LES FILMS DE FANTASIA 2015

du 14 juillet au 4 août 2015 au Théâtre Hall Concordia

Affiche illustrée par Donald Caron

ANT-MAN - Peyton Reed avec Paul Rudd, Michael Douglas, Evangeline Lilly etCorey Stoll, 2015, États Unis, 117m 

Scott Lang est un petit criminel, selon lui injustement emprisonné, qui vient de sortir de prison et qui veut une vie honnête comme tous les autres citoyens. Sauf que voilà, personne ne veut donner une chance à un ancien prisonnier et la seule façon de survivre pour Scott se trouve à retourner dans la criminalité. Alors qu'il pense être arrêté suite à un petit cambriolage, il se rend compte que tout a été orchestré par le Dr. Hank Pym, un scientifique de génie qui a besoin d'un cobaye pour tester un incroyable costume pouvant rétrécir à la demande de son hôte. Pym a besoin de Lang pour empêcher un rival d'utiliser la formule de son costume pour mettre le monde en guerre.

Beaucoup de gens n'avaient pas tant d'espoir en ce film, surtout avec le départ de Edgar Wright qui a fait peur a beaucoup de gens par rapport au produit final. Mais honnêtement, c'est bien! En ce moment, la cote est pour les films de super-héros sortant du moule et ANT-MAN est parfaitement dans ce cadre. Énormément d'humour, mais aussi un héros qui n'entre pas dans le moule des autres Marvel. Du début à la fin, ANT-MAN est un solide divertissement. Ça n'atteint pas le côté épique d'un Avengers, ça n'a pas le script audacieux d'un WINTER SOLDIER, mais le désir de faire un film sympathique et de plus petite facture est parfaitement réussi. Avec en plus au final, un superbe combat en climax, original, drôle et excitant. C'est léger, mais en même temps, ça entre parfaitement dans l'univers Marvel avec des clins d'oeil. Les performances sont à noter, Paul Rudd étant absolument parfait dans le rôle principal, lui qui n'a simplement qu'à jouer ses personnages habituels dans un autre registre alors que Michael Douglas est lui aussi absolument spot on dans le rôle du Hank Pym vieillissant. Certains diront que ANT MAN manque d'ambition et de mon côté, je pense que c'est exactement ce qui rend le film aussi intéressant. Abba

ATTACK ON TITAN LIVE aka Shingeki no kyojin - Shinji Higuchi avec Haruma Miura, Kiko Mizuhara, Kanata Hongô, 2015, Japon, 90m

Adaptation live du célèbre manga et anime, Attack on Titan décrit la dure vie des derniers humains retranchés dans une ville fortifiée depuis l'attaque surprise de géant qui les dévoraient, il y a déjà 100 ans. On suit Eren et ses copains partagés entre la soif de liberté du jeune homme et la prudence de ses camarades. L'inattendu se produit fatalement quand un titan encore plus colossal apparait de nulle part et réussit à faire une brèche dans le premier des trois murs qui ceinturent la ville. Le massacre est sauvage et plusieurs y laissent leur peau et leurs intestins. Les amis d'enfance vont donc s'enrôler dans la brigade de combattants spécialement constitués pour combattre les énigmatiques créatures géantes.

Adaptation fort réussie, première de deux parties par le spécialiste de effets spéciaux devenu réalisateur qui nous avais fait revivre Gamera dans toute sa splendeur. Le mélange d'acteurs maquillée et morbide devenus des géants et le super Titan qui surchauffe sont impressionnants, aidés par une bande sonore et des bruitage angoissants. Plusieurs ont souligné l'incongruité des quelques moments comiques qui, c'est vrai, avaient plus leur place dans la version originale plus longue, mais pour celui qui a vu la série anime, c'est un résumé fidèle et spectaculaire. Vivement voir la deuxième partie. Mario Giguère

BITE - Chad Archibald, 2015, Canada 

Pour l'enterrement de vie de jeune fille de la jolie Casey, trois copines trentenaires se paient une virée d'enfer quelque part en Amérique du Sud. Ca picole, ça dragouille, et comme le veut la tradition, ce qui se passe où ça se passe doit rester où ça se passe. Avec les caméscopes et autres téléphones portables revêtant l'atour de l'œil de Moscou, le réalisateur Chad Archibald laisse penser que son film va s'orienter vers le "found footage". Cependant, comme pour faire un pied de nez à la méthode du "Blair Witch Project", il s’en éloigne sans crier gare au bout de quelques minutes pour faire virer son film vire vers autre chose&ldots; Ainsi, lors d'une baignade en pleine nature, Casey se fait piquer par un insecte. A son retour aux États-Unis, son corps mute doucement. Ses cheveux tombent, son teint vire au pâle maladif, et de purulents pustules lui poussent un peu partout avant que de la bave n'éructe de sa bouche. Le constat semble sans appel: Casey est en train de pourrir.

"Bite" se veut rentre-dedans et applique une formule choc: effets gores sans CGI, abondance de fluides visqueux, vomi en plein coït, hurlements stridents, et une actrice qui se donne corps et âme. De quoi faire vibrer le geek un peu tordu malgré une direction artistique parfois un peu frileuse. Et il y a cette actrice qui incarne Casey: Elma Begovic. Une très bonne actrice, une fille impeccable. Mais impossible de ne pas comparer son jeu à celui – impressionnant – de Kayden Rose dans "Thanatamorphose", autre film canadien signé Éric Falardeau trois ans plus tôt. Kayden Rose y tient un rôle presque similaire, mais transcendé... A tel point que "Bite" semble être une version soft et un peu plus friquée mais pas désagréable de "Thanatomorphose". Kerozene

JU-ON: THE FINAL CURSE aka JU-ON: ZA FAINARU aka JU-ON 4 - Masayuki Ochia avec Airi Taira, Ren Kiriyama, Nonoka Ono, Mizaki Sahisho, Kai Kobayashi, 2015, Japon, 90m

À la suite de évènements précédents, la soeur de Yui, professeure qui aura eu le malheur d'entrer dans la maison maudite, sa soeur Mai décide d'enquêter sur sa disparition. On finira par lui remettre ses effets d'enseignante et c'est ainsi qu'elle tombera sur l'étrange dossier académique de Toshio et surtout le journal intime de sa mère. Le copain de Mai aussi aura le malheur de lire des pages fatidiques

Suite directe du film précédent, Ju-On: The Beginning of the End, cette dernière malédiction n'en sera pas la dernière, loin de là. Avec encore Mayasuki Ochia à la réalisation et co-scénariste, et totalement libre de continuer cette nouvelle version du mythe de Kayako. Évidemment, ça se complique. Le petit Toshio, officiellement décédé dix ans avant selon les journaux, est retrouvé seul et confié à sa tante, qui a une fille, Reo. Les copines de Reo vont s'intéresser un peu trop au garçon et en payer le prix. Les morts et les disparitions s'accumulent, le récit, découpé en chapitres qui ne sont pas en ordre chronologique, tradition depuis la version originale, va nous en dévoiler encore plus sur les origines de la malédiction et sur les pouvoirs et réincarnations du petit garçon à la peau blanche. Ca deviens confus et le film, mélangeant visions spectrales et morts sanglantes, monte la tension pour un final inéluctable. Moins efficace que les premiers films de la série, mais plus intéressant que Beginning of the End. L'année suivante, changement de direction avec Sadako vs Kayako. Mario Giguère 

La LUNULE  aka The PYX aka The Hooker Cult Murders - Harvey Hart avec Christopher Plummer, Karen Black, Donald Pilon, Jean-Louis Roux, Yvette Brind'amour, Jacques Godin, 1973, Canada, 108m

 Elisabeth Lucy meurt après être tombée d’un balcon du vingtième étage d’un édifice au centre-ville de Montréal. Le sergent détective Jim Henderson (Plummer) et son assistant Pierre Paquette (Pilon) mènent rapidement et rondement une enquête pendant laquelle ils vont reconstituer les derniers jours d’Elisabeth, prostituée de luxe, consommatrice de drogues et du dernier client qu’elle a côtoyée. Le film nous montre donc en parallèle l’enquête au temps présent et la descente aux enfers d’Elisabeth en flashbacks.

Le titre ne m’avait jamais inspiré et pourtant, cette histoire d’une autre époque n’est pas sans intérêt. Elle débute, rétrospectivement, comme se termine L’Exorciste de Friedkin, sorti trois mois plus tard, une curieuse coïncidence. De drame policier au drame de moeurs, on vire tranquillement au film fantastique. Où du moins on veut bien nous le faire croire devant certaines pochettes de vhs ou critiques enthousiastes. J’ai vu la version originale anglaise, qui contient beaucoup de français, spécialement lors de la longue enquête, car le rythme est évidemment celui d’une autre époque, plus lent. Christopher Plummer et Karen Black sont impeccables. C’est d’ailleurs Black qui interprète les cinq chansons sur la trame sonore. Elle a une belle voix. Les rôles secondaires sont parfois aussi excellents, tel Jacques Godin, toujours intense ou Jean-Louis Roux qui joue un personnage qui n’est pas sans rappeler les commanditaires d’atrocités dans le plus récent Martyrs. Quand à Donald Pilon, il est cantonné dans le rôle du méchant policier, celui qui menace la proxénète et le concierge. L’atmosphère sombre et nihiliste est aussi typique de cette époque ou la fin joyeuse était loin d’un pré-requis comme c’est trop souvent devenu le cas. Quand au titre singulier, il sera expliqué, plus que cette fin quelque peu énigmatique. Alors, film fantastique ou simple thriller policier ? A vous de décider. Mario Giguère

SNOW GIRL AND THE DARK CRYSTAL aka Zhong Kui fu mo: Xue yao mo ling - Peter Pau & Tianyu Zhao avec Bei-Er Bao, Bingbing Li, Winston Chao, Kun Chen, 2015, Chine/Hong Kong/États Unis, 118m

A tous les mille ans, les royaumes de la Terre, de l'Enfer et du Paradis se rapprochent et on peut changer de royaume en se réincarnant. Le village de Hu se prépare et son maître envoie son disciple, Zhong Kui, voler le Crystal Obscur en enfer. Voici qu'arrive au village une troupe de femmes ravissantes venues donner un spectacle sous la tente et notre héros croit reconnaître Snow Girl, dont il était sans nouvelles depuis trois ans. Elle prétend ne pas être celle qu'il cherche, en fait, le spectateur sait que ce sont des démones venues récupérer le crystal. Tout se met en place pour un drame mythologique épique.

Épopée fantaisiste à grand déploiement. Zong Kui ne ménage pas le recours aux effets spéciaux, omniprésents, pour faire vivre les démons et les créatures fantastiques au coeur du film. Le deux personnages principaux sont régulièrement remplacés par des versions animées digitalement, des versions qui ne visent pas le réalisme auquel on pourrait s'attendre. Ils sont au contraire assez stylisés, C'est d'ailleurs là que l'on peut parfois faire certains reproches, dans la qualité inégale de certains effets. Mais je ne m'y suis pas arrêté, fasciné entre autre par la beauté remarquable de Bingbing Li, véritable princesse de conte de fées aux costumes finement détaillés et au destin mélodramatique. Chapeau aussi au maître des enfers, impressionnant, plus que ses nombreux sbires, parfois moins réalistes dans leur rendu. Les combats sont évidemment nombreux et comme la magie abonde, c'est aussi un festival de duels dans les airs et au sol. Les rebondissements s'accumulent, les trahisons, les révélations chocs, on ne saurait s'ennuyer devant la déferlante d'émotions. Une très belle surprise. Mario Giguère

TAG aka Riaru Onigokko - Sion Sono avec Reina Triendl, Mariko Shinoda, Erina Mano, 2015, Japon, 85m

Deux autobus pleines de jeunes collégiennes reviennent d'une excursion. Mitsuko échappe son crayon et pendant qu'elle est penchée, toutes ses camarades vont mourir de manière sanglante. Elle arrive à rejoindre son école ou l'on retrouve les personnes que l'on viens de voir mourir. Il semblerait qu'elle fait souvent des cauchemars... Avec trois copines, elles sortent de l'école, juste une heure, on est au Japon, et une des étudiantes encourage Mitsuko  à changer régulièrement son destin en osant le braver par des choix inhabituels. On reverra souvent une plume d'oreiller qui tombe tranquillement pour nous rappeler que le plus petit geste peut changer une vie. Mitsuko change soudain de corps et de nom et est préparée en catastrophe pour un mariage dont elle ignore tout. Le spectateur remarque alors que cet univers est presque exclusivement féminin. Comme dans un film de David Lynch, le personnage change encore de nom et d'apparence, éberlué par les changements surréalistes et violents qu'elle subit.

Il y aura évidemment une explication rationnelle pour nous faire comprendre ces invraisemblances, mais Sion Sono, dans ce remake d'un film au budget alors plus modeste, m'aura pratiquement berné tout le long. On s'en doutait, mais le voyage, comme on dit, vaut la peine. Le message sous-jacent n'est pas nouveau pour le réalisateur, habitué à des sujets surréalistes ou la femme tiens souvent un rôle difficile. Pour sa scène de début, spectaculaire et incroyablement gore, si on se laisse mener par le récit extravagant, on risque de bien apprécier. Et peut-être de réfléchir, ce qui n'arrive pas nécessairement dans ce type de scénario, alors, oui, j'ai bien aimé. Mario Giguère

TURBO KID - François Simard, Anouk Whissell & Yoann-Karl Whissell avec Munro Chambers, Laurence Leboeuf, Michael Ironside, Edwin Wright, 2015, Canada/Nouvelle Zélande, 93m

Dans un monde post-apocalyptique ou l'eau est devenu un bien précieux, le Kid est un jeune qui se débrouille assez bien pour faire du troc avec des objets d'une autre époque contre de l'eau ou des bandes dessinées. Débarque subitement Apple, une blonde hyper excitée qui s'accroche à lui. Malheureusement le dictateur du coin, un surnommé Zeus et son sbire Skeletron s'emparent de la jeune femme. Le Kid réussira-t-il à prendre exemple sur son héros, Turbo Kid, en sauvant Apple ?

Premier film des réalisateurs du mythique court-métrage Le Bagman, cette co-production sent bon la parodie des films post-apocalyptiques qui ont pullulé suite à la sortie d'un certain Mad Max. Ils jouent à fond la carte de la nostalgie, le film se passe en 1997, on roule en BMX, la musique et le générique sont d'une autre époque. Le tout baigne dans une atmosphère joyeuse, y comprit dans ses nombreuses scènes gore complètement folles, sans pour autant faire table rase de choix dramatiques un brin cruels. Le budget, qui devait tout de même être mince, ne dérange pas vraiment le résultat final, le casting, entre autre étant superbe. Laurence Leboeuf en mignonne Apple n'a pas été sans me faire penser à Sabrina Siani, qui a connu son heure de gloire dans quelques bisseries italiennes dont des films similaires. Edwin Wright en pseudo Clint Eastwood est aussi sans reproches, tout comme Michael Ironside qui a l'ai de s'en donner à coeur joie. Munro Chambers est tout aussi excellent, ménageant l'enthousiasme et la bravoure, ratant ses coups à l'occasion, ne se prenant pas trop au sérieux. La musique est tout aussi remarquable. Bref, que du bon dans ce film que les amateurs attendaient depuis longtemps. Seul regret, avoir vu le film avec trois journalistes tout ce qu'il y a de sérieux. J'imaginais les cris et rires que devait remplir la salle lors de ses présentations au festival Fantasia! Mario Giguère

WHO KILLED CAPTAIN ALEX ? - Nabwana I.G.G. avec Kakule William, Kakule Wilson, Sserunya Ernest, 2010, Ouganda, 64m, version originale sous-titres anglais

Qui tué le capitaine Alex ? On ne s'en préoccupe pas trop et il en est pareil pour les artisans de ce film d'action produit par des amateurs sans le sou avec un ordinateur capable de bidouiller des effets ridicules. Tellement enthousiastes de voir leur pseudo film présenté au festival Fantasia au Canada qu'ils ont rapidement produit une bande annonce ou ils détruisent une partie de la ville. Oui, mais avec de faux hélicoptères, des décors photos, des buildings qui explosent comme des cartes postales, des armes qui font pow pow et des giclées de sangs plus ou moins proches des corps. Je ne ferai pas la liste des incongruités de la chose puisqu'on s'y amuse plus que tout, balançant un maître Shaolin dans cette histoire de kidnapping et de guerre entre un commando de l'armée et une bande de mafiosos à cinq sous. Jusqu'à un supposé mercenaire russe qui implore la clémence de son patron! Très mauvais pour certains, un pied de nez à tous les blockbusters d'Hollywood pour d'autres, une petite saga de portnawak à la puissance maximum qui donne envie au spectateur de prendre son téléphone et de tourner sa version de guerre et paix. Ça frappe la rétine! Mario Giguère

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