1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


EARTH VS THE SPIDER - Scott Ziehl, 2001, États Unis, TV 

Quentin est un fan de comic book et spécialement d'un héros ARACHNID AVENGER. Il est également gardien de sécurité et timide et n'ose engager la conversation avec sa belle voisine. Alors évidemment son partenaire meurt et il est piqué par un sérum et se retrouve avec des pouvoirs d'araignée. Va pour la première partie, énorme clin d'oeil à SPIDERMAN avec plein de cases de bande dessinée en montage rapide et de la musique qui semble sortie tout droit de la série animée des années 60. Comme c'est une production Stan Winston, ça vire THE FLY de Cronenberg quand Quentin développe un appétit insatiable et devient progressivement une vraie araignée... juste au moment ou sa voisine se découvre un intérêt pour lui: y a pas de justice sur la terre !

Avec Dan Aykroyd en policier bourru, Theresa Russell qui joue sa femme blasée, sur une idée de Crash McCreey, lui qui travaille aux studios de Winston et a dessiné les dinosaures de JURASSIC PARK. Tout cela étant dit, y a pas une once d'originalité et les acteurs ont de la difficulté à enfiler les clichés avec la moindre conviction. Ultra léger. Mario Giguère

EAST SIDE KIDS: LET'S GET TOUGH - Wallace Fox avec Leo Gorcey, Bobby Jordan, Robert Armstrong, 1942, États Unis, 62m

La bande des East Side Kids, en pleine seconde guerre mondiale, veulent s'enrôler dans l'armée pour donner une raclée aux Japonais. Peine perdue, ils n'ont pas l'âge légal pour s'inscrire, mais ils se reprennent en cherchant à intimider un commerçant local. Rentrant de nuit dans sa boutique pour faire du grabuge, voilà qu'ils le trouvent mort ! Questionnés par la police, ils sont innocentés mais réprimandés parce que le monsieur n'était pas Japonais mais bien Chinois, donc ami des Américains. Tentant de se faire pardonner le vandalisme par la veuve, ils se retrouvent impliqués dans une sale affaire pour démasquer des traîtres, saboteurs, qui ont peut-être par surcroît le frère d'un des membres pour acolyte...

Succédant aux DEAD END KIDS et suivit des BOWERY KIDS, les EAST SIDE KIDS sont une bande de jeunes impliqués dans des scénarios assez sérieux qui graduellement ajoutent un humour plus présent. Ils glandent, font des mauvais coups que la police leur pardonne de manière surprenante. Le film vaut surtout pour la fenêtre sur une époque ou les asiatiques ont effectivement soufferts en masse du racisme de cette époque de guerre. On apprécie aussi de revoir Robert Armstrong, celui qui a découvert KING LONG quelques années plus tôt dans la peau de Carl Denham. Quelques pièges de l'antre des traîtres clignent de l'oeil vers les serials. Mario Giguère

The EAVESDROPPER aka PATIENT 14 - Andrew Bakalar avec Lucy Jenner, 2004, États Unis,  97m

Victime d'une violente agression à main armée, Liza est rendue sourde par les détonations d'une arme à feu. En choc post-traumatique, elle entre dans un programme gouvernemental qui lui propose de traiter sa surdité, qui lui est devenue insupportable. Volontaire pour jouer le rôle du patient 14, elle accepte d'en supporter les risques d'usage, les chercheurs omettant de lui dire que ces expériences ont déjà eu de dangereux effets secondaires sur les 13 premiers cobayes. En effet, un à un, les participants aux programmes se sont tous suicidés rendus apparemment fou après l'injection de cellules souches destinées à régénérer leur conduit auditif. Cependant, à la surprise des docteurs, Liza, elle, recouvre non seulement une fonction auditive décuplée, mais est également capable d'entendre les pensées des gens qui s'approchent d'elle. Plus qu'une patiente, elle devient rapidement un enjeu militaire aux yeux de quelques personnes mal intentionnées. Enrôlée, et utilisée à ses dépens dans des missions de plus en plus étranges, elle est bientôt prise au piège d'une conspiration gouvernementale.

Petite série B sans prétention, PATIENT 14, débute à la manière d'un thriller médical que n'aurait pas renier Michael Crichton, puis oscille assez copieusement vers le SCANNERS de Cronenberg, pour finir dans la plus pure tradition des films d'espionnage. Curieux mélange pour cette première réalisation, qui alterne le bon et le moins bon. En voulant exploiter au maximum une idée de départ pas si mauvaise que cela, le dernier tiers du métrage s'égard quelque peu au fil des minutes, dans des méandres politico-miltairo préjudiciable à la cohésion de l'ensemble. Il n'en reste pas moins que ce visionnement offrira, à n'en pas douter, un petit moment sympathique à passer, pour peu que l'on ne fasse pas trop la sourde oreille... Marc Evil

The ECHO - Yam Laranas avec Jesse Bradford, Amelia Warner, 2008 États Unis, 89m

Bobby sort de prison mais il doit se rapporter régulièrement aux autorités. Il restera dans l'appartement de sa mère décédée pendant son incarcération. Du peu qu'il en sait sa mère avait des problèmes évidents, au vu de l'état dans lequel il découvre l'appartement. Il refuse de croire qu'elle ait pu devenir schizophrénique, préférant croire que les bruits étranges qui se font entendre dans les pièces l'on perturbée. Sans parler du voisin, un policier qui bat sa femme et leur petite fille qui a l'air affectée par la violence domestique. Il réussit néanmoins à se trouver un emploi et à revoir la copine d'autrefois, mais tout est en péril quand il commence lui aussi à devenir un peu cinglé dans cet appartement anormal.

Je n'avait aucune idée qu'il s'agissait du remake du film original, par son réalisateur. Le long métrage est par son scénario un récit très classique de fantôme qui respecte toutes les règles du genre. C'est dans l'exécution que Laramas démontre une maîtrise enviable, une efficacité somme toute rare. Bref, au début on se pose des questions, on est dérangé et lorsqu'on comprend ce qui se passe, on a droit à de bons moments d'angoisse à foutre les jetons. Le travail sonore, la photographie et le choix des acteurs est impeccable. Un réalisateur à surveiller. Mario Giguère

ECHOES aka LIVING NIGHTMARE - Arthur Allan Seidelman, 1983, États Unis    

Vendu comme un film d'horreur, cet étron filmique est en réalité une bluette fantastique pour fans de Barbara Cartland. On y croise un peintre tombant amoureux d'une danseuse. Leur idylle est merveilleuse, idéale, seulement voila: monsieur fait d'épouvantables cauchemars, réminiscences d'une vie antérieure durant laquelle notre homme connu un amour qui se termina des plus tragiquement. Le traitement façon téléfilm de l'après-midi, le ton volontiers axé sur la romance contrariée plutôt que sur le suspense, les acteurs aux faciès formatés soap opera, font de ce truc l'une des plus détestables arnaques du cinéma fantastique. A fuir comme la peste donc - malgré le visuel passablement trash de la jaquette VHS française - et ceci malgré le fait qu'on y voit sans trop savoir pourquoi ni comment le chat du héros se défenestrer de toutes ses forces. Au moins ça c'est drôle. Kerozene

ED GEIN aka In The Light Of The Moon aka Under The Moonlight - Chuck Parello, 2000, États Unis, 89m

Ed Gein, l'homme...  Son récit est connu, les pires atrocités sont maintenant synonymes avec son nom, de nombreux films se sont inspirés de son histoire (dont TEXAS CHAINSAW MASSACRE étant évidemment le plus connu avec PSYCHO), mais voici donc un film biographique racontant plus précisément sa vraie histoire. Ed Gein (personnifié par Steve Railsback) est montré comme étant un homme exclu de la norme dans un petit village américain bien tranquille où il réside tout de même en citoyen sympathique et charitable. La vie n'est plus pareille chez lui, sa mère venant de trépasser récemment, il s'ennuie et est encore aujourd'hui constamment sous l'emprise des ses dires et plus le temps avance, plus il se retire des gens. Sa routine consiste à prendre certains articles dans le magasin du coin, languir quelques heures dans un bar avec les autres habitués et parfois, déterrer des cadavres pour en garder quelques parties. Cette routine deviendra de pire en pire plus le temps avancera...

On laisse de côté ici les grands déploiements pour sombrer plutôt vers le coeur sombre de l'histoire de façon simpliste et efficace. Le rythme est lent, parsemé de flash-back vers l'enfance de Gein tout en essayant d'explorer la vie de l'homme en question. Ces flash-back ne sont pas tous des plus réussis (on a droit à plus d'un cliché), mais laisse entrevoir une autre partie du bonhomme qui demeure intéressante. Le film aurait sûrement gagné à en avoir moins, mais ce n'est pas une faille qui empêche le tout de demeurer efficace. La mise en scène de Parello (metteur en scène de HENRY 2 et pote de John McNaughton) est honnête et laisse plutôt l'ambiance s'installer sans grandes manoeuvres, tactique qui sert pour le ton, mais on aurait peut-être pu espérer un meilleur approfondissement de l'histoire avec quelques essais moins classiques.

La musique de Robert McNaughton (aucune relation avec John) est une réussite misant légèrement sur une petite symphonie inquiétante parsemée de sons ambiants servant incroyablement bien au climat de tension sans trop en mettre. À noter que Robert avait également composé la musique simpliste mais terrifiante de HENRY: PORTRAIT OF A SERIAL KILLER alors ça peut vous donner une idée des compositions discutées ici. Le jeu de Steve Railsback (LIFEFORCE de Hooper et HELTER SKELTER où il jouait Charles Manson) est surprenant, toujours dans le ton, n'exagérant rien, tout en laissant le personnage devenir diablement inquiétant, permettant la présence de frissons dans le dos du spectateur lors de scènes plus extrêmes. Un film honnête et efficace, une coche au-dessus de la moyenne. Bad Feeble

ELECTRA GLIDE IN BLUE aka Dérapage Contrôlé- James William Guercio avec Robert Blake, Billy Green Bush, Mitchell Ryan, 1973, États Unis, 114m

Un homme se tire une balle, de l'argent a été volé, un motard prend l'enquête en main.

En regardant ce film je m'attendais a un truc comme CHIPS la série tv avec les deux motards, mais ça n'a pas était ça. Qui n'a jamais voulu être motard ? Moi, aimant les motos plus que les voitures. si. Bon, pour la musique, on va du rock n roll façon slow au disco en entendant aussi du country, qui n'est pas le genre de musique que j'aime. Ma scène favorite est la poursuite en moto. J'aime quand le flic cogne les hippies, j'aime quand le personnage principal tire sur le poster du film Easy Rider. Il y a beaucoup de dialogues dans ce film. Un peu plus de poursuites aurait été bien, non ? Voilà, je conseille ce film a tout ceux qui aiment les motards. En se qui concerne le réalisateur, c'est son seul et unique film. Master Zombie

The ELECTRIC CHAIR - J.G. Patterson Jr., 1977, États Unis

Un révérend et une femme, dont les mariages respectifs partent en sucette, vivent passionnément une liaison extraconjugale. Mais quelqu'un semble ne pas avoir trouvé ça à son goût et le couple est découvert mort dans un parc, lui tué d'une balle dans la tête et elle égorgée avec la langue tranchée. Mais qui est donc le tueur? Serait-ce le mari de la fille - un obèse buveur de budweiser, la femme du révérend - frigide et hautain, Crazy Billy - l'idiot du village ou encore Mose Cooper (Patterson lui-même) - un fanatique religieux? Le film part alors sur des scènes de procès à la limite du surréalisme, conduites par des avocats victimes d'un scénario quelque peu absurde.

J.G. Patterson, un collaborateur de H.G. Lewis, signe ce film étrange et tordu, complètement fauché et interprété par des acteurs amateurs dont la scène clé demeure celle de l'exécution finale par chaise électrique du ou de la coupable et qui suit tout de même un massacre en plein tribunal. C'est mal cadré, mal monté, mal écrit et mal joué et pourtant on se surprend à suivre sans passion ces personnages issus d'une autre dimension et régulièrement interrompus par un journaliste faisant le point sur l'avancement d'un procès à deux doigts d'aboutir sur une injustice. THE ELECTRIC CHAIR - que l'on jurerait dater des années 1960 - est l'une de ces pelloches marginales à destination des drive-in mourants, sorte de témoignage oublié d'un cinéma (involontairement) absurde à la musique électronique quasi avant-gardiste. Kerozene

ELEVATOR MOVIE - Zeb Haradon, 2004, États Unis   

Comment faire un film alors qu'on n'a pas un rond en poche ? Si la majorité des jeunes réalisateurs optent pour un tournage en MiniDV, Zeb Haradon tient au 16mm. Sa trame économique de départ, il la trouve en visionnant L'ANGE EXTERMINATEUR de Buñuel où l'on peut voir un groupe de personnes contraint de rester dans un lieu unique. Parfait ! Le lieu unique est une bonne solution. Et si on veut qu'il ne coûte rien, autant en choisir un vraiment dépouillé, comme un ascenseur par exemple. Et voila que notre réalisateur encore novice se prépare à nous plonger 95 minutes durant dans un ascenseur bloqué, en compagnie d'un homme, Jim, et d'une femme, Lana. Et c'est là que tout le génie créatif de l'auteur intervient : parvenir à tenir en haleine son audience sur la durée avec en tout et pour tout trois murs bricolés et deux individus dont la rencontre des personnalités opposées ne peut que découler sur une relation électrique et des dialogues absurdes, hilarants et même perturbants par moment.
Jim est un trentenaire frustré. Obsédé par la pornographie, ce grand puceau expulse ses fantasmes sur papier, que ce soit en les dessinant ou en les écrivant sous forme de scénarios dégoûtants. Lana, elle, est une ancienne nymphomane qui est " retournée " dans le droit chemin après avoir ouvert son cœur à la religion et qui a fait vœux de chasteté jusqu'à un hypothétique mariage. Ces deux individus qui n'ont rien en commun se retrouvent donc coincés dans un ascenseur pendant une durée de plusieurs mois, ce qui les oblige à cohabiter et à faire connaissance de manière approfondie en abordant les questions qui les préoccupent le plus, avec le sexe en tête de fil.
Inutile de chercher une quelconque rationalité ici, aucune explication ne sera donnée par le réalisateur sur le pourquoi du comment notre couple se retrouve dans une telle situation, ni pourquoi un sac de nourriture se retrouve à leur pied chaque matin. Mieux encore, il joue avec les spectateurs en y injectant une foule de détails absurdes, comme de faux raccords grossiers (Jim a, l'espace d'un plan, un marteau scotché au bras !), ou l'intrusion sanglante d'un rongeur dans un lieu à priori inaccessible et parvient ainsi à faire de ce lieu à priori anodin un univers parallèle en soi, possédant ses propres règles, sa propre logique. Et une fois que la situation semble avoir été finalement assimilée par les protagonistes qui ont finis par s'accepter mutuellement au terme de longues discussions parfois tendues, le film prend soudainement une direction inattendue poussant alors ce huis-clos surréaliste dans un véritable cauchemar éveillé et ceci jusqu'au final où l'acteur-réalisateur n'hésite pas à aller jusqu'au bout de son idée folle.
ELEVATOR MOVIE est un film regorgeant d'une créativité incroyable ! Constamment surprenant, souvent hilarant, parfois perturbant, il est la meilleure preuve qu'il est encore possible de faire du cinéma audacieux avec un investissement minimum. Et quand on dit minimum, c'est qu'on touche ici au plus bas : avec son décors de trois murs monté dans son salon et son actrice, Zeb Haradon a tout fait lui-même : de la photo (noir et blanc 16mm avec du bon grain vintage - il préparait le cadrage avant de venir se placer devant la caméra pour incarner Jim) au montage (au scotch ménager sur la table de la cuisine), du maquillage à la fin de la postproduction&ldots; l'auteur a absolument tout géré à l'exception d'un mouvement de caméra opéré par une connaissance de passage. Et le résultat ? Peut-être le meilleur film de l'année 2004, sinon le plus original! Kerozene

site: www.elevatormovie.com

ELIMINATORS - Peter Mannogian avec Patrick Reynolds, Denise Crosby, Andrew Prine et Conan Lee, 1986, États Unis, 91m

Abbot Reeves, scientifique dément décide d'utiliser la technologie du voyage dans le temps pour devenir évidemment, le maître du monde. Pour tester le terrain, il utilise sa dernière création, un Mandroid construit à partir d'un pilote qui s'est écrasé près de son labo. Mais notre robot a des sentiments et décide de s'enfuir de son maître dans l'idée de se venger de ce dernier. Pour ce faire, il aura besoin de l'aide de la scientifique Nora Hunter, du mercenaire Harry Fontana et du Ninja Kuji, qui l'aideront à arrêter le méchant scientifique.

ELIMINATORS offre ce qu'il promet, un produit EMPIRE agréable, complètement stupide et qui pompe allégrement divers succès de l'époque. D'abord, difficile de ne pas penser à TERMINATOR en voyant notre héros. Notre mercenaire est un mélange entre Indiana Jones et Han Solo sans oublier le petit robot agaçant, copie carbone de R2D2. Si on regarde plus loin, on se retrouve en présence d'un film qui semble assez familial avec aucune goutte de sang et des moments légers à profusion. La première heure du film est parfois ennuyante mais la dernière demie-heure, un n'importe quoi complet se rattrape bien et ne manquera pas de faire sourire. Au final, on aura apprécié le visionnement, les one-liners bien placés de notre Indiana Jones des pauvres et quelques effets cools avec le robot, qui rattrape bien sa performance épouvantable. Abba

ELVIRA'S HAUNTED HILLS - Sam Irvin, Cassandra Peterson, Richard O'Brien, Scott Atkinson. 2002, États Unis

Carpathe, 1851, Elvira et sa bonne Zou Zou sont en route vers PAris ou Elvira devrait triompher au Music Hall. Acceptant de covoiturer, elles se retrouvent au château de Lord Vladimir Hellsubus et rencontrent toute la famille dysfonctionelle, victime d'un terrible mauvais sort. Évidemment Elvira ressemble comme deux gouttes de gin à la regrettée femme du patriarche. heureusement qu'il y a l'étalon de l'étable pour la réchauffer...

Grosse parodie des films de Roger Corman adaptant Edgar AllanPoe, spécialement THE PIT AND THE PENDULUM, THE FALL OF THE HOUSE OF USHER et THE TOMB OF LIGEA. Belle réussite, dès le générique aux couleurs liquides, avec en prime le généreux décolleté et la joie de vivre d'Elvira, interprétée avec enthousiasme et le clin d'oeil permanent de Cassandra Peterson. Richard O'Brien ( Rocky Horror Picture Show ) cabotine à souhait dans cet ersatz de Vincent Price et l'ensemble des acteurs est dans le ton. la chambre de torture est presque plus belle que les décors de Corman. l'humour est au ras de la ceinture et on s'amuse tout le long. Beaucoup plus réussi que le premier film de la divine déesse de ténèbres. Bravo Elvira. Mario Giguère

The EMBALMER - S. Torriano Berry, 1996, États Unis

Le film commence sur l'illustration d'une légende urbaine, celle d'un croque-mort qui, de retour du boulot, massacra sa femme et sa fille avant de les embaumer. Quelques années plus tard, et après la comptine hip-hop " Caretaker Zach Goes Wach Wach Wach " (à peu de chose près) qui peut éventuellement rappeler celle de la saga A NIGHTMARE ON ELM STREET, le film se perd pendant 60 minutes dans l'histoire de deux couples de jeunes fuyant la police et trouvant refuge dans la demeure abandonnée de Zach le croque-mort. On apprend que l'une des héroïnes a été adoptée par des parents obèses et esclavagistes et que son petit ami potentiel travail dans un vidéo-club. Après avoir découvert qu'ils ne peuvent sortir de la maison, théâtre des actes macabres passés, ils passent leur temps à papoter, à se disputer, à roucouler et même à baiser dans un lit sans doute pas propre pour le couple le plus téméraire. C'est alors (enfin !), après plus d'une heure d'attente, que les choses sérieuses peuvent enfin commencer : quelques meurtres sanglants, quelques effets gores généreux et un twist final plutôt plaisant et inattendu qui relève le niveau d'un cran.

THE EMBALMER a pour particularité d'être un film " all black " : le casting est black et sans doute que l'équipe de production l'est également, le vidéo-club du héros présente fièrement une affiche de TALES FROM THE HOOD, on est donc face à une production qui revendique un fantastique " black " (notons également un présentoir TRACES OF DEATH...). Mais le réalisateur/scénariste/producteur/monteur est plus intéressé par son histoire de jeune (et jolie) fille adoptée maltraitée par des connards profitant du système et par l'histoire de Zach le croque-mort même si celle-ci traîne un peu, que par une démarche à motivation ethnique pure. De ce fait, le film s'apprécie comme n'importe quel autre thriller comico-horrifique. Côté budget, nul doute que celui-ci ne devait pas peser bien lourd, du coup les décors s'en ressentent et se limitent au minimum. Il semble surtout que l'économie se soit fait au niveau des éclairages, offrant ainsi au film une esthétique franchement moche et sombre. Côté effets sympas, on retiendra un clodo vomissant directement en direction de la caméra et deux maquillages cradingues à la fin du métrage. Dommage donc que cela traîne et se complaise en dialogues pas toujours utiles ni drôles pendant une heure, les dernières 20 minutes étant plutôt plaisantes malgré le niveau de production extrêmement bas. Kerozene

EMBRACE OF THE VAMPIRE aka L'Étreinte du Vampire - Anne Goursaud, 1994, Etats Unis

Ah, comme il est affreux ce film ! (À l'exception d'Alyssa Milano, qui elle n'est pas affreuse du tout il faut bien le dire - mais ça c'est une autre histoire). Aucun scénario, que des scènes pseudo érotiques, et on ne peut véritablement apercevoir le ridicule vampire qu'au début et à la toute fin. Youhou ? C'est un film de vampires que vous faîtes bon sang, vous pourriez au moins vous donner la peine d'en mettre un à l'écran !!! Mais non, les scénaristes avaient probablement des choses plus pressantes à faire, comme trouver le moyen de glisser dans le script des scènes calquées sur le Dracula de Coppola, sorti 2 ans auparavant.

À fuir ! Quoique... il est vrai que les films vampiriques à la télévision se font trop rares de nos jours... Ça peut tout de même être une curiosité, si on accepte dès le départ l'idée que le film n'est qu'un gros prétexte pour dévoiler les formes (jolies, certes) de Mlle Mylano. Blobula

EMPEROR OF THE NORTH POLE aka L'empereur du Nord - Robert Aldrich avec Lee Marvin, Ernest Borgnine, Keith Carradine, 1973, États-Unis, 118m

1933: La Grande Dépression a atteint son apogée aux États-Unis. Des hordes de vagabonds voyagent clandestinement à bord des trains de marchandises pour errer de ville en ville et espérer améliorer leur sort. Un chef de convoi, Shack, se targue de ne jamais laisser un errant voyager à bord d'un de ses trains en les jetant par-dessus bord à coups de chaine ou de marteau. Désireux de relever le défi, un vagabond surnommé A-No. 1 fait le pari de faire le trajet à bord du convoi de Shack jusqu'à sa destination finale. Un jeune prétendant, "Cigaret", veut cependant ravir le trône à A-No.1 comme roi des trimards, et il monte également à bord du train de Shack pour y parvenir. Ce dernier est mis au courant du pari d'A-No.1, et il apporte une surveillance plus accrue à sa charge lors du voyage. Une lutte féroce s'engage entre ces trois hommes qui se culminera par une confrontation sauvage et sanglante d'où un seul sortira vainqueur.

Inspiré librement des récits de Jack London, le scénario évoque habilement en toile de fond la crise économique des années 30 au sein d'une nation à la dérive devenu malade par son capitalisme sauvage. Au sein de ce contexte social en apparence évoqué schématiquement plutôt que pleinement enraciné dans la fiction, Aldrich montre son habileté à montrer l'antagonisme viril entre ses trois principaux personnages, où le mouvement de l'action s'harmonise magnifiquement bien avec leurs relations conflictuelles plus riches et fouillées qu'elles en ont l'air. Le décor du train sert autant de catalyseur à ces multiples affrontements par son unité de lieu, mais assure également la continuité narrative entre les divers épisodes truculents qui les animent. Le tout se déroule au sein de paysages pittoresques (filmés en Oregon) qui sont autant de grands espaces d'une superbe beauté lyrique que la présence de voies ferrés n'a pas altérée. L'hystérie et la violence des confrontations s'en trouvent accentués, telles de furieux combats de coqs, symbolisant à merveille l'effervescence arbitraire des nécessiteux dans une société en manque de certitudes. Jamais ennuyeux, THE EMPEROR OF THE NORTH POLE fait la preuve qu'on peut faire un film d'action et d'aventures vigoureux sans l'emploi d'armes à feu, sans négliger la critique sociale et sans rejeter la pluri dimensionnalité des personnages. La chimie entre Lee Marvin et Ernest Borgnine, qu'Aldrich avait exploité dans THE DIRTY DOZEN, est évidente à l'écran et le jeune Keith Carradine en troisième larron orgueilleux, s'incruste sans problèmes au milieu de ces deux vétérans aguerris. Mathieu Lemée

END OF DAYS aka La Fin des Temps - Peter Hyams avec Arnold Schwarzenegger, Gabirel Byrne, Robin Tunney, Kevin Pollack et CCH Pounder, 1999, États Unis, 121m

28 décembre 1999, on se prépare à changer de millénaire. Le Diable lui, décide de ruiner la fête, d'arriver dans la civilisation et de prendre le corps d'un homme pour partir à la recherche de sa promise, Christine York, dont la création a été surveillé par une secte satanique. Le Diable a une heure avant le tournant du millénaire pour trouver Christine et mettre et procréer pour assurer que l'humanité entière lui appartiendra. La seule solution possible pour Christine se trouve en un ancien policier alcoolique et athéiste nommé Jericho, en pleine dépression après le meurtre de sa femme et sa petite fille.

Un film avec le Diable, le fucking Diable, le vrai, c'est toujours quelque chose. Mettez le grand Arnold pour l'arrêter et Peter Hyams derrière la caméra et je suis immédiatement intéressé. Effectivement, le potentiel y est mais bordel que ce film est un foutoir biblique apocalyptique sans substance, qui essaye tant bien que mal de divertir mais de critiquer à la fois en tirant dans tous les sens possibles. Hyams dirige son film comme son scénario se présente, de façon confuse avec coupes rapides, couleurs flammes dominantes et de la grosse action pour ne pas trop nous faire chier. Arnold y va dans ses performances d'action les plus intéressantes avec un personnage loin d'être parfait. Son travail est plus que correct mais son personnage semble plutôt vide. D'ailleurs, c'est très surprenant de voir Arnie jouer un personnage aussi faible dont le moment le plus proche d'affronter un personnage à sa mesure est contre une mémé satanique. Pour ce qui est de Gagriel Byrne, il est effectivement très convaincant et est le véritable highlight du film, utilisant beaucoup d'humour détonnant, ce qui s'avère au final aussi drôle que déroutant. On écoute cette histoire sans trop d'intérêt, ça bouge et ça pète vers la fin mais malheureusement, ce n'est pas intéressant. Abba

END OF A GUN - Keoni Waxman avec Steven Seagal et Jade Ewen, 2016, États Unis, 87m 

Un agent de sécurité, ancien agent du gouvernement, vient en aide à une femme en danger et se retrouve à être poursuivi par un Kingpin du secteur criminel.

Un autre... UN AUTRE film direct en DVD pour Seagal, plus paumé, bouffi et démotivé que jamais. Il y a en a des acceptables avec Seagal et des très mauvais, qu'on soit à n'importe quel stade de sa carrière. Je pense cependant qu'on entre dans une nouvelle, celle où ses films ne sont plus du tout divertissants de la première à la dernière seconde. C'est assez rapide comme film avec plusieurs scènes d'action, mais ça fait pitié à regarder. D'abord, de voir Seagal séduire une bombe de 30 ans ne fait plus aucun sens et de voir cette histoire qui ne tente absolument RIEN pour se démarquer, l'expérience du film se compare à une gomme que l'on mâche pour ensuite lancer dans les vidanges. Seagal aurait pu faire le même film il y a 20 ans, il aurait probablement fait un peu d'effort à cette époque. En 2017, on sent un acteur qui n'a simplement plus le choix de jouer dans des navets pour payer son loyer. Abba

ENEMY MINE - Wolfgang Petersen avec Denis Quaid et Louis Gossett Jr, 1985, États Unis, 108m

Dans un futur lointain, Willis Davidge, pilote de combat terrien, s'écrase sur une planète volcanique après un combat contre les Drake, race qui entrevoit les mêmes objectifs colonisateurs que la Terre. Peu de temps après son écrasement, Willis découvre l'existence d'un Drake aussi écrasé sur la planète. Ensemble, ils devront faire équipe pour survivre dans un monde hostile et ils découvriront que leur espèce, malgré leurs différences, ont le potentiel de s'entendre.

ENEMY MINE a eu un étrange destin. D'abord tourné par Robert Loncraine en Islande, mais suite à de possibles conflits budgétaire, le projet est passé aux mains de Wolgang Peterson qui a retourné le tout et aurait ajouté quelques éléments qui n'étaient pas prévu dans le scénario. Pour le film, oui oui, c'est un peu quétaine mais le concept s'avère 23 ans plus tard encore efficace. La leçon est quand même grosse comme un mur, il faut s'accepter sans se limiter aux différences. Mais pourtant ça fonctionne et ce en grande partie grâce à la chimie incroyable de Louis Gossett Jr et de Dennis Quaid, tous les deux magnifiques dans des rôles pouvant facilement tourner vers le ridicule. On en vient même à croire que les deux copains, malgré quelques escarmouches, vont en venir aux bisous! Et quand Shigan meurt après avoir donné naissance à un bébé, le film tourne vers un mélo pas nécessairement désagréable qui converge vers une scène d'enlèvement qui donnera quelques jolies scènes d'action dans le dernier dix minutes. Les décors sont somptueux, le costume du Drake l'est tout autant et on a droit à quelques créatures étranges en cours de chemin. Une approche intéressante au genre, superbement interprété et qui va vous attendrir, car il faut bien être attendri entre deux gorefest une fois de temps en temps. Abba

The ENTITY aka L’emprise, Sidney J. Furie, 1981, États Unis

Supposément basé sur une histoire vraie?? Une jeune mère (Barbara Hershey) de famille monoparentale et sauvagement agressé par de mauvais esprits. Elle en parle a un médecin (Ron Silverman) qui la croit carrément dérangé. Elle rencontrera deux hommes qui étudient les phénomènes paranormaux. Après leur avoir conté son problème, ils vont a sa maison pour y faire des expériences, et s’apercevoir qu'elle disais bien la vérité. Dans un gymnase, ils vont reconstituer les appartements de la maison afin de capturer le méchant fantôme. La musique est vraiment, mais vraiment, agressante, disons qu’elle fite avec les événements. Les scènes de viols sont assez violentes, et Ron Silverman est excellant dans le rôle du médecin. À voir ou a revoir. Rana

EPISODE 50 - Joe Smalley, Tess Smalley avec Josh Folan, Chris Perry, Natalie Wetta, 2011, États Unis, 78m 

Un homme très riche, mais pas très catholique, est gravement malade et sait qu'il va mourir dans six mois. Il engage deux équipes qui travaillent sur des émissions de téléréalité qui visitent les maisons hantées, une qui dénonce les supercheries et explique scientifiquement ce qui se passe, une autre qui croit aux phénomènes paranormaux. Monsieur veut savoir s'il y a vraiment de la vie après la vie et s'il va donc aller en enfer. Ils les envoient dans un asile abandonné ou plusieurs intrus ont trouvés la mort, passer une fin de semaine et ramener une réponse. Ça va mal tourner pour tout le monde.

Ça ressemble énormément au film Grave Encounters, sorti la même année, jusqu'a avoir deux frères co-réalisateurs. Mais c'est tellement mal foutu. Le début est risible, avec un couple qui croit sa maison hantée et l'époux qui donne un coup de marteau en plein visage a sa chérie, la prenant pour un démon. Madame avec un énorme pansement et un peu de maquillage, mais un oeil parfait, se fait expliquer que ce ne sont que des rats. Les acteurs surjouent de manière embarrassante, la palme revenant à l'équipe de fanatiques catholiques, qui en font des tonnes. Tandis que ceux qui croient à la science se révèlent victimes dans leur enfance de phénomènes paranormaux, n'importe quoi. Le film se présente comme les enregistrements retrouvés de la catastrophe, mais les réalisateurs l'oublient et tournent comme un film de fiction. Le décor d'asile abandonné est tellement propre qu'on pourrait manger sur le plancher. On essaie de sauver les quelques effets spéciaux en triturant le signal vidéo, du coup, on ne voit pas grand chose et probablement que c'est mieux. Dans les dernières minutes on accélère tellement le rythme pour tout expliquer que ça en devient ridicule et on abouti sur ni plus ni moins une porte de l'enfer. On s'ennuie tellement de Fulci dans ces moments la. Faites moi plaisir, ne regardez pas ce truc qui se prend pour un film... Mario Giguère

The EQUALIZER - Antoine Fuqua avec Denzel Washington, Chleo Grace Moretz, Martin Csokas et David Harbour, 2014, États Unis, 132m

McCall semble être un homme simple, vivant une vie simple, dans la tranquillité et la routine. Il se lie d'amitié avec une jeune prostituée et quand cette dernière se retrouve dans le pétrin, malmenée par la pègre russe, McCall révèle sa véritable identité, celle d'un ancien soldat et une véritable machine à tuer, prêt à tout pour établir une justice quelconque.

Avec la sortie du deuxième film au cinéma, j'en ai profité pour regarder le premier opus. Je n'avais lu aucune opinion sur le film, donc j'étais libre de totalement faire ma propre opinion et honnêtement, c'est très solide. C'est un film d'action qui rappelle les bonnes vieilles années de l'action, le genre de film que Shwarzy ou un Seagal aurait facilement pu faire à une époque, mais ici ajouté à la qualité d'acting d'un Denzel Washington, en plein contrôle d'un rôle qui aurait facilement pu être joué banalement par une vedette d'action et vous avez quelque chose avec une certaine substance. Pour ce qui touche à l'action, EQUALIZER m'a agréablement surpris, d'abord parce que c'était extrêmement bien filmé, fluide et clair, mais également extrêmement violent, à un point que je ne m'attendais pas du tout. Le personnage de McCall est un putain de tueur parfait et le film rend très bien ce sentiment dans la façon dont il se débarrasse sans flafla de ses adversaires. En gros donc, ça vaut le détour, que vous vouliez revenir un peu dans le temps ou si vous voulez simplement un bon film d'action, supérieur à la moyenne.  Abba

EQUALIZER 2000 aka: APOCALYPSE WARRIORS - Cirio H. Santiago, 1986, États Unis

Une chiée d'année après la troisième guerre mondiale, les retombées radioactives ont transformé l'Alaska en désert aride habité par des hordes de sauvages sanguinaires se battant pour le pétrole. Celui-ci est possédé par les Maîtres Suprêmes (ça ne rigole pas). Horde de biker style Village People, casquette cuire, grosse moustache... Et vas-y que j'te flingue. Ces salopards n'ont aucun scrupule et zigouille quiconque se met sur leur chemin. Seulement un des officiers à pour dessein de prendre la tête des maîtres suprêmes. Le héros, officier dans leur rang, se fait trahir. Et c'est lui qui viendra à bout des super méchants grâce à un super flingue qui explose tout, qui te lâche des rafales de 284764875 cartouches à la seconde tout en giclant des roquettes, des obus et j'en passe. Le héros rencontrera une poule dont on regrettera qu'elle ne dévoile pas son opulente poitrine. Le chef des méchants rêve d'avoir ce super flingue, un de ses hommes (Robert Patrick période pré T2) essaiera de le garder pour lui. Le bodycount est élevé... Le tout est bien bordélique. Nous avons les voitures customisées de mise pour le genre post-nuke. Bon, ça pisse pas loin, décidément, à part George Miller et les italiens, personne n'arrive à en faire des bons de ces films. Kerozene

EQUILIBRIUM - Kurt Wimmer, 2002, États Unis

Dans un futur où toute forme d'émotion est abolie, et par conséquent où toute forme d'expression artistique est fortement réprimandée, une milice de choc appelée Cleric est chargée de repérer et d'éliminer les résistants. Le gouvernement en place, copie carbone du nazisme, uniformes noirs, logo rouge-blanc-noir et architectures communiste à l'appui, contrôle ses sujets grâces au Prozium, une drogue annihilant toutes sensations physiques et émotionnelles.

John Preston, le cleric le plus efficace, maniant l'art du flingage en masse comme personne, se voit soudainement confronté à des éléments nouveaux et inconnus. Suite à l'exécution de son collègue qui avait commis un malheureux dérapage émotif, Preston s'interroge pour petit à petit découvrir qu'il n'est au final aucunement un outil au service d'un dictateur illuminé. Pour découvrir que les sentiments sont quelque chose de beau et qu'après tout, lui aussi a le droit d'avoir des opinions et de les faire entendre...

Jolie histoire humaniste rappelant inévitablement le 1984 d'Orwell et surfant sur la vague esthétique de MATRIX, EQUILIBRIUM s'avère être un très bon divertissement rondement mené et très joliment photographié. A tel point d'ailleurs qu'on parvient sans peine à oublier les films des frangins Wachowski et de leur préférer ce film moins tape à l'oeil et rentre dedans malgré un bodycount anormalement élevé et des scènes d'action terriblement efficaces. Christian Bale dans le rôle principal est excellent. Kerozene

Site chinois : www.ha-movie.com/official/equilibrium

Après une troisième guerre mondiale dévastatrice, l'humanité a cherché à éradiquer toutes sensations, quelles soient d'ordre physique ou psychologique. Grâce au prozium, remède s'injectant quotidiennement, l'homme neutralise ses sentiments, sa haine, son amour, sa tristesse... empêchant de créer des guerres ou autres conflits divers. Un monde sans guerre est donc un monde en paix, une société vivant en harmonie.

Autrement dit, avec le prozium, vous êtes un mouton et votre berger est "le père". Celui-ci est à la tête (d'une armée de soldats tout en noir avec un casque de moto, pas cheap du tout) du gouvernement, un régime aux couleurs nazis, avec les mêmes pratiques (au cas où on se dirait "y sont sympa ces gens") et est à la recherche d'éventuels renégats, des vilains qui ne prennent pas leur médicament. Comme c'est un monde en paix qui ne l'est pas vraiment, il a créé un service pour les traquer. Ces super soldats surentrainés se nomment les Grammaton Cleric, et comme le monde qui les entours, ils sont insensibles. Leur mode de combat est le Gun-Kata, un truc plutôt statique où le katana est remplacé par un flingue, avec un (sous)effet à la (sous)matrix (une idée de génie pour éviter aux acteurs d'apprendre les arts martiaux pendant 3 mois, pour un résultat plus que risible, absolument pas spectaculaire, voir carrément inutile).

John Preston est un Grammaton Cleric de la meilleure espèce, un jour il surprend son coéquipier Partridge en train de kiffer et le tue après l'avoir dénoncé à sa hiérarchie. Il va découvrir à la suite d'une impossibilité de prise de médoc, que tout ça n'est qu'une supercherie et qu'il est trop bon de kiffer. Il va donc s'allier à la résistance et s'attaquer au système.

Vu hier soir, donc longtemps après sa sortie, et ce, malgré la prévention des potes. Mais forte tête que je suis, j'ai décidé de ne pas les écouter. Après tout, je fais ce que je veux et leur critique date de 2002, époque ou le cinéma était envahi de bullet time et de kung-fu futuriste, surfant sur la vague de ce bon vieux Matrix.

Au début de mon texte, je me suis laissé piégé par le jeu de la parenthèse, donc pas de surprise de ce côté là : ce film est une blague, un pamphlet pour ado en mal de sensations fortes (qu'il ne trouvera pas ici), un long et obscure moment d'ennui. Où le mec assiste à l'emprisonnement de sa femme avant qu'elle ne se fasse cramer, où le mec butte de sang froid (puisqu' insensible) son coéquipier, où le mec tue un nombre incalculable de rebelles, pour qu'à un moment le mec ne prenne pas "une" foutue pilule et remette tout son monde en question, alors que c'est le "tueur de ouf qui déchire tout ...." STOP!

Je vous laisse la chance (de ne pas voir le film) de découvrir une des raisons pour laquelle il s'obstine par la suite à ne pas prendre ses pilules (que je trouve vraiment embarrassante pour un film de S.F.). En tout cas j'ai beaucoup ri.

Un film qui cite ouvertement 1984 mais estampillé "la politique pour les nuls", interdit au plus de 15 ans. El Guapo de la Muerte

ERASERHEAD - David lynch avec Jack Nance. 1977, États Unis

Bon, j'essaierai pas de résumer ce film, m'enfin, peut-être... Henry est en vacances lorsque sa belle famille veut le rencontrer, pourtant cela fait longtemps qu'il n'a pas vu sa copine. A sa grande surprise, sa douce moitié a eu un enfant, un quelquechose qui ressemble à une tête de poisson avec un corps difforme enrobé de linge. Sa progéniture assure l'enfer pour le couple qui ne tiens pas le coup. Henry a des visions cauchemardesques ou une Betty Boop vivante chante les joies du paradis en écrasant des ersatz de son fils. Lorsque sa voisine le séduit, tout se complique et Henry en perd la tête...

Voilà qui ne donne absolument aucune idée du film surréaliste qui, avec ROCKY HORROR PICTURE SHOW, a fait la joie de bien des séances de minuit. l'atmosphère est onirique, lourde, freudienne, daliesque. Le travail de la bande son est exceptionel. Lynch affirme y voir jusqu'à 7 degrés de lecture, moi je m'y perds encore, mais j'adore l'ambiance, l'humour qui plane sur tout le projet et la créature cauchemardesque. Ce n'est que la troisième fois que je le regarde, une fois par décennie, question de conserver un certain impact à un film hors du commun. J'ai remarqué cette fois-ci les maniérismes retenus dans ses autres films et surtout dans la télé série Twin Peaks. C'est un dvd Japonais, fort beau, mais avec seulement 3 bandes annonces du film, que j'ai regardé. Merci Lynch. Mario Giguère

The EROTIC ADVENTURES OF ZORRO aka LES CHEVAUCHEES AMOUREUSES DE ZORRO - Robert Freeman, 1972, États Unis/France,RFA

Los Angeles, XIXe siècle: la ville vit sous le joug de Bonasario, un gros salopard qui a la sale manie d'augmenter les impôts à la moindre contrariété, forçant le peuple à vivre dans la précarité. Don Diego - la plus fine lame d'Espagne - est appelé à la rescousse. Débarque alors un Don Diego un peu loufoque, ridiculement précieux et fortement homosexuel, chevauchant un âne tout en s'abritant du soleil à l'aide d'une ombrelle. Imaginez la tronche des pauvres opprimés quand ils découvrent la gueule du héros providentiel. Seulement voilà, cet accoutrement de Gay Diego sert en réalité à mieux brouiller les pistes, puisque la nuit tombée, celui-ci se mute en un Zorro macho qui trace des Z sur les fessiers de ses adversaires et tombent les filles en gardant le masque. Cette amusante production Dave Friedman vaut surtout pour son héros qui se plaît à casser l'image de latin lover de son modèle, ses situations farfelues et ses dialogues légers plutôt que pour son potentiel érotique. Les filles nues n'y étant décidément pas nombreuses. Pour le coup, et sans vouloir le faire passer pour une daube (ce qu'il n'est pas), on lui préférera le français "Les aventures galantes de Zorro" signé Gilbert Roussel la même année. Kerozene

An EROTIC VAMPIRE IN PARIS - Donald Farmer, 2002, États Unis, 79m

Je sais pas pourquoi, mais ça me tentait de le traiter de cave, même si le gars a fait ce qu'il a pu avec le 7000$ ou 8000$ qu'on lui a concédé pour le film AN EROTIC VAMPIRE IN PARIS.

Tourné en France en plus de ça !!!... woooo !! ... quel luxe !!

TINA KRAUSE (utilisant un alias) ainsi que Miss M.MUNDAE s'amusent à nous faire voir leur corps et se trouvent une excuse pour nourrir le scénario en ajoutant une pathétique histoire de vampirisme à travers le tout...

L'assistant directeur (B.Hellfire) en profite au maximum pour sauter dans l'action et se créer un rôle de toute pièce et le tout servant a lui permettre de mordre avec un vouloir indéniable les seins de M.M.

On tente même de nous faire voir un pseudo-talent d'actrice chez Mundae en lui faisant vivre des expériences traumatisantes, mais faut pas s'en faire à croire... même MERYL STREEP aurait l'air d'une débutante dans une production POURRITE comme celle la !!!

Les responsables de l'édition de ce Z-grader connaissent leur job comme un mécanicien devant une table d'opération ! Baron Blood

ESCORT GIRL - Edgard E. Haye avec Bette Compson. Margaret Marquis, Wheeler Oakman, 1941, États Unis, 59m

Une jeune fille, June, est toute heureuse de surprendre sa mère Ruth, qu'elle ne voit pas souvent, en revenant la voir par surprise avec son petit copain. Ce qu'elle ne sait pas c'est que sa mère s'est associée depuis des années avec un individu louche, Gregory, pour monter une agence d'escortes mâles et femelles. Si madame ne l'a fait que pour procurer une bonne éducation a sa fille, Gregory veut continuer a empocher l'argent. Le jeune copain, futur fiancé, est présenté a Ruth et Gregory comme un agent fédéral qui est en mission pour remonter a la tête d'un réseau d"escorte ! Gregory va monter un vil stratagème pour s'assurer la tranquillité de ses affaires.

Wheeler Oakman dans le rôle de Gregory, est une tête bien connue des films d'exploitation et des western de l'époque. On sait tout de suite qu'il joue un mécréant de la pire espèce. C'est donc un scénario malin, dans un film plutôt sage, qui ne manque pas de nous faire sourire, spécialement avec les riches dames et leur gigolos ou le gars de la campagne qui a trop chaud quand Fifi s"approche de lui. On inclut comme souvent dans ces petites productions un numéro de burlesque qui détonne un peu. La copie de la compagnie Mill Creek est en piètre état et on n'est pas surprit de voir sa durée plus courte que la durée officielle. Pas vraiment provocateur et plus une intrigue policière qu'un véritable pamphlet anti-escortes. Mario Giguère

ETERNAL SUNSHINE OF THE SPOTLESS MIND - Michel Gondry, 2003, États Unis 

L'artiste Pierre Bismuth à raconté une idée au réalisateur Michel Gondry. Qu'arriverais-t-il si tu recevais une carte par la poste qui dirait que tu as été effacé de la mémoire de quelqu'un et que tu ne devrais plus la contacter. Gondry à demandé au scénariste Charlie Kaufman (ADAPTATION, BEING JOHN MALKOVICH) d'en faire un scénario, dôle et philosophique, dont le titre est tirée d'une citation d'un poème de Alexander Pope. Il n'est fallait pas plus pour que le duo qui nous à déjà donné HUMAN NATURE (2001), qui est passé un peu inaperçu, récidive avec ce film.

L'histoire de ce film est toute simple. Le tranquille Joel Barish (Jim Carrey) et la coloré -littéralement, ses cheveux passent du bleu au orange- Clementine Kruczynski (Kate Winslet) sont en amour. Point final. Mais comme on le sait tous, les relations amoureuses ont toujours tendances à se complexifiées pour devenir éventuellement un cauchemar éveillé. Ici l'élément déclencheur c'est qu'après une relation de deux ans, Clementine se fait effacer Joel de sa mémoire. Et oui, la compagnie Lacuna Inc. offre ce service! Lorsque celui-ci l'apprend, il décide de faire la même chose, mais pendant l'opération il change d'idée et tente par tous les moyens de la garder dans sa mémoire. Comme dirait Kylie; Can't Get You Out Of My Head.

Les comédiens principaux, jouent à contre courant de leurs registres habituels et c'est très bien. Jim Carey y va d'une interprétation toute en subtilité, timidité, douceur et légèrement effacé contre celle de Kate Winslet qui est complètement déjantée, impulsive, fêlée et excentrique. Le tout pour notre plus grande joie. Même que Carey réussi à nous faire oublier qu'il est l'homme au visage élastique complètement survolté. La réunion étrange de ces deux acteurs est très intrigante, mais fonctionne à merveille.

Les rôles secondaires sont aussi habilement tissés. Mary (Kirsten Dunst) est la secrétaire un peu frivole qui travaille pour le compte de Lacuna Inc., compagnie d'effaceur de mémoire menée par le sérieux Dr. Howard Mierzwiak (Tom Wilkinson). Stan (Mark Ruffalo) et Patrick (Elijah Wood) en sont les techniciens et ont un code d'éthique plus que douteux. Il y a aussi un couple d'amis de Joel; Carrie (Jane Adams) et Rob (David Cross) qui sont drôlement succulent et loufoque. Les acteurs réussissent à apporter un plus à cette histoire déjà compliquée entre ces deux être en apportant chacun leurs propres problèmes à cette histoire en deux temps. Dans le présent avec la nuit pendant laquelle Joel se fait opérer, mais cela affecte également le passé de la vie commune de Joel et Clementine.

Un budget de 35 millions et trois mois de tournages de style documentaire donne ce petit bijou filmique. Enfin, un brillant mélange d'effets spéciaux sans post-production, fait à même la caméra, et de très peu de CGI. Rien de mieux que les bonnes vieilles méthodes de tonton Georges Méliès que des délires digitaux souvent trop évidents. La scène dans la cuisine alors que Joel est enfant en est un exemple délectable. Avec le génie visuel de Gondry, bien connu pour ses merveilleux vidéo-clips, on est impressionné par des transitions et des mouvements de caméra qui nous semble impossible et nous laisse perplexe. Une imagerie magnifique où il pleut à l'intérieur, les éléphants défilent en pleine rue, les maisons se désagrègent sous nos yeux et la plage est couverte de neige.

Valdís Óskarsdóttir, un habitué des dogmes (JULIEN DONKEY-BOY, MIFUNE, FESTEN) est au commande de ce montage à caractère non linéaire, comme la mémoire d'ailleurs. Une histoire d'amour que l'on vit ici à l'envers. On commence par les souvenirs les plus récents, plus volatile, pour aller vers les plus anciens. À mesures que les moments douloureux s'efface, les moments plus tendres et optimistes prennent le dessus et Joel, retombe en amour. On passe d'un endroit à un autre et d'une temporalité à une autre, en un clignement des yeux. C'est déstabilisant au début, mais le tout est très plaisant et très réussi au fur et à mesure que le récit avance (enfin recule).

La trame sonore, signé Jon Brion (MAGNOLIA), est particulièrement efficace et n'entache pas le récit d'une façon pompeuse. De plus Everybody's Got To Learn Sometime de Beck est une excellente contribution musicale.

Gondry réussi à faire croire à l'histoire très réaliste, avec beaucoup d'humour subtil, même si le contexte de l'histoire est complètement dans la science-fiction. De plus, quoi de mieux que Kirsten Dunst qui gambade en sous-vêtement semi-transparent!

Le cœur à ses raisons que la mémoire ne se souvient pas. Elektrik Erik

The EVIL aka L'HÉRITAGE DES VARGAS aka Le Couloir de la Mort - Gus Trikonis avec Richard Crenna, Joanna Pettet, Andrew Prine, Victor Buono, 1978, États Unis, TV

Le professeur Arnold (Richard Crenna) achète une vaste demeure inoccupée depuis des dizaines d'années. L'homme d'entretien qui devait l'accueillir ne se pointe pas, mais nous on l'a vu mourir, brûlé, dans des circonstances nébuleuses. La jolie femme du professeur, Caroline (Joanna Pettet) est la seule à voir des apparitions, un fantôme semble vouloir l'avertir d'on ne sait trop quoi. Arnold découvre une trappe au sous-sol, fermée par un crucifix, qu'il enlève. Pendant que les morts s'accumulent et que la demeure refuse de les laisser partir, la découverte d'un journal du propriétaire ne fait qu'épaissir le mystère...

Ca fait des années que j'entends parler de ce film mythique, ma curiosité est enfin assouvie. Pas mal du tout pour un téléfilm. Gus Trikonis sait doser ses effets, ses apparitions du fantôme sont réussies, les effets chocs, la scie circulaire dans la main, frappante. Ce n'est qu'au dénouement, avec un Victor Buono en diable, que ca se gâte, mais au moins on évite les lieux communs, ce diable tout de blanc vêtu semble au paradis plus qu'autrechose. Ca vaut le détour.

Gus Trikonis, danseur dans le classique West Side Story, a oeuvré comme réalisateur presque exclusivement pour la télévision, d'épisodes de séries en téléfilm. Mario Giguère

EVIL COME EVIL GO - Walt Davis avec Cleo O'Hara, Sandra Henderson, 1972, États Unis, 73m

Sister Sarah Jane, boulotte et ridée, la cinquantaine bien tapée et toute de dentelle blanche vêtue sillonne les routes américaines dans sa vieille Buick blanche, et s'arrête dans les villes afin d'y prêcher la bonne parole. Avec son accordéon, elle chante Dieu à qui veut bien l'entendre et condamne l'acte sexuel sous toutes ses formes : 'God is love not sex'. Quand elle rencontre Penny, lesbienne notoire, elle sympathise et se rend chez elle sur son invitation. Sarah Jane en profite pour la rallier à sa croisade contre le sexe masculin avec tout ce qu'il représente de sale et de répugnant. Mais ce que Penny ne sait pas encore, c'est que Sister Sarah Jane à une manière très particulière de punir les hommes. Elle les attire, et les tue à l'arme blanche pendant l'acte sexuel. Et elle n'en est pas à son premier essai !

Quel petit film étrange: les filles ne sont pas belles (elles sont grasses et poilues... oui je sais, il y en a qui aime..), les scènes de sexes sont longues et très crûes à la limite de la pornographie, la pellicule est granuleuse et moche et l'approximation de la mise en scène ne fait que renforcer l'aspect très reportage de l'ensemble. Lorsque l'on rajoute à cela l'interprétation très réaliste de nos deux prêcheresses, on aura compris que ce film fait mouche. On y retrouve du Abel Ferrara à ses débuts par le côté malsain procuré par certaines scènes, avec la seule différence qu'ici, W. Davis y rajoute plusieurs scénettes dignes de petites comédies... Il n'en reste pas moins que ce film, assez étonnant pour l'époque, mérite sans aucun doute un petit visionnement. Marc Evil

EVIL ED - Anders Jacobson avec Johan Rudebeck, Per Lofberg et Camela Leierth, 1995, Suède, 93 

Ed, petit homme conservateur et ordinaire a la chance d'être monteur. Son patron lui donne le film le plus dégueulasse jamais fait, LOOSE LIMBS qu'Ed doit arranger et surtout, doit enlever quelques moments trop dégoûtants. Enfermé dans une petite maison à la campagne, Ed passe des jours et des nuits à regarder l'horrible film, qui peu à peu joue avec son esprit. Des hallucinations arrivent, Ed rencontre le Diable qui tente de le convaincre de créer un peu de chaos. Quand le patron de Ed vient voir le résultat final et qu'il n'apprécie pas le tout, Ed entre dans une étrange folie meurtrière.

Il est bon d'avoir l'esprit ouvert au moment d'aborder EVIL ED, qui est un film dont le récit est plutôt simple à décrire, mais dont le tout est d'une extravagance hors du commun. En fait, EVIL ED va tellement dans tous les sens et ouvre tellement de portes, qu'il pourrait s'avérer un déclencheur de folie bachique. Anders Jacobsson signe ici son premier film, qui manque visiblement de points d'ancrage, mais qui s'avère généralement très bien filmé et édité. Les effets spéciaux sont splendides, que ce soit les maquillages de créatures aux effets sanguinolents impressionnants. Si on peut critiquer la légèreté, voir insignifiance du projet, force est d'admettre que c'est drôlement divertissant et qu'à la fin, ça devient un slasher fort efficace. Car le film est visiblement séparé entre la première partie, qui est de la folie pure avec le personnage devenant peu à peu fou et ensuite, le slasher plus traditionnel dans le dernier trente minutes. On emprunte un peu à BRAIN DEAD, un peu à EVIL DEAD avec même un petit côté GREMLINS, mais EVIL ED ne perd jamais sa personnalité dans ses hommages.  Un film qui s'assume du début à la fin et qui mérite le visionnement. Abba

EVIL LAUGH - Dominick Brescia, 1986, États Unis, 87m 

Eh ben dites donc, quelle surprise que ce film ! Les parodies de slashers étant tout de même monnaie courante, je fus étonner de m'amuser autant avec celle-ci qui fait partie des rares à réussir son but: rire du genre sans le dénigrer. Le pince-sans-rire de toute la production est plutôt remarquable et on ne peut pas bouder son plaisir. Au départ, je croyais m'installer pour un slasher cheap et c'est ce que je croyais avoir dès le commencement avec les horribles acteurs, mais tout de suite après l'ouverture et son déroulement, on découvre clairement que c'est fait en connaissance de cause et le sourire s'installe fermement sur notre gueule pour le visionnement complet, j'ai même éclaté de rire à plusieurs reprises ce qui est une première pour une telle parodie.

Ce petit film méconnu tourné en seulement une semaine raconte l'histoire de quelques jeunes se réunissant pour remettre de l'ordre dans une villa retirée dans la campagne où d'horribles événements se sont produits 10 ans plus tôt. On veut la remettre en ordre, l'acheter et ainsi retirer cette malédiction mais bien sûr, un homme en noir avec un masque ridicule en prime se pointera avec un autre agenda. " Let the fun begin ! " Tous les clichés sont là et on s'amuse joyeusement à les pousser à leur ridicule respectif. Un bon visionnement divertissant pour les fans du genre. Bad Feeble

Une bande d'ado attardés, tous étudiants en médecine, sont réunis par un ami commun dans une immense villa de Palm Springs le temps d'un week-end, question de décrotter les lieux afin que le propriétaire, un jeune premier blondinet, puisse en faire un refuge pour enfants abandonnés. Les ados sont typiques : bimbo blonde facile à entreprendre, le trio de musclés machos habituels, et les snobs de service, qui pratiquent aussi le S & M sans vraiment s'en cacher. Lorsque quelqu'un s'étonne à voix haute du bas prix de l'immeuble, la copine du proprio, lequel manque à l'appel depuis le début du film, leur explique que dix ans plus tôt, la maison était déjà un refuge, mais qu'un mec est devenu fou et a tranché la gorge de tous les enfants dans leur sommeil. Ce qui n'est pas pour rassurer les hôtes.

Dès le pré-générique on est forcés de se rendre compte de l'inaptitude flagrante du réalisateur; le premier meurtre est mal filmé, et les acteurs ne sont pas très convaincants. On gardera, chez les comédiens, et ce pour toute la durée du film, ce ton à demi sérieux de parodie ratée. Parce que ce n'est ni drôle - enfin pas tellement - ni édifiant. Et comme slasher standard, c'est plutôt raté.

Mais comme je vois toujours du positif quelque part, je noterai deux aspects intéressants : le générique d'ouverture, composé de plans d'une autoroute quelconque, est superbe, car chaque plan ou presque du directeur photo force l'admiration et la jalousie. Et je retiens une scène où *****SPOILERS***** la victime bimbo, croyant à une plaisanterie, joue de l'ironie, y allant de "Oh, so you wanna kill me ? Okay, go ahead, just don't mess up my hair" en offrant son cou, un peu à la manière de Shannon Elisabeth dans SCARY MOVIE. Les frères Wayans ont donc dû ingérer beaucoup de films douteux pour en arriver là...

Dominick Brascia a, selon la légende, tourné ce film en une semaine, ce qui ne me paraît pas du tout incroyable quand on visionne le résultat. Beaucoup de plaisanteries relatives aux films d'horreur parsèment le récit, innovation qui ne date donc pas de SCREAM; Williamson-le-pleutre n'a donc même pas inventé ça... Les références dialoguées à la série FRIDAY THE 13TH sont amusantes lorsque l'on sait que Brascia a interprété un rôle dans FRIDAY THE 13TH PART V : A NEW BEGINNING, en 1985.

PHRASE CULTE 

Le livreur attaché à une chaise, menacé par une perceuse : "I don't think this is cool !" "Man you got a weird laugh !" "Are you sure you don't want to reconsider this ?" Orloff

EVIL LIVES aka SOULMATES - Thunder Levin, États Unis

Un prolifique auteur de romans d'horreur attire chaque soir une admiratrice pour la tuer, histoire de laisser sa défunte conjointe la posséder quelques heures.

On annonce sur la pochette: "si vous êtes fan de THE SIXTH SENSE, HOUSE ON HAUNTED HILL, STIR OF ECHOES , vous adorerez EVIL LIVES. On aurait pu ajouter L'île de Gilligan, puisque Dawn Wells, Marianne, a un tout petit rôle, ou GENERAL HOSPITAL, puisque le rôle principal et joué par Tristan Rodgers qui a connu ses heures de gloire dans ce roman savon. Mais l'avertissement aurait dû se concentrer sur la comédie noire, car tout cela ne se prend pas tellement au sérieux, tel Paul Bartel en professeur endormant ! La plupart des acteurs sont amateurs, comme la production. Quelques scènes de nudité, on note au passage Julie Strain, pimentent le tout, mais au final on est plus près du ratage, ni bonne comédie, ni bon film d"horreur. Mario Giguère

EVIL REMAINS aka TRESPASSING - J. Merendino avec Estella Warren et Mariam D'Abo (eh oui) ! , 2004, États Unis, 88m

Pré-générique : Un couple quelque peu irrespectueux envers leur progéniture, se voit sauvagement assassiner. Le père est cisaillé de haut en bas, la mère brûlée vive. Vingt ans plus tard, un étudiant en mythologie, qui écrit une thèse sur les mythes urbains, doit se rendre, pour la compléter dans une plantation de Louisianne répandant selon la rumeur populaire, la folie et la mort aux alentours. Il y emmène ses amis, au nombre de quatre, afin sans doute de se sentir moins seul ! A peine arrivée, ils emménagent dans la demeure laissée à l'abandon. Bien sûr, elle ressemble comme deux gouttes d'eau à celle du pré-générique !

A notre plus grande surprise (non là je déconne), des voix et bruits divers vont déstabiliser peu à peu nos ados théseux et auront raison de leur belle assurance. Pendant ce temps nos filles en repérage dans les environs tombent sur des dizaines de pièges à loups dissimulés dans la forêt.

Evil Remains est un film qui est sorti en dvd directement, ce qui en général n'est pas un gage de qualité ! Le casting féminin manque de poitrine pour être remarqué à défaut d'être remarquable. Merendino tente de créer en vain une atmosphère sombre et macabre, à la "Cabin fever", mais 45m de film sans le moindre meurtre ça commence à faire beaucoup pour un slasher non ? La fin lorgne vers "Saw" avec la séquestration par notre maniaque de service des dernières survivantes du groupe, mais là encore, l'illusion ne dure que quelques minutes. On l'aura compris, on évitera de perdre du temps en visionnant cette chose dénuée de toute originalité! Marc Evil

EVIL SPAWN - Kenneth J. Hall avec Bobbie Breese, 1987, États Unis 

Un vaisseau spatial ramène sur terre des microbes de l'espace. Notre cher John Carradine fait des expériences avec ces bibittes et son assistante décide d'offrir un sérum, supposément un élixir de jeunesse, à l'actrice Lyne Roman ( Bobbie Breese ), une actrice trop agée pour Hollywood ! Elle se transforme régulièrement en monstre insectoide et bouffe son entourage. Bon dieu, comment cela va-t-il finir ?

En extra on a quelques photos du tournage débuté par Fred Olen Ray, avec un monstre à rabais qui semble plus efficace. Car le monstre que l'on retrouve ici semble sorti tout droit de l'imaginaire de Paul Blaisdell, inénarrable créateur de monstres de caoutchouc des années cinquante. Le scénario fait la belle référence aux séries B et est auto-parodique, Lyne ne voulant pas jouer dans un film avec un budget de moins d'un million ( on imagine que c'est le cas du film qu'on regarde ! ). Bobbie Breese ( Mausoleum ) est sympathique et agréable à l'oeil, mais elle ne peut sauver à elle seule un film si fauché. Les dialogues hyper clichés, les acteurs amateurs, les effets à rabais, la photographie moche et la bande son qui cafouille, si c'est de l'ironie, ce n'est pas assez appuyé. Ne vous fiez pas à la couverture du dvd. Pour amateurs de Bobbie Breese. John Carrradine a de la difficulté à parler, les bloopers sont pénibles à regarder. On note une courte apparition tout à fait gratuite de Forrest J. Ackerman ! Mario Giguère

 

The EXECUTIONER aka MASSACRE MAFIA STYLE aka LIKE FATHER LIKE SON - Duke Mitchell, 1978, États Unis

Un vieux mafioso sicilien ayant quitté New York depuis belle lurette voit son fils partir pour L.A. jouer les parrains. En arrivant, il retrouve un vieux pote. A eux deux, ils décident de faire un grand nettoyage, mais tout ne se déroule pas comme prévu. Le film commence sur les chapeaux de roue: ça flingue gentiment sur des airs de musiques guillerettes. Le film est, paraît-il en grande partie autobiographique. Malgré toute cette bonne volonté évidente de faire un film qui déménage sans rentrer dans la vulgarité excessive, le résultat n'est pas si fantastique que ça. Reste de bons moments comme la scène du tournage d'un porno sur un bateau, ou les scènes d'exécutions au flingue. Le film se termine sur une note de pessimisme bienvenue. Kerozene

Un gentil mafioso part à Los Angeles pour se faire plein de fric et reprendre la place au pouvoir que son père possédait. Alors, il rencontre un vieux pote et ensemble, ils massacrent littéralement tout ce qui bouge.

Le début du film est vraiment prometteur, ils vident un édifice de tous ses employés à coup de revolver. Mais après, ça vire con, long, trop de dialogues ridicules qui mènent à nulle part. Mais dans tout ce baragouinage, on ne s'emmerde pas vraiment, parce que l'ensemble est divertissant et se regarde bien. Seule déception: il y a une scène où il tourne un film porno et on ne voit RIEN !!! C'est vraiment chiant, pis après, on se retombe dans un bla-bla très peu constructif.

À voir des films de même, je vais me transformer en Orloff. Oncle Freak

EXORCISM AT 60,000 FEET - Chad Ferrin avec Robert Miano, Bai Ling, Lance Henriksen, Mattew Moy, Bill Moseley, Adrienne Barbeau, 2019, États Unis, 95m

Sur le dernier vol d'un avion en route vers le Vietnam, un prêtre ramène dans la soute à bagages un homme possédé qu'il viens d'exorciser. Il n'est pas tout à fait mort, comme qui dirait, et il va posséder successivement une bonne partie des passagers.

Co-présenté par le magazine Girls and Corpses, cette nouvelle parodie de l'Exorciste et Airplane! est plus proche des comédies de Troma que des succès de Leslie Nielsen. Les blagues de mauvais goût abondent, les allusions sexuelles aussi et ce n'est qu'en fin de parcours que l'on verra une courte séquence de saphisme provoquée par le démon. C'est plus par sa cohortes de vedettes de films de genre qu'il attire son attention. Lance Henriksen est le pilote alcoolique, Bai Ling est une hôtesse de l'air déjantée, Adrienne Barbeau est à bord avec son petit chien mort et Bill Moseley est le vétéran du Vietnam possédé par un démon. C'est Bai Ling qui m'a fait sourire et rire le plus souvent, avec son assistant, bourré de préjugés envers les américains et pas gênés de remettre à leur place absolument tout le monde. Si seuls quelques gags frappent la cible, on ne s'ennuie guère, le rythme est soutenu, mais ce sera vite oublié. Mario Giguère

The EXORCISM OF EMILY ROSE aka L'Exorcisme D'Emily Rose - Scott Derrickson avec Laura Linney, Tom Wilkinson, Jennifer Carpenter, 2005, États Unis, 122m

Un prêtre est accusé de négligence criminelle suite à la mort d'Émily Rose, jeune femme qu'il a exorcisée. On suit le procès et on assiste à la conversion d'une avocate pleine d'ambition, agnostique, qui devient de plus en plus ouverte à la possibilité de la possession démoniaque.

Basé sur une histoire vraie, mais qui est américanisée et qui prend d'énormes distances qu'il serait trop long à énumérer. Notons simplement le fait que la jeune allemande Anneliese Michel, morte en 1976 était exorcisée une ou deux fois par semaine, ou que deux prêtres et ses parents furent condamnés à six mois de prison. Quelle partie des énormes changements sont dus à la volonté d'exploiter le filon suite à la ressortie fructueuse de l'Exorciste en 2001 ? Ou de présenter en salles un film classé PG-13 ? Tout aussi discutable, malgré le résultat efficace, est le casting d'acteurs fort connus ou la structure qui mélange le drame judiciaire et le film d'horreur. À ce niveau, les apparitions de visages démoniaques très tôt sont plus grotesques et hollywoodiens que dérangeants. Si l'interprétation de Jennifer Carpenter est remarquable, là aussi, on l'a aidée avec les effets spéciaux et ce de manière beaucoup moins efficace qu'un Dick Smith a pu le faire sur le film de William Friedkin.

Quelques jours après avoir visionné le film, il reste un sentiment d'exploitation pas très catholique d'un fait véridique troublant à des fins mercantiles. En effet le film connut un succès remarquable en salles, certes, mais sonne faux. La présentation d'une photo de la victime en fin de procès, que l'on appréhendait, ressemble à une actrice maquillée. Ca tombe à plat malgré un sujet aussi fort parce qu'on introduit des artifices trop connus. On est loin du réalisateur chevronné qui a fait ses armes avec le documentaire, comme l'était Friedkin. Mais là ou L'Exorciste était scénarisé par un William Peter Blatty croyant d'après un autre fait authentique, le jeune Scott Derrickson ne semble avoir retenu que la superficialité d'un monde qui lui échappe. La palette de couleurs ou le mal est orange ou le sous-titrage des démons qui parlent latin n'aident pas plus à la crédibilité. Le réalisateur et co-scénariste offre à la fois toutes les explications pour rationaliser le cas, tout en nous montrant des scènes inexplicables rationellement. Pour aller au plus simple, le mélange "court drama" et horreur ne lève pas vraiment. Mario Giguère

EXORCISTE II : L'HERETIQUE aka (pour ceux qui entretiennent de solides notions d'anglais) EXORCIST II : THE HERETIC - John Boorman avec Linda Blair, Richard Burton, Louise Fletcher, Max Von Sydow, James Earl Jones, Kitty Winn, Paul Henreid, un éléphant empaillé et beaucoup trop de criquets, 1997, États Unis

Attrape-touristes de base, EXORCISTE II : L'HERETIQUE n'aurait rien perdu de sa puissance à être titré EXORCISTE II : L'HERESIE. Linda Blair rempile donc dans ses robes qui sentent le vomi, c'est l'occasion pour nous de vérifier que, quatre ans après, ses parents ont terminé son éducation aux hamburgers.

Réembauché aussi, l'exorciste tenant du titre Max Von Sydow réapparaît par intermittences aux prises avec son Pazouzou, et si un spectateur a compris ce qu'ils fabriquent exactement ensemble, qu'il le dise ici et maintenant ou bien qu'il se taise à jamais.

Car côté réalisation, rendu à cachetonner suite au malheureux insuccès de Zardoz, c'est John Boorman qui s'y colle. Pour autant, il ne se démonte pas devant la commande car il a visiblement décidé de continuer son Zardoz sur le plateau de l'Exorciste: il poursuit sa quête époustouflante d'habituels espaces vertigineux et ancestraux, de cérémonials tribaux, de lieux sacrés perchés en altitude, il s'attache à des peuplades primitives et colorées, il recycle ses cours de philosophie du lycée. (Hélas, de splendides paysages sont parfois gâchés par l'arrière-train d'un criquet qui se trémousse au premier plan jusqu'en Afrique.)

Devant tant de mauvaise foi, les scénaristes qui ont flairé le naufrage ont de toute évidence déserté avant même que la première demi-heure ne soit sifflée, pas très sportif comme esprit. D'ailleurs quitte à abandonner autant saboter, vingt minutes c'est juste le temps que Richard Burton et Linda Blair s'enfilent des élastiques autour du front pour faire clignoter ensemble des ampoules de lampes de chevet, ridicules mais sous hypnose, l'honneur est sauf.

Récupérant le champ libre, les bruiteurs ne se privent pas de nous le faire entendre, qui n'a jamais soufflé dans des canettes de bière dans une fête.

D'ailleurs, en alcoolique notoire, seul Richard Burton dans sa soutane de suppléant a probablement saisi du sens dans l'entreprise de Boorman, même s'il ne le montre jamais. Il se ramasse stoïquement sur la gueule des cailloux que lui jettent à lui et à sa peugeot une bande d'éthiopiens, pour lui signifier qu'ils sont désormais fâchés à son encontre. Eh oui, à leur tour, les dialoguistes ont fini par renoncer.

Au même moment aux antipodes, Linda Blair se plante dans un numéro de claquettes, ce film faut le voir pour le croire comme dirait Saint-Thomas.

Bon, passons rapidement sur l'intervention de James Earl Jones frimant dans son manteau de léopard.

Et enfin, une petite toute dernière visite de l'arrière-train du criquet collé à l'écran et c'est un très gros morceau du décor qui s'effondre, la fameuse chambre du premier épisode de l'Exorciste dans la maison de Washington. Les plus perspicaces en maçonnerie qui ont mesuré l'irréparable soupirent de soulagement, la "délivrance" approche.

Honnêtement inracontable, certains bigots ont réussi à déchiffrer dans cette suite un pur message théologique, une foi sublimée, un joyau mystique dissimulé dans du populaire cinéma de genre. Si l'emballage brille indéniablement, j'ai pour ma part davantage été frappé par l'aspect pas catholique de cette embrouille générale. Bigeyes

EXORCIST: HOUSE OF EVIL - David Trotti avec Amy Holland Pennell, Connor Trienner, Mark Holzum, 2016, États Unis, 93m

Amy veut à tout prix acheter une maison ayant appartenu à la famille, ou un exorcisme aurait été pratiqué en 1949. Contre l'avis de tout le monde, avant d'avoir signé le contrat, elle commence à déménager des boîtes et est rapidement confrontée à des évènements paranormaux. Elle avoue à son copain qu'elle entendait des voix lorsqu'elle était petite et elle veut prouver à tout le monde qu'elle n'était et n'est toujours pas folle. Ce ne sera pas facile.

Présumément basé sur l'exorcisme qui a inspiré le roman de William Peter Blatty et le film de William Friedkin, tourné probablement dans la maison ou les évènements se sont passés. La curiosité ne sera pas récompensée, l'authenticité de l'endroit a été réfutée et le semblant de scénario concocté par le réalisateur, scénariste et producteur, ne convaincra pas grand monde. Petit budget évident, les acteurs font pourtant de leur mieux pour tenter de sauver la donne. Il est assez incroyable que personne ne reconnaisse une pièce qui sert au Ouija. Peu importe, le résultat final ne vaut définitivement pas le détour et est plus frustrant qu'autre chose. Mario Giguère

EXPECT NO MERCY - Zale Dalen avec Billy Blanks, Jalal Merhi, Wolf Larson, Laurie Holden. 1995, États Unis, 91m

'agent fédéral Justin Vanier a pour mission de retrouver un autre agent qui manque à l'appel et qui devait enquêter sur la mystérieuse Virtual Arts Academy. Dans ce complexe de haute technologie, le directeur Warbeck se prépare à faire plus qu'un simple programme de réalité virtuelle, il veut utiliser le programme pour se créer une armée de super combattants assassins! Vanier découvre rapidement le pot aux rose et avec l'aide de l'assistante idéaliste de Warbeck, va tenter d'arrêter ce dernier.

Ah cette époque dans les années 90 où nous parlions sans cesse de réalité virtuelle et d'immersion totale. Le cinéma de série B s'y est souvent attaqué et plus souvent qu'autrement, s'est toujours pété la gueule en offrant quelque chose toujours à côté de la plaque et ridicule. Ce EXPECT NO MERCY mettant en vedette Billy Blanks et Jalal Merhi, le Seagal des pauvres est en plein dans cette catégorie où le supposé high tech n'atteint seulement que la cible du ridicule et des effets fauchés. D'ailleurs, malgré mon appréciation en général des films de Blanks, ce film est très pauvre pour les combats qui sont terriblement statiques! On ne bouge pratiquement pas et on enfile un coup de pied en sautant pour terminer le tout. Il n'y a véritablement que deux scènes qui lèvent dans le film soit le combat final entre Blanks et le vilain ainsi qu'une longue scène de fusillade dans un chalet assez excitante et dynamique. Dommage que le film n'est pas été dans cette suite car il aurait été beaucoup plus recommandable. Blanks et Merhi sont à leur habituel, moyennement à l'aise et attendant presque la prochaine savate. Vous pouvez passer votre tour sur celui-là, il s'en est fait de biens meilleurs. Abba

EXPENDABLES 2 aka Les Sacrifiés 2 aka Expendables 2: Unités Spéciales - Simon West avec Jason Statham, Jean-CLaude Van Damme, Dolph Lundgren, Chuck Norris, Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger, Terry Crews et Randy Couture, 2012, États Unis, 103m

Les Expendables se rassemblent pour ce qui semble être une mission bien simple de Mr. Church. Quand ça tourne au vinaigre, la recrue de groupe est éliminé par le très très méchant Vilain (Oui c'est son nom) et Stallone et son équipe décide d'aller s'occuper perso du méchant, qui au passage veut utiliser cinq tonnes de Plutonium pour devenir... euh... plus méchant encore.

Je n'avais pas été fou du premier EXPENDABLES, oui c'était limite fun, mais je trouvais les scènes d'action peu convaincantes et l'histoire pas très intéressante. Ils n'ont certainement pas fait un meilleur scénario pour EXPENDABLES 2, mais le retrait de Stallone à la chaise de réalisateur a permis à Simon West de peaufiner un peu plus son art de faire des films explosifs. Les scènes d'action sont ici à parfois assez parodique, mais demeurent dans un esprit de rigolade qui donne le sourire aux lèvres. Toute l'équipe est là, sauf Jet Li qui après une splendide scène de combat plein de coups de poêle à frire, se retire du film pour ne jamais revenir. Le film marque également le retour de Willis et Schwazy, qui ici ont non seulement un rôle plus important, mais se permettent de prendre part à la putain de tuerie de la grande scène d'action du film, qui dure 15 minutes et qui doit envoyer environs 300 figurants aux oubliettes. Par contre, deux personnages volent littéralement le spectacle ici. Chuck Norris alias le Lone Wolf, qui poivre chacune de ses scènes avec des tueries impayables et Jean-Claude Van Damme, splendidement cheezy dans le rôle du méchant très méchant. EXPENDABLES 2 se veut donc une expérience beaucoup plus satisfaite et de qualité supérieur à un premier film très anecdotique. On passe un très bon moment et en fait c'est     tout ce qui compte. Abba

The EXPENDABLES - Patrick Hughes avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Mel Gibson, Wesley Snipes, Dolph Lundren, Randy Couture, Terry Crews, Antonio Banderas, Harrison Ford et Arnodl Schwarzenegger, 2014, États Unis, 126m

Alors que l'équipe vient de récupérer un membre de l'équipe emprisonné depuis 10 ans, ils sont immédiatement envoyé pour rencontrer un marchand d'armes qui se révèlent un ancien Expendable qui veut se venger de Barney et il fait la pire chose pour faire mal à ce dernier, il tue un membre de l'équipe. Barney décide de se séparer de son équipe et d'entraîner quatre jeunes loups pour s'assurer de ne pas voir un autre ami mourir et se dirige vers une mission presque suicide pour tuer l'ancien Expendable.

Alors que je pensais que la formule du deuxième allait nous donner des suites encore plus burinées et sauvages, ce troisième film de la série est non-seulement le moins intéressant, le plus faible, mais surtout le plus sage. Les scènes d'action sont encore de qualité, mais ce désir de tasser les vieux talents pour en présenter des nouveaux est EXACTEMENT ce qu'on ne voulait pas voir, la raison même de l'existence de la série est pour voir de vieilles gloires donner encore de la tatane. Ce qui est dommage, c'est que les jeunes acteurs ne dégagent rien et prennent une bonne moitié du métrage, alors qu'on veut simplement retrouver les vieux personnages et voir Antonio Banderas et Wesley Snipes, qui sont ici excellents et nouveaux arrivants, avoir plus de scènes. Mel Gibson est excellent dans le rôle du vilain, mais encore là, j'en aurais pris plus. Dommage donc, de voir cette décision faire autant mal à un film qui demeure sympathique, mais absolument oubliable. Honnêtement, vous y trouverez peut-être votre compte, j'ai été personnellement déçu. Abba

The EXPERT - Rick Avery/William Lustig, 1994, États Unis 

J'ai trouvé ce tape dans les poubelles près de l'Impérial y a de ça 2 ans. Et ce n'est que le week-end dernier que j'ai décidé de le visionnier.

D'abord ce Jeff Speakman, l'Expert du titre, est un sous Steven Seagal qui entraîne mollement la Swat Team de Los Angeles. Lorsque sa soeur se fait tuer par un serial-killer que loi hésite à condamner pour cause d'aliénation mentale, l'Expert décide de faire sa petite vendetta à lui tout seul. Il rend visite à un Jim Varney misogyne, qui lui vend tout un arsenal pour pas cher " car je serai toujours là lorsque tu voudras exploser la gueule d'un salopard " avant de se rendre à la prison où le dit serial-killer est emprisonné. Le carnage commence, tous les criminels se trouvant sur le chemin de l'Expert goûteront à sa médecine vengeresse.

Film moron s'il en est un, cet Expert hésite constamment entre le discours vengeur " oeil pour oeil, dent pour dent " et la critique sociale (la loi, la police, l'univers carcéral, rien ne peut véritablement aider les condamnés à se repentir). Speakman ne sait pas jouer, ses savates sont cadrées de très près afin de ne pas voir les limites athlétiques du bonhomme.

Tout ça pour dire que je fus surpris de voir que sur IMDB, une partie du crédit revient à Wiliam Lustig et Larry Cohen !

(Évidemment, aucune mention n'est faite dans le générique du film). Lloyd Llewellyn

The EXTERMINATOR - James Glickenhaus avec Robert Ginty, Steve James, Samantha Eggar, Christopher George, Tony DiBenedetto, Dick Boccelli, Patrick Farrelly, Michele Harrell, David Lipman, 1980, États Unis, 104m

Pendant la guerre du Vietnam, un soldat, Eastland, a pu échapper à la mort grâce à un collègue et ami, Jefferson. Revenus tous les deux à la vie civile, ils vont à New York et espèrent pouvoir trouver du travail. C'est alors que des voyous s'attaquent à Jefferson et le mettent à mal. Voyant son ami devenu paralysé à vie à cause de ces voyous, Eastland n'a alors de cesse de les retrouver. Se servant de son expertise militaire, Eastland s'équipe en armes de toutes sortes et s'attaque à tous les bandits laissés impunis par la police qu'il peut trouver et qui sont associés à l'agression sur Jefferson. Il en profite également pour dérober les profits des criminels qu'il remet à son copain de guerre afin d'assurer son bien-être économique et celui de sa famille. Lorsqu'une amie prostituée est maltraitée par son souteneur, Eastland lui règle son compte afin de la libérer de son emprise. Les exploits d'Eastland éveillent évidemment l'attention de la police et un enquêteur, Dalton, est chargé de le démasquer et de l'arrêter. Il parvient à identifier Eastland comme étant le justicier qu'il recherche et s'en va l'affronter lors d'un rendez-vous secret. L'intervention d'agents politiques sur le lieu du rendez-vous, dans le but d'étouffer l'affaire, aura cependant des conséquences désastreuses.

Après un petit film d'horreur pour sa première mise en scène, le scénariste-réalisateur James Glickenhaus a cette fois conçu une histoire portant sur la prise en mains personnelle de la justice, qui est largement inspirée du film "DEATH WISH", tout en mettant encore davantage l'accent sur les effets violents et en cherchant à distinguer un peu la personnalité de son héros par rapport à celui incarné par Bronson. C'est donc ainsi que le justicier de ce long-métrage ne cherche qu'à s'en prendre aux voyous ayant fait du mal à ses amis et non pas à n'importe quel loubard choisi au hasard, tout en employant d'autres moyens que les armes à feu pour les tuer. Les scènes de violence frappent donc sur le coup de par leur sadisme (un souteneur grillé comme un poulet, un truand sauvagement jeté dans un hachoir à viandes), mais cela ne contribue pas à nous faire oublier le manque de subtilité du récit et les maladresses de la réalisation, de quoi nous laisser un peu sur notre faim. L'intrigue progresse cahin-caha et contient des chutes flagrantes de rythme lors des séquences d'exposition, si bien que l'on ne peut pas vraiment s'intéresser aux protagonistes, ni embarquer à fond dans l'histoire malgré des moments accrocheurs. Les acteurs s'en tirent assez bien malgré tout, bien qu'ils aient l'air d'avoir été laissés à eux-mêmes pendant le tournage. Il y en a qui aimeront ce film et d'autres qui seront déçues. Faîtes votre choix! À mon avis, le résultat est so-so! Mathieu Lemée

EXTERMINATOR 2 - Mark Buntzman/William Sachs avec Robert Ginty, Mario Van Peebles, Deborah Geffner, Frankie Faison, Scott Randolf, Reggie Rock Bythewood, Arye Gross.,1984, États Unis, 88m

Le vétéran du Vietnam Johnny Eastland continue ses activités de justicier, en attaquant les voyous avec un lance-flammes. Il a toutefois un redoutable adversaire en X, un jeune Noir qui dirige un gang de loubards voulant livrer une guerre ouverte contre la suprématie des Blancs. Comme Eastland s'est épris d'une danseuse nommée Caroline, les sbires de X s'attaquent à elle et la battent si sauvagement qu'elle en devient infirme pour le restant de ses jours. Avec l'aide d'un ancien compagnon d'armes devenu éboueur, Bee-Gee, Eastland pourchasse les acolytes de X un par un pour les liquider, pour ensuite faire un raid meurtrier sur le quartier général du gang et en finir avec X une fois pour toutes.

À nouveau pour profiter d'un succès cinématographique exploitant un sujet sensationnaliste, la compagnie CANNON GROUP INC. a décidé de produire une suite au film de Glickenhaus, "THE EXTERMINATOR", en s'imaginant pouvoir engloutir des profits sans trop investir dans le métrage. On peut affirmer d'ores et déjà que CANNON en a de nouveau été pour leurs frais, tellement la médiocrité y est présente dans chaque plan, image par image. Le scénario ne s'embarrasse évidemment pas de scrupules, en insistant sur le manichéisme primaire des personnages et les affrontements brutaux, entrecoupés de moments érotiques faciles. Le plus drôle, c'est que la police n'intervient jamais dans cette histoire, malgré le danger représenté par la sauvagerie des méchants et les actions expéditives du héros, qui agit comme si de rien n'était. La réalisation veut imiter d'autres succès du genre en copiant des éléments à "THE ROAD WARRIOR", mais le montage est si déficient et les erreurs si flagrantes (la coupe du cheveux de Mario Van Peebles qui change brusquement à chaque image, trous dans la narration) que les effets pour accrocher les spectateurs sont d'une drôlerie involontaire. Une autre production mineure simpliste de la CANNON à ranger dans la catégorie des navets ringards violents des années 80. Le jeu de Ginty est nul et seul Van Peebles essaie de racheter la pauvreté du résultat par sa présence, mais il le fait un peu maladroitement. Mathieu Lemée

EYE OF THE BEAST - Gary Yates avec James Van Der Beek, Alexandra Castillo, 2007, États Unis, 90m, TV

Quelque part au Canada, dans un immense lac, les prises des pêcheurs diminuent dramatiquement. Un spécialiste est envoyé dans ce coin reculé pour tenter d'expliquer ce qui se passe. Les rumeurs d'une bête immense, un calmar géant d'eau douce, commencent à ressortir, spécialement de la part de la capitaine de police qui a vu la créature lorsqu'elle était toute jeune. Cependant les blancs y voient les résultats de la surpêche des autochtones et vive versa. Comme les morts s'accumulent et que le spécialiste se prend tranquillement d'affection pour la jolie policière, on partira à la chasse au calmar géant !

Variation un brin intéressante sur un thème connu. On garde la bête cachée jusqu'à la fin, on évite le digital si peu réaliste, on évite de stigmatiser les conflits autochtones versus blancs et on ne beurre pas trop épais cette romance évidente. Bref, surprenamment, surtout pour un téléfilm, on raconte cette histoire au fond classique avec efficacité, sans vraiment de gore, mais rondement menée. Pas de quoi gagner un oscar, mais le film renvoie aux douches plusieurs téléfilms du genre qui débordent de clichés et de monstres en pixels peu crédibles. Mario Giguère

EYES IN THE DARK - Bjorn Anderson avec Wayne Bastrup, Melissa Goad, Maureen Francisco, Paul Eenhoorn, 2010, États Unis, 78m

Quelqu'un ouvre une filière dans les dossiers secrets du F.B.I.. S'enchaînent sous nos yeux une série de documents vidéos de sources différentes, relatant des disparitions dans la région des Cascades dans le Nord-Ouest Pacifique. On suit spécialement sept étudiants en biologie qui vont fêter une dernière fois avant la fin de leurs études dans une vaste cabine isolée. Y réside un homme qui, on l'apprendra plus tard, est à la recherche d'une explication pour l'absence de tribu native dans la région. Les jeunes font exactement le contraire de ce que tout le monde leur conseille de faire, avec des résultats qui leur seront catastrophiques, puis qu'ils s'attirent la colère de créatures rarement aperçues.

Pourquoi est-ce que dans les films de pellicule perdue le cameraman est toujours le plus imbécile du groupe ? Comment est-ce que le réalisateur et l'équipe de production ont-ils cru faire passer des lumières, des costumes de mascarade avec du poil synthétique et des pieds et des mains en caoutchouc mousse pour quelque chose d'effrayant ? Pourquoi le F.B.I. conserve-t-il autant de vidéos de blagues de collégiens, de chicanes de copines jalouses, de préparation de demande en mariage et de gros plans de bikinis? Pourquoi j'ai cru qu'il s'agissait de Bigfoot et que je me suis senti obligé de le regarder? Tellement plus de questions que d'intérêt réel pour une autre frasque qui nous rappelle qu'il se réalise beaucoup trop de films de nos jours, mais qu'il y aura toujours quelqu'un ou quelqu'une qui se trouvera pour affirmer que c'est meilleur que Avatar. Sacrebleu! Mario Giguère

EYES OF FIRE aka Les YEUX DE FEU - Avery Crounse, 1983, États Unis    

Nous sommes en 1750 sur ce qui est alors le territoire français d'Amérique du Nord. Un groupe de pionniers parti à l'aventure s'installe dans une vallée où se trouvent les restes de quelques bâtisses délabrées. Formé d'une petite dizaine de personnes, le groupe en question est loin d'être fusionnel puisque s'y trouvent - entre autre - une femme douées de prémonition, un prêtre et sa maîtresse ainsi que le mari trappeur de celle-ci et leur fille... L'ambiance est donc forcément un peu tendue. Et elle ne peut que s'envenimer suite aux événements qui surviennent: des âmes prisonnières des arbres sortent de leur prison en prenant la forme d'hommes et de femmes nus à l'allure fantomatique et se déplaçant dans des élans quasi chorégraphiques avant de disparaître comme par enchantement. La vallée est maudite et ces événements sont l'oeuvre d'une entité maléfique, sorte de sorcière mi-arbre mi-femme se nourrissant des âmes des vivants.

LES YEUX DE FEU est un très étrange film à petit budget. Sa narration aérienne composée d'ellipses abusives et de dialogues parfois confus rend l'ensemble un peu difficile à suivre, mais il dégage une atmosphère tellement inhabituelle qu'il fascine et étonne assez rapidement. Sur un rythme posé bien éloigné des standards actuels, les intrusions surnaturelles plongent progressivement le tout dans un surréalisme fantastique que l'on pourrait comparé au David Lynch de LOST HIGHWAY (en version conquête de l'Ouest), d'autant plus que les réactions de certains protagonistes peuvent parfois sembler complètement irrationnelles - en particulier en ce qui concerne le prêtre de service qui fait preuve d'un aveuglement et d'une stupidité sur lesquels Avery Crounse prend un malin plaisir à taper. Les effets visuels accentuent le côté onirique de l'oeuvre: images virant au négatif, plans passés en fast backward, flash quasi psychédéliques... le rythme augmente crescendo vers un climax tendu et explosif et conclut une bande décidément si inhabituelle que fascinante qu'on lui pardonne volontiers ses imperfections. Kerozene

EYE OF THE TIGER aka L'Oeil du Tigre - Richard C. Sarafian avec Gary Busey, Yaphet Kotto, Seymour Cassel, William Smith, Denise Galik, Bert Remsen, Judith Barsi, Kimberlin Brown, Ted Markland, Jorge Gil, 1986, États Unis, 92m

Récemment sorti de prison après avoir purgé une peine pour un crime qu'il n'avait pas commis, l'ancien vétéran du Vietnam Buck Matthews retrouve sa femme et sa fille dans sa petite ville natale du Midwest. Le shérif de l'endroit responsable de son arrestation, le met en garde dès son arrivée qu'il l'arrêtera de nouveau s'il commet la moindre peccadille. En revenant à la maison après avoir travaillé sur un chantier de construction, Buck s'interpose contre une bande de motards en train de violer une infirmière et lui sauve la vie. Sous l'ordre de leur chef Blade, les motards se vengent la nuit suivante en attaquant le domicile de Buck, tuant sa femme et laissant sa fille dans un état de stupeur. Le shérif refusant d'agir, Buck a bien l'attention de régler leur compte aux motards. Il fait alors appel à un ami policier et à un ex-compagnon de cellule pour lui venir en aide. Les actions justicières de Buck et de ses amis causent tellement d'ennuis à son organisation que Blade fait kidnapper sa fille en représailles. Cet enlèvement ne fait cependant qu'accroître la colère de Buck, qui se rend au repaire de Blade et de sa bande pour en finir avec eux une fois pour toutes.

Dans les années 80, le sujet brulant de la prise en mains citoyenne contre le crime face à l'inaction et à la corruption des institutions civiles ne servaient que de prétexte à toute une série de "revenge-movies" au ton primaire, destinés avant tout à satisfaire autant les besoins idéologiques des tenants de la droite reaganienne que les amateurs d'action. EYE OF THE TIGER, dont le titre vendeur risque de porter à confusion avec le populaire ROCKY III et sa chanson-thème, répond parfaitement à cette affirmation. L'accent est mis sur les affrontements brutaux avec une certaine complaisance, histoire que le public distingue clairement dans le récit les bons et les méchants, sans nuances aucune. Après avoir réalisé plusieurs films-cultes dans les années 70 (VANISHING POINT entre autres), il faut croire que la réputation de Richard C. Sarafian n'était plus la même au moment où il a accepté de se compromettre dans cette série B à la remorque de la mode vigilantism dans le cinéma américain. Le tout se regarde avec une certaine distanciation ironique, car on n'en finirait plus de dénombrer les moments de violences appuyées et les nombreuses incohérences involontairement comiques qui rendent ce navet pas désagréable, mais pas non plus indispensable. Gary Busey joue les durs-à-cuire héroïques en s'en tenant à son registre limité habituel, et ses partenaires ne font guère mieux. Mathieu Lemée

EYES OF A STRANGER aka APPELS AU MEURTRE aka L'OEIL ASSASSIN - Ken Wiederhorn, 1981, États Unis  

La région de Miami est en émoi: un serial violeur accumule les victimes tandis que la police reste impuissante. Jane Harris, journaliste fouineuse vivant avec sa soeur aveugle, sourde et muette depuis un traumatisme de jeunesse, soupçonne fortement l'un de ses voisins d'être l'odieux criminel en question.

Drôle de film que voici, réalisé par Ken Wiederhorn, plus connu pour avoir précédemment réalisé "Shock Waves" et ses zombies nazis. Alors que le film semble emprunter autant au thriller classique façon "When a Stranger Calls" avec son tueur amateur de coups de fil anonymes que vers le slasher alors en plein boum via une introduction sanglante (une tête coupée termine dans un aquarium), il empreinte soudainement un rythme de croisière aux saveurs de téléfilm stérile avec un soupçon de "Fenêtre sur cour" et sa journaliste trop curieuse. De slasher il n'est ici nullement question, d'autant plus qu'il n'est jamais fait de mystère autour de l'identité du meurtrier. Il faut dire que la présence de Lauren Tewes dans le rôle de l'héroïne, l'éternelle cheftaine de "La Croisière s'amuse"/"Love Boat" et son brushing 80's, n'aide pas franchement à se débarrasser de ce sentiment télévisuel pas forcément positif pour le film. Heureusement, Wiederhorn ponctue régulièrement le métrage de scènes de meurtres aux effusions d'hémoglobine orchestrées par un Tom Savini qu'on a certes connu plus inspiré, mais à l'efficacité toujours présente. Pas désagréable à regarder pour autant, c'est bien entendu la confrontation finale qui marque le plus, le face à face entre le tueur et la soeur handicapée, un moment de suspense joliment orchestré où une toute jeune Jennifer Jason Leigh fait autant étalage de son talent que de ses charmes avant de miraculeusement recouvrer ses sens. Par la suite, la carrière du réalisateur n'aura fait que décliner, avec des titres comme le misérable "Return of the Living Dead II" ou le tristounet "Dark Tower" coréalisé avec Freddie Francis. Kerozene

EYES OF THE WEREWOLF - Tim Sullivan avec Mark Sawyer, Stephanie Beaton, 1999, États Unis, 78m

Rich Stevens n'est pas chanceux. Il se brûle les yeux en gaffant au laboratoire et on lui greffe une paire d'yeux qui proviennent d'un type qui s'avère être un loup-garou. Pas si malchanceux car durant sa convalescence à l'hôpital, l'infirmière Sondra (la plantureuse Stephanie Beaton) s'amourache de lui, le chevauchant sans vergogne dans le lit de la clinique. Ça n'arrive qu'aux autres. Comme de raison, arrivé la pleine lune, Rich se transforme en gros poilu agressif et part tuer l'amant de sa femme, bien fait pour lui. La lieutenant de police Justine (Tarri Markell) le soupçonne tout de suite et quand elle ne tente pas de séduite Sondra, elle est sur sa piste. Lui est hébergé un temps par Siodmak, un nain amateur de choses étranges qui connaît bien la lycanthropie. La lune se présente trop souvent et notre homme bête se lasse de tuer ses proches.

Tim Sullivan, plus souvent acteur, n'a réalisé que deux films. On comprends un peu pourquoi. À part les joies de la vision non furtive de Stephanie Beaton qui ne manque pas une occasion de se dénuder, on a droit à un film fauché et un loup-garou qui tiens résolument mal la route. Les yeux lumineux n'aident jamais, mais le gros plans sur le masque en caoutchouc grotesque auraient pu être limités. Les clichés abondent et on ne retiendra que cette finale somme toute tragique qui, entre d'autres mains, aurait été plus dramatique. Mario Giguère

EYES TO HEAVEN - Shane Hawks, 2000, États Unis

Que voila un étrange petit film. Avec un budget de 3000$, une bande de gars ont réalisé ce qui risque de faire l'objet d'un culte - petit, mais quand même. Tourné dans un superbe noir et blanc (photographié par le photographe de CLERKS), le film ne comporte aucune parole (sauf un répondeur) et possède une bande son qui rappel celle de DEAD MAN de Jarmush. Ambiance super glauque, un peintre trouve une fille enterrée dans un bois, celle-ci lui gerbe un liquide blanc dans la bouche puis arrive un serial killer qui prend un malin plaisir à éclater des têtes à coups de pelles ou de marteaux. Visuellement superbe, le montage aide aussi pas mal, avec quelques pointes expérimentales, le film tire malheureusement en longueur et devient répétitif. Dommage, parce que ça aurait pu être vraiment plus cool s’il y avait eu un peu plus de rythme. Ca m'a aussi fait penser à BEGOTTEN, le coté noir blanc expérimental  sans parole. Mais c'est loin d'être aussi bon. Pour 3000$, c'est déjà incroyable malgré tout. Kerozene

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CLINT EASTWOOD

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