouver leur fils illégitime...

Il y a deux scènes qui avaient frappé mon imagination et ma mémoire dans ce film: Tarzan qui essaie de s'habiller convenablement avant de partir, déchirant toutes les chemises du couturier chinois et la séquence sur le pont de Brooklyn, trépidante. Le tout est entouré de beaucoup trop de moments comiques, courtoisie du singe de compagnie, dont le passage au cabaret est mémorable. C'est donc un drôle de mélange, une demi-heure dans la jungle africaine, une heure dans la jungle de New York, qui dépayse et permet surtout de voir Maureen O'Sullivan d'une élégance irréprochable et à Weismuller de fuir sur les toits de la ville tel King Kong. Les répliques de l'homme singe devant la cour qui doit se prononcer sur le sort de Boy sont savoureuses. Inégal mais bien intéressant. Mario Giguère

TARZAN'S DESERT MYSTERY - Wilhelm Thiele avec Johnny Weismuller, Nancy Kelly, Johnny Sheffield, 1943, États Unis

Pendant que Jane est aux chevet des blessés de guerre en Angleterre, elle demande par écrit à Tarzan une remède naturel dont seul Tarzan connaît la provenance. Tarzan traverse donc le désert avec Boy et Cheetah et rencontre Connie Bryce, une artiste de cirque américaine, en mission pour délivrer un message secret au fils du Scheik. Les intrigues se nouent et Tarzan se retrouve en prison pendant que la pendaison attend Connie.

Mélange très spécial que ce film, intrigue plutôt lente et beaucoup de poids sur les épaules de Cheetah, Boy qui ment à Tarzan, Tarzan inflexible et Nancy Kelly en Connie Bryce qui n'a pas la langue dans sa poche. On retrouve les éternels dinosaures ( lézards géants s) du premier One million B.C. dans la jungle au-delà du désert et surtout une araignée géante !

Ajoutez d'énormes plantes carnivores et vous avez un peu de tout, m'enfin assez d'action pour passer un bon moment. Il n'empêche que la jungle est l'élément le plus naturel pour le roi des hommes singes. Mario Giguère

TARZAN TRIUMPHS - Wilhelm Thiele avec Johnny Weismuller et Frances Gifford, 1943, États Unis

1943: lorsque les Nazis envahissent une peuplade isolée, Tarzan refuse d' aider les indigènes, même si la belle Zandra a sauvé Boy dernièrement, Tarzan lui ayant remise sa dette. Mais la radio portative des Nazis, leur seul lien avec Berlin, est chez Tarzan et les Allemands veulent la récupérer. Quand les méchants auront kidnappé Boy, Tarzan déclarera la guerre aux allemands.

Comme toujours, c'est Cheetah qui réussira le plus de retournements de situation, volant une pièce de la radio, détachant Tarzan lorsqu'il est prisonnier, se faisant passer pour le Führer à la radio ! On retient au passage la tentative pour amadouer Tarzan par Zandra, sous les conseils de Boy et les tactiques de guérilla et de guerre psychologique de l'homme singe. De l'action, de la comédie et des vilains tout à la fois méchants et ridicules avec une fin en énorme pirouette, c'est apprécié ! Mario Giguère

TARZAN AND THE AMAZONS - Kurt Neumann avec Johnny Weismuller, Brenda Joyce Johnny Sheffield, 1945, États Unis

Lorsque Tarzan ramène une Amazone chez son peuple, Boy, le fils de Tarzan, le suit, malgré les ordres contraires de son père. Au retour de Jane, une expédition archéologique est mise au parfum de la civilisation Amazone grâce à Cheetah. Tarzan refusera de mener ces hommes vers les Amazones, ayant promis de garder le secret sur ce peuple et connaissant trop bien la cupidité des hommes. Boy, pensant bien faire et écoutant Jane, va mener les hommes vers des trésors immenses.

Le scénario, très prévisible, est tout de même bien mené, les multiples travers de la civilisation étant bien amenés dans le récit. C'est finalement Cheetah qui est responsable de tout ! On remarque au passage la présence de Maria Ouspenskaya dans le rôle de la prêtresse Amazone, fort mémorable pour ses rôles dans plusieurs classiques de la Universal tel The Bride of Frankenstein ou The Wolfman. Il y a de belles matte paintings pour dépeindre le chemin à parcourir pour arriver dans cette civilisation oubliée. Le sort des hommes de la tribu est à peine effleuré, mais on ne s'en préoccupe guère. Brenda Joyce joue une Jane tel qu"on la connaît au cinéma, très naïve, amoureuse mais prête à crier dès que tout va mal, au contraire de la Jane des romans de Burroughs, une femme autonome qui devient presque l'égal de son conjoint. Idem pour le fils de Tarzan qui est un tueur implacable dans la version romanesque, mais qui ici s'empêtre à toutes les occasions. Mario Giguère

TARZAN AND THE LEOPARD WOMAN - Kurt Neumann, États Unis, 1946 

Lorsque des expéditions sont attaquées par des léopards, seul Tarzan se doute que ce sont des " léopards qui ne sont pas des léopards ". Il s'agit en fait d'une tribu d'une contrée voisine qui refuse de joindre le monde civilisé et de perdre son identité. La prêtresse du culte du léopard, la belle Acquanetta, enverra son fils espionner Tarzan, sans savoir que le jeune veut ramener le coeur de Jane pour devenir un guerrier.

Grande surprise que cette histoire anti-mondialisation avant la lettre, ce peuple qui refuse l'impérialisme des soi-disant civilisés. Les discours du natif, qui a profité de l'éducation donnée par le pays voisin pour devenir médecin, font certes penser à un petit Adolph Hitler, mais ont une résonance troublante dans une époque ou l'on refuse l'assimilation des cultures indigènes. Le scénario enrobe ce discours d'un bon suspense, la tribu d'hommes léopards étant bien réalisée, leur gestuelle et leur nombre étant impressionnants. Heureusement que Cheetah veille. Un bon cru. Mario Giguère

TARZAN AND THE HUNTRESS - Kurt Neumann, 1947, États Unis 

Suite à la deuxième guerre mondiale, les jardins zoologiques manque d'animaux. Pas de problème, une troupe est en Afrique pour ramasser autant d'animaux que possible. Voilà que le roi du coin les limite à un couple par espèce animale, il sera donc assassiné. Tarzan flaire le méchant coup et, à la force de son cri, ramène tous les animaux de son côté de la rivière. Lorsque les trappeurs envahissent le territoire de Tarzan, tout va foirer, sauf pour Cheetah, évidemment.

C'est le plus faible des Tarzans produits par la RKO. Il y a bien de bons moments, mais l'ensemble est très prévisible et on ne doute pas un instant du déroulement de l'intrigue. Il y a bien Cheetah qui se mêle de tout et qui est le moteur des rebondissements pour cause de convoitise d'un rouge à lèvres ! Johnny Weismuller s'installera un peu plus tard dans le rôle de Jim la Jungle, pour le bonheur des jeunes télévores des années 50-60. Mario Giguère

TARZAN AND THE MERMAIDS - Robert Florey, 1948, États Unis 

Tarzan and the Mermaids raconte l'histoire d'une peuplade qui vit au-delà du fleuve aux côtés duquel habite Tarzan. Le Grand Prêtre ( George Zucco, le Bela Lugosi des pauvres ), qui n'est pas un indigène, est de connivence avec un chasseur qui se déguise en Dieu et demandent la plus belle fille en mariage avec un tas de perles. Mais celle-ci a déjà un chum et elle s'enfuit, jusqu'à rejoindre Tarzan et Jane. Ils retourneront vers le village, au bord de l'océan, pour sauver la belle et dénoncer les méchants.

Film de série tourné aux studios de Churubusco, au Mexique, Mermaids retrouve un Johnny Weismuller un peu essoufflé, mais encore bon nageur et dont le vocabulaire commence à s'agrandir. On reconnaît les temples aztèques visités par Santo plus tard, ce qui n'a aucun rapport avec l'Afrique, avec une peuplade qui ressemble qui ressemble à des Hawaïens. Le rythme est rapide, Cheetah s'amuse, on a quelques chansons d'un pitre de service et la musique nous emballe le tout comme un serial des années 30. Du travail à la chaîne, mais pas désagréable pour qui veut suivre la carrière de l'homme singe au cinéma.

Le film est le premier d'un programme triple à prix populaire, offert sur dvd en Australie, dont la qualité est correcte, meilleure que certains titres offerts aux États Unis. Mario Giguère

JUNGLE JIM - William  Burke avec Johnny Weissmuller, Virginia Grey, George Reeves, Lita Baron, 1948, États Unis 71m

Après que Jungle Jim aie récupéré un contenant dans lequel on trouve une étrange substance, il le donne au commissaire Marsden. Il s'avère que le flacon proviens de la légendaire cité de Zimbalu et que le liquide pourrait guérir la Polio. Jim partira donc avec la Dr Hilary Parker pour tenter de retrouver Zimbalu. La belle Zia s'invite dans l'expédition tout comme Bruce Edwards, un photographe qui convoite le trésor censé être dans la cité mystérieuse.

Premier film qui adapte la bande dessinée de Don Moore et Alex Raymond. Weissmuller avait perdu le rôle de Tarzan deux ans auparavant, parce qu'il avait prit trop de poids. Il est encore en forme mais effectivement plus enveloppé que jadis. Il est entouré de jolies actrices, Lita Baron en Zia n'hésitent pas à tenter constamment de le séduire, ce qui semble déranger Hilary qui sortira son costume de bain pour mieux montrer ses formes. George Reeves allait pour sa part trouver son rôle iconique quelques années plus tard en interprétant Superman à la télévision. Bourré de stockshots de jungle, évidemment, mais aussi un faux crocodile qui détonne. Un petit chien et la corneille qui ne quitte rarement Jim assurent la partie comédie pour faire rire les jeunes. Rien de bien original, mais la série trouvera des sujets plus intéressants dans ses suites. Mario Giguère

TARZAN'S MAGIC FOUNTAIN - Lee Sholem avec Lex Barker, Brenda Joyce, 1949, États Unis

Cheetah rapporte un journal d'une aviatrice qui a disparue depuis 25 ans. Sous le conseil de Jane, Tarzan va porter  le carnet au village le plus proche. Des blancs se rappellent la récompense généreuse pour tout renseignement sur l'aviatrice, qui plus est, un de ses amis croupit en prison et elle seule pourrait  l'innocenter. Tarzan va donc ramener de la jungle  Gloria Jessup, qui a l'apparence d'une femme de 20 ans !  Tout le monde est intrigué, mais Tarzan ne dit mot, car Gloria a passé les dernières années dans une vallée secrète ou l'on trouve une véritable fontaine de jouvence. Gloria revient voir Tarzan après avoir libéré son ancien ami (Alan Napier: l'Alfred du Batman tété) qu'elle a épousée, et demande à  Tarzan de la ramener dans la vallée magique. Tarzan refuse obstinément, sachant la convoitise entourant l'endroit et étant tenu au secret. Jane, persuadée du bien-fondé de la requête de Gloria, qui a vieilli rapidement loin de la source, et qui veut reprendre les années d'amour perdues.

Proche des serials de l'époque, le réalisateur Lee Sholem en réalisera plusieurs, TARZAN'S MAGIC FOUNTAIN  se déroule à bon rythme, remplit de situations périlleuses et de surprises  scénaristiques. Lex Barker et Brenda Joyce, dont ce sera la dernière prestation cinématographique, forment un couple qui passe bien l'écran, entourés de vilains sans coeur et sans reproches. Pas de temps mort, donc, dans un film au récit  proche du film LOST HORIZON de Frank Capra. Un bon départ pour le nouveau Tarzan, Lex Barker reprenant le rôle laissé orphelin par Johnny Weismuller. Mario Giguère

The LOST TRIBE - Willam Berke avec Johnny Weissmuller, Myrna Dell, Elena Verdugo, Joseph Vitale, Ralph Dunn, 1949, États Unis, 72m

Trouvant dans la jungle deux membres d'une tribu qu'il ne connait pas, Jim la Jungle sauve une jolie fille pourchassée par des marins et sera entraîné vers la cité légendaire Dzamm. Deux hommes veulent la trouver et s'emparer de son trésor de diamants dont ils ont entendu parler, car le fils de Zoron, le patriarche de la cité, est tombé dans le guet apens d'une jolie blonde qui fait semblant de s'amouracher mais ne veut que faire fortune. Jim devra se mouiller, dans l'eau et dans cette sordide histoire.

Voici un scénario de base des plus classiques tourné correctement par William Berke, qui sent bon le serial, avec juste assez d'action et de jolies actrices bien coiffées dans la jungle pour maintenir un tant soit peu notre intérêt. Ceci dit, c'est pour moi une bande de gorilles menée par  Simba (le célèbre Ray Corrigan dans le costume), dont  Jim a aidé à sauver la progéniture, qui vont arriver au final pour combattre les vilains en grand nombre, qui sauvent le spectacle. Un peu moins de pitreries du chien et du corbeau ne nuisent pas non plus. Ce deuxième film de la série n'est donc recommandé que pour ceux et celles qui veulent voir tout Jungle Jim. Mario Giguère

CAPTIVE GIRL - William Berke avec Johnny Weissmuller, Buster Crabbe, Anita Lhoest, 1950, États Unis, 73m

Présenté au chef Mahala qui retourne dans son village, Jim est appelé à collaborer pour retrouver une jeune femme blanche qui serait probablement Joan Martindale, seule enfant d'un couple décédé il y a des années dans la région. Deux hommes nuiront à l'entreprise, Akim, sorcier et ennemi redoutable de Joan et Barton, un chasseur de trésors. 

Ça semble être la seule rencontre de Tarzan et Flash Gordon, les rôles fétiches de Weissmuller et Crabbe. Anita Lhoest, ex championne de natation en Californie ne tourna qu'un film et c'est bien dommage pour les cinéphiles. Le scénario de Carroll Young accumule les motifs du genre, de l'enfant élevée avec les animaux au sorcier adepte de sacrifices humains au lac remplit de squelettes garnis de chaîne en or et bijoux. On aura droit cette fois -ci dans le dernier acte à une authentique horde de singes dont on se demande comment elle a pu être tournée. J'ai cette fois mieux comprit la présence du chien, Skipper, qui permet à Jim d'expliquer à haute voix tout ce qu'il pense et fait. Mario Giguère

MARK OF THE GORILLA - William Berke avec Johnny Weissmuller, Trudy Marshall, Suzanne Dalbert, 1950, États Unis, 68m

On débute avec une longue introduction bourrée de stockshots avec un narrateur qui nous explique que les animaux de la jungle africaine sont en danger d'extinction et que les réserves animales sont importantes. Or il semble que la nature cherche à se venger car des gorilles tuent des humains dans le coin. Mais voilà, comme le confirme Barbara, directrice d'une réserve, et Jim, les grands primates sont habituellement absents de la région. C'est louche, comme cette Nyobi, dame qui semble perdue dans la forêt, trouvée par Jim. Dans la grande tradition d'après guerre, les Nazis ou plutôt un trésor Nazi est la source de cette aventure digne des serials d'antan.

Dans ce quatrième film de la série, plus court et probablement rallongé par l'intro, encore de belles actrices, des stockshots, de hommes déguisés en gorilles et des mâles cupides. On ne réinvente pas le genre mais le montage est sans temps morts. Skipper est rarement devant la caméra, le corbeau Caw-Caw (interprété par le corbeau Jimmy) est encore plus astucieux et surprise, Jim est lui aussi fait prisonnier et attaché comme les demoiselles. Mais c'est lui qui se battra vaillamment pour les défendre, c'est comme ça à l'époque. Steve Calvert est généralement dans le costume de gorille lorsqu'il doit avoir l'air naturel autant que possible. Mario Giguère

JUNGLE JIM IN PIGMY ISLAND - William A. Berke avec Johnny Weismuller, Ann Savage, David Bruce et Billy Curtis, 1950, États Unis

Jungle Jim est à la recherche du Capitaine Kingsley, perdu en mission, à la recherche d'une plante qui résiste à l'usure et à la chaleur. Cette plante est exploitée par une tribu de pygmés blancs, attaqués depuis peu par des démons de la forêt, nuls autre que les hommes de Marko, un commerçant local à la solde d'un pays inconnu. Car cette plante sera utile aux efforts de guerre...

Dès la fin du tournage de TARZAN AND THE MERMAIDS, Johnny Weismuller a enchaîné sur cette série inspirée de la bande dessinée d'Alex Raymond (Flash Gordon). Plus éloquent mais aux phrases toujours courtes, le personnage permet à Weissmuller de continuer sa carrière avec une carrure moins athlétique que dans sa prime jeunesse. Cette tribu de pygmés blancs, des nains comme de raison, ne pourrait plus être tournée de nos jours, comme ce gorille sorti tout droit des aventures d'Abbott et Costello. Le scénario est simple et proche des serials des années 30, péril et action constante avec une quasi-guerre de maquis entre factions. Dans la grande tradition des petits peuples qui sont plus ingénieux que les grands, les pygmées se tirent bien d'affaire, courageux, athlétiques et toujours de bonne humeur. Jim a bien un singe compagnon, mais il est heureusement beaucoup moins présent que dans les aventures de Tarzan.   Mario Giguère

TOTÒ TARZAN - Mario Mattoli avec Totò, Marilyn Buferd, 1950, Italie, 85m, version originale italienne

D'après ce que l'on comprend avec quelques mots d'italien: un trio d'opportunistes réussit à capturer Totò Tarzan. Facile avec la belle Iva qui s'habille en petit costume hawaïen et le coince dans une cage ! Ramené à la civilisation (au bout de 10 minutes), on essaie de prouver son origine plus prestigieuse que son allure actuelle. Son ami le gorille Bongo (le pire costume de singe que l'on peut imaginer) le rejoint et d'une pitrerie à l'autre, on s'amuse bien. Passage dans l'armée, section parachutistes et retour dans la jungle avec la belle Iva en passant par un camp d'amazones qui veulent le libérer !

Gags visuels à la pelletée et probablement plein de calembours, car quand il parle, il s'exprime rapidement comme tout italien, le Totò Tarzan ! Son costume de léopard avec la queue qui s'emballe quand il voit une belle femme annonce le ton. On ne se plaindra pas de la cohorte de jolies italiennes qui parsèment le film. Très inégal, car on s'éloigne régulièrement de la parodie de l'homme singe légendaire. Pas détestable du tout. Mario Giguère

TARZAN ISTANBUL'DA - Orhan Atadeniz avec Tamer Balci, Hayri Esen, 1952, Turquie, Noir et Blanc, version originale sous-titres anglais

Un explorateur en Afrique découvre un squelette et un document cacheté qu'il va remettre à son destinataire à Istanbul. Ca raconte les derniers instants du frère de monsieur, sa femme et leur jeune fils, pourchassées par une tribu hostile. Le fils a peut-être survécu toutes ces années, qui sait, mais surtout on donne les indications pour retrouver un trésor inestimable. Une expédition part rapidement, avec des gens avides d'avoir leur part du gâteau. Dans le groupe une femme, pilote d'avion, que plusieurs aimeraient marier une fois riches. Rien n'est facile dans la jungle et Tarzan devra sauver la vie de la belle à plus d'une reprise, surtout lorsque les méchants indigènes attrapent la troupe !

Comme souvent en Turquie, la vision du film TARZAN À NEW YORK inspire le réalisateur à tourner sa version. Avec l'aide de nombreux stockshots de jungle et un tournage au zoo de la ville, on démarre le tournage ardu d'après un scénario qui adapte librement le personnage légendaire d'Edgar Rice Burroughs. On voit donc rarement de l'interaction entre les animaux et les humains, mais le noir et blanc aide à cacher la provenance diverse de ses composants. Le rythme est rapide, les méchants très méchants, les vilains cupides et la belle fait son effet en bikini. Tamer Balci a le physique de l'emploi et n'aurait pas déparé une production américaine. Ajoutez un chasseur vantard qui fait rire tout le monde et vous avez un divertissement, ma foi, bien réussit pour l'époque.

Le dvd de la compagnie ONAR Films offre un beau transfert de ce film que l'on croyait perdu à jamais. En prime une entrevue avec le fils du réalisateur, qui a interprété Tarzan fils, et qui sera le réalisateur du Superman Turque, entre autres. Très intéressant et très informatif, on comprend mieux comment se produisait ces versions fauchées de films très connus. Mario Giguère

TARZAN'S SAVAGE FURY aka Tarzan défenseur de la jungle- Cy Endfield avec Lex Barker, Dorothy Hart, Patrick Knowles, Charles Korvin, Tommy Carlton, 1952, États Unis, 82m

Le cousin de Tarzan est en Afrique à la recherche de Tarzan pour retrouver les diamants de la tribu Waziri afin d'aider les efforts de guerre en Angleterre. Malheureusement son chef d'expédition est l'infâme Rokov qui le tue et demande à l'anglais Edwards de prendre sa place. Le but est évidemment de s'emparer des diamants à son profit. Pendant ce temps Tarzan va héberger un jeune orphelin blanc, Joey, qui servait d'appât pour capturer des crocodiles. Ca se fait pu des trucs de même. Le faux cousin persuade Jane de sa bonne volonté, elle de son côté elle fait changer d'idée Tarzan qui n'était pas très intéressé par cette expédition dangereuse, au coeur d'une lointaine contrée peuplée de cannibales.

Ils n'étaient pas si nombreuses les adaptations au cinéma qui faisaient référence aux livres de Burroughs, en voici un. Il s'agit surtout de la tribu des Waziri et évidemment du traître Rokov, le seul que l'on retrouvera plus d'une fois dans les romans. Sinon on s'amuse avec la mythologie du personnage, lui prêtant ici une jeunesse avec ses parents dans la jungle, avant d'être orphelin. J'avais bien peur que ce soit encore une autre histoire centrée autour du jeune Joey, ce n'est pas le cas, heureusement. Je dois dire avoir été franchement surprit par le scénario bien ficelé, avec aucun temps mort. Même Cheetah a un rôle somme toute mince, loin des pitreries continuelles de certains autres épisodes de cette série fort longue. Lex Barker est très bon dans le rôle, on pourra encore regretter son parler télégraphié, héritage malheureux de l'époque Johnny Weismuller. Dorothy Hart est correcte dans le rôle de Jane, désirable et un peu naïve, mais n'est pas celle qui crie plus qu'autrement. La découverte reste Charles Korvin, impeccable dans le rôle de Rokov. Un très bon Tarzan en noir et blanc qui fait la belle part aux décors de jungle, naturel ou en studio et qui intègre évidemment des scènes d'animaux tournées en Afrique. Mario Giguère

TARZAN AND THE SHE-DEVIL - Kurt Neumann avec Lex Barker, Joyce Mackenzie, Monique Van Vooren, 1953, État Unis, 75m

De sombres individus: Lyra, la She-Devil en question; Fidel, son compagnon... fidèle et le méchant Vargo (Raymond Burr) veulent capturer un impressionnant troupeau d'éléphants pour en vendre l'ivoire. Pour ce faire ils kidnappent les hommes d'un village voisin, sans savoir qu'ils sont amis avec Tarzan. Tarzan libère les hommes et tombe dans l'oeil de Lyra. Incapable de le persuader de les aider dans leur objectif, Lyra demande à ses hommes de kidnapper Jane pour forcer Tarzan à collaborer. L'opération tourne mal et Jane s'enfuit pendant que sa maisonnette brûle. Tarzan la croyant morte, perd le goût de vivre.

Scénario très standard pour un Tarzan très standard. Lex Barker s'en tire bien, il a le physique et une bonne chimie avec Joyce Mackenzie, dont ce sera le seul film dans la peau de Jane. Raymond Burr est plutôt impressionnant, mais on a tellement recyclé l'affrontement, méchants chasseurs contre bon Tarzan, que l'on se raccroche plutôt à de brèves scènes de vie paisible et romanesque du couple de la jungle, fort réussies. Le film a son lot de stockshots de jungle dont l'attaque d'une panthère noire par un boa constrictor. Strictement pour amateurs de la série. Mario Giguère

TARZAN AND THE TRAPPERS - Charles F. Haas/Sandy Howard avec Gordon Scott, 1958, États Unis

Tarzan est aux prises avec un vilain trappeur qui veut vider la jungle, ce qui est toujours une mauvaise idée quand Tarzan et ses amis sont dans le coin! C'est donc vers la prison que le méchant va continuer son chemin, ce qui attise la vengeance de son frère qui veut traquer Tarzan. Il s'acoquine pour l'occasion avec un français qui veut pour sa part trouver une cité perdue et son trésor légendaire !

On a pour ainsi dire recyclé deux films pour en faire un, question de mettre de l'action pour ce premier film de Gordon Scott, connu également comme Hercules. Jane et Boy ont des rôles mineurs. Le scénario a peu de temps mort et la caméra est à l'occasion audacieuse, mais l'ensemble sent le studio et demeure assez inoffensif. Scott a une bonne présence, il demeure quand même curieux de voir ce Tarzan brillantine aux cheveux et muscles hypertrophiés avec le vocabulaire toujours aussi limité. Mario Giguère

 

TARZAN'S GREATEST ADVENTURE - John Guillermin avec Gordon Scott, Anthony Quayle, Sara Shane, Niall MacGinnis et Sean Connery, 1959, États Unis

Quatre noirs volent les explosifs contenus dans un paisible village africain, tuant à cette occasion plusieurs personnes, dont le médecin du coin. Il est évident que ce sont des hommes blancs maquillés, menés par un dénommé Slade et Tarzan jure vengeance au nom de son ami médecin. Une chasse à l'homme commence entre l'homme singe et les 5 malfrats à la recherche de diamants. Slade est un vieux routier qui a trouvé le gisement de diamants et qui sera obsédé par Tarzan. Il est accompagné d'un expert en diamants, gros libidineux qui n'a d'yeux que pour la copine de Slade et pour trahir ses semblables, d'un écossais toujours ivre, joué par un Sean Connery splendide (3 ans avant le premier James Bond) et le propriétaire du bateau. Tarzan sera accompagné bien malgré lui par une blonde canon qui s'écrase en forêt mais survit, suivant difficilement Tarzan et flirtant ouvertement avec le roi de la jungle.

Changement de producteur et changement de cible pour Tarzan. Exit Cheetah et Boy, bienvenue la parole articulée pour Tarzan et une aventure tout adulte dans ses implications et son scénario plein de pourris civilisés comme Edgar Rice burroughs en dénonçait tellement dans ses romans. Gordon Scott assure bien la transition, les femmes sont séduisantes et Sean Connery s'amuse comme un petit fou. La chasse à l'homme est cruelle et ne pardonne pas et l'ensemble a du surprendre bien des enfants et des parents dans ce scénario sombre à souhait. Un Tarzan à découvrir. Mario Giguère

TARZAN GOES TO INDIA - John Guillermin avec Jock Mahoney, Jai, Leo Gordon, Simi Garewal, 1962, États Unis/Angleterre/Suisse, 88m

La princesse Kamara a invité Tarzan en Inde pour sauver un troupeau de 300 éléphants. Des entrepreneurs finissent de construire une centrale électrique et ils vont bientôt noyer une vallée ou est le troupeau de pachydermes mené par une bête folle de rage. Tarzan n'a que quelques jours pour les sauver, la dernière issue de la vallée sera bloquée d'ici dix jours et les ingénieurs ne veulent rien savoir de retarder le travail pour ces animaux !

Changement de pays pour une histoire rondement menée, on se doute bien que Tarzan va réussir sa mission, mais comment et à quel prix ? Il sera aidé par un jeune dompteur d'Éléphant, mais enchaîné par le méchant Bryce. Tarzan s'en tirera, non sans mort, ce qui lui donne plusieurs occasions d'expliquer au jeune ce qu'est le sens de la vie. Décors magnifiques, bande sonore enjouée, le film est bien servi par Jock Mahoney ( ancien cascadeur ), le treizième Tarzan, un peu mince mais fort sympathique et une actrice indienne populaire au charisme évident. Mario Giguère

TARZAN AND KING KONG - A. Shamsheer avec Mumtaz, Randhava, Dara Singh, Bela Bose, 1965, Inde

On débute avec un classique avion en perdition au-dessus de la jungle. Écrasement inévitable. Deux survivants, Sharmilla et son serviteur (autre époque, autres moeurs) dérivent sur une rivière et au moment ou ils vont être attaqués par une tribu sauvage, Tarzan arrive à la rescousse. La jolie dame va trouver le roi de la jungle très intéressant, mais la reine Shibani a aussi un oeil sur la pièce d'homme ! S'en suit une série de kidnappings et d'épreuves auxquelles Tarzan va devoir faire face. On parle surtout de combat à mains nues, de véritables matchs de lutte contre un habile lutteur, un gros colosse gras du bide et surtout un gorille nommé et interprété par un certain King Kong ! Un gorille qui n'a rien de géant, malheureusement. Entre des numéros de danse et de chant typique de Bollywood, Tarzan, qui grogne et ne dit qu'un seul mot, son propre nom, va tout faire en son possible, et avec l'aide de ses amis éléphants, pour retrouver la douce jeune femme dans ses bras !

Voici un Tarzan de Bollywood plutôt réjouissant et sans temps mort. On nage évidemment au travers des stockshots d'animaux, mais aussi toute la première séquence d'écrasement d'avion ou l'on reconnait plusieurs films différents et un acteur américain certainement pas consentant. Un combat avec un crocodile est également emprunté à Johnny Weismuller sans vergogne. Randhava dans le rôle du l'homme de la jungle a le physique d'un homme fort de l'époque, éloigné des athlètes plus musclés que l'on verra aux États Unis. Mais son premier combat est remarquable, un mélange de lutte et de lutte gréco-romaine comme on en pratiquait à l'époque, remplit de prises et de contre-prises enlevantes. Un court combat de femmes tiens plus de la démonstration et est vite oublié. Le duel avec King Kong est assez rigolo, le costume se déchirant, ce qui ne semble pas gêner le réalisateur ! Les mouvements sont lents et on se demande si l'acteur y voit quelque chose. On peut se poser des questions sur l'absence de singe compagnon, mais on a droit à la maison dans les arbres, dans laquelle on ne rentrera jamais. Les personnages secondaires sont également pittoresque, un commandant des forces armées qui a tout l'air d'un Gengis Khan aux boudins qui font sourire, un espèce de fou du roi et son assistante qui espionnent constamment Tarzan et qui vont se ranger de son côté, des tribus de zigotos à l'allure plus comique que tragique. Bref c'est bien, sans temps mort, bourré de musique rythmée et avec une actrice ma foi fort mignonne et le vcd offre une copie de bêle qualité. Un bon Tarzan à découvrir pour les amateurs ! Mario Giguère

TARZAN AND THE VALLEY OF GOLD - Robert Day avec Mike Henry, David Opatoshu, Nancy Kovack, 1966, États Unis/Suisse, 90m

Tarzan est appelé au Mexique. Dès son arrivée il est attaqué par les hommes de Vinaro, un criminel d'envergure internationale qui offre des montres explosives à ses "amis". L'homme singe doit sauver un jeune enfant kidnappé par Vinaro. Le petit raconte qu'il vient d'une tribue pacifique qui a amassé un trésor inestimable. En route vers la vallée perdue, Tarzan sauve le jeune homme avec l'aide d'un lion et un chimpanzé et doit affronter l'hélicoptère, le tank et les mercenaires à la solde du méchant criminel qui veut s'emparer de tout cet or.

Avouons tout de suite que les premières minutes et un Mike Henry en veston cravate sont très proche de n'importe quel James Bond. Dès qu'il retire ses habits de ville et s'entoure d'animaux, là on retrouve le roi de la jungle dans une incarnation remarquable. Mike Henry a la prestance et le physique de l'emploi, lorsqu'il doit retirer un collier explosif du cou de Nancy Kovack, on a droit à une charge sexuelle intense. Le film aurait été très différent si la tribu pleine d'or n'avait pas été si pacifiste, car le tout se règle avec une dose somme toute minime de violence et c'est le drôle de constat du vénérable patriarche: oui parfois il faut un peu de violence, mais pas trop, si on veut se sortir du pétrin. Drôle de conclusion, mais qui permet de justifier les élans sauvage de Mike Henry. Les décors de temples aztèques sont utilisés avec efficacité. Un bon cru. Mario Giguère

TARZAN AND THE GREAT RIVER - Robert Day avec Mike Henry, Jan Murray, Diana Millay, 1967, États Unis, 88m

Tarzan est appelé par un ami au Brésil. Il a à peine le temps de lui expliquer qu'une secte vieille de 300 ans a reprit de la vigueur sous le commandement de Barcuma, qui envahit les villages tout au long de l'Amazonie, brûle tout et garde les hommes en santé qu'il prend comme esclaves. Mais voilà qu'il est assassiné et Tarzan, avec l'aide de Cheetah et de son lion, part à la recherche de Barcuma. Voyageant sur terre, il rencontre un bateau qui remonte le fleuve pour une livraison de médicaments. Le vieux capitaine et l'orphelin qu'il a prit comme second offrent le passage à Tarzan. Ils seront attaquées à plusieurs reprises. Les nouvelles circulent vite et Barcuma n'a pas envie de voir débarquer Tarzan.

Le générique et une mine de diamants font penser à la vogue James Bond qui bat son plein à l'époque. Si les décors naturels sont magnifiques, le rythme est lent et ça prend un temps fou à se rendre devant l'ennemi. Il est incroyable que l'homme singe aie confié ses animaux à une pension qui ressemble à un zoo. Ce Tarzan est aussi assez cruel, donnant ses ennemis à manger aux crocodiles ou les faisant exploser sans même sourciller. La doctoresse, seule femme de l'histoire, est discrète. Beaucoup d'humour avec le capitaine, le petit gamin et les chimpanzés qui font un contrepoids quelque peu démesuré avec les scènes d'action. Un cru pas entièrement satisfaisant, visant trop de publics différents. N'empêche que Mike Henri a la stature de l'emploi. Mario Giguère

  LUANA The Girl Tarzan aka Luana la Figlia delle Foresta Vergine - Roberto Infascelli avec Mei Chen Chalais, Glenn Saxson, Evi Marandi, Raf Baldassarre, 1968 Italie, 88m

Isabel est à la recherche de son père disparu dans la jungle il y a plusieurs années. Elle trouve un homme, George, capable de l'emmener dans le territoire dangereux ou son avion se serait écrasé. George fut jadis attaqué dans cette région et sauvé in extremis par Luana, dont il a très peu de souvenirs. Encombré par un ancien partenaire de son père, ils vont retrouver les restes de l'avion au fond d'un lac et rencontrer Luana, fille de la jungle. Les périls vont s'accumuler, à commencer par un trafic à partir d'une énorme plante qui produit une drogue très profitable.

Sorti un an après Gungala La vierge de la Jungle, on y retrouve presque à l'identique tous les ingrédients de base. La différence majeure est cette plante bouffeuse d'hommes qui remplace un diamant et une mine d'uranium dans Gungala. Luana ne prononce pas une ligne de dialogue, est fascinée par un soutien-gorge, est attirée par le héros et est elle aussi une déesse de la jungle redoutée, qui passe un petit moment avec sa panthère noire. Si le tout n'est pas désagréable, il s'agit malgré tout d'une copie moins intéressante que son modèle original. Mei Chen Chalais, d'origine Vietnamienne, n'eut qu'une très courte carrière d'actrice, notamment dans Le Viol d'un Vampire de Jean Rollin. Elle est toujours active, dans le domaine du documentaire. Roberto Infascelli n'aurait réalisé que deux films, tandis que Glenn Saxson a eu une belle carrière dans le Western et est le seul et unique Kriminal! L'affiche originale de Frank Frazetta avait de quoi nous faire rêver d'un film plus magique. Pour les amateurs invétérés de filles de la jungle. Mario Giguère  

TARZAN AND THE JUNGLE BOY - Robert Gordon avec Mike Henry, Rafer Johnson, Aliza Gur, 1968, États Unis/Suisse

Prologue: un géologue descend une rivière en canot avec son fils et son bébé tigre. Ce qui doit arriver arrive et l'embarcation renverse. Six ans plus tard, une reporter photographe, Myrna (Aliza Gur), débarque en Afrique pour demander à Tarzan de l'aider à retrouver le garçon car un avion a prit des clichés sur lesquels on croit le reconnaitre. Ce qui complique l'affaire c'est le territoire sur lequel il est, habité par une tribu farouche qui refuse accès à ses terres. Tarzan et Myrna vont assister à la cérémonie qui choisit le nouveau chef de cette tribu et malheureusement, cela complique tout. Le perdant décide de retrouver le garçon et de le tuer avant que le nouveau roi, son frère, ne le fasse. Tarzan part seul mais est rapidement suivit par Myrna, son associé et Cheetah qui devrait les mener sur les trace de Tarzan et éventuellement du garçon.

Troisième et dernier film avec Mike Henry dans le rôle de Tarzan. J'ai déjà dit comment Mike Henry semblait formaté pour jouer James Bond, ici on met à ses côtés l'actrice Aliza Gur, qui a eu un combat mémorable avec Martine Beswick dans FROM RUSSIA WITH LOVE. Elle est tout simplement sulfureuse et si ce n'était du mandat familial de la série, on imagine un film différent. Les décors naturels sont magnifiques. Alors un film de 1968 n'a pas le rythme plein d'adrénaline d'un blockbuster récent et ne saurait satisfaire le public actuel, mais les amateurs du genre y trouveront sûrement leur compte.. Mario Giguère

  KARZAN aka Karzan, il favoloso uomo della Jungla - Demofilo Fidani avec Armando Bottin, Simonetta Vitelli, Ettore Manni, Roger Browne, Melù Valente , Cita, 1972, Italie, 82m

Une expédition financée par Lord Carter, avec et à la suggestion du Capitaine Fox, est organisée pour retrouver et capturer un homme sauvage vivant en Afrique. Suite à des périls mortels dans la jungle et après la rencontre de tribus hostiles, l'équipe aperçoit enfin Karzan. Surprise, le géant blond est accompagné d'une fort jolie blonde, Shiran. On arrive à les capturer, mais leur chimpanzé les délivrera. Séparés, la capture de Shiran forcera Karzan à la suivre et les rattraper, non sans avoir affronté un gorille et un crocodile.

Voilà un bien drôle d'ersatz de Tarzan réalisé avec une quantité impressionnante de faux noms américanisés. Armando Bottin deviens ainsi Johnny Kissmuller Jr. alors qu'il était surnommé Gordon Steve lorsqu'il tournait des péplums, et le réalisateur s'appelle M. Deem. Karzan et Shiran prendront bien la moitié du film à se pointer le nez, mais dès lors, ils envahissent l'écran. Roger Browne, en Lord Carter qui n'a que de bonnes intentions, avait pour sa part tourné quatre ans auparavant dans Samoa, Reine de la Jungle avec nulle autre qu'Edwige Fenech. Rien de bien sérieux ici et pas de quoi concurrencer Tarzan, mais quelques péripéties tordantes. Je noterai surtout le court combat avec un gorille au costume ridicule qui n'a peut-être pas connu de jours meilleurs, pauvre lui. Le chimpanzé est rarement vu mais essentiel et le débat entre le chasseur prêt à tuer sa proie et le scientifique qui veut l'étudier va heureusement bien se terminer. Pas désagréable, mais il faut être amateur du genre pour apprécier un tant soit peu. Quelques plans au ralenti du couple vedette dans la nature préfigurent le Tarzan de John Derek qui sortira en 1981. Mario Giguère

TARZ & JANE & BOY & CHEETA - Hans Johnson avec Patrick M. Wright, Tallie Cochrane, Georgina Spelvin, Uncle Tom (pas le gars des Têtes à claques, par contre, mon ami!), 1976, États Unis

Vivant une trop douce vie dans la jungle avec sa Jane et son naïf fiston Boy, Tarz trouve l'existence un peu monotone. Arrive un jour où en tentant de sauver son fils aux prises avec un crocodile affamé, Tarz se fait sectionner le zizi. Accompagné d'une Jane attristée et d'un Boy honteux, le seigneur de la jungle décide d'aller retrouver la tribu des Wango Wango qui seule peut lui faire retrouver son appareil viril et ainsi ses ardeurs d'autrefois. Ils rencontreront sur leur chemin un gorille libidineux, un tigre, un clan d'amazones (trois personnes) et quelques cannibales (toujours trois personnes!).

Sous le pseudonyme Itza Fine (très douteux jeu de mots), le réalisateur Hans Johnson s'est peut-être dit un jour : " Tiens, je vais contacter quelques amis du monde de la porno et leur demander ce qu'il font cette fin de semaine ". Voilà un produit d'artisans venus de l'érotisme américain des années soixante-dix et je serais surpris si une version hardcore n'existe pas quelque part, considérant les nombreuses situations d'accouplements à admirer ici et les fluctuations de couleurs et de focus de l'image. L'aspect " humour moron " est bien entendu intentionné " par exprès " par les créateurs, ce qui ne rend pas le tout plus sympathique pour autant (m'entendez-vous, studio Troma?).

Quelques observations :
Tarz porte une moumoute que Tina Turner n'aurait sûrement pas dédaignée en 1965 avant de monter sur scène avec Ike pour chanter RIVER DEEP MOUNTAIN HIGH.
Le costume de gorille est probablement un des pires jamais présenté sur grand écran, ne pouvant sûrement pas effrayer des gamins à un centre commercial. Et que dire du crocodile mécanique?
Une amazone qui se fait passer un épi de maïs là où il faut se met à éjecter du popcorn quand elle atteint son point culminant.
Le gars jouant Boy à parfois l'air plus vieux que Tarz et se fait régulièrement pincer les fesses par un explorateur gai ressemblant vaguement à Raspoutine.
La légende du XXX Georgina Spelvin (THE DEVIL IN MISS JONES) joue une aventurière (portant casque colonial) et arrive un peu trop tard pour nous sauver du peu d'intérêt de toute l'entreprise.
La jungle africaine est peuplée de conifères et plusieurs feuilles d'érables reposent au sol.
La seule chose impressionnante est le fait que l'acteur Patrick Wright se prend au collet avec un véritable tigre, ce qui donne à cette brave bête le titre de Meilleur Comédien de cette production.

Par contre, on visionne tout cela et on se dit que ce genre de film n'existe plus depuis belle lurette, un sous-produit semi-satirique softcore qui remplissait quelques salles spécialisées à l'époque (des " grindhouses "?). Au moins, si l'aspect sexy aurait un peu plus... inspirant? Disponible chez Something Weird DVD en programme double avec TARZUN AND THE VALLEY OF LUST, qui ne semble pas plus brillant. Blundering Man

TARZAN - Babbar Subhash avec Hemant Birje, Kimi Katkar, 1985, Indes 

Rubie part rejoindre son père qui a quitté mère et fille alors qu'elle avait à peine un an, juste pour lui dire qu'elle le déteste. Elle a quand même une garde-robe superbement sexy dans ses petites valises. Son père cherche la légendaire tribu des Shakka, elle va donc l'accompagner dans une troupe qui comporte un chasseur de bêtes qui veut ramener nul autre que Tarzan pour un propriétaire de cirque en mal de bonnes attractions. Ils vont trouver Tarzan, la méchante tribu des Shakka, Rubie trouvera l'amour et tout le monde va danser et chanter tout lke long du film !

C'est mon premier film de Bollywood, alors j'étais surpris dans le menu de voir un menu des chansons ! Ca chante et danse à toute occasion, quand ça va bien, quand ça va mal, sur des musiques entraînantes, parfois d'un quétaine absolu ( do le dos il a bon do de la Mélodie du Bonheur ! ) Tarzan est athlétique et beau bonhomme et la belle Rubie va tout faire pour agripper le beau parti. Le film, tourné dans le sillon du Tarzan de John Derek, fait la grande part aux combats au ralenti et la robe blanche de Rubie va vite tomber à l'eau avec les résultats attendus. Il y a un gros clin d'oeil à King Kong avec le chef des Shakka, un colosse de 7 pieds qui approche de Rubie attachée à deux poteaux. La chanson ou la belle imagine le futur avec son beau est tordante: il devient mannequin, elle a sept enfants, tout le monde est heureux. Le final avec les animaux qui arrivent en ville en furie renvoie à bien des Johnny Weissmuller. Animaux exotiques, superbe chanteuse, Tarzan musclé, méchant propriétaire de cirque, amour, jalousie, brutalité, musique, le cocktail est surprenant pour le moins que l'on se laisse emporter. Une curiosité heureuse. Mario Giguère

TARZAN X - SHAME OF JANE aka Jungle Heat - Joe Damato avec Rocco Siffredi, Rosa Caracciolo, 1993, Italie, 65m cut

Jane et ses amis sont en Afrique. Lorsque Jane se perd en forêt et s'évanouit, elle se réveille avec l'homme singe à ses pieds. Une chose en amenant une autre, monsieur explore madame et elle lui fait les honneurs en lui démontrant comme se faire plaisir mutuel. Ramenant John, véritable nom de l'homme singe, fils d'aristocrate perdu en forêt depuis 20 ans, dans son domaine, elle retrouve une petite gêne, se refusant à lui sous prétexte qu'elle est encore fiancée. John se console en culbutant tout ce qui bouge au grand plaisir de ces dames.

Le cinéma porno s'emparant depuis toujours des succès du cinéma commercial, il est évident que l'icône par excellence de l'homme singe allait avoir plusieurs incarnations plus "charnelles". Joe d'Amato filme avec grâce les élans hardeux de Rocco Siffredi, selon des routines presque invariables. Les femmes sont belles, les stockshots de jungle assez nombreux, bref, tout cela est fort agréable à regarder. La version américaine que j'ai vue est coupée d'une partie des scènes en jungle, curieux choix. à noter que le film utilise le célèbre cri inventé pour Johnny Weismuller. Joe D'amato préférait tourner des films plus légitimes, mais l'industrie italienne en plein déclin, il s'était rattrapé en tournant du film pour adultes. On préfèrera, comme le réalisateur, ses oeuvres plus connues dans le cinéma de genre.

Un excellent article dans le second numéro de la revue Metaluna relate les difficultés du distributeur Marc Dorcel, poursuivit par les héritiers Burroughs lors de la sortie de la version française. Mario Giguère

TARZAN the EPIC ADVENTURES - Brian Yuzna avec Joe Lara, Andrew Divoff, Corinna Everson, 1996, États Unis, 90m, pilote de télésérie

1912, Paris. Tarzan rencontre le comte Rokoff et s'en fait rapidement un ennemi. Incapable de s'adapter à la vie civilisée, il part à la poursuite de Rokoff qui s'est enfui avec un diamant censé permettre de trouver une quantité d'or impressionnante. Le diamant est installé sur le pilon d'or, mais lorsque l'aide de Rokoff retire une des pierres précieuses qui l'accompagne, la bande de vilains est aspirée vers Pellucidar, au centre de la Terre. Tarzan, interpellé par un esprit, doit retrouver la pierre, passée aux mains de la reine des Mahars.

Une saison complète suivra ce pilote, où l'on retrouvera entre autre John Carl Buchler au poste de réalisateur et chargé des effets spéciaux. Qu'est-ce que Brian Yuzna fait dans ce truc, allez savoir. Sa mise en scène n'est pas particulièrement inventive. Le scénario se permet de mettre un guerrier waziri aux côtés de Tarzan, mais dans le rôle de faire valoir comique, un comble. La tentative était louable, soit adapter fidèlement les romans de Burroughs. Mais trop rapidement, on adapte, maladroitement, avec des effets spéciaux, décors et maquillages maladroits. Il y a bien de magnifiques images lors de l'arrivée à Pellucidar, du centre de la terre, mais c'est peu. Joe Lara et Andrew Divoff sont crédibles dans les rôles de Tarzan et Rokoff, un personnage particulièrement détestable. Pour amateur de Tarzanerie.

La série n'est pas disponible, mais on trouve le dvd du pilote édité en Thaïlande. J'ai encore quelques figurines sortis à l'époque chez Trendmasters. Mario Giguère

The LEGEND OF TARZAN - David Yates avec Alexander Skarsgard, Margot Robbie, Samuel L. Jackson, Christoph Walz et Djimon hounsou, 2016, Angleterre, 110m

La Belgique aimerait trouver des diamants au Congo pour rattraper son économie qui traîne de la patte. Sauf que les locaux se montrent plutôt difficile à vivre. Une seule personne pourrait permettre au gouvernement d'atteindre les diamants, le chef de la tribu demande Tarzan, celui qui a tué son fils. Celui qui depuis des années a quitté la jungle pour la civilisation se voit redonner l'ordre de retourner dans la jungle et doit rapidement retrouver ses instincts pour défendre celle qu'il aime.

Je vais être honnête, pour moi, regarder un film de Tarzan en 2018, ça n'a rien de particulièrement alléchant. J'ai vu la chose parce que j'étais dans un avion avec des choix de films assez limité. Bon au final, j'ai quand même bien aimé. C'est de l'aventure très formulatique, mais le fait de nous mettre à une époque où Tarzan retourne dans la jungle après avoir vécu une vie de bourgeois, offre au film un petit cachet supplémentaire. Je trouve que le film s'installe bien, on comprend les motifs de tout le monde et la problématique à résoudre, celle claire du scénario et celle plus subtile du couple qui doit se retrouver, se perd et se retrouve. Plus le film avance cependant, plus il perd d'intérêt. Probablement parce qu'il est beaucoup plus intéressant de voir Tarzan affronter des gorilles que des humains, qui sont au final, les vrais vilains du film. Les scènes d'action du combat final m'ont parues tout simplement dégueulasse, avec une abondance inutile de CGI pour le spectacle. La cinématographie est cependant vraiment jolie et cette jungle est extrêmement convaincante. J'ai aimé, mais c'est loin d'être parfait. Abba

KARZAN aka Karzan, il favoloso uomo della Jungla - Demofilo Fidani avec Armando Bottin, Simonetta Vitelli, Ettore Manni, Roger Browne, Melù Valente , Cita, 1972, Italie, 82m

Une expédition financée par Lord Carter, avec et à la suggestion du Capitaine Fox, est organisée pour retrouver et capturer un homme sauvage vivant en Afrique. Suite à des périls mortels dans la jungle et après la rencontre de tribus hostiles, l'équipe aperçoit enfin Karzan. Surprise, le géant blond est accompagné d'une fort jolie blonde, Shiran. On arrive à les capturer, mais leur chimpanzé les délivrera. Séparés, la capture de Shiran forcera Karzan à la suivre et les rattraper, non sans avoir affronté un gorille et un crocodile.

Voilà un bien drôle d'ersatz de Tarzan réalisé avec une quantité impressionnante de faux noms américanisés. Armando Bottin deviens ainsi Johnny Kissmuller Jr. alors qu'il était surnommé Gordon Steve lorsqu'il tournait des péplums, et le réalisateur s'appelle M. Deem. Karzan et Shiran prendront bien la moitié du film à se pointer le nez, mais dès lors, ils envahissent l'écran. Roger Browne, en Lord Carter qui n'a que de bonnes intentions, avait pour sa part tourné quatre ans auparavant dans Samoa, Reine de la Jungle avec nulle autre qu'Edwige Fenech. Rien de bien sérieux ici et pas de quoi concurrencer Tarzan, mais quelques péripéties tordantes. Je noterai surtout le court combat avec un gorille au costume ridicule qui n'a peut-être pas connu de jours meilleurs, pauvre lui. Le chimpanzé est rarement vu mais essentiel et le débat entre le chasseur prêt à tuer sa proie et le scientifique qui veut l'étudier va heureusement bien se terminer. Pas désagréable, mais il faut être amateur du genre pour apprécier un tant soit peu. Quelques plans au ralenti du couple vedette dans la nature préfigurent le Tarzan de John Derek qui sortira en 1981. Mario Giguère

my mother's tarzan 

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SANTO

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