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TAG: THE ASSASSINATION GAME aka EVERYBODY GETS IT IN THE END aka T.A.G. - Nick Castle, 1982, Etats-Unis

Robert Carradine incarne un journaliste universitaire s'intéressant de près au jeu T.A.G. après avoir rencontré l'une de ses participantes, Linda Hamilton. T.A.G., The Assassination Game, est un petit jeu de guéguerre puéril et sans danger dans le quel les joueurs utilisent le campus comme champs de bataille et s'éliminent à l'aide de pistolets à fléchettes en caoutchouc. Mais Gersh (Bruce Abbott), un névrosé grand vainqueur des cinq précédentes éditions, se fait éliminer. N'acceptant pas la défaite, il change son pétard en plastique pour un calibre 38 et fait des cartons sur ses petits camarades jusqu'à la finale l'opposant à Linda Hamilton...

Rien de bien folichon ici, le tout se regarde sans peine, mais s'avère trop convenu. L'histoire de Carradine, le journaliste au grand coeur tentant de conquérir le coeur d'Hamilton, la gosse de riche arrogante, s'intègre plutôt bien au milieu de cette histoire de compétition mortelle mais on aurait préféré en savoir un peu plus sur celle-ci. Le film manque de panache et c'est dommage. Reste l'interprétation de Bruce Abbott en psychopathe illuminé fort convaincant et qui deviendra le premier mari de Linda Hamilton. Forrest Whitaker y tient un tout petit rôle. Kerozene

TALES FROM THE DARKSIDE aka Conte de la nuit noire - John Harrison, 1990, États Unis

Un jeune garçon prisonnier et enchaîné par une femme qui s’apprête à le faire cuire? Mais pour étirer le temps le jeune bambin va lui conter trois histoires. La première ``Lot 249`` conte celle d'un homme qui reçoit une momie avec un manuscrit, une fois lu, la momie reprend vie pour aller venger ceux qui se moquaient de lui. La seconde ``Cat from hell`` un tueur à gage est engagé par un vieil homme riche pour qu’il le débarrasse d'un chat noir qu’il est certain que c'est la réincarnation du diable. La dernière et la meilleur ``lover's vow`` un artiste dont les choses ne vont pas très bien, va prendre une cuite au bar du coin, le barman va le sortir et se fera décapiter par une immense gargouille, en échange la créature épargnera l'artiste s'il garde le silence. La fin sera vraiment surprenante. Avec Debbie Harry, Christian Slater, Steve Buscemi, Julianne Moore. Rana

TALES FROM THE GRAVE - Stephanie Beaton avec Joe Estevez, Stephanie Beaton, Mary Beth Rim, 2003, États Unis, 114m

Une vielle sorcière, "The Old Crone", introduit cinq histoires fantastiques. 

Dans CRAZY GUNDERMAN, deux jeunes vont regretter d'avoir essayé de donner la frousse à un vieux fou qui semble pratiquer la sorcellerie. Sans grande surprise, mais l'acteur qui joue Gunderman au look de Charles Manson est généralement efficace.

Joe estevez est la vedette de THE WRATH OF HERCAYLAC dans lequel il se réfugie dans un chalet perdu dans la forêt pour affronter ses peurs. On aura droit à plusieurs surprises à la fin ainsi que la participation de la réalisatrice. Joe Estevez en fait des tonnes et n'est pas vraiment crédible, malheureusement, mais comme on termine sur une note légère, ça passe mieux.

LAB RATS inverse la proposition habituelle. Ici ce sont les humains qui doivent survivre en tant que cobayes, aux rats de laboratoire géant ! Humour noir et gore qui ne se prend pas au sérieux.

Un jeune couple qui veut faire des galipettes dans sa voiture stationnée dans un coin tranquille va rencontrer THE BILLYWACK, un monstre mi-humain mi-chèvre que l'on en verra jamais très bien. C'est le sketch le plus efficace, le plus court aussi. L'ensemble aurait bénéficié d'être resserré au montage. La réalisatrice est plus connue pour une carrière d'actrice très occupée. Elle n'a que quatre films en tant que réalisatrice à son actif et on note qu'elle touche aussi à tous les métiers reliés au cinéma: scénariste, productrice, décoratrice, effets spéciaux, maquillage, costumes, photographie. C'est ici son premier essai à la réalisation et c'est en général bien fait, sans vraiment être original.  Mario Giguère

TALES FROM THE GRAVE 2: HAPPY HOLIDAYS- Stephanie Beaton avec Felicia Lambreton, Mike Murga, Amy Koppelman, 2005, États Unis, 90m

La vielle sorcière rempile avec un spécial fêtes ! 

Dans LOVE BITES, un pseudo vampire organise un party au thème vampiresque pour la Saint-Valentin. Il va réaliser son souhait quand une de ses valentines potentielles se révèle être justement une enfant de la nuit. Ca va barder.

LUCK OF THE IRISH met en scène un couple un peu fauché car monsieur attend d'attraper un farfadet pour lui voler son or. Lui aussi aurait dû se méfier de ses souhaits car celui qu'il va capturer sera des plus récalcitrants.

TRICK OR TREAT offre une histoire macabre durant la nuit d'Halloween.

MEAT THE FAMILY nous parle d'un jeune couple qui va voir la belle famille pour la "thanksgiving", l'action de Grâce. Mais lorsque la voiture est en panne, une famille de dégénérés les accueille comme le plat de résistance.

Le soir du réveillon de Noël c'est ANGEL où la belle famille n'est jamais rejointe et un couple dépareillé est accueilli momentanément après un grave accident de la route. Ils sont trois, le grand-père, la mémé et le petit fils qui est un adulte avec l'âge mental d'un enfant et qui a hâte de décorer le sapin.

Beaucoup plus efficace que le premier essai de Stephanie Beaton. Même si on devine où l'on s'en va, comme souvent dans ces histoire qui font très "EC COMICS", les acteurs sont chevronnés, la réalisation efficace et le montage roule à bonne allure. L'idée de travailler autour de la thématique des célébrations est aussi une bonne surprise, le "leprechaun" n'ayant pas trop à envier ses collègues plus connus. On passe un bon moment et on en prendrait une autre portion !

Le film est offert en programme double avec le premier opus, sous l'appellation de "Grindhouse Double Feature", un terme pas vraiment approprié, mais qui on nous en donne pour notre argent. Mario Giguère

TANK GIRL - Rachel Talalay avec Lori Petty, Malcolm McDowell, Naomi Watts, Ice-T (en homme-kangouro !), 1995, États Unis, 95m

Attention aux yeux ! Comédie de SF barge et sur vitaminée, TANK GIRL met en scène un futur ou la Terre n'est plus qu'un immense no man's land et où l'eau est contrôlée par l'infâme Keeskee. Car nous sommes en 2033, et voilà déjà des décennies que la Terre a été frappée par une énorme météorite, détruisant et dévastant tout ou presque sur son passage. La Terre n'est plus qu'un vaste désert où s'affrontent pillards, mutants et criminels de tous poils. L'eau, devenue rare, est désormais un bien précieux que contrôle la puissante Water and Power Company, qui détient l'essentiel des réserves naturelles. Ce complexe industriel est dirigé d'une main de fer par le sinistre et tyrannique Kesslee (génialissime Malcolm McDowell), dont la soif de pouvoir n'a d'égale que la cruauté. Or, une minuscule oasis lui échappe encore, défendu avec tenacité par l'insolente et sexy Rebecca Buck (la non moins géniallisime Lori Petty), alias Tank Girl, qui s'allie bientôt, avec les Rippers, étranges créatures, mi-hommes, mi-kangourous, résultats d'une expérience malheureuse en laboratoire afin de sauver Sam, sa petite mascotte et par la même faire tomber la WAP..

Talalay parvient malgré tout à garder un esprit proche du comic, avec le futur post-apocalyptique, le désert australien et le fameux tank, même si ce dernier est sous-exploité. De ce fait, cette fille plus "mad" que "max" perd un peu de son charisme, mais c'est sans compter sur l'énorme prestation de son interprète Lori Petty, qui se donne à son maximum pour magnifier le côté déluré de son personnage. Ajoutons à cela des flashs sous forme de BD filmés du plus bel effet, une bande originale rock très punchie et les maquillages du célèbre Stan Winston pour confirmer que la mayonnaise prend bien. Marc Evil

TAPEHEADS - Bill Fishman, 1988, États Unis

Bien avant de perdre son temps dans des comédies-romantico pouète, pouète à la Serendipity ou America's Sweethearts, John Cusack usait son talent dans des comédies -romantico mongolo de bon augure. Avec Say Anything (le 1er Cameron Crowe) ou le cultissime Better Off Dead (de Savage Steve Holland), Cusack emprunta rapidement le rôle du sympathique loser mais ô combien talentueux quand y veut. C'était une belle et grande époque....

--- début de la parenthèse ---

Ahh, les 80's, cette époque bénie où les comédies avaient de la gueule et ne servaient pas seulement à être le véhicule of the month d'une star frileuse (i.e. Julia Roberts dans America's Sweethearts jouant une ex-grosse. Ahaha, elle a déjà été un boudin.)

--- fin de la parenthèse ---

Parfait reflet de cette comédie-culture brancho-crétine (out les vulgarités à la Porky ou le nia-nia à la John Hughes. in les comédies du slacker original), TapeHeads de Bill Fishman narre le parcours de Josh et Ivan, deux glandeurs qui décident de faire carrière dans le merveilleux monde du clip. Tout y passe, du band à la Platinum Blonde (que Josh arrose de peinture et de plumes) au clip métal avec un sosie d'Alice Cooper, nous avons le droit à un condensé de la culture musicale années 80. La plupart des gags sont plutôt foireux, l'énigme principal emmerde pas mal mais la présence inspirée du duo Cusack et Robbins captive.

Fasciné par le monde musical, Fishman a réalisé un bien mystérieux My Dinner with Jimi, en référence à Jimi Hendrix. Lloyd Llewellyn

TARGETS - Peter Bogdanovich, 1968, États Unis

Au milieu des années 60, Roger Corman propose une étrange association à Peter Bogdanovitch :

- Ça te dit de faire un film, Pete ? 

- Bien sûr. 

- Ta mission est simple : j'ai déjà 20 minutes de film gothique tournées avec Karloff. Il me doit 2 jours de tournage, soit environ 20 minutes. Tu tournes 20 minutes avec Karloff, 40 minutes avec d'autres acteurs, et tu ajoutes mes 20 minutes déjà tournées. On se retrouve avec un film de 80 minutes. Ça te va ?

Ce qui aurait semblé une mission impossible pour beaucoup de cinéastes est un défi pour Bodganovitch. Le problème est cependant là : comment intégrer 20 minutes de film d'épouvante gothique (château, malédiction, etc.) à son projet de film ? Peut-être en faisant un film sur un acteur de films d'épouvante ?

L'idée germe, et voilà la base de Targets : Karloff y incarne Byron Orlok, vieil acteur d'horreur qui décide de prendre sa retraite, un peu amer et désabusé de son parcours. Bien sûr, les cinéastes de série B qui orbitent autour de lui refusent de le laisser partir, et on tente de convaincre Orlok de participer à une soirée " drive-in " pour faire la promo de son dernier film...

Par ailleurs, un récit parallèle suit un sniper (tireur fou) en devenir, jeune homme perturbé fasciné par les armes. Passera-t-il à l'action et, si oui, comment les choses se dérouleront-elles ?

Le résultat est un thriller habile, particulièrement si l'on tient compte des restrictions budgétaires et du " format " que devait respecter Bogdanovitch. Grâce à un montage astucieux, on n'a jamais l'impression que l'un des récits prend le pas sur le second, et l'emboîtement inévitable des deux intrigues s'agence bien.

Le petit reproche que je ferais (bien personnel) concerne les 15-20 dernières minutes, que je trouve parfois répétitives. Oui, le spectateur a compris, et, non, pas besoin d'insister pour être certain qu'il comprend (je ne dévoilerai pas de quoi il est question, pour ne pas " vendre de punch "). Sinon, beau travail pour Bogdanovitch et départ de qualité pour Boris Karloff, dont c'était l'une des dernières apparitions à l'écran. Howard Vernon

TC 2000  - T.J. Scott avec Billy Blanks, Bobbie Phillips, Bolo Yeung, Jalal Merhi, Matthias Hues, Harry Mok, Kelly Gallant, 1993, États Unis, 95m

En l'an 2020, un officier de police, Jason Storm et sa partenaire, Zoey Kinsella, patrouillent les rues d'une ville à la recherche d'un gang de truands qui met à profit l'absence de couche d'ozone pour terroriser la population. Une nuit, Zoey meurt dans une embuscade et Jason échappe à des assassins lancés contre lui. Soupçonnant qu'un traître se cache dans la police, il démissionne et rejoint la société des démunis pour entrer en contact avec Sumai, un redoutable combattant en arts martiaux. Celui-ci accepte de l'aider à faire la lumière sur les derniers évènements. Les deux hommes ignorent que le corps de Zoey a été récupéré pour être transformé en androïde invincible par son supérieur appelé le "Contrôleur". Cette création est effectivement nécessaire pour pénétrer dans une centrale nucléaire protégée et pour déclencher une réaction en chaîne permettant au "Contrôleur" de devenir maître du monde. Jason et Sumai essaient cependant de le contrer.

Film d'exploitation pseudo-canadien par excellence, "TC 2000" est un autre de ces mélanges absurdes de "ROBOCOP" et "TERMINATOR". Le récit ne tient absolument pas la route tout comme la conception futuriste des décors. En réalité, il s'agit beaucoup plus d'un prétexte à multiples scènes de combats à mains nues car elles ponctuent l'action du film toutes les dix minutes avec des scènes de pauses placées entre chacune d'entre elle qui ne font pas du tout progresser l'intrigue. L'ensemble est involontairement marrant à plus d'un titre, que ce soit la mise en scène anémique, le montage sclérosé, les situations conçues par une imagination enfiévrée qui n'a même pas été capable de pondre une seule idée neuve ou une seule variation du genre. La bande sonore n'a aucune consistance tant dans la musique que dans les effets (la voix de l'ordinateur ressemble à celle d'une souris en rut). Pour ce qui est des combats à mains nues, on peut facilement préférer ceux des films asiatiques de kung-fu, tellement leur chorégraphie est déshonorante (quoique juste une coche au-dessus des films avec J-C Van Damme). Résultat des courses: "TC 2000" est dans le top 10 des nanars pseudos-canadiens. L'interprétation est évidemment plus grotesque que rudimentaire. Mathieu Lemée

The TEACHER - Howard Avedis avec Angel Tompkins, Jay North, 1974, États Unis, 98m

Sean Roberts commence son dernier été avant d'aller au collège. Il part avec son meilleur copain pour faire leurs voyeurs, car madame Diane, la jolie professeure, aime se faire bronzer en monokini sur son bateau. Lorsque Ralph, le frérot un peu dément de son copain arrive, le copain tombe et meurt, un terrible accident. Ralph en profite pour faire chanter Sean. Notre puceau n'a pas grand temps pour se ronger les ongles car la belle Diane, son aînée de dix ans, le séduit sans vergogne. S'en suit de belles journées d'été ou les amoureux jouissent de la vie sans gêne, mais Ralph, amoureux de Diane, ne l'entends pas ainsi.

Rien de bien spécial dans ce drame sensuel très convenu. On apprécie cependant la jolie Angel Tomplins, qui a eu une longue carrière, surtout à la télévision et qui n'est pas avare de ses charmes. Dans le rôle de Sean, Jay North, vedette enfant de l'émission DENIS LA MENACE, succès du début des années 60. On ne pêche pas par subtilité, Ralph, si on ne le remarque pas autrement, est pas tout à fait normal, au vu de sa voiture, un corbillard, et du cercueil rouge dans lequel il garde ses lentilles d'approche, son fusil et ses barres de fer. Époque cynique et tabou transgressé oblige, tout cela risque de mal finir. Un an plus tard, Edwige Fenech est la vedette du film L'ENSEIGNANTE et là elle doit se protéger des avances constantes de ses jeunes élèves à la libido surdimensionnée. Ca se terminera beaucoup plus sereinement. Mario Giguère

TEAM AMERICA: WORLD POLICE aka Escouade Américaine: Police du Monde - Trey Parker/Matt Stone, 2004, États Unis, 98m

À Paris, des terroristes arabes s'apprêtent à commettre un attentat. L'unité américaine anti-terroriste par excellence, la "Team America" intervient juste à temps pour les éliminer, non sans avoir eux-mêmes causé quelques dégâts. Un des membres de l'unité ayant été tué, le chef, Spottswoode, recrute un acteur, Gary, pour faire partie de l'escouade. Gary est emmené au Mont Rushmore, où se trouve le repaire de l'unité anti-terroriste et se voit expliquer son rôle: s'infiltrer dans une cellule terroriste pour retrouver la tête dirigeante. Grâce à ses talents d'acteurs et un bon maquillage, Gary aide l'escouade américaine anti-terroriste à accomplir sa mission. Mais tous ignorent que celui qui a fournit les armes et les bombes aux terroristes n'est nul autre que le dictateur de Corée du Nord, Kim Jong Il. Il s'est habilement servi des terroristes pour faire intervenir l'escouade américaine contre eux, afin qu'ensuite elle soit discréditée partout dans les médias et ainsi avoir le champ libre pour un coup d'éclat qui fera de lui le maître du monde. Pour cette occasion, il accueille chez lui les grands chefs d'états de plusieurs pays et les représentants de l'ONU, ainsi que plusieurs acteurs hollywoodiens de gauche mené par Alec Baldwin, pour un supposé sommet de la paix. Les membres de "Team America", ayant été faits prisonniers, seul Gary, qui avait auparavant abandonné l'unité, peut les sauver et mettre à bas le dictateur nord-coréen.

Les créateurs et concepteurs de la série irrévérencieuse "SOUTH PARK", ont eu la brillante idée de parodier le cinéma d'action américain lénifiant à saveur patriotique et propagandiste, comme les films produits par Jerry Bruckheimer, en faisant incarner tous leurs personnages par des marionnettes. Profitant des circonstances actuelles et des politiques de George W. Bush sur la lutte anti-terroriste après les attentats du 11 septembre 2001, Trey Parker et Matt Stone ont conçu une grande comédie sur l'interventionnisme américain à l'étranger avec un humour noir acerbe qui ne fait pas dans la dentelle et qui fait flèche de tout bois. Tous les clichés d'usage courant dans le genre (jusque dans la musique pompier du film!) sont donc employés ici, voire amplifiés, pour susciter efficacement le rire. Évidemment, l'emploi de marionnettes, qui rappelle les séries télés cultes comme "THUNDERBIRDS" et "JOE 90", accentue le décalage entre le ton parodique du scénario et les situations "sérieuses" vécues par les protagonistes pour faire rire davantage le public (ex. deux marionnettes qui font l'amour!!!). Les auteurs ne se contentent d'ailleurs pas de se moquer de la droite politique américaine puisque la supposée gauche représentée par le milieu artistique hollywoodien est également la cible de la verve persifleuse et narquoise de ceux-ci. Personne n'est donc épargné par l'humour mordant, anarchique et gouailleur des auteurs, même si comme dans "SOUTH PARK", ils font parfois appel à la vulgarité pipi-caca-vomi pour faire rire. Si le film avait été fait en France, j'imagine très bien Michel Audiard en concevoir la trame et les dialogues, tellement le type d'humour s'apparente à l'univers caricaturale et aux opinions politiques de ce poujadiste, bien connu pour être anti-tout. En tout cas, Audiard ne renierait sûrement pas un tel film, à mon avis.

Au niveau technique, le film présente une incroyable variété de décors à l'échelle magnifiquement élaborés, au service de la folie dévastatrice des auteurs qui n'hésitent pas à les détruire à la moindre opportunité. Les marionnettes sont également conçues avec précision dans cette même intention, comme si chacune avait une personnalité propre, ce qui nous change grandement des sempiternels emplois de l'informatique censément innovateurs dans la création de personnages digitaux. Le plus grand défi a été bien entendu les "scènes d'action", chose qui ne s'est jamais fait avec des marionnettes auparavant et leur réussite contribue pour beaucoup à la conviction parodique du film. Le spectateur aura tout le long, l'impression de regarder un gigantesque cartoon digne des meilleurs "Looney Tunes" (le personnage de Kim Jong Il fait souvent penser à Elmer Fudd par exemple). Le tout est donc uniformément drôle, même dans les paroles des chansons ("America! Fuck Yeah!..." ou "I miss you more than Michael Bay miss his mark when he made PEARL HARBOR!..."). Un film à voir à tout prix et je ne vous en dirais pas davantage pour ne pas vous priver des surprises et du rire que le film va vous réserver. C'est de la comédie farouchement iconoclaste comme on en fait rarement, écrite avec une plume bien acide, qui deviendra culte avec le temps! C'est sûr! Mathieu Lemée

TED BUNDY - Matthew Bright, 2002, États Unis/Angleterre

Tout le monde connaît Ted Bundy, psychopathe pour qui la justice américaine a créé le terme de serial-killer. Étudiant en droit, garçon intelligent, charmeur et sociable, Bundy cachait à son entourage sa véritable identité, celle d'un violeur sadique et meurtrier qui déconcrissa plus d'une trentaine de jeunes femmes. Le film de Bright nous propose, non pas un parcours dans la psyché démoniaque du personnage, mais plutôt une ballade sanglante, de Seattle à Salt Lake City durant les années 70... Voilà un choix dès plus douteux... Car quel est l'intérêt de faire un film sur un tueur en série si on ne fait que l'accompagner dans son périple, si à l'écran son histoire devient comparable à n'importe quelles productions télé de type fait divers ?

Le problème avec Bright c'est qu'il ne prend pas parti, n'adopte aucun point de vue sur son sujet. À ne pas vouloir juger son personnage, il lui enlève toute crédibilité, toute frayeur. Bundy finit par devenir au mieux un clown (avec sa vieille Volkswagen jaune et ses noeuds papillons*) au pire un héros ! À ce titre, l'un des moments les plus ridicules du film présente notre Bundy se dirigeant en voiture vers Salt Lake City. Évidemment, en chemin, il trucide pas mal de victimes. Bright opte pour une série d'images se fondant l'une à l'autre sur une musique insipide, même effet que ses moments clichés des comédies romantiques à l'Américaine où un tout nouveau couple s'amusent et se découvrent, juste avant qu'un conflit ne surgisse. On voit ici Bundy qui conduit sa voiture, là qui viole une fille, là encore où il dort avec deux cadavres, etc. Tout ça a entrecoupé par une carte routière où l'on suit le parcours de Bundy à l'aide de taches de sang. Ça pourrait être cynique, ce n'est que ridicule (n'oublions pas qu'à l'inverse d'un Patrick Bateman, Bundy a existé, ce qui ne donne pas envie de rire).

En fait, Bundy est le reflet typique d'un film de serial-killer raté. Quoi de plus pénible que de voir une série de meurtres au " pattern " identique ? C'est de savoir que ces crimes ONT existé. Toute l'horreur d'un tel film doit résider dans sa réalité, dans l'aspect historique des évènements. Bref, on ne peut s'attendre à des meurtres originaux, hyper stylisés (pensons aux slashers) tout simplement parce que la grande majorité des tueurs en série développent leur méthode de " travail " et tentent de les respecter jusqu'au bout. Et c'est justement pour cette raison qu'il est important d'aller au-delà du simple voyeurisme qu'un tel sujet peut inspirer. Lorsque l'on visionne un biopic d'un tueur en série, on ne veut pas s'attendre à voir sa vie période meurtre tout simplement à l'écran. On veut, à la limite, essayer de comprendre ses agissements (par son enfance par exemple, idée complètement évacuée du film de Bright), on veut voir son environnement (Henry de McNaughton rendait l'environnement de son tueur encore plus sombre que le personnage lui-même) ou encore, connaître la paranoïa que le personnage perpétrait dans la société (pensons au très bon Son of Sam de Spike Lee). À ce titre, les meilleurs moments du film sont les scènes d'archives utilisées par Bright pour " patcher " son film (un plan d'un hitch hiker poilu qui tient une pancarte avec l'inscription I'm note Ted Bundy, un autre plan montrant les gens qui boivent du champagne lorsque Bundy passe sur la chaise électrique, etc.).

Une autre scène à sauver de tout ce bordel : celle où Bundy s'apprête à griller sur la chaise électrique. Seul moment où Bright prend le temps de filmer son personnage, seul moment où Bundy se trouve en position de dominé, seul moment où il goûte à sa propre médecine (un policier lui bourre le cul d'ouate sous l'oeil amusé de ses collègues. Un viol bref.) Malheureusement, suite à l'exécution de Bundy, Bright termine son film avec deux scènes inutiles : en apprenant la nouvelle, l'ex compagne de Bundy se questionne avec son piètre talent d'actrice : mais qui était Ted Bundy ? Réponse : des enfants filmés au grand angle, photo très clipé, répondent à tour de rôle : I'm Ted Bundy, I'm Ted Bundy, I'm Ted Bundy... Bright s'excuse à son spectateur, désolé de ne pas avoir pu vous présenter un portrait plus précis. Problème de script ? Problème de temps ? Bright a-t-il basé le discours de son film sur la réplique célèbre de Bundy : " Serial Killers are your children, your husbands. And ther will be more of them tomorrow ". Dans un cas comme dans un autre, le résultat reste plutôt navrant.

Pour qui s'intéresse à ce charmant sujet, plutôt lire les dossiers qui lui sont consacrés sur le site Crime Library.

www.crimelibrary.com/bundy2/attack.htm

*Même si ces accessoires sont véridiques, le tout donne une quasi-légèreté aux gestes de Bundy. Il est clair qu'un réalisateur plus habile aurait pu tirer avantage de ces éléments incohérents à l'esprit d'un tueur. Lloyd llewellyn

TEENAGE EXORCIST - Grant Austin Waldman avec Brinke Stevens et Michael Berryman, 1994, États Unis

Sur un scénario de Fred Olen Ray réécrit par Brinke Stevens, Brinke joue Diane, une intellectuelle coincée qui déménage dans une grand maison jadis habitée par le Baron de Sade. L'esprit du Baron possède la jeune femme qui devient femme fatale, courtisant son beau-frère, titillant le livreur de pizza, crachant son vomit sur l'exorciste appelé à la rescousse. Pendant que l'on veut exorciser, le Baron veut un sacrifice de vierge et trois zombies menacent d'envahir la maison !

Le film donne la belle part à Brinke Stevens, scream queen menue à la voix suave, dans cette parodie facile de l'exorciste. Le plus drôle est certainement le prêtre, qui appelle la pizza au lieu du renfort religieux. Il finira par s'occuper des zombies de manière fort inattendue. Berryman ne fait que passer, heureux d'avoir enfin loué la maison. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

TEENAGERS FROM OUTER SPACE - Tom Graeff, 1959, États unis

Des adolescents d'outre espace arrivent sur terre lors d'une mission pour trouver une planète pour l' élevage des gargons, des homards qui deviennent aussi grand qu'un building des années 50 ! Un ado se rebelle, fait une fugue, se trouve une petite amie, apprivoise l'amour mais n'a pas le temps de connaître les joies du costume de bain. Il est poursuivi par ses amis d'outre espace pendant que dans une grotte, le gargon grossit...

Curieusement, le film se prend très au sérieux. L' utilisation du rayon qui transforme chien et homme en squelette est réussie. Le gargon n'est qu'un homard superposé en haut contraste sur la pellicule et de ce fait est vraiment ridicule. La fin est d'un kitsch absolu. Un bijou pour amateurs de vieux films de sf ! Mario Giguère

TEEN WOLF - Rod Daniel avec Michael J Fox, Susan Ursiti, 1985, États Unis, 91m

Scott est au collège et rêve de sortir avec la jolie blonde du campus, au grand déplaisir de sa copine d'enfance. Son corps commence à changer, mais c'est plus que la puberté ou les hormones. Scott ne sait pas quoi dire à son père qui lui révèle qu'il est d'une famille de loup-garou, comme lui. Évidemment que la lune et les pulsions trop fortes amènent la transformation, mais Scott va apprendre qu'il peut changer comme il veut, quand il veut. Lorsqu'il est découvert lors d'une partie de Basketball, il devient... le joueur le plus populaire et le type le plus cool du high school ! Mais est-ce bien de profiter de sa popularité de poilu et d'oublier ses origines modestes ? Son coach veut gagner el championnat collégial.

Quelques bonnes id.es, dont celle au centre du film qui veut que le loup-garou est en fait très populaire, une idole, une vedette de basketball et un tombeur de dames recherché au lieu de fuir dans la honte. Pour le reste, une chance que Michel J Fox est au départ sympathique, car le scénario est assez banal et totalement prévisible. Le réalisateur, travaillant essentiellement à la télévision, en fait pas de merveilles non plus. Les studios Burman s'occupent du maquillage, bien correct. La morale énorme et tant vue qui nous enseigne qu'il ne faut pas profiter des talents qui sont trop spéciaux et vivre une vie normale d'américain sage passe mal. Au môns il eu le temps de s'amuser avec la blondinette ! Mario Giguère

TEEN WOLF TOO - Christopher Leitch avec Jason Bateman, Kim Darby, 1986, États Unis, 96m

SI on a vu TEEN WOLF, on a presque vu au complet TEEN WOLF TOO, sa suite. Entre les deux, une série de dessins animés que j'ai probablement eu le plaisir de ne pas voir. Donc on refait la même histoire, avec un cousin, dans une autre école. On remplace le basketball par la boxe et on ne se casse pas la tête. C'est donc très répétitif, pour ne pas dire une copie conforme, mais avec un acteur principal moins charismatique. Le peu qu'on peut en sauver est probablement la présence de John Astin ( The ADDAMS FAMILY, TV) en directeur de collège et deux bonnes tounes d'OINGO BONGO, le groupe de Danny Elfman. Pour le reste, c'est vite vu, vite oublié et on nous ressert la morale à rabais que ce n'est pas beau d'être populaire pour ses talents hors normes. Mario Giguère

TEETH - Mitchell Lichtenstein, 2007, États Unis   

[SPOILERS] Dawn est une jeune étudiante américaine de base. Elle est blonde et naïve, et son dada c'est de prêcher les bienfaits de la virginité lors de conférences d'évangéliques conditionnés répétant comme des perroquets des sermons conservateurs abrutissants. Il faut dire que le monde dans lequel Dawn évolue n'est pas franchement ouvert à l'éducation sexuelle ; surtout quand on est une jeune femme (si les livres de biologie détaillent précisément les mécanismes du pénis, ceux du vagin se trouvent grossièrement censurés). Pas simple quand son corps est en train de s'éveiller à la sexualité (et là on note avec béatitude la pertinence du choix du prénom de mademoiselle). Elle tombe d'ailleurs rapidement sous le charme d'un nouvel étudiant, un mec bien sous tout rapport qui conserve lui aussi sa virginité jusqu'au jour d'un mariage salvateur. Mais pris d'un élan d'excitation et d'une fougue incontrôlables (il faut dire que Dawn est en maillot de bain et que sous ses fringues de vieille fille se cache un corps aux formes alléchantes), notre Roméo va jusqu'à violer la pauvre innocente qui, sans faire exprès, sectionne le sexe de son agresseur avec le sien ! N'ayant aucune connaissance de l'anatomie du sexe féminin, Dawn ne se pause pas plus de question que ça quant à la raison du découpage des attributs de son ex... Mais nous, spectateurs, savons que quelque chose ne tourne pas rond. Et comme on a vu le titre du film, on est même au courant que son vagin possède des dents !

TEETH est une grosse déconnade. Une comédie horrifique qui pompe allègrement le CLASS OF NUKE'EM HIGH de chez Troma (Dawn et ses parents habitent en bordure d'une centrale nucléaire) pour l'adapté au format teen comedy populaire. Le film oscille ainsi entre le brûlot anti bigot-conservateur (un peu) et la gaudriole adolescente (beaucoup), et comme ça reste passablement déviant de par son sujet de base, ça se regarde avec une certaine délectation. Cependant, TEETH reste un film relativement grand public et limite les agressions sexuelles de son héroïne au profit de gags à la mode (comprenez par là " situés en-dessous de la ceinture "). Peu de bites tranchées donc, et encore moins de plans gores à ce niveau là (mais ils existent, heureusement), mais on retiendra une hilarante et mémorable visite chez un gynécologue fou de joie d'avoir enfin pu mettre la main sur un légendaire " vagina dentata ". Plus tordue est en revanche la sous-intrigue aux relents d'inceste qui implique Dawn et son frère (incarné par John Hensley, le fils de " Nip/Tuck "). Un gars pas très net dont la vie détonne drastiquement avec celles de sa sœur et de ses parents : il écoute de la musique de barbare, il fume, il se drogue et il sodomise à longueur de journée sa petite amie qui désespère de se faire prendre un jour par devant. Cette obsession, expliquée en introduction du film, est le résultat d'un épisode traumatisant de sa jeunesse quand, à l'age de 7-8 ans à peine, il colla ses doigts dans le sexe de sa petite sœur et se fit mordre. Depuis, son plus grand rêve est de coucher avec elle. Tant d'intention politiquement incorrecte se doivent d'être saluées et même si l'ensemble aurait clairement pu être plus agressif et rentre dedans, TEETH n'en reste pas moins un agréable divertissement décalé et qui a la sagesse de dénoncer la stupidité du puritanisme de base. Kerozene

TEKKEN - Dwight H. Little avec Jon Foo, Kelly Overton, Cary-Hiroyuki Tagawa et Ian Anthony Dale, 2010, Japon/États-Unis, 92m

2039, les grandes villes ont été détruites et des corporations possèdent maintenant les territoires. La plus grande d'entre elle et la plus cruelle est la Tekken. Témoin de la mort de sa mère suite à une attaque contre sa demeure, le jeune Jun décide de participer au tournoi annuel de Tekken pour se venger et éliminer celui qui a commandé cette attaque.

Sorti de façon assez obscure, on se rend vite compte pourquoi l'adaptation cinématographique de ce célèbre jeu vidéo a cherché à faire le moins de bruit possible. Je m'y connais un peu avec le jeu et l'histoire autour et je m'en fous honnêtement, car je voulais juger le film pour ce qu'il valait et non pas sur la façon dont il respectait le matériel d'origine. TEKKEN est un film de piète qualité, qui reste un simple film d'action style tournoi digne des séries B direct-to-VHS des années 90. Le look crade quasi-jeux vidéo donne la gerbe, les combats sont montés à la hache et les personnages sont creux et ne savent dire que des conneries. Outre l'accoutrement hyper bandant de l'intérêt amoureux du héros qui vient pallier son inutilité totale dans l'histoire, le film s'avère une pauvre tentative sans inspiration d'une franchise de jeux vidéo qui battait déjà de l'aile avant le film. On préfèrera carrément revoir le MORTAL KOMBAT d'Anderson, qui au moins faisait sourire. Abba

The TENEMENT - Glen Baisley avec Joe Lauria, Michael Gingold, Doreen Valdati, 2003, États Unis, 118m

Film à sketches reliés par le fait que tout se passe en partie dans un bloc appartement sur une durée de vingt ans.

FADE TO BLACK - Un geek d'horreur qui vit avec sa mère cruelle a la chance de rencontrer son idole, le célèbre Winston Korman, tout aussi cruel que sa maman. Le gars saute une coche après avoir été humilié.

THE SOUND OF SILENCE - Une jeune sourde muette laissée seule quelques heures est attaquée par un maniaque sexuel.

FULL MOON RISING - Un homme paranoïaque est attaqué par un chien. Il est persuadé qu'il a été attaqué par un loup et il se découvre un appétit féroce pour la viande.

THE TAXI DRIVER - Un tueur en série maquille son automobile en voiture de taxi pour agresser et tuer ses passagères.

Le petit budget indépendant souffre de son manque de moyens tout le long, comme cet appartement supposément tranquille qui contient plein de caisses de Budweiser, un rideau Coors Light et son poster de THE EXORCIST sur la porte de toilette. Un minimum de camouflage aurait été de mise. Le plus grand défaut reste le manque de nouveauté dans les scénarios, on devinera rapidement ce qui va se passer et les fins surprises n'ont pas grand chose de surprenant. C'est donc un exercice de style, une autre production fauchée qui essaie d'imiter certains classiques avec moins de panache et de ressources. Ca aurait définitivement gagné à être plus court et un brin plus original. Mario Giguère

TEN NIGHTS IN A BAR ROOM - William O'Connor avec William Farnum, Peggy Lou Lynd, 1931, États Unis, 72m

Adaptation d'un roman pro-tempérance de 1850, les dix nuits en question se passent sur plus d'un an et racontent la longue descente en enfer d'un bon père de famille qui tombe dans l'enfer de l'alcool. Il faut dire qu'il est encouragé par le propriétaire de la taverne locale, qui veut lui prendre son commerce, un moulin à farine. Seule sa petite fille, malade, est capable d'aller le rejoindre dans la nuit pour le ramener à la maison.

Grand mélodrame moralisateur, le film est très proche du cinéma muet par le jeu des acteurs, aussi mélodramatique que le récit. On rage contre le méchant, on a pitié de la petite et on espère que le pauvre bougre s'en sortira en gardant un semblant de dignité. Malheureusement tout s'achemine vers une tragédie inévitable qui sert bien le propos. Le scénario avance assez rapidement et on a pas le temps de s'ennuyer pour le moins que l'on éprouve un peu d'empathie pour la famille brisée. Curieusement quelques clients se mettent à chanter ou à danser sur demande, question de divertir les clients dans la taverne et les spectateurs dans les salles de cinéma. Mario Giguère

TERMINAL INVASION aka Invasion au Terminal Terminal Invasion - Sean S. Cunningham avec Bruce Campbell, Chase Masterson, 2002, États Unis, TV

Deux officiers escortent un criminel, Jack (Bruce Campbell) par une tempête malcommode. Un accident plus tard, ils se rendent à pied à l'aéroport local ou quelques personnes attendent de partir. Menotté dans les toilettes, Jack assiste au meurtre des deux policiers par le prêtre qui était au petit coin, un homme qui s'avère ne pas être un fils de dieu, mais bel et bien un extraterrestre. Qui d'autre est extraterrestre dans ce coin perdu ? Que veulent-ils ? Jack réussira-t-il à convaincre la femme pilote (Chase Masterson ) de l'amener vers l'exil canadien salutaire ?

Petite production télé science fictionelle remplie de lieux communs du genre, de peu de décors, de créatures pas originales. L'humour lourdingue en prime, les personnages stéréotypés, oh, quelques petites surprises dans un ensemble très conventionnel. Chase Masterson est connue des amateurs pour son rôle sexy dans Star Trek Deepspace Nine, tandis que Bruce Campbell est assez sérieux dans un rôle éloigné du Ash d'Evil Dead ou d'Elvis. Rien de bien spécial. Mario Giguère

TERMINATOR III - RISE OF THE MACHINES - Jonathan Mostow, 2003, États Unis 

Un Terminator sous la forme d'un mannequin arrive du futur dans le but de trouver et d'assassiner John Connor. Comme ce dernier vit en hermite pour ne pas laisser sa trace. Elle s'en prend à ses futurs lieutenants en espérant tomber sur lui. Arrive maintenant, un second Terminator (sous la forme d'Arnold) qui est là pour le défendre. Mais au même moment, un virus informatique fait des ravages et seulement Skynet semble être en mesure de contrer cette attaque. Est-ce que l'armée américaine va activer Skynet (qui on le sait tous, lancera une attaque atomique sur la race humaine) ?

Le film débute comme étant une mauvaise parodie de TERMINATOR 2, Arnold Schwarzenegger "apparaît" dans un club de danseurs nus et quitte l'endroit avec les vêtements d'un imitateur de YMCA, lorsqu'il cherche ensuite dans ses poches pour trouver ses fameuses lunettes noires, il tombe sur des lunettes roses en forme de coeurs. On se dit en voyant ça:" Quel espèce de merde, je suis en train de regarder !". Par la suite, c'est un peu mieux, mais c'est tout de même TRÈS décevant. Je me souviens de TERMINATOR, comme étant une honnête série B rempli d'imagination. TERMINATOR 2, était un spectacle familial un peu décevant avec Arnold dans le rôle "forcé" du bon et gentil Terminator. Mais la réalisation technique était tel que l'on pouvait facilement oublier cet outrage.

Mais ici, le film trempe dans une espèce de médiocrité. Lorsque TERMINATOR était sorti en 1984, je mettais dit:" J'ai vraiment hâte au troisième film où l'on verra cette guerre spectaculaire entre les humains et les machines, ça sera vraiment spectaculaire, etc." Hé bien, ce coté là, n'est qu'à peine esquissé. Pire encore, la Terminatrix donne l'impression d'être beaucoup moins puissante que le T-1000 interprété par Robert Patrick dans le 2, alors qu'elle est un nouveau modèle. On ne peut s'empêcher de sourire en regardant Arnold frappé une femme en s'imaginant être dans un tout autre contexte... Puis Arnold nous gratifie de ses fameuses répliquent qui sont destinés à essayer de devenir de futurs morceaux d'anthologie:" She will be back !" ou "I Lied !" L'interprétation est tout juste correcte, mais où ça fait le plus mal est que le film manque de "grand déploiement", on s'imagine presque dans un film à petit budget où Arnold se serait sauver avec la moitié du budget! Puis pire, on s'ennuie dans les scènes d'actions. Dans la salle où je l'ai vu, il régnait une atmosphère mortelle de somnolence. Bref, à voir seulement si vous êtes fan de cette série. Au moins, la fin y est surprenante, c'est déjà ça de gagner pour vous ! Black Knight

TERMINATOR GENISYS - Alan Taylor avec Arnold Schwarzenneger, Emilia Clarke, Jason Clarke, Jai Courtney, Matt Smith, 2015, États Unis, 126m

On débute juste avant le premier film, au moment ou Skynet réussit à envoyer un Terminator en 1984 et ou la résistance envoie Kyle Reese comme ange gardien pour Sarah Connor. Comment rendre la suite intéressante ? En plongeant la tête la première dans les paradoxes temporels: le 1984 ou l'on se retrouve n'est plus vraiment celui que l'on connait et ça ne fait que commencer...

Les surprises abondent dans cet univers que le cinéphile connait bien. Elles sont nombreuses parce que l'on modifie l'histoire, que l'on multiplie les paradoxes et qu'on arrive ainsi à bien faire passer les différences d'âge d'Arnold Schwarzenneger ou le nouveau visage de Sarah Connor (Emilia Clarke alias Daenerys Targaryen de Game of Thrones, amenée par le réalisateur qui a travaillé sur des épisode de la série). Il y a aussi un excellent mélange d'action et d'humour, Schwarzenegger y est d'un pince sans rire étonnant et ne rebute pas à se faire surnommer Papy! Le rôle de Matt Smith (Doctor Who) est très important, mais sa présence est somme toute courte, on peut pas tout avoir. Les effets spéciaux sont magnifiques. Ceci étant dit, les paradoxes temporels, c'est un truc intéressant pour les scénaristes, on peut refaire le monde, mais on se pose des questions après avoir vu le film et pas des moindres. Mais je ne vous en dirai pas plus, je n'ai pas envie de vous gâcher votre plaisir et on en a pour notre argent et Il fait bon réentendre le thème du Terminator durant des moments clés. Mario Giguère

The TERMINATORS - Xavier S. Puslowski avec jeremy London, A. Martinez, Lauren Walsh, 2009, États Unis, 87m

Dans un futur incertain, des terroristes ont reprogrammé les TR5, des robots à forme humaine qui sont dans pratiquement tous les foyers américains. Ils envoient des bombes atomiques sur les grandes villes et débarquent tuer un à un les humains dans les petites villes. Un groupe se forme et espère survivre à l'assaut.

Du studio Asylum, spécialisé depuis des années dans la copie de blockbusters à venir, l'idée étant d'arriver dans les tablettes juste avant que le film officiel sorte. Donc un quatrième TERMINATOR arrive ? Bonne idée. Malheureusement c'est fait sans trop de budget et ca passe tout juste le test du divertissement facile pour amateur en manque. Ici on n'a pas travaillé trop longtemps sur le scénario, les dialogues sont entre autres affligeants. Les acteurs peu convaincants et les effets spéciaux, à par les scènes de vaisseaux spatiaux, sont limitées. Un authentique terminator robot apparait très brièvement à la fin. Y a beaucoup de sang, mais la mise en scène n'est pas efficace, privilégiant les gros plans, tel un téléfilm. De plus, curieusement, le monteur son ajoute des effets d'écho régulièrement, ce qui agace énormément. Évitable. De mon côté j'aime bien en regarder un de temps en temps, la dernière fois leur ersatz de CLOVERFIELDl appelé simplement MONSTER, pas tellement mieux. Mario Giguère

TERREUR À L'ÉCOLE aka Massacre At Central High - Rene Daalder, 1976, États Unis 

David arrive dans une nouvelle école et s'aperçoit rapidement que son vieux copain Marc fait maintenant parti d'une bande de bullys. Ces gosses de riche font régner la loi dans le collège en maltraitant les bagnoles pourries des autres étudiants, le commis handicapé de la bibliothèque ou en tentant de violer deux "boudins" dans une salle de classe. David, esprit libre et juste, s'oppose aux malfrats si bien qu'il sortira handicapé de ce conflit. Mais son nettoyage ne fait que commencer et le voilà qui manie l'explosif tel un MacGiver de la grande époque.

Une question demeure : mais où sont donc les professeurs, les parents et la police dans ce putain de film. Ils apparaissent tous comme des cons à la fin du métrage, dansant joyeusement au bal des finissants.

Drôle d'impression pour un drôle de film. Tout au long de cette "Terreur à l'école" je me demandais si 1. Le réalisateur croit en son histoire et veut la rendre la plus réaliste (d'où le générique sérieux au possible avec la toune Crossroads chantée par un émule de Bob Seger. 2. Le réalisateur tourne son film en sachant que le scénario est complètement bidon et il s'en crisse. 3. Le réalisateur croit sincèrement que son film est bourré d'humour noir et qu'il est en fait une critique de la société américaine et de ce qui va très mal dans ses institutions. Une chose est sûre, ce "Massacre" est tellement con qu'il en est foutrement bon.

Mention spéciale aux dialogues qui propose des perles du genre : 

- Marc - (le héros)

Mais où s'arrêtera ton massacre. Et pour qui te prends-tu à la fin pour éliminer tous ces élèves.

- David - (le méchant?)

Je me prends pour Batman. Lloyd Llewellyn

TERRIFIED - Lew Landers avec Rod Lauren, Tracy Olsen, 1963, États Unis, 86m

Ca débute avec un jeune qui en train de se faire enterrer vivant sous le béton par un homme masqué ! On enchaîne avec un de ses copains qui fait une thèse sur la terreur, ses effets sur l'homme et comment il peut la vaincre. Sa copine part avec un autre homme, qui a un oeil sur elle, visiter le village fantôme ou se sont produits les évènements. Elle veut interroger un sans domicile en état d'ébriété permanente pour savoir s'il a vu quelque chose. Il est mort et le tueur masqué commence à les harceler !

On devine rapidement qui est le tueur, mais on ne comprend rien à ses méthodes. En fait il joue au chat et à la sourit avec ses victimes, manquant régulièrement de se faire pincer. C'est d'une lenteur soporifique, au scénario plein d'effets incongrus et illogiques, le tueur qui suit sa victime pas à pas est souvent à des endroits ou il n'a pas le temps de se rendre, ou il est tout simplement hors champ, là ou la victime aurait du l'apercevoir facilement. Ce ne sont pas les acteurs ou la piètre mise en scène qui pourra sauver le tout et on se dit au final que ce titre aurait du être conservé pour autre chose de meilleur. Lew Landers travaillait depuis des années à la télévision et c'est son film testament, malheureusement. Mario Giguère

TERROR AT BAXTER U - Jeff Burton, 2003, États Unis, 86m

Une série de meurtres sanglants sont commis à l'université Baxter. Rappelant deux meurtres commis cinq ans plus tôt, les soupçons se tournent vers un nouvel étudiant, fils du présumé meurtrier de l'époque. La découverte d'un fétiche mexicain pointe aussi vers des meurtres rituels et les deux professeurs d'anthropologie, un vieil homme malade et une rondelette empêcheuse de tourner en rond, ne semblent pas tout à fait ignorants de ce qui se passe. Les meurtres s'accumulent et les étudiant se joignent au professeur pour élucider les crimes sanglants.

J'avait bien aimé son deuxième film tourné la même année, INVITATION, qui retrouve une partie des acteurs de celui-ci, mais ce premier effort n'est pas aussi heureux. Deux choix scénaristiques me laissent froid, l'humour pas toujours drôle, spécialement pour le personnage du policier détective qui cabotine montre et justement cette créature, ce chupacabra que l'on ne verra jamais ! Évidemment le réalisateur explique en entrevue qu'il n'a pas les moyens de montrer une créature le moindrement efficacement, n'empêche, on est frustré en bout de ligne. Sinon c'est assez bien mis en boîte, on soigne les éclairages et Burton, qui signe aussi la musique, semble faire ses petits clins d'oeil à Halloween parce que justement le film va se terminer durant la nuit de Samhain. Mario Giguère

TERROR IN THE TROPICS - Susan Svehla avec Bela Lugosi, Bros Karloff, Lon Chaney Jr, Jennifer Rouse, Kimberly Hannold, 2006, États Unis, 57m

La journaliste Roz Darrow et son photographe Alex joignent Mary Ankers à bord d'un bateau en route vers une île ou elle est sensée touche un héritage mystérieux. En route avec d'autres personnes contactées par l'exécuteur testamentaire, l'équipage remonte à bord un marin naufragé qui raconte une étrange histoire à propos de Skull Island...

Susan Svehla et son mari Gary sont les propriétaires et éditeurs de Midnight Marquee et organisateurs de la convention FANEX, consacrés au stars de l'horreur classique. Elle avait l'habitude de faire de courts métrages pour les conventions et lui est venue l'idée de faire un long métrage en hommage aux films des années 30-40. Connus sous le nom de Poverty Row, on parle des séries B à petit budget, destinées à remplir les programmes doubles des salles populaires et mettant souvent en vedette Boris Karloff ou Bela Lugosi. C'est donc remplit d'extraits de ces films, dans le domaine public, tout comme la musique, que Shevla et ses acteurs concoctent une histoire tarabiscotée ou Mark Redfield joue le frère de Bela Lugosi, les frères Tesla. C'est d'ailleurs surtout Lugosi que l'on retrouve dans les extraits. L'entreprise est un immense clin d'oeil aux stars d'autrefois, les noms des acteurs et autres désignations faisant référence au passé glorieux. C'est donc une entreprise ludique, tournée en trois jours, comme les films de l'époque, à la vidéo traitée pour ressembler un tant soit peu aux extraits. Techniquement ce n'est donc pas à la fine pointe, on sent bien la différence entre le grain de la vielle pellicule et les ajouts, et les amateurs trop exigeants devraient passer leur tout. Mais pour le fan des stars de l'âge d'or, ca vaut le détour. Le dvd d'Alpha New Cinema contient des extras sur le tournage et sur les Poverty Row. Mario Giguère

TERROR ON TOUR aka Demon Rock - Don Edmonds, 1980, États Unis, 88m 

" Let's Rock !! " 

Un groupe rock, The Clowns !, avec un show théâtral où meurtre et maquillage - genre KISS avec un accoutrement en spandex sans oublier la perruque afro avec mèche rouges - sont de la partie, deviennent les suspects numéro un de différents assassinats. Il y a de quoi: les victimes sont tuées à la même boîte que leur spectacle et de la même façon que dans le show, à grands coups de couteau. D'autant plus que ces victimes sont tous des groupies qui traînent backstage pour avoir la chance de baiser les membres du groupe dans leur beau costume sexy. Le Lieutenant Lambert s'occupe de l'enquête... 

Bon, alors, pourquoi ai-je eu le courage soudain d'écouter ce truc ?! Parce que, voyez-vous, il y a longtemps qu'une pochette me hantait. À l'époque, elle se retrouvait toujours aux côtés de L'ABATTOIR ou autres RAW HEAD REX sous le titre de DEMON ROCK. N'ayant jamais eu la chance de voir ce truc, la curiosité fut piquée pendant longtemps. Je n'avais toujours pas retrouvé la trace de ce film de nos jours (mais bon, faut dire que je n'ai pas essayé bien fort) et pour faire une histoire courte, j'ai découvert il y a quelques semaines que ce DEMON ROCK est en fait la version française (!!) de TERROR ON TOUR qui croupissait dans mes boîtes de cassettes douteuses. Retombant sur la cassette en cette fin de journée, j'ai pris mon courage par les couilles et j'ai inséré le film dans le magnéto. Oh la la, une chance que je n'avais pas cherché plus fort pour ce film...

Tourné probablement sur une commande par Don Edmonds (du fameux ILSA: LA LOUVE DES SS), toujours prêt à mettre en scène n'importe quoi du moment que la paie est là. On avance à pas lents dans tout ce truc en nous semant de fausses pistes évidentes, question de pas trouver le meurtrier tout de suite, mais c'est plutôt très comique de voir les gros filets évidents se former pour quiconque connaît un tant soit peu le genre. Aucun essais vers la ré-invention ici, on ne fait que suivre les règles du scénario à numéro (d'un Dell Lekus, pseudo évident, probablement Edmonds lui-même) qui se contente de nous présenter des passes de rock (composées par THE NAMES, mais quel nom !), des nanas groupies à poil, un peu de sang et d'autre rock. Après les longs moments de rock, eh bien nos oreilles n'ont pas la vie facile vu l'enfilade de musique cheap et cheezy à souhait qui sert de piste sonore au film, musique bien ancrée dans son époque faisant sourire le spectateur pendant les scènes douteuses de ce film.

Les acteurs du film sont tous tombés dans les oubliettes sauf pour quelques apparitions à la télé et bon, on ne les regrette pas trop. Edmonds s'en tire avec un boulot honnête comme il sait le faire, ramassant le chèque joyeusement, mais pas sans une touche personnelle: on a droit à un moment où quelques-uns des personnages remettent en question leur spectacle et se demandent mais quelle audience viendrait voir quelque chose d'aussi horrible qu'un meurtre pour son amusement ?! Eh oui, il réussi à nous rendre coupable, coupable d'avoir pris le temps de regarder un film comme DEMON ROCK. Quel exploit ! Bad Feeble

TERROR TOONS - Joe Castro, 2002, États Unis   

Une jeune fille toute excitée aux nibards gros comme des pastèques et vêtue d'une nuisette sexy reçoit par la poste le DVD d'un nouveau dessin-animé : Terror Toons. Les parents sont sortis pour le week-end, et alors que sa sœur et une copine en profitent pour passer une soirée avec deux potes en jouant à la " strip ouija board " (combinaison de strip poker et de ouija board, cherchez pas), notre blonde écervelée s'enferme dans sa chambre pour visionner sa nouvelle acquisition. Posée sur son lit, ses yeux découvrent le générique : " Starring Dr. Carnage & Max Assassin... Directed by The Devil ", sacré casting ! On y découvre alors Dr. Carnage, abominable savant fou verdâtre au nez crochu pratiquer des opérations s'apparentant plus à de la boucherie qu'à de la chirurgie sur des patients pas vraiment consentants et assisté par Max Assassin, un gros gorille mauve au cerveau trituré et aux motivations libidineuses. Après avoir perpétré quelques meurtres grotesques et gores sur fond de bruitages à la Hanna Barbera, nos deux trublions psychotiques et rigolards s'échappent de la télévision et commencent à bousiller les ados présents à l'aide d'ustensiles sortant tout droit de l'univers d'un Tex Avery sous acide.

Budget peau de couille pour film-vidéo déglingué, TERROR TOONS vaut principalement pour son concept croustillant ; Joe Castro et son compère producteur-monteur Steven Escobar semblent déborder d'idées, à défaut de pognon. Inutile de chercher un fond à l'histoire : il n'y en a pas. Allons donc directement à l'essentiel, c'est-à-dire les toons. Ils ne sont malheureusement que deux, mais leur design destroy fait maison par Joe Castro lui-même est particulièrement séduisant (façon de parler) et leurs actes crapuleux respectent un esprit de cartoon déjanté et violent comme l'était "Tom & Jerry" sauf qu'ici le coup de marteau s'avère fatal ! C'est con comme la Lune mais encore fallait-il y penser... Cependant l'ensemble tourne rapidement en rond et ça se traîne gentiment la patte, d'autant plus que le film se montre avare en femmes à poil, ce qui est d'autant plus frustrant que la blonde siliconée (Lizzy Borden) est une actrice de porno et que les autres s'amusent à un jeu qui laisse penser que quelques tétons pointeraient à un moment ou à un autre... Et bien pas de sexe dans TERROR TOONS, seulement deux toons ricaneurs et un final bien déjanté quand même où la frangine en tenue de super-héroïne à collant rose s'en va voir le Diable en personne ! Du bon et du mauvais donc, le mauvais étant parfois clairement volontaire (voir les effets pas très spéciaux à deux balles), pour un film qui rapporta un paquet de fric à ses auteurs qui en ont investi un minimum. La preuve est qu'à l'heure actuelle, la saga TERROR TOONS en est à son troisième opus! Kerozene

TERROR TRACT - Lance W. Dreesen & Clint Hutchison, 2000, États Unis

TERROR TRACT est un film a sketchs dans la grande tradition, avec son segment "fil rouge" qui mène le spectateur d'un récit à l'autre, des histoires courtes finissant sur une chute choc et souvent facile. Ici, un jeune couple visite trois maisons à vendre, chacune recelant une bien sombre histoire que le vendeur est bien obligé de leur raconter, la loi l'y obligeant. On assiste alors aux trois épouvantables mésaventures de rigueur avec une qualité qui va heureusement crescendo. Dans la première, qui n'est pas sans rappeler le segment "Something To Tide You Over" de CREEPSHOW, une femme adultère rêve que son mari récemment assassiné par son amant revient d'entre les morts. Dans la seconde, un papa poule voit sa petite fille s'éloigner de lui le jour où elle rencontre un chimpanzé dans le jardin. Le petit animal à priori sympathique se révèlera être beaucoup moins mignon qu'il en a l'air. Pour finir, on fait la connaissance d'un jeune homme qui rend visite à une psychiatre afin de lui faire part des visions prémonitoires qui le font souffrir: celles-ci annoncent les méfaits sanglants d'un tueur au couteau de boucher coiffé d'un masque de vieille femme...

Il faut bien l'admettre : l'ensemble est bien torché ! Belle photographie, jolis décors, acteurs convaincants, post-production impeccable, score classieux signé Brian Tyler (DARKNESS FALLS, RAMBO)... bref, ça a beau être un petit budget (un million de dollars selon Imdb), ça a de la gueule et chaque dollar est présent à l'écran. En revanche, c'est extrêmement convenu. On retrouve les mécaniques habituelles des films à sketch avec cadre de base, entrée en scène de l'élément perturbateur, chute, et il est vrai que la première histoire très prévisible ne met pas spécialement en confiance. Mais heureusement, ça se bonifie par la suite. Ca ne va jamais chercher l'originalité, mais on monte en intensité, en violence graphique, en gore, voire même en politiquement incorrect (la fin de la 2e histoire), et le dernier segment s'avère carrément jubilatoire par moment lors des quelques apparitions de son tueur foldingue grimé en vieille grand-mère perverse! Quant à la chute du "fil rouge", elle constitue la pièce de résistance, un merveilleux pied de nez au rêve américain en forme de gag méchamment gratuit, exactement comme on l'aime! Ce n'est donc pas un modèle d'originalité, mais c'est un solide petit divertissement. Kerozene

TERROR TRAIN aka Le Train de la Terreur aka Train of Terror aka Le Monstre du Train - Roger Spottiswoode, 1979, Canada/États Unis, 97m

Lors d'une partouze d'initiation sur un campus d'université, une blague de mauvais goût tourne mal et traumatise un jeune vierge à l'aide d'un cadavre en morceaux à la belle voix féminine truquée. Quatre ans plus tard, nos débutants terminent l'université et célèbrent le tout sur un train loué pour l'occasion tout en engageant un magicien pour un divertissement supplémentaire pendant ce voyage festif où déguisements et boissons sont requis. La mauvaise blague est pratiquement devenue une légende, mais un passager du train s'en souvient très bien et commence son carnage tranquillement, en silence, vêtu d'un costume camouflant son identité à ses anciens compatriotes...

Sorti dans le début de la foulée des slashers de l'époque et mettant en vedette Jamie Lee Curtis, ce petit film sans grande prétention se laisse regarder sans problème. On y retrouve plusieurs bons moments de frousse comme la finale avec la poursuite de Curtis d'un wagon à l'autre, mais c'est plutôt le climat de huis clos sur un train qui donne une touche légèrement alléchante au récit. L'équipage du train découvre des cadavres, mais ne veulent pas semer la panique, préférant informer les responsables de la partouze se retrouvant avec tout un problème sur les bras. L'un des suspects les plus viables demeurant le magicien, il est plutôt amusant de voir David Copperfield (!) se débrouiller dans le rôle avec, comme toujours, ses sourcils infernaux. Nous voilà donc avec un film tentant un peu d'originalité dans la forme slasher déjà convenue et réussissant sans grande difficulté à capter notre attention et à nous divertir pendant sa durée complète. À défaut d'être captivant, on s'y amuse si on ne boude pas son plaisir. Bad Feeble

The TERROR WITHIN - Thierry Notz avec George Kennedy, Andrews Stevens et Star Andreef, 1989, États Unis, 90m

Dans un monde post-apocalyptique, les expériences biochimiques ont décimé la quasi-totalité de la race humaine. Six survivants, dans un bunker, tentent de rester en vie du mieux qu'ils le peuvent mais les vivres se font de plus en plus rares et une expédition sera bientôt nécessaire. Dehors, ils découvrent des preuves inquiétantes comme quoi la planète sera maintenant infestée de gros mutants pas beaux et méchants! De retour dans le bunker, tout vivre au drame, un mutant a trouvé le moyen d'entrer dans le labo et le massacre commence.

En voyant le nom de Roger Corman à la production de ce TERROR WITHIN, je m'attendais à quelque chose d'un peu décevant. Néanmoins, ce post-nuke avec bibittes pas belles est vraiment sympathique. Le temps passe tout de même plutôt vite et ce même si on ne croit pas une seconde aux décors ni aux personnages absolument sans intérêts. L'action débute rapidement, les meurtres se suivent biens et vont parfois dans un gore efficace, assez en tout cas pour faire sourire. Tout de même on veut la voir cette fameuse créature et quand finalement on peut l'apprécier, dans toute sa splendeur, on peut dire qu'elle a un sacré look. Bibitte intuable toujours en mouvement et à la bonne place, elle est un cliché plaisant à suivre et à voir évoluer. Certaines scènes restent dans la mémoire, comme l'accouchement qui copie honteusement la franchise Alien, une scène très juteuse dans un conduit de ventilation et la fin, très rigolote. Ce n'est pas du grand art, mais c'est du bis qu'il fait bon découvrir par curiosité. Une suite verra le jour un an plus tard et apparemment serait de meilleure qualité. Abba

Troisième et dernier film avec Mike Henry dans le rôle de Tarzan. J'ai déjà dit comment Mike Henry semblait formaté pour jouer James Bond, ici on met à ses côtés l'actrice Aliza Gur, qui a eu un combat mémorable avec Martine Beswick dans FROM RUSSIA WITH LOVE. Elle est tout simplement sulfureuse et si ce n'était du mandat familial de la série, on imagine un film différent. Les décors naturels sont magnifiques. Alors un film de 1968 n'a pas le rythme plein d'adrénaline d'un blockbuster récent et ne saurait satisfaire le public actuel, mais les amateurs du genre y trouveront sûrement leur compte. Abba

TEST TUBE BABIES - W. Merle Connel avec Dorothy Duke, William Thomason, 1948 , États Unis, 54m 

Le carton d'introduction nous raconte tout le film: un homme rencontre une femme, ils tombent en amour, se marient, un an après la lune de miel ils se rendent compte qu'ils leur manque quelque chose, mais comme monsieur est infertile, on va faire appel à l'insémination artificielle pour avoir une famille heureuse.

Ce qu'on ne nous raconte pas c'est la bande de joyeux copains qui ne font que la fête, bourrés d'alcool, courant jupon, sans parler qu'on ne nous averti pas que les acteurs sont terriblement mauvais ! ALors bon c'en est presque drôle et les femmes, pour qui apprécie le style après-guerre, sont très mignonnes. Un striptease impromptu suivi d'une bagarre entre filles nous amène les moments les plus excitants du film. Tout le passage chez le docteur est très didactique et involontairement comique. Mais y a pas de quoi en faire un plat. Il existe une version plus longue, mais on va pas commencer à la chercher comme le St-Graal ! Mario Giguère

TEQUILA BODY SHOTS aka TEQUILA BODY SHOT (sans doute parce qu'en France on boit moins.... non je déconne) - Tony Shyu, 1999, États Unis
   
Trois glandus étudiants en cinéma se rendent au Mexique après avoir reçu une invitation d'origine mystérieuse pour une teuf d'Halloween qui promet de déchirer un max. Une fois passé la frontière, ils se choppent une super gastro pour avoir bouffer des tacos au poisson et rencontrent un toubib ermite qui ressemble à Jodorowsky qui leur administre une petite dose de tequila magique dans laquelle baigne un gros ver dégueulasse histoire de leur remettre les boyaux en place. Mais le doc réserve un shot tout particulier à Johnny Orpheus (Joey Lawrence), un shot magique qui lui permet d'entendre les pensées des filles. Ce don l'aidera à déjouer les plans machiavéliques de l'esprit assassin qui menace de tuer la réincarnation de sa promise, autrement dit la future copine de Johnny.

Et voici la fêtes aux clichés: les ados se bourrent la gueule en racontant des histoires de cul minables, jouent au jeu "action-vérité" en posant des questions à la con ("quelle est la taille de ta bite?" etc...), draguent maladroitement, dansent sur de la techno pourrie, et tout ça dans un village mexicain de studio qui veut nous faire croire qu'une fois passé Tijuana le pays ressemble à une carte postale du Club Med et où les hôtels pas chers sont aussi propre qu'un cinq étoiles suisse. Mais l'histoire ne fait en revanche pas une très jolie pub pour les prisons locales comme en témoigne le barman qui vient de purger cinq ans de peine et qui depuis ne peut s'empêcher de péter! Toujours est-il que Johnny Orpheus (car le film se veut une variation sur le mythe d'Orphée...) en ramasse sévère, et entre deux cuites, parvient à sauver sa belle des griffes de l'esprit méchant, non sans devoir faire un tour direct dans "l'entre deux mondes", là où les âmes voyagent du pays des vivants à celui des morts. Cette séance offre d'ailleurs quelques croustillants moments visuellement surprenant, avec une techno party remplie de morts dansant devant des crucifix géants en compagnie de zombies se baladant avec le ghetto blaster sur l'épaule (!), et surtout avec les cavaliers de l'Enfer au look de motards du IIIème Reich, aveugles, et armés de kalachnikov! Cinq minutes de pur délire au sein d'une soupe pour ados débiles totalement insipide et prônant l'alcoolisme. Ceci est une honte! Kerozene

TEXAS CHAINSAW MASSACRE - Marcus Nispel, 2003, États Unis 

On s'attendait au pire avec ce remake... J'imaginais déjà des ados idiots face à des monstres humains gesticulants.

Le résultat est finalement au-dessus des attentes, mais je ne l'ai pas perçu de façon aussi positive que plusieurs. Selon l'Internet Movie Database, le cinéaste (?) Marcus Nispel a trois édifiantes réalisations à son actif : des vidéoclips de Faith no More et Janet Jackson&ldots; et le remake de Texas Chainsaw Massacre.

Pourquoi avoir engagé cet inconnu pour refaire le classique de Tobe Hooper ? Il est vrai que Hooper lui-même était un inconnu lorsqu'il réalisé la première mouture, en 1973. Il est vrai, également, qu'à part deux ou trois autres films, sa carrière est d'une médiocrité hallucinante, et que s'il s'était chargé lui-même du remake, les résultats auraient pu (dû ?) être très pauvres.

N'empêche, à bien y penser, on ne voit guère l'utilité du projet, à part bien sûr une fonction commerciale, de capitaliser sur la mode des remakes d'horreur. Quand on songe au remake de DAWN OF THE DEAD, un film qui a à peine 25 ans, on se demande si cette immense machine à recycler qu'est devenu le cinéma hollywoodien va se mettre à réutiliser les mêmes récits sans arrêt.

L'un des défauts qui m'a agacés dans TCM 2003, c'est le peu de respect apporté à la reconstitution historique, pour un film qui se veut quand même sérieux :

Saviez-vous qu'en 1973 les filles portaient des " gilets bedaine " et les gars, des pantalons Cargo achetés chez Gap ou dans n'importe quel centre commercial près de chez vous ? Saviez-vous que les barbichettes étaient à la mode ? Qu'on accrochait des trolls à son rétroviseur ?

Cela en dit long sur le sérieux avec lequel la reconstitution d'époque a été abordée. La seule tentative de faire vrai : la chanson " Sweet Home Alabama " qu'on entend au début du film, et la mention d'un spectacle de Lynyrd Skynyrd&ldots; Hum&ldots;

Pour le reste, des filles choisies pour leur plastique, des ados mâles qui font des blagues (hélas ! J'avais raison), on " fait le saut " mais c'était juste un rat, etc.

Plusieurs scènes-choc de l'original ont disparu (le souper en famille, la finale), remplacées par des modifications discutables (l'auto-stoppeuse du début et son destin, par rapport à l'allumé qui jouait du couteau dans le film de 1973). On introduit ainsi un climat " cliché " qui donne l'impression de voir une autre soupe d'horreur pour ados, un peu plus intense qu'à l'accoutumée.

Oui, on peut accorder ce dernier point à TCM 2003, il est vrai que le film est lugubre, se déroulant dans un climat glauque... Certains critiques ont déjà souligné que la photographie n'était pas mal. C'est vrai. Le ton est aussi globalement assez sérieux, malgré ce qu'on pouvait craindre.

En somme, mon avis est mitigé. On ne peut prétendre que c'est mauvais ou nul, mais je ne vois pas trop ce que ce remake ajoute à l'original. Je préférerais découvrir de nouveaux scénarios, de nouvelles idées. Tout ça me paraît en définitive une excuse pour justifier la paresse scénaristique (sous prétexte de faire découvrir des classiques à une nouvelle génération, on reprend un scénario déjà fait, on le modifie un peu, et hop ! Ça fonctionne). Howard Vernon

On connaît tous l'histoire et je ne vais pas me mettre à discuter la pertinence d'une telle entreprise, sujet largement évoqué lors de l'annonce ou sortie de pas mal de "remakes" ici précédemment. Disons seulement que j'ai essayé de "faire abstraction" de tout ce que j'avais vu sur le sujet - incluant les quatre premiers volets, dont le fort médiocre THE NEXT GENERATION - par le passé et de voir le film d'un oeil nouveau, innocent, nettoyé de toute expérience cinéphilique. Difficile !

Le scénariste Scott Kosar (et non Sean Kosa, comme le craignaient certains habitués du Blizzards) a effectué une mise à jour complète du mythe, actualisant le tout - le récit est adapté à une audience de 2004, souffrant d'un "short attention span", ce qui rend quelques scènes de l'original insupportablement longues pour tout spectateur ayant des vers dans le cul - et apportant de nouvelles idées à l'ensemble de l'intrigue. Ça se déroule toujours en '73, ce qui nous donne droit à de rigolotes moustaches sur le visage des acteurs.

Les personnages de rednecks sont une réussite, si l'on peut dire; tout le monde là-dedans a l'air malsain et sale, crétin et congénital. À un certain point, ça fait presque froid dans le dos ! Le suspense s'installe lentement, presque désespérément, mais une fois lancé, il ne relâche plus son emprise sur les nerfs et se révèle ma foi fort efficace.

Jessica Biel passe tout le film en camisole blanche, superbe de lascivité, constamment aspergée d'eau et de sang, sa fière poitrine rebondissant avec un effet étudié lors des scènes de poursuite à la tronçonneuse.

La violence est plutôt réaliste pour un produit hollywoodien, et nous fait sursauter - et à quelques reprises grimacer - à de nombreuses reprises. Réalisé par Marcus Nispel, un réalisateur de clips musicaux (il a entre autres travaillé avec Faith No More pour la chanson "A Small Victory"), cette mise à jour du mythe se révèle plus facile que l'originale mouture de Tobe Hooper, mais est-elle pour autant plus efficace ? Je vous laisse en juger vous-mêmes... Orloff

D'accord avec l'ensemble des commentaires sur ce film, ça déménage en masse et j'ai été surpris de l'efficacité de l'ensemble et des scènes de gore plus nombreuses et solides que bien des films américains du genre. Petits bémols sur les gilets bedaine qui font années 2000, gros bémol sur le prologue et l'épilogue qui sonnent totalement faux. Comment, là où l'équipe de Blair Witch réussit avec des riens, on nous présente ici de la supposée vielle pellicule qui n'en a pas l'air pour des miettes. Idem pour un final presque optimiste comparé au final traumatisant de la version originale.

Est-ce parce que j'avais comme bien du monde un préjugé défavorable envers le projet que j'ai tant apprécié ? Je ne crois pas. Chapeau à Miss Biel et à Marcus Nispel. Mario Giguère

The TEXAS CHAINSAW MASSACRE: THE BEGINNING - Jonathan Liebesman avec Jordana Brewster, Taylor Handley, 2006, États Unis, 96m

Deux jeunes adultes sont accompagnés de leur copines pour se rapporter à l'armée et combattre au Vietnam. Suite à la rencontre d'une bande de motards agressifs et un accident de la route, ils vont rencontrer le shériff de la place. L'enfer commence.

Je sait pas si on se rend compte qu'ils avaient plus de chances de survivre au Vietnam, drôle de message. En fait il n'y a pas vraiment de suspense puisqu'ayant vu le premier film, cette genèse exclut qu'un des membre de la famille cannibale puisse mourir ou qu'un des jeunes puisse survivre. L'exercice consiste donc à expliquer les origines de la famille anthropophage et tous les petits détails, de la dent perdue, des jambes disparues, tout, tout apprendre, mais en surface. Leatherface a eu une enfance malheureuse parce qu'il est pas beau, mazette. Pour tout faire entrer, on a des raccourcis incroyables, comme lors du premier meurtre de Leatherface, il y a une scie mécanique sur le bureau du boss, dont le fou s'empare. C'est pas très futé, mais bon, ainsi de suite. Bref il s'agit tout simplement d'une surenchère de scènes sadiques, d'un incroyable show de torture sans espoir, d'une boucherie très bien orchestrées, mais juste une boucherie. Après on se demande pourquoi le filon de l'horreur ne rapporte plus autant au guichet, et pourquoi on a maintenant droit à tout plein de petits films estampillées horreur, mais classés pour les 13+.
 
Jonathan Liebesman, après un petit DARKNESS FALLS, n'est pas vraiment à la hauteur de Marcus Nispel, mais Michael Bay doit être content de son résultat et du peu d'argent que ça coûte et des profits qui en résultent. Mario Giguère

TEXAS CHAINSAW 3D - John Lussenhop avec Alexandra Daddario, 2013, États Unis, 92m 

Ce qu'on ne savait pas, c'est qu'après les évènements de 1974, la communauté de la ville où vivait les Sawyers a décidé de tous les plomber et les dégommer. Près de vingt ans plus tard, la jeune Heather reçoit une lettre lui-disant qu'elle a hérité d'un manoir de sa grand-mère qu'elle n'a jamais connue. Elle décide d'y aller avec ses potes (évidemment), mais elle ignore ce qui se cache dans le sous-sol...

Le moins que l'on puise dire, c'est que cette franchise semble plutôt fatiguée. Après deux efforts plutôt corrects où l'on a fouillé au complet le bagage du fameux tueur, voilà qu'on nous serre un film voulant être une suite plutôt douteuse du film original. D'abord, on remarque que ça ne fait aucun sens, puisqu'on note plusieurs détails comme les téléphones intelligents derniers cris qui ferait penser qu'on est à notre époque et notre jeune première n'a visiblement pas dans les 35-40 ans. Mais bon... d'accord... sa bande d'amis cons comme des veaux se font charcuter un après l'autre et le pire c'est que la plupart du temps on ne voit pas grand chose! Même au niveau des meurtres, ce film s'avère plutôt sage avec plusieurs morts hors écran. Autant dire qu'on n'en a pas pour notre argent. On tente de faire un peu nouveau ici en liant l'actrice principale avec le tueur. Ah oui c'est vrai, Halloween l'a déjà fait et avec certainement beaucoup plus de finesse que cette chose. Et la 3D la dedans? Un seul effet, une scie à chaîne traversant un cercueil selon la perspective de la victime, ça justifie le 5$ de plus hein? Aux poubelles, film inutile. Abba

The TEXAS CHAINSAW MASSACRE 2 aka MASSACRE À LA SCIE 2 - Tobe Hooper, 1982, États Unis 

Widescreen, uncut ( mais on aimerait bien voir un jour les scènes avec Joe Bob Briggs, à moins que ce ne soit une légende urbaine... ) Le deuxième massacre fait toujours son effet. Stretch, une deejay de radio locale, servira d'appât à Lefty ( Dennis Hopper ) pour retrouver la famille a la scie, championne de Chili de son état. Allez hop, pas de temps mort, des dialogues tordus, une victime qui s'en tire en discutant sexualité avec Leatherface, un décor dément pour l'antre de la famille et des effets spéciaux de Tom Savini à son meilleur. Malgré quelques touches d'humour plus grotesques que réussies, la tension est forte et la dernière demi-heure très forte. La fin est également une bonne surprise, la victime devenant l'agresseur, aboutissement du cercle de la violence que l'on voit peu souvent, sauf chez Argento entre autres. Mario Giguère

TEXAS CHAINSAW MASSACRE 4  aka RETURN OF THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE aka TEXAS CHAISAW MASSACRE THE NEW GENERATION - Kim Henkel, 1994, États Unis

Des jeunes un peu cons qui ne parlent que de sexe se perdent en voiture au milieu d'un bois et trouvent le moyen de faire un accident. Jenny (Renée Zellweger alias Bridget Jones) joue la souffre douleur, victime de son physique ingrat. Bref, tout ce petit monde cherche de l'aide et tombe sur une fille un peu cinglée qui n'hésite pas à montrer ses seins. Elle appelle son pote dépanneur. Celui-ci débarque (c'est Mathew McConaughey) et commence bien: il casse une nuque et écrase un jeune. Dans la maison isolée dans les bois se rendent les jeunes en détresse: on nous refait un peu le même coup que dans le film de Tobe Hooper: un coup de marteau sur la gueule, la miss pendue au crochet de boucher, un somme dans le frigo.... Jenny se retrouve au dîner familial de la famille de cinglé. Tous les gars en font un max, tellement même que ça en devient trop. On a même droit à un retournement de situation où Jenny colle des baffes et fout des genoux dans les burnes. Le Leatherface de service a de beaux costumes et est très coquet. Le final est quasi pareil que le premier...

Suite inutile mais pas forcément désagréable, ce film se regarde avec un certain amusement, car on oscille constamment entre le remake hommage sincère et la parodie lourdingue involontaire. Alors forcément, on a droit a un film inégal qui souffre en fait de son budget trop élevé. Ce qui est un comble. Car en effet, l'image est trop clean, et le tout a un aspect trop propre pour faire passer l'ambiance malsaine recherchée. La violence est quasi cartoonesque (voire la miss qui se prend plain de pains dans la gueule et se relever sans marques ou hématomes, rien quoi), et tout ça manque sérieusement de gore. Je ne sais pas si ma version est cut, mais le grand-père pas frais se lève lors de la scène du dîner, marche avec un couteau à la main, et disparaît intégralement du film. Etrange... Kerozene

1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z

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