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TRACKERS aka SPACE RAGE aka A DOLLAR A DAY aka BREAKOUT ON PRISON PLANET - Conrad E. Palmisano, 1985, États Unis
    
Sur une planète pénitentiaire où les prisonniers sont exploités dans des mines jusqu'à leur dernier souffle, une mutinerie menée par un vilain Michael Paré éclate. Les fugitifs sont poursuivis par les trackers, des chasseurs de prime qui passent leur temps à capturer ou éliminer les fuyards prêts à traverser l'immensité désertique qui sépare les mines de la seule base spatiale da le planète, générant de nombreuses courses poursuites mad-maxiennes au rabais et des gunfights leoniens.

Ce film est le premier de deux films réalisés par Conrad E. Palmisano (l'autre étant BUSTED UP, un film de boxe), réalisateur de seconde équipe et superviseur des cascades de nombreux blockbusters (X-MEN, RUSH HOUR...). On peut regretter que le monsieur n'ait pas persévéré dans la réalisation parce qu'il y a tout de même matière à rire dans ce mélange de post-nuke et de western italien. Et ça, surtout dans la dernière partie où un grand-père, chasseur de prime à la retraite, nous la joue Snake Plissken du 3ème âge et ressort son tromblon pour buter du bad guy de manière plutôt brutale. Cette bisserie se regarde avec légèreté et emprunte une direction inattendue en mettant son personnage principal hors course à mi-parcours. Le film se distingue également grâce à une bande son rock typée 80's à consonance punk. Dans le genre, on a vu nettement pire. Kerozene

TRACK OF THE MOON BEAST - Richard Ashe avec Chase Cordell, Francine Kessler, 1976, États Unis

Une météorite frappe la lune. Plusieurs fragments continuent leurs chemins et un jeune homme recoit un fragment de pierre lunaire dans la tête ! Le professeur Salina sera le seul à reconnaître les signes d'une ancienne légende amérindienne lorsque des traces de lézard géant bipède sont trouvées près de campeurs morts.

Le film de lézard garou est une espèce rare et pour cause, on s'ennuie plus qu'autrement devant une histoire endormante. Dialogues convenus platement délivrés par des acteurs amateurs, le tout avec une réalisation mièvre n'amenant aucune tension, même lors des meurtres, un comble ! Seul Gregorio Sala qui joue le professeur autochtone s'en tire bien, la blonde de service, Janet, étant pénible, malgré que sa collection de hot pants dévoilent des jambes agréables à l'oeil. Le monstre, jeune création de Joe Blasco, n'est pas vraiment mémorable et le film se méritera une présence dans la série MYSTERY SCIENCE THEATRE 3000, comble du nanar. Seul et unique film de son réalisateur. Merci ! Mario Giguère

TRAILER PARK OF TERROR - Steven Goldmann avec Nichole Hiltz, Lew Temple, Hayley Marie Norman,, 2008, États Unis, 91m

Une bande de jeunes qui se sont perdus, trouvent refuge dans un site de campeurs habité par des morts-vivants!

Inspiré d'un "comic book" d'Imperium, le film est linéaire mais comporte quand même différents segments. Les personnages ont une certaine épaisseur qui les caractérisent, mais le film, malgré un certain savoir faire du réalisateur et à cause d'un délai de tournage trop court, déçoit après un bon début dans le style de "revenge movie". Effectivement les jeunes ne donnent presque pas de résistance et ça en devient ennuyeux. Il reste malgré tout quelques bons effets qui seront coupés de la version "R RATED" comme un étudiant qui se fait lacérer la peau sur le corps avant d'être cuit dans une genre de panier à friture géant. Pas de nudité non plus. Black Knight

TRAIL OF THE SCREAMING FOREHEAD - Larry Blamire, 2007, États Unis

Des fronts de l'espace prennent possession des humains en se collant à leurs propres fronts. Au même moment, un scientifique accepte de servir de cobaye afin de prouver que le centre de nos pensées et réflexions n'est pas le cerveau, mais le front. Il développe alors une sévère atrophie frontale et porte alors sur ses épaules le salut de l'humanité.... Autant dire qu'un pitch pareil laisse augurer d'une comédie aux relents de cynisme malvenus, mais Blamire mène son projet en véritable fan passionné et livre un film honnête et surtout respectueux du genre. Son histoire, complètement farfelue en apparence, fonctionne sur une mécanique toute simple qui récupère aussi naturellement qu'intelligemment les grandes lignes du cinéma de SF d'alors. Le réalisateur de LOST SKELETON OF CADAVRA pratique un humour aux petits oignons, soigne ses dialogues, caresse l'amateur dans le sens du poil et se fait plaisir, et prend surtout soin de laisser la moquerie au placard. En bref, et pour peu qu'on soit amateur du genre, on se régale. Kerozene

TRANSFORMERS - Michael Bay avec Shia LaBeouf, Megan Fox, Tyrese Gibson, Josh Duhamel, Rachael Taylor, Anthony Anderson, Jon Voight, John Turturro, Kevin Dunn,  2007, États Unis, 143m

Aux États-Unis, un jeune adolescent, Sam Witwicky, se voit offrir par son père une voiture d'occasion au comportement étrange. Une nuit, il découvre que celle-ci se transforme en un robot gigantesque polymorphe. D'autres voitures possédant les mêmes propriétés, se faisant appelées les Autobots, se présentent alors à Sam et leur chef, Optimus Prime, lui raconte qu'il détient la clé qui pourrait déterminer le vainqueur d'une guerre entre eux et un autre groupe de robots, les Décepticons, guerre qui a anéanti leur planète natale. En effet, l'arrière grand-père de Sam a découvert au XIXième siècle au Pôle Nord sans le savoir, une information situant l'emplacement d'un cube d'énergie sur Terre, le Allspark, information qui s'est gravée sur les verres de ses lunettes, maintenant possédées par Sam. Ce cube permet à son détenteur de détenir un pouvoir illimité qui est convoité par Mégatron, le chef des Décepticons, dans sa quête pour conquérir l'univers. Capturé avec une amie, Mikaela, dont il a voulu faire la conquête, et sa voiture-robot par une section spéciale américaine secrète qui craint la menace d'une invasion extraterrestre, Sam découvre que c'est celle-ci qui détient le Allspark ainsi que Mégatron, retenu prisonnier en congélation dans une base cachée. Les Décepticons en découvrent toutefois l'emplacement et délivrent Mégatron. Les Autobots interviennent alors pour défendre les Terriens dans une bataille titanesque, alors que Sam cherche à mettre le Allspark en sûreté.

Attendu par les fans de la célèbre série animée des années 80 inspirée d'une série de jouets du même nom, "TRANSFORMERS" risque de ne pas faire l'unanimité. Le problème est en grande partie dû à la mise en scène maniérée et tonitruante de Michael Bay, qui s'obstine à réutiliser encore une fois ses artifices habituels: poursuites de bagnoles avec tôles froissées, effets de caméras surchargés qui étourdissent inutilement le public, placement publicitaire de toutes sortes de produits (entre autres la compagnie automobile GM pour les voitures) largement envahissant et agressif, patriotisme exacerbé et moments fleur bleue hollywoodiens. Tout cela rend le film plus fatiguant ou épuisant que vraiment divertissant, et l'humour fort omniprésent, bien que parfois très drôle (surtout celles impliquant John Turturro en agent secret paranoïaque), relève plus d'une conception juvénile qui vient en porte-à-faux par rapport au sérieux de l'enjeu de l'intrigue, et des nombreuses scènes de batailles guerrières. Mais le pire, c'est que tous ces défauts dans la mise en scène rendent le récit, aux prémisses déjà utilisées des milliers de fois, sans surprises dès le départ, ce qui fait que à nouveau le spectateur devine tout à l'avance sans efforts. Il ne reste finalement plus que les effets spéciaux, de très grande qualité et quelques passages d'actions efficaces et spectaculaires, surtout en finale, comme éléments positifs, au point où les robots surpassent les acteurs humains dans la qualité de l'interprétation. Un blockbuster qui, s'il n'ennuie pas et se veut moyennement distrayant, devrait plutôt décevoir les fans nostalgiques. Il ravira cependant un public adolescent naïf, prêt à se laisser berner, grâce à son rythme infernal de type vidéoclip simpliste, pareil à des montagnes russes échevelées. Mathieu Lemée

TRANSFORMERS: REVENGE OF THE FALLEN aka Transformers: La Revanche aka Transformers 2 - Michael Bay avec Shia LaBeouf, Megan Fox, Josh Duhamel, Tyrese Gibson, John Turturro, Ramon Rodriguez, Kevin Dunn, Julie White, Isabel Lucas, Glenn Morshower, John Benjamin Hickey, Peter Cullen, Hugo Weaving, Tony Todd, 2009, États Unis, 150m

Deux ans après la défaite des Decepticons et la destruction de l'Allspark, une alliance s'est formée entre un groupe d'élite de Marines américains et les Autobots. Ceux-ci traquent à travers le monde les Decepticons encore en vie, mais tous ignorent que d'autres Decepticons ont repêché secrètement les restes de leur chef mort, Megatron, pour le ressusciter avec l'aide d'un fragment du Allspark qu'ils ont réussi auparavant à dérober dans un lieu supposément sécurisé. Pendant ce temps, le jeune Sam Witwicky, celui qui a aidé les Autobots à triompher autrefois des Decepticons, s'apprête à débuter ses cours universitaires. Mais depuis qu'il a touché à un autre fragment du Allspark oublié dans ses vieux vêtements, Sam est victime de visions étranges comportant plusieurs symboles cybertroniens. Lorsque les Decepticons le capturent afin que Megatron puisse extraire de son cerveau le contenu de ces visions, Sam est sauvé in extremis par l'intervention des Autobots. Au cours de l'affrontement qui s'ensuit, Optimus Prime est tué par Megatron. Avec la mort du chef des Autobots, plus rien ne semble pouvoir faire obstacle aux Decepticons dans leurs intentions de détruire la Terre. Le salut de la planète repose à nouveau sur les épaules de Sam, qui comprend que les symboles qu'il voit dans sa tête constituent en fait une carte menant vers le tombeau des ancêtres d'Optimus Prime. Là est caché une puissante matrice pouvant détruire les planètes et les convertir en Energon, une forme d'énergie convoité par les Decepticons et par un des ancêtres de Prime nommé le Fallen, devenu un traître pour avoir voulu détruire la Terre il y a des milliers d'années. Comme seule un Prime peut vaincre le Fallen, Sam propose avec l'aide des Marines de ressusciter Optimus grâce à cette matrice, mais il ignore que les Decepticons le suivent lui et ses amis à la trace.

Dans cette suite de l'adaptation au grand écran d'une célèbre série animée inspirée de jouets populaires pour enfants, Michael Bay ne fait que renforcer son statut de réalisateur orienté uniquement vers les aspects commerciaux les plus faciles des productions qu'il conçoit. Au sein d'une intrigue creuse empruntant tous ses éléments à d'autres films, incluant les siens propres, Bay y va encore d'une mise en scène visuellement très surchargée, à la photographie trop lisse et au montage carambolé. Que ce soit dans l'envahissant placement de produits, dans les moments d'humour se situant mentalement au même niveau que celui d'un gamin boutonneux frustré, ou dans le fatras de métal tordu des interminables scènes de batailles, tout dans TRANSFORMERS 2 contribue à empeser un ensemble déjà alourdi par l'esthétique maniérée de son auteur. Le patriotisme à l'américaine, élément également récurrent dans la filmographie du sieur Bay, tourne ici carrément au mauvais goût (au même titre que dans BAD BOYS 2) lorsque les Marines américains, au mépris de tout respect pour les autres peuples, débarquent dans des pays comme la Chine et l'Égypte comme des m'as-tu-vus pour être les sauveurs du Monde sans aucune conséquence diplomatique. Bien sûr, les effets spéciaux et les trucages sont techniquement au point, mais ils ne font pas oublier l'absence de consistance des protagonistes humains, trimbalés dans des situations rocambolesques qui les dépassent et qui prêtent le flanc à l'incohérence générale du film. Et cela, au point que l'on s'étonne en riant qu'ils soient tous encore en vie à la fin après avoir affrontés autant de robots géants ultra-puissants, malgré un (faux) semblant de suspense dans leurs aventures trop teinté de mélodrame hollywoodien pour qu'on s'y laisse prendre. Plus encombrant que spectaculaire, TRANSFORMERS: THE REVENGE est une expérience cinématographique estivale dont l'unique visionnement se veut aussi douloureuse et agaçante qu'un cor au pied. Vous voilà prévenus, chers masos curieux!!! Mathieu Lemée

TRANSFORMERS: DARK SIDE OF THE MOON aka Transformers: La Face Cachée de la Lune aka Transformers 3 - Michael Bay avec Shia LaBeouf, Josh Duhamel, Rosie Huntington-Whiteley, John Turturro, Patrick Dempsey, Frances McDormand, John Malkovich, Tyrese Gibson, Kevin Dunn, Julie White, Alan Tudyk, Peter Cullen (voix), Hugo Weaving (voix), Leonard Nimoy (voix), 2011, États Unis - 154m

Au cours de la guerre entre les robots sur la planète Cybertron, un chef Autobot, Sentinel Prime, a pris la fuite à bord d'un vaisseau spatial pour mettre hors de portée des Decepticons une cargaison vitale. Le vaisseau s'écrase sur la Lune, et ne sera découvert qu'en 1969 par les premiers astronautes américains à avoir foulé son sol. Plusieurs années plus tard, alors que les Autobots ont fait alliance avec les États-Unis pour protéger le monde des assauts des Decepticons, un réservoir de fusion est découvert dans ce qui reste de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Le chef des Autobots, Optimus Prime, comprend que les services secrets américains et russes connaissaient depuis fort longtemps l'existence du vaisseau de Sentinel Prime et du contenu de sa cargaison: des piliers géants pouvant créer un pont spatial de téléportation. Les Autobots récupèrent cette cargaison et raniment Sentinel Prime, le seul apte à pouvoir se servir de ce portail technologique. Sauf que pendant ce temps, le jeune Sam Witwicky, qui s'est autrefois battu aux côtés des Autobots, découvre peu à peu malgré lui que les Decepticons ont tendu un piège aux Autobots depuis le début. Éclate alors au grand jour la trahison de Sentinel Prime qui a pactisé avec Megatron, le chef des Decepticons, pour qu'ils puissent se servir de cette porte pour envahir la Terre. L'ultime combat pour défendre notre planète n'en sera que plus difficile, voire impossible à gagner pour les Autobots, Sam et leurs alliés américains, devant la grande force de frappe de leurs adversaires.

Face aux critiques qui avaient descendu en flammes, avec raison, son précédent film TRANSFORMERS: REVENGE OF THE FALLEN, le réalisateur Michael Bay a fait la promesse que le troisième chapitre de la série serait plus sombre, plus pessimiste et plus ambitieux sur le plan du script et de la mise en scène. Sans rire! Encore un peu et on se serait imaginé que le sieur Bay avait l'intention de faire un film plus intellectuel ou artistique, avec une réalisation proche de Stanley Kubrick. J'ignore en tout cas, pour ma part, ce que Michael Bay voulait dire par "plus sombre" ou "plus pessimiste" ou même "plus ambitieux", mais force est de reconnaître que malgré toute ces bonnes volontés et un changement de scénaristes, TRANSFORMERS: DARK SIDE OF THE MOON est encore plus lourd et plus assommant que ses deux prédécesseurs. L'ensemble a beau bénéficié d'un budget énorme et des meilleurs trucages à la fine pointe de la technologie, notre réalisateur de "navets de luxe" ne sort jamais des œillères de la surcharge qui anime ses scènes d'action assommantes. Le placement publicitaire, les poursuites en forme de derby de démolition, et la testostérone débectée en rafales par les nombreuses explosions y sont plus omniprésents que jamais. Mais au sein de tout ce fatras chaotique fait de métaux tordus et d'immeubles détruits, il n'y a évidemment pas l'ombre du récit sombre et sérieux annoncé. Bâtie sur une prémisse encore plus faiblarde que les autres chapitres, l'intrigue empile les clichés à grands coups de pelle mécanique, si bien que l'on peut tout prévoir à l'avance. L'on retrouve aussi une collection sans précédents d'anachronismes idiots, de gags bêtes à pleurer et de dialogues d'une vacuité affligeante, tandis que le suspense ne sort jamais des décombres parsemant ce film d'une durée interminable. Plus épuisant et lassant que divertissant, TRANSFORMERS: DARK SIDE OF THE MOON est une belle grosse mouise qui traduit bien la déchéance et l'essoufflement d'un réalisateur, dont l'égo ne carbure qu'aux effets de mode remplis de bruit et de fureur et de millions en beaux billets verts. Complètement engloutis dans ce tas de ferrailles robotiques équivalent à une décharge publique, on se demande bien pourquoi des acteurs talentueux comme John Malkovich et Frances McDormand, y sont venus cachetonner sans aucune motivation. De son côté, la progression dans le jeu du jeune acteur Shia LaBeouf bat clairement de l'aile, et cela parait encore plus évident lorsqu'il est aux côtés de la nunuche qui a remplacé Megan Fox, qui était déjà très artificielle. Hélas, cette mélasse de fer-blanc a généré plus d'un milliard de dollars au box-office à travers le monde, si bien que Michael Bay a annoncé qu'il poursuivrait la franchise avec un TRANSFORMERS 4. Et en prime, il a également l'intention de réaliser un BAD BOYS 3, ce qui n'est pas pour nous rassurer dans un proche avenir.  Mathieu Lemée

TRANSFORMERS : AGE OF EXTINCTION - Michael Bay avec Mark Wahlberg, Nicola Peltz, Stanley Tucci, Shane Dyson, Kelsey Grammer et Titus Welliver, 2014, États Unis 165m (!)

Cinq ans après l'invasion ratée des Décepticons à Chicago, les Autobots sont des réfugiés sur Terre, vivant assez paisiblement. En fait, c'est ce qu'ils croient puisqu'un autobot déchu fait équipe avec la CIA pour tous les éliminer. Blessé et en ferrailles, Optimus Prime est sur le point de quitter la planète, quand un mécanicien le trouve et le répare. Alors que la CIA le pourchasse, OPtimus Prime et ses nouveaux alliés tentent d'arrêter le massacre.

Oh que je me suis fait chier... Vous allez me dire, tu t'attendais à quoi? À rien justement et c'est moins que rien. C'est non seulement interminable, mais à la limite du tolérable pour les neurones. Oui la formule reste la même, mais on sent un besoin presque enfantin de toujours en ajouter plus, plus de robots, plus de vannes de merde, plus de pitounes, plus d'action incompréhensible et surtout, de plus en plus de personnages et d'éléments scénaristiques. Après deux heures où tout semble résolu, on continu d'en ajouter avec une autre couche d'histoire et fort seront ceux qui vont tout endurer ça. Faut pointer aussi que l'humour est franchement lourd, autant que les opus précédents je vous dirais, mais on dirait que mon cerveau ne peut simplement plus l'endurer. Ce quatrième montre clairement une franchise fatiguée, à court d'idées et qui persiste à offrir un produit de plus en plus con et chiant, j'ai de la difficulté à croire que des gens vont encore voir ça. Abba

The TRANSPORTER aka Le Transporter - Louis Leterrier avec Jason Statham, Qi Shu, Matt Schulze et Louis Berléand, 2002, États Unis, 92m

Frank Martin a pris sa retraite des forces spéciales. Retraite est un grand mot, il est un Transporteur, qui transporte n'importe qui ou quoi pour celui qui a le bon prix. Frank ne pose jamais de questions et il n'a jamais de problème. Durant un travail, Frank se rend compte que son paquet bouge et contre toutes ses propres règles il décide de l'ouvrir. Le paquet contient une superbe jeune femme qui réussit à le convaincre de stopper un important traffic humain.

THE TRANSPORTER avec du recul est une franchise très intéressante. Trois films et une série en développement, on peut dire que cette production Besson (Aussi scénariste ici) a fait mouche. Ça ne demeure que de l'action complètement décomplexé avec des bonnes idées par si par là. Toute cette histoire de trafic humain est complètement inintéressante et on n'attend que la prochaine tatane. Heureusement, ça se bat et ça se défonce la gueule avec une énergie débordante. Jason Statham montrait ici qu'il avait la gueule et le charisme nécessaire pour tenir un premier rôle et il est certainement le seul acteur a véritablement sortir du lot. Les vilains sont génériques au possible, le love interest de Statham a beau être jolie, elle n'en demeure pas moins franchement énervante. Les combats sont absolument superbes, dont un assez intéressants où l'huile est à l'honneur. Un bon film d'action, qui allait produire des suites encore plus over the top. Abba

TRANSYLVANIA TWIST - Jim Wynorski, 1990, États Unis

Une fille part retrouvé son père décédé en Transylvanie en compagnie d'un jeune gars qui cherche un bouquin. Sur place, ils se heurtent au descendant Van Helsingor et à l'oncle de la fille, un Robert Vaughan vampire des moins convaincants.

Le film s'amuse à faire des blagues qui se situe entre Miel Brooks et les ZAZ, comme rentrer dans une pièce en noir et blanc, ou même une pièce en 3D (mais ça marche pas - j'ai essayé), on fait des clins d'oeil bien gras envers les stars de l'horreur 80's (Freddy, Leatherfece, Jason et Pinhead), Monique Gabrielle campe une vampire sexy, Angus Scrimm s'auto parodie avec un personnage proche du Tall Man de PHANTASM qui fait du base-ball avec ses boules (gag qui résume assez le niveau du film), Forrest Ackerman apparaît lors d'un enterrement muni d'un numéro de Famous Monster sous le bras, et comme c'est une production Corman et qu'on fait des hommages à tout va, on colle des stock-shot de THE TERROR, le film de Corman avec Karloff, celui-ci étant ainsi introduit dans le film pour un dialogue pour le moins inattendu.

Le tout est bien mauvais et se regarde sans intérêt. Kerozene

TRAPPED ASHES - Sean S. Cunningham, John Gaeta, Monte Hellman, Ken Russell, Joe Dante, Unis/Japon/Canada

Six visiteurs prennent part à une visite qui les conduit à l'intérieur d'une maison hantée. Le guide les invite à raconter une histoire horrifiante afin de pouvoir sortir de ces lieux.

Il s'agit d'une petite anthologie d'horreur comme c'était si populaire à l'époque. John Saxon est toujours le bienvenue quand il s'agit d'horreur et chacune des histoires est réalisé par un metteur en scène reconnu et/ou compétant, Plusieurs de ces histoires tournent autours de la femme et de différentes transformations de son corps. Peut être est-ce un hasard mais ce thème revient dans chacun des sketchs mais ce thème apporte au film une dimension spéciale qui fait penser sérieusement à du David Cronenberg. Les thèmes des histoires comprennent: Une femme qui se fait refaire les seins et les seins se révèlent être assoiffés de sang, une femme est enceinte d'un bébé et d'un ver, Une histoire d'adultère ou la femme est une prédatrice, il y a aussi un sketch qui traite de manga et de fameuses tentacules, etc. L'introduction du film est clairement réussi et quelques sketchs comme celui des seins cannibales font mouches et il y a bien entendu plusieurs nudités. L'ensemble est très agréable, malgré le fait qu'il y aurait pu y avoir encore plus de gore et qu'au moins 2 sketchs tombent à plat.

6/10 Black Knight

TREES - Michael Pleckaitis avec Kevin McCauley, 2000, États Unis, 107m

Le carton qui débute le film dit tout, ce film est un hommage pour le 25ème anniversaire de la sortie de Jaws de Steven Spielberg. Bon, on a remplacé la plage par un espace de camping et le grands requin blanc par un grand pin blanc, mais on reprend les scènes une à une. En principe on devine qu'on est supposé rire tout le long, j'ai personnellement été confondu pendant tout le film pour ce qui, au mieux, serait un bon gag d'une ligne. Parait que la suite est meilleure. Mais y a pas un troisième film en 3d, zut. Mario Giguère

TREKKIES - Roger Nygard, 1997, États Unis  

Depuis le temps que j'en entendais parler... Il est bon le documentaire sur les fans de l'émission Star Trek, pardon, toutes les séries Star Trek. Des plans conventionnels ou la caméra se promène sur les livres et bebelles de conventions à James Doohan qui pleure en nous racontant comment il a sauvé une jeune femme du suicide, on passe par tout. Du bureau de dentiste décoré en base spatiale avec le médecin et tout le personnel en costume de Star Trek. Le top, c'est bien la fille qui a participé au procès des Clinton pour scandale immobilier dans son costume de commandant, costume et titre de commandant qu'elle porte fièrement pour aller travailler à chaque jour... Drôle mais pathétique. La pro-militaire qui s'est rendu compte que les babioles de Star Trek et les couteaux de collection vendent plus que les armes... Les Klingons s'amusent et  pour une fois, les acteurs semblent tous apprécier leur passage dans les congrès, à part Brent Spiner qui joue William Shatner à la Saturday Night Live. Produit et avec Denis Crosby, le ton est plaisant, mais pas complaisant. Évidemment, les amateurs de Doctor Who paraissent beaucoup mieux, mais c'est une autre histoire. Mario Giguère

TREMORS - Ron Underwood avec Kevin Bacon, Fred Ward, Finn Carter, Michael Gross et Reba McEntire, 1989, États Unis

Un petit village perdu au milieu du désert de Nevada, appelé Perfection... Très peu d'habitants, tous des perdus du désert qui vivent dans la poussière et carburent à la bière. Les gens du cru découvrent de plus en plus de moutons ou autres troupeaux de bétail sauvagement dévorés par un prédateur. Mais maintenant la créature s'attaquent aux hommes, les attirent sous le sol et les dévore. On découvrira rapidement qu'il s'agit de vers géants, munis de 3 langues ressemblant à des serpents (av des bouches garnies de dents acérées). Les perdus tombent comme des mouches, les vers sont aveugles, assez intelligents et s'orientent au son et aux vibrations pour repérer leurs victimes.

Le précurseur d'une quadrilogie et d'une série... Tremors n'est pas un film d'horreur pur, plutôt une comédie d'horreur. Petit film de série B, trémors divertit facilement. Le scénario est un peu simpliste (gros vers arrive, mange, gentils se défendent et trouvent le moyen de tuer gros vers) mais on s'y prend facilement au film. Les acteurs sont très sympathiques, Fred Ward et Kevin Bacon, en hommes à tout fer crasseux et sympathique. Et surtout Michael Gross et sa femme. Deux pseudos militaires qui collectionnent les armes à feu et passent leur temps à parler de guerre. Leur maison est une véritable armurerie. Les vers sont plutôt sympa niveau effets spéciaux. Pas fort recherché (en fait on voit une grosse bouche qui sort du sol... ce système est assez classique pour faire actionner une créature).

Tremors se laisse facilement regarder, un peu de suspens quand les vers attaquent mais pas vraiment de surprises ou de frissons et de bons moments d'humour. C'est dommage de ne pas avoir un peu plus dirigé ce film vers l'horreur. Mais qu'est-ce que çà aurait donné un film de vers géant trop sérieux? Dragonvolfied

TREMORS 2: AFTERSHOCKS - S.S. Wilson avec Fred Ward et Michael Gross, 1996, États Unis  

Yipikai, le retour de Fred Ward dans le rôle maintenant du fermier solitaire élevant des autruches (son frère est parti vivre sa vie av sa copine du précédent épisode)... Mais le voilà contacté par un envoyé d'une compagnie pétrolière du mexique. Les Graboïds (hé oui c'est maintenant leur nom aux gros vers) sont de retour et bouffent les ouvriers. Le phénomène des Graboids a été fort commercialisé (bd, jeux vidéos, boissons... etc...) mais pauvre Ward s'est fait entourlouper par les gros bonnets et il n'a presque rien pour vivre. Et voila qu'on lui propose un joli paquet pour venir casser du Graboid au Mexique... Il finira par se laisser convaincre, et flanqué d'un jeune admirateur qui veut aussi se faire un peu de sous, il part pour le Mexique avec une cargaison de dynamite, de petites voitures téléguidées et d'ombrelles (les totos emportent de la dynamite et attirent les vers qui les mangent, puis boum! Les ombrelles c'est pour se protéger des retombées de tripes).

Tout se passe à merveille... Mais y'a beaucoup de monstre, Ward fait donc appel à son vieil ami Michael Gross (séparé de sa femme à cause d'un désaccord à propos de l'URSS... le pauvre est malheureux car elle a obtenu la garde du AK-47) qui se ramène dans on gros camions remplis d'armes et d'explosifs pour donner un petit coup de main. Mais voilà que çà se complique... les vers se transforment, chacun d'eux créant 3 "Hurleurs" des sortes de grosses poules carnivores qui se reproduisent dès qu'elles bouffent. Cette fois elles attaquent sur le sol et se repèrent à la chaleur du corps...

Second film de la quadrilogie reprenant deux des précédents acteurs principaux. Pour un peu changer on invente une évolution aux gros vers. Les Hurleurs sont tordants à voir, ils courent comme de grosses poules. Les effets spéciaux sont mieux faits, l'humour est toujours autant présents, un peu trop cette fois (le graboid chantant...). Mes les acteurs sont toujours aussi bon, Fred Ward toujours aussi bourru et cynique, Michael Gross toujours aussi fou de ses armes et toujours aussi obsédé par l'armée. On essaie dans ce film de sauvegarder l'effet de surprise, c'est pas trop mal réussi, on est pas déçu de l'évolution. Dragonvolfied

TREMORS 3: BACK TO PERFECTION - Brent Maddock avec Michael Gross, 2001, États Unis

Nous voilà de retour à Perfection la ville qui fut attaquée par les Graboids, c'est devenu un lieu touristique paumé (très peu de touristes). Un jeune type s'amuse à faire des safaris dans une jeep dans le pays des Graboids (évidemment tout est faux, il n'en a jamais vu un seul).

Michael Gross est de retour dans le rôle de Brut Gummer, le fou des flingues qui a transformé sa maison de Perfection en forteresse blindée avec alarmes et bunker, sans oublier un mur de béton souterrain pour empêcher les Graboids de passer. Mais voilà que justement les Graboids sont de retour et Burt repart en chasse pour les éliminer avant qu'ils ne deviennent des Hurleurs... Mais le gouvernement s'en mêle et lui interdit de les tuer... Ces braves agents seront bien entendu la cible des Hurleurs... Les gêneurs morts et ses amis peuvent partir en chasse... Mais une fois encore nos amis les monstres leur réservent une surprise... Une nouvelle évolution baptisée en version originale "Culs péteurs"... Une sorte de hurleur noir qui se propulse dans les airs grâce à des gaz explosifs sortant du... heuu je passe les commentaires techniques... Et de courtes ailes lui permettent de voler...

Halala... voilà le troisième volet de la saga... Adieu l'effet de surprise, on tente bien de nous mettre une nouvelle évolution, encore plus hilarante que la précédente (non mais... un monstre qui vole en pesant... c énorme çà) mais çà ne marche pas, on n'accroche pas trop. Ce film est bien au-dessous des autres à tout points de vue, même dans la qualité des décors. On dirait presque un téléfilm... Heureusement on a la présence du célèbre Michael Gross dans son rôle fétiche, toujours aussi déjanté et dingue de ses armes et il est le seul acteur a avoir vraiment une certaine contenance... les autres sont franchement agaçants... Les vers en revanche... çà fait trop là, on a un mauvais goût de déjà vu dans la bouche. Le film n'est pas mauvais pour autant. Il se laisse lui aussi regarder, mais il n'est pas aussi bon que les deux autres. Dragonvolfied

TREMORS 4: LA LÉGENDE COMMENCE aka Tremors 4: The legend begins - S.S. Wilson avec Michael Gross, Billy Drago, 2004, États Unis  

Nous voilà un petit bout de temps dans le passé, au Far West dans la ville de Rejection (qui deviendra Perfection). Les ouvriers d'une mine sont bouffés les uns après les autres par une créature vorace. La mine ferme, la ville est abandonnée petit à petit. Le patron de la mine arrive pour prendre les choses en mains... Michael Gross dans le rôle de Hiram Gummer (l'arrière-grand-père de Burt)... Attention, cet homme élégant et poli ne supporte pas les armes à feu, ne sais pas monter à cheval et fais faire tout le travail par les autres... En menant l'enquête, on découvre rapidement que les monstres (3) sont des espèces de truites à écailles qui se déplacent sous terre, repèrent leur proie au son et jaillissent du sol pour faucher l'ennemi. Mais elles grandiront vite pour devenir les gros vers que nous connaissons. Hiram fait appel à un tueur à gage, pro du pistolet et très charismatique (Black Hand Kelly alias Billy Drago). Ce dernier va d'abord fait de jolis cartons mais sera vite dépassé par les événements... Et la ville sera bientôt menacée, les rares habitants devront se défendre seuls...

Ouf, j'ai eu peur de tomber sur une nouvelle évolution du Graboid... Mais non, ici au contraire on les voit tels qu'ils sont sortis de l'oeuf, et encore pas longtemps. On retrouve un peu l'ambiance du premier Tremors. Mais cette fois pas de Michael Gross en fou de flingues, mais plutôt en homme d'affaires très distingué et peu enclin à se salir les mains. J'ai beaucoup aimé le personnage joué par Billy Drago, fort calme et charismatique, dommage qu'il ne soit pas plus présent.

Dans ce nouveau chapitre, on a mieux soigné la mise en scène et la qualité de l'image et des décors comparés au Tremors 3. Les personnages sont moins agaçants aussi. Ce film renoue un peu avec le premier volet même si on n'y retrouve plus le fameux effet de surprise, c'était une bonne idée que de revenir aux sources. Sans être aussi bon que les 2 premiers, Tremors 4 n'est pas décevant si on le compare au 3, je m'attendais à pire en achetant le dvd... Reste à voir la série... Selon les rumeurs, un Tremors 5 serait en cours de tournage... Ma curiosité est piquée, mais j'envisage le pire... Verra-t-on encore une nouvelle évolution à nos Graboids? Dragonvolfied

TRESPASS aka Die Rap Gang aka Les Pileurs - Walter Hill avec Bill Paxton, William Sadler, Ice-T, Ice Cube et Art Evans, 1992, États Unis, 101m

Deux pompiers de l'Arkansas, Vince et Don mettent la main durant un sauvetage sur une carte qui montre la position d'une énorme quantité d'or volé et caché dans une usine abandonnée de St-Louis. En arrivant sur les lieux, ils se retrouvent rapidement témoins involontaires d'une exécution de la part d'un dangereux gang de rues et quand ces derniers s'aperçoivent qu'ils ont été vus par nos deux héros, tout tourne au vinaigre.

Thriller très intéressant, avec un budget visiblement limité, mais qui trouve le moyen, dans sa progression très simple et son épuration de tout message ou morale d'offrir une expérience rapide et efficace, quoique pas des plus marquantes. Le film est surtout une accumulation de tension entre les deux pompiers, qui se retrouvent dans la pièce avec le frère du chef du gang et un SDF ainsi que la tension très forte du côté des criminels qui tentent par tous les moyens d'éliminer leur cible tandis que nos héros, trouvent toujours un moyen de s'en sortir mais ce, en perdant à chaque fois une option de moins pour s'évader. Hill a l'air d'avoir un malin plaisir à filmer cette vieille usine qui se révèle un lieu riche en possibilités. Le rythme est effréné et on prend une respiration pour ne relâcher qu'à la fin, le scénario est riche en rebondissements, Paxton et Sadler (Je croyais qu'il était toujours méchant lui!) sont très efficaces tandis que le cast noir est assez oubliable. Un bon film de dimanche après-midi. Abba

The TRIANGLE aka LE TRIANGLE MAUDIT - Lewis Teague, 2001, États Unis 

Trois potes se réunissent annuellement pour une virée habituellement animée de pêche bon enfant et arrosée de bibine bien fraîche. Pour leur dernière escapade, ils partent en plein cœur du triangle des Bermudes ! Brrrrr, de quoi faire frissonner plus d'un amateur de truites marines. Pas très fair-play, Stu (Luke Perry) fait participer sa fiancée à cette sortie sans avoir prévenu ses potes au préalable. Ceux-ci sont un peu moyennement contents et pendant qu'ils vont bouder dans leur coin ils tombent sur une cérémonie vaudou à vous coller des frissons dans le dos. Pas franchement ravie par cette intrusion, la sorcière de service leur lance un sort histoire de bien leur faire comprendre qu'ils dérangent. Est-ce que ce sort à quelque chose à voir avec le fait que plus tard leur bateau tombe en panne au milieu de l'océan, qu'il se perde au beau milieu d'un brouillard jaunâtre et qu'il tombe proue à proue avec un paquebot disparu il y a soixante ans de cela ? Nous ne connaîtrons jamais la réponse mais dans ce cas, quel est l'intérêt de cette scène ? Et pourtant, tout semble indiquer que nos braves compagnons sont destinés à rencontrer le bateau fantôme, sort vaudou ou pas, puisque d'une part, une fois à bord Stu adopte la personnalité lunatique d'un acteur devenu fou qui tua les passagers de la croisière, et d'autre part sa fiancée et un de ses potes font des rêves récurrents communs depuis bien longtemps dans lesquels ils sont amants soixante ans en arrière sur ce même bateau.

Inutile d'espérer quoi que ce soit de ce téléfilm mou et ultra-téléphoné (et coproduit par Chris O'Donnell (?!)), malgré la présence de Lewis Teague à la barre. Le réalisateur saura juste nous rappeler qu'il a été un bon réalisateur par le passé en insérant une affiche de CUJO dans un plan au début du film. Pour le reste, il se contente de mettre en image une histoire toute plate qui ne fera que difficilement frissonner les grands-mères acariâtres esseulées devant leur écran de télévision. Et comme si cela ne suffisait pas, le film souffre d'énormes incohérences, à commencer par cette cérémonie vaudou précédemment citée mais aussi à cause de la présence du spectre d'un enfant qui semblerait être le frère du troisième larron. On oublie vite fait et on se revoit CUJO pour se remonter le moral. Kerozene

The TRIPPER - David Arquette avec David Arquette, Richmond Arquette, Courteney Cox, Chian Crawford, Paz de la Huerta, Lukas Haas, Josh Hammond, Balthazar Getty, 2006, États Unis, 1h33

Une bande d'amis part en week-end dans les montagnes californiennes, pour un festival rock placé sous le signe de la débauche et de l'abus de substances illicites diverses et variées. Ce que les jeunes alternatifs ne savent pas, c'est qu'un tueur fétichiste a choisi ce même événement pour terminer la vengeance qu'il a commencé des années auparavant...

"Un hippie est quelqu'un qui a l'apparence de Tarzan, la démarche de Jane et l'odeur de Cheetah." C'est par cette phrase de Ronald Reagan que s'ouvre TRIPPER, premier long métrage de David Arquette, disponible en zone 2 grâce à La Fabrique de Films. Présent dans la franchise SCREAM, le comédien est passé de l'autre côté de la caméra et nous propose ce slasher montagnard ultra-référentiel et gentiment gauchisant. Le mélange satire-humour fonctionne plutôt bien : ni les scènes de rigolade, ni la nudité (généreuse), ni les séquences gore n'étant sacrifiées dans l'affaire.

*** SPOILERS ***
Le scénario prend un malin plaisir à suivre quelques fausses pistes, menant à une bande de ploucs farceurs mais plus bêtes que vraiment méchants, ou à l'ex jaloux de l'une des festivalières. L'amoureux éconduit trouvera une mort atroce, suppléant son agresseur de l'épargner en criant " Je suis républicain ! Je suis républicain ! " Car le vrai tueur n'est autre qu'un homme portant le masque du président républicain des années quatre-vingt... En fait un ancien enfant tueur, revenu finir le boulot commencé en pleine époque hippie, et libéré des geôles californiennes par un autre mutant, solide acteur de série B devenu politicien conservateur : le président Reagan, qui relâcha dans la nature de nombreux psychopathes pour cause de coupes sombres dans le budget de l'administration pénitentiaire. Et le tueur se prénomme... Dylan !

On le voit, David Arquette manie les clins d'œil avec dextérité. Les clichés du genre (les autorités qui refusent de regarder le danger en face, le sheriff cabochard mais tellement humain dans le fond, etc.) sont remis à leur place. Si la mise en scène manque encore un peu de certitude et de sens du cadre, le film séduit par son humour et son ton potache. TRIPPER se moque AVEC le genre, plus qu'il ne se moque DU genre. Une salutaire absence de cynisme : l'amateur de bis ne se sent donc pas pris pour le dindon de la farce (car c'en est bien une !). Stelvio

TROPIC THUNDER aka TONNERRE SOUS LES TROPIQUES - Ben Stiller avec Ben Stiller, Jack Black, Robert Downey jr.,  États Unis, 2008, 107m

Cinq comédiens partis pour tourner un film de guerre, se retrouvent dans un camp d'entraînement militaire pour suivre une préparation au combat, en plein conflit.

Les opinions son assez modérez sur le film, tout dépend de ce que vous aimez comme film, vous aimerez peut-être Tropic Thunder. Lorsque Ben Stiller s'emploie à parodier les films de guerre, les promesses d'effusion de rires fusent de toute part. Les espérances ne sont cependant toutes remplies dans  Tropic Thunder qui laisse tout de même un petit sourire.

Le tournage d'un film de guerre au Vietnam traîne en longueur et les producteurs sont en rogne. Sur le point d'être viré, le réalisateur (Steve Coogan) décide d'aller directement dans la jungle afin que ses acteurs puissent sentir le réalisme des conflits. Mauvaise idée. Rapidement, les cinq comédiens se retrouvent perdus et ils doivent affronter de méchants trafiquants de drogue qui sont prêt à tout pour les faire disparaître.

Cela ne se passe pourtant pas si mal par la suite. Des combats, des explosions, une musique parfois drôle, des situations cocasses : la parodie atteint son sommet dès les premières scènes du film.... pour se dégonfler totalement par la suite. Stiller et ses scénaristes ne semblent jamais savoir quoi faire de leur brillante idée de départ. Les sketchs, à la fois réussis et répétitifs, souffrent du manque de rythme. Pour arriver à une conclusion trop rapide, ils font alterner les moments de joie aux nombreux instants de platitude...

Sans doute que la distribution attire l'attention. Le casting, alléchant, alterne également entre le bon et le mauvais, demeure juste passable. Dans le rôle principal, Ben Stiller en fait des tonnes pour transformer un personnage peu sympathique. Même scénario du côté de Jack Black qui fait encore et toujours... du Jack Black avec son lot de farces et de grimaces. Cela va un peu mieux chez Robert Downey Jr. qui s'est pour l'occasion complètement transformé en afro-américain. Sa façon de toujours tout commenter finit par nous ennuyer... Rumblemars

TRICK OR TREAT - Charles Martin Smith, 1986, États Unis, 1h38

Eddy, un fan de métal chevelu, martyrisé par ses collègues d'étude du lycée, passe ses frustrations dans sa musique, et canalise ses énergies négatives par une admiration sans bornes pour Sammi Curr, sorte de sous-Ozzy Osbourne croisé avec Blackie Lawless sur la coke. Alors qu'une demoiselle de son école lui démontre un certain intérêt, Eddy apprend avec effroi que son idole Sammi est mort brûlé vif dans sa chambre d'hôtel. Sous le choc, il saccage sa chambre d'ado malpropre et découvrira en foutant le bordel que le dernier vinyle de Curr, lorsque joué à l'envers, dissimule un message d'espoir satanique qu'Eddy prendra au mot.

Exploitant la vague métal et l'inquiétude toute relative des parents de "chevelus" devant les hobbies douteux de leur progéniture, TRICK OR TREAT a au moins le mérite d'amuser. On sourit non seulement devant la coupe de cheveux de Marc Price (jeune routier de la télé aux USA, dont le seul fait d'armes digne de mention, outre celui dont on traite ici, est son apparition dans KILLER TOMATOES EAT FRANCE !), mais aussi devant la garde-robe plus que suspecte de la plupart des acteurs présents à l'écran.

Comme analyse d'une admiration obsessive, on a déjà vu mieux, mais l'absence de longueurs et l'élément "spectacle" de TRICK OR TREAT compensent pour son manque d'originalité. Les coupes de cheveux et la galerie de sales gueules valent le déplacement ! Tony Fields, qui interprète le personnage de Sammi Curr, et dont la carrière semble s'être arrêtée en 1994, est juste assez grotesque pour éviter de justesse l'hilarité. Ses grimaces et ses pirouettes n'ont d'égal que la quantité de spraynet vaporisée dans sa chevelure...

C'était là le tout premier film réalisé par Charles Martin Smith, précédemment cantonné au rôle d'acteur pour un tas de films fort oubliables. Sa carrière de réalisateur ne s'est malheureusement pas arrêtée là, et il a récemment tourné pour le compte de Disney le chef-d'oeuvre AIR BUD, le chien joueur de football.

Il est à noter que la musique du film, un ramassis de hair métal mélodieux et plutôt fromageux, a été composée par le groupe Fastway, qui allait tomber dans l'oubli aussi rapidement qu'un crachat sous la pluie. TRICK OR TREAT comporte deux caméos de rock stars fort amusants. Gene Simmons apparaît en animateur-vedette d'une émission de radio hard rock, et Ozzy Osbourne fait une apparition hilarante que je vous laisse bien entendu le plaisir de découvrir par vous-même. Orloff

TRIP WITH THE TEACHER - Earl Barton, 1975, États Unis

Quatre étudiantes et leur professeur, Miss Tenny, sont en minibus scolaire pour un voyage d'une fin de semaine dans le sud des États Unis. Pete est le bon motard qui aide deux frères à moto, Al et Jay en panne de crevaison. Si Jay semble correct, son frère Al a l'air tout ce qu'il y a d'antisocial. Les hommes à moto vont croiser l'autobus de filles. Le reste du scénario, comme on dit, va s'écrire de lui-même.

Un déroulement très prévisible, donc, où viols et humiliations sont au rendez-vous, dans le sillon de LAST HOUSE ON THE LEFT. D'ailleurs le psychotique dément, Al (Zalman King) a des allures de David Hess. Zalman King est d'ailleurs le rare point d'intérêt du film. Le futur scénariste de 9 SEMAINES ET DEMI continuera sa fructueuse carrière d'acteur, en plus de devenir scénariste, producteur et réalisateur prolifique. Pour le reste, les réactions des personnages sont parfois curieuses et on s'attendrait à un peu plus d'ingénuité de leur part, surtout quand les vilains sont enivrées et dorment. Mais la subtilité n'est pas le fort de ce type de film d'exploitation. Quota de nudité en relation avec le thème. Le thème musical n'aurait pas déparé un bon film italien de l'époque. Mario Giguère

TRUCKS - Chris Thomson, 1997, États Unis

Rappelez-vous, c'était en 1986, Stephen King réalisait on premier film: MAXIMUM OVERDRIVE, une histoire débile de camions qui, sous l'influence d'une météorite, prennent d'assaut une station service dans laquelle les survivants se voient attaquer par des appareils ménagers. Débile, mais très marrant et surtout bien gore. Voila que 11 ans plus tard arrive ce funeste remake réalisé pour la télévision et dans lequel seuls les camions prennent vie, à cause de la proximité de la Zone 51 et d'une vague présence extraterrestre. Le scénario est quasiment identique, le gore en moins: les camions montent un siège contre une station essence remplie de personnages aussi différents qu'un gentil veuf et son fils, une gentille dame, un militaire et sa fille, un camionneur alcoolo et égoïste, un bourgeois et sa blonde râleuse, etc... inutile de vous dire qui survivra et qui ne survivra pas, c'est un téléfilm américain, je vous le rappelle. Seule scène valable donc, celle du facteur qui se fait violemment attaquer par un camion miniature télécommandé qui finira par lui éclater le crâne ! Kerozene

TURBULENCES 3 aka: TURBULENCE 3: HEAVY METAL - Jorge Montesi, 2001, États Unis/Angleterre/Canada 

En regardant ce film, je ne pensais pas que je finirai par le chroniquer ici. A priori, une deuxième séquelle au bis aérien avec Ray Liotta n'avait pas de quoi générer un grand intérêt et ne s'imposait pas vraiment. Mais pourtant, il arrive que l'on se surprenne à avoir un coup de coeur pour un film sans intérêt, sans grande qualité, et qui n'a d'autre prétention que de divertir. Si il est clair que TURBULENCES 3 ne révolutionne en rien le paysage cinématographique, il propose par contre un pitch tellement stupide et aberrant qu'il mérite le respect. Jugez un peu.

Slade Craven, super-star morbide du rock'n roll à qui l'on attribue la responsabilité du massacre de Columbine, décide de faire son dernier concert dans un boeing 747 aménagé pour l'occasion, et co-piloté par un Rutger Hauer mélomane. Habillés de noir, truffés de clous, de crucifix inversés et arborant des maquillages blafards, les membres du groupe se posent en copie carbone de Marilyn Manson, le style en moins. Quarante heureux vainqueurs à un concours ont le privilège d'assister au concert. Quarante tordus vêtus de noir répétant inlassablement les mimiques du duo Beavis & ButtHead. Le concert événement, sponsorisé par la chaîne Z Web TV, s'apprête à être retransmis en live sur Internet, en plus de cela, l'avion s'avère être truffé de caméras.

Pendant ce temps, à terre, un hacker (Craig NIGHTBREED Scheffer) pirate le système pour accéder gratuitement aux caméras de l'avion depuis son petit PC. De là, il sera le témoin du plus fou des piratages aériens ! Des adorateurs du démon en provenance d'une obscure secte satanique assomment le chanteur charismatique amateur de meurtres simulés et le remplacent par un psychopathe qui prend un malin plaisir à jouer avec ses victimes. Slade Craven et notre gentil hacker rentreront alors en contacte et tenteront de mettre fin aux agissements des pirates de l'air.

Avec un scénario pareil, je ne peux que m'incliner. Le réalisateur, auparavant aux commandes de OMEN IV et de plein de séries TV, rempli correctement son contrat en se pliant aux exigences du téléfilm à l'Américaine: un petit peu de violence, pas du tout de sexe et une morale qui, pour une fois, donne le bon rôle au tordu de service, à savoir le rocker injurieux Slade Craven. Encore un beau coup de pub pour Marilyn Manson qui n'a rien à voir avec le film, certes, mais qui a tout à y gagner - en tout cas au près des ligues conservatrices américaines. Craig Scheffer passe tout le film le cul posé sur sa chaise devant son ordinateur et tient un rôle complètement étranger à celui qu'il tenait dans TURBULENCES 2. Un film certes sans surprise, mais tellement divertissant... Kerozene

TURISTAS - John Stockwell avec Josh Duhamel, Melissa George, Olivia Wilde, 2006, États Unis, 96m

Une bande de jeune touristes au Brésil sont bien embêtés lorsque leur autobus tombe dans un ravin. Personne n'a d'égratignures, mais ils sont dans un coin perdu et le prochain bus ne passe que dans deux jours. Heureusement il y a une belle plage et un bar généreux pas loin. Naturellement nos voyageurs naïfs se réveillent avec la gueule de bois et plus rien, pas de bagages, de porte-monnaie, de passeport, mais pas une égratignure. Ne trouvant rien de mieux à faire que de lapider par inadvertance un enfant du coin, ils doivent s'enfuir dans la jungle sous la menace des habitants du village en furie, marcher des heures avec un "ami" rencontré la veille qui les amènent se réfugier dans la cabane de son oncle. En fait un vilain monsieur qui a besoin de touristes vivants...

Faut le faire, dans la mouvance du film HOSTEL, avec pour sujet des touristes aux prises avec un docteur qui veut les vider de leurs organes, on réussit un film presque inoffensif ou l'on a pratiquement aucune empathie pour ses personnages. Dans un premier temps, comme de raison, ils sont bien naïfs et bien niaiseux ces touristes et on ne nous y prendrait pas, comme si même les globetrotters du groupe n'avaient jamais vraiment voyagés. Secundo, le scénario, un comble, ne propose pas de montée de la tension, brisant le rythme avec de longues séances de baignade dans des endroits paradisiaques. On arrive même à s'y perdre lors de plongées en apnée où on finit par ne plus avoir aucune idée où l'on est rendu, la confusion au lieu de la terreur. ALors bon, dans cette version "unrated", trois minutes de plus, le dépeçage d'une blondinette est bien fait, mais on est presque désintéressé, le toubib passant son temps à expliquer ses "motivations" comme un mauvais vilain des années 50. Les décors naturels, la musique et les actrices ont beau être magnifiques, un épilogue vide de sens finit de nous achever. Car finalement, la question à se poser dans ce genre de survival c'est combien et qui survivra. Ici on s'en fout presque. On est très loin des films italiens du genre qui nous foutaient la frousse avec des budget minimes. Mario Giguère

TWISTED BRAIN aka HORROR HIGH - Larry N. Stouffer, 1973, États Unis, 91m 

Vernon est un nerd, un timide à lunette qui préfère son cochon dingue aux filles. Alors il a passé son été à préparer une expérience pour son animal de compagnie, le transformant en vilain monstre qui bouffe du chat ! Le propriétaire du chat force Vernon à avaler la potion, ce qui rend notre jeune homme violent et hirsute tel un Dr Jekyll et Mister Hyde de magasin à rabais. Évidemment la blonde du meilleur footballeur, type jaloux, aime bien Vernon car il est tellement gentil. Vernon est soupçonné de meurtre par le détective noir bien cool. Les évidences s'accumulent pour donner un film d'une platitude incommensurable.

Ca débute sur une chanson sirupeuse pendant que la caméra suit le nerd à bicycle qui s'en va à ses cours, pendant trois bonnes minutes. On est déjà impatient et ça ne fait que débuter ! Imbuvable à moins d'avoir bu une bonne tasse, et c'est pas garanti. Stouffer n'a réalisé que deux films, celui-ci étant le second et le dernier. Comme quoi il y a une justice en ce bas monde ! Mario Giguère

TWISTED NIGHTMARE aka Ancient Evil - Paul Hunt, 1987, États Unis, 1h31 

Une bande de jeunes attardés, composée exclusivement de couples - tiens, c'est original ça ! - "gagne" un week-end de rêve dans un camp - le même qui a servi pour le tournage de FRIDAY THE 13TH 3D, mais c'est une autre histoire - où aucune dépense de la part de "l'organisateur du concours" n'est impliquée et où, par une coïncidence un peu grosse, le frère attardé de leur amie a, à l'époque, brûlé vif sous leurs yeux. Bien sûr, ils se comporteront une fois sur place comme des lapins, et finiront par disparaître un à un sous les coups d'un mystérieux assassin qui gronde, comme si c'était tout à fait imprévisible.

Fin '80, les scénaristes de slashers se sont mis à inventer à peu près n'importe quoi pour faire tenir un récit sur un fil mince comme feu Mère Térésa, et Paul Hunt ne fait ici pas exception. Mystérieux personnage à la carrière jadis florissante, il a réalisé quelques westerns bien américains dans les années '70, et ce qui semble une curiosité en '79, THE CARRADINES TOGETHER. Entre ça et son MERLIN de '92, on retrouve ce slasher fauché !

Plutôt mal foutu, en effet, malgré de réguliers interludes de violence ou de nudité. Nudité qui est souvent décontextualisée, ne produisant aucun effet érotique tant la linéarité malhabile - et les prétextes risibles qui l'occasionnent - sort le spectateur de sa transe supposée. On y voit tout de même l'intégralité de la mignonne Rhonda Gray, scream queen éphémère étant aussi apparue en '89 dans MONSTER HIGH & DEADLY BREED. Devon Jenkin est aussi de la partie, blonde opulente faisant aussi partie du SLUMBER PARTY MASSACRE 3 tourné en '90 - et dont je parlerai prochainement.

Souvent mal éclairé, TWISTED NIGHTMARE met en scène des personnages inconséquents, risibles de par l'amateurisme des acteurs qui les incarnent. Un petit asiatique trapu, "coupe Longueuil" et tas de muscles en prime, traîne son "armement" (un ahurissant paquet de pistolets, carabines, et même une... arbalète !) partout où il va. Dean, grand moustachu aux abdos bien définis, traite sa petite amie comme de la merde et casse des meubles. Un couple de blacks fait office de bouffons de service, et un amérindien menaçant surgit constamment, ordonnant aux jeunes de déguerpir, ce qui n'a bien entendu aucun effet sur la finale, banale.

Pas le chef-d'oeuvre du genre, mais quand même drôle, ne serais-ce que pour tous les illogismes accumulés jusqu'à ce qu'on s'en fatigue. Orloff

TWO LOST WORLDS - Norman Dawn avec James Arness, Kasey Rogers, Bill Kennedy, Gloria Petroff, 1951, États Unis, 58m

En 1830, le transport de marchandises par bateau est florissant. Kirk Hamilton est à bord de son voilier lorsque le navire est attaqué par des pirates. Le bateau endommagé et Kirk blessé, on arrête dans un port d'Australie ou on laisse Kirk récupérer pendant que le capitaine continue vers les Indes. Le beau brummel attire d'abord l'attention de Janice qui a bien l'intention de le marier, mais comme elle a seulement dix ans, c'est sa grande soeur Elaine qui va tomber dans l'oeil d'Hamilton. Malheureusement, elle est dèjà promise en fiançailles et voilà qu'arrivent les pirates qui kidnappent Janice et Elaine ! A leur poursuite, Kirk réussit à les sauver mais il échoue avec elles et l'amoureux blessé d'Elaine sur une île inconnue qui fourmille de dinosaures !

Voilà un bien étrange mélange de film de pirates, de triangle amoureux et de quelques extraîts du classique ONE MILLION B.C. de 1940 pour les créatures. James Arness, bien connu pour ses séries western ou son rôle dans la créature en titre de THE THING FROM ANOTHER WORLD, a la prestance requise et on ne doute pas un instant que toutes les filles de l'île veulent s'arracher le bel américain. Mais ce triangle est fort classique. Les dinosaures semblent ajoutés en dernier recours. L'inclusion des acteurs est également classique, du travail avec écran derrière les acteurs ou s'activent les lézards maquillés. Une curiosité oubliée qu'il fait quand même plaisir à découvrir ou revoir. La mise en scène est très fonctionnelle, le réalisateur Norman Dawn est reconnu comme étant le premier à avoir utilisé les mattes paintings sur verre. Mario Giguère

TWO-MINUTE WARNING aka Un tueur dans la foule - Larry Peerce avec Charlton Heston, John Cassavetes, Beau Bridges, Jack Klugman, Martin Balsam, David Janssen, Gena Rowlands, Marilyn Hassett, Walter Pidgeon, Brock Peters, 1976, États Unis, 126m

Un homme inconnu armé d'un fusil à longue portée et à lunette télescopique s'installe sur la principale tour en béton du stade de Los Angeles alors qu'un important match de football a lieu. Alors qu'il recherche une victime potentielle dans la foule ou parmi les joueurs, les services de sécurité du stade décèlent sa présence grâce à une caméra de télévision. On fait alors appel à la police pour intervenir et elle envoie une unité de commando spécial d'intervention. Plusieurs dispositifs de sécurité sont mis en place en même temps que le commando se prépare à attaquer le tireur inconnu. Mais la position de celui-ci est bien isolée et protégée et le prendre d'assaut s'avère donc risqué. Le commando arrivera-t-il à le neutraliser avant qu'il n'ouvre le feu sur la foule et provoque une gigantesque panique?

Réalisateur indépendant d'excellents drames psychologiques, Larry Peerce a surpris tout le monde en mettant en scène un suspense apparenté à la catégorie des films à catastrophe. La surprise est encore plus grande lorsque l'on constate l'excellence du résultat, Peerce étant l'un des rares réalisateurs à avoir su employer avec finesse et intelligence les moyens techniques imposants mis à sa disposition alors que la majorité des cinéastes s'y serait cassé le nez. En fait, la mise en scène constitue un sacré tour de force, que ce soit tant par la souplesse dans la coordination des scènes de foule que par la dextérité à relier les nombreux fils de l'intrigue. Il en résulte un suspense d'action à la tension conservée à un rare niveau maximal sans qu'on puisse y trouver des chutes de rythme. Les développements sont crédibles et les scénaristes ont évité le piège du mélodrame artificiel courant dans la caractérisation des personnages dans le genre à cette époque. Signalons au passage l'ignorance de l'identité et des motivations du tireur pour le public, élément original peu courant. La distribution est soigneusement composé d'acteurs talentueux parmi lesquels John Cassavetes étonne dans le rôle du chef de l'unité de commando (On ne le voit pas dans la peau de ce personnage, ni dans ce genre de film! Une surprenante réussite). Une agréable surprise qu'il faut visionner sans attendre. Mathieu Lemée

Les TUEURS DE L'ECLIPSE aka BLOODY BIRTHDAY - Ed HUNT, 1980, États Unis

Et non!!! il n'y a pas que les adultes qui massacrent tout ce qui bouge. Il y a aussi les petits z'enfants, en voici la preuve...

Ce film raconte l'histoire d'enfants qui afin de célébrer dignement leur 10ème anniversaire vont assassiner sans pitié (d'ailleurs, c'est le but du film),un couple (avec une corde à sauter), le shérif (avec un skateboard), leur institutrice (pas si con que ça, enfin de compte ces mioches!!!), et une soeur moucharde et chiante de l'un d'entre eux (une flèche plantée dans l'oeil, la scène que je préfère).

Pour le bouquet final, les gosses sans scrupule, aspergent de poison leur gâteau d'anniversaire...

D'une immoralité réjouissante, ce petit film est fort sympathique (à mon avis).

Dans la même lignée, on peut trouver, DE SI GENTILS PETITS...MONSTRES (CHILDREN OF ROVENBACK) de Max KALMANOWICS - USA - 1982.

LES DEMONS DU MAÏS (CHILDREN OF THE CORN) de Fritz KIERCH - USA - 1983...

Et autres... Badboy 6893

TWILIGHT'S LAST GLEAMING aka Nuclear Countdown aka L'Ultimatum des Trois Mercenaires aka La Dernière Lueur du Crépuscule aka Piège pour un Président - Robert Aldrich avec Burt Lancaster, Richard Widmark, Charles Durning, Paul Windfield, Melvyn Douglas, Burt Young, Gerald S. O'Loughlin, Joseph Cotten, Rosoe Lee Browne, Vera Miles, Richard Jaeckel, 1977, États Unis, 146m (122m en Angleterre, 95m en France)

Dans un futur proche, un général de l'armée américaine qui a été condamné à mort injustement pour meurtre, Lawrence Dell, s'évade de prison avec trois autres condamnés. Ils parviennent un peu plus tard, à s'emparer d'un silo de missiles nucléaires qui sert de base de lancement. Dell entre ensuite en contact par téléphone avec le président des États-Unis, David Stevens, et lui fait part de ses exigences: Une rançon de dix millions de dollars, la révélation publique d'un document ultra-secret portant sur les véritables raisons de l'intervention américaine au Vietnam, l'avion présidentielle pour que Dell et ses hommes puissent quitter le pays sans être inquiétés et finalement, que le président vienne lui-même se constituer comme otage. Si ces exigences ne sont pas respectées et si l'armée tente par tous les moyens de débusquer Dell et ses hommes, celui-ci menace lancer les neuf missiles nucléaires de la base sur l'URSS afin de déclencher une guerre. Littéralement coincé, le président songe à acquiescer à toutes les demandes de Dell, mais son entourage et ses conseillers militaires ne l'entendent pas de cette oreille et tentent plutôt de trouver un moyen de contrer Dell et ses hommes.

Ce film connût un échec commercial aux États-Unis à cause de son propos anti-militariste et anarchiste audacieux, ce qui força les distributeurs à amputer la durée du film pour sa sortie à l'étranger. Aujourd'hui, plusieurs personnes recherchent la VHS de la version intégrale dans les vidéoclubs usagés, en attendant une quelconque sortie en DVD, car le film est devenu un véritable culte à cause justement de l'audace de son propos. Ayant déjà manifesté son anti-militarisme dans plusieurs films comme "ATTACK", "THE DIRTY DOZEN" et "TOO LATE THE HERO", le réalisateur Robert Aldrich va encore plus loin en dénonçant l'hypocrisie et les mensonges politiques associés aux intérêts militaires dans ce suspense au ton largement désabusé, tiré d'un roman de Walter Wager. Si le préambule laisse croire à un film d'action manichéen, on est loin du compte lorsque les motivations des personnages sont clarifiées. Le sujet trouve évidemment un écho à l'actualité de l'époque comme les révélations de Henry Kissinger et les articles de journaux sur l'implication de la CIA et du Pentagone sur le prolongement de la guerre au Vietnam afin de satisfaire leurs propres besoins mercantiles.

En dehors de toutes les réflexions mises de l'avant par le film, la dimension suspense et action est également une réussite. Le général rebelle, incarné avec force par Burt Lancaster, communiquant avec le président par l'intermédiaire d'écrans télévisés, permet à Aldrich de se servir judicieusement de l'écran partagé. La scène où Dell-Lancaster s'apprête à envoyer les missiles nucléaires alors que le président, les militaires et les conseillers paniquent témoigne d'ailleurs de l'utilisation intelligente de cette méthode car ici, l'écran partagé augmente le climat de paranoïa chez le public. Quant à ceux qui prétendent que le film a été coupé parce qu'il était trop long et manquait d'action, ils devront revoir leur jugement car le film ne languit jamais dans sa version intégrale. Je vous invite donc à découvrir ce long-métrage surprenant si vous avez la chance de trouver une copie (à moins que je vous prête ma VHS!). Soulignons également la qualité de la trame sonore de Jerry Goldsmith (qu'est-ce qu'il était en forme dans les années 70 celui-là!!!) et le talent de la distribution dans la composition de personnages bien dessinés. Une "curiosité" qui en vaut vraiment la peine, je peux vous l'assurer! Bien entendu, vous avez deviné que le titre original du film renvoie ironiquement aux paroles de l'hymne national américain! Mathieu Lemée

TYRANNOSAURUS AZTECA aka Aztec Rex - Brian Trenchard-Smith avec plein d'acteurs nazes et de scènes foireuses, États-Unis, 2007, 86m

An 1521, une armée de 7 conquistadors commandée par Hernan Cortes pose le pied sur la côte Est du Mexique, en plein territoire hostile Aztèque. Alors qu'ils atteignent une vallée laidement numérisée, à la végétation luxuriante, le groupe découvre une gigantesque pyramide bétonnée, d'au moins 3 m 50 de hauteur, joliment paint de motifs bleus et entourée d'ossements. Si pour nos espagnols conquérants il est clair que des sauvages se livrent ici à des sacrifices humains rituels, nos explorateurs pilleurs d'or vont rapidement comprendre que les victimes servent d'offrandes pour calmer les ardeurs d'un T-Rex laidement numérisé habitant la vallée salement numérisée - jusque là c'est logique !
Après s'être fait rétamé puis fait prisonnier par 5 indigènes en culotte courte, Hernan Cortes et son team proposent un deal aux aztèques ! Tuer le T-REX bouffeur d'hommes contre leur liberté... Top là, c'est ok !

S'il est bien question dans un premier temps de l'affrontement entre deux peuples l'approche demeure bisseuse et le récit bifurque rapidement dans la loufoquerie la plus totale, ne se souciant alors plus d'une quelconque authenticité. Donc pas question pour l'équipe du film d'offrir une leçon d'histoire ou un autre Apocalyptico. Si Brian Trenchard-Smith démarre son film sur une base historique (les 2 première minutes en fait...), ses bonnes intentions volent en éclat lorsque l'on découvre que les aztèques sont tout à fait à l'aise pour s'exprimer avec les conquistadors, qu'ils savent qu'ils viennent les piller de leur or et violenter leur femme, et qu'ils s'avèrent vachement plus fort et plus armés qu'eux avec leur sarbacane et leur fléchette empoisonnée ! Les scènes hautement ridicules sont légions, ce qui assurera aux spectateurs les plus indulgents de ce nanar, un bon exercice pour leurs zygomatiques. Pour les autres, faudra supporter une production SCI-FI bas de gamme de plus, aux effets numériques laids et pourraves à pleurer. Il est vrai que, Brian Trenchard-Smith, nous avait quand habitué à mieux... Marc Evil

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