Mise à jour le 27 novembre 2018

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PLANET RAPTOR: RAPTOR ISLAND 2 - Gary Jones, 2007, États Unis  

En 2066, suite à la réception d'un SOS, un vaisseau spatial terrien de toute beauté se place en orbite autour d'une planète jadis habitée par des mantes-religieuses humanoïdes géantes vivant dans des villages champêtres issus des décors bon marché recyclés d'une autre production fauchée ou d'un épisode de "Xena Princess Warrior". Le bataillon envoyé au sol pour découvrir la source du message de détresse est composé de quelques bidasses armées jusqu'aux dents (et qui se plaignent des réductions budgétaires qui les forcent à utiliser des flingues du XXe siècle !! jolie coup de bluff de la prod ne pouvant se payer des pistolets lasers en plastique) ainsi que d'une poignée de scientifiques forcément très curieux. Le petit groupe va vite déchanter en découvrant la cause du SOS, cause qui n'est autre que la raison de l'éradication pure et simple des habitants de cette étrange planète au ciel orangé, à savoir une colonie de vélociraptors voraces. Une partie du casting se fait rapidement boulotter par des raptors en images de synthèse pour le moins approximatives tandis que le Docteur Ted Raimi injecte on ne sait trop quoi dans le corps des blessés, ceci au grand dam du chef d'expédition (Steven Bauer, déjà compromis dans le tout pourri "Raptor Island" en 2004, dont ce "Planet Raptor" serait une sorte de suite).

Film à destination de Sci-Fi Channel tourné sans aucun professionnalisme et servi par un scénario bidon et des effets spéciaux moisis. Gary Jones emballe tout ça comme un malpropre et livre un film d'une effarante platitude, sans rebondissement aucun, à la photo délavée... alors qu'on pouvait espérer profiter d'une petite bisserie fun et généreuse de la part du réalisateur responsable des meilleurs films de grosses bêbêtes de chez Nu Image, à savoir le chouette "Spiders" et le plutôt sympa "Crocodile 2" - sans compter le très fun "Mosquito". Mais non là c'est complètement raté, les dialogues sont d'une grande bêtise, on s'y ennuie affreusement, seuls les quelques effets gores et le physique en plastique de Vanessa Angel permettent de ne pas s'endormir pour peu qu'on y mette une grosse dose de bonne volonté. Kerozene

PUMPKINHEAD: ASHES TO ASHES - Jake West avec Doug Bradley, Lisa McAllister, 2006, Royaume Uni/États Unis/Roumanie, 91m

Dans une petite ville américaine, le docteur du coin (Doug Bradley) aime bien accélérer la mort de ses semblables pour revendre des organes au plus offrant. La découverte du charnier attise la colère des proches des victimes et une famille décide d'appeler Pumpkinhead, un démon implacable, pour accomplir la vengeance. Mais la vengeance a un prix.

Jake West, dont le film EVIL ALIENS m'avait laissé un très bon souvenir, est aux commandes de ce troisième opus. La bête étant connue, on nous la montre rapidement et malheureusement elle n'est pas toujours réelle, se présentant trop souvent en animation digital pas très convaincante. Les actrices ont toutes des décolletés plongeant qui s'étalent mais n'annoncent rien, West n'ayant probablement pas les coudées franches. Après un début quelque peu laborieux, le film prend son rythme et le dernier twist du scénario m'a à la fois surprit et comblé. Doug Bradley est égal à lui-même et il fait plaisir de le voir sans son maquillage de Pinhead. Lance Henriksen fait des apparitions brèves et son visage très typé ajoute énormément à l'ambiance. Ce n'est qu'au générique de fin que j'ai comprit le visuel du générique du début et là aussi, sans être la trouvaille du siècle, c'est plus songé que bien des films de genre. Somme toute, sans être une réussite totale, le film me porte à suivre encore de plus près la carrière de Jake West. Mario Giguère

PUMPKINHEAD: BLOOD FEUD aka PUMPKINHEAD 4 - Michael Hurst avec Amy Manson, Bradley Taylor, Lance Henriksen, 2007, Royaume Uni/États Unis, 95m, TV

Jodie Hatfield aime Ricky McCoy. Gros problème, car il y a une vendetta qui dure depuis des années entre la famille Mc Coy et les Hatfield, du genre à partir la bagarre durant un mariage. Lorsque deux Hatfield poursuivent la soeur de Ricky qui meurt, Ricky va invoquer Pumpkinhead pour tuer tous les Hatfield, sauf sa douce, évidemment. Au grand déplaisir du fantôme errant d'Ed Harley (Lance Henriksen) qui connait le terrible prix à payer.

Romeo et Juliette chez les Hillbillies. Pas subtil. On croyait ce genre de scénario disparut il y a plus de cinquante ans. Vision simpliste et manichéenne de bouseux de campagne sans cervelle qui n'ont jamais lu Shakespeare et qui n'ont pas la télévision. Aussi simplet que le scénario, la réalisation ne brille pas par sa finesse. Que ce soit la scène de jour ou la créature ne génère plus de frissons car platement filmée ou la tuerie finale entre les familles qui tombe à plat malgré une flopée de cascadeurs, faute de matériel ou à cause d'un montage anémique. Lance Henriksen semble perdu dans cette galère, sans conviction, un comble. Amy Manson a beau être un tant soit peu convaincante dans son rôle de Juliette des Rednecks, on embarque pas facilement. Un autre téléfilm produit pour la Sci Fi channel qui laisse à désirer. Mario Giguère

PUPPET MASTER VS DEMONIC TOYS - Ted Nicolaou avec Corey Feldman, Vanessa Angel, Danielle Keaton, Silvia Suvadova, 2004, États Unis, 88m, TV

Une importante compagnie de jouets, propriété d'Erica Sharpe, vend des jouets à la tonne juste avant Noel. On va jusqu'à en donner gratuitement aux enfants qui n'ont pas des parents assez fortunés. De son coté, Robert Toulon, le grand neveu d'Andre Toulon, et sa fille, réussissent à redonner vie aux célèbres poupées de Toulon. Ils sont espionnés par Erica Sharpe qui aimerait bien avoir les poupées vivantes pour la protéger car elle a fait un pacte avec un démon. Oui, tous les jouets qu'elle vend vont s'animer le matin du 25 décembre et vont exécuter le plus grand sacrifice d'innocents de tous les temps. Seul Robert Toulon, sa file et une policière et les poupées sont au courant du complot démoniaque !

Ce n'est pas d'hier que la chaîne Sci Fi détourne d'anciennes franchises pour fournir en téléfilm des titres qui peuvent attirer les amateurs. Malheureusement, spécialement ici, on a dilué le produit, le transformant en pâle copie d'une série jadis sympathique et plus mordante, en plus de repomper allégrement Halloween 3. On sent le téléfilm, avec des éclairages et des cadrages formatés pour le petit écran. Corey Feldman, qui n'a pas l'air tellement plus vieux que sa fille, cabotine sans grande conviction, en fait tous les acteurs semblent ne rien prendre trop au sérieux, ce qui fait que la menace ne l'est pas tellement, menaçante. En fait le scénario est tellement convenu que l'on ne sent pas trop impliqué. Les effets spéciaux, les poupées et jouets, ne bénéficient pas de l'animation image par image qu'il faisait plaisir à voir à l'époque et leur temps à l'écran est plutôt mince, surtout les poupées de Toulon, revues à la sauce moderne. Une brève petite scène de séduction entre la vilaine et son adversaire ne fait pas grimper la chaleur du spectateur. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

PTERODACTYL - Mark L. Lester avec Coolio, Cameron Daddo, Amy Sloan, Mircea Monroe (dans le rôle de la Bimbo blonde-qui-déchire), 2005, États Unis, 87m

Pas besoin d'explorer de nouvelles contrées inexplorées afin de découvrir des montres antédiluviens car les épaisses forêts du Nord de la Turquie en regorgent apparamment. C'est là qu'un groupe d'étudiants va croiser le chemin d'une bande de militaires, un attroupement parfait pour le dîner d'une douzaine de ptérodactyles ayant élu domicile dans le volcan voisin...

Alors à table sans plus attendre !! 

Si l'une des particularités des séries B à bestioles est en générale de ne montrer que leur bébête lors de la scène finale, Mark Lester n'hésite pas ici à faire voler cette règle en éclat. Dans Pterodactyl, qui ne vole pas son titre d'ailleurs, les attaques sont incessantes, les bestioles très nombreuses et les scènes gores omniprésentes : Corps coupés en deux, têtes arrachées de leur tronc, bras sectionnés, bref le festival est ici celui du numérique bas de gamme. On pardonnera la répétition des scènes d'attaque, les pistolets 6 coups qui en tirent 32 sans être rechargés, les militaires toujours aussi basique dans leur raisonnement... car c'est le sourire aux lèvres qu'on regardera cette série B sympatoche... Marc Evil

RAGE OF THE YETI - David Hewlett avec David Chokachi, Matthew Kevin Anderson, Yancy Butler, Laura Haddock, David Hewlett, 2011, États Unis, 88m

Dans le grand nord canadien, sur une ile glaciale balayée par les vents et la neige, une équipe essaie de récupérer un codex, un grimoire recherché par deux collectionneurs hyper riches. En plus d'être en territoire canadien illégalement, en compétition entre équipes rivales, ils sont attaqués par des bêtes souvent invisibles et quasi indestructibles. Une équipe de secours, plus ou moins au courant de ce qui les attend, arrive sur place pour récupérer le codex et ramener les survivants. Tout ce beau monde est en fait pourchassé par des Yuren, l'équivalent russe du Yeti, qui ressemble à un croisement entre un ours polaire et un primate. Dans cette équipe de secours, on remarque deux chasseurs de trésors intrépides, au tempérament d'adolescents rigolos sans peur, cascadeurs et inventeurs à la MacGyver.

Deuxième réalisation pour David Hewlett, plus connu pour son rôle récurrent dans Stargate Atlantis, qui se permet de jouer également le "bon" collectionneur qui étale sa richesse sans vergogne. On reconnait l'humour qui s'étalait généreusement dans la série Stargate, on ne se prend pas ici au sérieux. Heureusement, car les créatures en titre sont d'un digital vraiment pas convaincant, de loin ou de près. Yancy Butler cabotine comme presque tout le monde, seuls les méchants se prennent au sérieux, à vrai dire. Les explications sur les propriétés spéciales des abominables hommes des neiges sont sommaires, on ne s'attarde pas vraiment à connaître les bêtes et on se demande pourquoi leur fourrure est aussi résistante aux balles. La tentative de capture d'un Yuren est ma foi, une bonne séquence qui donne le ton au film, qui semblait démarrer en mode beaucoup plus dramatique. Un autre budget mince, de toute évidence, pour la Syfy, mais ca passe toujours mieux avec l'humour assumé. Mario Giguère

RAPTOR ISLAND - Stanley Isaacs avec Lorenzo Lamas, Steven Bauer, Hayley DuMond, 2004, États Unis, 90m

Il y a de cela quarante ans, un avion avec une boîte contenant du matériel dangereux tombe sur une île au large de la Chine. Aujourd'hui, un commando doit sauver des camarades pris en otages par des terroristes, ce qui les amène sur cette île ou, sans que l'on comprenne trop, se promènent tout un tas de raptors. Ajoutez le volcan qui se rapproche de son irruption et un gros genre de T-Rex qui attaque les mignons petits raptors, pas le temps de causer trop trop entre le commandant Hacket et la belle Jamie à la poursuite du méchant Azir.

Quand cette île au large de la chine qui semble si luxuriante se révèle être une forêt de conifères en plein automne, on a l'impression qu'on nous prend pour des cons. Ca ne fait que débuter lorsqu'arrivent ces raptors digitaux peu crédibles, qui plus est presque invincibles. L'accumulation des raptors et des dangers est sans effet tant tout est bâclé dans ce téléfilm produit pour la Sci Fi channel. On se moque pas mal de ce qui va arriver à tout ce monde, en passant par un Steven Bauer cabotinant, bien loin de son rôle mémorable dans Scarface. Pas grand chose à retenir de cette excuse de scénario dans un emballage carton qui a prit l'eau. Biduler un film aussi inoffensif et soporifique avec des raptors, faut quand même le faire ! Mario Giguère

RED FACTIONè ORIGINS - Michael Nankin avec Brian J Smith, Danielle Nicolas, Kate Vernon, 2011, États Unis, 88m

Production pour le réseau Syfy d'après un jeu vidéo qui m'est inconnu et qui ressemble à un pilote de série télévisée. Sur la planète Mars, deux groupes sont en guerre froide et un mystérieux groupe d'hommes en blanc semble les manipuler vers une guerre inévitable. Qui sont ces hommes ? Au centre de scénario un ancien héros démoli par la mort de sa femme et de sa fille durant le conflit précédent, mais son fils croit avoir vu sa soeur avec les hommes en blanc. Il part donc, accompagné malgré son gré par une "terrienne" curieuse. Il n'est pas au bout de ses surprises !

Je ne connais pas du tout le jeu original, je ne ferai donc aucune comparaison, mais ca semble un jeu de tir dans un univers de science fiction proche de Total Recall, sans l'imagination de Phillip K Dick. Assez classique comme récit, peuplé de pas moins que trois acteurs connus des amateurs du genre: Robert Patrick, ancien Terminator "liquide", Brian J Smith dans un rôle fort similaire a celui qu'il tenait dans Stargate Universe et Gareth David-Lloyd, le regretté Ianto de Torchwood. Personne ne se distingue dans un scénario qui vogue entre scènes d'action et de mélodrame larmoyant. On se demande quel est le public visé tellement les scènes a l'eau de rose détonnent et ralentissent le film au look intéressant. Malheureusement pas de créatures martiennes en vues ! Mario Giguère

RED: WEREWOLF HUNTER - Sheldon Wilson avec Felicia Day, Kavan Smith, Stephen McHattie, 2010, Canada/États Unis, 88m

La descendante du petit chaperon rouge et sa famille sont des chasseurs de loup-garous depuis des générations. "Red", surnom de mademoiselle, amène justement son ami flic visiter sa famille dans la maison ancestrale, perdue dans les bois. Voilà que monsieur se fait mordre par le roi de la meute, un loup-garou qui a développé le pouvoir de se transformer sans les bons soins de la pleine lune. Panique, si sa malédiction peut-être renversée, il faut tuer son prédateur avant qu'il tue son premier humain.

Si l'idée de base n'est pas foncièrement mauvaise, on ne peut s'empêcher d'y voir l'influence des séries Supernatural et Buffy, mais l'exécution est sans conviction. Les acteurs, certains connus des amateurs de la chaîne Syfy, ne semblent pas intéressés par leur rôle, les effets sont laids, la réalisation banale. Pourtant, Sheldon Wilson a déjà fait mieux, avec entre autres Screamers 2 ou Carny. Mais on dirait que tout le monde impliqué ne croyait pas au scénario tourné dans de rares décors tout aussi banals comme ce coin de rue de ville fantôme. Je n'ai jamais accroché un instant et pourtant les références sont évidentes et un peu plus de conviction et de flair aurait probablement pu sauver l'entreprise. Tel quel, c'est un bel exemple de film produit pour la Syfy à éviter ! Mario Giguère

RIDDLES OF THE SPHINX aka L'ENIGME DU SPHINX - George Mendeluk, 2008, Canada/Royaume Uni

Une pseudo Lara Croft et un simili Indiana Jones tentent de sauver le monde menacé par les sept plaies de l'Égypte après qu'un archéologue ait libéré un sphinx emprisonné dans une chambre secrète située dans la fameuse statue du Sphinx de Gizeh. Leur périple les mène sur les traces des sept merveilles du monde (mais ils n'en visiteront que trois). L'occasion de faire voyager le spectateur dans une Grèce de pacotille limitée à 3 colonnes grecques et deux oliviers posés au milieu d'un bois de Colombie Britannique, puis en plein conflit irakien - reconnaissable à trois G.I.s, une jeep et une explosion dans un terrain vague - à la recherche des jardins suspendus de Babylone avant de se terminer au pied des pyramides de Gizeh où le héros, projeté dans une dimension parallèle, fera face au vilain sphinx dans le même terrain vague.

Après le Cerbère ou les gryphons, les "creature features" à destination de SyFy continuent de faire honte aux monstres mythologiques. C'est donc au tour du Sphinx de passer à la moulinette, un an après "Sands of Oblivion" dans lequel l'Égypte antique faisait déjà les frais d'un Anubis vorace. Comme d'habitude, les CGI sont tout moches et on mise sur l'économie en transformant la bestiole du titre en catcheur aux yeux jaunes. C'est la charmante Dina Meyer ("Starship Troopers") qui revêt joliment la défroque de l'aventurière aux deux pistolets automatiques tandis que Lochlyn Munro ("Dracula 2000") campe un Indy grassouillet, prof de son état secondé par son adolescente de fille toujours prête à rendre service via son gadget relié à Internet et qui leur aidera à résoudre les énigmes pour sauver le monde. C'est comme d'habitude extrêmement cheap, les décors font parfois vraiment de la peine à voir (les chambres secrètes limitées aux trois mêmes murs, l'au-delà et sa pauvre photo en fond bleu) mais encore une fois, on prend un certain plaisir à se délecter de tous ces défauts. Kerozene

RISE OF THE ZOMBIES aka Dead Walking - Nick Lyon avec Mariel Hemingway, Chad Lindberg, LeVar Burton, Heather Hemmens, Danny Trejo, 2012, États Unis, 90m

Réfugiés sur Alcatraz, des survivants d'une épidémie de zombies doivent plier bagages quand les morts vivants commencent à traverser la mer, dans le fond, à pied. Reste sur l'île un scientifique qui veut continuer les expériences, avec des spécimens vivant, particulièrement sa femme, qu'il aimerait bien ramener è un semblant de vie. Les autres partent è la recherche d'un autre scientifique qui travaille sur un vaccin.

Suite au succès de Zombie Apocalypse, Nick Lyon remballe pour Asylum une suite qui a encore plus de panache. On fait régulièrement encore référence è l'inspiration principale, la série télévisée The Walking Dead, mais on s'amuse à aller plus loin, plus gore, plus violent. On a aussi mis plus de temps, ou de budget, sur les zombies, quelques-uns sont franchement de bon calibre, voire surprenants. Outre Levar Burton, vu dans Star Trek the Next Generation, on a droit dans un petit rôle étonnant, à French Stewart qui est le Dr Arnold, celui que l'on recherche tout le long. Il en fait des tonnes, mais dans le contexte, ca passe bien. Alors je suis le premier étonné, mais je me plais à en redemander et je vais retenir le nom du réalisateur. Comme un premier film d'Asylum qui satisfait son cinéphile bisseux. Mario Giguère

RIVERWORLD - Kari Skogland avec Brad Johnson, Emily Lloyd, 2003, États Unis/Nouvelle Zélande, 90m, TV

Difficile à apprécier à sa juste valeur, RIVERWOLRD est l'adaptation des deux premiers livres d'une longue série écrite par le regretté Philip Jose Farmer. On y pose donc les bases pour une série télévisée ou une série de films qui ne s'est pas matérialisée. Qui plus est pas vraiment réputé pour ne pas être fidèle au matériel d'origine. Au demeurant:

Un astronaute qui meurt se réveille dans une bulle sous l'eau. Délivré par un homme dont il ne peut voir le visage, il se retrouve sur la plage avec plein d'autres gens "ressuscités" sur une planète inconnue. Qui plus est, c'est de toutes les époques de l'humanité, de partout et parfois plus jeunes, que ces hommes et femmes tentent de percer le mystère de leur nouvelle "vie". Rapidement ils sont capturées par le guerrier qui a imposé sa loi dans le coin. S'évadant, un groupe va rejoindre une colonie qui construit un bateau pour descendre la rivière qui traverse la planète.

Tourné en Nouvelle Zélande, on y retrouve plein d'acteurs qui ont fait les beaux jours d'Hercules et Xena, comme le regretté Kevin Smith dans son dernier rôle. Si les décors naturels sont magnifiques, la direction artistique n'est pas toujours très originale. L'intrigue de base a aussi des airs de "déjà vu", capturés par un barbare, on s'évade, on se révolte. Tout ceci étant dit le rythme est intéressant et on ne s'ennuie pas, mais on reste sur notre faim, car la fin est évidemment très ouverte à une suite qui ne s'est pas présentée. Dommage. Une autre production SciFi Pictures pour le célèbre réseau américain. Mario Giguère

ROADKILL - Johannes Roberts avec Stephen Rea, Kacey Barnfield, Eliza Bennett, Ned Dennehy, 2011, États Unis, 90m

Six jeunes adultes partent en voyage en Irlande. Lors de leur premier arrêt en campagne, ils se disputent pour une breloque avec les villageois et une chose menant à une autre, ils écrasent une vielle femme qui les maudit. Dès lors ils seront poursuivit sans répit par le Roc, un oiseau géant mythologique, et par les gens de la place, furieux, qui veulent récupérer la breloque. On devine presque tout le reste.

Mélange de JEEPERS CREEPRERS 2, DRAG ME TO HELL et tous les survival déjà vus, ce Roadkill est au compte final plus intéressant que prévu. Presque. A commencer par les acteurs, surprenant petit rôle pour Stephen Rea, un excellent Ned Dennehy en habitant craignos ou les actrices avec en vedette la fort jolie Kacey Barnfield, sans oublier une bestiole assez bien fignolée. Mais surtout pour une fin on ne peut plus éloignée des scénarios consensuels de films produits pour la Syfy. Mais les irritants sont aussi nombreux, à commencer par les stéréotypes de bande de jeunes, l'idiot en tête, un gars stupide par qui tout va arriver ou cette acheteuse de bijou qui ne respecte pas un moment ces gens de la place, ou l'éternelle romance qui n'abouti jamais. Il y a évidemment les emprunts trop évidents aux films précédemment cités. Tourné dans les décors naturels d'Irlande, ce qui ajoute une touche de réalisme, la forêt irlandaise étant évidemment fort différente des bois de Vancouver, vus constamment dans les téléfilms. Une réalisation intéressante et une trame sonore efficace qui sort un peu des sentiers battus. C'est produit par RHI qui est devenu un gage de scénario sérieux, loin des pastiches rigolos. Ca vaut le détour. Mario Giguère

SABRETOOTH - James D.R. Hickox avec David Keith, Vanessa Angel, John Rhys-Davies, 2002, États Unis, 90m

J'imagine les scénaristes aux prises avec un producteur qui leur demande une histoire qui va mettre en scène un Smilodon, un tigre à longues dents qui a vécu il y a plus de 10,000 ans. Alors voilà, pour faire des recherches sur le clonage rapide d'organes humains, on fait des expériences sur un clone fait à partir d'adn de "sabretooth", allez comprendre La jolie spécialiste veut montrer la bête à son patron, elle décide donc de faire transporter la bête jusqu'à un chalet perdu dans la montage. Dans une petite cage pas solide et le camionneur s'endort au volant. Allez hop, on a un tueur de cinq cent livres qui bouffe tout ce qui lui passe sous la patte. Alors la dame et le patron font appel au meilleur traqueur qu'ils connaissent, qui est l'ex de la scientifique, et lui disent qu'il doit chercher un lion d'Afrique. Naturellement on a aussi suivit cinq bozos qui grimpent la montagne pour se préparer au camp d'été, faut des victimes.

À la moitié du film j'espérait que le félin bouffe tout le monde. Une telle enfilade de clichés pourrait est presque rare. Habituellement on a quand même droit à de petites situations nouvelles ou présentées différemment, ici tout est mal foutu. Y a que la bête que j'ai trouvé quand même bien, un mélange d'animatronique et d'animation à l'ordinateur qui est même pas mal. On pousse fort avec deux ex, celui de la scientifique, le chasseur habillé comme Jungle Jim et l'ex de la monitrice de camp. Alors en plus, on est en panne d'idée de personnages, ca va avec le reste. Pour voir la bête, oui, sinon c'est plus pénible qu'autre chose. Mario Giguère

SAND SHARKS - Mark Atkins avec Corin Nemec, Brooke Hogan, Gina Holden, 2011, États Unis, 86m

Parodie de Jaws et d'un récent Piranha 3D avec moult clins d'oeil aux séries B, référence directe à Roger Corman.

La bande annonce était intéressante. La fille de Hulk Hogan, la pétillante Gina Holden, des requins qui nagent dans le sable, Corin Nemec, vu dans Stargate SG1, la plage, les bikinis et ca ne semblait pas se prendre au sérieux. En fait, c'est carrément une parodie comme il en pleut depuis des années et pas très réussie, malheureusement.

SI Brooke Hogan est présentée à son meilleur dans ses premières scènes, on ne la met pas en avant et on ne s'occupe pas trop d'elle par la suite, d'autant plus qu'elle n'est évidemment pas crédible en spécialiste de l'océan. Gina Holden a un rôle encore plus petit et elle cabotine à souhait, ce qui ne lui va pas comme un gant, au contraire de sa garde-robe. Corin Nemec en promoteur de party sur la plage, qui ne semble pas attirer plus de cinquante personnes au mieux, en rajoute des tonnes, mais là aussi, ses dialogues forcent à peine quelques sourires et les référence à Apocalypse Now arrivent de nulle part. Évidemment que l'idée de base, des requins qui nagent dans le sable, est d'une absurdité totale, mais on en fait pas grand chose. Les créatures sont d'un digital des plus sommaires et on a évité de les utiliser sur les affiches qui privilégient des requins plus normaux, malgré leur taille. Bref, regardez la bande annonce, vous aurez tout vu ce qu'il y a d'intéressant, à moins que vous désiriez vous marrer devant un nanar de premier plan. Le réalisateur et scénariste Mark Atkins occupe plusieurs postes depuis des années, particulièrement photographe. On lui doit un Princess of Mars qui adapte maladroitement le roman d'Edgar Rice Burroughs bien avant le John Carte de Disney, ou un ersatz de Battle Los Angeles. C'est un habitué de la firme Asylum, ce qui n'est pas, au départ, un gage de réussite, je l'avoue. Aussi bien regarder une vraie production Roger Corman. Mario Giguère

SANDS OF OBLIVION aka LA MALEDICTION DES SABLES - David Flores, 2007, États Unis    

Lorsque, en 1923, Cecil B. DeMille termina le tournage de sa première version des "Dix Commandements", il fit détruire ses gigantesques décors à coups de bulldozers, l'enfouissant dans les sables des dunes de Guadalupe, en Californie. Le lieu est aujourd'hui reconnu comme site archéologique et la raison de cette destruction ne manque pas d'alimenter les rumeurs... et c'est là-dessus que vient se balader ce "Sands of Oblivion" réalisé par David Flores, un mec qui semble bien parti pour se construire une filmo ultra-nanarde ("Boa Vs. Python", "Lake Placid 2",...). Ici on apprend par l'intermédiaire d'un témoin de l'époque (George Kennedy) et de flash-back rétros que DeMille avait fait venir à lui d'authentiques artefacts égyptiens dont certains ont été dérobés dans des tombeaux millénaires. L'un d'eux aurait libéré une version morte-vivante du Dieu Anubis (corps d'homme et tête de chien) qui aurait alors massacré plusieurs personnes sur le tournage. Et c'est 64 ans plus tars que des archéologues en herbe libèrent ladite entité jadis emprisonnée par un DeMille finalement bien inspiré.

Comme pour la plupart de ces films destinées à SciFi Channel, c'est cheap, les effets spéciaux sont moches, l'histoire est téléphonée et forcément bourrée d'incohérences (une fois la vérité connue, les héros préfèrent se pavaner à l'hôtel plutôt que sauver leurs collègues archéologues), mais celle-ci a au moins le mérite de prendre un cadre finalement original et s'avère un poil plus violente et sanglante que la majorité. On regrette néanmoins que le métrage tourne trop autour des amours contrariées d'une jolie archéologue et du petit-fils de George Kennedy par les interventions haineuses du futur ex-mari de madame (Adam Baldwin). Heureusement, le bellâtre est vétéran de la Guerre d'Irak, il saura donc donner du fil à retordre à la bestiole égyptienne, une bestiole trop rarement présente à l'écran qui consiste pour une fois en un maquillage bien déglingué plutôt qu'un amas de CGI tout pourris (ceux-ci étant destinés à certains décors totalement risibles). Kerozene

SCREAM OF THE BANSHEE - Steven C. Miller avec Lauren Holly, Monica Acosta, Eric F. Adams, Marcelle Baer, Lance Henriksen, 2011, États Unis, 90m

Isla Whelan (Lauren Holly) et ses deux assistants sont en train de recenser les pièces de collection dans les sous-sols d'une université lorsqu'ils découvrent une boîte de métal. Avec un gant de fer trouvé précédemment, ils ouvrent la boite et se retrouvent devant une tête pas trop naturelle, qui est en fait celle d'une Banshee qui fut tranchée au 13ème siècle. Sa bouche va évidemment s'ouvrir et son cri terrible va pénétrer les oreilles et l'esprit de personnes présentes. Dès lors, ils seront pourchassés dans leur quotidien par la créature qui se présente sous diverses formes. Seul l'homme qui a découvert la relique semble pouvoir les aider, mais il est introuvable.

Surprise, un film produit pour la Syfy qui est, ma foi, fort réussit et qui contient son lot de bonne scènes "creepy". A tête froide, rien ne tiens la route, en fait on pense aux films japonais et leur logique de cauchemar. C'est bien à Freddy que l'on se rapproche, la Banshee prenant des apparences diverses et attaquant ses victimes dans ce qui semble des rêves éveillés. La tension s'installe dès le début, cette boîte mystérieuse nous réserve une belle tête affreuse. Lauren Holly, jadis plus jeune et craquante, se la joue archéologue sérieuse. Les autres acteurs, hormis un Lance Hentiksen vieillissant et abonné aux petites productions, sont peu connus et ça renforce l'empathie. Il n'y a que le personnage de la fille de Whelan qui détonne, une jeune femme qui passe son temps à se plaindre de tout et rien. Avec son piège de métal et tout ce sang on pense aussi à Clive Barker et ses Hellraiser. La musique nous garde dans le ton et augmente la tension. Bref, sans casser la baraque, on passe un bon moment et on espère en voir plus comme ça. Mario Giguère

SEA BEAST aka Troglodyte - Paul Ziller avec Corin Nemec, Miriam McDonald, Daniel Wisler, Camille Sulliban, 2008, États Unis, 88m, TV

Dans un petit village de pêcheurs, les morts s'accumulent et seules quelques taches curieuses donnent lieu à penser que ce n'est pas un prédateur habituel qui est responsable. On va suivre le capitaine de bateau qui a perdu un de ses hommes, sa fille qui part sans le dire à son papa au chalet sur une île isolée, une experte qui cherche pourquoi il y a moins de poissons qu'avant dans le coin et le classique ivrogne du coin qui en sait plus qu'il ne le dit. Il s'avère qu'une créature du fond des mers a fait surface, que, telle une "baudroie abyssale", elle se fond dans le paysage pour attraper ses proies. Ou si vous préférez, elle se camouflage comme le prédateur qui attaque un Arnold Schwarzenegger ! En plus, manque de pot, elle a tout un tas de bébés voraces à grandes langues.

Produit pour la Syfy, le film reprend bien des motifs du scénario de Jaws en les mélangeant avec le Prédateur de McTiernan. Partant du principe que les poissons des fonds de la mer ne peuvent survivre en remontant à la surface, question de pression, il est encore plus étonnant de les voir marcher sur terre et grimper dans les arbres ! Bref, laissons notre cerveau de côté, les monstres sont bien faits et intéressants, les films sans temps mort. Par contre les acteurs ne sont pas très convaincants. Corin Nemec, qui surfe toujours sur le succès de son unique saison avec l'équipage de La Porte des Étoiles, manque de crédibilité quand ses proches meurent, tout comme les actrices féminines, pas très remarquables. Reste un monstre qui a de la gueule quand on le voit et qui a une grande progéniture. Ca vaut le détour pour les amateurs. Mario Giguère

SHARKNADO - Anthony C. Ferrante avec Ian Ziering, Tara Reid, John Heard, Cassie Scerbo, 2013, États Unis, 86m, TV

  La compagnie Asylum commence à être de plus en plus intéressante. Malgré ses budgets toujours aussi minces, on semble laisser les scénaristes et réalisateurs divaguer grave, pour notre plus grand plaisir. Le titre me laissait confus, il s'agit en fait d'un ouragan qui nait dans le golfe du Mexique et qui ramasse en mer des centaines de requins, qu'il relâchera sur la côte, jusqu'à Hollywood. L'idée est tellement farfelue mais bien exploitée, assumant le ridicule des situations, que le spectateur a le sourire collé au visage tout le long. Ne prenez que la présence de Tara Reid en mère de famille, rôle qui ne lui va absolument pas, Reid ayant de la difficulté à jouer les scènes le plus simples et semblant incapable d'embrasser son ex mari de manière le moindrement convaincante, Ou cette ado qui, pendant que les requins pleuvent comme des hommes dans une chanson disco, commence à se plaindre que son papa ne s'occupe pas assez d'elle, on a envie de partir à rire tellement c'est grossier et on espère qu'elle se fera bouffer. Ou cette serveuse de bar en bikini qui trippe sur son patron qui refuse de la regarder trop longtemps, et qui ne semble pas insensible aux attentions du fils du type, digne d'un soap opéra déjanté. Et les requins ? Ils bouffent tout et se retrouvent littéralement partout, au point ou ils arriveront dans un complexe pour retraités, un développement des plus débiles. Le pire c'est que les idées se bousculent et malgré avec les effets spéciaux digitaux parfois des plus mauvais, parfois corrects, on ne s'ennuie pas une minute. Bref, malgré tous ce qu'on pourrait lui reprocher, ca ne se prends tellement pas au sérieux et ça délire constamment, je dois avouer que c'est recommandable et je n'ai pas toujours dit cela des productions Asylum, mais ca arrive de plus en plus souvent. Et c'est tant mieux. Mario Giguère

SHARKNADO 2: The Second One - Anthony C. Ferrante avec Ian Ziering, Tara Reid, Vivica A. Fox, 2014 États Unis, 95m

En route vers New York, Finn pense voir un requin sur l'aile de son avion. Oui, on traverse une tornade de requins et l'atterrissage ne sera pas de tout repos. Le pire est à venir car la ville sera rapidement la proie du phénomène météorologique inusité. Est-ce que les requins poursuivent volontairement Finn ?

Les clins d'oeil à des films bien connus vont se multiplier ainsi qu'une multitude de cameos. A croire que tout le monde veut faire partie de la franchise. En tout cas ça rajoute une couche de plaisir à voir les vedettes jouer le jeu: Kurt Angle; Billy Ray Cirrus; Kelly Osbourne; Jared; Matt Lauer ou Kelly Ripa ne sont que quelques de gens qui ont eu l'air de s'amuser comme des petits fous. Le rythme est effréné et, comme dans le précédent, les requins digitaux sont parfois bluffant mais ont parfois l'air de baudruches ridicules. Quand le maire de New York s'en mêle, on rajoute une couche de n'importe quoi assez jouissive. On ne saura pas si les prédateurs aquatiques sont carrément à la poursuite de Finn et sa famille, mais on soulève la question. De la pure rigolade bourrée d'action qui est une digne suite du phénomène Sharknado. Mario Giguère

SHARKNADO 3: Oh Hell No! - Anthony C. Ferrante avec Ian Ziering, Tara Reid, Cassie Scerbo, 2015, États Unis, 93m

On débute sur des chapeaux de roue quand Finn arrive à la Maison Blanche pour recevoir les honneurs de la part du président en personne. Évidemment une tornade bourrée de requins tueurs s'abat sur la ville, donnant lieu à des scènes iconiques. Les sharnados s'accumulent sur toute la côte et Finn se dépêche d'aller retrouver sa famille partie au parc d'attraction Universal ou les carnassiers comment à tomber. Adieu les vacances.

Ca délire de plus en plus grave, en commençant par les cameos avec Ann Coulter qui joue la vice-présidente, moment surréaliste. On a droit à Bo Derek et surtout David Hasselhoff en père de Fin, qui se la joue ancien cosmonaute. Hé oui, les requins iront jusque d'ans l'espace, aucune scène surréaliste n'étant refusée. Le retour de la séduisante Cassie Scerbo dans le rôle de Nova, vue dans le premier opus, s'ajoute aux femmes qui courent après Finn. Dieu seul sait pourquoi il reste avec son épouse, interprétée par Tara Reid, toujours aussi peu expressive. Elle est enceinte tout le long et ce bébé va naitre de manière aussi rapide et irréaliste que tout le reste. On hésite pas à annoncer la suite, allant jusqu'à demander aux fans de décider du sort d'un des personnages. Encore aucun temps mort. On a de la difficulté à imaginer comment ils vont trouver les prochaines aventures stupéfiantes de Finn. De la comédie d'action débilement agréable. Mario Giguère

SHARKANADO 5: GLOBAL SWARMING - Anthony C. Ferrante avec Ian Ziering, Tara Reid, Cassandra Scerbo, 2017, États Unis, 93m

Alors que l'Amérique est en ruines, Fin est en Angleterre au moment ou, surprise, de plus puissants ouragans débarquent. Cette fois c'est un voyage autour du monde qui attend Fin pour retrouver son fils, siphonné par un ouragan à requins. Tout ça un peu à cause de Nova qui a entraîné Finn dans un temple sous Stonehedge, oui, y a de la place, ou se trouve un artefact censé pouvoir contrôler les sharknados.

Après cette longue intro qui pige sans vergogne dans Indiana Jones, c'est parti cette fois pour des ouragans encore plus puissants qui ont le pouvoir de vous déplacer instantanément sur Terre, ce qui nous donne droit à un tour du monde de Finn et sa femme April. C'est aussi le départ d'un festival d'artistes invités absolument monstrueux. Des connus de tous et de vieilles connaissances parfois méconnaissables.

Charo: musicienne, actrice et comédienne en Reine D'Angleterre.

Fabio: l'ancien mannequin est nul autre que le Pape.

Chris Kattan: un ancien de Saturday Night Live, Premier Ministre d'Angleterre.

Olivia Newton-John et sa fille en scientifiques qui combattent les requins.

Al Roker, Kathie Lee Gifford et Hoda Kotb dans leur propre rôle.

Porsha Williams est une des filles de la "Sharknado Sisterhood".

Brett Michaels y va de son clin d'oeil à Mad Max Fury Road.

Samantha Fox que je n'ai absolument pas reconnue. Et plusieurs autres

On a droit à un hommage plus que direct à Q de James Bond et son arsenal de gadgets et on termine avec une incroyable pirouette en gros clin d'oeil à Retour versa le Futur avec nul autre que Dolph Lundgren. Bref ça part dans toutes les directions, ça ne se prends toujours pas au sérieux et tout le monde et sa cousine veulent jouer dans le prochain. Idéal pour se relaxer le cerveau. Mario Giguère

SHARKTOPUS - Declan O'Brien avec Eric Roberts, Sara Malakul Lane, Héctor Jiménez, Kerem Bursin, 2010, États Unis, 90m

Un compagnie de recherche privée essaie son nouveau "produit" conçu expressément pour la marine américaine: un hybride requin-pieuvre télécommandable qui tue rapidement et furieusement. Malheureusement le harnais électronique qui le contrôle est endommagé et le tueur aquatique est libre et pas mal enragé ! La fille du patron qui a travaillé sur l'interface informatique et un mercenaire spécialisé dans le domaine sont chargés de le retrouver. Mais les vacanciers de Puerto Valllarta et une journaliste ne peuvent s'empêcher de remarquer la créature et ses victimes dont le nombre ne cesse d'augmenter !

Rien de bien original sous le soleil du Mexique mais comme toute production de Roger Corman, qui tient un petit rôle rigolo, le film se regarde bien et on ne s'ennuie pas. On va évidemment prévoir la mort des protagonistes à l'avance, tout comme la plupart des ficelles du scénario. La créature est évidemment en image de synthèse pas toujours bien intégrée avec les acteurs, mais son design original et sa façon singulière de bouger captent l'attention. Ajoutez l'attrait des plages et des bikinis qui s'y trouvent, une bonne dose d'humour et une chanson de générique entraînante et le tour est joué. On y retrouve aussi Hector Jiménez, vu jadis dans Nacho Libre, en cameraman pas tout à fait sérieux. Une bisserie de bon aloi avec une créature intéressante. Mario Giguère

SHARKTOPUS VS PTERACUDA - Kevin O'Neill avec Katie Savoy, Robert Carradine, Mario Ceara, Akari Endo, 2014, États Unis, 85m 

Il s'avère que lorsque nous avons quitté le premier Sharktopus, il était victime d'une explosion qui nous semblait bien fatale. Passait par là une biologiste marine qui récupéra une progéniture! Pendant qu'elle essaie de l'élever pour le faire travailler comme un dauphin ou un orque dans le parc aquatique de son oncle, un savant un peu fou a fait revivre un ptérosaure à l'ADN complété par le matériel génétique d'un barracuda et qu'il pense le contrôler grâce un ordinateur implanté dans son cerveau, question de le vendre en tant qu'arme redoutable à l'armée américaine. Horreur, un agent double à la solde des russes, en tout cas il a l'accent, arrive à pirater le programme et le Pteracuda est hors contrôle et repère rapidement le Sharktopus, qui ne demande pas mieux que de se battre. C'est pas beau la chicane.

Autre produit formaté pour la chaîne Syfy, produit par Roger et Julia Corman. Outre David Carradine, célèbre pour sa Revanche des Tronches et une apparition remarquée de l'animateur Conan O'Brien, on nage dans des eaux pas mal connues. A la limite c'est le genre de scénario qui semble s'écrire de lui-même, les surprises ne foisonnent donc pas, à commencer par les noms, tiens: Lorena Christmas, Veronica Vegas. C'est léger comme un soufflé, sans protéines, mais sans pour autant être lourd sur l'estomac, si vous voyez ce que je ne pensais pas écrire. Le Pteracuda est plus intéressant dans son concept fou que dans sa version numérique au regard dépourvu d'intelligence, ce qui fait que l'on prend pour le Sharktopus. Ça reste et demeure une franche pantalonnade qui se regarde avec le sourire si on ne s'attend pas à trop. Quelques scènes d'action mouvementées sont filmées pendant que dans le décor des badauds ne semblent rien voir. Kevin O'Neill a déjà fait mieux, mais beaucoup ont déjà fait pire... Mario Giguère     

SINBAD AND THE MINOTAUR - Karl Zwicky avec Manu Bennett, Lily Brown, Holly Brisley, Dimitri Baveas, 2011, Australie, 90m, TV

Sinbad, après avoir volé un parchemin rare, part avec son équipage et la princesse Tara pour aller dénicher la tête du Colosse de Rhodes. Toute faite d'or, elle est devenue importante au coeur du temple du minotaure et de la population de l'île ou elle se trouve, tous les indigènes se révélant sous l'influence du sang du minotaure. S'en suit donc une série de péripéties qui nous endorment.

Manu Bennet, vedette dans le rôle de Sinbad, est mieux connu pour avoir joué dans la télésérie Spartacus. Il a peut-être aimé avoir le rôle principal, mais il est très mal servit par ce téléfilm tourné avec un budget fauché et un monstre digital sans crédibilité aucune. Même ses combats de gladiateurs absolument renversants dans la série télé sont devenus ici standards et routiniers. Holly Brisley, dans le rôle de la princesse, essaie de convaincre son macho qu'elle est plus importante que n'importe quelle quantité d'or et on s'attends à une quelconque révélation: peine perdue. Le vilain de service est vraiment méchant puisqu'il a le crâne rasé, genre. Les décors naturels ne correspondent pas trop à l'endroit ou l'époque, mais on a au moins droit à un beau volcan. Le montage est à l'occasion syncopé comme un videoclip et ca jure, comme si on essayait par tous les moyens de donner de la vie à une intrigue déjà vue. Soporifique, long, on est bien content lorsque le générique arrive. A éviter. Mario Giguère

STONEHENGE APOCALYPSE - Paul Ziller avec Misha Collins, Tori Higginson, 2010, États Unis/Canada, 90m

Des touristes qui visitent le site de Stonehenge sont surprit de voir les pierres bouger et encore plus d'être littéralement pulvérisés par une onde électromagnétique intense. Un animateur de radio dont l'émission parle d'extraterrestres et autres bidules qui laissent sceptiques de ces choses reçoit des appels à ce sujet. Un de ses amis vient également de faire une découverte archéologique surprenante sous la terre dans l'état du Maine, relié à Stonehenge, comme plein de site de pyramides, par les lignes d'énergie. Pyramides qui commencent à se transformer en volcans destructeurs partout sur terre !

Un autre Saturday Night Syfy movie, un autre film techniquement correct, qui rappelle bien des choses déjà vues, avec entre autre Tori Higginson, jadis commandante en chef de Stargate Atlantis. On ne s'émeut guère du sort de ces gens, malgré que Misha Collins dans le rôle du "héros" fait bien son travail. Plein de fausse pierres et de pyramides numériques qui explosent, si ca vous intéresse. Le cahier de charges de la chaîne spécialisée est de plus en plus connu et prévisible, mais le rythme rapide peut aider à faire passer ce qui est en définitive qu'un croisement de film catastrophe et de science fiction à rabais. Mario Giguère

Bien des mystères entourent le site de Stonehenge... Heureusement, voila un film qui a la bonne idée de nous faire part d'une théorie qui, après tout, en vaut bien une autre... Et si Stonehenge était un outil de terraformage planétaire? Autrement dit, et si Stonehenge était l'élément qui permit à la Terre de devenir initialement vivable? Et si Stonehenge était relié à toutes les pyramides du monde via des faisceaux d'énergie sous-terrain? Et si tout cela était vrai, que se passerait-il si Stonehenge se remettait soudainement en marche? Et bien tout nous pèterait à la gueule: les pyramides se transformeraient en super-volcans (le Mexique, l'Afrique du Nord et l'Indonésie sont ici rayés de la carte), et la planète s'oblitérerait pour laisser la place à un total renouveau. Bref, inutile de dire qu'au moment où Stonehenge se met en branle, c'est un peu la panique... des touristes sont désintégrés par des champs électromagnétiques et l'armée prend les choses en main avec sa légendaire délicatesse, imaginant de plomber le site à la bombe atomique. Des blouses blanches tentent de comprendre le phénomène de manière rationnelle tandis que le professeur Jacob, un doux-dingue dont le milieu scientifique se moque pour cause de théories farfelues, semble posséder la clé de l'énigme.

Même si les effets spéciaux sont tout moisis, même si l'histoire n'est jamais crédible (comment se fait-il que tout ce bazar à l'origine du monde tel que nous le connaissons soit plus "jeune" que le monde lui-même, ça ne tient pas debout), elle est suffisamment séduisante et pas si mal emballée pour que l'on y adhère, du moins dans sa première moitié, celle qui expose les théories. La deuxième sombre dans une course poursuite pas très palpitante où les héros vont tenter de mettre la main sur la clé du salut, elle-même chapardée par le leader d'une secte d'adeptes de la fin du monde. Rien que du très conventionnel, le tout rythmé par un compte à rebours apocalyptique et l'apparition d'une pyramide en toc au milieu du Maine qui a le mérite de bien faire rigoler avec ses hiéroglyphes contemporains. Kerozene

SUPER TANKER - Jeffery Scott Lando avec Sarah Brown, Ben Cross, Owen Davis, Lincoln Frager, Jon Mack, États Unis, 2011, 86m

En 1965, une météorite est tombée en Alaska. Aujourd'hui, on est aux prises avec un problème majeur. Si on a travaillé sur une substance récupérée dans le cratère, appelée ICE-!0, aux qualités proches de l'antimatière, dont on a essayé de tirer une arme de destruction massive durant la guerre froide, la substance est tellement dangereuse que l'on veut s'en débarrasser. Il faut dire qu'une tentative de déplacer un échantillon de ICE-10 s'est terminé par la destruction d'une petite ville canadienne. Le Canada a réussit à étouffer l'affaire Donc, on décide de transporter dans un bateau conteneur géant, d'ou le titre, cette matière jusqu'au-dessus d'une faille dans l'océan pour l'y déposer, sous des tonnes de béton. L'instabilité de l'antimatière et une vague géante non prévue créent des nuages mortels et une équipe de spécialistes s'amènent sur le bateau pour tenter de sauver la planète !

Un petit film produit pour la Syfy avec un budget qui semble mince, assez prévisible, mais rondement mené. Le jeune réalisateur qui nous a offert précédemment Goblin, House of Bone ou Decoys 2, tire les ficelles honnêtement. Quelques rares surprises dans un récit typique ou le gouvernement et l'armée affrontent les scientifiques et les spécialistes. On passe un bon moment mais on oubliera les détails rapidement. Il fait bon revoir Ben Cross, mais si on croyait qu'il avait le rôle principal, ce n'est pas vraiment le cas. Il y a une certaine confusion sur la matière extraterrestre, on l'appelle parfois de l'antimatière, mais visiblement on ne sait pas trop ce que c'est. Les effets digitaux à rabais abondent. Mario Giguère

SWAMP DEVIL aka La Créature du Marais - David Winning avec Cindy Sampson, Bruce Dern, Nicolas Wright, 2008, Canada, 90m

Melanie Blaime retourne dans sa petite ville natale, Gibbington, croyant à tort que son père est mourant. En fait il est activement recherché pour meurtres. Le spectateur et le père de Melanie (Bruce Dern) savent la vérité: il y a un monstre dans les marais de Gibbington et il est responsable des meurtres sanglants.

Un film produit pour la Syfy par la compagnie RIH, quatorzième film de la série Maneaters. La RIH produit des films toujours sérieux, certes rarement originaux, mais bien ficelés avec des acteurs et des réalisateurs qui font du bon boulot. Les aficionados de la série Supernatural reconnaitront avec plaisir Cindy Sampson dans le rôle de Melanie, elle qui joue le rôle récurrent d'un amour de jeunesse de Dean Winchester. Elle a cette qualité d'être tout à fait mignonne sans trop en faire, loin d'une bimbo, touchante et troublante. Bruce Dern arrive tardivement dans le scénario, puisqu'il se cache tout le long et il semble plus sur le pilote automatique. La créature en image de synthèse ressemble évidemment au personnage de bande dessinée Swamp Thing, hormis le fait qu'il peut prendre apparence humaine. Ça ne réinvente pas la roue, mais on passe un bon moment. Mario Giguère

SWAMP SHARK - Grif Furst avec Kristy Swanson, Richard Tanne, D.B. Sweeney, Jason Rogel, 2011, États Unis, 85m, TV

Dans les marais du bassin d'Atchafalaya, le sheriff fait le trafic au noir d'animaux exotiques. Il supervise l'arrivée d'un requin fort rare découvert dans les profondeurs du golfe du Mexique. Le requin s'échappe dans les marais, quelques jours avant le Gator Fest. On rencontre alors la famille qui s'occupe du Gator Shack, un restaurant dont la grande attraction est un enclos à alligators, bêtes disparues et soupçonnées d'avoir bouffé un alcoolique notoire. Pour laver sa réputation, et après avoir vu un aileron de requin, la belle Rachel (Kristy Swanson), son colosse de frère, sa jeune soeur et un mystérieux visiteur vont partir à la chasse du prédateur aquatique.

Jaws dans les marais. Il semble bien que le classique de Spielberg n'en finit plus d'être librement adapté à toutes les sauces. A part le décor différent et quelques touches d'humour, rien ne distingue vraiment ce petit film de Grif Furst, dont j'avais plus apprécié Monsterwolf, et qui n'a pas moins de huit films en post-production en 2011 ! Kristy Swanson n'est plus la jeune tueuse de vampires dans Buffy, le film, mais elle s'en tire fort bien. On comprend le sheriff, joué par Robert Davi, de l'avoir à l'oeil. Rien de bien mémorable, parce que pas assez original, sans trop de sang, sans trop de micro bikini, trop formaté Syfy et son impossibilité pour les personnages de s'adonner à plus que des sourires complices. Le requin est fort discret et avec raison, ses quelques apparitions hors de l'eau ne sont pas très crédibles. J'ai par contre bien aimé la musique entraînante du patelin, pas assez utilisée. Un divertissement fort léger. Mario Giguère

The TERROR BENEATH aka Seeds of Destruction - Paul Ziller avec Adrian Pasdar, Jesse Moss, Stefanie von Pfetten 2011, États Unis, 90m, TV

Kate et Joe, deux jeunes militants pro-environnement, filment une transaction qui tourne mal et assistent à la croissance d'une plante qui pousse à une vitesse phénoménale. En fait elle menace rapidement l'intégrité du territoire américain, ce qui amène une spécialiste, Jocelyn, à travailler avec un agent du gouvernement, Jack, pour tenter de détruire ou contenir la menace. Curieusement la plante tentaculaire envahit tout le territoire sauf une enclave ou travaille un botaniste connu de Jocelyn, un ancien collègue. Un chercheur qui a réussit à trouver des graines du jardin d'Eden !

Le jardin d'Eden ? Mazette. Cette petite graine qui pousse comme des pissenlits sur les stéroïdes, est en fait en train de purifier la Terre, mais bon, ce faisant elle risque de tout détruire chemin faisant. Paul Ziller, dont on se rappelle avec plaisir des films comme IRON INVADER ou SEA BEAST est un des réalisateurs, scénariste capable de boucler des films plaisants avec le budget limité et les contraintes de la chaine SyFy. Celui-ci ne fait pas exception. Le rythme est bon, les acteurs intéressants, notons au passage Adrian Pasdar, apprécié dans HEROES, Stefanie von Pfetten en jolie scientifique de service, tout comme James Morrisson est détestable à souhait en méchant bien intentionné, ou presque. Les effets spéciaux tiennent la route, il est plus facile de faire bouger une plante qu'une créature dotée de muscles. Bref c'est du film popcorn qui fait bien le travail, ce qui est déjà pas mal plus intéressant que bien des produits de la Syfy. Pas d'oscars en vue, je l'admet ! Mario Giguère

TRANSMORPHERS aka ROBOT WAR - Leigh Scott avec Matthew Wolf, Amy Weber, Shaley Scott, Eliza Swenson, Griff Furst, 2007, États Unis, 86m

Les robots ont conquis la Terre et les derniers survivants se sont réfugiés sous terre pour quelques siècles. Après 400 ou 500 ans, sentant la soupe chaude, une bande de militaires un peu rebelle est la dernière chance de sauver l'humanité.

Il y a de ces films qu'on oublie rapidement, il y a ceux, comme celui-ci, que l'on a l'impression d'oublier au fur et à mesure. La faute à un scénario bourré de clichés mal digérés, d'un ensemble d'acteurs peu mémorable, de costumes et de décors sans le sou et d'effets spéciaux digitaux de bas étage. Les robots, qui parfois se transforment, mais pas trop souvent, semble plus souvent fait en plastique qu'en métal et sont régulièrement mal intégrés aux images réelles. Amy Weber, que j'avais somme toute appréciée dans le petit film Kolobos est ici à peine reconnaissable. On pourra toujours donner un point pour le triangle amoureux composé de deux lesbiennes et un héros au passé inorganique, mais on a aussi droit à une obligatoire bagarre entre filles, risible car tellement mal chorégraphiée, et dont le résultat est que toutes seront plus tard de bonne copines, m'a jeté à terre, presque. Tout comme le "savant" qui s'est fait une androïde qui change de perruque régulièrement n'est jamais vraiment drôle ni intéressant, ni un bon acteur. L'enjeu de la mission est plus flou que prévu et le tout se termine dans une confusion rapide qui est peut-être dû à l'effet hallucinatoire de l'empilage de scènes nanardesques. Bravo pour le camouflage, j'ai acheté le dvd à rabais sous le titre Robot War, sans me rendre compte que c'était ce Transmorphers. Mario Giguère

The TRIANGLE - Craig R. Baxley avec Eric Stoltz, Catherine Bell, Lou Diamond Phillips, Sean Michael, John Sloan, Bruce Davison, Sam Neill, 2005, États Unis/Grande Bretagne/Allemagne, 255m

Un armateur qui est exaspéré de perdre chaque année de plus en plus de navires dans le triangle des Bermudes, Eric Benirall (Sam Neill) engage quatre personnes: un journaliste, une océanographe, un météorologiste et un psychique qui a des visions, pour tenter d'avoir une explication sur le triangle contre une rémunération, si réussite, de cinq millions de dollars chacun. Très rapidement tout se bouscule, les théories les plus folles sont envisagées tandis qu'un activiste de Greenpeace et notre quatuor ont des visions de plus en plus réelles et persistantes.

Présenté à l'origine en trois soirées sur la chaine Sci Fi à raison de téléfilms d'une durée de 83m, la production signée Bryan Singer et Dean Devlin a manifestement bénéficié d'un budget confortable pour se payer des acteurs connus et des effets spéciaux qui tiennent en général la route. Il y a cependant une grosse tendance portnawak, n'importe quoi pour décrocher la mâchoire du spectateur lambda, au risque de friser le ridicule. Quand on combine la paranoïa suite aux interventions de la marine et des moments de réalité alternatives, couplé à des baisses de tensions régulières pour cause de structure narrative qui manque de rigueur, on peut parfois applaudir au besoin le spectacle tout en regrettant les ratés de l'entreprise. Quand on abouti aux paradoxes temporels, on a vu mieux, suffit de penser à la série qui a un docteur qui voyage dans le temps et l'espace, qui aurait réglé l'affaire plus rapidement et élégamment. Les acteurs prennent leur rôle au sérieux, Sam Neill est toujours efficace malgré que son rôle est minime et j'ai trouvé très mignonne Catherine Bell, que je ne connaissait pas.

Le réalisateur est un vétéran de la télévision et ancien cascadeur. On ne présente plus Bryan Singer et Dean Devlin, scénariste avec Emmerich d'un Godzilla douteux. La présence de Rockne S. O'Bannon (Farscape) en scénariste laissait présager mieux. Mario Giguère

TRIASSIC ATTACK - Colin Ferguson avec Steven Brand, Kirsty Mitchell, Emilia Clarke, 2010, États Unis, 88m 

Dans une petite ville américaine on assiste au conflit classique du riche propriétaire qui veut acheter des terrains habités par des gens pas content de partir de force. Pourtant le méchant est aussi recteur de l'université qui s'agrandit et les expulsés ont déjà signé la vente. On a aussi le classique trio, le père, sheriff et son ex femme, archéologue et leur fille de seize ans qui monte un parent contre l'autre. Il y a aussi l'oncle amérindien qui décide de conjurer les esprits et qui se retrouve avec les ossements de créatures préhistoriques de son musée qui prennent vie. Ah c'est de la nouveauté ! On a donc un ptéranodon et deux espèces de tyrannosaures qui hurlent et crient, sans poumons, et bouffent tout ce qui leur passe sous le nez !

Ma parole, on en sait plus quoi inventer. Des squelettes qui prennent vie ! Dans Jason et les Argonautes, ca passe bien, d'accord, mais des dinosaures ? Pourquoi pas. Deux squelettes brisés qui se reforment pour donner un tyrannosaure qui vole ? Pourquoi pas. Une jeune fille et sa mère qui passent leur temps à contredire leur homme ? Et puis, il faut reconnaitre que les scénaristes de nos jours n'ont pas la vie facile, ils doivent inventer constamment des raisons pour que tout ce beau monde ne puisse se servir de leurs cellulaires ! Je me dépêche d'écrire ce petit résumé car j'ai l'impression que dans quelques minutes j'aurai tout oublié... Oh, j'oubliais tous les gags de bouse de vache ! Une rareté dans les films de la Syfy ! Mario Giguère

WITCHSLAYER GRETL - Réalisateur inconnu avec Paul McGillion, Emilie Ullerup, Shannen Doherty, Sarain Boylan, 2012, Canada/États Unis, 86m

Un chasseur de sorcières, aidé d'une sorcière, recrute une nouvelle sorcière pour l'aider à combattre la sorcière qui a enlevèe sa soeur il y a une vingtaine d'années.

Pas de traces du réalisateur, ça annonce mal et c'est de la véritable bouillie pour les chats. Pas surprenant de voir à la base du scénario une histoire écrite par celle qui nous a offert également RED: WEREWOLF HUNTER. Personnages auxquels on ne s'attache pas un instant, histoire tarabiscotée, véritable ramassis de scènes vues ailleurs, régurgitées sans saveur. Incongruités énormes, les personnages dans ce monde visiblement médiéval ont des outils de communication à distance dans le cou ! Toute la bande de sorcières se promène en nuisettes de soie rouge comme j'imagine on en trouve dans n'importe quel magasin de grande surface de nos jours. Shannen Doherty, maquillée et coiffée comme une serveuse de casse croute de bas étage, n'est pas convaincante un seul instant. Les rôles secondaires sont mauvais et cabotinent à souhait, il faut voir les différentes morts, friser le ridicule comme un mouton. Reste le trio original de chasseurs qui fait de son mieux, avec en tête Paul McGillion, vétéran de Stargate Atlantis, qui doit s'ennuyer de ses anciens collaborateurs. Mince consolation pour amateurs de créatures, une gargouille, animal familier de la méchante sorcière, un truc en digital souvent mal foutu mais qui a le mérite de garder son sérieux parmi les bouffons. Comble du ridicule, le film s'appelle Gretl alors qu'on suit tout le long Hansel, mais donner son vrai nom serait probablement donner un trop gros indice sur cette histoire qui se veut la suite des aventures d'Hansel et Gretel ! Une perte de temps qui n'est sauvée que par le plaisir pervers de regarder un truc vraiment mauvais... Mario Giguère

WYVERN - Steven R. Monroe avec Nick Chinlund, Erin Karpluk, Don S, Davis, 2009, États Unis/Canada, 90m

Générique: les glaces en Alaska se brisent à cause du réchauffement de la planète et on aperçoit un oeil de créature. Un pêcheur vide ses poissons au bord d'un lac avant de se faire bouffer par un dragon ailé. Dans un petit village d'Alaska qui se prépare à la fête du Solstice, divers habitants voient une créature ailée, mais la police refuse de s'énerver pour des histoires ridicules. Claire, la belle jeune propriétaire du café a l'oeil sur Jake qui soigne son mal de vivre après un accident ou son frère est décédé. Un orignal tombe dans la piscine du colonel Sherman et on retrouve le bras du docteur de la place, sans le reste. Il y a finalement peut-être quelque chose qui cloche !

Du réalisateur de SASQUATCH MOUNTAIN aka LA BÊTE, un autre petit téléfilm de monstre légendaire produit pour le Sci Fi Channel, dans une série qui nous a déjà donné EYE OF THE BEAST et son calmar géant. La formule se ressemble toujours. Y a un monstre, personne y croit, mais finalement il est là, encore un début d'amourette non consommé et ici encore plus JAWS avec son festival qui se prépare. Par surcroît, le vieux qui raconte sans gêne la légende du Wyvern, créature chassée dans la glace par Odin, sans que personne ne sourcille, elle est forte ! Le dragon est bien, mais on en a vu d'autres. la résolution est simplette et on a montré le monstre des les premières minutes, tuant le suspense que l'on essaie en vain de créer plus tard. Ajoutez le cliché des oeufs et si ce n'était des acteurs au demeurant sympathiques et du monstre à la présence généreuse, on passerait notre tour. Mais on passe au final un bon moment si on se met le cerveau à off. Mario Giguère

YETI aka YETI: SNOW DEMON - Paul Ziller, 2008, États Unis/Canada  

"Yéti", c'est une sorte de remake Z, gore et crétinoïde de l'indigeste film pro-chrétien "Les survivants" ("Alive") réalisé par Frank Marshall en 1993. On y retrouve l'équipe de football (appelée Grizzlies!) qui se crash au milieu des montagnes (ici l'Himalaya) et qui tente de survivre malgré le froid avant de se soumettre à l'impensable, à savoir grignoter de la chair humaine. Ici l'accent n'est évidemment pas orienté vers le trauma psychologique et l'abandon dans la foi... Pourquoi s'embarrasser de ce genre de choses alors qu'on a bien plus fendard sous la main, à savoir un abominable homme des neiges au blanc pelage et qui semble se poser beaucoup moins de questions existentielles lorsque lui vient l'idée de bouffer les victimes du crash?

Le film de Paul Ziller est un délectable festival d'aberrations, un vrai nanar du genre de ceux dont on adore se moquer. Passons rapidement sur la qualité toute relative de la production, sur son scénario prétexte et ses effets digitaux tout moisis pour s'arrêter sur la véritable plus-value du film. Observons d'abord ces splendides cimes himalayennes garnies de sapins étrangement similaires à la végétation des montagnes canadiennes et arpentées par des lièvres, ours ou autres léopards (inutile de dire qu'à cette altitude, rien de tout cela n'existe)... Une chaîne himalayenne de conte de fée, dans laquelle nos footballeurs et leurs copines prétendent crever de froid alors qu'ils se promènent sans peine en blouson et baskets autour d'un feu de bois. Imaginatifs, les survivants parviennent à se servir des débris de l'avion comme ustensiles, comme ces morceaux de verre provenant des hublots brisés (!?!?) et utilisés comme couteaux! Et qu'en est-il de ce précipice au bord duquel se trouve la carcasse de l'appareil et qui n'apparaît qu'à quinze minutes du dénouement, comme s'il avait été imaginé en post-prod comme solution de dernière minute? Ahurissant. Mais peut-être pas autant que ce téméraire personnage qui se brise une jambe en tentant de fuir le yéti et qui utilise le bras arraché de son compagnon comme atèle!! Une preuve de bon goût qui fait écho au sort surprise réservé à ce personnage secondaire inoubliable dont la malchance fait passer Pierre Richard pour un vainqueur du loto. Quant au yéti lui-même, outre le fait qu'il n'hésite pas à arracher des membres, il possède la particularité de faire des bonds à rendre vert de jalousie n'importe quel insecte sauteur... De quoi faire fonctionner ses abdos pendant 90 minutes ! Kerozene

ZODIAC: SIGNS OF THE APOCALYPSE - W.D. Hogan avec Christopher Lloyd, Joel Gretsch, Reilly Dolman, Andrea Brooks, 2014, Canada, 90m

Au Pérou, dans une caverne fraîchement découverte, on trouve un calendrier aztèque avec les douze signes du zodiac. Les archéologues sur place étant morts suite à un éboulement, la compagnie qui finance ces recherches va contacter le dernier spécialiste en la matière, qui ne pratique plus depuis des années. Rempilant et intrigué par la grotte et les signes, il va se rendre compte que les intentions de son employeur ne sont pas archéologiques et surtout qu'une série de catastrophes naturelles s'abattent sur Terre en rapport direct avec les signes du Zodiaque.

On ne sait trop pendant combien d'années on pourra produire des films catastrophe à la chaine pour le canal Syfy sans se répéter constamment. C'est pourquoi on voit des hybrides un peu fous tel Sharknadoo ou ce Zodiac un tantinet original. On tourne encore majoritairement en forêt, on se promène en voiture de manière fort aléatoire, on a des catastrophe un peu différentes et on retrouve avec plaisir, dans un rôle trop court, Christopher Lloyd. C'est distrayant et pas trop con, même si ce n'est évidemment pas très crédible et qu'on nous parle, sans nous les montrer, des capitales comme Paris, détruites. Tout est dans le titre. Mario Giguère

ZOMBIE APOCALYPSE - Nick Lyon avec Ving Thames, Taryn Manning, Johnny Pacar, Gary Weeks, Lesley-Ann Brandt, 2011, Royaume Uni/États Unis, 87m, TV

Quelques mois après qu'un virus aie transformé 90% de la population en zombies, quelques survivants essaient de rejoindre la côte pour atteindre l'île de Catalina, dernier refuge des vivants.

La combinaison Asylum, spécialistes des mockbusters et la chaîne Syfy fait des flammèches. Cette fois il est rapidement apparent que l'on marche sur les plates bandes de la série télévisée WALKING DEAD. Si les premiers zombies marchent lentement, on avertit les nouveaux qu'il faut se méfier des RUNNERS, ceux qui courent. Sans parler de cette scène brève ou la brunette demande au groupe: pourquoi vous ne les appelez pas des zombies, ce sont des zombies ! Les scénaristes essaient donc de varier quelque peu sir le thème, allant jusqu'à présenter des zombies qui tendent des pièges aux vivants. Sans parler de l'inattendu tigre zombie ! Bon, si la présence de Ving Rhames est agréable tout comme le casting féminin intéressant, tout cela est fait avec peu de moyens, on s'y attend, et le sang gicle surtout en image de synthèse, tout comme les tigres. Rien d'extraordinaire, mais pour qui veut tout voir ce qui se fait en la matière, on peut rigoler ou se mettre le cerveau à off pour apprécier un brin. On a vu pire. Mario Giguère

ZOMBIE NIGHT - John Gulager avec Anthony Michael Hall, Daryl Hannah, Alan Ruck, Rchel G. Fox, Shirley Jones, Jennifer Taylor, 2013, États Unis, 88m

Deux familles de voisins vont réagir différemment la nuit ou les morts reprennent vie.

John Gulager, réalisateur de la trilogie FEAST et PIRANHA 3DD, débarque chez Asylum pour réaliser ce qui est essentiellement un exercice de style sur un sujet hyper exploité. Entouré d'une ribambelle d'acteurs connus: Anthony Michael Hall (Dead Zone), Daryl Hannah (Blade Runner, Splash), Shirley Jones (Partridge Family et une centaine d'autres rôles), Jennifer Taylor (Two and a Half Men), parfois à contre emploi. L'enfilade de décisions les plus catastrophiques les une les autres de ces personnages laisse béat. La perle est probablement Shirley Jones, Nana, la grand-mère aveugle qui s'énerve et tombe partout! Logiquement, si les gens qui ne gardent pas la tête froide meurent facilement dans une attaque de morts vivants, on se demande comment ils feront pour qu'il y en ait ne serait-ce qu'un seul qui survive. Un exercice de style parce que le scénario est d'une simplicité désarmante, tout se passe en une seule nuit, durant laquelle on apprend qu'en Europe, les morts sont redevenus sans vie au lever du soleil. Il faut donc survivre une nuit et ils sont tellement cons que s'en est risible. Aucune empathie, donc, pour ces gens égoïstes, sans cervelle, vides. Autour d'eux des zombies tout ce qu'il a de classiques, le téléfilm pour la Syfy ne nage pas dans l'argent, mais c'est correct. L'amateur pourra pardonner ou rigoler, alternativement. A voir avec un gros grain de sel. Mario Giguère

  ZOMBIE SHARK - Misty Talley avec Cassie Steele, Becky Andrews, Sloane Coe, Ross Britz, Carter Burch, 2015, États Unis, 86m

Deux soeurs et leur amie, toutes trois travaillant dans un casse-croute, acceptent l'invitation du copain qui a trouvé un forfait pour quatre personnes sur une île supposément paradisiaque. Évidemment que tout n'est pas aussi beau que prévu, de la cabine et du manque de personnel, sans compter que tout ce beau monde a oublié de vérifier la météo et qu'une tempête s'amène. Accessoirement, on trouve pas loin une base scientifique supposément déserte, pas vraiment, ou l'on a expérimenté sur un requin qui s'est échappé, zombie mort-vivant en train de répandre son virus et se former une bande impressionnante de tueurs aquatiques.

Tout petit budget pour ce produit diffusé sur la chaîne Syfy et première réalisation féminine pour un téléfilm Syfy. Misty Talley allait récidiver dans le genre, avec Ozark Sharks et Missisipi River Sharks, mais est plus connue en tant qu' éditrice (Jeepers Creepers 3). Budget mince, donc sans têtes d'acteurs trop connus, mais surtout avec des effets spéciaux à rabais qui enlèvent toute crédibilité à ses vilains poissons. Roger J. Timber, dans le rôle de Lester, unique employé de la station, va nous faire sourire un peu, mais le mélange d'humour intentionnel et de scènes mélodramatiques, avec les parents ou avec la Dr. Palmer qui nous explique trop longuement les origines de ses expériences, ralentissent le rythme cruellement. On aura au moins le courage étonnant de ne pas chercher une fin heureuse, personne n'aura le sourire au final. Rien de mémorable, donc, vite vu, vite oubliable. Reste une chouette affiche. Mario Giguère

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SCIENCE FICTION ANNÉES 60

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