LES FILMS DE FANTASIA 2001

du 10 juillet au 31 juillet au Cinéma Impérial

Affiche illustrée par Peter Ferguson

ANGEL NEGRO - Jorge Olguín, 2000, Chili

Gabriel, dont le boulot est de découper des cadavres et de les autopsier, se retrouve tout chamboulé après avoir vu passer deux de ses anciens potes sur sa table d'opération. D'autant plus que leur mort n'a rien de naturelle. C'est alors que le passé refait surface, un douloureux souvenir de la fête qui suivit la remise des diplômes d'enseignement secondaire et qui se termina par le décès d'Angel, une fille que Gabriel aimait de tout son coeur. Et contre toute attente, il semblerait qu'Angel, dont le corps ne fut jamais retrouvé, soit revenue d'entre les morts pour accomplir sa vengeance!

ANGEL NEGRO serait le premier film d'horreur en provenance du Chili. Le résultat s'avère très classique, mettant en scène une tueuse portant un masque blanc maculé de sang et assassinant ses victimes de manière violente mais toujours hors champs. Le manque de moyen oblige en effet Olguín à faire le minimum en ce qui concerne les effusions de sang et oriente ainsi son film dans une direction plus proche du thriller standard que du film d'horreur pur. Pour le reste, la qualité du film oscille en fonction du talent des acteurs pas toujours convaincants et malheureusement peu aidés par des dialogues pas toujours malins - surtout en ce qui concerne les flics qui passent pour de fieffés imbéciles - et cela de manière totalement involontaire. Côté scénario, rien de neuf sous le soleil chilien donc, on nous sert une histoire connue aux rebondissements sans originalité. Dommage, mais le réalisateur n'est néanmoins pas dénué de talent et sans doute lui faut-il un peu plus d'expérience avant de nous livrer un film bien éclatant. Olguín reviendra deux ans plus tard avec SANGRE ETERNA. Kerozene

AWAKENING OF THE BEAST - José Mojica Marins, 1970

Le troisième volet de la grande saga du célébrissime (au Brésil) Jose Mojica Marins, alias Zé do Caixão, ou Coffin Joe pour nos oreilles abruties de langage anglo saxon.

C'est mon préféré des trois, en tout cas c'est le plus allumé, le plus zarbi et il fut d'ailleurs interdit au Brésil en 1969, date de sa réalisation.

Le film, en Noir et Blanc, décrit le lien entre orgies sexuelles et toxicomanie, avec force petites histoires pendant 1 heure ou de belles jeunes filles vont se faire abuser par des junkies, ou bien se doper elle-même pour finir à poil en règle générale.

Au bout d'une heure, un professeur décide de tester les réactions des junkies après une dose d'héro, en focalisant leur esprit sur le personnage intrigant de Coffin Joe.

Le film passe alors en couleur pour une avalanche d'images délirantes censées représenter le "trip" des jeunes gens. On verra des femmes fouettées, des aliens-paires de fesses (avec la bite pour faire le nez sur certains), une femme recouverte de sang, une femme-araignée, etc...

Personnellement, je trouve ce film vraiment bon et bien rock'n'roll (la chanson du film est excellente), même s'il n'a aucun lien avec les deux premiers, au scénario plus classique... Franfran

Une série de séquences d'orgies et de sadisme à la limite du surréalisme sont entrecoupées par un panel qui discutent existentialisme et responsabilité des protagonistes, du sens de la vie, des drogues et vices contemporains. Dans un flashback important, on remonte à l'origine de la discussion, une émission télévisée qui fait le "procès médiatique" de Coffin Joe. L'émission inspire un chercheur qui soumet 4 sujets à des doses de LSD en leur demandant d'explorer les sentiments que leur inspire Coffin Joe. À ce moment le film bascule en couleur et le monde de Coffin Joe éclate, dans tous les sens.

C"est le premier Coffin Joe que je regarde et la surprise est de qualité. Très ironique et cynique, leurrant du côté des surréalistes expressionnistes, l'univers du personnage appelé Coffin Joe est étalé à la manière des films américains d'une certaine époque qui, sous des prétextes moralisateurs, nous défilaient les malheurs des adeptes de la drogue et du sexe. Mais ici Coffin Joe se réjouit des perversions des humains et l'entreprise est carrément subversive. La musique et l'ambiance sonore sont dans le ton "psychédélique" dissonant. Plein de zooms qui rappellent Franco. Une belle découverte. Mario Giguère

CANNIBAL HOLOCAUST - Ruggero Deodato, 1980

Une expédition part à la recherche de 4 journalistes disparus au pays des cannibales. Après avoir découvert qu'ils sont tous morts et avoir récupéré leurs films, on s'aperçoit que leurs méthodes de reportages non orthodoxes a causé leur perte.

Quelques constats: les séquences véridiques de mises à mort en direct d'animaux sont insupportables, Deodato affirme aujourd'hui qu'il ne les referait pas, il a eu des problèmes avec la justice, entre autre, à ce propos.

Je suis d'accord avec Deodato, le film parle bien de l'hypocrisie des médias, mais il y est allé fort sur les moyens pour passer le message.

Les scènes à New York ne font pas le poids avec l'intensité des scènes en Amazonie, les acteurs y étant mièvres.

Heureusement la musique de Riz Ortolani fait le contre-poids.

Je ne pense pas le regarder à nouveau de si tôt. Mario Giguère

CHASING SLEEP - Michael Walker, 2000, Canada/États Unis/France

Wow... J'ai visionné CHASING SLEEP, d'un certain Micheal Walker hier soir. Si vous aimez les films atmosphériques, un peu raté avec plusieurs éléments weird qui ne mène nulle part, ce film est pour vous. Après 1h40 (grosso modo) de bizarreries, le dernier fondu au noir arrive comme une claque au visage, une insulte quoi!

Peut-être y a-t-il du symbolique dans tout ça? Cependant, je n'ai pas le temps ou l'intérêt pour regarder ce film plus d'une fois et de lui consacrer une étude... de la marde, on repassera!

Si quelqu'un a compris ce film... s.v.p., aidez-moi, car mes plans d'assassinat de Micheal Walker seront bientôt mis en branle... Humanoid Zombie

CITIZEN TOXIE: THE TOXIC AVENGER IV - Lloyd Kaufman, 2000, États Unis

Toxie se débarrasse de la Diaper Mafia qui a pris d’assaut une école d'enfants retardés. Mais une bombe explose, Toxie se retrouve dans une dimension parallèle, à Amortville. Noxie, le Noxious Offender, parrain d'Amortville se retrouve à Tromaville. Noxie est un dealer de crack qui possède une clinique de chirurgie esthétique et Toxie et le justicier que l'on connaît. Chacun se retrouve dans un monde radicalement opposé au sien. Kabukiman, le pote de Toxie alcoolique a son alter ego maléfique qui latte Toxie comme un chef. D'autres super héros tarés sont présents: Dolphin Man, Masturbator, Mad Cow Boy, Vibrator...

Inutile de rentrer dans les détails. Il y en a trop. Le film foisonne tellement d'idée (plus ou moins bonnes) que l'histoire en devient incohérente. Les scènes mongoloïdo trashos se succèdent à vitesse grand V. Il faut voir le black tracté par une camionnette conduite par des rednecks, il faut voir la Diaper Mafia à l'oeuvre, il faut voir Ron Jeremy trimballant sa bedaine en tant que maire de Tromaville, il faut voir les flics nazis à l'oeuvre...

Un poil trop long et moins bon que TROMEO & JULIET et TERROR FIRMER, TOXIC 4 fait tout de même plaisir à voir. Kerozene



Show Aikawa

DEAD OR ALIVE 2: Tôbôsha aka Dead or Alive 2:Birds - Takashi Miike, 2000, Japon

Deux tueurs à gages ( les deux acteurs principaux de Dead or Alive ) sont sur le même contrât à leur grande surprise. Par-dessus le marché, ce sont deux orphelins sortis du même orphelinat il y a des années. En fuite, car ainsi recherchés par la police, les yakuza et les triades, ils se croisent sur l'île ou ils ont grandi et renouent leur amitié pour sauver les enfants du monde.

Un autre film impossible à résumer, bourré de moments fous, mais au rythme et au scénario moins frénétique que l'original, avec raison. Du magicien qui explique le complot entre Yakuza et triades, des trois tueurs qui ne communiquent qu'avec la messagerie texte de leur portable, de la veuve qui caresse le membre géant de son copain assassiné en passant par les ailes d'ange, blanches ou noires de nos protagonistes et leur pièce de théâtre pour enfants, Miike multiplie les situations et les plans de caméra originaux pour nous amener sur un récit sur l'amitié et l'enfance. Il y a une comète qui traverse le ciel tout au long du métrage et des intertitres qui posent la question : où êtes-vous ? qui me laissent perplexes et semblent attester les niveau de lectures multiples possibles. Les deux acteurs, Riki Takeuchi et Show Aikawa sont excellents.

En supplément sur le dvd, un court making of qui nous montre une équipe décontractée et des acteurs qui ont du plaisir, ainsi qu'une fausse bande annonce de Dead or Alive 3 bidonnante. Mario Giguère

EBIRAH HORROR OF THE DEEP aka EBIRAH CONTRE GODZILLA aka GODZILLA VS THE SEA MONSTER aka Gojira-Ebira-Mosura: Nankai no daiketto - Jun Fukuda, 1966, Japon

Hé bé voila un Kaiju qu'il est bien! Bon, faut dire qu'on est rarement déçu avec ce genre de truc.

Un jeune gars bien d'chez eux, essaye de retrouver son frère disparu en mer et va se retrouver avec quelques compagnons d'infortune sur une île où se pratiquent des expériences atomiques (le traumatisme Hiroshimesque, comme d'habitude).

Passons les détails de l'histoire dont tout le monde se fout, on veut du monstre!! et ben, on en a, et plusieurs encore! Ebirah est un homard géant (bien fait le costume), et emmerde les bateaux qui s'approchent de l'île, Godzilla (qui était pas loin) est réveillé pour aller lui péter la courge, et y a même un Mothra de derrière les fagots pour une brève apparition!

Bref, dans l'ensemble de quoi passer un bon moment d'écrase-maquettes en costume de bal! Franfran

The new Columbia Tristar disc is yet another pristine transfer from gorgeous 2.35:1 elements, featuring the longer international version of the film along with the choice of original Japaness voice track or the English language dub track. Subtitle option include English and French. These discs are must haves for Kaiju fans and seeing them in their Tohoscope OAR in sparkling color makes one appreciate the artistry of the directors, set designers and cinematographers. This mid 60s title is far from the best of the long running G series but not the worst either. This was Jun Fukuda's first G film assignment and he keeps thing briskly paced while adding humorous elements which are not always welcome as far as I'm concerned. He also has a feel for adventure and the jungle island setting is a break from the usual metropolis mashing we encounter in the G series. The somewhat silly story involves refugees from a dance marathone encountering a supercriminal, a secret army "RED BAMBOO" who are developing Weapons of Mass Destruction, a native tribe (including the stunning Kumi Mizono), the giant lobster Ebirah and finally Godzilla, who is literally jump started from his slumber in a cave.

G battles a mangy looking giant vulture (cf THE GIANT CLAW) and has a series of matches with Ebirah. Finally, G gets to eat lobster claws for dinner while Mothra shows up at the last minute to fly the good guys back to civilization. A ridiculous, but fun entry. Robert Monell

FLAT'N FLUFFY - Benoît Boucher, 2001, Canada, 7m 

Un hippie totalement défoncé et son pote moscovite adepte de la kalachnikov flinguent par accident le pauvre Fluffy, bon toutou à la mémère d'en face, désormais réduit à l'état de passoire. Histoire de camoufler leur malheureux forfait, les deux compères balancent le clébard sur la route et l'écrasent pendant quelques heures avec leur camionnette. La mémé d'en face, outrée et furieuse, décide de venger son ami à quatre pattes.

Voici un dessin-animé complètement déjanté réalisé par un type qui a certainement été un sale gosse dans sa jeunesse. Idées bêtes et méchantes, violence gratuite et mauvais goût font de cette petite perle une merveille d'humour grinçant, et ceci jusqu'à la fin du générique final. Un must. Kerozene

the ISLE aka SEOM - Ki-duk Kim , 2000, Corée du Sud

Le lieu: un lac. Sur ce lac, des cabanes flottantes louées à des quidams venant pêcher et passer le temps tranquille et accessoirement se taper des putes. Une fille, qui ne parle jamais, s'occupe des transits de la rive aux cabanes et fait la pute de temps en temps. Un des locataires, un jeune, tente de mettre fin à ses jours, mais la belle l'en empêche. C'est le début d'une histoire d'amour extrêmement perverse et cruelle ou automutilations et massacres de poissons se suivent sur un rythme déconcertant.

Certaines images sont drôles, comme le plan sous-marin filmant le cul d'un mec en surface en train de pondre un étron. D'autres sont barges et dures: l'homme s'introduit des hameçons dans la gorge et tire sur le fil dans des râles de douleurs ignobles. La fille fera pareil avec son sexe. Pénible, éprouvant. Et autres... Fou, a voir. Kerozene

Une jolie femme, pas bavarde, s'occupe d'un lac ou elle loue des cabines flottantes pour la pêche. Elle offre les appâts et le café de jour, et son corps la nuit. Elle tombe amoureuse d'un nouveau venu qui pense à se suicider dans cet endroit paisible.

Ambiance glauque et paysages merveilleux, ce conte tragique surprend par la violence qui éclate de manière déchirante. C'est avec les hameçons que l'on se mutile et que l'on se venge et que l'on remonte les corps. Lorsque la police s'amène à la recherche d'un fugitif et que la prostituée s'amourache elle aussi du suicidaire, la tragédie s'annonce inéluctable. Surprenant. Mario Giguère

JEEPERS CREEPERS - Victor Salva, 2001, Etats Unis

Lorsque deux frère et soeur roulent sur une route isolée, ils aperçoivent un type étrange qui semble jeter des corps emballés dans une chute d'égout. Sous prétexte de faire les bons samaritains, le frère convainc sa soeur d'arrêter vérifier s'il n'y a pas quelqu'un de vivant qui a besoin d'aide. Mal leur prends, ils seront poursuivis sans relâche par une créature fort étrange...

C'est vrai que c'est bon, ce film de Victor Salva, qui était plus connu pour son passé trouble que ses films réussis. Une histoire simple, bien réalisée, une progression, une montée de tension sans répit et une créature épatante qui conserve une partie de son mystère jusqu'au bout ! Que demander de mieux ! Le dvd de MGM contient plusieurs scènes coupées et de bons documentaires. Vivement la suite ! Mario Giguère

JOINT SECURITY AREA - Chan-wook Park, 2000, Corée

Avant de se faire remarquer avec sa trilogie de la vengeance (SYMPATHY FOR MR. VENGEANCE, OLD BOY et LADY VENGEANCE), Chan-wook Park a marqué le coup en raflant le grand prix du festival du film asiatique de Deauville avec JSA. JSA traite du mal principal rongeant le peuple coréen, à savoir la séparation Nord-Sud. L'intrigue prend place à la frontière des deux Corées, au moment où un soldat sudiste tente de fuir le poste de garde nordiste dans lequel vient d'avoir lieu une fusillade. Les forces neutres de la zone démilitarisée, à savoir la Suisse et la Suède, engagent une suissesse d'origine coréenne afin d'enquêter sur l'affaire dans le but de déterminer qui est responsable de la tuerie, et surtout d'éviter de faire en sorte que cette affaire ne mène à un éventuel conflit. L'histoire qui se révèle alors est celle d'une amitié sincère entre des frères ennemis par obligation, celle d'un peuple déchiré au plus profond de sa chaire.

Bien loin de la violence clinique et extrêmement brutale de OLD BOY, Park signe ici un film de commande qui lui parle sans doute moins que ses films à venir, mais qui ne l'empêche pas d'aborder le sujet avec classe et subtilité. Malgré tout non exempte de violence, les moments forts du film sont surtout présents lors des longs flashbacks illustrant les événements qui précédèrent le drame d'ouverture: la rencontre entre les soldats aux postes de garde à la frontière qui se découvrent de véritables atomes crochus contredisants toute la propagande qui leur a été enseignée. Park rend la présence de cette frontière aussi douloureuse via ses protagonistes, qu'absurde (les touristes américains la visite comme s'il s'agissait d'un parc d'amusement). Malheureusement la réalité est ce qu'elle est, c'est à dire triste et dure, et si la fin peu dérouter les spectateurs occidentaux elle est sans doute pleine de bon sens pour les coréens.

Belle histoire humaniste donc, magnifiée par une photographie d'une beauté époustouflante aux éclairages extrêmement soignés et ponctuée de rares effets digitaux gratuits et inutiles (un hibou...) que l'on pardonne volontiers. Kerozene

KAKASHI - Norio Tsuruta, 2001 

Kaoru recherche son frère, disparu sans donner de nouvelles. Une lettre l'amènera dans un petit village ou il aurait rejoint une amie. Les villageois sont en train de préparer le festival de Kakashi ( épouvantail ) et Kaoru, sa voiture en panne, se démène pour comprendre ce qui est arrivé à son frère malgré le mutisme et l'hostilité des habitants du village.

Il y a une belle ambiance, une photographie superbe et de bons effets dans Kakashi. La passion de Kaoru pour son frère navigue du coté de l'inceste pendant que la fête païenne rappelle l'ambiance troublante d'un WICKER MAN. Le final surprend, le récit, adapté d'une bande dessinée, refuse les effets trop faciles. Sans avoir la frénésie d'un RING ou la folie d'un UZUMAKI, KAKASHI s'inscrit bien dans la nouvelle vague d'horreur Nippone. Mario Giguère

Du même réalisateur de RING 0, KAKASHI, malgré une ambiance "halloweenesque" et très mélancolique, n'arrive pas à garder l'intérêt du spectateur. Certains moments sont terrifiants, d'autres lyriques et plusieurs vraiment kitsch (très manga nippon à-la-Candy). Le rythme lent nous plonge dans un ennui total. Et que dire de la fin? Ouf!

Bref, c'est bien tourné et les acteurs donnent de leur mieux. Les moments creepy valent la peine mais pour ce qui est du reste...

Si les épouvantails vous font peur ce film est pour vous, pour les autres, passé votre tour. 3/5 Mathieu Prudent

LAPUTA Castle in the Sky aka Tenku no shiro Rapyuta - Hayao Miyazaki, 1986 

Sheeta et Pazu fuient les bandits et l'armée qui veulent s'emparer de Sheeta et la pierre magique qui lui permet de léviter. Du fond des mines au milieu du ciel, tout ce beau monde recherche la cité légendaire de Laputa, décrite dans les "voyages de Gulliver" mais qui existerait vraiment.

Miyazaki frappe encore dans le mille avec cette enfant qui flotte, cette famille de bandits qui nous rappelle les Dalton et cette cité volante mystérieuse si belle. L'imagination déborde, la musique nous berce, les nuages sont magnifiques. Un scénario solide qui se balade entre l'action, l'humour et le fantastique. L'obsession de Miyazaki pour les avions bat son plein, pour notre plus grand plaisir. Magnifique. Mario Giguère

LEGION OF THE DEAD - Olaf Ittenbach, 2000, Allemagne

Olaf Ittenbach est de retour avec un ce nouveau film intitulé LEGION, une production allemande tournée en 35mm et en anglais aux States. On a droit à un cocktail d'humour, d'action et d'horreur et le mélange est assez réussi sans être un modèle d'originalité ou de subtilité. Comme toujours le gore est la marque de commerce de Ittenbach mais ici il n'en fait pas une surenchère comme ses films précédents et sa mise en scène est de loin la plus professionnelle jusqu'à présent. Ça demeure un film assez juvénile mais rigolo et agréable qui vaut n'importe quel FROM DUSK TILL MARDE. Gonin

Deux amis crétins sont kidnappés par un fou dangereux. Une superbe serveuse bosse dans un bar paumé au milieu de nul part. Deux frangins idiots au service du mal recrutent pour la légion. Ces personnages finiront tous par se retrouver dans le bar qui sera pris d'assaut par la légion en question.

Ittenbach laisse tomber ses idées malsaines et film une série B musclée qui rappel inévitablement FROM DUSK TILL DAWN. Le gore est toujours présent (tête qui éclate, impacts de balles super sanglant, membres sectionnés), mais le tout est fait dans un esprit de joyeuse déconnade qui laissera le fan de teutonnerie gerbante pantois de désarrois. Pas vraiment réussi, Ittenbach fait malgré tout preuve de savoir faire. Il l'avoue, pour mieux vendre son film, il faut faire des concessions: casting américain, tourné aux USA, ton léger... Mais était-ce nécessaire de le faire aussi léger ? On retrouve Matthias Hues dans le rôle du Diable, Ce qui fait aussi bien rigoler. Kerozene

OTAKU - Stéphane Morissette, 1998, Québec, 37m

Otaku pour cette catégorie de fans japonais qui en arrivent à ne vivre pratiquement a longueur de temps devant leur ordinateur, se créant un cyber-univers qui comble tous leurs désirs. L'Otaku que l'on suit vit donc ses relations uniquement électroniquement, la frontière du réel s'estompant dans des séquences ou l'on voit ses conversations virtuelles prendre vie. Si au moins sa voisine pouvait réellement s'intéresser à lui...

Otaku souffre un peu de sa longueur, on aurait aimé un récit plus riche ou un récit plus court et plus punché. Parce qu'au point de vue de la réalisation il n'y a rien à redire et on semble avoir eu des moyens conséquents aux ambitions, tant au point de vue maquillages ou combats rapides. Mais la fin, nihiliste, est plutôt convenue et sans surprise. Mario Giguère 

RIPPER aka RIPPER, LETTER FROM HELL - John Eyres avec C.J. Cook, Bruce Payne, Claire Keim, Jürgen Prochnow, Daniella Evangelista, Kelly Brook, 2001, Canada/Grande-Bretagne  

Molly Keller (A.J. Cook, DESTINATION FINALE 2) est la seule rescapée d'un massacre perpétré par un tueur porté disparu. Quelques années après les faits, l'ex-gentille blonde désormais rebelle va à l'université et intègre une classe dont le sujet semble être l'étude des serial killer. Rapidement, des tensions se font sentir entre Molly et ses nouveaux camarades et le gentil professeur (Bruce Payne, WARLOCK III) présente un comportement pour le moins troublant et un humour des plus macabres. Après un cours mouvementé, nos chers étudiants se rendent à une méga-teuf où la cochonne du groupe se fait prendre en levrette dans les chiottes par un homme masqué. Émoustillée et quelque peu éreintée par les vigoureux coups de rein de son amant inconnu, la belle décide de quitter la fête. Mal lui en prend puisqu'un tueur l'intercepte et la charcute avec sadisme et délectation. On apprend en effet que les élèves de la classe de Molly sont dans le collimateur d'un tueur inspiré des crimes de Jack l'éventreur en personne.

John Eyres (OCTOPUS) commence plutôt bien son film en tentant gentiment de le démarquer (un peu) du slasher conventionnel. Plutôt que de tomber dans le pièges de mettre en scène des jeunes amateurs de films d'horreur qui vont y aller de leurs sempiternelles et répétitives références, il s'oriente vers des aspirants criminologues. Malheureusement, plutôt que d'exploiter cet aspect, il cède à la facilité et une fois le meurtre de la salope de service passé, on sombre dans le slasher de base qui dresse un certains nombres de fausses pistes grossières (le prof tordu, le flic louche incarné par Jürgen Prochnow, la pétasse française interprétée par la d'habitude très lisse Claire Keim - qui prend bien soin de taire ce film au sein de sa filmo,...) et aligne les meurtres sur bande-son rock'n roll de façon désespérément moins excessive que celui de la salope précédemment cité. On a même droit à une ou deux scène de violon qui font méchamment tâche, et tout ça jusqu'à un twist final qui surprendra le novice en slasher uniquement. Kerozene

SAKUYA The Slayer of Demons aka Sakuya: yôkaiden - Tomoo Haraguchi, 2000, Japon

Japon, 1707, le Mont Fuji vomit à la face de la terre toute une flopée de démons. Seul un guerrier possédant une épée magique, appelée Muramasa, est capable de les tuer. Mais Muramasa a un prix, chaque mise à mort raccourcie la vie du guerrier et seul le sang des humains peut lui redonner de l'énergie, ce qui pose des problèmes moraux évidents. Le guerrier meurt et sa fille, Sakuya, reprends l'épée et tue un monstre kappa et adopte son fils nouvellement né qu'elle a rendu orphelin. Les sages décident d'envoyer Sakuya au pied du mont Fuji affronter la reine des démons. Elle part avec le fils adoptif, un démon qui a grandit de 10 ans en trois mois, sous la réprobation générale. Est-ce que le jeune Kappa va se retourner contre sa mère adoptive ? La reine des démons attend Sakuya de pied ferme.

Adapté d'un manga, Sakuya bénéficie de superbes effets spéciaux. On est subjugué par la vision d'un mont Fuji crachant le feu. Il y a un bel hommage aux cent monstres Yokai des années soixante, recréés pour une visite impromptue, le démon parapluie y compris. Ceci-dit le récit semble viser un public mixte. Là où les uns apprécient les monstres et les combats enlevant, les unes ayant le débats moraux de la relation mère/fille et un " monstre chat " à se mettre sous la dent. L'ensemble est fort réussi, quoiqu'un peu court à 88 minutes. Les Démons ne s'avèrent pas tous méchants, mais la reine, femme araignée géante, nous en met plein la vue. Un bon divertissement. Mario Giguère

SANTO ET LE TRÉSOR DE MOCTEZUMA - René Cardona Jr. et René Cardona, 1968, version française 

Santo et son ami Jorge Rivero, agents secrets et hommes galants, vont vivre une aventure périlleuse et vont devoir protéger le trésor de Moctezuma contre une bande de vilains armés jusqu'aux dents. Conquêtes féminines pour Jorge et rencontres galantes de Santo, combats de lutte, caméras et bombes miniatures, poursuites à pied, en voiture, en avion et en bateau, sans parler des attaques de requin, tout y passe, sans temps morts, pour une histoire pleine de rebondissements qui semble en devoir un peu à James Bond. Un pur délice pour amateurs de série b Mexicaines ! Mario Giguère

SESSION 9 - Brad Anderson avec Peter Mullan, David Caruso, Stephen Gevedon et Josh Lucas, 2001, États Unis, 100m

Un groupe d'éliminateur d'amiante est engagé pour un boulot dans un asile abandonné depuis de nombreuses années. La dynamique de groupe est plutôt tendue. Le chef du groupe semble avoir mal à vivre sa vie de nouveau papa, un autre doit endurer à ses côtés celui qui lui a volé sa femme, tandis qu'un autre qui veut s'échapper de son boulot, découvre des enregistrements sonores d'une patiente aux personnalités diverses, dont celle meurtrière ne se réveillant qu'à la session 9. Durant la semaine de travail, l'atmosphère ira de tendue à insoutenable, comme si quelqu'un jouait avec la tête de l'équipe entière.

En voilà une jolie surprise, un film d'horreur psychologique fait avec les moyens du bord, intéressant et très profond. Beaucoup de gens ont eu très peur en écoutant le film, moi moyennement je dois dire mais Brad Anderson fait un excellent travail avec la tension et tient son film dans un creepy assez déstabilisant d'une très belle lourdeur. SESSION 9 à un avantage qui devient de plus en plus rare dans l'horreur, il se démarque. De par son approche qui évite les facilités, par sa direction narrative et par son style à l'allure très naturelle.

On n'est pas dans de l'horreur facile, où tout est bien présenté, où les situations sont clairs et les personnages évidents. SESSION 9 nage dans l'inexplicable, autant de la situation qui se passe devant nos yeux, dont on ne peut absolument pas saisir toute l'étendue de la chose, que des personnages qui ont tous un quelque chose à cacher. On ne sait même si on est dans le paranormal où non, et on en vient à se demander la raison et le pourquoi de certaines scènes. Par contre, tout se mêle si bien ensemble qu'on achète et malgré des petites longueurs, tenter d'y faire du sens rend la chose assez passionnante. Les acteurs aident beaucoup la cause du film car ils sont franchement très efficaces, ils sont tous bons, à leur façon. On a David Caruso pré-CSI qui se la joue bien en poltron et jaloux mais c'est définitivement Peter Mullan dans le rôle du chef d'équipe, en pleine dépression qui tient le film sur ses épaules.

Je suis tombé sur le film et je ne m'attendais à rien mais j'en ai eu beaucoup. C'est un film qui nous hante et qui gagne à être revu et de ce fait, je vous suggère vivement le visionnement. Abba

ST. JOHN'S WORT aka Otogiriso - Ten Shimoyama, 2001 

Les St- John's Wort sont des fleurs jaunes qui symbolisent la vengeance.

Une jeune fille hérite d'un manoir dans lequel elle a vécu les premières années de son existence, avec son papa fraîchement décédé. Le jardin du manoir est plein de ces fleurs jaunes. Elle s'y rend donc avec son ancien petit ami. Les deux travaillent à la conception de jeux vidéo avec deux autres potes qui sont restés au bureau. Ils décident de filmer la visite du manoir et d'envoyer le résultat à l'équipe restée en plan afin d'en élaborer le plan dans le but de l'exploiter dans un jeu vidéo.

La visite débute, et c'est alors que le type remarque les tableaux qui ornent les murs, ce sont des oeuvres de son peintre favori, un artiste méconnu au pays du soleil levant, qui s'avère être le père de la jeune fille. Les tableaux sont torturés, sombres et angoissants, et au fur et à mesure de leur investigation, ils découvrent qu'ils étaient inspirés par un goût morbide et très prononcé du papa. La fille découvre également qu'elle avait une soeur jumelle...

Il serait dommage d'en dévoiler plus, je ne tiens tout de même pas à ruiner l'intrigue du film - qui n'est pas très surprenante ceci dit, mais si le film est intéressant, c'est plus grâce à sa forme, son coté expérimental. L'image est traitée de façon originale. Par moment les couleurs sont artificielles et totalement saturée et offre un visionnement pouvant s'apparenter à un trip de LSD. Malheureusement ce coté est laissé de coté pour les deux tiers du film, sans pour autant tomber dans le conventionnel.

MadMovies n'a pas hésité à qualifier ce film de "nul", tant pis si il ne l'ont pas aimé, ça a été une expérience surprenante pour moi et je le reverrai avec plaisir. Kerozene

SEANCE aka KOREI - Kiyoshi Kurosawa, 2000, TV

Une femme possédant des dons paranormaux lui permettant de rentrer en contact avec l'au-delà, est utilisée par des flics peu convaincus pour retrouver une fille kidnappée par un type qui se trouve dans le coma. Par un malheureux concours de circonstances, la fille se retrouve enfermée dans une malle du mari de la femme. Grâce à ses dons, elle la fait sortir avant qu'il ne soit trop tard, mais qui croira qu'elle l'a sauvé grâce à son don. Le couple décide alors de faire une mise en scène. Celle-ci tournera mal.

Deuxième film de "l'autre" Kurosawa que je vois (après CHARISMA). Heureusement, SEANCE est bien plus palpitant et excitant que CHARISMA, plutôt mou du zob. Kurosawa distille dans SEANCE une atmosphère par moment super flipante grâce à des effets d'ombres et lumières saisissants et une bande son tripante. Les personnages principaux sont attachants, il est alors dur d'accepter l'échec vers lequel ils foncent tête baissée. Son style reste autrement très sobre, un peu la vieille école nipponne ou les mouvements de caméra sont lents ou inexistants. Ca reste un bon film à voir. Kerozene

SWORDSMAN 2 aka Xiao ao jiang hu zhi dong fang bu bai - Siu-Tung Ching avec Jet Li, Brigitte Lin, Michelle Reis, 1991, Hong Kong, 110m

Difficile à résumer, mais grosso modo, Li et ses compagnons se dirigent joyeusement vers le sanctuaire ou ils délaisseront leurs armes pour trouver l'harmonie. Comme de raison, ils seront mêlés à une guerre de clans et lutteront contre l'invincible Asia, la superbe Brigitte Lin, un chef qui devient progressivement une femme, pour augmenter ses pouvoirs magiques.

Produit par Tsui Hark, au rythme effréné et à l'action omniprésente, le film est un feu roulant de cascades, d'explosions, de sortilèges plus extravagants les uns que les autres. Jet Li y est époustouflant, la réalisation vive et la caméra bouge et suis les ballets aériens. Tour simplement superbe ! Mario Giguère

Tous ceux que le cinéma de Hong kong rebute, que les joutes aériennes flamboyantes toutes plus spectaculaires et inventives les unes que les autres dérangent, ceux qui n'ont pas aimé le mythique "A Chinese Ghost Story", alors passez votre chemin... Swordsman 2 n'est assurément pas pour vous.

Pour les autres, sachez qu'après avoir affronté le maître de leur école à la fin du premier opus, Ling , Kiddo et les autres disciples de Blue Mountain décident de se retirer du monde des arts martiaux pour vivre en reclus, chacun de leur côté. Seulement, ils se retrouvent au milieu d'un conflit opposant la princesse Ying et les autres membres du clan des Highlanders (des chinois de mèche avec les japonais) à une faction dissidente menée par l'oncle de Ying, Asia l'Invincible. ....

Certes, il se ressemble tous ces Chinois, alors les personnages...  on a souvent du mal à s'y retrouver ! mais alors, quelle beauté. La violence côtoie la subtilité, l'immense talent martial de Jet Li peut s'exprimer librement au cours des multiples affrontements du film, principalement câblés mais qui font tout de même régulièrement appel à de magnifiques techniques au sol. Ching Siu-Tung filme ces joutes (souvent nocturnes et bleutées) avec aisance et efficacité, alternant comme à son habitude plans d'ensemble et détails de combat d'approche. On est pas loin de retrouver ici l'essence des plus beaux films du genre. Jouissif ! Marc Evil

TELL ME SOMETHING - Yoon-Hyun Chang, 1999, Corée

Une série de sacs à ordures noirs remplis de membres humains apparaissent à Séoul. La seule relation du dernier mort va reconnaître les trois morts, tous anciens amants. L'inspecteur chargé de l'affaire, soupçonné de corruption, mènera une enquête longue qui nous mènera de surprises en surprises, alors que les démembrés s'accumulent...

Un bon giallo de la Corée du Sud, quelqu'un ? Hé oui, du scénario qui se promène de fausse piste en fausse piste, au retours sur le passé, à la main gantée, mais non de cuir, qui frappe au couteau une victime, on se croirait en terrain de connaissance, en italie. Ajoutez une ambiance à la SEVEN dans une ville régulièrement sous la pluie et une suspecte qui ne livre qu'au compte goutte ses informations, punch après punch. Ca fait du bien !

Curiosité du vcd, les voix sont doublées par-dessus la piste de son originale, ce qui fait que l'on entend le coréen et le cantonais en même temps, y doit y avoir une subtilité, heureusement il y a les sous-titres anglais. Le film est sorti dernièrement en version anglaise. Mario Giguère

TERRORE - Izabel Grondin, 2002, Mini DV, Québec, 7m50  

Izabel Grondin fait un court métrage comme une fin de film d'horreur: les deux derniers survivants sont dans un chalet, pourchassés par un sadique à l'arme blanche et aux dents effilées...

Pensez à Sam Raimi et Tobe Hooper avec une trame sonore incroyable, agressante comme peut l'être celle de Suspiria. Tourné en vitesse, ça on ne le sait pas, avec une ambiance de slasher des années 70, un bon. On rêve au long métrage. Bravo. Mario Giguère

THIS NIGHT I'LL POSSESS YOUR CORPSE- Marins 

Dans la série, Jose Mojica Marins trouve des bons titres, la suite du premier Coffin Joe.

Beaucoup plus de moyens ici, Marins a pu louer un super lieu de tournage, une ancienne synagogue!?

Alors voila, en fait Coffin Joe n'était pas mort dans le premier (bien qu'on l'ai vu se faire enterrer), et il revient de nouveau pour trouver la "femme parfaite" pour assurer sa descendance, car il est lui-même parfait, enfin... c'est ce qu'il dit!

Il prend des nanas ça et là, et les fait souffrir un max pour détecter laquelle est digne de lui. Alors, qu'il en trouve une pas mal (moi aussi je trouve), il va finalement préférer une fille complètement allumée et amoureuse de lui. Pourquoi? J'en sais rien...

Bon, à part ça Marins blablate des heures sur la religion comme il aime faire, et on a droit à la scène magique de l'oeuvre, le passage en enfer de Coffin Joe.

Alors que le film est entièrement en Noir et Blanc, la descente aux enfers est en couleur, et attention, des spots roses, bleus ou verts disposés dans tous les coins avec force femmes à poils et sadiques à fourche sous une tempête de neige! Ca parait difficile à croire, et pourtant!

On ne s'ennuie pas, et on a hâte de voir le troisième volet! Franfran

VISITOR Q - Takashi Miike, 2000

Miike le fou frappe fort.

Le film commence par une scène montrant un japonais qui couche avec sa fille prostituée. Chez lui, l'ambiance est au beau fixe: le fils bas la mère qui se défonce à l'héro pour oublier ses problèmes, le fils, lui, se fait battre par des gamins de son école, le père - journaliste - a des problèmes professionnels suite a l'agression de jeunes voyous qui lui ont enfoncé son micro dans le cul alors qu'il oeuvrait sur un documentaire.

Un homme venu de nulle part frappe notre homme avec une pierre sur la tête. Après deux coups sur la gueule, cet homme mystérieux deviendra un nouveau membre de cette famille quelque peu dérangée, mais un membre particulier, une sorte de messie qui saura apporter le bonheur au sein de la famille.

Le bonheur, oui, mais pas n'importe lequel, la mère de famille finit par prendre son pied en faisant sortir du lait de ses seins, à tel point qu'elle en inonde la cuisine, le mari butte une collègue et nous offre la scène de nécrophilie la plus hilarante de l'histoire du cinéma...

Si tout le film baigne dans le glauque et le malsain, le coté absurde des situations prend le dessus et le film qui engendrait au départ le malaise finit par créer l'hilarité malgré le contenu pour le moins douteux de ses images.

Tourné en vidéo, ce film est une merveille. Kerozene

Une famille dysfonctionelle est troublée par l'arrivée d'un visiteur inopportun. 

Inceste, prostitution, drogue, violence familiale, violence juvénile, meurtres, et démembrements débouchent sur une famille qui cherche le bonheur sans s'en rappeler. Remplir son film de scènes choquantes pour déboucher sur un optimisme providentiel, voilà qui surprend, mais on se doute bien que Miike nous amènera là ou on ne l'attend pas ! Un peu comme dans Audition, il faut être patient durant la majeure partie du film, qui est assez morbide et crapuleuse, au contraire de la portion lente et sirupeuse d'Audition, pour aboutir à des actes cathartiques troublants. Ou Miike voulait-il en venir ? Pas évident, mais un voyage qui en vaut la peine si on n'est pas prude et si on le prend tel qu'il est, une fable tordue par un cinéaste original. Coeurs sensibles s'abstenir. Miike n'offre pas une solution évidente pour rapprocher les familles, pas plus que pour la violence chez les jeunes. Bon, là faut que je me procure d'autres films, je vais être en manque... Mario Giguère

WENDIGO - Larry Fessenden, 2001, États Unis 

Une petite famille new-yorkaise décide d'aller passer un week-end en forêt, question de profiter de l'hiver. Malheureusement, ils feront la rencontre d'un chasseur de chevreuils fou qui commencera à les espionner.Au même moment, le petit garçon de notre famille se met à craindre la présence du Wendigo, un esprit amérindien qui a le pouvoir de prendre plusieurs formes.

Après nous avoir montré l'univers d'un alcoolique au bord de la déprime, Fessenden décide de nous faire voir comment fonctionne une famille par les yeux d'un enfant de 8 ans. Le résultat épate, le monde de l'enfance, avec ses peurs et ses croyances est merveilleusement bien porté à l'écran. Grâce à des prestations solides et à la magnifique photographie, le résultat est un conte de fée moderne qui porte à réfléchir et qui reste dans la tête du spectateur quelques temps après le visionnement.

Petit truc qui a nuit à mon visionnement: le héros est le petit garçon con de la série Malcolm in the Middle, chaque fois qu'il fait sa face de petit gars triste, je pars à rire... Oncle Freak

Dès le début, avec l'accident et le chevreuil, on se rend compte de la petitesse du budget, cet accident est présenté grâce au montage, mais ne convainc pas. Ce n'est pas grave, car le reste du film, avec ses allures de DÉLIVRANCE mélangé à TWILIGHT ZONE, est bien mené. Le rythme est lent, comme l'hiver qui recouvre toute la région. Le wendigo est bien suggéré, dans un montage chaotique à la pellicule accélérée et le tout se termine dans une logique fort connue. L'incursion du fantastique dans le quotidien. Un bon moment de cinéma. Mario Giguère

WENDIGO est le troisième et donc dernier volet de la trilogie horrifique de Larry Fessenden entamée avec NO TELLING (Frankenstein) et HABIT (les vampires). Ici, le cinéaste indépendant s'attaque au Wendigo, un légendaire esprit indien vivant dans la forêt et se nourrissant de la chaire et de l'âme des humains. Son corps serait composé du vent, de bois et de chaire. Une créature mythique et mystérieuse qui hanta l'esprit de Fessenden depuis son enfance. Normal donc qu'il s'y attaque au travers d'un film.

Celui-ci débute avec l'arrivée hivernale d'un couple new-yorkais et de leur fils dans un petit village peuplé de chasseurs à l'esprit limité. Malheureusement pour le couple, le premier contacte avec les autochtones s'avère être quelque peu hostile, leur voiture ayant percuté le cerf que pourchassait un groupe de chasseur. Frustré, le chasseur Otis se met en tête de ne pas leur laisser passer le week-end tranquille.

Ainsi débute WENDIGO, qui se pose alors comme un ersatz hivernal de DELIVRANCE. Mais Fessenden ne cherche pas à poser un regard critique sur une communauté de péquenot aux moeurs quasi primitives, il préfère s'attacher à sa famille new-yorkaise, une caste d'individus qu'il connaît bien mieux. Et cette famille semble idéale. Pas parfaite, certes, il existe quelques zones d'ombre ici et là, mais dans l'absolu, il s'agit de la famille dont tout le monde rêve, où l'amour règne et où l'homme et la femme continuent de vivre une sexualité épanouie. Cette harmonie sera bientôt brisée par le destin fatal provoqué par ce salaud d'Otis. C'est alors que l'enfant, initié à la légende du Wendigo par un étrange indien, voit la créature se mêler à la triste réalité.

Si WENDIGO fascine, autant par son fond que sa forme, il n'en est pas moins bancal. Difficile en effet de savoir quel est le rôle exact du Wendigo, créature assez peu convaincante malheureusement. Malgré ça, la mise en scène de Fessenden est sobre et maîtrisée, en contraste avec son montage par moment volontairement déstructuré et saccadé, et on s'attache sans aucune difficulté à cette belle famille. L'horreur, représentée ici par Otis le redneck, sera équilibrée par l'aspect fantastique, donc le Wendigo. Voila qui inverse quelque peu nos habitudes selon lesquelles le fantastique au quotidien aurait plutôt tendance à nous plonger dans l'horreur. WENDIGO n'est pas aussi réussi que HABIT donc mais permet encore une fois de prouver que le cinéma fantastique trouve ses meilleurs défenseurs dans le cinéma indépendant. Kerozene

WILD ZERO - Tetsuro Takeuchi, 2000, Japon

Le monde est le témoin d'une série d'événements étranges: depuis qu'un météore s'est écrasé sur le sol japonais, des zombies arpentent le territoire à la recherche de chair humaine. De plus, des extraterrestres, sans doute responsables du météorite précité, envahissent le ciel avec leurs soucoupes rétros.

C'est au milieu de tout ce fatras qu'Ace, rocker loser propulsé sur une pétrolette ridicule, rencontre Tobio, jeune fille au look androgyne cachant un secret que seul l'esprit lock'n loll propagé par Guitar Wolf saura tolérer.

Soyons honnête, WILD ZERO n'est pas un film intéressant au niveau de son histoire, ni au niveau de sa mise en scène qui s'avère souvent mollassonne. Si le film mérite d'être vu, c'est pour son esprit totalement anarchiste, son fourmillement d'idées absurdes et géniales et sa galerie de personnages débiles. S'il va de soi que le film est construit comme une sorte de vitrine pour le groupe de garage rock Guitar Wolf et leur attitude de rockers caricaturaux se recoiffant la banane entre deux gunfight, le reste du casting mérite un sérieux coup de projecteur: entre le tenancier sadique d'une boîte de nuit au look d'écolier prépubère, la jeune tête brûlée obsédée par les armes à feu qui s'éclate en dégommant du zombie, le couple formé par un petit maigre et une petite grosse, sans oublier Ace en groupie de Guitar Wolf et Tobio avec ses oreilles décollées, il n'y a pas de quoi faire la fine bouche.

Humour à tous les étages, le film fait preuve d'un second degré parfaitement assumé et on sent l'influence du groupe et son admiration pour la SF rétro et l'horreur sanglante. Car en matière de gore, le film ne manque pas; on pourra regretter les nombreuses explosions de tête en CGI, mais au final ça offre un aspect kitsch qui ne fait pas forcément tache dans le paysage, et ce n'est pas le final, plus lock'n loll que jamais, qui me contredira.

Pour avoir vu le film dans une salle de concert avant que Guitar Wolf ne monte sur scène, puis pour l'avoir revu en DVD, force est d'admettre que l'ambiance festive arrosée de bière s'avère plus bénéfique au film que l'ambiance canapé-pèpère-doigts-de-pieds-en-éventail. Mais au final, malgré les nombreuses maladresses, et le jeu très approximatif de nos rockers fous, un seul mot vient à l'esprit : LOCK'N LOOOOOOOOL !!!! Kerozene

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