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La PUNITION - Pierre-Alain Jolivet, 1972, France/Italie 

Un film assez dur sur l'univers des prostituées avec Karin Schubert (la reine dans "la folie des grandeurs" avec Louis de Funès) et qui, d'après Dionnet, a glissé doucement mais sûrement vers le porno après ce film.

On assiste à l'arrivée dans le milieu de la prostitution d'une jeune fille que les souteneurs vont tenter de "détruire" moralement et physiquement dans une véritable maison des perversions afin de la réduire en une sorte d'esclave sans volonté et capable de tout accepter.

Le film presque dénué de tout dialogue va montrer les diverses humiliations et violences subit par la fille dans une sorte de grande maison close où des clients plus tordus les uns que les autres vont s'acharner sur elle.

La perfection et la nudité totale constante à l'écran de Karin Schubert montre sa fragilité dans un monde ignoble et sans pitié dont le but n'est que l'humiliation... Ceci rappelle un peu Camille Keaton dans "I spit on your grave" à ce niveau.

Le film est sinon assez beau et bien réalisé, mais le degré de violences gratuites (dans le but de dénoncer un état de fait pourtant réel) peut rebouter, voire choquer quand on s'y attend pas.

A voir... Franfran

La RABATTEUSE - Claude Bernard-Aubert alias Burd Tranbaree, 1978, France, 90m 

Un célibataire reçoit une offre originale de son copain. Comme il doit s'absenter quelques semaines, pourrait-il héberger sa copine Jocelyne (Brigitte Lahaie). Il pourra profiter d'elle et de son don particulier de rabatteuse. Mlle s'engage à ramener à l'appartement toute femme sur laquelle monsieur aura un oeil et du désir: marché conclu.

On est à l'époque ou il faut encore un prétexte pour montrer les adultes faire ce que les adultes font parfois ! Alors, il est charmant et incrédible, ce prétexte, tout comme Brigitte Lahaie est absolument charmante dans son rôle si particulier. Les séquences charnelles s'enchaînent à un rythme de plus en plus rapide, de la vendeuse de boutique à la comtesse en passant par celle qui se marie le lendemain ! Tout cela dans la joie et la bonne humeur païenne. Naturellement on a pas besoin d'une conclusion à cette excuse de scénario et on n'en aura pas. Richard Lemieuvre joue le chauffeur de Comtesse, toujours aussi désinvolte, presque désintéressé, mais toujours au garde à vous. Barbara Moose et Karine Gambier sont aussi de la partie. Mario Giguère

The RAPEMAN 2 - Takao Nagaishi, 1994, Japon 

Retour du justicier violeur masqué pour une nouvelle aventure qui prend pour cadre un hôpital dont les agissements douteux consistent en un trafic d'organes avec la mafia de Kowloon. C'est après la mort suspecte d'une petite fille (et après près d'une heure de papotages, de pleurnicheries et de gags mièvres) que Rapeman passe à l'acte et enfourche doctoresses et infirmières menottées contre leur gré afin de rendre justice! Et comme avec le premier volet, ça a beau être subversif en diable sur le papier, ça reste terriblement soft à l'écran. Les scènes érotiques n'ont rien d'excitant, Rapeman trouvant toujours un moyen de mettre quelque chose entre ses victimes et la caméra (une porte de monte-charge, une lampe, ...) et la caméra ne cherchant jamais vraiment à jouer les voyeurs. Mais peut-être est-ce là toute la puissance subversive de ces films: proposer le concept le plus politiquement incorrect et pervers de l'Histoire, attirer les spectateurs les plus dépravés de la planète, et les laisser s'effondrer avec effroi dans un état de frustration désespéré. On peut aussi regretter le manque d'abnégation de notre super héros, qui, quand vient le tour de punir le directeur de l'établissement, se contente de lui péter la gueule. Sexiste! Kerozene


Uschi Karnat

Quand Raspoutine s'écrit, chevauchant une comtesse, "La source de Raspoutine est inépuisable", on est tenté d'entendre "la sauce à poutine"... tellement le moine fou, barbu et imbu de lui-même est roulé dans le ridicule avec un doublage français fort douteux. C'est donc avec un certain amusement que je vous présente ce grand "péplum porn" qu'est...

RASPOUTINE aka Rasputin - Orgien am Zarenhof, un grand film d'Ernst Hofbauer, tourné en 1984, production Est-Allemande durant environ 2h.

Hofbauer semble s'être spécialisé dans le porno péplum, genre peu exploré, si ce n'est par Joe d'Amato dans sa période "on n'est même pas sûr que ça soit lui qui réalise puisque ses films continuent de sortir plus de cinq ans après sa mort". Porteur de la vague SCHOOLGIRL REPORT en Allemagne dans les années '70, Hofbauer a surfé sur une constante vague d'exploitation toute sa carrière durant, et cet objet étrange dont je vous entretiens aujourd'hui est sa dernière production recensée par IMDb.

C'est l'histoire de Raspoutine, guérisseur / homme de dieu qui possède une vitalité hallucinante; il boit et mange "à s'en faire péter la panse", baise jusqu'à plus soif toutes les femmes qui lui passent sous la main, et semble règle générale increvable, exerçant son influence politique auprès du Tsar, et contrariant chemin faisant nombre de petits comploteurs qui s'exercent dans l'ombre à tirer parti de la confusion administrative régnant alors en Russie. Tout cela étant bien entendu prétexte à des scènes d'orgie qui n'en finissent plus, pillosité pubienne abondante comprise.

On s'amuse bien entendu du doublage et des dialogues "cochons" un peu datés; du manque de naturel de la plupart des acteurs, hardeurs de nature et peu enclins aux envolées dramatiques; et de la performance éhontée d'Alexander Conte, qui personnifie ici Raspoutine, faisant rimer le personnage avec "cabotine" par la démesure de sa prestation.

On croise la gentille Sandra Nova, aussi aperçue dans CATHERINE LA TSARINE NUE, un autre péplum porno d'Hofbauer, qui semble vouloir donner à son rôle une ardeur peu commune, enthousiaste à la besogne qui consiste à éponger plusieurs généraux à la fois, et héritant du sympathique sobriquet "noble pute" de notre ami barbu de la poutine.

Il est évident que cette production démesurée, devant beaucoup au CALIGULA de Brass, a été un des premiers pornos distribué en vidéocassette ici - avec le mythique QUEUE DE BÉTON - et que sa réputation transcende les générations, et nous pouvons pour cela dire merci aux nombreux visionnements clandestins de notre jeunesse. Un enfant excité, ça trouve de tout, même un ami tel que le peu fréquentable RASPOUTINE ! Orloff

RE-PENATRATOR - Doug Sakman, 2004, États Unis, court XXX

Le docteur Hubert Breast injecte un sérum dans le sexe du cadavre d'une strip-teaseuse. Celle-ci revient à la vie avec une insatiable soif de sexe. Et c'est parti pour 20 minutes de porno hardcore avec vagin sanglant, fellation baveuse, cunnilingus gore et pour finir un final extrême remplit de tripailles et de giclées d'hémoglobine. Cette parodie porno de RE-ANIMATOR a été réalisée par Doug Sakman, un ancien de Troma, grand fan de cinéma d'horreur et bien sûr amateur de sexe. Voila qui change par rapport aux productions XXX actuelles, si l'ensemble est évidemment un prétexte comme un autre pour tourner quelques scènes de pioche hardcore, l'équipe ne s'est pas retenue sur le côté grandguignolesque du truc et nous gratifie de véritables instants gores. Mais le film n'en est pas malsain pour autant, le ton est au contraire décontracté et rigolard et c'est tant mieux... Mais le mélange de sexe et de violence n'a pas fait rire tout le monde, comme en témoigne sur le site du film Joanna Angel, actrice et productrice du film: www.repenetrator.com  Kerozene


Brigitte Lahaie

Le RETOUR DES VEUVES - Burd Tranbaree aka Claude-Bernard Aubert, France

La particularité de ce X réside sans doute dans son utilisation constante de touches humoristiques, ainsi le gag récurrent suivant :

Brigitte Lahaie dit à son partenaire : 

        - Appelez-moi Madeleine 

Le type se retourne et s'époumone :

        - Mad'leiiiiiiiiiiiii-ne (en croyant appeler une femme de chambre). 

Brigitte Lahaie lui répond) :

- Mais non, Madeleine, c'est mon nom...

        (Rires ?).

Le film raconte les aventures de deux " coureurs de veuves " qui traquent les dames en deuil afin de mieux leur offrir un réconfort plus physique que spirituel. Pour donner une idée du sérieux ambiant, signalons que l'un des deux " coureurs de veuves " console une femme éplorée qui a.... perdu son chien, en imitant des attitudes canines.

Tout le film est traité de cette manière désinvolte et souvent cynique par un Aubert qui se libérait visiblement des contraintes du genre en insérant ici et là des éléments parodiques - cette distanciation témoignant de son attitude critique vis-à-vis d'un genre de plus en plus stéréotypé à l'époque de la réalisation du film. Howard Vernon

 

ROLLS-ROYCE BABY - Erwin C. Dietrich avec Lina Romay, Eric Falk, 1975, Suisse, 84m

LINA ROMAY interprète LINA ROMAY, une poster girl de magazine de charmes et une célèbre actrice de films érotiques. Entre 2 films et des séances de photos, elle passe ses journées à multiplier ses fantaisies sexuelles (faire du yoga nue et de se faire intimement plaisir) et à imaginer son ami (ERIC FALK, un habitué des productions Dietrich et fameux tortionnaire à la caméra de GRETA) faire des katas nu particulièrement cheesy. Après s'être souvenue qu'avant qu'elle ne devienne riche et célèbre, qu'elle s'avait envoyé 2 camionneurs en  faisant de l’auto-stop et qu'ensuite 'ils l'avait laissée entièrement nue sur la voie publique. Elle décide de prendre son ami ERIC FALK comme chauffeur de sa  limousine pour ainsi baiser à l’intérieur sa limousine tous les piétons qu'elle rencontrera sur la route, que ce soit, des hommes, des femmes ou des brutes.

ROLLS-ROYCE BABY est un hardcore très sympathique. Alors que dans les productions de ce genre, la qualité technique est souvent nulle. Ici, c'est assez bien filmé avec pratiquement aucuns effet de zoom et regorge de quelques bonnes idées de mise en scène. Mais, il faut bien l'avouer, le film est presque uniquement un prétexte pour exploiter le superbe corps de LINA ROMAY et il faut bien l'avouer, LINA se prête au jeu et elle y va à fond dans les scènes hardcores et érotiques. Le film comporte quelques touches d'humour par ERIC FALK et ainsi ROLLS-ROYCE BABY remplie ses promesses. Ce film constitue est une oeuvre indispensable pour les fans de LINA ROMAY. Black Knight

Avis aux fans de Lina Romay, elle s'en donne à coeur joie dans le rôle titre. Bad Feeble

Vu hier. Je l'avais déjà vu en 1998 (sous-titré, tiré d'une copie pirate et délavée de Video Search of Miami). Je n'en avais pas gardé un souvenir impérissable, mais j'étais curieux de confronter ce souvenir avec un visionnement récent, tiré du DVD qui contient une piste française, de surcroît.

Mon verdict 2007 :

J'avais raison en '98. Sans blague, c'est pas terrible... Erwin C. Dietrich n'est pas Jess Franco, même s'il emploie Lina Romay comme vedette.

Le problème, c'est qu'il n'y a aucun scénario, aucune tension dramatique. Dietrich a réalisé un film dans lequel on ne trouve aucun conflit ! Comment garder l'intérêt ? Par les scènes érotiques ?

Les scènes (soft) s'avèrent rapidement d'un ennui incroyable... Les personnages sont inexistants, à l'instar du reste.

Ça raconte l'histoire (?) d'une actrice - Isa Romay...! - très portée sur la chose. Elle rencontre un type sans emploi, adepte des arts martiaux, et l'engage comme chauffeur.

Découpage type du film :

- Lina demande au chauffeur de préparer la voiture
- Elle monte en voiture
- Repère un auto-stoppeur
- L'embarque
- Scène érotique soft

À un moment donné, on s'arrache littéralement les cheveux tant le tout est monotone et sans génie. C'est filmé, en plus, d'une manière hyper-conventionnelle (caméra sur trépied...). Il y a en plus un acteur récurrent des productions Dietrich, Eric Falk, dont la trogne inexpressive ne me revient pas tellement. Seul Franco a su l'employer dans un rôle adéquat, celui du type sans envergure et éteint qui filme les ébats de Dyane Thorne dans GRETA...

Les dialogues sont minimaux - quelques flashes poétiques ici et là, mais rien d'exceptionnel... On reconnaît aussi des extraits de la b.o. de DORIANA GRAY, de même que certains décors. Avec un peu de bonne volonté, on peut souligner que le film (comme le reste des prods Dietrich) est bien post-produit et bien photographié, mais c'est bien peu, en regard de l'insignifiance de l'ensemble.

En bref, on dégage... Oncle Vernon

SALON KITTY - Tinto Brass, 1976, Italie/Allemagne/France

Voilà un film dont on entend parler, mais que peu d'entre nous semblent avoir vu. Je l'ai testé pour vous, et voici mon avis&ldots;

La réputation de Tinto Brass n'est plus à refaire. On a lu souvent que c'était un artiste, un esthète qui travaillait dans le domaine de l'érotisme car ce genre le passionne. Ses films les plus récents sont difficiles à voir (du moins, dans des versions complètes), mais ils semblent dégager une certaine joie de vivre.

SALON KITTY et CALIGULA sont, paraît-il, des exceptions dans la filmographie de Brass, en raison de leur caractère plus sombre et dramatique. Il s'agit aussi de deux films historiques épiques et parfois violents.

KITTY est le moins sombre des deux. Résumer ce film de 2 H 15 serait un peu long, car il se divise en plusieurs temps. Disons seulement qu'il suit Kitty, tenancière d'une maison close pour soldats allemands. Les prostituées qui y travaillent sont généralement de ferventes adeptes du nazisme et tentent, grâce à leurs talents, de redonner de l'ardeur au combat à ceux qui s'apprêtent à lutter pour défendre les intérêts de l'Allemagne nazie.

Le film est impeccablement cadré et photographié ; la musique est judicieusement choisie et l'interprétation, sans failles. On y retrouve d'ailleurs John Steiner, Helmut Berger, Tina Aumont et d'autres pointures comme John Ireland. Le film n'est pas aussi choquant que certains ont voulu le dire. Les quelques scènes-choc se retrouvent dans les 15-20 premières minutes et ne devraient traumatiser personne. En fait, SALON KITTY est surtout un drame historique épicé de scènes audacieuses ici et là. On hésite même à parler de " film érotique " car, si nudité il y a, on ne peut guère parler de scènes érotiques.

Au final, un film ambitieux et bien réalisé, plus près du cinéma de répertoire que des films commerciaux&ldots; Ne craignez pas, cependant, qu'il ressemble à PORTIER DE NUIT ou autres représentants de ce courant " en quête de festivals ". Le film de Brass soutient l'intérêt et ne comporte guère de moments languissants.

L'édition DVD de Blue Underground est, comme toujours, impeccable et le film devrait être visionné dans cette version, la seule qui permette d'apprécier les couleurs et la composition originale. Un second DVD contient différents bonus (entrevue avec Brass, affiches, etc). Howard Vernon

SECRETS OF SEX aka BIZARRE aka TALES OF THE BIZARRE - Antony Balch, 1970, Angleterre 

Une momie millénaire vient conter aux spectateurs de cette pelloche faussement sulfureuse, des anecdotes illustrative de la guerre des sexes, des "classiques" de la confrontation homme-femme. S'enchaînent plusieurs petits sketchs tous relativement anodins se terminant systématiquement par une chute sadique ou perverse. En vrac, on y voit un homme qui rêve d'avoir un fils et qui ne considère la femme que comme un "réceptacle" - son fils sera une créature difforme selon la volonté de la mère ; un jeune type pose pour un magazine spécialisé dans la "tortures masculines" - la photographe le fera succomber à cette séance douloureuse ; une voleuse séduit sa victime bien emmerdée d'avoir culbutée celle qui va le démunir de ses biens ; etc... Rien de très pertinent donc, d'autant plus que tout ceci est assez platement filmé. On retiendra principalement les images d'ouvertures où deux hommes et une femme en tenue d'Adam se tripotent dans les foins ou le final présentant une horde d'hommes armés faisant face à un gang de femelles enragées, tous prêts à se taper sur la gueule mais qui finalement préfèrent une bonne partouze à une bonne baston, partouze d'ailleurs assez ouverte puisque s'y croisent hétéros, gays et lesbiennes dans un amoncellement de corps à vrai dire peu excitant. Cette sexploitation de bas étage, qui connu de nombreux déboire avec la censure à sa sortie, est aujourd'hui devenue bien innocent. Kerozene

S&M HUNTER - Shuji Kataoka, 1986, Japon 

S&M Hunter n'est pas un héros comme les autres. Lui, son super pouvoir, c'est le bondage: notre homme n'a en effet pas son pareil pour faire grimper les femmes au 7e ciel après les avoir ligotées tel un cow-boy attachant un veau lors d'un rodéo. Et justement, il a un petit air de cow-boy trash, avec son imperméable, son chapeau, son col de curé et un patch sur l'oeil gauche orné d'une tête de mort. Et notre pervers rock'n roll officie au "Torture Dungeon", un lieu où les amateurs de SM se rendent afin de laisser libre cours à leurs pulsions sur une bonne soeur peu farouche à qui il en faut bien peu pour laisser tomber la collerette et tout le reste. Le dernier client est un vieil homosexuel dont le petit ami a été kidnappé par les Bombers, un gang de filles qui prend un malin plaisir à violer les hommes et en particulier les homos; et notre homme demande au chasseur de le récupérer...

Bondage, soft-porn, imagerie nazie, duel au fouet, torture et bondage encore, cette suite à "S&M Hunter Begins" (1985) - étalée sur une toute petite heure - ne laisse pas une minute de répit aux spectateurs et étale son imagerie de manga cochon au rythme du shinkansen. Le pinku de Kataoka, bourré d'humour décalé mais jamais lourd, ne verse pas dans le glamour - loin de là - la photo est plutôt sombre, les filles ne sont pas des top model (maigrichonnes ou grassouillettes, ce sont des beautés en dehors des canons standards) et cela colle parfaitement avec l'univers singulier et d'un relatif mauvais goût d'un film rose plus réjouissant que la moyenne! Kerozene

SEX AND ZEN aka Yu pu tuan zhi: Tou qing bao jian - Michael Mak avec Lawrence Ng, Kent Cheng, Lieh Lo, Amy Yip, (1992, Hong Kong, 99m

Un jeune libertin se fait passer pour un lettré pour pouvoir épouser la fille d'un homme riche. Il a deux buts bien précis, profiter de sa nouvelle épouse et, dans cette famille a l'aise, avoir tout le temps nécessaire pour séduire le plus de femmes. Rencontrant un voleur avec lequel il se lie d'amitié, il lui demande de l'aide pour rencontrer d'autres femmes pour satisfaire ses plaisir de chair. Le cambrioleur refuse lorsqu'il voit la logeur du membre viril de monsieur, qui trouve miraculeusement un chirurgien qui lui greffe le sexe d'un cheval. De belles conduites sont a venir mais il y aura un prix a payer.

On nous présente le film comme l'adaptation d'un célèbre livre, une fable morale antique. Très comique, on assiste médusé a cette opération invraisemblable, suivit de positions sexuelles fantaisistes dignes du cirque du soleil. Rien n'est vraiment explicite, mais on suggère de l'audacieux et on ne néglige pas les dames qui savent se procurer seules leur plaisir. On visite une adepte de sadomasochisme et en fin de métrage, on se retrouve étrangement dans une portion phantasmagorique avec chorégraphie, laissant tomber la narration jusqu'alors plutôt classique. Arrive alors le prévisible, notre grand pécheur devant l'éternel est en train d'épuiser son corps et devient presque aveugle, cécité peu enviable et souvent promise aux jeunes catholiques de monde qui abusent d leur corps. Mais évidemment ce n'est pas ce qu'on retient, outre l'action débridée, la magnifique Amy Yip est tout simplement une invitation lubrique irrésistible. La réalisation est enjouée, les costumes et décors raffinés, bref, on ne regrette pas d'avoir assisté a la déchéance d'un fornicateur et c'est serrement le but de l'exercice. Mario Giguère

SEX AND ZEN 2 aka Yu pu tuan II: Yu nu xin jing - Man Kei Chin avec Loretta Lee, tat-Wah Lok, Ben Ng, Shu Qi, 1996, Hong kong, 87m

Autre histoire tirée d'un récit antique, autre fable morale mais cette fois-ci des accents fantastiques majeurs. Le lien avec le premier film est bien mince. Une jeune femme, recherchée par la police, se fait greffer un nouveau visage par un proche parent du greffeur aperçu dans le premier opus. On se demandera après coup pourquoi elle se donne la peine de changer de visage, puisqu'elle est en fait un démon qui prend les apparences d'une jolie femme (Shu Qi). Le mâle le plus viril du coin, surnommé Iron Man pour la dureté de fer de sa baguette virile, va s'éprendre de la jolie demoiselle qui est rapidement devenue veuve et libre, ayant empoisonné son nouveau mari. La fille d'iron Man, jeune vierge dotée par son père d'une ceinture de chasteté fantaisiste qui est un véritable piège a mâle, va reconnaîtra la femme qui a changé de visage et avertir le policier qui la recherche vainement. Ca va copuler a gauche et a droite jusqu'a ce que le démon soit coincé.

C'est le tout premier film de Shu Qi, a peine âgée de vingt ans mais l"air plus jeune, au corps d'éternelle Lolita. On est donc très loin de la figure généreuse d'Amy Yip, mais elle est aussi très charmante et sensuelle. Si on retrouve les éléments de comédie débridée du premier film, la présence d'un véritable démon fait basculer plus d'une scène dans le fantastique dramatique. Le rythme est très rapide, comme les coups de reins d'Iron Man, dans des positions encore extravagantes. Différent mais tout aussi agréable et généreux. Encore une fois le conte moral nous rappelle en toute fin que l'adultère c'est pas joli. Quand on voit pour un deuxième fois une fois, ici Iron Man, un homme qui prend sa cinquième concubine, on a l'impression que cette morale est tout de même relative ! Mario Giguère

SEX AND ZEN 3 aka Yuk po tuen III goon yan ngoh yiu - Aman Chang avec King-Man Chik, Chun Chung, 1998, Hong Kong, 89m

Formule encore une fois différente, toujours basé sur un texte ancien. Le narrateur commence par nous parler des terribles prisons chinoises pour les femmes dans un prologue qui n'est pas sans rappeler la génère d'un certain Freddy Kruger. On suit donc trois jeunes femmes qui ont été vendues dans un bordel de luxe. La Madame va leur apprendre, après examen de leur qualités physiques, comment amener un homme au septième ciel. Vient alors la mise aux enchères de la presque virginité des trois filles et le gagnant, généreux, offre la gagnante a un lettré qu'il a rencontré le jour même. Le jeune homme va tomber amoureux de Susan et flamber tout l"argent prévu pour ses études. Sans le sou, il doit partir passer ses examens et pendant ce temps, le généreux donateur va prendre Susan pour sa cinquième concubine (parait que c'est un chiffre chanceux, en tout cas, avec la politique de l'enfant unique, le public actuel mâle chinois doit rêver de cette époque lointaine). La belle Susan, fidèle a son jeune lettré, tarde a faire son devoir conjugal, ce qui va arriver inévitablement.

Un autre destin tragique et une sexualité ouverte et débridée qui mène a la tristesse profonde. Ici on mélange les genres avec le film de femme en prison, particulièrement sadique dans ses méthodes de tortures asiatiques. Les femmes sont belles, rendant l'exercice encore plus dramatique. La jalousie et l'adultère sont encore au coeur de l'intrigue, les diverses concubines complotant pour devenir la favorite, avec des conséquences fâcheuse. On est loin de la comédie sexy du film original, mais on ne s'ennuie pas vraiment. le film est encore une fois sans temps mort et les acteurs mâles sont souvent caricaturaux, grossissant les aspects comiques de la fable cruelle. Mario Giguère

Le SEXE QUI PARLE - FREDERIC LANSAC - 1975

Le bon vieux mythe quoi! "Ce film a reçu le grand prix du 1er festival de cinéma pornographique de Paris" nous indique-t-on en avant propos. Il est vrai qu'il fait parti d'un des "blockbusters" du genre ou tout le monde (pas en famille, mais presque) allait voir des films X!

Donc, un film plein d'entrain et de bonnes idées porté par l'explosion du genre en ces mid-70's, avec Pénélope Lamour, Béatrice Harnois, et... mince comment il s'appelle déjà... le mec de "lèvres de sang"!

C'est l'histoire abracadabrantesque de Joelle qui se surprend elle-même à avoir des comportements nymphomaniaques, jusqu'à s'apercevoir que c'est son sexe, être vivant à part, bavard et outrancier, qui lui commande cette attitude.

Joelle craquant petit à petit va s'enfuir avec son mari, et on aura droit au passage aux aventures sexuelles de Joelle adolescente (Hornais) narré par une foufoune très loquace!

Ce film porno-fantastique est tout compte fait assez rigolo, et est en tout cas bien loin de ce que le genre nous offre aujourd'hui, c'est à dire de la merde à sex-shop! Franfran

Le SEXE QUI PARLE 2 - Frederic Lansac alia Claude Mulot avec la Lemercier, Alban Ceray  et d'autres actrices et acteurs moches dont je ne connais pas le nom ! 1977, France

A fuir, une abomination comme on n'en fait plus ( et si hélas! ) autant le premier volet était sympa comme tout avec la jolie Pénélope Lamour  et la psychiatre, ah la psychiatre! autant le second est hideux, qu'on s'en rende compte : pendant tout le film on a droit à des gags haltérophiliques ; à la fin du  premier c'était le sexe de l'homme qui tout d'un coup se mettait à parler ; afin de s'en débarrasser il se rend chez une prostituée et lui refile o stupeur! sa parlotte. La cocotte furieuse de s'être fait berner et la refile à son tour à un important homme politique qui voit ainsi sa carrière ruinée, car son sexe se met à faire des revendications provocantes lors d'un meeting. Bien décidé à s'en débarrasser, il trouve une petite anglaise qui se trouve, elle aussi, avoir un sexe qui parle. La situation devenant intenable, "on" fait alors appel au seul homme capable de prendre la situation en main, le sémillant Lazlo ( Alban) qui se voit confier la lourde tache de seconder le prof ( Lemercier ) qui doit pour le bien de la science et accessoirement celui de l'humanité, perdre sa virginité. "Macho suprême" il doit parvenir à faire jouir la prof qui cherche un produit miracle pour lutter contre ce nouveau fléau.

Malgré ses efforts, Lazlo doit reconnaître sa défaite, il s'en va déconfit, et rencontre sur le banc d'un parc l'ancien notable et tous deux sans que l'on sache bien pourquoi, organise une rencontre entre tous les "propriétaires" de sexes qui parlent. Au cours du repas, les convives sont silencieux mais bientôt l'un d'eux prend la parole au grand dam des sexes, qui crient au scandale; "La révolution est en marche"  nous précise la voix off.

Rien à sauver, ni drôle ni érotique ce film est un naufrage total, en étant magnanime la scène ou le majordome honore avec un profond ennui sa patronne nous tire presque de notre léthargie. Quand on pense que Toutes les actrices sont moches et vulgaires, à l'exception de la Lemercier ( L'infirmière de Kikoine ) qui n'a pourtant qu'un rôle minable. Marc le Houis

SEX ON THE RUN aka: Casanova & Co. Treize femmes pour Casanova - Franz Antel, France-Italie-Autriche-Allemagne 1976

Croupissant depuis un certain temps dans un cachot de Venise, Casanova (Tony Curtis) réussit à s'échapper avec l'aide d'une amante. Le même soir, un bandit volage lui ressemblant comme un frère, prénommé Giacomino (Curtis dans un double rôle), est lui aussi en fuite. Ce qui vaudra à la haute société vénitienne et à ses poursuivants bons nombres de malentendus et de quiproquos où Giacomino goûte avec euphorie au plaisir d'être confondu avec le célèbre séducteur. Il accumulera ainsi les aventures amoureuses à la pelle, tandis que le véritable Casanova, tout récemment frappé d'impuissance, peinera à reconquérir son titre.

Ce pastiche érotico-historique signé Franz Antel (NAUGHTY NYMPS) se présente surtout comme une succession de situations faciles découlant du thème de "L'erreur sur la personne". Bien que passablement alerte, le rythme encombre trop souvent de grasses plaisanteries. À défaut de faire rire sincèrement, le film nous fait néanmoins par moment sourire; on pense surtout à ces anachronismes grotesques voulus qui parsèment l'histoire. Les émirs jouent au Backgammon, on fait mention de carte de crédit, de la CIA, de Las Vegas, de Disney World, les comtes sont appelés par intercom tandis que les comtesses nous révèlent aisément que la dernière fois où elles jouient autant c'est lorsque leur vibrateurs étaient restés coincés! On a même droit à une bande sonore de dactylo alors qu'on prends note à la plume! Et on voudrait ne pas sourire? Au milieu de tout ce chaos, Tony Curtis (BOSTON STRANGLER, DEFIANT ONES) se démène comme il peut allant même jusqu'à reprendre en parti le rôle qu'il l'a rendu célèbre dans SOME LIKE IT HOT. Habillé en boniche, il doit repousser les avances oppressantes d'un préfet. Contraint par l'épouse à prendre ensuite un bain chaud "Eh bien qu'est-ce que vous faites, l'eau n'est pas si chaude!" le scripteur du film pousse l’hommage" et ose lui faire cadeau de la réplique: "Some like it hot" (!!) Pas du tout échaudé par l'offrande, Curtis en redemande et nous assomme finalement quelques instants plus tard avec un "Nobody's perfect!" (Dernière ligne célèbrissime de SOME LIKE IT HOT!) On ne pourra dénigrer la distribution agréable où gravite d'incroyablement créatures qui cultivent une propension naturelle à l'effeuillage. Dur d'oublier cette scène où 3 religieuses, à une nuit de proclamer leur voeu de chasteté, découvrent tendrement les plaisirs de l'amour. Dur, je vous dis! Les superbes Marisa Mell (DIABOLIK, SEVEN ORCHIDS STAINED IN RED) Sylva Koscina  (SO SWEET SO DEAD, LISA AND THE DEVIL) Olivia Pascal (BLOODY MOON, BEHIND CONVENT WALLS) et Marisa Berenson (BARRY LYNDON, DEATH AT VENISE) font également partie de la distribution. Comte Porno

SEX WISH - Victor Milt avec Harry Reems, Zebedy Colt, C.J. Laing, Terri Hall et Robert Kerman, 1976, États Unis

Après une nuit d'amour endiablée, Kenneth (Harry Reems) quitte sa fiancée au matin afin d'aller travailler. Dans le couloir, il bouscule par accident un homme (Zebedy Colt) muni d'une canne et d'une valise. Aussitôt seul, cet homme se déguise, se met un bas de nylon sur la tête et frappe violemment à la porte de chez Kenneth et de sa fiancée. Cette dernière, croyant qu'il s'agit de son fiancé, ouvre la porte et se fait sauvagement attachée, agressée sexuellement puis tuée (sa canne cache un redoutable sabre) par ce violeur/tueur sexuel à la voix de bébé de six ans! À son retour, Kenneth découvre le cadavre et téléphone à la police. Furieux, il décide de traquer ce 'sexual rapist killer" et de le tuer.

Originalement titré THE NIGHT WALKER, ce roughie porno/horreur des années 70 adoptera le titre de SEX WISH afin de capitaliser sur le succès de DEATH WISH ! Le film est divertissant d'un bout à l'autre et on ne s'ennui pas. Harry Reems (avec un talent d'acteur limité) est convaincant dans le rôle du fiancé enquêteur et vengeur et Zebedy Colt donne une performance digne de sa réputation de réalisateur de "sick porn movies". Le casting inclu des performeuses régulières des roughies de l'époque: C.J. Laing (dans le rôle de l'amie consolatrice de Reems) et Terri Hall (cette dernière sera violée et se fera coupée la gorge dans une ruelle). Même Robert Kerman (alias Richard Bolla pour plusieurs rôles porn) de CANNIBAL HOLOCAUST est présent dans le rôle non sexuel d'un policier. L'assassin est vraiment dément avec son long manteau, son chapeau, sa canne, sa valise contenant divers accessoires de tortures (dildos, fusils, cordes, etc.) et une voix de bébé. Au niveau horreur, nous sommes servi avec divers meurtres perpétrés par un sabre sur la gorge et dans une scène, le tueur force un couple noir à baiser devant lui pour ensuite castrer l'homme et par la suite forcer la femme à lui faire une fellation pour ensuite la tuer. Niveau porn, comme le casting est composé de professionnels, nous sommes servi. Les scènes de sexe doux et les scènes plus rough de "domination soft" s'entrecroisent. Par exemple, pleurant dans un bar la mort de sa fiancée, Reems sera soulagé par deux étrangères dans leur appartement par un trip à trois. Enfin, ce film (entièrement tourné à New York) constitue vraiment une petite perle au niveau des roughie des années 70. D'autant plus que les parties "Rape & Vengeance" et d'enquête sont vraiment développées et que nous avons droit à l'un des tueurs les plus dérangeant qui soit. Largement avant le tueur à la voix de canard de THE NEW YORK RIPPER, nous avons droit au tueur sexuel violeur à la voix et parfois au comportement de bébé ! Black Knight

SHOCKING! Claude Mulot alias Frederic Lansac avec Emmanuelle Parèze, Karine Gambier, 1976, France 

Une tentative de plus à l'époque de faire un film où le hard sert l'action et non pas l'inverse.

Une fois de plus, c'est Claude Mulot (F. Lansac) qui s'essaye ici à faire un petit délire artistico-porno-rigolo tout à fait correct et regardable.

C'est la troisième guerre mondiale, et chacun essaye de tirer son partie de la situation, en laissant libre court à ses fantasmes. On reconnaîtra dans les acteurs principaux Olivier Mathot et Karine Gambier...

Le rythme ultra rapide et le montage vivace et nerveux à grands coups de gros plan cadrés bizarrement à la Russ Meyer (c'est Kikoïne qui est au montage bien sûr), rend le film très bim bam boum paf, et s'enchaîne très bien avec en plus un certain humour...

Un bon film à une année charnière où ce type de cinéma se cherchait encore une place parmi le "vrai" cinéma... Franfran

SINS OF SISTER LUCIA - Koyu Ohara, 1978, Japon 

Rumiko (Yuki Nohira), fille d'un mafieux peu commode, est une petite cochonne qui couche avec son professeur. Ce dernier a beau résister aux avances de la belle, il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour succomber à la tentation. C'est à cet instant que surgit le père de Rumiko qui décide de freiner les ardeurs sexuelles de sa fille en la faisant entrer au couvent. Rumiko y devient Sœur Lucia et ne compte certainement pas se laisser guider par une armada de petites pucelles frustrées. Sauf que les petites pucelles en question s'avèrent bien plus lubriques qu'il n'y paraît, puisque celles-ci pratiquent autant le cunnilingus que la prière et que la Mère Supérieure a tendance à se confesser corps et âme à son supérieur qui trouve là matière à condamner la sienne, d'âme. Sœur Lucia ne manque pas une miette du spectacle, dénonce tout ce petit monde et fini en cellule d'isolement. Elle est alors libérée par deux détenus évadés qui la violent - sans résistance aucune. La maline et perfide Sœur Lucia leur propose alors un marché qui va plonger le couvent dans un lupanar rempli de collerettes mouillées pour le plus grand plaisir des deux queutards et d'une Rumiko qui se délecte du spectacle du lieu Saint transformé en temple de la décadence.

Pas aussi indispensable que "Le couvent de la bête sacrée", "Sins of Sister Lucia" reste néanmoins un délicieux spectacle à la photo soignée pour les amateurs de cochonnes en collerettes aux yeux bridés. Koyu Ohara, prolifique réalisateur de romans pornos pour la Nikkatsu, ne tourne pas autour du pot et livre un métrage gratiné et débordant de scènes de sexe en tous genres (saphisme, hétéro, triolisme,...) ou de torture soft (voir la scène - superbe - du cours de filage où Rumiko termine prisonnière d'une toile d'araignée improvisée) à tel point que celles-ci dominent la majorité du métrage, ne laissant finalement que peu de place aux dialogues et garantissant une moyenne remarquable à l'érotomètre. La très convaincante Yuki Nohira retrouvera Koyu Ohara l'année suivante pour un autre nunsploitation: "Wet and Rope". Kerozene

SPECIALITES DANOISES aka I TYRENS TEGN aka LES LECONS DE CAROLLA aka SOUS LE SIGNE DU TAUREAU de TORBEN BILLE - Werner Hedman avec Sigrid Horne Rasmussen ( Carolla) lene helmer (charlotte) kate mundt (betty) susan breuning (paula) 1974

Sorti en 74, ce film, malgré son titre français qui l'apparenterait à un produit de série vantant la "moderne gymnastique nordique", est en fait une comédi(x)e en costumes sise en 1924, qui se paie le luxe d'éviter toute "colossale finesse" et d'être assez originale pour un film dont la seule ambition  est de  "distraire".

Un beau jour dans un village, danois donc ! Le vieux comte de Libidinsen (sic) vient à mourir d'une attaque. Le bourg le pleure d'autant plus, qu'il avait la généreuse habitude de payer les impôts de tous les habitants, qui lui pardonnaient bien volontiers, à l'exception des mères! Ses frasques de turlupin. La tristesse se change bien vite en désarroi complet  lorsque les notables prennent connaissance du testament ; Sans enfants, le comte ne lèguera sa fortune qu'au premier rejeton adultérin qui naîtra sous le signe du taureau, ce qui ne  laisse qu'une échéance de neufs mois pour le concevoir. Les jeunes femmes  n'ayant qu'une très vague idée du comment de la procréation, on fait discrètement   appel à Carolla la prostituée,  afin de bénéficier de courts accélérés. Les messieurs quant à eux suivent de très près les indications que leur prodigue Hector, le brave "marlou" du village. Après bien des péripéties l'hypocrisie aura été momentanément vaincue par la jolie pirouette finale.

Ce porno rétro a très certainement inspiré Kikoine pour ses PARTIES FINES (76), notamment pour le générique et l'une des premières scènes dans la Rolls, ce qui constitue sans doute  une preuve de qualité. Car ce qui étonne agréablement d'entrée de jeu, c'est, outre le soin apporté à l'écriture d'un scénario cohérent et une mise en scène ou abondent les trouvailles visuelles, le choix des "ardeurs," qui n'ont pas oublié d'être acteurs avant tout. Le bourgmestre, le pasteur sont interprétés par de vieux acteurs crédibles dans leurs rôles respectifs. Oh bien sur ! Le cabotinage reste de mise mais ajoute une touche de lucidité aux limites de l'entreprise.

Mais passons outre et signalons  ce qui vaut la peine d'être signalé: dans cette ambiance "années folles "on a droit à de délicieuses exhibitions au milieu des dessous et des aigrettes 1900, de la part de charmantes demoiselles dont le moins que l'on puisse dire est qu'elles sont curieuses; Les étreintes se succèdent au bord de l'eau, dans les salons, un spectacle de french cancan sur scène provoque des jeux sous les tables. Quant aux mélomanes ils ne sont pas en reste, les leçons de piano comme de juste sont faites pour batifoler, le barbier Pilulsen se voit confier le travail délicat de raser la toison trop fournie d'une jeune femme, et l'espace d'un clin d'oeil se prend pour un petit barbier juif  à la différence qu'ici Mozart et LES NOCES DE FIGARO  remplacent Brahms et sa DANSE HONGROISE.       

Pour corser le tout la fièvre du charleston est à son apogée,  et si on le danse à la salle des fêtes, il scande surtout les ébats à travers la cloison d'un vestiaire, et plus les participants se rapprochent de l'apothéose plus le rythme s'accélère jusqu'à rendre l'air totalement discordant... une fois atteinte la fameuse apothéose !  On le voit la "friponnerie"  est de bon ton,   et éclate lors d'une séquence bien enlevée ou les notables, venus prendre connaissance du testament dans la salle dite des "souvenirs" ( aux plafonds ornés de sculptures suggestives), se lèvent afin d'observer une minute de silence, et, salués par un rire d'outre tombe, la table les accompagne, ce qui nous amène en enfer, ou le comte mène joyeuse (petite) mort  en compagnie de damné(e)s qui s'en donnent à coeur joie ! Le spectateur également! Car  si la "fesse" est reine la vulgarité ne fait pas office de suivante, la bêtise avide de "cochonneries" pourvu qu'une "certaine morale" soit sauve n'a pas court ici. On est même agréablement surpris de voir que les femmes ne sont pas, comme à l'accoutumée, des pantins offerts au bon plaisir du male mais qu'elles ont leur mot à dire, et que  celui de la fin le  sera pour elles par l'entremise de Carolla, venue "troublée" une réunion au sommet, en rappelant la conduite hypocrite de chacune des sommités. 

Un heureux évènement viendra couper court à toutes discussions puisque Carolla mettra au monde le fils d'Hector, un authentique "fils de péripatéticienne" sauveur malgré lui d'une ville de Tartuffes, les filles enceintes ayant aussitôt étés mariées pour éviter le déshonneur. La morale est sauve ! Mais que l'amateur se rassure, ces demoiselles sont habiles et leur plastique scandaleusement scandinave ravira tous ceux qui regrettent qu'elles n'aient dansées qu'un seul été.  Marc le Houis

STRIP-TEASE - Joe d'Amato, 1997, Italie

Las Vegas. Un mec est dans le pétrin. Son établissement de strip-tease à 3 balles commence à lui donner des dettes, je ne me rappelle plus pourquoi, c'est que, je crois, selon moi, qu'il n'en parle pas... m'enfin.. alors dès le début, notre larron de raconter à ses deux super-donzelles qu'il est dans la merde, qu'un mec à qui il doit 50 000 DOLLARS .. woah c'est 50 000 DOLLARS (dollars américains j'imagine, puisque, ne l'oublions jamais, ce sera important pour la suite de l'histoire, la mienne, que l'histoire se situe à Las Vegas). ... donc ce mec a qui il doit des tonnes d'oseilles, il va lui faire la peau.. Nos deux jeunes femmes de compatir et de le sucer (toutes les deux.. d'ailleurs gros-plan assez sympa sur la quéquette du mec) et de lui promettre son argent. Les filles suceront quelques mecs (y'a une blondasse qui apparaît en plein milieu d'une sauterie... je ne comprends pas trop pourquoi.. mais c'est la moins moche alors...). À la fin, il y a une méga-baise (la méga-baise habituelle de D'Amato) et tout est bien qui finit bien.

Plus réussi que son The Erotic Adventures of Aladdin X où D'Amato avait plutôt raté son mélange de fantaisie orientale et d'érotisme fantaisite à l'Orient, Strip-Tease se regarde assez bien. Par sa mise en scène discrète et ses images léchées, cette petite parodie érotique des films de maison de strip-tease réussit à nous donner quelques érections assez solides (c'est le but, je crois) et de nous procurer une ou deux éjaculations précoces (mon problème). Une petite bande musicale agrémente le tout et les actrices possèdent des seins assez gros pour ce genre de production. Certes, on pourrait se lamenter sur la répétition des scènes (fellation, cunnilingus, pénétration profonde, par en avant, par derrière puis éjaculation sur le vagin ou dans le visage) mais on ne gâchera pas notre plaisir. D'ailleurs, la scène finale nous donne droit à des bottes de cuir (l'actrice les portant fait d'ailleurs une sucette pendant qu'elle est pénétrée par l'arrière)

8/10 Choucroute Melba

STRIP-TEASE It. 1997. Drame érotique de J. D'Amato.- Fantaisies sexuelles bien mises en valeur. Mise en scène discrète et pleine de charmes. Actrices bien chevauchés par des acteurs au jeu plus physique qu'autre chose mais bien sympathiques.-

The STUD AND THE NYMPHO - Chi Lu, 1980, Hong Kong

Derrière ce titre prometteur se cache le fond de la corbeille du cinéma de la Shaw Brothers. Pas d'affolement messieurs les érotomanes, ici l'érotisme attendu se limite à quelques plans nichons et un nu frontal mis au service d'une absurde d'histoire d'adultère traitée sur le ton de la comédie et qui débouche vers une rivalité entre femmes et un pardon final plutôt déconcertant de la part de la femme trompée envers son richissime mari volage. Mais au centre de tout ceci se trouve un vilain voyeur pervers obsédé par notre belle cocue. Depuis sa chambre tapissée de photos de madame, il espionne ses moindres faits et gestes à l'aide de jumelles et n'hésite pas à la suivre où qu'elle se rende. C'est en rentrant d'une soirée en boîte de nuit disco il la sauve des assauts d'un violeur. Il en profite pour ramener la femme inconsciente chez lui, l'allonge sur son lit et la déshabille avant de tirer un coup avec sa poupée gonflable! A son réveille, notre pauvre victime prend peur et la fuite avec, ce qui rend furieux le détraqué qui ira jusqu'à brûler sa chère poupée avant de sortir de chez lui armé et portant un masque de carnaval comme tout bon serial killer qui se respecte dans le but d'éliminer ses rivaux.

Voici donc un étonnant mélange de genres malheureusement peu digeste, fort ennuyeux et mensonger étant donné l'absence d'érotisme alors que le film est largement vendu sur cet argument. Si le personnage de l'obsédé sexuel est plutôt rigolo, il est aussi le seul élément réellement digne d'intérêt du métrage. Malheureusement pour lui - et pour nous - son importance et sa présence sont secondaires par rapport aux histoires de fesse des protagonistes principaux. Et très franchement, ces histoires, on s'en fout pas mal. Kerozene

La SUCETTE MAGIQUE - Lucien Hustaix - 1975, France

Un essai burlesco-porno notoire assez intéressant dans le paysage proto X français de l'année 1975.

Un homme (un vieux hardeur de 50 balais souvent présent à cette époque !?) se fait appeler "Madame Irma, voyante", dans le but inavoué de profiter d'innocentes demoiselles entrées en transe après avoir consommé une sucette "magique".

Il s'associera avec un drôle de type, en reconvertissant l'affaire en agence matrimoniale (ou en bordel, c'est selon), et tout ça pour finir en roi du pétrole en Camargue!

Ce film farfelu au possible, intègre des éléments burlesques très "années 20" à une historiette prétexte à de rares et timides échappées pornographiques...

Y a le coup du fauteuil farceur-quand on s'assoit dessus un gant de boxe vous assomme, le gonflage de pneu de la bicyclette qui fait monter la selle en même temps, etc...

Le personnage de l'acolyte est magistralement interprété par le même qui était directeur de la clinique dans "les goulues", une sorte de moustachu curieux à l'accent berrichon qui évite soigneusement toutes les scènes hard avec un certain talent!

Sinon, c'est assez drôle dans le genre kitsch, et il y a plus "d'acteurs" que de hardeur (Richard Allan et Liliane Lemieuvre bien évident présents).

Un bon point pour le commissaire aussi, qui ferait passer le cabotinage d'Alvaro Vitali pour le comble de la finesse! J'aime bien... Franfran

SURVEY MAP OF A PARADISE LOST aka HARD FOCUS: NUSUMI-GIKI - Hisayasu Sato, 1988, Japon 

On connaît surtout Hisayasu Sato pour son pervers et sanglant NAKED BLOOD. Mais le monsieur est le géniteur d'une filmographie plutôt vertigineuse (plus de cinquante films à l'heure actuelle) et s'est avant tout fait une place dans le pinku empreint de bondage généreux mêlé à une violence brute sur fond de discours social. Et le moins que l'on puisse dire devant un film comme SURVEY MAP, c'est que sa réputation est loin d'être usurpée. On y fait la connaissance de Kihara, un japonais de base, programmeur informatique de métier qui trouve l'épanouissement en pratiquant le bondage sur sa femme. Si l'homme se plaît à ligoter sa chère moitié à l'aide de fils électriques et à lui envoyer quelques décharges sur les parties les plus intimes de son corps, il se découvre aussi un goût morbide pour le sang ; lors de la scène d'ouverture, il entaille le lob de l'oreille de sa partenaire avant de le lui lécher avec délectation. Entre en scène Kukada, un journaliste un peu fouille-merde qui s'intéresse aux boîtes de téléphone rose. Il y fait la rencontre de la jeune Midori qui va rapidement lui fausser compagnie pour finir dans le lit d'un Kihara qui devient surexcité lorsqu'il découvre que Midori est en période de menstruation. A la vue de son sexe ensanglanté, il s'empresse de lui bouffer goulument la chatte dans des râles de plaisir libérateurs. Amis du bon goût, salut ! Quelques temps plus tard, le corps de Kihara est retrouvé vidé de son sang à côté d'une Midori un peu choquée. Leur partie de jambes en l'air s'est visiblement mal terminée, mais il se trouve que Kihara a pris soin de filmer leurs ébats. Kukada parvient à mettre la main sur la vidéo en question et découvre que Midori et la femme de Kihara (devenue accro aux drogues parce qu'elle ne supportait plus les déviances sexuelles de son mari) ne sont pas étrangères l'une de l'autre.

Il n'y a aucun doute à ce sujet, Hisayasu Sato est un sadique ! C'est un sadique parce que d'abord il filme ses scènes de bondage de manière terriblement excitante, tout son film ou presque est chargé d'une sorte d'érotisme vénéneux dont il est facile de se délecter et ce malgré certains aspects carrément glauques. Et après avoir excité tout son petit monde, il parvient lors d'un final révélateur à balayer d'un grand coup de pied toute l'excitation préalablement générée pour asséner un direct qui viendrait presque nous faire culpabiliser. La démarche est inhabituelle et le résultat est radical, mais il a le mérite de ramener le spectateur de manière effective aux dures évidences de la réalité. Le message est reçu cinq sur cinq et si vous voulez savoir de quoi il en retourne, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Quant à la mise en scène de Sato, elle s'avère simple mais soignée, les cadrages sont pensés et le style narratif mise sur les ellipses pour d'une part aller droit au but mais aussi pour laisser la part belle aux scènes érotiques. A ce niveau, on n'aurait peut-être préféré que l'intrigue elle-même soit un peu plus développée, mais en même temps il s'agit d'abord d'un film de fesses (au format nippon classique : à peine plus d'une heure). On retiendra aussi la bande son, où un morceau de musique industrielle joliment tordu préfigure le malaise à venir. C'est donc confirmé, Sato n'est pas qu'un simple faiseur de films de pioche au rabais. Kerozene

SWEDISH WILDCATS aka EVERY AFTERNOON - Joseph W. Sarno avec Diana Dors, Cia Lowgren, Solveig Andersson, États Unis, 1972, 85m

Les soeurs Susanne et Karen sont de belles jeunes orpheline élevées par leur tante Margaretha (Diana Dors) qui leur a enseigné l'art de satisfaire sexuellement les hommes qui visitent sa maison close. Elles sont libres de jour et c'est ainsi que Susanna rencontre dans un parc un charmant jeune homme qui travaille lui aussi de nuit comme pilote d'essai pour l'armée. Elle se fait passer pour une ballerine, mais évidemment le hasard calculé du drame va tranquillement les pousser à la rencontre dans la maison Margaretha. C'est d'autant plus tragique que Susanna commence à imaginer sa vie différente lorsque sa soeur Karen lui annonce qu'elle part en Amérique avec son fiancé. Karen était rebelle devant l'exploitation dont elle fait l'objet, alors que Susanna était insensible à son sort, trouvant dans ses rêves de jour le petit bonheur qui la comblait.

À cette époque ou commence à fleurir une sexualité plus explicite sur les écrans, les films sont encore enrobés dans un romantisme et un esthétisme de roman savon. De beaux décors naturels, des beautés européennes, une belle musique et des présentations de cabaret érotique agréables à l'oeil. Le sadisme rencontré sous les traits d'un personnage par qui le malheur arrive détonne mais est aussi dans la mouvance du film qui, sous l'apparence d'un avertissement contre les excès prétendument inévitables d'une vie de luxure, veut simplement titiller les voyeurs. N'empêche que c'est bien calme et souvent dans le non dit, une auto-censure qui allait bientôt disparaître. On est donc devant l'équivalent du photo roman légèrement épicé, avec une Diana Dors bien enveloppée qui n'est jamais longtemps trop méchante et deux actrices principales fort séduisantes. Un voyage nostalgique qui se détache tout de même d'une tendance trop fréquente à l'époque de montrer de jeunes filles innocentes sombrer dans l'enfer du sexe. On imagine quand même un Russ Meyer qui aurait amplifié les attributs mammaires et la violence de la sauce, mais une courte entrevue avec le réalisateur nous le montre beaucoup plus sage et respectueux de ces dames. Mario Giguère

The TAMING OF REBECCA - Phil Prince, 1982, États Unis   

Voici l'un des titres les plus emblématiques de la firme Avon, productrice de roughies super trash, des micro-productions mélangeant violence gratuite et pornographie craspec. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la chose n'usurpe par sa réputation ! On y fait la connaissance de Rebecca (Sharon Mitchell) lors d'une scène d'une rare délicatesse : son père, assis sur les chiottes, demande à sa fille de venir lui pomper le robinet. La belle s'exécute avant de se faire prendre par derrière puis est forcée d'uriner sur le sexe de son géniteur. Traumatisée, elle part se réfugier dans un foyer pour mineurs victimes d'abus sexuels. S'y déroulent de sympathiques partouzes entre patient (avec fist-fucking peu ragoûtant au programme) mais surtout, le directeur Dean Minindao (George Payne) abuse de ses patientes en récitant de doux poèmes au romantisme douteux : " Call me Daddy Dean you fucking bitch ! You like my big cock, huh ? Yeah, come'on ya slut !! Open your wet pussy... " etc... etc... Ambiance rude et oppressive magnifiée par un éclairage minimaliste, parties de pioches indélicates se terminant parfois par des scènes d'urophilie et tout ça bercé par le thème d'HALLOWEEN composé par John Carpenter! Voila qui confie à l'ensemble un aspect quasiment surréaliste avant une plongée dans l'horreur au sadisme radical, lorsque Dean oblige l'un de ses patients à percer le téton d'une de ses collègues (la jolie Velvet Summers) à l'aide d'une épingle à nourrice. La scène est réalisée sans anesthésie et sans trucage ! La pauvre fille termine violée par Daddy Dean, le sein ensanglanté... Extrême, cette pelloche l'est assurément, bandante, elle l'est beaucoup moins. Une chose est certaine, c'est qu'elle n'est pas à mettre entre toutes les mains. Et histoire d'en rajouter une couche quant à l'aura sulfureuse de la chose, le film a connu une certaine notoriété lorsque la police en a découvert une copie insérée dans le magnétoscope du serial killer Jeffrey Dahmer. Du pain béni pour les ligues anti-porno du monde entier... Kerozene

TARZAN X - SHAME OF JANE aka Jungle Heat - Joe Damato avec Rocco Siffredi, Rosa Caracciolo, 1993, Italie, 65m cut

Jane et ses amis sont en Afrique. Lorsque Jane se perd en forêt et s'évanouit, elle se réveille avec l'homme singe à ses pieds. Une chose en amenant une autre, monsieur explore madame et elle lui fait les honneurs en lui démontrant comme se faire plaisir mutuel. Ramenant John, véritable nom de l'homme singe, fils d'aristocrate perdu en forêt depuis 20 ans, dans son domaine, elle retrouve une petite gêne, se refusant à lui sous prétexte qu'elle est encore fiancée. John se console en culbutant tout ce qui bouge au grand plaisir de ces dames.

Le cinéma porno s'emparant depuis toujours des succès du cinéma commercial, il est évident que l'icône par excellence de l'homme singe allait avoir plusieurs incarnations plus "charnelles". Joe d'Amato filme avec grâce les élans hardeux de Rocco Siffredi, selon des routines presque invariables. Les femmes sont belles, les stockshots de jungle assez nombreux, bref, tout cela est fort agréable à regarder. La version américaine que j'ai vue est coupée d'une partie des scènes en jungle, curieux choix. à noter que le film utilise le célèbre cri inventé pour Johnny Weismuller. Joe D'amato préférait tourner des films plus légitimes, mais l'industrie italienne en plein déclin, il s'était rattrapé en tournant du film pour adultes. On préfèrera, comme le réalisateur, ses oeuvres plus connues dans le cinéma de genre.

Un excellent article dans le second numéro de la revue Metaluna relate les difficultés du distributeur Marc Dorcel, poursuivit par les héritiers Burroughs lors de la sortie de la version française. Mario Giguère

TERROR AT ORGY CASTLE - Zoltan G. Spencer Avec Bambi Allen, Jane Louise et quelques nubiles, 1971, États Unis, 63m

Un jeune couple à la dernière journée de leur visite en Europe, décide d'aller passer la nuit dans un vieux château hanté. Hey! C'est presque le seul endroit qu'ils n'ont pas encore visité dans la région. Après avoir été accueilli par un servant bourru, ils vont dormir dans leur chambre.

Pendant la nuit, le jeune homme se promène à l'intérieur du château pour découvrir une comtesse vampire qui se transforme en homme ténébreux pour mieux copuler avec ses esclaves sexuelles ! L'homme excité, regarde le spectacle jusqu'a ce qu'il se fasse découvrir. Apres avoir trouver refuge à l'intérieur de sa chambre, deux vampires nues et sexuelles sortent du miroir pour le violer. Mon dieu ! Le couple sortira-il vivant de ce cauchemar crapuleux et démoniaque?

Vraiment pas mal si on n'est pas trop exigeant ! La surenchère de nudité, l'ambiance envoûtante et l'excellente musique donnent un air de Jean Rollin ou Larraz a la chose. La narration qui accompagne le tout (les pensées du jeune homme) fait mouche. En prime, un viol multiple avec une tête de bouc et une scène de torture qui inclue une femme nue attachée, une plaque chauffante et un rat ! Zoltan G. Spencer donne envie que l'on découvre ses autres films.

6/10 Black Knight

THROUGH THE LOOKING GLASS aka Femme ou Démon aka LInferno di una Donna - Jonas Middleton avec Catherine Erhardt, Jamie Gillis, Laura Nicholson, 1976, États Unis

Catherine Burgess est une femme riche et plutôt snobinarde qui aime bien se réfugier dans le grenier et se dénuder devant un miroir bien spécial, duquel un démon qui ressemble à son père l'invite à la luxure et à traverser le miroir... pendant qu'elle est frigide avec son mari !

De tout temps l'industrie pornographique s'est inspirée de classiques littéraires autant que des titres de films populaires ou prestigieux. Ici on pompe Alice au pays des merveilles, souvent adapté et cité au cinéma. C'est un scénario très sérieux dans lequel on trouve des aspects fantastiques qui peuvent être facilement substitués par une étude des perturbations psychologique causées par les rapports père/fille, la répression qui débouche sur les perversions contre nature. Les passages de l'autre côté du miroir sont troublants, la sexualité y étant mêlée à la scatologie grossière et à l'inceste, bref, les fantaisies de madame ne sont pas très joyeuses. On est loin du simple titillement courant et on regrette cette époque ou le cinéma pour adultes racontait des histoires intéressantes. Du xxx avec de l'ambition. Mais Catherine Erhardt est très mauvaise dans son rôle au point ou on se demande si c'est vraiment recherché. Jamie Gillis joue le Démon libidineux avec plus de succès. Mario Giguère

TOKYO X EROTICA - Takahisa Zeze, 2001, Japon   

Ah ben voila quelque chose de bien foutraque! Le vidéaste Takahisa Zeze, maître es-pinku, met en scène des personnages confrontés à une sorte de mixité entre le sexe et la mort. Pour être parfaitement honnête, je n'ai pas vraiment compris où voulait en venir l'auteur. Alors qu'une prostituée lèche l'anus de son client qui peine à jouir, on nous rappelle les sinistres attaques au gaz sarin qui eurent lieu dans le métro de la capitale en 1995, époque à laquelle la fille ne faisait pas encore le trottoir et vivait avec son compagnon dans un appartement qu'ils abandonnèrent après leur rupture (ou après la mort du jeune homme, peut-être mort des suites des attentas au sarin, mais ce n'est pas très très clair...). Dans cet appartement s'est alors installé un jeune couple et où un superman du cul réalise son rêve: une partie de jambes en l'air avec deux filles à la fois. Après leur avoir asséné à chacune une bonne éjac faciale des familles, il descend dans la rue, vêtu de son costume de Superman avant de tuer l'une des deux filles. On y croise également un homme déguisé en lapin rose. Déguisement qui ressurgit plus tard dans le film pour révéler sous son costume un vieux sodomite hystérique se présentant sous le doux sobriquet de La Mort, carrément. Des scènes absurdes, bizarres, qui ont sans doute leur signification qui reste bien mystérieuse à mes yeux, mais celle qui m'a le plus fait rire et celle où une fille recueille la semence de son amant pour charger un pistolet à eau, pointe "l'arme" vers l'intérieur de son vagin, puis la retourne vers l'homme et lui tire en plein visage. Un joli retournement de situation, une pointe de féminisme salvateur qui fait penser que, peut-être, Zeze cherche à dénoncer les pornocrates irrespectueux, ces êtres maléfiques qui (mal) mènent les pauvres actrices à leur perte et qui ne sont finalement pas mieux que les terroristes au sarin... Peut-être. Kerozene

Le TRAVESTI CHEZ LES FILLES aka The Sexy Dozen aka Das Bumsfidele Internat - Norbert Terry 1969, Suisse, 1h38

François est un indésirable français établi en Suisse. Ses fréquentations avec une petite blondinette de la "haute" ne plaisent pas tellement au parent de cette dernière. En fait, ils n'aiment tellement pas ça qu'ils envoient notre blondasse dans un pensionnat très strict pour jeunes filles. Mais l'amour fait des miracles, et François décidera, avec l'aide de la petite blonde, de se faire passer pour une nénette afin de poursuivre avec elle cette belle histoire.

Cette comédie érotique de 1969 fait déjà preuve d'une grande impudeur. On ne nous cache pas grand chose de ces demoiselles, qui sont d'ailleurs uniformément jolies, au pensionnat... Le réalisateur multiplie les quiproquos, créant un climat tout à fait sympathique, quelques situations étant même presque anthologiques. On a droit à une visite guidée des Alpes Suisses à bord d'un tortillard, et à une ballade mouvementée en téléphérique. Mais en dehors de la curiosité que risque de susciter le pays d'origine du film, il n'y a pas grand chose ici de susceptible d'attirer votre attention. Ça reste tout de même une bonne petite comédie de moeurs sans prétention. Orloff

ULTRA FLESH - Svetlana avec Seka, Jamie Gillis, Ron Jeremy, 1980, États Unis

L'action se déroule 10 ans dans le futur, en 1990. Année funeste puisque la population mâle de la planète souffre d'impuissance, menaçant ainsi l'espèce humaine d'extinction! Ce désastre, c'est l'oeuvre de l'infâme Sugarman (Jamie Gillis), un vil extra-terrestre au profil très "Fidel Castro" qui se détend au milieu de cubes de glace. Alors que les dirigeants des plus grandes nations s'inquiètent du sort de l'humanité, la Patrouille Intergalactique prend la décision d'envoyer Ultra Flesh (Seka) sur Terre afin de rétablir la situation. A l'aide d'un rayon laser propulsé depuis sa foufoune spatiale, Ultra Flesh rend leur virilité aux présidents Américain, Russe et Chinois avant de s'attaquer au reste de la population avec l'aide de ses Fleshettes, une bande de jolies nanas de l'espace promptes à faire péter les braguettes...

"Ultra Flesh" a plein de choses pour lui: un pitch abracadabrant, une ouverture avec texte défilant à la "Star Wars", quelques créatures extra terrestres farfelues, Jamie Gillis qui fait le cabot, Seka et ses tenues sexy, des nains vicelards (dont Luis De Jesus, le nabot pervers de "Blood Sucking Freaks"), performeuses trapéziste d'une étonnante souplesse, des gags à la pelle, un petit rôle pour Ron Jeremy (encore svelte à l'époque)... bien que tout cela soit très amusant, l'ensemble est plutôt platement filmé et s'avère malheureusement un brin monotone. Il aurait fallu un peu plus de dynamisme et de folie à ce porno qui n'exploite pas suffisamment ses quelques atouts qui semblent souffrir d'une agaçante retenue. Kerozene

VEUVES EN CHALEUR - Burd Tranbaree avec Karine Gambier, Marie-Dominique Cabanne- 1978 

Je crois l'un des X français qui a le mieux marché en salle... et c'est assez mérité je dois dire.

Un jeune homme (genre coupe afro frisé roux!?) a trouvé la feinte suprême pour se taper un maximum de filles sans forcer. Il fait les petites annonces de décès d'hommes pas trop vieux dans la presse, pour se rendre chez leurs veuves prétextant être un ami du trépassé. Je ne vous précise pas sa manière très personnelle de consoler les jeunes dames vêtues de noir.

Bon évidemment, vous allez me dire les nanas ne se méfient pas? Etant mariée au bonhomme depuis 10 ans et n'ayant jamais remarqué ce "secret" ami? Ben non! Mais bon, ho ho ho, c'est du X quand même, déjà pas mal qu'il y ait un script!

Sinon, le casting féminin (non de moindre importance dans ce type de film) est irréprochable, on retiendra surtout la performance de Agnès Lemercier, toujours aussi sensuelle et au-dessus du lot. Elle n'est d'ailleurs pas au générique...

Un bon X, allez! Franfran

VIERGES MAIS DEBAUCHEES - Claude Pierson avec Sophie Guers, 1976, France

Après le très bon "Justine de Sade" avec Alice Arno en 1971, Claude Pierson a basculé dans le hard afin de surfer sur cette nouvelle "tendance" très en vue à l'époque. Comme chez Kikoine et quelques autres, ces films ont quand même un intérêt et un charme indéniable.

Ici, une jeune fille de bonne famille rentre chez elle après avoir quitté son vicomte d'amant, et, alors qu'elle est en train de se masturber en pensant à divers batifolage, son père se tire une balle dans la tête (!! ha ha!).

Il était en fait victime d'une escroquerie orchestrée par une famille de dingues nymphomanes où la jeunette va s'infiltrer en se faisant engager comme bonne pour leur faire payer.

Comme dans "l'infirmière", la jeune fille finira par se taper, ou se fera violer par l'ensemble de la famille jusqu'au dénouement final, en fait un flic déboule et dit "vous êtes en état d'arrestation" ou un truc dans le genre.

En gros, la nana s'est fait reluire pour rien! Bien joué! 

Sinon, outre la plastique sympathique de l'héroïne (sorte de Brigitte Lahaie brune que je n'ai pas réussi à identifier), le film se laisse voir sans peine : acteurs typés, doublages-catastrophes rigolos et décalés, scènes hard pas trop saoulantes, etc...

Et dire qu'il parait que Claude Pierson réalisait des séries télé pour enfants dans les années 60! Comme quoi... Franfran

Une VIERGE POUR SAINT-TROPEZ - Georges Friedland - 1975

Ma k7 porte un peu évocateur "scandale à saint-tropez" en titre, mais c'est bien le même film.

La mignonette Marianne Rémont (aussi héroine de Godefinger) incarne une jeune espagnole vierge et innocente fuguant de chez ses parents pour suivre un hippie pas très catholique qui va l'exploiter (sexuellement bien sur) à ses dépends.

Cette petite bleuette romantico-érotique, outre l'agréable physique et la fraîcheur de Marianne Rémont, se laisse regarder et marche doucement sur les traces d'un Jess Franco (il est pas dans le coup???).

Un peu de mystère, d'érotisme bon ton, et quelques acteurs déjà vus chez Franco laissent penser cela.

A voir... si vous avez vraiment rien d'autre à faire quand même. Franfran

 VIOL aka Viol, la Grande Peur - Pierre Chevalier, 1978, France

Produit par Eurociné, ce petit film d'exploitation sexuelle tout à fait risible est réalisé par un habitué du genre, Pierre Chevalier, qui n'est pas reconnu, disons, pour sa subtilité.  Co-scénarisé par un certain A.L. Mariaux (ça sent le Franco à plein nez), ce film met essentiellement en scène des viols gratuits et graphiques.  Comme d'habitude avec Eurociné,nous avons droit à la version soft, et ça paraît.  On voit les seins de ces dames (dont ceux, particulièrement massifs, de la jolie Brigitte Lahaie) et ça s'arrête là. Il fallait trouver un prétexte à toute cette luxure douteuse et Chevalier l'a fait : le point de départ du film est un chef de pupitre qui demande à ses journalistes d'enquêter sur des histoires de viols afin de sensibiliser le public "au seul crime sur terre dont la victime se sente honteuse et le criminel innocent".  On a droit à de la morale sirupeuse, à des récits détaillés, à beaucoup de machisme et à quelques belles images, mais sinon c'est un film où on s'emmerde un peu, beaucoup, passionnément, selon le degré de tolérance du spectateur. Orloff

VIRGINIE - Martin Cognito, 2003, France

Le réalisateur à la cagoule récidive... Virginie se réveille d'un long coma et se retrouve à l'intérieur d'une maison close. Les prostitués sont marqués d'un fer rouge avec chacun un numéro et elles sont contraintes de recevoir les clients contre leur gré sous peine d'être défigurées.

Il s'agit d'un porno situé dans un futur non déterminé et il renferme 4 parties: Le réveil, L'enfer, La révolte et La renaissance. L'ensemble est plutôt bien et les couleurs (photographie surexposée par moment) et la mise en scène particulière avec une caméra qui tournoie essaie de nous faire croire à un espèce de rêve éveillé.

HPG est assez drôle, il joue OEDIPE un enfant adulte qui gravite les marches en sautant vêtu d'un costume d'écolier pour ensuite léché le téton de sa prostituée préférée. Puis, Tiffany Hopkins est vraiment la plus belle actrice de ce film... Une beauté incroyable.

J'ai trouvé le résultat est bien, mais CLAUDINE était mieux.

Pour la liste des réalisateurs susceptible de porter la cagoule je rajoute JEAN-PIERRE JEUNET en raison de personnages trop collés à son univers. Black Knight

VOL AU-DESSUS D'UN NID DE COCUS aka Comment se divertir quand on est cocu... mais intelligent aka Feu aux fesses - Pierre-Claude Garnier alias Charles Lecocq, 1975, France, 85m

Pas un monument que cette chose des mid-70's, mais apparemment il est devenu assez collector...

Un mari cocu, pour faire partie de l'éminente "secte des cocus" doit concevoir, avec deux autres cocus dans le même cas, un canular pour sa femme.

Bon, je ne sais que dire devant ce truc là, la moitié du film, les acteurs (odieusement laids) la passe à se marrer d'un air ultra-forcé et débile (alors que c'est pas drôle bien entendu)... En plus, les canulars, je trouve que c'est plutôt eux qui ont l'air cons à l'arrivée, et on assiste sans voix à ce spectacle d'un autre temps, archi-ringard...

Le pire, c'est que c'est un proto-X des débuts, donc on nous sert deux scènes hard (début et fin), enfin... légèrement hard, et il m'a semblé reconnaître la plantureuse Marie-Dominique Cabanne ("l'infirmière", "les veuves") avec une perruque très 60's.

Ah aussi, il y a cet "acteur" infâme déjà vu dans "cuisse en chaleur", une sorte de nain en costard à carreau (le même que dans l'autre film, ça doit être le sien), sorte de kitschman ultime!

La fin mémorable nous montrera les trois compères lever leur pied droit en chantant une grivoiserie, avec écrit le mot "fin" en dessous!

Vraiment pour les amateurs d'extrémisme en matière de mauvais goût! Franfran

WADD: The Life and Times of John C. Holmes - Wesley Emerson/Alan Smithee, 1998, États Unis 

Il s'agit d'un documentaire sur l'acteur de films pornographiques John C. Holmes, une véritable légende du cinéma X, mort du sida au courant des années 80. Ce documentaire tâche de brosser un portrait nuancé du personnage, qui corresponde à ce qu'il était véritablement. Pour ce faire, le réalisateur (qui se cache sous le pseudonyme d'Alan Smithee) a rencontré de nombreux collaborateurs et proches de Holmes pour les interroger.

Le résultat est intéressant, montrant à quel point chaque personne avait une vision parcellaire et/ou un contact différent avec Holmes. Si certains points font consensus (Holmes était un menteur récidiviste), d'autres ne font pas l'unanimité. Malgré tout, l'image qui est donnée de John Holmes est loin d'être positive : atteint du sida, l'acteur s'envole néanmoins en Italie pour tourner plusieurs films X ! Il se sait " barré " aux États-Unis, alors il souhaite se faire de l'argent rapide ailleurs avant que l'information quant à son état de santé se répande un peu partout. Interrogée à ce sujet, la hardeuse italienne Cicciolina n'a même pas l'air d'en vouloir à Holmes ! Sans doute aurait-elle été d'un autre avis si elle avait contracté le virus ! Ron Jeremy, pour sa part, juge une telle conduite inacceptable.

Des interviews avec la première épouse de John Holmes révèlent la relation invraisemblable qu'elle avait avec l'acteur : véritable figure maternelle, elle lavait ses vêtements, lui préparait des repas, mais n'avait aucun rapport sexuel avec lui ! Elle a même accueilli l'une de ses maîtresses, âgée de quinze ans, " Dawn ", à qui Holmes a fait la vie dure (l'entraînant dans la prostitution, dans les drogues dures, la frappant, etc.)

Le manager de Holmes n'est pas non plus avare de détails, racontant comment Holmes, qui était au départ contre l'alcool et la drogue, finit par devenir au fil des années complètement dépendant à la cocaïne. C'est en fait à une longue descente en Enfer que le film nous convie... La vie de John Holmes inspira d'ailleurs P. T. Anderson pour son BOOGIE NIGHTS. Ce dernier film est librement inspiré de la vie de Holmes, bien sûr, mais de nombreux aspects s'y rattachent. Anderson est lui aussi interviewé dans le cadre de WADD.

Voilà donc un documentaire qui n'est jamais ennuyant et qui révèle un parcours très étonnant. On aurait pu redouter une certaine censure qui aurait tenté de donner une image dorée du milieu de la pornographie américaine. Il n'en est rien, et il convient de saluer cette volonté d'objectivité.

Le film existe en deux versions : un montage " soft " et une version X (distribuée par VCA), qui comprend de nombreux extraits de films de John Holmes. Puisque l'acteur a bâti sa réputation sur les dimensions respectables de son " outil de travail ", un tel choix semble plus approprié que le montage " soft "... Howard Vernon

WATER POWER aka WATERPOWER aka TRAITEMENT SPECIAL POUR PERVERS SEXUEL aka ENEMA BANDIT aka THE ENEMA KILLER - Shaun Costello, 1977, États Unis

Burt (Jamie Gillis) vit dans un appartement miteux. Les murs en briques rouges sont tapissés de photos pornos, son mobilier se limite à une couche crado, une commode branlante et à un poste de télévision. Vers la fenêtre se tient une longue vue avec laquelle il reluque en bavant la voisine d'en face, fort bandante au demeurant. Un soir, Burt promène ses guêtres sur la 42ème rue et circule devant les tripots douteux et les putes poisseuses. Il se rend dans une maison de passe histoire de se faire dégorger le poireau, mais sa curiosité l'amène à s'intéresser à une pratique peu habituelle. Il assiste alors aux agissements d'un toubib lubrique pratiquant un lavement anal sur une patiente bâillonnée : d'une bouillotte (ou plus justement appelée un énéma) tenue en l'air contenant un cocktail maison part un tuyau se terminant par une petit poire caoutchouteuse introduite plus ou moins délicatement dans l'anus de la jeune fille. Une fois le contenu déversé, la poire est ôtée laissant s'échapper le liquide du cul de la patiente. Pour Burt, qui s'astique le manche en suant, c'est la révélation, le choc ultime ! Chemin rentrant, il fait halte dans un sex-shop et achète la panoplie du parfait petit "laveur", magazine spécialisé à l'appui. Burt se lance alors dans une croisade perverse et s'en va nettoyer toutes les femmes dévergondées de leurs souillures internes. A commencer par sa voisine. S'en suit une série de viols sadiques avec sodomie et lavement peu délicat, laissant libre court à la folie dépravée d'un Jamie Gillis en roue libre qui se lâche même jusqu'à pratiquer une séance d'urophilie sur des frangines lesbiennes. En parallèle, la police pédale dans la semoule et est incapable de mettre la main sur le serial-violeur baptisé "the enema killer".

WATER POWER n'est décidément pas le porno du samedi soir : ni pour une branlette en solitaire, ni pour une soirée coquine en couple (ou alors faut vraiment être un couple de deux tordus). Le film est en réalité inspiré d'un fait divers réel : dans les années 1970, un gars dans l'Illinois violait des femmes en leur faisant un lavement au préalable. Frank Zappa en a même tiré une chanson appelé "The Illinois Enema Bandit". Toujours est-il que l'ambiance du film est extrêmement glauque, voire sordide - difficile effectivement de faire dans le glamour avec un pareil sujet. L'image au grain gras est crasse au possible, les propos sont d'une vulgarité à toute épreuve et les scènes de viol sentent l'improvisation pas toujours appréciée des actrices qui subissent les assauts d'un acteur visiblement défoncé mais toujours prompt au culbutage le plus hardi. Pour l'atmosphère, on pense à TAXI DRIVER et à sa peinture d'un New York débauché - les agissements du personnage de De Niro motivés par un désir de "purification" ne sont pas si éloignés que ça de ceux de Burt. On pense aussi à MANIAC et à la folie paranoïaque de Joe Spinnel auquel le jeu totalement dingue de Jamie Gillis ramène inévitablement. L'interprétation est d'un excellent niveau, le scénar est une solide trame de sexploitation sordide, et la mise en scène est radicale ; on sent le tournage à l'arrache étalé sur deux ou trois jours, l'équipe serrée dans des salles de bain exigues tentant de filmer au mieux les assauts hystériques du névropathe des rondelles purifiées... La grande classe pour un cinéma tout en poésie! Kerozene

WET WILDERNESS - Lee Cooper avec Daymon Gerard, Alice Hammer, Raymond North, Faye Little. Musique par: Melvin Devil, 1975, États Unis

 Dans les bois, une petite famille (composée de la mère, de sa fille, de son fils et de la copine de ce dernier) passe du bon temps. Ils feront la rencontre d'un dangereux maniaque meurtrier à la machette. Ce dernier aime forcer ses victimes à baiser avec lui avant de les tuer. Combien survivront-ils ?

Il s'agit d'un roughie des années 70. Soit un porn hardcore qui mêle la violence, l'horreur et le sexe ! Le genre de film qui n'existe plus aujourd'hui et qui est maintenant impensable à faire. Le psychopathe porte une cagoule orange (à la manière du superhéros Deadpool) avec l'inscription 'love" écrit dessus et possède une bonne voix pour terroriser ses victimes.

Le film débute d'une manière étrange... Le fils et la mère se séparent des autres pour aller ailleurs dans le bois, alors la fille et la copine de son frère profite du moment pour baiser! Surgit alors, le dangereux maniaque qui les force à le sucer. Après ce moment, il pénètre l'une d'elle (la seconde s'enfuit) et après l'acte, il enfonce sa machette dans l'orifice. Le film n'abonde pas de scènes semblables en raison de sa courte durée de 55 minutes. Mais les meurtres sont assez mémorables dans le style de Last House On The Left.

De plus, le musicien crédité sous le nom de Melvin Devil utilise le main thème de Psycho à profusion et particulièrement lors des scènes d'accouplement. Le film est un spectacle rare, je vous le dit. Il y a même la mère qui est forcée de sucer son fils et les deux prennent goût et s'accouplent complètement. Et le point culminant est la découverte d'un noir attaché à un arbre qui aura à subir les paroles racistes et les commandements du tueur. Le film est composé de long plans et abonde de faux raccords. Ceci ajoute un certain charme à la chose. Il est à noter que le réalisateur n'a fait que deux films (toujours avec la même équipe et les mêmes comédiens), le premier s'intitulait Winnebango et avait lieu presque entièrement à l'intérieur. L'histoire se résume en deux lignes: deux jeunes femmes rencontrent un soldat et s'accouplent avec lui dans leur winnebango.

Ceci étant dit, si vous avez envie de voir un slasher différent et hautement incorrect avec de belles femmes qui ont font plus que le maniaque en demande, de l'horreur et du porn... Ce film est pour vous. Black Knight

The WIFE TO BE SACRIFICED aka Ikenie Fujin - Masuru Konuma, 1974, Japon, 74m

Kunisado, ex-professeur de lycée, revient dans la vie de son ex-épouse après 3 ans. Disparu suite à une histoire peu reluisante de détournement de mineur, il retombe sous le charme de sa beauté. Il lui remet la bague au doigt et la séquestre dans une maison abandonnée où il lui transmettra, malgré son désaccord, son savoir étendu en matière de pratiques sado-masochistes. Maintenue ligotée, jour et nuit et pour toutes ses activités, la belle réussit à se sauver, mais sera violée par des chasseurs mal léchés excités par son accoutrement léger et révélateur fait de cordes et de noeuds. Il lui pardonnera cet écart de conduite, mais la maintiendra attachée encore plus solidement et l'obligera à participer aux rituels sadiques infligés à un jeune couple dont il a interrompu le suicide amoureux. Contre toutes attentes, la belle deviendra adepte de cette forme de sexualité, jusqu'à ce que Kunisado la quitte pour aller fouetter d'autres chats.

Même si ce film ne fait pas dans la dentelle, il est plutôt rigolo de par son inconsistance scénaristique et sa mise en scène maladroite. Le style cru et direct très 70, avec ces éclairages voilés et une façon peu flatteuse de filmer les corps donne plus à faire bailler que baver. Les personnages sont des pantins que Kunisado utilisent à loisir pour assouvir ses envies qui sont aussi diverses que perverses. Kunisado est un homme peu attachant à qui on pardonne vite de fuire ce bordel reclus et ainsi mettre fin à cette fable sado-maso vite redondante. Mongola Batteries

WITHOUT A STITCH aka UDEN EN TRAEVL - Annelise Meineche, 1968, Danemark

Lilian est une jeune et jolie blonde qui aime tendrement Henry, jeune homme un peu gauche au regard légèrement niais. Mais lorsque les tourtereaux tentent de se faire des papouilles, Lilian accuse un sérieux blocage qui frustre méchamment son petit ami qui réagit en lui collant une grosse fessée. Elle décide alors d'aller vois un toubib spécialisé qui va lui ouvrir l'esprit, le cœur et surtout les cuisses. Au cours de séances d'attouchements bon enfant, de discussions sur les bienfaits du sexe et de louanges quant à l'apport bénéfique des expériences en tout genre, Lilian se libère de ses frustrations et comprend que le sexe n'est pas quelque chose de sale mais est bien au contraire la clé vers l'épanouissement et la sérénité. Histoire de mettre en pratique les sages conseils du toubib qui en aura tout de même profité pour se vider le sac, Lilian part faire un tour d'Europe en auto-stop. En Suède, elle rencontre un réalisateur de cinéma qui, après lui avoir fait l'amour dans sa voiture, lui propose de tourner dans un film porno. Ce qu'elle accepte avec joie. Puis, de retour au Danemark, elle fait la rencontre d'une lesbienne qui lui fera par la suite connaître les joies du triolisme (avec l'acteur Søren Strømberg, celui par qui le malheur arrive dans GIFT). En Allemagne, elle assiste à des matchs de catch féminin pratiqué par de grosses bavaroises en sous-vêtement dans la boue puis passe la nuit avec un noble châtelain adepte de pratiques sadomasochistes. Un anglais la prend en stop et la conduit en Italie. Lui, homosexuel, accepte uniquement de la sodomiser. Arrivés en Italie, ils font une partie à trois avec un autre homme. Puis départ pour la France où elle rencontre un séducteur moustachu qui lui fait l'amour dans sa deux-chevaux parquée en plein milieu des Champs Élysées ! Lilian est définitivement guérie, elle est maintenant une fille épanouie et est prête à s'offrir à l'homme qu'elle aime, ce bon vieux Henry.

Sorti deux ans après le puritain GIFT de Knud Leif Thomsen, WITHOUT A STITCH en prend le contrepied total et prône le sexe libre, nous fait savoir qu'il vaut mieux tout tester afin de mieux pouvoir s'orienter sexuellement parlant et surtout qu'il n'y a aucun tabou et que rien n'est sale dans le sexe. Incroyablement optimiste dans ses propos (pareil film est impensable aujourd'hui) et aussi jovial et rose que MARY POPPINS dans sa forme, il est stupéfiant de voir cette jeune femme se donner à tous avec une facilité déconcertante en se rappelant les paroles de son gentil toubib à la façon de David Carradine se rappelant les conseils de son maître dans la série Kung Fu. Le film est généreux en nudité et marque un pas en avant vers l'arrivée de la pornographie qui commencera à déferler une année plus tard sur les écrans scandinaves avant d'envahir le monde. Pas de gros plans dans WITHOUT A STITCH, que de la suggestion. Mais les propos sont si explicites que le film fit scandale à sa sortie au Danemark où il fut descendu par la presse mais cartonna au box office US. Beaucoup y avait vu du porno hardcore alors qu'il n'en est rien, un peu comme beaucoup ont vu des litres d'hémoglobine dans MASSACRE A LA TRONCONNEUSE. Encore une fois, le pouvoir de la suggestion fait preuve d'une redoutable efficacité. Une vraie petite sucrerie danoise. Kerozene

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WIP - FEMMES EN PRISON

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