Les TROIS MOUSQUETAIRES - Alexandre Dumas, Collection PETIT FORMAT publié au Canada en 1951 On se rappellera l'excellente lecture  de L'EMPIRE COULEUR POURPRE de Denis Côté, que j'ai écrit la dernière fois, hé bien en attendant la suite, je me suis familiarisé avec Alexandre Dumas avec son classique tant de fois adapté au cinéma. Je ne vous résume pas l'histoire, connue dans des versions tant abrégées, mais je souligne à grands traits le plaisir d'une lecture, d'un texte si vivant, de personnages encore aujourd'hui si sympathiques et vrais, pleins de vie et de verve, des mousquetaires aux qualités et aux défauts énormes, mais intègres, d'intrigues politiques et amoureuses pleines de piquant et d'une tranche d'histoire encore intéressante. Il y a parmi toute cette aventure un amour et une cruauté tellement passionnante que bien des auteurs contemporains auraient à  apprendre de Monsieur Dumas. Enlevant !  Mario Giguère
	BEFORE THE DAWN OF HISTORY - Charles R. Knight, Whittlesey House - Mc Graw Hill Book, 1935, 119 pages Je connais principalement Charles Knight comme le premier peintre qui a su ramener les dinosaures à la vie par ses peintures, qui bénéficiaient du support de la communauté scientifique. Dans ce volume il retrace en textes et peintures, la genèse de la vie sur terre jusqu'aux premiers hommes qui ont foulé la terre. Le texte explique autant la vie journalière des bêtes que la progression de la vie sur terre, toujours basé sur les dernières connaissances de l'époque. Évidemment il y a bien des informations qui ont changé depuis le temps, mais déjà Knight affirme déjà que les oiseaux sont les descendants d'une branche des dinosaures, ce dont se réclament les chercheurs actuels. Les illustrations sont reproduites en duotone, alors que plusieurs ont été produites en couleur, mais ça ne gâche pas le plaisir de voir  ou revoir les oeuvre d'un artiste qui a rendu si vivante des époques disparues. Mario Giguère
	BIGFOOT: the mysterious encounter - Robert et Frances Guenette, Schick sun classic book, 1975, 160 pages Un livre sur les bigfoot, pas les véhicules avec des gros pneus, non, le sasquatch, le yeti ! Suite à une recherche de deux ans qui a produit deux documentaires, Guenette écrit ce petit livre qui raconte son aventure. En premier lieu il part étudier les méthodes de recherches des experts du monstre de Loch Ness, dont il nous parle abondamment. Puis il construit son livre tel un avocat dans un procès qui voudrait prouver l'existence du Bigfoot. En commençant par les nombreux témoignages de rencontres, les indices factuels, empreintes, cheveux, excréments, puis les photos, franchement pas terribles et finalement le film de Patterson. Le fameux document de Patterson qui surprend un Bigfoot qui marche nonchalamment se retourne vers la caméra en continuant son chemin. 28 pieds de film qui sont toujours contreversés. Guenette rajoute la piste psychique, le détecteur de mensonges et l'hypnose. On termine avec un profil de la vie des bigfoot, d'après tous les témoignages recueillis. Tout cela est fort intéressant mais n'apporte pas de preuves solides. On rigole lorsqu'un prospecteur raconte s'être fait kidnapper durant 3 jours par une famille de Bigfoot. Guenette reste la plupart du temps sceptique, mais juste assez pour finir le livre avec une assurance supposément légitime, mais fort douteuse. Je ne me doutais pas que des centres de récolte d'information et des expéditions étaient organisés, encore en 1975. Intéressant. Mario Giguère
	DOUBLE HÉLICE - Koji Suzuki, Pocket, 1995, 379 pages Mitsuo Ando pratique l'autopsie de son ami Ryuji, lorsqu'il trouve un bout de papier dans ses organes sur lequel est écrit tout simplement RING. Comment peut-il être décédé d'un effet secondaire de la variole, disparue depuis 25 ans... Je n'en conterai pas plus pour ne gâter le plaisir de personne, et puis l'histoire est complexe, une véritable enquête scientifique. Comme dans le premier roman, le personnage principal est d'une lucidité surprenante, et c'est sur les traces d'un virus qu'il poursuit sa quête, tout en pleurant son fils noyé en mer. D'une écriture proche du roman policier, concise et précise, d'un récit qui bascule proprement dans la science fiction, Double Hélice se déguste d'un trait. Les adaptations cinématographiques et télé ont pris tellement de libertés que le roman est une découverte presque totale. Il semble que la suite verse dans la réalité virtuelle, un autre virage à 180 degrés. Mario Giguère
	La vie légendaire d'Alexandre DUMAS - Leon Thoorens, Marabout, 212 pages Il s'agit de la vie romancée d'Alexandre Dumas, une vie déjà rocambolesque, mais que l'auteur avoue avoir fait correspondre à l'occasion avec des récits dont l'authenticité a depuis été rejeté. Dumas lui-même avait publié plein de volumes biographiques, notamment sur ses nombreux voyages. C'est tout de même fascinant, l'histoire de ce fils de grand Colonel, peu studieux mais attiré par Paris comme une mouche à la lumière. Vie pleine d'excès, de fortunes, de revers constants, de gloire, d'amours, d'enfants, à observer le peuple, ; a le faire rêver, à monter avec lui aux barricades lors des révolutions. Proche des grands, près des humbles, qui aimait la chair, la nourriture, le vin, qui écrivait quatre romans en même temps grâce à ses "secrétaires", une véritable usine à fiction. Une belle aventure à lire. Mario Giguère
	ENTRETIENS AVEC BRIAN DE PALMA par Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud aux éditions Calmann-Lévy Bon voilà les mecs, je vais vous donner un petit avis sur ce livre.. ouais... je n'ai nullement la prétention de croire que mon article pourrait faire la une de Séquences mais bon... c'est un début. Brian De Palma, le grand réalisateur derrière la caméra de CARRIE, THE FURY et WISE GUYS, est interviewé sur une période de plusieurs années par les deux mecs dont j'ai retranscrit les noms plus haut. Brian nous raconte donc son enfance, ses relations avec son père, ses trucs de jeunesse pour se taper des gonzesses, ses projets scientifiques à l'université (cré Brian!) et puis ses films... les étapes de production jusqu'à la sortie des films... bon voilà...  et avec pleins de méga-photographies à travers tout ça... Encensé par de nombreux admirateurs du cinéaste, ce que je ne comprends crissement pas, ENTRETIENS AVEC BRIAN DE PALMA est d'abord et avant tout... un très long article fortement dans l'esprit de ceux que nous offre 7 JOURS chaque semaine. Certes, le but était noble, Brian De Palma étant avare de nature sur lui-même... mais bon... c'est bien amusant noter les contradictions à De Palma qui s'accumulent au fil des pages, de constater à quel point le type est incroyablement hautain (ce qui est souvent marrant...) et a souvent des goûts de chiotte en matière de cinéma (hé oui... assez surprenant n'est-il pas...). Certes, les intentions des auteurs étaient louables, le livre se lit fort bien et s'avère souvent intéressant malgré tout mais il n'en demeure pas moins que la profondeur thématique des films du metteur en scène ainsi que ses idées politiques (thème majeur dans son cinéma) sont à peine abordés. On sort donc, au final, plutôt déçus de ce livre... au moins, les photos qui pullulent les pages sont vraiment extra (parole d'une Choucroute, une vraie de vraie) ! On attend donc de lire le tout dernier ouvrage sur De Palma qui vient de sortir (écrit par Leonardo Gandini) et qui aborderait la thématique de ses films en se basant sur les récits de jeunesse de DeP (merci ici au livre de Vachaud et Blumenfield) Il n'en demeure pas moins que, tout comme Hitchock, nous attendons toujours LE LIVRE DE RÉFÉRENCE sur le maître du thriller érotique (dixit la bande-annonce de FEMME FATALE) et puis, allons-y d'une notation sur 10... 6.5/10 ce qui donne comme résultat sur 20 un total de 13 ! Choucroute Melba
	Un FROID MORTEL - Alphonse Brutsche, collection Angoisse, Éditions Fleuve noir, 1971, 234 pages Alain Estrangin s'arrête faire une halte avec son épouse et son enfant, mais voilà que le petit Victor affirme avoir rencontré un homme qui lui a dit que son papa va mourir le lendemain. Et Alain de ne plus retrouver sa famille dans ce petit hôtel. Et Alain d'avoir froid de tous ses membres et avoir de la difficulté à communiquer avec les gens qui l'entourent. Et de ne plus, vraiment plus retrouver sa femme et son enfant... et de rêver qu'il est enterré et... comme le dit le résumé sur l'arrière: d'ailleurs, est-ce bien un rêve ? Hors donc, on se rend compte rapidement que, oui, Alain est mort, il nous reste donc les trois quarts du roman à le voir geler, se perdre, marcher dans le perpétuel brouillard, et on sait, on sait... Du coup, c'est un exercice intéressant mais un roman très frustrant, c'est selon. Mario Giguère
	GAMES OF TERROR, Thèse de doctorat de Vera Dika, publiée par la suite. Le sous-titre en dit assez long : A Definition, Classification, And Analysis of a Subclass of the Contemporary Horror Film, The Stalker Film 1978-1981. Dika décortique les films entrant selon elle dans la "recette" du Stalker Film (recette qu'elle analyse longuement) : Halloween, Friday the 13th 1 et 2, Hell Night, The Burning, Happy Birthday to Me, Graduation Day, Prom Night et Terror Train. Elle en ressort les éléments d'analyse psychanalytique et sociale les plus gros et en fait l'analyse structurale (un à un, ce qui est très bien) - par contre, pas un mot sur la "final girl" ou plutôt si, mais jamais elle n'étiquette l'héroine de cette façon, ni ne renvoie aux nombreux trucs écrits à ce sujet. Elle identifie plusieurs croisements entre les films et n'en fait pas une lecture négative (elle évite la facilité de : c'est de la merde, c'est copié), ce qui est aussi appréciable. Donc bon, je vous suggère ce Games of Terror, si vous vous intéressez un peu au slashers (slasher/stalker on sait plus là)... Memorial BBQ
	Ces HOMMES QU'ON APPELLE ANTHROPOPHAGES - M.-H. Lelong, 1946, Éditions Alsacia, 283 pages On reçoit de drôles de cadeaux lorsqu'on s'occupe du Club des Monstres, comme ce livre qui raconte une expédition, en 1944, en Guinée au pays des Guerzés, réputés anthropophages. Lelong est missionnaire et c'est avant tout pour nous faire connaître ces peuples ignorés qu'il entame un voyage long et ardu dans la jungle africaine. Au final, il n'y aura que des bribes de discussions sur les mangeurs de chair d'homme, une pratique rituelle déjà largement disparue et réprimée par les missionnaires catholiques. C'est plus pour nous éclairer sur les différentes tribus, leurs coutumes si proches des blancs, leur penchant pour l'alcool de palmier et, en cette période de guerre mondiale, leur contribution forcée à la bonne lutte contre le mal. Au passage, Lelong dénonce les mauvaises influences des blancs, les conditions affreuses dans lesquelles les tribus sont appelées à construire les routes. Chez les Guerzés, l'indépendance des femmes est notée, les hommes étant rapides à se convertir au catholicisme pendant que ces dames se méfient. Un long périple qui se présente comme un journal plein d'anecdotes humaines, une époque si lointaine et très différente mais passionnante. Alors quand je revois LA MONTAGNE DU DIEU CANNIBALE qui se passe au large de la Guinée, avec un missionnaire qui s'est intégré aux autochtones, je me rappelle très bien certains passages de ce livre, mais déjà en 1944, plus d'anthropophages ! Mario Giguère
	Mme ATOMOS CHANGE DE PEAU - André Caroff, Collection Angoisse, Fleuve Noir, 1968, 251 pages Premier roman de la collection Angoisse que je trouve, ce titre fait partie d'une série aux titres évocateurs: LA SINISTRE Mme ATOMOS; LES MONSTRES DE Mme ATOMOS; Mme ATOMOS CRACHE DES FLAMMES; Mme ATOMOS CRAQUE LE MARMOT ! Très proche d'un personnage comme l'Ombre Jaune, de la série Bob Morane, ou d'un Fu Manchu, la série flirte du côté de la science fiction : le rajeunissement de Mme Atomos est survenu après une télétransportation ! De son côté, Smith Beffort est son équipe de truands reconvertis en traqueurs de Mme Atomos nous font songer à Doc Savage et The Shadow. L'équipe de Smith s'est passée de whisky pendant trois mois pour lui construire une voiture à l'épreuve des balles et fourrée de gadgets et mitraillettes et lance rocket ! L'aventure est menée rondement et je vais sûrement remettre l'expérience avec d'autres aventures de Mme Atomos dès que j'en découvre d'autres. Mario Giguère
	La SINISTRE MADAME ATOMOS - André Caroff , Collection Angoisse, Fleuve Noir, 1964, 218 pages Madame Atomos a survécu aux bombardements nucléaires de la deuxième guerre mondiale, mais sa haine du peuple américain l'a amenée à monter une organisation n'aura qu'un seul but, la revanche. Pleine de ressources scientifiques, elle "atomise" des innocents dont elle se sert pour récolter de l'argent, puis pour amener l'Amérique au bord du chaos. Un seul rempart devant les milliers de morts: Smith Beffort, agent du FBI, et son équipe, bien démunis devant les armes dignes de la science fiction de Madame Atomos. C'est la première aventure de Madame Atomos, la genèse rapide d'un monstre, cruel et sans pitié. Les surprises sont nombreuses, les coups d'éclat et un punch et une fin apocalyptique: des milliers de personnes " atomisées" marchent en foule compacte sur New York. Ce sont ni plus ni moins des morts vivants, et j'ai lu toute la séquence avec la musique de Zombie de Fulci en tête. La série de 17 romans sera adaptée en bandes dessinées. On se dit qu'une série de films auraient été fabuleuse, mais les budgets auraient été énormes. Tant pis, on se fait son cinéma et j'en redemande !  Mario Giguère
	The VIDEO WATCHDOG - Tim Lucas, publié par VIDEO WATCHDOG, 1992, 391 pages Le livre est en fait une compilation des chroniques de Tim Lucas, qui fondera sa propre revue professionnelle, VIDEO WATCHDOG, et a pour but de décortiquer les différences entre les diverses éditions de films d'horreurs, films de science fiction, films obscurs qui sortaient sous différentes étiquettes. La revue existe toujours et présente souvent le dernier mot sur un film, un réalisateur. Les connaissances encyclopédiques de Lucas sont augmentées par une foule de collaborateurs. Un des intérêts de lire aujourd'hui un tel volume est de revivre la naissance du support vidéo et du disque laser, comprendre les rouages de la censure et des petites compagnies comme des grandes, qui furent obligés de respecter les amateurs. Une source de références toujours utiles. Mario Giguère

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