2
NOUVEAUTÉS CHEZ ARTUS FILMS |
Voici un sous-genre du cinéma d'exploitation en voie de disparition. Le film de Femmes en Prison, " W.I.P." en anglais, est très codifié: une jeune femme se retrouve en prison, innocente ou victime des circonstances, avec des co-détenues vraiment criminelles, une matronne sadique et un ou une directrice de prison encore plus sadique. La caméra se faufile dans les scènes de douches ou la bataille arrivera à point donné. Une fin destroy couronne habituellement le tout ! Pour public averti... |
Mise à jour le 15 octobre 2024
|
99 WOMEN aka 99 mujeres aka 99 donne aka Les Brûlantes aka Island of Despair - Jess Franco, 1969, Espagne Une réussite intégrale que ce premier film de prison de femmes de Jess Franco, et aussi, époque obligeant, le plus subtil et nuancé des nombreux long-métrages qu'il a consacrés au genre. En effet, ici, tout est suggéré, et non montré comme dans Des femmes pour le bloc 9, par exemple, ou les excès graphiques tenaient lieu de scénario. Herbert Lom excelle dans le rôle du gouverneur qui profite des belles captives à souhait. La directrice de la prison sadique de service est interprétée par Mercedes Mc Cambridge, une actrice aussi extravagante que Vincent Price, déjà démentielle dans Justine (elle y campait la voleuse Dubois). Son heure de gloire est d'avoir joué la voix de Linda Blair possédée, dans The Exorcist : une grande actrice qu'il conviendrait définitivement de mieux connaître, à ranger aux côtés de Sheila Keith, singulière actrice-fétiche du Britannique Pete Walker. La musique de Bruno Nicolaï est plaisante et une grande partie du film, situé dans la jungle, s'apparente aux serials d'aventures. Soulignons la fraîcheur du casting (Rosalba Neri, Maria Rohm, Maria Schell) et le fait que tous les acteurs jouent juste. Le propos social du film n'est pas anodin, hélas crédible dans son pessimisme. Enfin, comme le film fait partie de la " période américaine " de Franco, il bénéficie de l'apport d'un budget intéressant et de beaux décors aussi, comme souvent chez Franco. La réalisation précise ne comporte pas de zooms ou d'autres effets discutables. Howard Vernon |
|
BARBED WIRE DOLLS aka Caged Women aka Frauen-Gefängnis - Jess Franco, 1975 JESS FRANCO me déçoit rarement et encore une fois la potion passe comme un charme avec ce WIP particulièrement sick. Ça commence avec une fille enchaînée à un mur par le cou qu'un "méchant" gardien fouette et prive de nourriture jusqu'à ce qu'elle se déclare prête à "faire n'importe quoi" pour lui. Bon départ pour une série de tortures, scènes de lesbiennes et de viols, concoctées avec un soin maniaque que seul le vieux JESS peut y mettre. Des prisonnières qui portent une chemise longue avec rien dessous et qui se font électrocuter sur un vieux lit rouillé à la moindre escarmouche, voilà qui me fait sourire. Elles finissent bien sûr par s'évader, menées par LINA ROMAY elle-même, pour être rattrapées puis abattues froidement par la BUTCH de service... La technique est la même que d'habitude, longs plans à peine travaillés, sur-utilisation du zoom, ambiance tropicale avec musique de circonstance... Et les acteurs fétiches de Jess y sont en partie, ce qui fait que le visionnement de ce joyau nous apporte une sensation de rare chaleur, comme on en a si peu dans toute l'expérience cinématographique globale... Orloff |
|
BARE BEHIND BARS aka A Prisao - Oswaldo De Oliveira, 1987, Brésil, 90 m. Ce film me chicotait depuis un bon bout de temps avec les commentaires très positifs à son sujet et son attitude " no holds barred " dans son genre (le W.I.P.). Cependant, ce film ne semblait avoir qu'une réputation puisque personne n'en avait de copie ! Le film traînait dans quelques-unes des listes de compagnie de dubs, mais personne n'osait se le procurer entre autres vu son arrivée tardive dans un genre éminemment exploité dans le passé. En plus d'avoir été banni pour sa sortie " récente " par REDEMPTION, on pouvait se demander si ce film obscur ne devait pas sa renommée à sa rareté comme c'est le cas de plusieurs. Eh bien voilà enfin le jour où il ressortira un peu des sentiers battus ! Une histoire?! Pas tout à fait. Un WIP se déroulant à une vitesse incroyable? Oh que oui ! On enchaîne scène après scène avec un enthousiasme contagieux (à condition d'aimer quelque peu le genre) vers une descente à la débauche sans limite. La prison en tant que telle est, bien sûr, gérée par des femmes toutes plus nymphomanes les unes que les autres, tout comme les prisonnières de ce cher endroit. On ne passe pas plus de 1 ou 2 minutes sans nudité, chaque femme ayant toujours envie d'en baiser une autre. On se retrouve donc avec une " warden " sadique, une infirmière perverse inhalant de l'éther (et les délires que le tout inspire !), une prisonnière douée par la " chose " (ce qui donnera des maux de tête à la warden le lendemain de la baise tellement c'était bon !), des prisonnières s'échangeant un dildo de cellule en cellule, de brefs passages dans le hardcore pur et j'en passe (si vous pouvez le croire) ! Ce qui pourrait être un empilage terriblement emmerdant de scènes " classiques " de ce genre se révèle être un petit joyau de perversion et de débauche. On remarque certainement des ressemblances à ILSA (le détenu viril comme tout, mais cette fois avec une femme, etc.), mais on s'en fou carrément vu le rythme rapide du récit. Les petites allées vers hardcore sont également, pour une fois, non pas des inserts mais des scènes intégrales au film ! Quoique brèves, la durée des scènes de cette nature marche en faveur du film puisque nous sommes encore plus surpris (et ravis !) lors de leurs apparitions. Donc, un visionnement de taille pour les fans ! Une petite note sur le DVD vendu par LUMINOUS sous l'étiquette DVD NETWORK: d'après ce qu'on peut en déduire, c'est un " bootleg ". Aucun UPC approuvant le tout et le film lui-même a des sous-titres danois qui sont impossibles de retirer. On dirait tout simplement un beau tape transférer en DVD, mais ce n'est pas moi qui va se plaindre ! Vu la rareté et l'attitude de ce film, je ne crois pas qu'il y ait de sortie officielle un jour en DVD ! Le DVD est Full-Frame, uncut et Region 0 NTSC pour une fois... Bad Feeble |
|
The BIG DOLL HOUSE - Jack Hill, 1971, États-Unis/Philippines Dans une république bananière, une jeune fille arrêtée pour le meurtre de son mari est conduite dans une prison pour femme tenue par une gardienne vicieuse qui prend un malin plaisir à torturer les emmerdeuses sous le regard d'un étrange personnage masqué. La directrice de la prison semble un peu larguée et ne pas trop savoir ce qu'il se trame au sein de son établissement, et le docteur, nouveau venu, aimerai bien que tout se passe dans les règles. La fille tombe dans une cellule de filles dures à cuire, dont Pam Grier, et une autre qui se défonce à l'héro. Après quelques rapports de force de vigueur, les codétenues décident de prendre la tangente. Sid Haig, acteur fétiche de Jack Hill, joue le rôle d'un commerçant roublard qui vient vendre quelques denrées de base aux prisonnières, comme des cigarettes, etc... Il sera utilisé par le groupe un peu malgré lui. C'est avec ce film que la vague des films de WIP commença à déferler. Et on n'est pas surpris de se retrouver en face d'une petite merveille d'exploitation. Seul cliché du genre qui n'apparaît pas, les scènes de lesbiennes. Jack Hill nous présente principalement des filles en manque de bites, bien qu'un sous-entendu au sujet de Pam Grier soit présent. Jack Hill appuiera cette frustration dans son BIG BIRD CAGE, encore meilleur, dans lequel les filles sont gardées par des gardiens homosexuels - alors qu'ici ce ne sont toutes des gardiennes. Bref, un véritable régale, avec une bonne dose d'action et juste ce qu'il faut d'humour et de nudité pour le hisser au rang des incontournables du genre. Kerozene |
|
CAGED HEAT aka CINQ FEMMES A ABATTRE aka Caged females aka Renegade girls aka feminne in gabbia - Jonathan DEMME avec Erica Gavion, Barbara Steele, Juanita Brown, Roberta Collins, Rainbeaux Smith, Warren Miller, 1974, États Unis. Si, si, c'est bien le futur réalisateur du Silence des agneaux qui signe ici ses débuts sous l'égide de Roger Corman, pour réussir un fort sympathique classique du WIP. Le rythme est enlevé, la directrice est une frustrée sur roulettes, le toubib est marteau (ascendant perceuse), les détenues réussissent leurs examens médicaux, se douchent consciencieusement, se crêpent un peu le chignon à cause des joints, et parfois cauchemardent la nuit. Coté locaux, c'est correctement crasseux, et à l'occasion d'un plan qui montre l'intérieur des cellules les unes à la suite des autres, on se dit que les peintures ont été refaites pour exactement la même séquence dans le Silence des agneaux. Mais on ne va pas jusqu'à oser penser qu'on entre-apercevra Hannibal Lecter coiffé de couettes, c'est purement impossible parce qu'on est en 1974, la police ne l'avait PAS ENCORE coffré. Un casting de classe réunit Barbara Steel, sans masque de démon mais avec des moches lunettes, Erica Gavin-" Vixen " de Russ Meyer, et quelques figures connues de la blaxploitation. La B.O. de classe (country-)bluesy composée par John Cale (grand artiste qui n'est certainement pas une " blues legend " comme le laisse apparaître l'IMDB qui doit confondre avec John Lee Hooker, ou à la rigueur avec JJ Cale) réunit de la slide guitare dobro, de l'harmo miaulant ou piaffant, des couinements de violons, des espèces de sifflements de cruches (c'est du " jug " expliqueraient les blues legends), des crépitements de banjo, des dzoing dzoing de guimbarde, des piaillements de sansonnets, des grillons, des rots de crapauds-buffles, des râles de coyotes et des cloches à vaches. L'histoire ici s'attache à une poignée de garçons manqués qui finissent par s'évader. Puis dégoûtées par les pratiques du modeste établissement, surtout les torturothérapies variées, elles décident de revenir (!?!) à l'assaut pour péter une fusillade de tous les diables. Vengeance ! Et accessoirement pour sortir des potes. Enfin, ce n'est pas fort Alamo topless quand même, y a pas de boulets de canon qui traversent l'écran. En conclusion, un produit de bon niveau pour le genre ! Coté jaquette, certaines versions exhibent les cinq principales taulardes revêtues de débardeurs moulants numérotés, que j'ai vainement recherché au long du film : ça doit être une photo " d'exploitation ", c'est le cas de le dire. Encore mieux, la jaquette en ma possession éditée par Atlantic, montre quant à elle cinq bimbos qui n'ont strictement rien à voir, brushing au vent du ventilo, battes de base-ball en mains manucurées, en pantalons de treillis, et dont les brassières - bien plus courtes cette fois - débordent de silicone. Bigeyes |
|
CAPTIVE WOMEN aka Die Nackten Superhexen vom Rio Amore aka Orgia de Nimphomanas aka Linda, Jess Franco, 1981 Ça commence avec une fille de petite vertu qui se fait pourchasser sur une plage espagnole. Des hommes en jeep l'insultent et finissent par la rattraper. Il s'agit d'une honnête gagneuse du bordel de la ville, qui en avait assez de servir de réceptacle à foutre. Elle est fouettée puis on la renvoie dans sa cellule. Puis des jeunes filles disparaissent dans la ville. L'intrigue ne casse rien, c'est du Franco tout craché avec pas mal de scènes de sexe gratuites et des filles à poil presque en permanence. Les images sont comme toujours bien travaillées, et on a même droit à quelques travelings, chose plutôt inhabituelle chez mister Jess. La musique sublime est sectionnée au montage, car on dirait qu'il y a quelques petits problèmes avec la bande-son... Le volume augmente brusquement puis baisse aussi rapidement qu'il est venu. Je soupçonne qu'il s'agisse là d'un problème de doublage. CAPTIVE WOMEN, aussi connu sous le nom de LINDA ou de NAKED SUPERWITCHES OF THE RIO AMORE, est sans doute un essentiel pour tout fan de Franco, mais un profane hausserait les sourcils de dégoût et passerait à autre chose. Ce que je vous suggère... Orloff |
|
CAGED WOMEN aka QUARTIER HAUTE SECURITE POUR FEMMES aka Caged - Le prede umane - Leandro Lucchetti, 1991, Italie Une meuf super bien foutue débarque dans un trou d'Amérique du Sud. Elle refuse les avances quelques peu roublardes d'un flic qui, pas content de la voir partir avec un bellâtre, l'accusera de transport de dope. Direct en taule. Une taule tenue par un salopard de chef de prison et une gardienne gouine, qui louent leurs pensionnaires à des personnes désireuses de tirer un coup. Bien sur, notre héroïne se la joue dure de service. Mais lorsqu'elle refuse de se faire tringler par des clients excités, le boss décide d'organiser une petite chasse à l'homme ... Contrairement à THE CONCRETE JUNGLE qui est le film de WIP avec le moins de cul possible, ce CAGED WOMEN comporte une majorité de scènes cochonnes. Les scénaristes utilisent n'importe quel prétexte pour nous offrir une scène de lesbianisme - sachant que les filles sont exclusivement hétéros. Ainsi, la plus mémorable est cette scène ou les deux héroïnes se retrouvent nues dans une cage au soleil et s'abreuvent chacune de la sueur de l'autre en se léchant les seins, le ventre, etc... le tout sur une musique nulle à faire pleurer un boys band de bas étage. Lors de la chasse à l'homme - ou plutôt à la femme - la mise en scène s'attarde sur des ralentis de filles nues courant dans les marais. C'est beau, mais plutôt ennuyeux au bout d'un moment. Au final, ce film s'avère être un produit bien mauvais, avec de pitoyables acteurs, pour amateur de WIP uniquement. Kerozene Je viens de regarder ça. Un WIP c'est un WIP. Y a des nanas à poil, un lesbo bitch comme gardienne, une chasse à l'homme, du viol avec des riches qui se tapent les nanas, etc. Tous les ingrédients sont là avec les gros plans langoureux sur les corps de femmes. On ne s'emmerde pas trop, mais bon, ça devient long. Une scène crampante: deux filles sont dans une cage à crever de chaleur sous le soleil. Solution? On se liche la sueur bien comme faut, question de pas mourir déshydraté... Bad Feeble |
|
CONTRAINTE PAR CORPS - Serge Leroy, France, 1987, 1h34 Parce qu'elle s'est exposée presque nue au soleil pendant ses vacances, une jeune touriste (Marianne Basler) est arrêtée et jetée en prison, sous le fallacieux prétexte de trafic de drogue. La malheureuse y subira brimades et sévices... Basé sur un fait divers authentique survenu en Turquie, ce film de Serge Leroy est l'un des rares "WIP" français recensés. Déjà auteur du quasi-unique "rape-revenge" gaulois (le très bon LA TRAQUE) et d'un rip-off très digne de DUEL (LES PASSAGERS), Serge Leroy (1937-1993) aimait se frotter à tous les sous-genres délaissés par ses collègues. Hélas, les années quatre-vingt furent dures pour ce metteur en scène, et CONTRAINTE PAR CORPS débouche sur un ratage total. D'abord par manque de courage, puisque Leroy se refuse à dénoncer clairement le régime turc, préférant situer l'action dans un pays indéterminé (une île de la Méditerranée). Ensuite parce que côté mise en scène, Serge Leroy s'y prend, une fois n'est pas coutume, comme un manche, n'assumant pas le côté craspec de son sujet, et donnant dans la photo hamiltonienne, avec ciel bleu, murs blancs et prisonnières en strings et dessous vaporeux. Enfin parce que Vittorio Mezzogiorno, dans le rôle du flic sadique, est grotesque, ce qui achève de décrédibiliser le sujet. Reste Marianne Basler, sculpturale et magnifique actrice, partagée entre conscience professionnelle (elle fait ce qu'elle peut pour sauver quelques scènes) et consternation non feinte. Stelvio |
|
DEATH ROW GIRLS aka Female Prisoner 1316 - Sadaaki Haginiwa avec Ako Hoshino, Japon, 2004, 85m Une jeune femme rebelle et bagarreuse maintenant nommée par son matricule 1316, est envoyé dans une étrange prison sur une île, bien isolé du reste du monde. Elle se rend compte plutôt rapidement qu'elle n'est pas dans une prison ordinaire, les tests physiques sont omniprésents et les disparitions nombreuses. En tentant de trouver un moyen pour s'évader, elle découvrira du même coup la véritable raison d'être de la prison. Amateurs de WIP et cinéphile déviant vous pouvez passer votre tour sur ce DEATH ROW GIRLS, qui ne livre absolument pas la marchandise. Sadisme? Rien de sadique. Nudité? On compte les plans nichons sur les doigts d'un main. Lesbianisme? Eh non. Tout ce qu'on a droit réellement et qui se trouve dans le cahier de charges ce sont les combats, sans aucun dynamisme et mal monté entre de jolies prisonnières. Pourtant, les locations sont très belles, les actrices tous très mignonnes et le potentiel y est pour quelque chose d'accrocheur. Malheureusement, la réalisation est épouvantablement banale et sans tonus. Le scénario n'aide certainement pas et attend un temps fou avant de dévoiler un peu d'indices pour au moins essayer de retenir notre attention. Akio Hoshino, modèle très populaire autour du monde, est très jolie dans le rôle principal, aucun doute là-dessus mais sa tronche de moue et ses expressions débiles ne viennent pas aider notre immersion dans ce tout très peu audacieux et très très oubliable. Un WIP sans saveur donc, plus ennuyant que divertissant. Abba |
|
DELINQUENT SCHOOL GIRLS aka Carnal Madness - Greg Corarito avec Colleen Brennan, Michael Pataki, Bob Minor, 1974, États-Unis, 89m Même si l'approche tient davantage de la satire et du grotesque film d'exploitation au ton "bon enfant", le nombre ahurissant de viols que comporte ce film le rend d'emblée bien crado. La thèse - pas très subtile au demeurant - étant que même si trois criminels dangereux échappés d'un asile se comportent comme des animaux, certains protagonistes en liberté commettent des actes aussi moralement répréhensibles qu'eux. C'est quand même une curiosité d'époque où tous les personnages disent "Can you dig it?" et où on entend aussi les répliques suivantes: "A little stretching never hurt a girl." "Sex, sex, sex, you know that's all you ever talk about!" "Anything this good can't be bad..." "There ain't nothing in the world better than a fight to the death." "Acres and acres of bush..." Il y a de multiples personnages tous plus débiles les uns que les autres, des accents horribles, des arts martiaux, une interprétation absolument caricaturale de l'homosexualité, et on croirait par moments voir une série de sketches au goût vraiment douteux. Orloff Manera |
|
LA DERNIERE ORGIE DU 3e REICH aka L' Ultima orgia del III Reich aka GESTAPO'S LAST ORGY aka CALIGULA REINCARNATED AS HITLER- CESARE CANEVARI - 1976, Italie Ce film aurait pu être un énième "prison de femmes" chez les nazis, sous-genre minable truffés de films tous plus ou moins mauvais que les autres (peut-être déclenché par le "succès" d'Ilsa), mais il n'en est rien. Largement au-dessus du lot, il met en scène une "joy division" de la 3ème guerre mondiale, chargée de fournir en "filles" les soldats allemands. Toutes les horreurs de la chose seront détaillées lors de la première partie, mais par la suite, une jeune femme (la très belle Daniela Poggi) va dérouter le commandant par son attitude suicidaire et sa froideur devant la mort. A tel point qu'il va en tomber amoureux, mais ce qui causera sa perte car la jeune femme a la vengeance patiente! Ce film relativement peu connu mérite d'être redécouvert, de très nombreux plans et "effets cinématographiques" sont très bien vu et originaux, la musique est très bien, et même s'il faut s'accrocher pour supporter certaines scènes, la violence et la nudité ne sont pas si gratuit ici. Franfran Et un film sicko, un! Exploitant sans vergogne le thème de l'Holocauste comme tant d'Ilsa ou autre Salon Kitty, Gestapo's Last Orgy est souvent classé haut dans les listes de films dérangeants à la Video Nasties. En effet, l'heure et demie est remplie à souhait de sexe, violence et croix gammée... et pas grand chose de plus: le film est une suite de scènes-choc sans grande structure narrative. Bon, ouais, il y a la relation amoureuse entre la belle juive et son bourreau, mais le sujet est traité avec assez de froideur pour qu'on s'en tape et qu'on n'accroche que sur le volet provoc. Des exemples? Une escouade de soldats à poils qui violent des prisonnières au commandement de leur supérieur... Un souper de SS avec au menu une fricassé de "unborned jewish" (cibole y a dû en falloir des foetus pour nourrir 8 personnes)... Des bobettes faites en cheveux de juives... Une fellation à un fusil... Une fille jetée au dobermans... Et bien sûr des tas de seventies girls toutes-nues-tounes-nues... Bref tous les éléments pour faire un bon festival de mauvais goût à la sauce "women behind bars". Mais surprise! Ce qui frappe est que tout ce sordide est dans une enveloppe cinématographiquement bien intéressante. Arrêt sur image, noir et blanc, surexposition, montage rapide; un côté arty qui rend le visionnement unique et agréable. Ce Cesare Canevari a quand même du style. En plus, la B.O. est pas mauvaise, passant de l'orchestral inspiré à l'euro pop rock psychédélique. Cependant, et cela pour notre plus grand plaisir, quelques scènes sont bien risibles, comme celle des rats dévoreurs qui sont clairement des gerboises ou celle du truc liquide machin blanc qui fait "fondre" la chair et qui est vraisemblablement du lait. Bref cette Orgie de Gestapo reste certes choquante par son traitement de l'Holocauste en forme d'entertainment, mais toutefois c'est à voir pour l'extrême de certaines scènes et le traitement visuel qui vieilli bien. Anthropophaluc |
|
DIE SKAVLINNEN aka Swedish Nympho Slaves aka Sexy Sisters aka Satanic Sisters aka Die Teuflischen Schwestern - Jess Franco, 1976, Suisse Eh non, c'est pas un film de ska, mais bien une petite production bien sympathique réalisée par nul autre que le maître de l'image lui-même, ce bon vieux Jess Franco. Je dois avouer que je n'ai absolument rien pigé, le film étant tourné dans un allemand indéréglable, mais je me suis quand même laissé bercer par les superbes prises de vue et les jolies femmes nues des années 70 qui abondent ici. L'intrigue tient probablement en quelques lignes : il y est question de rapt, de rançon, d'un Jess Franco blême et risible qui administre la fessée avec un sérieux hilarant à Lina Romay, d'un obèse lecteur de BD, et d'une impressionnante galerie de miss dénudées qui n'en ratent pas une. Comme d'habitude avec Franco lorsque le film se termine on se demande ce qui vient de se passer, et mon visionnement s'est terminé à 1h09 avec la ferme impression de m'être fait refiler une version cut. Cependant le merveilleux sentiment d'admiration cinématographique ressenti durant ces courts instants ne s'estompera pas de sitôt. Orloff |
|
EMANUELLE IN PRISON aka Emanuelle fuga dall'inferno aka Emanuelle Escapes From Hell aka Révolte au pénitencier de Filles - Gilbert Roussel avec Laura Gemser, Gabriele Tinti, Ursula Flores, Lorraine De Selle, 1983, Italie Étant en position de démasquer la corruption d'un officier de district, Emanuelle se retrouve en prison sous de fausses accusations et se retrouve témoin d'autres injustices en milieu carcéral. La patronne, surprenante Lorraine De Selle, essaie par tous les moyens de l'éliminer, se servant d'Albina, la king des prisonnières, une adversaire de choix, la toute blanche contre la toute noire. Voilà que quatre criminels dangereux se retrouvent temporairement dans cette prison féminine (?). Ils se libèrent et prennent en otage tout l'établissement, demandent argent, véhicule et liberté, violant et brutalisant les femmes en attendant le bon vouloir des autorités, justement l'officier de district qui voudrait bien en profiter pour se débarrasser définitivement d'Emanuelle ! Tout le cahier de charges du film de prison de femmes y passe, mais avec en prime le sadisme des quatre criminels désaxés et cette prise d'otages spectaculaire. Heureusement, car la portion "WIP" est plutôt banale dans son exécution. Laura Gemser est égale à elle-même, toujours gracieuse dans toutes les situations, efficace dans une partie de roulette russe éprouvante. Ursula Flores joue Albina de manière fort correcte. Ce sont les preneurs d'otage, Gabriele Tinti en tête, qui volent le spectacle, limite grand guignol. Parfois incohérent, scènes érotiques habituelles, lame de rasoir en extra. La musique rappelle dans le ton et les instruments Goblin ou John Carpenter et n'est pas désagréable. Mattei tire dans toutes les directions, mais ne nous ennuie jamais longtemps. Mario Giguère |
|
Les ÉVADÉES DU CAMP D'AMOUR aka Escape From Hell aka Femmine Infernali - Edoardo Mulargia avec Anthony Steffen, Anita Wilson, Christina Lai, Cynthia Lodetti, Luciano Pigozzi, Italie/Espagne, 1980, 91m Dans la forêt d'un pays jamais mentionné, des femmes purgent une peine de prison qui pourrait bien s'avérer fatale. Maltraitées par leurs geôliers, abusées physiquement et sexuellement, elles doivent obéir à un chef de camp sadique, qui a une phobie de la malpropreté et des maladies tropicales. Il y a bien un médecin sur place, le docteur Farrell, malheureux et alcoolique. Les femmes vont tout essayer pour convaincre Farrell de les aider à s'enfuir, au péril de leur vie. J'ai vu il y a quelques années Savage Island, un remontage de deux films de Mulargia, mélangeant pêle-mêle deux histoires tournées avec les mêmes acteurs dans des rôles parfois opposés, avec une intro et un épilogue mettant en vedette Linda Blair. Le résultat était franchement risible. Voici donc le premier film de femmes en prison, ici un camp dans une jungle isolée, que le réalisateur tourne en suivant les codes du genre. La caméra se concentre donc sur les femmes, peu vêtues ou nues, travaillant durement, victimes des gardes tortionnaires et de la nature impitoyable. Entre quelques détenues peu remarquées en rôles de soutien, se promène entre autres Ajita Wilson et Christinia Lai, très belles et prêtes à tourner leurs scènes saphiques. Anthony Steffen en docteur porté sur la bouteille est peu sympathique. Le vilain par excellence est joué par Luciano Pigazzi, parfois surnommé le Peter Lorre Italien, bien connu lui aussi des amateurs et en grande forme. Mulargia remplit le cahier de charges d'un genre lucratif à l'époque. Pour amateurs avertis. Le combo Bluray/DVD d'Artus Films, restauré et en version intégrale, offre en supplément une présentation par Christophe Bier. Spécialiste du cinéma de genre et auteur de Dictionnaire des films français pornographiques & érotiques de longs métrages - 16 et 35 mm, Bier est un incontournable pour replacer dans leur contexte ces oeuvres d'exploitation et revenir sur la carrière de ces créateurs. On retrouve également un entretien avec Maurizio Centini, cameraman, qui raconte le travail avec le réalisateur, qui lui confiait les scènes érotiques, peu à l'aise dans ce registre. Fort sympathique monsieur. On retrouve aussi un diaporama d'affiches et photos. Offert en français et en italien, sous-titres français en option. Interdit aux moins de 16 ans. Mario Giguère |
|
EXCESSIVE
TORTURE IN A FEMALE PRISON CAMP aka Great Escape From Women's Prison
aka. Straflager der geschandeten - Wang Gang alias Lu Xen-Lang avec
Cheung Pu San, Won Mei Feung, Ko Cheung, Fon Ting Ki, 1983, Hong Kong 6/10 Black Knight |
|
HELLHOLE - Pierre De moro avec Judy Landers, Ray Sharkey, Marjoe Gortner, Edy Williams et Mary Woronov, 1986, États Unis, 90m Une jeune femme assiste au meurtre sauvage de sa mère, le mettant dans un état d'amnésie temporaire. À l'hôpital où elle se retrouve, le tueur la suit pas à pas en se trouvant un boulot bidon dans l'établissement et essaye de lui tirer les vers du nez, car le meurtre de la mère n'avait pour but que de trouver des papiers compromettant à une personnalité importante. Mais notre héroïne découvre rapidement que le plus gros danger, ne vient pas seulement de celui qui est à ses trousses, mais également de la directrice de l'hôpital qui fait des expériences étranges sur ses patientes. Un WIP sur le tard, HELLHOLE se révèle assez sympathique. Mélangeant quelques genres mais se trouvant à être au final, majoritairement un WIP. On s'amuse bien avec voyant Pierre de Moro, qui essaye de nous en mettre plein la face avec beaucoup de nichons et des scènes fortes. Le rythme est bon, l'intrigue assez intéressante et la réalisation efficace, surtout quand ça bouge. Judy Landers a le physique de l'emploi dans le rôle principal, on ne peut pas en dire autant de ses talents d'actrice mais elle ne rend pas le film désagréable pour autant. Mon coup de coeur va à Edy Williams, dans un rôle dont je cherche encore l'utilité mais qui doit passer plus de temps nue qu'habillée et qui se retrouve dans une mémorable scène de bain de boue avec une autre patiente. Le film prend tout son rythme quand on entre dans le fameux HELLHOLE, qui renferme une armée de femmes lobotomisées dangereuses qui ont l'air d'une bande de zombies. Robert D'Zar est là aussi, en début de carrière dans un rôle de méchant gardien bad ass à l'os. C'est un bon moment facilement dispensable mais agréable. Abba |
|
HUMAN EXPERIMENTS aka Beyond the gate aka Electro-choc - Gregory Goodell, 1980, États Unis Un autre film que j'avais vu étant jeune au réseau de télévision TVA. Une chanteuse de cabaret est faussement accusée de meurtre. Elle va se retrouver dans une prison pour femmes où un dément médecin (Geoffrey Lewis) fait des expériences sur les prisonnières: un lavage de cerveau qui leur font avoir de violentes hallucinations. La raison de toutes ces expériences, c'est pour quelles puissent réintégrer la société sous un autre nom, une autre identité. Rana |
|
ILSA, GARDIENNE DU HAREM DES ROIS DU PÉTROLE aka Ilsa, Keeper of the Oil Sheik's Harem - Don Edmonds, 1976, États Unis/Canada, 1h33. Cet Ilsa n'est pas le meilleur de la série... un peu mou du g'noux, et ne comptez pas sur ce film pour mater les gros nibards à Dyanne Thorne, il n'en est question que 3 secondes à la fin... Cette fois ci, Ilsa s'occupe de rabattre des filles dans le harem d'un cruel scheik, elle les prépare, les dresse au "plaisir" et tout ce genre de conneries... Ajouter par-dessus une dose d'espionnage international, de soulèvement rebelle et de tortures chiadés (dont un rigolo "explose foufoune"), et vous aurez une bonne idée des thèmes abordés. Par contre, le film plaira sûrement aux fans d'Uchi Digart (et je sais qu'ils sont... pas nombreux!!) dans un de ses plus "long" rôle à l'écran. Amateur de l'Autrichienne à gros seins que l'on a pu voir dans Supervixen ou Cherry, Harry and Raquel, vous allez vous régaler! Il faut savoir d'ailleurs que cette nana fait partie d'un des modèles qui a le plus posée nue pour des magazines pour la petite histoire. Bon, allez 9/20 va... Franfran Le désert. Du sable à perte de vue, un chameau ou une dune ici et là, et un mirage de temps à autres. Ça fait rêver ! Ça en prenait aussi peu au public de l'époque pour "s'énerver le poil des jambes"... C'est dans ce cadre exotique que nous retrouvons cette fois-ci la douce Ilsa, qui après avoir été chassée d'Allemagne par la défaite des nazis, est maintenant au service d'un magnat pétrolier mégalo, le diablement ténébreux et barbu - et ridiculement nommé - El Sharif. Ce dernier s'obstine à exiger d'une multinationale pétrolière des prix exorbitants, s'attirant les foudres de leur comité exécutif qui travaille dans l'ombre afin de renverser son régime. On a tout de suite envie de rigoler lorsqu'on voit se pointer la méchante Ilsa en haut des escaliers de son palace, flanquée de ses deux "assistantes" à afro. Dyanne Thorne est toujours bien en chair dans le deuxième volet de cette passionnante trilogie, qui laisse tomber le ton pseudo sérieux du premier pour glisser vers un incessant cabotinage parfaitement assumé. Les personnages sont grotesques et caricaturaux, le faux sang pisse et le mauvais goût devient la force du récit. On a droit à d'innombrables mauvais traitements infligés aux esclaves féminines - il faut bien profiter des opportunités offertes par le traditionnel harem - qui par ailleurs semblent avoir été sélectionnées avant tout pour leurs imposantes poitrines. À titre de curiosité, on y croise Uschi Digard et la pulpeuse Haji, une pin-up d'origine québécoise qui a beaucoup travaillé avec Russ Meyer. Bien entendu, l'intrigue maîtresse est plutôt mince et tout suspense en est absent, confirmant l'impression qu'un "spectacle sadique" se déroule sans linéarité apparente sous nos yeux. Avec une mysogynie comparable seulement à celle de BLOODSUCKING FREAKS, un humour douteux et méprisant et des relents de pédophilie, ce Ilsa est le prototype même du film dit "d'exploitation", et on le regarde donc avec un sourire incrédule du début à la fin. L'image du DVD d'Anchor Bay est superbe et on a même droit au rigolo doublage français ! Distribution : Cinépix. Orloff |
|
ILSA, SHE-WOLF OF THE SS - Don Edmonds, 1974, États Unis, ANCHOR BAY DVD Ce film est né d'une commande passée au producteur David F. Friedman et au réalisateur Don Edmonds par les Québécois André Link et John Dunning, de Cinépix. Leur idée était simple : ils désiraient obtenir un film trash dans la lignée de Love Camp 7, qui avait très bien fonctionné commercialement au Québec. Cinépix se spécialisait d'ailleurs dans la distribution de films du genre, ayant aussi produit quelques fleurons nationaux du " bis " québécois : Valérie, L'initiation, L'amour humain, Pile ou face, Le diable est parmi nous... Link et Dunning étaient un peu les " Lesoeur " de Montréal. Ils ont donc fourni un scénario atroce à Edmonds, en lui allouant un budget ridicule. Il tourna le film dans les décors de Hogan's Heroes, lieu qui avait également servi auparavant au tournage de Gone with the Wind. Le résultat, on le suppose, fut à la hauteur (?) des attentes de Link et Dunning : monstrueux, et certainement pas " for the easily upset ", comme le proclame la bande-annonce. Il ne faut donc pas s'étonner que la plupart des participants au film aient dissimulé leur identité sous un pseudonyme. Le film accumule en effet scènes de sadisme sur scènes de sadisme pendant 90 minutes. Le tout présenté de façon assez explicite, dans un cadre mêlant sexe, horreur et camp de concentration nazi, donnait un cocktail assez malsain. De nos jours, un tel film aurait du mal à sortir sur les écrans nord-américains... J'avais vu auparavant une seule fois ce film, voilà dix ans, et j'en gardais un souvenir quelque peu traumatisé. C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai inséré la version DVD d'Anchor Bay dans mon lecteur... et laissé le tout commencer. Vu dix ans plus tard, le film m'a paru moins " raide ", malgré le nombre impressionnant de séquences cruelles, probablement à cause de son aspect kitsch. Plusieurs scènes semblent sortir tout droit d'une BD sado-masochiste, dont toutes celles impliquant Ilsa et son bel étalon américain. Il faut la voir se pâmer devant ce bonhomme qui explique à ses compagnons de chambre consternés qu'il est une erreur de la nature, puisqu'il peut " tenir le temps qu'il veut : peu longtemps, longtemps, ou toujours ". C'est d'ailleurs lui qui fournit l'épine dorsale du film. Il raconte en effet comment Ilsa dirige le Camp nazi # 9, destiné à fournir des prostituées pour les bordels allemands, ou à faire des expériences douteuses pour le bénéfice de la cause du Reich. Les prisonnières sont les plus maltraitées, hélas ! Les hommes, eux, doivent satisfaire Ilsa et, comme ils échouent tous, ils finissent castrés... sauf ce bel Américain qui surgit un jour, victime d'une erreur des dirigeants allemands. Il s'efforcera de faire évader les prisonniers. En plus de l'aspect kitsch, les décors miteux évoquent assez peu l'Allemagne nazie, contrairement au second volet de la série Ilsa qui parvenait à rendre l'impression d'exotisme assez convaincante. À mon avis, c'est tant mieux, car un film du genre qui serait crédible de A à Z serait insupportable. À cet égard, je n'oublie pas le très sinistre Men behind the sun qui donne une idée approximative d'une visite guidée en Enfer... En bref, scénario mince, on le constate, mais le but du film ne consistait pas à raconter une histoire pleine de rebondissements. Il s'agit à mon sens du plus faible volet de la trilogie Ilsa, car le plus sérieux et le moins inventif. Les deux autres iraient croissants dans le sens du délire et de l'imagination, particulièrement le dernier volet (mon favori) Ilsa, Tigresse de Sibérie, tourné à Montréal par Jean Lafleur ! Ilsa, She-Wolf of the SS demeure surtout le document ahurissant d'une époque pas si lointaine (1974) où aller au cinéma pouvait vous exposer à voir des choses que vous n'auriez jamais pensé découvrir sur grand écran... Le DVD de Anchor Bay permet de découvrir la bande-annonce d'époque (rien d'essentiel), mais surtout une piste de commentaire audio avec Dyanne Thorne, Don Edmonds et Friedman, lesquels s'amusent beaucoup et permettent de découvrir une arrière-scène assez fascinante, aidant à considérablement dédramatiser le film. Howard Vernon |
|
ILSA LA TIGRESSE DE SIBÉRIE aka Tigress - Jean Lafleur, Canada Voilà un épisode tout à fait réjouissant de la vie de cette célèbre tortionnaire. Ilsa, la louve aux énormes seins, à lappétit sexuel insatiable, à la cruauté sans bornes, est de retour en maître d'un camp d'esclaves russes. Elle terrifie et ses ordres sont indiscutables. Elle se fait baiser chaque soir et elle est épanouie. Tourné à Montréal, ce navet fait partie des rares films conjuguant sexe, violence extrême et ridicule attachant avec autant de conviction. On en aime chaque nouvelle goutte de sang, chaque réplique clichée, chaque gros plan de Dyanne Thorne. Car plus qu'un simple objet de culte, Ilsa est devenue une INSTITUTION. Orloff |
|
ILSA, ULTIME PERVERSION ou GRETA, ULTIME PERVERSION aka Greta - Haus ohne Männer aka GRETA LA TORTIONNAIRE - Jess Franco, 1977, États Unis/Allemagne/Suisse Réalisé par Jess Franco, ce film aurait pu effectivement figurer dans la série des "Ilsa". Les différents titres ont défilé, apparemment pour l'exploitation, mais la gonzesse s'appelle "Greta" et ça se passe en Amérique du Sud! C'est une "prison de femme" assez agréable, si l'on peut dire, et qui décline à la lettre tous les clichés du genre : douches, crêpages de chignon, lesbianisme, cheftaine très très méchante, petite fayote détestable chez les détenues, etc... Le prétexte à toutes ces choses plus rigolotes que vraiment ignobles est le suivant : une fille essaie de comprendre ce qui est arrivé à sa soeur enfermée dans la prison. Voila. C'est maigre mais ça suffit au bon vieux Jess, et à nous aussi! Pour le casting, on est pas déçu, Lina Romay (craquante avec les cheveux courts) fait la fayote méchante, Dyanne Thorne fait la cheftaine à gros seins (et pour une fois, on la voit bien à poil! merci Jess!!), et Franco lui-même s'octroie un sympathique rôle de docteur gentil! Bon, pour résumer, un bon prison de femme... Franfran |
|
ISLAND
WOMEN aka Gefangene Frauen aka Caged Women aka Prisonnières
de l'île aux rats - ERWIN C. DIETRICH avec Karine Gambier,
Brigitte Lahaie, 1980, Suisse, 89m Belle post-production, comme souvent chez Dietrich, pour un résultat toutefois anecdotique. À voir pour Lahaie et Gambier, qu'on aurait toutefois préféré voir dans un film plus ambitieux. Oncle Vernon |
|
JOURNAL SECRET DUNE PRISON DE FEMMES aka DIARIO SEGRETO DA UN CARCERE FEMMINILE aka WOMEN IN CELL BLOCK 7 aka LOVE AND DEATH IN A WOMENS PRISON aka SECRET DIARY FROM A WOMENS PRISON - RINO DI SILVESTRO, 1972, Italie Daniela Vinci se retrouve injustement emprisonnée dans une prison de femme à la suite que son petit copain se soit fait tué après avoir essayé de passer un barrage routier. Dans la voiture, la police a découvert 20 kilos de bicarbonate de soude. Daniela nie que son petit copain soit un trafiquant et elle croit que son copain est innocent. Mais en réalité son ami travaillait effectivement pour la mafia et les 20 kilos de cocaïne quil aurait dû livrer, ont disparu. La mafia locale et les policiers vont alors essayé par tout les moyens de retrouver les 20 kilos manquant et leur seule piste est la pauvre Daniela. THE GOOD: Une musique passable de Franco Bixio, un caméo de Umberto Raho (THE BIRD OF THE CRYSTAL PLUMAGE, CAT ONINE TAIL, BARON BLOOD, etc), la beauté de Eva Czemerys et le beau décors de la prison de femmes. Cest tout ! THE BAD : Des voitures déjà accidentées avant même que les mafieux se poursuive en voiture (cest à croire que pour les mafieux les affaires vont très mal !), des zooms poches, des problèmes de raccord et une prison de femme 4 étoiles dignes du Reine Elizabeth où les prisonnières sont traités en reines et où presque personne ne subit dhumiliation, de viole, etc. Même à ça, les prisonnières ont laudace de se plaindre ! Vite faite les visionner ILSA LA LOUVE DES S.S quelquun ! Puis pire, les scènes de lesbianismes sont hors plans, ce qui est un comble pour le genre. Et pour en mettre encore plus ... Le budget étant tellement pauvre, quil nont utilisé que le restant de la bouteille de ketchup de la cantine (après que toute léquipe laille déjà utiliser pour bouffer des hot dogs au repas) pour produire les make-up convaincants du film. THE UGLY : Les prisonnières sont tellement laides que le réalisateur à cru bon de nous faire épargner la pire en lui faisant prendre sa douche habillée et avec un bonnet ! THE VERDICT : De la grosse série Z merdique, qui ne plaira même pas aux fans de films de W.I.P. Cest de la criss de marde ! ! ! Black Knight |
|
La LOUVE DE STILBERG aka Helga, She Wolf of Spilberg - Alain Payet, 1977, France Vous avez toujours rêvé de voir Alban Ceray, Richard Allan, Dominique Aveline en tenue léopard, béret vert vissé sur la tête et mitraillette sous le coude ? Ce film est pour vous. Ce WIP se passe, une fois n'est pas coutume, lors d'une dictature militaire dans un pays imaginaire dAmérique du Sud. La belle Helga (Malisa Longo, pas mal dans son rôle) est chargée dans son château de Stilberg de dresser les belles rebelles, dont la fille du principal adversaire du pouvoir. Alban et Aveline jouent les méchants militaires, mais Allan le gentil agent double qui sauvera la fille du résistant, dont ce dernier prendra au final dassaut le château (à mon avis, un des assauts les plus cheap du cinéma, 3 gus contre 4 autres). Dans l'ensemble, il se laisse regarder. ps : au fait, nos trois gaillards restent habillé tout le temps. en plus, ca reste de l'érotisme soft dans l'ensemble. Effix Elsa est une des cruelles adjointes d'un dictateur européen. Comme elle émet des opinions extrémistes et qu'elle semble déranger au "palais royal", on l'envoie en retrait, au Château de Stilberg, s'occuper de la gestion d'un camp de travail pour prisonnières politiques. Elsa s'y fait quelques ennemis, principalement en raison de sa main de fer (sans gant de velours pour l'envelopper); ce qui ne l'empêche pas de toujours entretenir une relation lesbienne avec diverses prisonnières. Partant sur une base complètement puérile et peu crédible, cette production Eurociné réalisée par Alain Payet, un artisan cinématographique sans grand mérite qui oeuvre aujourd'hui dans le domaine de la pornographie, ne vaut pas très cher. Si on enlève la musique de Daniel White, tout tombe par terre. On a droit dès le départ à une succession de scènes illogiques qui servent à amener en scène une abondante nudité tout à fait gratuite. Les prisonnières de Stilberg portent une chemise longue, avec rien dessous, ce qui nous en fait voir de toutes les couleurs pubiennes. Les comédiens n'ont pas l'air très convaincus, et même les "morts" bougent. Le film a l'air d'avoir été tourné très rapidement; Elsa n'a que deux costumes pour tout le film et les prises de vues semblent toutes capturées des mêmes angles, qui reviennent toujours. Le réalisateur va même jusqu'à s'auto-citer, probablement pour se faire plaisir, alors qu'un des révolutionnaires dit à un moment, en parlant du château : "Un truc sordide construit par un Payet, architecte français". Si Payet a ici construit quoi que ce soit, c'est bel et bien un monument dédié à l'ennui dont il s'agit... Orloff |
|
LOVE CAMP aka Camp Érotique aka Frauen Im Liebeslager aka Camp d'Amour pour Mercenaires aka Mujeres en el Campo de Concentración del Amor - Jess Franco, 1977, 79m Différentes femmes d'un milieu à un autre se font enlever par des guérillas pour être ensuite conduites de force au fin fond de la jungle et ainsi servir de prostituées dans un bordel pour soldats. Dans ce camp, une gardienne sadique (Nanda Van Bergen) les obligera à suivre le régime ou sinon la mort les attend ou encore pire... Mais voilà qu'un soir Gino De Guerra (Waldemar Wohlfaart) - un soldat en chef - se pointe au camp pour s'amuser avec une des nouvelles recrues, Angela (Ada Tauler), avec laquelle il formera une relation malgré leurs réticences. La gardienne garde l'oeil ouvert... Nous voilà donc en terrain connu pour ce film de femmes en prison sorti de l'époque Dietrich de Franco (le 4e et dernier WIP de ce temps) et tristement, ce n'est pas le meilleur. Certes, on ne s'ennuie pas, mais le film ne démontre rien de bien exceptionnel sauf quelques scènes ici et là et une photographie parfois expérimentale qui fait rêver. On retrouve plusieurs thèmes chers à notre petit espagnol prolifique (la domination et la force de la femme envers l'homme étant l'un des plus évidents) et quelques détournements tout de même audacieux pour l'époque (quoique pratiquement une habitude dans le cinéma de mister Manera) dans un film un tantinet trop prévisible. Quelques séquences subissent une diminution d'intensité due au talent douteux de certaines actrices comme la scène de punition au fouet, ridicule sur l'une des femmes et droit au point avec l'autre (Monica Swinn, égale à elle-même). Bien sûr, la nudité abonde et les paysages sont pour la plupart à couper le souffle, mais on demeure tout de même dans un film de Franco acceptable, ce qui n'est pas déplaisant, mais on espérait plus. N.B. Le DVD VIP/Elite de Dietrich est une fois de plus garni d'un transfert impeccable incluant les pistes audios en langue allemande, anglaise et française. Au début du film, la piste française coupe pour tomber dans de brefs moments en allemand probablement dû à une piste endommagée. On aurait préféré un retour à la piste anglaise comme c'est le cas sur leur édition de BARBED WIRE DOLLS, mais ce n'est qu'un simple détail pas agaçant du tout. Une autre belle édition ! Bad Feeble |
|
LUST FOR FREEDOM - Eric Louzil, 1987, États Unis Une femme flic plaque son boulot suite à la mort de son coéquipier de mari. Triste, elle parcours les routes désertiques des Etats-Unis, sans but précis, sans destination en tête. C'est là qu'elle tombe dans les mains d'un shérif de bouse-land. Elle se fait inculper pour trafic de dope (ce qui n'est bien sûr qu'un honteux mensonge) et se fait enfermer. A sa grande surprise, elle voit que toutes les prisonnières sont d'innocentes jeunes filles destinées à un marché d'esclave. Le shérif en réalité pas si mauvais, est pris de crises de conscience et aidera cette femme flic à foutre le bordel. Voila bien un mauvais WIP, mis en scène par l'auteur de suites des CLASS OF NUKE'EM HIGH. C'est bien mou et moche, peu de sexe, peu de violence, et peu rythmé. Le pire est sans doute la musique hard FM bien dégueulasse qui ne cesse de tourner en boucle accompagnée de la voix off de lhéroïne. Une merde donc, en provenance de chez Troma. Kerozene |
|
PÉNITENCIER DE FEMMES aka Violenza in un carcere femminile - Bruno Mattei, 1982 Pour les besoins d'un reportage, EMANUELLE (Laura Gemser) se fait incarcérée dans une prison de femmes afin d'écrire un article sur les piètres conditions que les prisonnières doivent supporter. Elle se fait rapidement découvrir. La directrice (Lorraine de Selle) sérieusement contrariée, lui fait subir toutes sortes de tortures et d'humiliations. Réaliser en même temps que EMANUELLE ESCAPES FROM HELL (aka Prison's Women Massacre) avec le même réalisateur et les mêmes comédiennes (Laura Gemser, Lorraine De Selle, Gabriele Tinti, etc.). PÉNITENCIER DE FEMMES comporte tous les éléments du genre: sexe, drogue, tortures, violence, lesbianisme, etc. Laura Gemser ne participe en rien aux scènes de lesbianisme et ne dit qu'une dizaine de mots au cours du film. Mais Lorraine De Selle dans le rôle de la directrice est très convaincante et participe aux orgies allégrements avec les hommes et avec les femmes. À lexception d'une scène où Laura Gemser se fait attaqué par des dizaines de rats au font de sa cellule (une scène vraiment originale pour le genre), les scènes de tortures sont en-dessous de ce que le genre nous offre habituellement. La musique est assez dynamique... Mais elle emprunte outrageusement les 3-4 premières notes du thème de "L'alba dei morti viventi" des Goblins. J'avoue que cette utilisation rend certaines scènes très efficaces. Bruno Mattei qui traîne une réputation de réalisateur archi-nul adepte du Rip-Off, m'a agréablement surpris ici. PÉNITENCIER DE FEMMES se laisse regarder avec plaisir. Black Knight |
|
QUARTIER DE FEMMES aka: THE CONCRETE JUNGLE - Tom DeSimone, 1982, États Unis Une pauvre fille va en taule parce que son mec lui a fait passer de la dope à son insu. Elle atterrit dans un quartier dirigé par une grande salope dealeuse d'héro associée à la directrice. Le film de WIP le plus minable que j'ai vu. Y a rien. Pas de scène de gouines (juste une suggérée), pas trop de violence, pas de nu (!!!), rien. Mais alors, pourquoi avoir fait un film pareil ? On retrouve Camille Keaton de I SPIT ON YOUR GRAVE dans un petit rôle. Kerozene |
|
RED HEAT aka CHALEUR ROUGE - Robert Collector, 1985, RFA/États Unis/Autriche Linda Blair est Chris, une étudiante américaine venue en Allemagne pour faire des papouilles à son petit ami militaire. Après une scène de ménage, Chris sort prendre l'air, devient témoin du kidnapping d'une jeune femme qu'elle ne connaît pas et, par conséquent, se fait elle aussi embarquer sans ménagement. Après être passée aux aveux sous la contrainte, l'Américaine est emprisonnée pour conspiration contre l'État dans une prison pour femmes d'Allemagne de l'Est. Elle y fait la connaissance de Sofia (Sylvia Kristel), une grande salope rouquine qui tatoue ses sbires sur le visage et terrorise les détenues les plus faibles avec la bénédiction de la direction du pénitencier, à savoir une lesbienne refoulée qui prend soin de ne jamais se compromettre. Mais les débordements de violence gratuite de Sofia et ses copines va rapidement fatiguer la petite Chris qui va bientôt faire comprendre à tout le monde qu'on ne fait pas chier une petite Américaine sans en subir les conséquences. " Red Heat " est un WIP plutôt bien emballé. C'est bien rythmé, gentiment tordu, ça contient le minimum syndical de scènes de douche (pour qui veut voir les nichons de Linda Blair qui a dû y prendre goût avec " Chained Heat "/ " Les Anges du Mal "), de tripotages de minous non consentants, il y a les scènes de réfectoires où tout le monde se regarde en chien de faïence, il y a le maton violeur, et il y a surtout les confrontations Blair/Kristel à coups de balais à chiotte dans la tronche ; et rien que pour ça, ça vaut son pesant de pain rassis. De quoi se divertir avant le final pétaradant où un commando mené par le copain de Chris vient faire le ménage avec la discrétion d'un panzer en plein centre-ville. Ce produit totalement délectable qui nous dresse un charmant portrait caricatural du système judiciaire de l'ex-RDA, l'est principalement grâce à ses acteurs et actrices qui s'en tirent plutôt bien, ainsi qu'à son dosage raisonnable de scènes gentiment trashouilles et sa bande sonore signée Tangerine Dream (qui signait quand même celle du " Legend " de Ridley Scott la même année !). Kerozene |
|
SAVAGE ISLAND - Ted Nicolaou & Edoardo Mulargia avec Anthony Steffen, Ajita Wilson, Christina Lay, Linda Blair, 1985, États Unis/Espagne/Italie, 1985, 74m Je vais commencer par expliquer l'arnaque, jadis plus fréquente qu'aujourd'hui. Le producteur Charles Band décide de prendre une coproduction Espagne-Italie: Orinoco: Prigioniere del sesso, un film de 1980, et demande à Ted Nicolaou de filmer deux courtes scènes avec Linda Blair qui commence et termine ce nouveau long-métrage, en plus de raconter une partie du scénario en voix off. Durant ces quelques dix minutes à l'écran, elle réclame vengeance et explique à un financier crapuleux l'histoire d'un camp de prisonnières forcées à travailler pour trouver des émeraudes. Le scénario est confus dans un premier temps, mais il s'avère que de faux soldats amènent de nouvelles femmes, mais qu'en fait ce sont des contrebandiers qui veulent voler les émeraudes. Leur chef, interprété par Anthony Steffen, prend pitié du sort de ces dames et décide de les libérer. Entre séances de torture, de combats de femmes et de scènes de douche, la nudité abonde, un standard de ces films de femmes en prison . Le décor de jungle recèle serpents et sangsues tandis que le camp recèle son lot de salopards. Parmi les actrices on remarque évidemment Ajita Wilson, une habituée du cinéma de genre européen peu avare de ses charmes et Christina Lay, qui aime elle aussi bronzer intégral, au travers de filles qui se contentent d'être dans le décor. C'est long, peu mémorable et assez banal dans le genre. Bref, avoir su, j'aurais probablement évité, je l'avoue ! Mario Giguère |
|
SS GIRLS aka CASA PRIVATE PER LE SS aka HOTEL DE PLAISIR POUR SS aka PRIVATE HOUSE OF THE SS - Bruno Mattei, Italie, 1976 Au début de la deuxième guerre mondiale, un officier SS est chargé de mettre sur pied un bordel rempli de putes entrainées aux pires déviances sexuelles et destinées à satisfaire les plaisirs les plus dingues des officiers du 3èm Reich durant leur séjour. Mais surtout, ces filles sont entraînées à démasquer les traîtres ! Hans, responsable de cet établissement, dirige les opérations en demandant à un médecin pervers (Allan Collins) de dresser les filles. La première partie de film montre les filles coucher avec plein de gars divers, dont des infirmes, des chiens, etc... Enfin, c'est montré de façon relativement soft, mais c'est là. Ensuite, les filles arrivent au bordel, leurs premiers clients débarquent : des officiers haut placés. Ca boit, bouffe et baise, sous le regard méprisant de Hans qui se réjouit de la future exécution de ces traîtres. Puis arrive un officier fanatique borgne, accompagné d'un japonais (qui n'en a pas vraiment l'air) et d'un chauve balafré. Les trois compères sont des psychopathes en puissance, le borgne a des visions d'une de ses victimes qui revient le hanter et devient fou, le Japonais secoue pitoyablement son nunchaku (les rires !), et le borgne fouette une fille en bavant. Puis, c'est la chute du régime nazi, entre quelques stock-shots de film de guerre montrant la bataille qui fait rage, on observe la fin de Hans, qui perd ainsi sa raison de vivre, et qui vit assez mal son statut d'impuissant. Il se suicide devant les partouzeurs saoûls, qui reprennent leurs activités, trop occupés qu'ils sont à se mettre la tête à l'envers. Attention, nous sommes ici en face d'un très bon Mattei ! Si le film est en lui même assez platement mené, ses scènes anthologiques, sa galerie de faciès patibulaires, sa musique et son humour involontaire en font, comme tout bon Mattei, une délicieuse bisserie qui se regarde avec le sourire malgré le sujet abordé. Kerozene |
|
STRIKE
OF THE TORTURED ANGELS - Roy Sosenberg, 1982, Hong Kong, 80m |
|
SWAMP WOMEN - Roger Corman avec Mike Connors, Marie Windsor, 1955, États Unis Une femme policière décide d'infiltrer un méchant gang de filles emprisonnées, question d'orchestrer une fausse fuite et retrouver les diamants qu'ils ont volé. Le tout se complique lorsqu'elles prennent en otage un couple dans les bayous. Du vrai Roger Corman, plein de stock-shots du mardi gras, de la jungle des bayous, des filles qui se battent entre elles, pour les diamants ou par jalousie. On ne s'ennuie pas trop, même s'il n'y a pas grand surprises. On retrouve Mike Connors avant sa série télé MANNIX. Puis, elles sont mignonnes et pas si méchantes. Le dvd triple de la compagnie NAVARRE offre une vielle copie sans restauration, il y a même un passage qui semble être du noir et blanc teinté jaune, mais deux autres films de monstres de Corman complètent le tout. Alors on ne se plaint pas. Mario Giguère |
|
TIME DEMON - Richard J. Thomson, 1996, France Les nazis, bénéficiant d'une machine à voyager dans le temps, tentent de se procurer une boite maléfique qui aurait le pouvoir de redonner force et jeunesse au führer du 3ème Reich, à savoir Adolf Hitler, qui se trimbale difficilement sur une chaise roulante, et qui est très impatient de régner à nouveau et surtout de pouvoir culbuter ses assistantes. Un dragueur à deux balles se la pète en expliquant aux filles qu'il est un agent secret, c'est alors que des gens mal intentionnés commencent à l'attaquer sans qu'il ne comprenne pourquoi. La raison est simple: il est, sans le savoir, le propriétaire de la boite. Sommet du Z français, TIME DEMON mêle humour graveleux, sexe et violence. Les blagues, bien pourries, sont assez drôles, mais le jeu des acteurs l'est bien plus encore. Le sexe est alimenté par quelques scènes de lesbiennes SS interprétées par des actrices de X, et la violence étale scènes de kung-fu rigolotes et gore cheap. Faut vraiment pas être regardant sur la qualité, parce que, on s'en doute, ça vole pas très haut. Mais si on aime ce genre de produit tourné en vidéo, on y prend un certain plaisir. Produit par Mad Movies, le film bénéficie de la présence de gens tels Christophe Lemaire en bourreau SS sadique, et Jean-Pierre Putters. Kerozene |
|
Les TORTIONNAIRES DU CAMP D'AMOUR aka Hotel Paradise aka Orinico : Prigioniere del sesso - Edoardo Mulargia avec Anthony Steffen, Anita Wilson, Christina Lai, Cynthia Lodetti, Stelio Candelli, Luciano Rossi, Italie/Espagne, 1980, 90m En pleine jungle, des femmes sont gardée prisonnières par une équipe chargée de récolter des émeraudes par un contrebandier, Jordan (Luciano Rossi). Plus les pierres précieuse se font rares, plus les gardiens sont cruels, Le révolutionnaire Loredo (Anthony Steffen) et ses hommes débarquent dans la forêt, prévoyant attaquer le bateau d'Orinoco, transportant gardien et femmes nouvelles, pour prendre leur place et s'accaparer du camp et des émeraudes dans le but de financer la révolution. Ce sera donc à la vue de tous que lui et les hommes et les femmes avec qui il est arrivé, vont repérer les forces et les faiblesses de Jordan et ses hommes, avant de monter son attaque en règle. Sous une belle musique patriotique de Marcello Giambini, le réalisateur insuffle donc une variation bienvenue dans un scénario plus intéressant que la moyenne du genre. À l'exception du gardien du camp de tortionnaire qui change d'acteur, toute l'équipe et les acteurs du film Les Évadés du Camp d'Amour se retrouvent dans des rôles légèrement ou parfaitement différents. Par exemple, Ajita Wilson est maintenant une prisonnière qui passe ses rares temps libre à lire l'avenir, pas toujours rose, tandis qu'Anthony Steffen est dès le début dans camp des sauveurs. Le sadique de service est interprété par Luciano Rossi, vu dans plusieurs giallos, toujours dans des personnages troubles. L'équipe de Loredo est petite après un guet apens qui l'a décimée, mais très efficace. Le final est bourré d'action, bagarres, coups de feu et dynamite incluse, et les femmes participent pleinement. Une belle surprise. Le combo Bluray/DVD d'Artus Films, restauré et en version intégrale, offre en supplément une présentation par Christophe Bier. Il ne manquera pas ici de parler du remontage américain, Savage Island, tout en analysant les efforts de toute l'équipe. On retrouve également Maurizio Centini, cameraman, qui nous parle entre autre des inserts que les distributeurs de certains pays ne manquaient pas d'ajouter, à son grand regret. On ajoute aussi un diaporama d'affiches et photos. Offert en français et en italien, sous-titres français en option. Interdit aux moins de 16 ans. Mario Giguère |
|
VISA POUR MOURIR aka Frauengefängnis aka PRISON DE FEMMES aka Women Behind Bars aka Des Diamants pour l'enfer - Jess Franco, 1975, Suisse
Lina
Romay se retrouve en prison après avoir tué son amant
qui vient de voler une mallette supposée pleine de diamants.
Bien sûr, le lubrique directeur de la prison souhaite en savoir
plus sur ces diamants, de même que le propriétaire des
diamants - par l'intermédiaire d'un homme de main
incarné par Franco. En réalité, toute cette
histoire s'avérera être un grossier coup monté. |
|
WOMEN IN CELLBLOCK 9 aka Frauen für Zellenblock 9 aka Tropical Inferno, Suisse - Jess Franco, 1977
Trois
filles révolutionnaires se font capturer par une grosse
salope et un Howard Vernon vicieux. Et hop, on les enferme à
poil dans la cellule 9 (un carton grossièrement
découpé et fixé au mur dans la hâte
indique le chiffre 9 - première grosse poilade).
Fatiguées et enchaînées par le cou, les filles
sont contraintes de rester debout pendant des heures. Il s'agit
là de la première torture d'un festival macabre. Par la
suite, nous assistons aux déboires d'une prisonnière
qui n'a pas bu depuis 3 jours devant brouter le minou de la gardienne
en chef pour un verre de champagne au sel, à Howard Vernon,
les yeux écarquillés, pratiquant des tortures vaginales
sur nos trois poulettes, etc. ... Mais celles-ci trompent un garde en
l'excitant grâce à une habile mise en scène de
lesbianisme et s'échappent. Survient alors une chasse à
l'homme qui se terminera par un véritable massacre. |
|
WOMEN IN FURY aka Femmine in fuga - Michele Massimo Tarantini, 1985, Italie/Brésil Le film en soi est très divertissant. C'est l'histoire d'une fille "de la haute" assez jolie qui est emprisonnée injustement parce qu'elle s'accuse d'un crime que son junkie de frère a commis. En prison, elle devient la martyre et on a droit à toutes sortes de sévices, et qu'ils soient sexuels ou non elle finit toujours à poil, ce qui réjouit évidemment en raison de ses attributs... Très regardables. Le gentil docteur finit par prouver son innocence et par se la claquer (à la fin du film elle est amnésique et il en profite le cochon) non sans quelques péripéties toutes plus hilarantes les unes que les autres. La photographie est okay, la réalisation sans caractéristiques distinctes (comprendre que ça ressemble à n'importe quel WIP des années 80) et la bande sonore est cool, sans plus. Disons que ce n'est pas ces chansons-là qui vont me rester dans la tête. Orloff |
Encyclopedia of Women In Prison Films: www.premiumwanadoo.com/wipfilms
|
|
100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIRE | BLOG | NOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE