EROTIC BAZAR - CHRONIQUES DE L'ALCÔVE 2
Précommandes ouvertes ! David Didelot (Vidéotopsie) récidive avec ses chroniques de films xxx dans 116 pages couleurs...    lire

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DANS LA CHALEUR DE ST-TROPEZ - Gérard Kikoïne, 1982, France

Jeune et faussement innocente, Karine (Marilyn Jess) rencontre une inconnue. Celle-ci l'invite à ST-TROPEZ. Elle prétexte alors un voyage dans un château de la Bretagne afin d'aller à cette destination cochonne ! À son arrivée, un réalisateur et une équipe d'acteurs vicieux la tourne dans un film porno amateur. Après quelques résistances de 20 secondes, elle tourne toutes les scènes sans rechigner et en y prenant du plaisir.

Gerard Kikoine et Marilyn Jess forment définitivement une combinaison gagnante pour ce porno bas de gamme. Il y a quelques moments drôlatiques dont quelques uns où Karine appelle ses parents pour les rassurer alors que l'équipe s'occupe à lui mater le cul alors qu'elle est au téléphone. Olivier Mathot joue le rôle du père, dans la scène finale, il profite de l'absence de sa femme frigide pour regarder un film porno et il se trouve que ce film est celui qui a été tourné avec sa fille. La scène est d'autant plus cocasse que Karine arrive à l'improviste et que ce Mathot ne peut rien dire à sa femme. Drôle et ne vaut que pour la prestation de Marilyn Jess. Il y a aussi Jean-Pierre Armand qui est assez comique avec un accent de poubelle alors qu'il se donne à coeur joie à baiser des cochonnes ! Vive Alpha France ! Black Knight

DESPERATELY SEEKING SEKA - Christian Hallman/Magnus Paulsson avec Seka, 2002, Suède, 83m

Un admirateur de Seka, vedette du cinéma porno des années 70-80, tente de la retracer. Il se rend d'abord à la convention annuelle de l'industrie du cinéma pour adultes, rencontrant des réalisateurs et des actrices et acteurs qui lui parlent autant de l'état de l'industrie, de Seka et de la nostalgie entourant l'époque ou les films, tournées en 35mm, avaient un scénario. De fil en aiguille, vas-t-on retrouver l'ancienne femme fatale à la chevelure blonde platine, presque blanche, si belle et sculpturale ?

Avec entre autres Al Goldstein, Nina Hartley, Veronica Hart, Peter North, Serenity, Randy West et des anecdotes sur Ron Jeremy. La nostalgie coule à flot et oui, on retrouve Seka, alors âgée de 47 ans et qui profite de la vie en se cuisinant des plats italiens. Elle parle sans gêne de cette époque pas si lointaine ou elle passait quatre heures et demie, sept jours sur sept dans le gymnase pour garder la forme qui a fait rêver tant d'amateurs. On ne la reconnaît pas immédiatement, mais son sourire et sa joie de vivre communicative l'emportent rapidement sur la déception de la voir physiquement changée, ce qui est inévitable. Un portrait somme toute positif d'une femme épanouie qui a travaillées dans une industrie souvent critiquée. Mario Giguère


Annie Sprinkle

The DEVIL INSIDE HER - Zebedy Colt - 1976

Au siècle dernier, deux soeurs craquent pour le même homme. Une d'elle est sur le point de faire le grand pas, ce qui rend l'autre particulièrement jalouse. Mais le père surprend la première embrasser le jeune homme en question et la fouette nue "sous le regard de Dieu". La soeur jalouse crie au ciel qu'elle est prête à vendre son âme pour avoir cet homme. Ni une ni deux, le Diable apparaît, arborant un maquillage à la Kiss, un collier clouter, le reste du corps nu et se tirant les testicules de façon douloureuse. Comme c'est le Diable, il change d'apparence et en profite pour se taper tous les acteurs du film.

Porno kitsh des 70's, le film utilise quelque trucs de base tel le nuage de fumée duquel apparaît / disparaît le diable - ou il en profite pour changer d'apparence. Il y a également une sorcière qui concocte un filtre d'amour. Toujours est-il qu'on rigole bien, surtout quand la jalouse, éprise de désire, s'enfile des épis de maïs avant de se faire prendre par le diable qui a prit l'apparence de son père. Le final finit en orgie satanique où les filles se font prendre n'importe comment et une se fait pisser dessus par trois mâles peu délicats. Surprennamment sympathique, malgré ce que l'on peut croire. Kerozene

Warf, mais quelle dinguerie!!??

Une jeune fille et sa soeur sont folles amoureuses du beau blond fermier outrageusement musclé du voisinage. Seulement voilà, lui il préfère la brune à la rousse, même si le père des jeunes filles est particulièrement violent et opposé à la chose.

La rousse en question va donc, pour se venger, invoquer les démons de la forêt, dont principalement un diablo (musclé aussi) tout nu et qui a la fâcheuse manie de prendre l'apparence de quiconque et de se masturber dans les bois.

La brunette va en prendre pour son grade en se faisant violer gaiement, de même d'ailleurs que la rousse déchaînée qui se fera (entre autre) passer dessus par son père (en fait le "diablo" transformé), incarné par Zebedy Colt lui-même converti en hardeur chevroné la cinquantaine approchant!??

Sur ce, après moult désagrément, le tout finira en scène d'orgie psychedelico-satanistico-mystique avec Annie Sprinkle (qui prend assez cher quand même) suivit d'un happy-end inattendu.

Hallucinant que ce film chez Something Weird, agrémenté d'une musique dantesque et fascinante, sans compter un jeu d'acteur fort honorable... Une très belle réussite qui en surprendra plus d'un. En tout cas, dans les pornos les plus intéressant qui soit. Franfran

DÉSIRS DANS L'ESPACE aka LUST IN SPACE - Myles Kidder, 1985, États-Unis 

Porno fandard dans lequel une race extraterrestre chez qui le sexe est interdit (malgré le fait qu'ils se baladent tous à poil) sauf pour la reine qui castre les hommes après qu'ils l'aient culbuter, prend en chasse une des leurs échappées sur Terre. Profitant de la généreuse libido des mâles terriens, la cochonne s'envoie en l'air avec le premier venu, un "malheureux" monsieur étrangement tombé en panne. La blonde vicieuse lui raconte ses mésaventures, mais le bougre ne la croit pas. Ni une ni deux, la fille lui saisit la tête, la colle entre ses cuisses et lui dit "je vais te connecter à mon cerveau": la connexion par cunnilingus lui procure ainsi des visions interstellaires !

Tourné en vidéo avec quelques supers stars du genre (Ron Jeremy notamment), le film vaut pour son humour crétin, pour ses extra terrestres en costume à paillettes et pour la reine au maquillage destroy qui se tripote assise dans son trône de latex entouré d'un décor qui n'a visiblement pas dû peser bien lourd dans le budget. Bien entendu la plupart du temps le film se déroule sur Terre, dans un lit ou sur un canapé et plus le film progresse plus le nombre de protagonistes présents durant les scènes de pioche augmentent, et tout ça avec un élan de bonne humeur presque déconcertant ! Kerozene

DEVOIRS DE VACANCES aka Private Lessons - Alan Myerson, 1981, États Unis, 1h27 

Philippe, un petit gosse de riche à l'air ahuri, qui passe le plus clair de son temps à reluquer les demoiselles en compagnie de son copain obèse, et qui sent se réveiller dans ses reins un désir obsédant qui grandit avec l'intensité du soleil printanier, est laissé à lui-même alors que son papa riche part en voyage d'affaires pour quelques jours. Le petiot a 15 ans, il n'a pas eu de maman et cette carence affective fait de lui le pire des obsédés. Lorsque la nouvelle femme de chambre, Nicole (Sylvia Krystel), se met à ouvertement le draguer, il ne se pose pas de questions et fonce tête première dans cette aventure où tremblements, trouble et stupéfaction se succèderont à une vitesse folle et feront de lui, puceau irréductible, un petit jeune homme à l'assurance séductrice, mais malheureusement à l'air toujours aussi ahuri.

DEVOIRS DE VACANCES est un de ces films qui était souvent programmé à Bleu Nuit, sur TQS, pendant ma jeunesse, un peu à l'instar du MIEL DU DIABLE de Lucio Fulci. Et comme ce dernier, il avait laissé dans mon esprit de jeune homme impressionnable un souvenir meilleur que ce qu'il est en réalité. Le temps embellit tout, dit-on...

On a d'abord une jeune femme qui accepte, dans le but de faire fonctionner un plan d'escroquerie, de séduire puis de coucher avec un petit connard. Ce qui est un peu gros, mais on a déjà vu pire dans la réalité, me direz-vous. D'accord. Mais Sylvia Kristel, une hollandaise qui n'a pas froid aux yeux - ni au cul, d'ailleurs - et qui a été la première, l'inoubliable EMMANUELLE en '74, en plus de faire ses classes chez Mocky (UN LINCEUL N'A PAS DE POCHES, '74), chez Robbe-Grillet (LE JEU AVEC LE FEU, '75), chez Chabrol (ALICE OU LA DERNIÈRE FUGUE, '77), ou encore chez Deodato (THE CONCORDE AFFAIR, '79), fait ici appel aux services d'une vulgaire "body double" !! Pas étonnant que, pruderie oglige, qu'elle ait été forcée de se recycler dans une douteuse série de 8 (!!) EMMANUELLE en '92 et '93, série soft core tournée à la hâte, comme pour la punir !

Le récit, donc, est centré autour des progrès amoureux du petit Philippe, interprété par Eric Brown, qui a l'air naïf et le physique chétif requis ! C'est semble-t-il d'ailleurs son seul rôle mémorable, si on peut le qualifier comme tel; il est aussi apparu dans THE STEPFATHER 2 en '89, dans un rôle presque figuratif ! Il aura au moins eu l'honneur, en cours de carrière, de tripoter la Kristel... ou son double, qui le sait vraiment !?

Un peu de "comic relief" est apporté par Patrick Piccininni, le meilleur ami obèse de Philippe, qui a vraiment une "face à fesser dedans". L'instructeur de tennis, qui se transforme sur demande en inspecteur de police véreux et expéditif, interprété par Ed Begley Jr, est aussi bienvenu. Incidemment, Begley est lui aussi apparu dans THE CONCORDE AFFAIR de Deodato, et allait rejouer un policier dans BUDDY BUDDY, en '81, aux côtés de Jack Lemmon et Klaus Kinski...

La petite soeur de Piccininni dans le film, Joyce, une jolie blondinette, est une ancienne playmate nommée Pamela Jean Bryant, qui faisait partie de la poitrinaire distribution de la comédie pour ados attardés H.O.T.S. en '79. Quant à Lester Lewis, le chauffeur moustachu et inquiétant de la famille, il était de la partie dans TARANTULAS : THE DEADLY CARGO en '77, un TV movie dont je vous entretiendrai bientôt, et a eu une carrière bien remplie jusqu'à tout récemment où il apparaissait dans ABOUT SCHMIDT.

Alan Myerson, un tacheron ayant principalement oeuvré dans les séries télé au cours des années '70, est le fier réalisateur du 5e épisode de la truculente série des POLICE ACADEMY... Il nous torche ici un film qui divertit sans qu'on s'en souvienne pour le reste de notre vie, à l'érotisme mièvre et au propos inexistant. Bravo pour ce petit con qui a abandonné son pucelage, et heureusement que nous n'avons abandonné qu'une heure et demie à ce visionnement, sans quoi la situation dans son ensemble se serait muée en une véritable tragédie. Orloff


Jamie Gillis

DRACULA EXOTICA - Shaun Costello avec Jamie Gillis, Vanessa Del Rio, Samantha Fox, 1981, États Unis

Après avoir causé la mort de la seule jeune femme qu'il aimait, Dracula se suicide, se maudissant pour devenir un mort vivant, question d'expier sa grande faute. Quelques siècles plus tard, de lassitude, il déménage à New York et s'empêtre avec la mafia et les autorités, retrouvant le sosie parfait de sa bien aimée...

Un scénario qui laisse la belle part à l'érotisme et la pornographie, mais quand même un scénario, avec de bons décors et de costumes, que l'on enlève, certes et un humour bienvenu. Jamie Gillis imite la voix si distincte de Bela Lugosi avec succès. C'est donc un détournement réussi pour un Dracula qui ne mord pas et ne suce pas aux endroits habituels, on s'en doute. Vanessa Del Rio a une énergie et un charisme animal débordant tandis que Samantha Fox, ne pas confondre avec la chanteuse britannique à la poitrine gonflée, s'en tire bien dans le rôle de l'agent/amante de Dracula. Plus réussi comme mélange horreur/sexe que les essais de Joe d'Amato. Mario Giguère

DRILLER - Hugh Gallagher, 1984, États Unis

Longtemps, ce film XXX a été attribué par erreur à Stephen Sayadian (Rinse Dream), alors qu'il fut en fait réalisé par Hugh Gallagher. Cette fausse information persiste toujours sur l'Internet Movie Database. Pourtant, un simple visionnement de la bande en question suffit à prouver le contraire, car on n'y trouve jamais le style si particulier de Sayadian, reconnaissable à des kilomètres.

Ce film de 1984 se voulait une parodie hard du clip Thriller de Michael Jackson, dont tout le monde parlait à l'époque. On a même engagé, pour l'occasion, un pseudo-sosie de Jackson et le scénario du film suit de près le déroulement du clip épique de " l'ami des enfants ". Les avocats de Jackson avaient essayé d'en empêcher la sortie, mais comme il s'agissait d'une parodie, ils n'ont pas eu gain de cause.

Au départ, " Mr. J " donne un concert (10 figurants dans la salle) et on suit l'une de ses fans qui ne peut malheureusement pas y assister : son petit ami, agité par une montée hormonale incontrôlable, la somme de l'accompagner chez elle pour calmer ses pulsions. Bonne fille, elle obéit sans trop d'empressement et le tout aboutit à une scène hard glaciale au cours de laquelle la fille s'ennuie et passe son temps à lui demander de finir (bonjour la stimulation !).

Une fois sa petite affaire terminée, le bonhomme (un nerd à lunettes) disparaît et laisse son amie (?) seule. Elle s'endort en regardant un film d'épouvante à la télé, et le cauchemar commence...

On aura droit à des hardeurs affublés de masques des présidents des Etats-Unis, à des chorégraphies avec le pseudo-Jackson et des danseurs, à des lesbiennes peinturées en or qui s'excitent avec un godemiché lumineux, à deux hommes masqués qui se partagent une femme pendant qu'ils récitent des textes en latin sous une musique grégorienne, à un sous-Toxic le ravageur qui encourage une femme à se donner du plaisir, à un homme-loup dont la semence est semblable à de l'huile à moteur, etc.

Drôle de curiosité qui devait sacrément décevoir le " cochon de payant " qui, en 1984, allait dans l'un des rares cinémas pornographiques pour découvrir cette " chose ", ou alors qui la louait dans l'espoir de se payer du bon temps de voyeur en se moquant de Michael Jackson. Car, on l'aura compris, malgré son caractère explicite, le film en question se paie la tête du spectateur en offrant des scènes tellement tordues qu'elles en perdent tout caractère érotique (sauf peut-être pour certains spectateurs aux goûts très singuliers, mais je me demande s'il en existe vraiment de ce type-là)... Howard Vernon

EMANUELLE IN AMERICA - Joe D'Amato, Italie

La compagnie BLUE UNDERGROUND fait vraiment des merveilles auprès des amateurs de séries B européennes, depuis un bout de temps. Après avoir notamment sorti un incunable de Jess Franco impeccablement remastérisé (EUGENIE), la firme de Bill Lustig nous propose le décadent EMANUELLE IN AMERICA de Joe D'Amato.

D'emblée, les fans se méfiaient. On s'attendait à le découvrir dans une version tronquée. Pensez-y : un film impensable dans lequel on retrouve un (faux) snuff film convaincant, quelques scènes hard et une femme qui masturbe un cheval ? Allons donc...

Pourtant, Blue Underground a cloué le bec à tous les oiseaux de mauvais augure avec cette édition irréprochable du film en question. Oui, c'est complet, dans une version widescreen aux couleurs vives et d'une clarté imbattable. Le DVD contient en plus 3 pistes audio : français, anglais et italien.

Le film lui-même est doté d'un scénario assez lousse qui saute du coq à l'âne, suivant la logique du rêve propre au cinéma européen. Journaliste de choc interprétée par Laura Gemser, Emanuelle (un seul " M " s'il vous plaît, afin d'éviter des poursuites d'Emmanuelle Arsan) voyage autour du monde en quête de scoops et de photos dénonciatrices. Elle traque un trafiquant d'armes, un réseau de snuff films et d'autres déviants en tous genres...

Le tout est traité assez légèrement, malgré le caractère délicat de certains sujets et situations. D'Amato semble s'amuser, miser sur la carte de l'exotisme et du roman-photo trash. Gemser, plus vivante et joyeuse qu'elle en a parfois l'habitude, se promène dans des décors de rêve magnifiques et cadrés par D'Amato. Ce dernier nous prouve qu'en plus d'être un technicien doué, il sait également promener un oeil d'esthète sur les décors qui l'environnent.

Ce long-métrage étonnant n'est pas à proprement parler un film érotique, malgré les diverses scènes du genre qui l'épicent. Elles sont souvent escamotées pour laisser la part belle à l'intrigue, et les quelques plans hard seraient bien insuffisants à satisfaire les pornocrates en tous genres. Bref, une curiosité intéressante de la part de D'Amato. Howard Vernon

La belle Emanuelle voyage à travers le monde pour faire des reportage-photos sur les sociétés secrètes. Lors de ses infiltrations, elle assiste à plusieurs orgies particulièrement salées, ce qui la mènera à éventuellement voir un film snuff.

Comment dire ? Tout ce qui a été dit sur ce film est vrai ! La scène avec le cheval est dégoûtante, le film snuff, déstabilisant, et les scènes hardcores, qui arrivent subitement au milieu du film, réussissent même à choquer. Laura Gemser est en pleine forme, sourit de ses belles dents et trouve toujours une excuse pour dévoiler son joli corps. Joe d'Amato montre son talent de directeur photo avec des scènes d'une beauté visuelle surprenante, dont celle où les femmes se baignent dans la piscine, et signe ici l'un de ses meilleurs films. Bien content d'être majeur pour l'avoir enfin vu. Oncle Freak

EMANUELLE IN PRISON aka Emanuelle fuga dall'inferno aka Emanuelle Escapes From Hell- Bruno Mattei avec Laura Gemser, Gabriele Tinti, Ursula Flores, Lorraine De Selle, 1983, Italie

Étant en position de démasquer la corruption d'un officier de district, Emanuelle se retrouve en prison sous de fausses accusations et se retrouve témoin d'autres injustices en milieu carcéral. La patronne, surprenante Lorraine De Selle, essaie par tous les moyens de l'éliminer, se servant d'Albina, la king des prisonnières, une adversaire de choix, la toute blanche contre la toute noire. Voilà que quatre criminels dangereux se retrouvent temporairement dans cette prison féminine (?). Ils se libèrent et prennent en otage tout l'établissement, demandent argent, véhicule et liberté, violant et brutalisant les femmes en attendant le bon vouloir des autorités, justement l'officier de district qui voudrait bien en profiter pour se débarrasser définitivement d'Emanuelle !

Tout le cahier de charges du film de prison de femmes y passe, mais avec en prime le sadisme des quatre criminels désaxés et cette prise d'otages spectaculaire. Heureusement, car la portion "WIP" est plutôt banale dans son exécution. Laura Gemser est égale à elle-même, toujours gracieuse dans toutes les situations, efficace dans une partie de roulette russe éprouvante. Ursula Flores joue Albina de manière fort correcte. Ce sont les preneurs d'otage, Gabriele Tinti en tête, qui volent le spectacle, limite grand guignol. Parfois incohérent, scènes érotiques habituelles, lame de rasoir en extra. La musique rappelle dans le ton et les instruments Goblin ou John Carpenter et n'est pas désagréable. Mattei tire dans toutes les directions, mais ne nous ennuie jamais longtemps. Mario Giguère

EMMANUELLE 2 - Francis Giacobetti / Francis Leroi, 1975, France

Grâce à l'Oncle Freak, j'ai pu visionner ce deuxième volet de la populaire série française consacrée à l'érotisme chic.

Emmanuelle, le premier du nom, ne va pas très loin, il faut l'admettre. Le film est timide, bourgeois et insignifiant. Bien à l'image de la carrière du cinéaste Just Jaeckin, consacrée à l'érotisme soft et décoratif, peuplée de titres comme HISTOIRE D'O, MADAME CLAUDE ou LE DERNIER AMANT ROMANTIQUE : des longs-métrages aux allures de clichés kitsch pris par un photographe de mode obsédé par le papier glacé.

Comme le premier EMMANUELLE connut un immense succès en France, un deuxième volet le suivit rapidement. Heureusement, cette fois, Francis Giacobetti remplaça Jaeckin. Il ne devait d'ailleurs bizarrement que réaliser ce film, malgré un talent plus évident que celui de Jaeckin.

On y retrouve donc le couple Emmanuelle/Jean (Umberto Orsini) qui se délectent des joies de l'amour libre et se racontent mutuellement leurs frasques pour mieux s'exciter. Autour d'eux, des personnages qui ne parviennent pas à comprendre comment le bonheur peut exister au sein d'une telle union. Jean passe son temps à essayer de s'expliquer (tout comme dans le premier volet).

Cette fois, cependant, le rythme est meilleur et le film, moins ennuyeux. Les scènes érotiques du premier avoisinaient le néant absolu ; ici, c'est plus réussi, par une balance plus habile entre le montré et le suggéré. Le film demeure un softcore, mais c'est le plus audacieux de toute la série en termes d'images explicites.

Comme on le sait, Sylvia Kristel n'est pas une grande comédienne... en plus d'avoir un physique assez ordinaire. Si cet état de fait nuit un peu à l'efficacité du film, on notera par ailleurs qu'elle est entourée de femmes assez ordinaires, dont les personnages masculins vantent cependant les charmes. La seule qui se démarque du lot est Laura Gemser, vue dans une courte séquence muette (et un peu longue), dans le rôle d'une masseuse.

Le film se laisse regarder pour sa belle composition en cinémascope et par un rythme assez alerte. Il ne faut cependant pas s'attendre à des miracles et, en définitive, le " meilleur " volet de la série est un film correct, sans plus. Selon différents critiques, le 3e volet est une abomination d'un ennui profond. Howard Vernon

EMMANUELLE IN SOHO - David Hughes, 1981, Angleterre

Emmanuelle vit à Londres avec son mari photographe et cohabite avec une copine et tous les trois ont de la difficulté à payer les facture. Allez Hop ! Un tour à Soho, la capitale anglaise du vice et on trouvera bien un emploi !

Le film débute avec un documentaire sur Soho et ses boutiques et cinémas érotique pour enfiler une comédie friponne et soft porn comme il ne s'en fait plus. Mandy Miller, une petite blonde aguichante, joue Emmanuelle et elle ne tient pas la cote devant Laura Gemser, mais sa copine Julie Lee a une plastique d'enfer, même si du côté actrice elle ne monte pas loin à l'audimètre. C'est la fin d'une époque, un des derniers succès du cinéma porno britannique, à ce qu'il paraît, et ce n'est pas dommage. Mais il y a de quoi rigoler avec des dialogues ridicules, des bruitages ridicules et de pseudo actes qui font aujourd'hui plus rire qu'autre chose. On sait que l'on est en 1981 car personne n'est imberbe et on ne rentre pas par la porte d'en arrière, si vous voyez ce que je veux dire !

Le dvd est tiré d'une vhs qui a de la difficulté avec son tracking, mais ce n'est pas un classique digne de Criterion ! Mario Giguère

EMANUELLE ON TABOO ISLAND aka La Spiaggia del desiderio - Enzo D'Ambrosio/Humberto Morales, 1976, Italie/Venezuela

Un jeune marin intoxiqué fait naufrage sur une île en apparence déserte. Il rencontrera les 3 habitants rapidement: un vieil homme (Arthur Kennedy), ex-prisonnier évadé qui a peur de contacter la civilisation et ses deux enfants Juan et sa soeur interprétée par Laura Gemser. Évidemment que sa présence troublera la tranquillité de ce paradis.

Faux film sur Emanuelle, le lien ne se fait que grâce à Laura Gemser, toujours aussi belle et naturelle. Le scénario évite une partie des clichés inhérents à ce type de cinéma et refuse carrément la fin typique des Lagons bleus de ce monde. Il reste plein de situations déjà vues, mais l'ensemble est correctement réalisé, les acteurs dans le ton et le paradis fort plaisant. Le rythme demeure très lent et les scènes de séduction répétitives, mais le charme de Laura Gemser opère. Le dvd produit au Canada offre un transfert correct et plusieurs chapitres, mais une pochette à la photo n'ayant aucun rapport avec le contenu. Mario Giguère


Brigitte Lahaie

ENQUETE - Gerard Kikoine - 1978

Aaaaah, voila un bon X!

Aussi connu sous le titre "call-girls de luxe" avec Brigitte Lahaie, Richard Allan, France Romay, Alban Ceray et tous les copains...

C'est l'histoire d'un journaliste (Richard Allan) qui est censé faire une enquête-reportage sur le milieu des call-girls. Il demande a son amie, Brigitte Lahaie, elle-même à la tête d'une maison de call-girls, de l'aider à trouver des plans où se fourguer et aller espionner...

Et alors là c'est parti!! Le pauvre Richard se trouve avec son magnétophone merdique dans différentes situations pittoresques où il y a toujours un truc qui fait foirer! Il est poursuivi par un gros chien, son magnéto se fait écraser par une bagnole, il se casse la gueule d'un toit, se fait violer par une folle dans un hôtel alors qu'il essaye de passer inaperçu déguisé en spirou?!! Une suite de gags vraiment fendards qui vont bien à Richard et sa tronche de barbu sympathique!

A tout ça, s'ajoute en prime la post-synchro hallucinante propre a beaucoup de porn de l'époque (en plus je suis sur que les doubleurs sont encore plus mauvais que les acteurs X à les entendre!).

Sinon, les scènes de cul sont disséminées prestement tout le long du film, et sont plutôt chouettes! De bien belles nanas, dont Brigitte Lahaie, qui ne fait pas juste une apparition comme souvent.

En gros, c'est du bon et on s'emmerde pas un instant! Franfran

EROTIC TALES 2: SWEETIES - Cinzia Th. Torrini avec Stefania Sandrelli, Rober Citran, Gea Martire, 1995, Italie, 29m, s.-t. a.

Une femme d'un certain âge qui a la libido dans le plafond a un mari qui a la sienne 30 pieds sous l'océan! Elle va donc dans une boutique à la Gremlins et elle achète des bonbons magiques pour faire monter la libido de son mari. Cet épisode était candide, comportait une touche de fantastique, était érotique et contenait plein de symbole phallique et contenait de bons gags. Mais c'était loin d'être excitant&ldots; Tsé une femme avec de grosses rides qui se tient devant un miroir à manger des bonbons&ldots; Moi, ça ne me lève pas. Et je n'aime jamais voir une actrice italienne qui se force pour parler en anglais ! Alors, moi, c'est 3/10. Black Knight

EROTIC TALES 2: HOTEL PARADISE - Nicolas Roeg avec Theresa Russell, Vincent d'Onofrio, Royaume-Uni, 1995, 29m

" Le matin de son mariage, une femme se réveille dans une luxueuse chambre d'hôtel, menottée à un homme nu qui lui est inconnu. " Celui-ci contient une excellente idée de départ et contient plusieurs retournement de situation. Le type dans le lit est un gangster et donne un excellent numéro et idem pour Theresa Russell qui nous gratifie d'une excellente nudité. C'est évidemment un huit-clos, c'est bavard mais c'était excellent pour le jeu des comédiens. Cet épisode est seulement bon, mais pas excellent. 5/10 Black Knight

EROTIC TALES 2: DEVILISH EDUCATION - Janusz Majewski avec Renata Dancewicz, Mark Kondrat, Anna Dymna, 1995, Pologne, 28m, s.-t. a.

Une laitière se baigne nue et un rôdeur l'observe au loin. Celui-ci était EXCELLENT ! ! ! 10/10 au niveau érotique (grâce en partie de la superbe Renata Dancewicz (WOW ! WOW ! WOW ! WOW !)) et la mise en scène était d'un niveau magistral&ldots; Les prises de vues, les paysages dans les champs et ça contient même des prises de vues dans un château avec des chandeliers sur pied (Rollin style)&ldots; C'était bon !

Puis, le début du film avec le rôdeur est filmé comme si le rôdeur était un tueur en série qui voulait la tuer ! Et nous offre un plan tout simplement incroyable que je n'ai jamais vu ailleurs : La silouhette d'un individu qui se retrouve à l'intérieur de la pupille de la laitière (etendue dans les champs) et c'est combiné à un rayon de soleil rouge&ldots;. Ce plan rappelle un peu LEONE mais c'est dans un contexte beaucoup plus menaçant, un peu à la Giallo, bref, un plan parfait l'épisode ne réussi pas à rester à ce niveau, ça aurait été impossible. Mais ca valait largement le visionnement. Celui-ci EST l'épisode que j'aimerais bien trouvé et garder chez moi. Black Knight

EROTIC TALES 2: SAMBÓLICO - Mika Kaurismaki avec Kari Väänänen, Andrea Bloom, Antonio Calloni, 1996, Bretagne/Finlande, 30m, s.-t. a.

C'est une course/poursuite dans les rues de Rio, avec un musicien obèse qui tombe sous le charme d'une prostituée black qui appartient à un pimp violent. Oui, c'est exotique mais pas tellement sensuelle et c'est bien éclairé. Mais, l'épisode est un peu culcul et contient pas vraiment de surprise. 4/10 Black Knight

EROTIC TALES 2: The ELEPHANT NEVER FORGET - Detlev Buck avec Peter Luppa, Natalie Wörner, Laeander Haussmann, 1996, Allemagne, 29m, s.-t. a.

Une comtesse a un accident de voiture alors qu'une troupe de cirque (avec un nain et un éléphant) à la Alejandro Jodorowsky (facon SANTA SANGRE&ldots; Mais PAS à la EL TOPO) se promène dans la rue. Ils la tirent de la voiture et l'éléphant la transporte à l'hôpital avec l'aide uniquement de sa trompe ! Une fois rétablie, elle retourne dans son château. Cette dernière a un mari réalisateur qui la trompe avec une infirmière blonde aux gros seins. Le nain vient à la rencontre de la comtesse. Va t'il pouvoir la baiser et est-ce que son éléphant ne sera pas trop jaloux ? ? ? ? Est-ce que ça va se terminer à la Emmanuelle ou à la Thundercrack ! (Not !). Les cirques moi, j'aime ça ! Et l'épisode est tordu à souhait, le niveau de désir est élevé et les actrices sont belles !. 6.5/10 Black Knight

EROTIC TALES 2: The WAITING ROOM aka De Wachtkamer - Jos Stelling avec Eugene Bervoets, Bianca Koedeam, Annet Malherbe , Allemagne/Hollande 1996, 25m

Dans une gare, un couple est assis et attend le train. Sa femme va chercher des cafés et le mari cruise du regard et avec des gestes toutes les femmes !

Un excellent épisode sans aucuns dialogues et en huit-clos. Le mari cruise tout ce qui bouge avec des gestes à faire rire n'importe qui et arrive Bianca Koedam (qui ressemble beaucoup à Eva Robins (la transsexuelle de TENEBRAE) elle lui ressemble tellement que je suis certain que c'est elle sous un pseudo !). Je me dis alors, " OKAY ! Je sais le punch " Mais ça parvient à surprendre, parce que le type réussi son phantasme devant la foule qui fait comme s'il ne voit pas et que le punch que je croyais savoir et était "autre". 8/10 et c'est le 3e épisode qui est vraiment à voir. Black Knight

site officiel:  ziegler-film.com

EXHIBITION - Jean-François Davy, 1975, France

Voici donc le premier vrai film "à caractère pornographique" (pas encore de loi X) à sortir sur les écrans français en 1975.

En fait, il ne s'agit pas vraiment d'un film, mais plutôt d'un documentaire sur la personnalité de Claudine Beccarie. Elle est constamment présente à l'écran et répond aux questions de ce baba-cool de Davy et sa grosse b... barbe bien sûr! Le film, ou plutôt l'interview, est entrecoupé ça et là de scènes où on voit la dame en action (avec Benoit Archenoul, Frédérique Barral ou Béatrice Harnois), mais ces scènes restent peu nombreuses et sont vraiment à titre illustratif, plus que pour provoquer une quelconque excitation.

Une biographie où on apprend que Claudine Beccarie (déjà trentenaire à cette époque) a été en maison de correction, en prison et aussi violéé. Pas très gai, mais le film a permis à l'époque de lever le voile en France sur un genre qui allait exploser très peu de temps après.

La plupart des hardeurs français (il doit y avoir une vingtaine de personnes) de cette époque tournaient déjà à l'étranger depuis 1 an ou 2, dans des pays où la censure était plus souple. Franfran

EXORCISTER - Takao Nakano, Japon

 Une jeune fille possédée par un démon va se faire sauter par un démon tentaculaire. Son papa apeuré appelle Soeur Corbeau pour exorciser la petite. Une autre fille se fait sauter par le démon, puis une autre, entre temps un seigneur des Ténèbres (qui se transforme en amibe géante quand il est pas content), et sa clique de démon (le tentaculaire, un loup-garou et 2 ou 3 autres créatures débiles, interprétées par des couillons dans des costumes à 2 balles qui hochent la tête niaisement) gesticulent dans une salle de disco.

Ces japonais sont tout de même terribles. Ce porno fantastique cheap tourné en vidéo s'inspire vaguement du manga UROTSUKIDOJI et inclue quelques références à EVIL DEAD, notamment le livre de Soeur Corbeau qui se trouve être le Necronomicon, avec la même couverture que celui présent dans le film de Raimi, mais ici c'est une réédition en couleur (!). Il y a aussi un clin d'oeil à L'EXORCISTE - forcément - avec la tête qui opère des rotations. Attention à l'effet spécial merdique !

Les scènes de cul, qui incluent de jolies jeunes filles qui ne cessent de couiner, bénéficient de ces superbes mosaïques de pixels juste là où il faut. A noter que la première scène de cul est filmée par le type qui baise, ce qui est assez cocasse. Kerozene

FALLEN ANGELS - Gregory Dark, 1985, États Unis

Voici pour vous situer la seule info que j'ai trouvé au sujet de ce film, sur le site de Shocking Videos www.revengeismydestiny.com :

FALLEN ANGELS (85) Documentary guttercrawl through the Hollywood porn industry directed by none other than Gregory Dark! Focuses on former insurance peddler turned talent agent Jim South and the fresh faced (but not for long!) young guys and gals of the World Modeling Agency. Also includes interviews with Hal Freeman, Bruce Seven, Ron Jeremy, and Kristara Barrington, and brief glimpses of Traci Lords (sorry guys, she's clothed) at the Dark Bros. gala New Wave Hookers opening.

FALLEN ANGELS, 1985: Documentaire dans les coulisses de l'industrie pornographique américaine réalisé par nul autre que Gregory Dark !  Se concentre sur un vendeur d'assurance reconverti en agent d'acteur, Jim South et les nouveaux visages tout frais ( pas pour longtemps ! ) des jeunes hommes et femmes de l'agence World Modeling. Inclus également des entrevues avec Hal Freeman, Bruce Seven, Ron Jeremy, et Kristara Barrington, de courts moments avec Traci Lord ( désolé les gars, elle est habillée ).

On ouvre effectivement le bal avec une présentation de Jim South, sympathique moustachu à l'accent traînant qui "tient grande ouvertes les portes de l'industrie" à de jeunes et naïves jeunes filles en manque de fric. On nous présente quelques nunuches, quelques sleazebags qui font rouler l'industrie, et on suit le cheminement de quelques demoiselles sur une période d'environ deux ans. Tout y passe : la perte de l'innocence, les petits amis jaloux, et Ron Jeremy. Eh oui, le rigolo bon vivant ayant à son actif plus de 700 productions X fait une apparition qui ne manque pas d'éclat.

Un documentaire fort intéressant qui n'est malheureusement pas répertorié par IMDb, et qui ma foi paraît fort difficile à trouver, à moins qu'il ne vous tombe dessus. Orloff

FARMER'S DAUGHTERS - Zebedy Colt avec Zebedy Colt, Gloria Leonard, Marlene Willoughby et Nancy Dare, 1975, États Unis

Les trois filles d'un fermier regardent ce dernier faire l'amour à sa femme en les épiant par la fenêtre. Elles sont rapidement surprises par l'homme de main. Celles-ci amène l'homme de main dans une grange et l'humilient pour se venger d'avoir été surprise. Elles le baisent, recrachent son sperme dessus, le fouettent avec une tapette à mouche et lui pissent dessus ! Par la suite, trois évadés de prison arrivent à la ferme et prennent en otage le fermier et baisent sa femme et ses trois filles ! L'homme de main arrive avec un fusil. Celui-ci arrêtera t'il les trois évadés ou se vengera t'il, arme au poing, en forçant les trois filles à faire l'inceste entre elles et leurs parents ?

Ce petit classique de la porno du mythique acteur Zebedy Colt se laisse regarder avec plaisir. Ce qu'il faut savoir est que Zebedy Colt est un acteur et réalisateur qui n'avait pas peur de choquer et que pour lui, tous les moyens sont bon pour y arriver. Il s'agit d'un vrai "Roughie" des années 70. Soit un film qui mélange le sexe et l'horreur, ou la violence dans ce cas-ci. Avec une trame aussi sinistre le cela aurait pu être assez tragique, mais le tout est filmé avec candeur et plaisir. Les scènes douche dorée ont aussi était faites lorsqu'elles étaient légales... Ce qui est bien est que le film mélange le "revenge movie", le film avec comme thème une prise d'otages par des détenus et le film porno. Il faut voir Zebedy Colt dire aux évadés d'au moins sodomiser ses filles parce que de cette manière, elles ne tomberont pas enceintes. De plus, lorsque celui-ci est sucé par sa fille, après deux-trois secondes de dégoût, celui-ci s'y donne à coeur joie et s'amuse en giclant dans la bouche de sa progéniture. Un visionnement rare pour un film mythique où tout était permis. Black Knight


Marylin Jess

La FEMME OBJET - Claude Mulot aka FREDERIC LANSAC - 1980 

Un autre porno de Claude Mulot (Frédéric Lansac) qui, une nouvelle fois, tient le pari de faire quelque chose d'intéressant et de regardable avec ce type de cinéma.

Un homme ayant d'immenses besoins sexuels, "fabrique" tel un Frankenstein en herbe une "femme objet" pour assouvir ses besoins (la plupart de ses femmes n'en pouvant plus dès le début du film)... Il réalise sous nos yeux le plus vil de nos fantasmes en quelque sorte!!

Très sympa et rigolo, avec l’ineffable Richard Allan et la merveilleuse Marylin Jess. Franfran 

LA FÊTE À GIGI - Alain Payet, 2001, France

Contrairement à ce que je croyais, la première apparition d'Ovidie dans un porno n'était pas dans XYZ mais dans LA FÊTE À GIGI d'Alain Payet.

Le film est candide, se déroule dans un parc d'attraction et mets en vedette Silvia Saint et Dolly Golden. Ovidie n'a que 2 scènes, elle a les cheveux plutôt longs, tourne avec ses vêtements et y fait, entre autre, une sodomie. Elle a l'air vraiment TRÈS JEUNE puisqu'elle n'avait que 18 ans.

Candide et plaisant à regarder, sans plus. Une bonne curiosité.

5/10 Black Knight

FLESH GORDON - Howard Ziehm/Michael Beneviste avec Jason Williams, Cindy Hopkins, Jason Hudgins, William Dennis Hunt, Candy Samples, Mycle Brandy, John Hoyt, Steve Grumette, Nora Wieternik, Lance Larsen, 1974, États Unis, 90m

Sur la planète Terre, la folie sexuelle envahit tous les habitants sans exceptions. Le professeur Gordon découvre qu'un rayon provenant de la planète Porno en est la cause. Son fils, Flesh Gordon, se prépare donc à partir sur cette planète pour faire cesser ce terrible rayon sexuelle. Accompagné de la belle Dale Ardor (Dale Ardent dans la version anglaise) et du professeur E. Jakull (Flexi Jerkoff dans la version anglaise) Flesh Gordon décolle à bord de sa phallofusée (Jongo Jet) et traverse la déconosphère pour se rendre sur la planète Porno. Arrivés sur place, le trio doit affronter plusieurs ennemis: pinosaures redoutables, robots violeurs aux membres en forme de vrille, jolies amazones dénudées mais féministes, un homme en forme de cafard etc. jusqu'à ce qu'il découvre celui qui a lancé le rayon: l'Empereur Wang le Perverti, dictateur de toute la planète Porno. Nos trois héros devront cependant affronter un monstre géant, qui s'avère le Dieu de toutes les perversions (The Great God Porno) et le symbole graveleux de toute la planète, avant de venir à bout du rayon et de l'Empereur Wang.

Le fameux héros de bandes dessinées Flash Gordon est ici adapté à la sauce porno soft irrévérencieuse et loufoque par deux réalisateurs et producteurs habitués du genre érotique. Le film se veut donc une parodie franchement lubrique où les gags sont tous orientés vers le sexe ou le cul avec quelques références au cinéma fantastique (King Kong par exemple). Si l'on est pas trop difficile (et c'est notre cas) on n'aura aucune peine à rigoler à pleins tubes devant l'accumulation de gags simplistes et ravageurs au sein d'une intrigue désordonnée et pimentée d'effets spéciaux d'une ringardise si unique en son genre qu'on en épuise tous ses mouchoirs à force de rire, à l'exception des séquences d'animation. Les couleurs criardes et les décors rappellent la bande dessinée d'origine mais les aventures vécues par les trois principaux protagonistes n'ont généralement aucun sens profond en dehors du sexe, bien que situées dans une continuité narrative très simple, car elles ne servent en fait que de jolis prétextes à des séquences de déshabillages et à des situations farfelues complètement gratuites. C'est une pochade hystérique et disjonctée qui délire jusqu'au diable vauvert dans une débilité désopilante très "premier degré". À situer dans la catégorie si-mauvais-et-délirant-que-ca-en-est-rendu-si-bon-à-force-de-se-marrer. Une curiosité à découvrir. Mathieu Lemée

FLESH GORDON MEETS THE COSMIC CHEERLEADERS aka Flesh Gordon 2 aka Le Retour de Flesh Gordon - Howard Ziehm avec Vince Murdocco, Robyn Kelly, Tony Travis, William Dennis Hunt, Morgan Fox, Bruce Scott, Dee Lux, Stevie-Lyn Ray, Sharon Rowley, Blaire Kashino,  1989, États Unis, 102m

Alors qu'il tourne un film sur sa vie, le héros de l'espace Flesh Gordon est kidnappé par des meneuses de claques cosmiques. Ces jeunes femmes vivent en effet sur une planète où un mystérieux bonhomme se sert d'un rayon qui en a rendu impuissant tous les mâles et elles espèrent que Flesh pourra combler leurs besoins (sexuelles bien sûr!!!) pour sauver leur planète. Les amis de Flesh, Dale Ardor et le professeur E. Jakull, partent à sa recherche mais Dale est capturé par des créatures à la solde du responsable de cette impuissance généralisée chez les hommes. Se faisant appeler le Master Bator, celui-ci espère grâce à son rayon d'impuissance devenir le seul mâle viril de tout l'univers. Flesh Gordon devra affronter quelques dangers avant de pouvoir contrer le plan du Master Bator et de restaurer la virilité des hommes de la planète. Cela n'ira sans quelques surprises ni quelques moments égrillards pour notre héros.

Bizarrement, il aura fallu attendre 15 ans pour qu'une suite à "FLESH GORDON" voit le jour. Cette nouvelle parodie érotique des aventures d'un héros-culte de la BD apparaît donc en retard de quelques années. L'on y utilise sensiblement les mêmes recettes que dans le premier film où des situations graveleuses se mélangent avec des éléments fantastiques dans le but de susciter le rire du spectateur. L'ensemble est cependant moins convaincant que le premier "FLESH GORDON". Malgré quelques flashs humoristiques et colorés qui portent (ex. King Kong se masturbant en haut de l'Empire State Building et le match de basket-ball se jouant avec des membres bandés) l'humour y est généralement plus médiocre et répétitif tout en manquant quelque peu d'imagination psychotronique. L'érotisme déçoit aussi un peu par son caractère parfois dépassé et les trucages sont inférieurs au niveau de l'animation des créatures, pourtant conçues de façon assez inventive, par rapport au premier opus. Bref, on se bidonne quand même, mais pas autant que dans le "FLESH GORDON" original. À voir tout de même sur votre lecteur DVD ou vidéo maison. Mathieu Lemée

La FOIRE AUX SEXES aka THE HOTTEST SHOW IN TOWN - Eberhardt Kronhausen & Phyllis Kronhaus, 1973, Danemark / Suisse

Un cirque populaire voit sa fréquentation baissée de manière affolante. Les spectateurs boudent les représentations, les caisses se vident et le moral des forains est au plus. Mais pendant un numéro de clown tout ce qu'il y a de plus banal, un couple de chiens se met à copuler gaillardement sur la piste, provoquant ainsi l'hilarité du public présent. Cet événement fait germer dans l'esprit du directeur du cirque, une idée merveilleuse: modifier les numéros avec une bonne dose de sexe. Désormais, trapézistes ou cavaliers performent dans le plus simple appareil, des couples copulent devant un public émerveillé, et le succès est total! Ce succès et cette soudaine ambiance libertine alimentent généreusement la libido des gens du cirque...

Les Danois responsables de cette pelloche coquine auraient prétendu avoir avant toute une démarche sociologique. Il n'empêche qu'il s'agit là de l'un de pornos les plus mythiques de l'histoire, l'un des plus décalé. Décalé parce que contrairement au porno lambda, les acteurs ne prennent pas ici les poses inconfortables offrant le meilleur angle de vision à la caméra, les actes sexuels semblent très naturels et passablement normaux - on est à des années lumières du gonzo crapuleux. Décalé surtout parce que le monde du cirque offre une ribambelle de situations cocasses ou absurdes, comme avec cette fille qui se fait caresser par une roue sur laquelle sont fixées de nombreuses langues en plastique, ou comme un couple de lesbienne faisant l'amour sur une planche elle-même posée sur le ventre d'un homme allongé sur une planche à clous. La scène la plus surprenante étant enfin celle montrant un couple de nains faire l'amour sous le regard voyeur de deux clowns émus. Tourné en 16mm, monté de manière quelque peu confuse et possédant un humour bon enfant, LA FOIRE AUX SEXES est une jolie petite curiosité. Kerozene

FORCED ENTRY aka INTIMATE ENTRY - Shaun Costello, 1971, États Unis  

Nous sommes dans un quartier cradingue du New York du début des 70's. Un pompiste vétéran du Viêt-Nam (Harry Reems) traque des filles après avoir fait le plein de leur voiture dans le but de les violer puis de les assassiner. Le scénario de FORCED ENTRY n'est pas plus épais que ça et Shaun Costello, ici aux commandes de sa première réalisation, se lance dans une expérimentation extrêmement malsaine puisque cette pelloche déjà passablement glauque de par ses scènes de viols hardcore sous menace d'un flingue ou d'un couteau, se voit agrémentée de stock-shots de la guerre du Viêt-Nam. Le spectateur est alors ballotté entre des plans pornos crados où des actrices potelées s'en ramassent par tous les trous, leur exécution à l'arme blanche et des images d'avions balançant des bombes suivies de plans d'enfants mutilés ou tués dans le conflit - ces dernières étant forcément les plus dures à encaisser. L'érectomètre reste donc à zéro, le malaise est palpable et l'existence même de ce film est un précieux témoin de ce qui pouvait être projeter à l'époque sur les écrans les plus barrés de la 42ème rue. Le jeu de Reems ne fait pas dans la finesse : il épie ses proies en pensant arpenter les rizières, il se fait pomper en grimaçant et en éructant des choses comme " Tu te crois à Nam, hein !? ", déblatère des injures en ramonant un cul comme un bourrin, puis tombe sur un couple de grassouillettes lesbiennes hippies aux faciès porcins, complètement défoncées, et qui n'ont que faire de ses menaces. Elles l'invitent même à venir se faire turluter le robinet en gloussant comme des dindons. Devant tant de gentillesse, son cerveau de détraqué sexuel (souffrant de ce qu'on appelle - sauf erreur - du syndrome post-traumatique) s'avère incapable de gérer ses pulsions meurtrières, du coup monsieur retourne son arme contre lui et se fait péter la caboche.

On a beau se marrer en clamant à qui veut l'entendre que la recette sexe et violence au cinéma nous éclate comme des gosses, mais Costello dépasse clairement les frontières du digeste et signe un film d'une efficacité qui prend au trip. Il peut éventuellement être perçu comme un vigoureux pamphlet anti-guerre, et en ce sens c'est cent fois plus efficace que le HAIR de Milos Foreman, mais il semblerait que l'intention première était plutôt de profiter du mouvement de l'époque sans chercher à faire passer un quelconque message. En somme, FORCED ENTRY est probablement ce que le cinéma d'exploitation a produit de plus douteux. On préférera WATERPOWER, qui malgré ses scènes pas toujours délicates, bénéficie d'un sens de l'absurde relativement attachant. Kerozene


Brigitte Maier

FRENCH BLUE de Lasse Braun ou encore Stuart Falcon alias Alberto Ferro avec Brigitte Maier, Dawn Cumings et pour la première fois à l'écran Silvia Bourdon et Claudine Beccarie, 1974

Pionnier du hard, ce vénitien s'installe au Danemark pour y réaliser en 66 une série de films en super8 intitulés "tropicals"avec des actrices au physique de mannequins, puis réalise en 73 "Pénétrations "( titre subtil!) retitré French blue. Il s'agit d'un reportage consacré au tournage d'un x, une sorte de long making off entrecoupé de quatre courts, un Casanova, un pastiche d'orange mécanique, le patron et ses manucures, et un sordide "goûter" avec tarte à la crème.

Le film avait parait-il fait évènement lors de sa projection au festival de Cannes, depuis il y a eu le fameux "Exhibition" de J François Davy et bien d'autres films dont le but était de montrer les coulisses du hard, et aujourd'hui on peut trouver le film un peu chiant. En effet les courts sont d'une nullité quasi totale, au comique bavarois( Casanova de passage en Angleterre désire goûter aux petites Albionaises, fort d'un habile stratagème, il est conduit par de charmantes hôtesses dans une auberge, le patron furieux à l'idée de ne pas être payer s'empare d'un mousquet pour les déloger, mais son hideuse femme l'assomme, bien décidée à profiter des assauts de l'Italien qui ne veux pas, d'ou gag!)ou encore la séquence du désert ou' dans une ambiance à la Jodorowsky les protagonistes dont Beccarie et Bourdon se mettent à batifoler en se pétrissant de crème épaisse, assez peu excitant somme toute!

Le bon du film serait en fait son prégénerique animé par Siné, avec toute une série de gags anticléricaux( la bite crucifix) et la présence de la mignonne Brigitte mi-ange mi-perverse, et la séquence ou très sérieusement  Ferro se demande comment faire un plan ou deux sexes collés rentrerait dans le même cul ! Une curiosité! Marc le Houis

Ce "documentaire", présenté à Cannes en '74, en pleine explosion du porno, l'année suivant l'abolition de la censure envers les films pornographiques en Europe, est principalement centré sur la quête surréaliste d'un réalisateur (Lasse Braun lui-même) qui a une vision : il veut à tout prix filmer sa scène de double pénétration anale, qui sera selon lui une "première mondiale" et qui lui apportera ses titres de gloire. À ce niveau là, c'est donc légèrement déprimant.

Le réalisateur, un barbu bedonnant qui adopte sur le plateau une attitude condescendante et royale, embrasse ses actrices d'une façon dégoûtante, alors que ses acteurs gardent leurs bas même lorsque la caméra tourne; l'un d'eux, vers la fin, a le dessous des pieds tout noirci ! Le "lowest of the low", quoi ! Il faut voir cette assistante peu farouche qui prête sa bouche à une verge en plein SOS à l'érection... Ou encore cette scène où un acteur éjacule, censément capturé avec une caméra spéciale qui roule à une vitesse élevée pour qu'ensuite l'exploit soit décortiqué image par image; alors qu'un problème technique empêche la capture de la chose, Braun semble sur le coup confronté au plus grave problème de toute sa vie !!

Lasse Braun a aussi écrit le scénario de BODY LOVE, un porno allemand mettant en vedette la sympathique chanteuse des Rita Mitsouko, Catherine Ringer, dans un de ses meilleurs rôles... Côté actrices, on y croise Claudine Beccarie, Sylvia Bourdon et la versatile Brigitte Maier, une allemande plutôt réceptive.

Le film est entrecoupé de petites vignettes porno de fiction plutôt comiques, qui viennent illuminer le côté sombre du métrage documentaire. Car ce "French Blue" sent la sueur, la pillosité abondante et le désespoir à plein nez !

La dernière vignette porte sur un groupe de trois nanas et deux types qui marchent dans le désert avec un panier à pique-nique. Ils arrivent à une plaine où se trouve un lit, se déshabillent, et sortent de multiples gâteaux de la boîte pour se les écraser dans le visage et sur les organes génitaux. On se "fourre" allègrement des morceaux de pâtisserie dans la chatte, et l'un d'eux va même jusqu'à insérer une cerise dans l'anus de sa partenaire. Bonjour l'infection !

Le film entier est à l'image de cette insouciance, ce qui est un peu désolant, avec le recul "historique". Orloff

FRIDAY THE 13TH : A NUDE BEGINNING - Fred Lincoln, États Unis

Fred Lincoln (LAST HOUSE ON THE LEFT), en plus d'avoir sévi en tant qu'acteur, a aussi réalisé un nombre impressionnant de films X.

Ce " Shot on Video " daté de 86 ou 87 commence en Enfer avec un Jason occupé à découper des photos dans une revue. Lorsque sa soeur, une pimbêche crêpée, vient l'engueuler parce qu'il passe ses journées à découper bêtement, Jason rétorque dans un anglais plus ou moins vulgaire et lui prouve ses pouvoirs paranormaux en la plongeant dans une succession de saynètes hardcore surréalistes.

En fait, Jason (masque de hockey en prime) et sa soeur se lancent des défis : chacun d'entre eux doit "corrompre" le plus de monde possible.

Pour ce faire, ils utilisent une "gargoyle" qui les projette dans différents univers où ils doivent, chacun leur tour, pervertir ceux qui sont là.

Exemple : un télévangéliste nommé Jimmy Braggart (eheh) qui finira par "forniquer" en direct devant l'Amérique entière, pour montrer aux téléspectateurs américains à quel point "le péché est laid".

Jason est un costaud qui ne garde son masque qu'environ 2 minutes, le temps de découper des revues pendant que sa soeur l'engueule.

Caméo de Fred Lincoln en client d'une féministe devenue prostituée lesbienne... 

Une esthétique très années 80 (musique rock détente saxophone et posters pastel en prime) achève de rendre ce FRIDAY THE 13TH plutôt incongru. Howard Vernon


Janine Reynaud

FRUSTRATION aka Trip to perversion aka A frustrated woman - Jose Bénazéraf  1971, France, 86m

Une jeune femme célibataire (Janine Reynaud) vit en ménage avec sa soeur (Elizabeth Tessier) ainsi que le mari de celle-ci (Michel Lemoine), médecin blasé, dans leur maison de campagne. Depuis toujours amoureuse de sa soeur, elle s'accommode bien mal de cette relation marital exclusive, qui la prive d'assouvissement et d'amour. Jalouse et insatisfaite, elle en vient alors à inventer une maîtresse à son beau-frère pour ainsi mettre le couple en péril. Elle s'imaginera entre-temps bien des fantasmes et jeux sexuels pour palier à son désir.

Sous cette charpente scénaristique bien fragile, (co-écrite par José Bénazéraf et Michel Lemoine) se terre tout de même une belle curiosité aux images insolites. On s'étonnera sans mal devant certains cadrages surprenants et inspirés. Naviguant toujours entre le rêve et la réalité, Bénazéraf réussit à capter des moments bien étranges où le propos, relégué en fin de peloton, n'a pas à être stimulé, ni même désiré. Cela n'empêche toutefois pas Bénazéraf et Lemoine de le chatouiller en plein milieu de la sieste avec maintes réflexions théologiques et philosophiques, ainsi qu'une brimade facile sur les relations politiques "Frenchies-British". Ces intercations scénaristiques à brûle-pourpoint, à force de déstabiliser, fascinent en partie. L'oeuvre culmine sur une orgie mémorable, mais assez confuse où tout le monde semble bien s'amuser. Le trio d'acteur (Reynaud et Lemoine, véritable couple à l'époque) jouent dans le ton probablement voulu. Mais il est certain que par son rythme anémique, le film ne plaira pas à tous. Comte Porno

Adelaide (Janine Reynaud) habite une maison retirée à campagne avec sa soeur (Elizabeth Teissier) et le mari ce celle-ci (Michel Lemoine, qui participe au scénario). Elle est perturbée et frustrée par les ébats amoureux du couple et sombre dans une dépression pleine de fantasmes de plus en plus osés et violents.

Au travers de scènes soft et de dialogues sur les moeurs et la politique, Janine Reynaud campe la répression sexuelle admirablement. La "petite sourie grise" comme sa soeur l'appelle, a très peu de dialogues, tout est dans le regard et le corps figé, aux mouvements réprimés. Un drame de moeurs adulte, qui voit ses prémisses aboutir à la seule conclusion possible. Mario Giguère

GIFT aka VENOM - Knud Leif Thomsen, 1966, Danemark 

Nous sommes au Danemark, au milieu des années 1960, et faisons la connaissance d'une petite famille bourgeoise tout ce qu'il y a de plus chrétiennement correcte. Jolie maison en bord de mer, un père qui a professionnellement réussit sa vie, une mère très joliment conservée et une fille charmante - Susanne - qui est d'ailleurs plus une jeune femme qu'une jeune fille. Un jour, alors que Susanne se prélasse sur la plage privée de la propriété familiale, arrive un petit bateau à moteur piloté par Per, un jeune homme arrogant qui va rapidement s'immiscer au sein de cette famille jusque là irréprochable. Per est un jeune au tempérament fougueux, il est orgueilleux, il est manipulateur et surtout il est dépravé. C'est après avoir séduit la mère de Susanne qu'il commence à appliquer son emprise sur la jeune fille. Il la dévergonde, la fait fréquenter des jeunes turbulents, et va même jusqu'à la faire tourner dans des films pornos maison, monsieur aspirant à devenir cinéaste. Puis il pousse la perversion en allant montrer le résultat filmé à la mère tout en fumant des joints sous son nez !!
Nous sommes en 1966. Le cinéma danois est un cinéma relativement coincé et qui ne s'exporte qu'à de rares occasions. Mais se profile à l'horizon une vague qui refoule le stupre. La libération sexuelle est en route et il est probable que le média cinéma puisse en subir les conséquences. C'est alors que le réalisateur conservateur Knud Leif Thomsen décide de prévenir la population de la menace hédoniste qui s'annonce. Désireux de livrer un film prônant le puritanisme, il décide de frapper fort en montrant les dangers qui se profilent à l'horizon de la manière la plus crue qui soit. Ainsi, lorsque Per projette des extraits de film à sa nouvelle conquête ou la mère de celle-ci, de brèves images de pornos hardcore sont dévoilées à l'écran. Ces séquences sont rares, trois ou quatre tout au plus, et extrêmement courtes. Il s'agissait là de montrer l'ignominie de ce que le cinéma pourrait devenir à l'avenir, car ces images sont bien évidemment répulsives et choquantes, et donc de prendre les mesures nécessaires pour protéger les enfants - que ce soit en tant que spectateur, ou acteur (Susanne étant ici la victime manipulée). Malgré le discours recherché et malgré la brièveté des plans en question, la censure impose de " ixer " les images, ainsi à la place de scènes cochonnes le spectateur ne voit qu'un immense " X " blanc recouvrant l'écran, laissant ainsi libre cours à son imagination qui ira bien au-delà du contenu dissimulé. Le film n'en apparaît que plus subversif. Résultat, il fut incendié par la critique locale mais fit un carton aux États-Unis et, comble de l'ironie, contribua à l'abolition de la censure au Danemark qui allait devenir le premier pays producteur en cinéma pornographique avant d'envahir le monde de ses pelloches sulfureuses.

Quarante ans plus tard, GIFT paraît forcément bien innocent, même en regard des nudies qui déferlaient déjà sur les écrans depuis dix ans. Dans GIFT, on ne peut voir qu'une paire de seins dévoilée furtivement. Reste ces fameux " X " recouvrant l'écran qui provoquent forcément quelques rires. Mais le discours et la mise en forme sont fascinants, la démonstration du Mal tentant de corrompre le Bien de l'intérieur est réellement captivante, surtout en regard du contexte sociale de l'époque. Mais le plaisir avouable que l'on ressent en regardant le film est bel et bien celui de savoir que les " outils " utilisés pour dénoncer un cinéma déviant se sont retournés contre lui. Et ça, ça n'a pas de prix. Kerozene

The GIRL WHO SHAGGED ME - Thomas J. Moose avec Misty Mundae, Anoushka, Frank Bowdler. 2005, 70m, Royaume Uni

Le professeur Lavish est à la recherche d'une antique déesse du désir qui serait congelée depuis 10,000 ans. Il n'a pas aussitôt retrouvé la blondinette déesse (Anoushka) qu'il se la fait voler par le Docteur Unsound, ce qui a pour effet de déclencher une enquête menée par l'agent Johnson (Misty Mundae). Unsound veut cloner la vamp des temps perdus pour vendre le lot au Sheik Mustaphahandful, qui se constituera un harem instantané plein de promesses. Le Sheik ne se rendra jamais au rendez-vous, son chameau n'avançant presque jamais ç avancer, tout comme le scénario.

Il existe une version uncut ajoutant les scènes de lesbianisme obligatoires des productions Seduction Cinema, que l'on imagine facilement, avec toujours les mêmes actrices et une caméra qui se garde toujours une petite gêne. Reste donc une histoire supposément drôle, avec son yeti homosexuel et autres situations propres à faire rire je ne sais qui. Ca ne décolle jamais et Misty Mundae est plus intéressante durant les entrevues du making of, plus drôle que durant le film. Je peine à comprendre comment la compagnie peut perdurer, peut-être à cause de nouvelles "actrices" qui renouvellent l'intérêt, allez savoir. Une enfilade de gags qui tombent à plat ne peuvent êtres sauvés par un peu de nudité filmée n'importe comment. Mario Giguère


Tania Busselier

GODEFINGER OU CERTAINES CHATTES N'AIMENT PAS LE MOU - Jean-Pierre Fougea, 1975, France

Film français de Jean-Pierre Fougea en plein dans la vague des films à titre débile qui ont fait la gloire de l'érotisme filmé en France (le meilleur restant "3 zobs et un cul fin" sorti plus tard, mais dont je vous laisse apprécier l'élégance).

Ici, un type milliardaire meurt dans une colonie africaine, sa française de fille devrait hériter de sa fortune, à condition qu'elle résolve l'énigme des 3 statuettes en or de forme phallique donnant le lieu où serait planqué le magot. Par ailleurs quelques personnes mal intentionnées qui ont eu vent de la chose cherchent à voler les statues dont un détective au rabais et 4 fils d'une mère maquerelle (l'un des fils est ce fameux moustachu difficile à identifier et jouant dans les early pornos de Hustaix - Jacques Couderc??).

Evidemment toute l'action se déroulera dans deux appartements et tout n'est prétexte qu'à déballage de chaire fraîche sans aucun rapport avec l'histoire, de toute façon sans intérêt.

Mais passons au cameo qui a rendu culte l'objet, l'apparition de Michel Leeb pour la première fois à l'écran ou pendant bien 20 mn il nous ressert son numéro du mime sur fond de musique swing-jazzy! On le voit jouer de la contrebasse sur les cuisses d'une donzelle, faire du piano sur les fesses d'une autre, ou jouer du piston sur les tétons d'une troisième!! Incroyable, d'autant qu'il est impossible de savoir ce qu'il fait dans le film, c'est une apparition purement gratuite, et pas très drôle en plus! ?

Bon finalement on s'ennuie pas trop étant donné les degrés -15 des vannes qui prête à moquerie, quelques belles nanas, Claudine Beccarie pour une longue scène, et une Tania Busselier présente au générique, mais invisible à l'écran...

A voir, culture sous-bis oblige! 

Curiosité : sur IMBD ils mettent "certaines chattes AIMENT le mou" par erreur, lapsus révélateur ?? Franfran

Les GOULUES aka LA CLINIQUE- Claude Pierson,  1975, France

Le film proto-X français des années 75-76 est un genre à part entière. Non encore investit de la commercialisation à outrance et de la starification de ses vedettes (Brigitte Lahaie, Alban, Marylin Jess), il est encore une sorte de cinéma expérimental comico-outrancier tout à fait en cohérence avec la grande idée de la "révolution sexuelle" en mode à l'époque.

Comme pour les autres films de cette période, hardeur et acteurs se mélangent pour une farce fort rigolote (non post-synchronisée) qu'on prend plaisir à suivre.

Un jeune vicomte est interné dans une clinique pour lui redonner goût aux femmes car il s'évanoui dès que sa future promise apparaît (l'incroyable Sylvia Bourdon). Ceci sous le regard bienveillant de son père (un vieux hardeur hallucinant de plus de 70 ans) et de sa mère... qui en profitent tous les deux pour suivre aussi une cure dans la même clinique!

Car, bien sûr les soins "très spéciaux" prodiguées par les employés de l'établissement sont plutôt plaisant!

Enfin, en tout cas un film fort sympathique... c'est toute une époque quoi! Franfran

GUMS - Robert J. Kaplan, 1976, États Unis   

Dans le monde des parodies polissonnes, GUMS s'impose comme un morceau de choix. D'abord parce qu'il détourne un film à priori peu prompt à recevoir des parties de jambes en l'air puisqu'il s'agit de LES DENTS DE LA MER, ensuite parce que le ton général de la chose oscille un Russ Meyer ultra-Z pour les scènes de sexe cartoonesques (effet cartoon amplifié par les éléments hardcore recouverts de bulles de bande dessinée avec des textes explicites, exemple : " slurp "), et un Troma dégénéré pour son humour graveleux et ses figurants grimaçants comme des crétins. Le film commence gaiement avec un moustachu courant nu sur une plage, poursuivit par une blonde toute aussi nue. L'homme se vautre dans le sable, sort un magazine porno et se tripote la nouille au grand dam de madame. Puis il pique une tête en mer. S'en suit une vue sous-marine subjective approchant de manière menaçante vers son sexe velu, le tout accompagné de quelques notes de musique bien connues. Il sursaute, hurle, crie, puis commence à se détendre... " It feels so gooood ! " Pépère est effectivement en train de se faire tirer la pipe du siècle avant de mourir dans d'étranges circonstances et seule sa bite échouée sur le rivage permet aux autorités de suivre une vague piste criminelle. Les soupçons se portent relativement rapidement vers la seule explication rationnelle qui soit : une sirène pompeuse sévit dans les environs ! Si la rumeur fait d'abord peur au maire qui craint pour l'activité touristique de son bled, il est rapidement rassuré lorsque débarquent des badauds plus motivés par une bonne pipe qu'effrayés par le danger. Les flics font appel au Dr. Smegma (Robert Kerman, un hardeur vu dans les plus prestigieux films de cannibales italiens, CANNIBAL HOLOCAUST, CANNIBAL FEROX...), une sorte de doux-dingue qui reprend le rôle de Richard Dreyfus et qui se ballade avec une poupée gonflable qu'il n'hésite pas à prêter à son nouveau pote le shérif, tandis que le baroudeur des mers, chasseur de sirènes suceuses, n'est autre que le Capitaine Carl Clitoris (Brother Theodore, le vieux Klopek dans THE BURBS de Joe Dante), officier nazi n'hésitant jamais à venter les bienfaits de son bateau le SS Cunillingus et adepte du monologue douteux vêtu de son uniforme SS. Là encore, le spectre de Russ Meyer n'est pas bien loin. Pendant ce temps, la sirène incarnée par la porn star Terri Hall (THE DEVIL WITHIN HER), nage au milieu de verges sous-marines géantes contre lesquelles elle se frotte avec délectation. Bref, c'est du grand n'importe quoi, une bonne grosse comédie pour adulte certes pas toujours passionnante mais inévitablement attachante et qui se termine de manière la plus improbable qui soit (les acteurs jugés trop médiocres sont remplacés par des marionnettes aux sexes énormes) et qui se regarde plus pour son statu d'OFNI déglingué que pour ses scènes de cul de toutes façons subjectives. Kerozene

HARDGORE aka SADOASYLUM aka HORROR WHORE - Michael Hugo, 1974, États Unis    

L'action de déroule dans un hôpital un peu étrange où une jeune fille souffrant de nymphomanie chronique à tendance sadomasochiste vient se faire soigner. Mademoiselle entre dans sa chambre, l'infirmière de service lui fait son lit et hop, le spectateur se délecte d'une bonne scène de saphisme goulu avec broute-minou et tout ce qui va avec, le tout avec un charme d'époque bien présent à savoir foufounes velues et poignées d'amour naturelles. Notre malade s'endort alors d'un sommeil mérité mais celui-ci est perturbé par de vilains cauchemars ! Elle se réveille en sursaut, ouvre la porte de sa chambre et découvre son infirmière avec la gorge tranchée, pissant du sang de manière abondante. Au matin on lui fait croire qu'elle n'a fait qu'un mauvais rêve et on lui présente une nouvelle infirmière... Re-scène de sexe et re-cauchemar. On y voit une sorte de cérémonie orgiaque païenne dirigée par un homme portant un masque de démon qui se fait pomper le zguèg en clamant divers incantations blasphématoires. Puis une femme est dirigée vers une guillotine, place sa tête dans l'endroit prévu à cet effet et se fait prendre en levrette par un homme encagoulé qui joui au moment où la tête de la victime tombe au sol. Car en effet, l'hôpital est dirigé par une secte satanique vouant un culte au sexe scabreux et notre patiente préférée se trouve être l'une de leur future victime.

En voila un film qui porte diablement bien son nom ! Il faut admettre que tout ceci n'est pas bien sérieux, que malgré l'aspect à priori glauque de la chose, le ton prête plutôt à la rigolade et que la mise en scène tient parfois de l'amateurisme le plus maladroit ce qui donne une sorte de charme naïf à l'ensemble de la chose. Le réalisateur s'amuse comme un petit fou à filmer ses orgies lors de messes noires hautes en couleur (si, si, c'est possible) et nous gratifie d'une scène purement crados où l'héroïne se fait prendre par le directeur de l'établissement au milieu de cadavres de filles pendant que l'un de ses sbires s'envoie en l'air avec l'un des macchabées. Dans le genre gratiné on a également droit à une fellation donnée avec entrain lors de l'une des partouzes et où l'homme se fait trancher le sexe comme un vulgaire saucisson. Toujours plus fort, notre héroïne en plein cauchemar sexuel se fait agresser par trois verges volantes qui éjaculent une impressionnante quantité de sperme, l'enduisant presqu'entièrement de liquide séminal de la tête aux pieds! Et au milieu de tout ça se trouve une étonnante scène de sexe assez belle où un couple fait l'amour sur un lit autour duquel tourne la caméra... la scène est relativement longue, l'acte est tendre (chose suffisamment rare dans le porno pour être souligné) et l'orgasme réel. C'est l'espace douceur dans un film de barjot, une sorte de fleur fragile posée sur un gros tas de fumier craspec, mais un tas de fumier tout de même fort attachant devant lequel on ne peut s'empêcher de se marrer. En tous cas j'aime bien. Kerozene

HISTOIRE D'O - Just Jaeckin, 1975, France / Allemagne

Ben oui, ils viennent de ressortir le film de Jaeckin... Demandez-moi pas pourquoi d'ailleurs, anniversaire ou arnaque, parce que le film n'a pas survécu à l'épreuve du temps.

Ça commence avec des beaux plans d'une gonzesse en voiture (Corinne Cléry) que son amant amène dans une espèce de clinique de domination aux règles très strictes et tout aussi ridicules. Madame n'a pas le droit de croiser les genoux, ne peut pas porter de slip (!?!) et doit être disposée à se faire enfoncer par quiconque la désirant sans protester. Quelques-unes des demoiselles de l'endroit se font aussi fouetter régulièrement, contre leur gré. On apprendra au fil du récit qu'elle endure tout cela par amour pour son bellâtre, qui souhaite tester jusqu'où elle est prête à aller pour prouver son amour !?!?

Quelle idéologie puante ! Je ne sais pas ce que les féministes en ont pensé à l'époque, mais moi qui ne suis pas particulièrement "politically correct", ça m'a un peu fait chier. Faut dire que c'est très ennuyant, tout ça, et qu'à part les jolies actrices et la direction photo - légèrement surexposée, façon "je dois rêver !" - il n'y a pas grand chose pour sauver le bateau.

Ce film doit plaire aux fétichistes qui aiment bien voir une jolie fille se faire fouetter ou être soumise à ce point, mais franchement ça m'a fait pitié. J'essaie d'imaginer une équipe technique prendre ce projet au sérieux et j'ai envie de dégobiller.

Il est à noter - eh oui, sortez vos calepins - que le thème musical de cette abomination pelliculaire a été "samplé" par notre ami montréalais Dj Ram pour l'album de Ramasutra THE EAST INFECTION. Orloff


Catherine Ringer

HISTOIRES DE CUL - 1979 

Je profite qu'il y ait un vent d'érotisme torride sur le babillard en ce moment pour parler de ce film.

Voila, en fait il s'agit d'un film composé de 3 sketchs dont un avec... Catherine Ringer et Jean-Pierre Armand.

En fait, ça tourne autour des petites annonces et des rencontres qu'on peut y faire.

Je voulais juste signaler que le sketch avec Ringer et Armand est à hurler de rire!? Déjà, ça commence avec Armand qui se présente avec sa tête idiote et son accent marseillais à faire pâlir Raimu : "Bonjour, je m'appelleu Jeanm-Pierreu, je suis ingénieur en éléqueutronique"! Le hardeur lui même a du mal à contenir l'hystérie après une nullité pareille (surtout qu'il a pas dû dépasser le cm2)!

Pour ce qui est de Ringer, c'est à se tordre. Elle se présente pendant bien 5 minutes en gros plan en bouffant un gâteau appuyant bien un accent de pouffiasse parisienne d'un bel effet avec des phrases d'une connerie sans nom : "tu vois, ce que j'aime, tu vois, avec les petites annonces, c'est que y a pas d’ambiguïté tu vois, vincennes quoi!".

Bon, le reste, c'est du hard normal... mais à voir pour le fun! Franfran

HOUSE OF BLUE DREAMS - Jerome Tanner avec Nina Hartley, Paul Thomas, Mike Horner, 1986, Etats-Unis

Une riche héritière prude hérite d'une étrange maison. Une fois à l'intérieur de celle-ci, ses hormones s'ébouillantent et la voila qui s'envoie en l'air avec quiconque passe le pas de sa porte, à la grande surprise de son avocat de mari qui ne comprend rien mais qui se farcira la femme de ménage. Mais pourquoi ce soudain et radical changement d'attitude ? En réalité, cette maison est hantée par des fantômes partouzeurs !

L'amateur de fantastique ne rechigne jamais à jeter un oeil à une petite polissonnerie qui lorgne du côté de son domaine de prédilection - surtout quand le dos de la jaquette vidéo précise clairement "film fantastique". Malheureusement, cela donne souvent des résultats calamiteux, l'argument fantastique n'étant bien évidemment qu'un prétexte à quelques scènes de pioche et de broute-poils. Néanmoins, l'espoir de tomber sur un porno original persiste et nous fait naïvement espérer. Évidemment, dans le cas présent, c'est la déception... Kerozene

HOUSE ON BARE MOUNTAIN - Lee Frost, 1962, États Unis, 62m

En 2002, Something Weird Video éditait un DVD comprenant le présent film, couplé à Kiss me Quick (dont le titre français était La vie sexuelle de Frankenstein !), dans le cadre d'un " Monster Nudie Double Feature ". Le nudie américain est un peu l'ancêtre du film érotique, c'est-à-dire que ces films montraient des scènes de nudité, mais dans un contexte non-érotique. Il y avait notamment ces films de " nudistes " qui montraient des scènes de la vie quotidienne, mais où les acteurs étaient dévêtus ! Évidemment, le full frontal nudity était prohibé... On ne montrait que le " haut " ou " l'arrière ".

Donc... En ce début des années 60, le seul moyen légal qu'ont les voyeurs de satisfaire leur impénitente scoptophilie cinéphilique est de se rabattre sur des produits de ce genre. Vu plus de 40 ans plus tard, ce House on Bare Mountain ne se révèle pas particulièrement glorieux.

Il s'agit d'un film de 60 minutes dont le scénario est assez exsangue : une vieille mémé (jouée par un homme, Bob Cresse) dirige une école pour jeunes femmes. Dans le sous-sol, avec l'aide d'un loup-garou (?), elle tient une distillerie clandestine. Une espionne se fait passer pour une pensionnaire, afin de faire emprisonner la mémé.

En fait, comme dans beaucoup de films pornographiques, ce prétexte ne sert qu'à donner l'illusion au spectateur de voir un vrai film. Des années de conventions narratives ont mis longtemps à être bafouées même si, de nos jours, plusieurs films (?) hard révèlent leur nature de produit de sex-shop en accumulant sans scénario des scènes de sexualité explicite (pour employer le terme de la Régie du Cinéma du Québec) filmées en une journée, caméra vidéo à la main, par quelque amateur plus soucieux de faire un profit rapide que d'apporter une contribution à une forme d'art quelconque.

Tel n'était pas le cas du réalisateur Lee Frost, contraint à donner une structure narrative à son film. Cela étant dit, les spectateurs de House on Bare Mountain allaient le voir pour d'autres raisons très claires, c'est-à-dire de saliver devant une dizaine de jeunes américaines dénudées, filmées dans divers contextes, jamais érotiques (l'une apprend les mots du dictionnaire, l'autre saute à la corde, une autre discute avec une amie). Ajoutez à cela un humour bête, une interprétation abominable et une mise en scène inexistante, et vous obtenez House on bare mountain. On signalera quand même la blague suivante : " She comes from a broken home ; her house fell down a cliff... ". Hum...

Et les monstres, dans tout ça ? 

1) Un loup-garou barbu travaille pour Granny Good dans sa distillerie. Il grogne un peu, et, parfois, sort dans la cour pour hurler à la pleine lune (on ne le voit jamais dehors, ni hurler, d'ailleurs... )

2) Un vampire et une créature de Frankenstein sont invités à un bal plus ou moins masqué. Ils ne font rien de particulier, sauf danser le twist et verser de l'alcool dans un punch, à l'insu des invités ! Howard Vernon

HOW TO SUCCEED WITH SEX aka Comment réussir en amour - Bert I. Gordon avec Zack Taylor, Mary Jane Carpenter, Bambi Allen, Victoria Bond, Shawn Devereaux, Luanne Roberts, Keith London, Margaretta Ramsey, Kathy Fitzgibbon, 1970, États Unis, 77m

Alors qu'il reste près d'un mois avant son mariage avec Sandy, Jack est obsédé à l'idée de faire l'amour avec sa fiancée avant de franchir le pas décisif. Sandy se refusant à toutes les demandes de Jack, celui-ci se procure un livre portant sur le b-a-ba de la conquête sexuelle. Jack espère donc trouver dans ce bouquin les moyens nécessaires pour venir à bout de la résistance de Sandy. Afin néanmoins de vérifier si les conseils du livre fonctionnent, il les met en application avec plusieurs autres donzelles et il obtient du succès à tout coup. Jack tente alors à nouveau sa chance avec Sandy mais elle refuse toujours de céder. Déçu, Jack appelle alors une call-girl mais lorsqu'elle se présente chez lui, il a la surprise de découvrir que l'identité de celle-ci ne lui est pas du tout inconnue.

Il est étonnant de voir le nom de Bert I. Gordon au poste de réalisateur d'une comédie érotique, lui qui s'est pourtant fait une spécialité dans le cinéma d'horreur mineur. Tourné à peu de frais durant la période où se répandait dans les nations occidentales le mouvement de libération sexuelle, le film traite justement comme sujet du sexe avant le mariage en proposant quelques ingrédients pour débloquer les écoutilles de vos partenaires. L'ensemble se présente comme une revue pour voyeurs dans une suite de scènes exhibitionnistes suffisamment racoleuses pour nous tomber dans l'oeil bien que d'un érotisme plutôt léger. L'humour est cependant si bête et niais que le spectateur ne pourra que rigoler du ridicule primaire des situations de style farce de chambre grivoise. Gordon a pourtant révélé qu'il aurait dû poursuivre sa carrière dans le genre érotique voire porno après le succès de ce film. Chose certaine, cette pellicule est une curiosité sympathique à découvrir mais ne vous attendez pas à de la porno détaillée ou hard comme il s'en est fait par la suite dans les années 70-80. Quant au punch final, il n'est absolument pas surprenant comme le prétend la publicité de l'époque car vous allez vite le voir venir au point même d'y sourire, sinon d'en rire. Mathieu Lemée

I.K.U. - Shu Lea Cheang avec Maria Yumeno, Yumeka Sasaki, Tsousie, 2000, Japon, 79m

Dans un Japon lointain, la corporation Genom utilise les réplicants comme objets sexuels. Reiko est une réplicante qui accumule des informations sur les orgasmes dans son organisme. Suite à un virus, son programme de collecte repart à zéro et elle parcourt la ville, changeant d'apparence, pour trouver les humains encore attirés par l'appel de la chair vive, une majorité d'humains préférant les drogues synthétiques qui permettent de revivre l'orgasme le plus marquant de sa vie.

Présenté comme un des films de l'année au festival Fantasia 2000, il avait rallié une presse négative, la salle se vidant en grande partie, malgré la présence de la réalisatrice. On comprend facilement le malaise au vu d'un film de fesse qui s'enveloppe d'un esthétisme outrageuse, aux effets digitaux omniprésents, mais qui ne dépasse pas le cadre initial du film pour adultes. Les emprunts constants à l'univers du film BLADE RUNNER sont plus embêtants que plaisants. Ajoutez une langue inventée, comprenant beaucoup d'anglais, de japonais et de mots inventés, à la ORANGE MÉCANIQUE et on ajoute une couche d'incompréhension fatale. Si vous allez sur le net vous aurez droit à plein d'explications sur la genèse du monde de I.K.U (le mot Orgasme en japonais), mais ça demeure un film voyeuriste dont l'esthétique ne peut faire oublier l'exploitation gratuite du corps féminin. Mario Giguère


Marilyn Jess

IL ETAIT UNE FOIS MARILYN JESS - Michel Baudricourt alias Michel Caputo avec M.Jess et les apparitions d'Olinka, Alban Ceray, Guy Royer, Marina, Gabriel Pontello...

Comme il y eut l'anthologie du plaisir de Brigitte Lahaie, voici celle de la charmante "platinette".

Presenté comme son dernier film, il s'agit d'un pseudo reportage ou elle fait le bilan de sa carrière, stoppant en pleine gloire par peur du sida, et devenant pour un temps la reine des peep show de la rue St- Denis .

Elle se confie à la caméra de Baudricourt lors d'un tournage et, entre deux scènes, nous démontre qu'elle est en effet une personne bien sympathique, enjouée, elle parvient même à être émouvante de naiveté lorsqu'elle explique qu'elle désirerait continuer sa carrière avec une doublure ( ça date particulièrement le film ! essayez aujourdhui !) car le spectre du sida commence à planer en ces années 80, la suite est hélas connue.

Distribué par René Chateau dans sa collection des classiques du x français, cette anthologie est émaillée de quelques jolis extraits ou le ludique le dispute au didactique: vous pourrez ainsi assister au "doublage" d'une sodomie ou le comment de la magie du cinéma ! Marc le Houis

L'INFIRMIERE - GERARD KIKOINE, 1975, France 

A mon sens, un excellent X de la grande époque, réalisé par le non moins excellent Gérard Kikoïne, et avec Agnès Lemercier en vedette (qui n'a pas dû faire grand-chose d'autre d'ailleurs).

Ange est une infirmière qui s'occupe de vieux riches qu'elle fait clamser à grand coup de pipes et de parties de jambes en l'air pour satisfaire, moyennant finance, de viles épouses héritières.

Elle va toutefois débouler dans une famille de richards qui se détestent tous et se cocufient mutuellement, et qui aimeraient bien que le vieux qui tient le pactole casse sa pipe.

La belle Ange (qui a un sex-appeal d'enfer, il faut bien le dire) ne va pourtant pas jouer franc jeu avec tout le monde et va prendre de cours ces idiots, non après avoir copulé allègrement avec chacun des personnages du films.

Un porno étonnant, très bien réalisé, bien joué, avec des belles nanas (surtout Lemercier) et des tentatives de cadrages suffisamment imaginatives et gonflées pour en faire vraiment un des chefs-d'oeuvre du genre! Franfran

INSIDE DEEP THROAT - Fenton Bailey et Randy Barbato, 2005, États Unis

J'étais très curieux de découvrir ce documentaire sur une légende du " CINÉMA X ". Il était justement projeté au Cinéma du Parc lors de mon passage récent à Montréal, pendant la soirée des Oscars. J'ai fait mon choix, qui en dit sans doute long sur mes priorités et ma perception du cinéma... Mais ça, c'est une autre histoire.

Quelques heures avant le visionnement Orloff Manera, dans un grand moment de description hyperbolique, s'était empressé de matraquer mes espoirs :

- D'après le New-Yorker, le film est minable, c'est réalisé par l'équipe de PARTY MONSTER... Ça joue à du Parc en plus ? Attends-toi à des planchers collants, des bancs qui grincent... L'écran ? C'est un drap ! On dirait que le son sort de haut-parleurs d'ordinateurs. La salle est pleine de " retards " qui pointent l'écran du doigt.

" Si quelqu'un te dit qu'il a vu un film au Cinéma du Parc, tu lui réponds : tu l'as pas vu au cinéma... "

Bref, cette soirée promettait d'être étrange... Évidemment, avec une telle entrée en matière, Manera ne venait pas, quittant plutôt pour Québec, lui qui avait pourtant affirmé lors d'une fiesta mémorable " ne jamais cruiser hors du 514 ". Donc, armé d'un Bad Feeble immunisé et d'une Madame Atomos atomisée, nous avons bravé le froid d'un Montréal ébouriffé par le vent afin d'en savoir plus...

Alors, INSIDE DEEP THROAT, dans tout ça ? 

De un, le Cinéma du Parc n'était pas l'abomination décrite par Manera, bien heureusement. 

De deux, le film est intéressant. On fait pas mal le tour de la question. Il est très intéressant de découvrir la vie quotidienne du cinéaste Gerard Damiano, venu dans le X pour faire de l'art !!! Il faut dire que ses films torturés (à part DEEP THROAT et les produits de commande réalisés à la fin des années 70/début 80) - STORY OF JOANA, DEVIL IN MISS JONES - ne signalent guère une inspiration gauloise. Alors de la voir assis dans sa cour arrière, blasé, pendant que sa fille fait la danse du feu (c'est une professionnelle !) crée une impression particulière, de même que le tout début du film où on le voit déambuler dans une rue banlieusarde en saluant ses vieux voisins. Il y a du Bela Lugosi version Ed Wood dans l'air...

La plupart des intervenants sont plus ou moins délirants d'une façon ou d'une autre. Je ne gâcherai pas votre plaisir. Les cinéastes utilisent un montage ironique - très tendance - qui confère à INSIDE DEEP THROAT un certain humour insolent.

Quant à ce que le film révèle, il y aurait de quoi écrire un immense bouquin... que ce soit le parcours étrange et sinueux de Linda Lovelace ou celui de Harry Reems (vu dans le film québécois LES CHIENS CHAUDS aux côtés de Jean Lapointe...), payé 250 $ pour le film et menacé d'être emprisonné !

Il s'agit donc d'un documentaire à découvrir, qui, par la bande, révèle les contradictions de la société américaine, sorte de serpent qui se mord la queue à défaut d'autre chose. Howard Vernon


Brigitte Lahaie

JE SUIS À PRENDRE, Francis Leroi 1977, France, 1h10

Un couple de jeunes mariés arrive à la villa de campagne de monsieur. La femme a à peine le temps de s'installer que déjà l'homme tire sa révérence, ne lui expliquant rien. Pendant son absence, l'écuyer trousse madame (Brigitte Lahaie) en prétextant que ce sont "les ordres de monsieur". À son retour, le mari refuse de se taper madame, devient distant, et quitte une fois de plus la villa. Une domestique (Karine Gambier) lui donne un verre de lait qui lui met la chatte en feu, et dès lors elle copule avec toute la maisonnée - y compris le vieux domestique lubrique - dans une succession de scènes qui se ressemblent beaucoup.

Hardcore générique de Francis Leroi, JE SUIS À PRENDRE met en vedette les multiples talents de mademoiselle Lahaie et semble avoir été tourné d'une main un peu molle. Ressemblant à s'y méprendre à plusieurs productions de la même époque, le film raconte les déboires sexuels d'un couple de bourgeois dévergondés et il est difficile de croire aux situations que l'on y crée. Un ténu suspense tient lieu de "fil conducteur". Les dialogues se font rares et leur quasi-absence crée un climat de superficialité certain. On remarque cependant tout le métier technique dont Leroi fait preuve dans ces plans qui respirent, et un découpage ingénieux vient parfois rompre le rythme monocorde des coups de reins de ces messieurs. La luminosité est savamment étudiée et contribue à la réussite visuelle de l'entreprise. Je retiens particulièrement la toute première scène X, lorsque l'écuyer se tape Lahaie en pleine campagne, entre deux chevaux amorphes. La présence presque muette de Karine Gambier, popularisées par ses apparitions dans l'oeuvre de Jess Franco (dans quelques productions de Erwin C. Dietrich, dont VOODOO PASSION), constitue l'un des seuls éléments dépaysants du visionnement. Orloff


Brigitte Lahaie

JE SUIS UNE BELLE SALOPE - Gérard Vernier - 1977

Un des 10 premiers X avec Brigitte Lahaie, quand elle n'était pas encore teinte en blonde en tout cas!

Le film date un peu, c'est surtout le titre qui est marrant là-dedans... Une jeune femme (Brigitte) totalement obsédée, imagine dès qu'elle rencontre quelqu'un, ou quelqu'une, des parties de jambes en l'air à n'en plus finir.

Que ce soit le loubard du flipper, son patron, les gens dans le métro, d'où une multitudes de scènes et de situations avec la belle.

Un film qu'on ne verra que pour sa présence d'ailleurs tant il date et ne fait aucun effort d'originalité...

Pour les fans de Lahaie donc... Franfran

JE SUIS UNE NYMPHOMANE - Max Pécas, 1970, France 

Carole (Sandra Julien) vit avec ses parents, très stricts, promise à un fiancé sans relief. Elle tombe dans la cage d'ascenseur de son immeuble et se réveille... nymphomane. Gaspation. Elle s'offre donc à son bien aimé qui en est embarrassé. Elle profitera donc des offres libidineuses de son patron, mais sera surprise en plein ébat, la honte. Son père la rejette de la maison familiale et elle se retrouve dans une autre ville, à travailler pour la cousine du patron. Murielle (Janine Reynaud) l'entraîne dans la luxure à son tour, y allant d'un trio avec Hugo (Michel Lemoine). Après un épisode avec deux forains qu'elle aguiche, Carole, toujours honteuse après coup, ayant en vain essayé de trouver la lumière avec un prêtre, fait une tentative de suicide. Le médecin qui s'occupe d'elle saura-t-il la ramener dans le droit chemin ? Est-elle vraiment nymphomane ? Le prêtre est-il fait en bois ?

Film qui avait marqué mon adolescence lors d'un passage télé il y a des lustres, JE SUIS UNE NYMPHOMANE a été réalisé à cette époque de libération tranquille des écrans qui offraient depuis peu des sujets sexy au public surpris de voir le moindre bout de sein. Donc, malgré son sujet pour le moins adulte, le propos est très sage, tout est suggéré à part la nudité de la fort jolie Sandra Julien. Le remords et la honte neutralisent la sensualité des passages érotiques, du moins assez pour déculpabiliser une partie du public cible ou éloigner les foudres de la censure. Max Pécas tourne convenablement, soignant ses éclairages, multipliant les lentilles spéciales pour ne pas trop en montrer mais tout suggérer. Janine Reynaud est tout simplement superbe. Le film a donc énormément vieilli, évidemment, mais témoigne d'un esprit et d'une époque toujours intéressante, ou nostalgique, c'est selon. Mario Giguère

JOUISSEZ SANS ENTRAVES - Yvonne Debeaumarché, 2008, France 

Derrière ce titre reprenant un fameux slogan bien connu des habitants de la capitale française de 1968, se cache un documentaire un peu trop court (45min) sur l'un des plus beaux témoins de l'impact de la libération sexuelle sur le cinéma. C'est à Amsterdam, en 1970, qu'une poignée de doux-dingues libertaires et libertins ont décidé de monter le premier festival de films cochons de l'histoire du cinéma : le Wet Dream Film Festival. Un événement que l'on découvre aux travers d'entrevues avec les fondateurs de l'événement - dont Jim Haynes, personnage emblématique de la contre-culture européenne et fondateur du magazine " Suck ", premier zine de cul digne de ce nom - ainsi qu'avec des spectateurs et/ou membres du jury parmi lesquels nous trouvons le caricaturiste de Charlie Hebdo Siné, la prêtresse sado-masochiste Catherine Robbe-Grillet (à l'origine de roman " L'Image " adapté par Radley Metzger en 1975), le journaliste Philippe Sitbon, l'écrivain Georges Marbeck et quelques autres. Pour tous, ce festival fut un événement capital : on y visionnait des films incroyablement osés pour l'époque, on y fumait tout ce qui pouvait se fumer, l'ambiance était inévitablement moite et chaude, voire même torride, et générait un enivrant parfum de révolution culturelle. Sur les écrans déferlaient des pelloches aussi diverses au niveau de leur forme qu'au niveau des orientations sexuelles représentées : des pellicules érotiques hétéros, des bisseries polissonnes sadiennes comme le JUSTINE DE SADE de Claude Pierson, le fameux et jusqu'alors interdit court-métrage surréaliste homo UN CHANT D'AMOUR réalisé en 1950 par le poète Jean Genet, une version animée, burlesque et pornographique de Blanche-Neige et même un documentaire zoophile réalisé par un cinéaste japonais et qui sut émouvoir le jury à tel point qui lui décerna le prix du Phallus d'Or !

Le festival fut un succès mais ne connut que deux éditions (l'arrêt fut lié aux débordements pédophiles intolérables et malheureux de la publication " Suck "). La deuxième, en 1971 donc, se termina par une monstrueuse orgie qui dura toute une nuit sur un bateau. Une orgie qui fut le point d'orgue d'un événement culturel hors norme mais qui fut aussi révélatrice d'une certaine réalité : l'amour libre, c'était peut-être merveilleux pour certains, mais pour d'autres c'est un calvaire, et voir leur partenaire ou conjoint s'éclater avec des inconnus fut dans certains cas extrêmement dur à encaisser... Étrangement, c'est de cette partouze finale dont on parle le plus dans ce documentaire certes intéressant, mais qu'on aurait voulu plus porté sur l'impact direct réussi ou non du festival sur le monde du cinéma et surtout sur sa programmation et les réactions qu'elle suscita. Si certains des témoins interrogés parlent en fonction des questions de la réalisatrice, d'autres semblent plus motivés à mettre en avant leur vie guidée par une philosophie épicurienne jusqu'auboutiste, tandis que d'autres expriment les travers de cette fête finale... Mais on ne saura finalement pas grand-chose sur la programmation du festival elle-même, sauf que le film de Pierson n'a été apprécié que par son érotisme débordant et certainement pas pour ses qualités cinématographiques soi-disant inexistantes, et que le film zoophile plongea tout ce petit monde dans un état de béatitude émerveillée pour le moins inattendu. Kerozene


Anne Libert

La KERMESSE EROTIQUE -  Jean Lévitte, avec Monique Vitta, Anne Libert, 1974, France

Film typique de la mode érotico-comique de ces débuts 70's, avec la sémillante Anne Libert, d'un jeu toujours aussi mauvais et approximatif!

Elle incarne ici une artiste peintre qui paye pas son loyer, et qui compte sur l'arrivée d'un milliardaire intéressé par ses toiles pour régler ses dettes.

Elle et quelques autres (son copain et une ou deux voisines constamment à poil), ont l'idée saugrenue d'investir l'appartement somptueux de la proprio pour faire un peu plus classe devant le crésus.

Manque de pot, l'appart' de la proprio est en fait un bordel réputé d'où quiproquos en cascade avec des clients débarquant chez l'un et se croyant chez l'autre.

Mouais, on ne peut pas dire que ce film fait partie des meilleurs du genre, en plus à part une nana (le "modèle" d'Anne Libert.), la plupart des filles sont relativement tartes ce qui n'arrange rien dans ce genre de film.

C'est PLATE comme diraient nos amis Québécois. Franfran

KISS ME QUICK - Peter Perry, 1964, États Unis, 70m 

Édité sur DVD (par Something Weird Video) en programme double avec HOUSE ON BARE MOUNTAIN, KISS ME QUICK est supérieur au film qui l'accompagne. Cela dit, il ne s'agit pas nécessairement d'un " bon " film, ce qu'on comprendra aisément si on a déjà vu HOUSE ON BARE MOUNTAIN ou n'importe quel " nudie ".

Ce " nudie " de 1964 ne vise qu'un seul but, propre au genre : dévoiler le plus de chair féminine dénudée pendant environ une heure, tout en restant dans les limites de la légalité. Le reste (scénario, interprétation, logique) n'est qu'accessoire. KISS ME QUICK est le genre de film à ne pas montrer à votre compagne féministe, car je doute qu'une femme puisse le trouver intéressant. Son machisme et sa vision des femmes n'est en effet guère à l'avantage du " beau sexe ".

Le scénario le prouve du reste assez bien : un dirigeant de la planète Buttless (hum...) confie une mission au citoyen Sterilox. Il s'agit de se rendre sur Terre, dans le laboratoire du Docteur Breedlove et de ramener l'un des spécimens féminins que Breedlove soumet à sa " Sex Machine ". On comprend en effet que les habitants de Buttless n'ont jamais vu une femme, et que cette " race " leur semble intéressante, dans la mesure où elle pourrait servir à donner naissance à une race d'esclaves.

Voilà pour l'idéologie quant à l'utilité de la femme. Le reste, c'est d'admirer ses attributs (très américains, d'ailleurs), car les spécimens du docteur Breedlove ne disent jamais rien (sauf " kiss me quick ") et n'ont pas de personnalité. Ce sont des objets de désir (mâle) se contentant de danser nues sur du rock garage à go-go, de se baigner nues, de faire de l'exercice nues, etc. Parfois, elles se hasardent à lancer un sourire à la caméra. Que d'initiative !

Pendant un peu plus d'une heure, donc, le docteur Breedlove fait visiter sa demeure à Sterilox afin de l'aider à choisir le bon " spécimen ". Habituellement, on voit à l'écran de gros plans fétichistes (qui cadrent par exemple seulement les seins) alors que la voix-off de Breelove commente l'action (?), généralement à l'aide de plaisanteries collégiennes... dont certaines font sourire, heureusement. On notera aussi que le film fut exploité en version française sous le titre de LA VIE SEXUELLE DE FRANKENSTEIN, et qu'il fut projeté en salles au Québec en 1970-71. Pour l'occasion, le docteur Breedlove était rebaptisé... Orloff !

Ne cherchez pas d'art ici, car ce n'est pas le but visé. L'intention ne laisse aucun doute, et on suppose que certains mâles américains en rut y ont trouvé leur compte, en 1964. À ce mélange de nudité (on ne peut pas dire " érotisme " car la nudité est toujours dans un contexte non-sexuel : pas d'attouchements, etc.) et de science-fiction, le réalisateur Peter Perry a ajouté quelques touches de fantastique traditionnel : le docteur Breedlove s'exprime avec l'accent de Bela Lugosi, le présentateur du film, lui, imite Vincent Price ; on voit un Dracula, une momie et une créature de Frankenstein faire leur apparition rapide, le temps d'être ridiculisés par Breedlove.

Si le film est meilleur que HOUSE ON BARE MOUNTAIN, c'est sans doute parce qu'il est plus récent, ce qui lui permet d'être un peu plus audacieux dans sa mise en images et de limiter les apparitions " à l'écran " de Breedlove et Sterilox, qui, je suppose, devaient refroidir les ardeurs des voyeurs américains de 1964.

Le réalisateur Peter Perry allait poursuivre dans cette voie, en réalisant des films de plus en plus explicites, sans jamais être bien méchants (des choses du genre THE NOTORIOUS DAUGHTER OF FANNY HILL).

Je suppose qu'on doit prendre ce KISS ME QUICK avec un grain de sel, tant il se complaît dans une bêtise bon enfant peu à l'avantage des mâles. Mes réserves concerne plus la passivité et l'inexistence psychologique des femmes montrées ici. Dans n'importe quel film pornographique de base, elles ont plus de personnalité. Or, comme l'érotisme naît entre autres de la présence et du charisme, on comprend pourquoi le pouvoir érotique de ce film avoisine le zéro. Howard Vernon

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