Mise à jour le 11 février 2021

1 | 2 | 3 | 4

ICE ROAD TERROR - Terry Ingram avec Brea Grant, Ty Olsson, Dylan Neal, 2011, États Unis, 88m 

Dans la mine la plus au nord de l'Alaska, on dynamite avant qu'arrive une représentante du gouvernement qui pourrait ne pas apprécier les méthodes de la compagnie. Grand malheur, on a dégelé une légende inuit, un monstre préhistorique qui ressemble à un gros lézard. En route vers le site, un convoi de deux truckers accompagnés de la mignonne scientifique, qui vont se rendre compte que la grosse bibitte n'est pas de bonne humeur. Retour rapide des camions mais la bête les suit, misère glacée ! On arrête donc au seul endroit ou il y a du bon café sur la route, ou se trouve un vieux couple qui va tenter de les aider au moment où le reptile arrive. Qui va survivre ?

Du réalisateur de Phantom Racer, également tourné pour la chaîne Syfy, qui oublie de tourner plein de plans qui expliqueraient ce qui se passe un peu mieux. Un autre monstre digital pas crédible. Une autre romance non consommée, on ne se donne même pas un chaste baiser sur le front dans ces trucs. Une légende autochtone inventée de toute pièces à peine esquissée et racontée par l'inuit de service avant qu'il ne se fasse bouffer. Des camions qui ne sont plus présents dans le dernier tiers du film. Heureusement Brea Grant captive un peu l'attention et on a plaisir à revoir Ty Olsson, vu jadis dans Battlestar Galactica, la série des années 2000. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

ICE SPIDERS aka LES ARAIGNÉES ATTAQUENT - Tibor Takacs avec Patrick Muldoon, Vanessa Williams, Noah Bastian, Thomas Calabro, 2007, États Unis/Allemagne, 83m

Une équipe de skieurs viennent s'entraîner pour les olympiques dans une petite station de l'Utah ou réside un ancien champion olympique, "Dash". Dash courtise la jolie Dr April Sommers qui travaille dans un établissement de recherche secret situé non loin. De retour à son travail, April se rend compte que leur sujet de recherche: des araignées géantes modifiées génétiquement, se sont enfuies, dévorant tout sur leur passage.

Bonjour les araignées digitales. J'ai toujours un bon souvenir des premiers films de Tibor Takacs: The Gate et I, Madman, mais sa carrière se déroule essentiellement à la télévision depuis des années. Plusieurs de ses réalisations, comme celle-ci, sont des téléfilms pour le canal Syfy. Des tournages qu'on imagine sans les budgets nécessaires pour faire mieux. Ici les araignées sont, pour la plupart, mal foutues, leur couleur change parfois d'un plan à l'autre, leur nombre semble aussi imprécis, sans parler des plans subjectifs de la vision arachnéenne d'un ridicule consommé. Le scénario et sa vedette Patrick Muldoon, n'hésitent pas à multiplier les phrases humoristiques malgré le nombre de morts qui s'accumulent, et ce sera comme ça tout long du film. Rien de bien sérieux avec évidemment des personnages stéréotypés. C'est léger et pas trop bien fait mais pourra distraire le temps du visionnement. Ce sera vite oublié. Mario Giguère

INDEPENDANCE DAYSASTER - W.D. Hogan avec Casey Dubois, Iain Belcher, Andrea Brooks, Tom Everett Scott, 2013, États Unis, 90m

Quand la Terre est attaquée par une force extraterrestre, un pompier, une spécialiste de SETI, le président et deux geeks en informatique essaient de sauver la planète.

Passé le jeu de mot désastreux du titre et les premières minutes qui annoncent de l'entièrement déjà vu, on se retrouve, avec surprise, devant un petit mystère scientifique comme il s'en faisait il y a bien longtemps. Sans trop dévoiler, il faut savoir que l'on ne verra pas d'extraterrestres, on ne leur parlera pas, on aura droit a des espèces de soucoupes volantes qui ressemblent è des balle mécaniques et des foreuses qui sortent du sol, le tout avec un look, ma foi, un peu steampunk. Ça étonne. On a bien droit à un petit mélodrame avec ce pompier qui est le frère du président et qui est en brouille avec lui, mais on n'en fait pas tout un plat. Le vice-président est évidemment pressé de croire le président mort et donc prends les rennes de la réplique militaire qu'il veut rapide, avec des effets évidemment catastrophiques. Rien de fondamentalement génial, mais un peu d'air frais dans ces production formatées pour la chaîne Syfy et qui oublient souvent de raconter une histoire intrigante avec des personnages le moindrement attachants. On doit aussi à W.D. Hogan le sympathique Behemoth pour la Syfy, le réalisateur oeuvrant surtout pour la télévision. Mario Giguère

INVASION ROSWELL - Dave Flores avec Greg Evigan, Denise Crosby, Daniel Hugh Kelly, Stephen Billington, 2013, États Unis, 86m

On imagine la rencontre de production ou quelqu'un a trouvé une idée - mélanger l'histoire typique de Roswell, les extraterrestres qui reviennent soixante cinq ans plus tard parce que jadis on a réellement capturé une soucoupe volante et le film RED ou des spécialistes retraités reprennent du galon pour la bonne cause, et on colle la fin de Independance Day. On écrit rapidement un scénario pas trop compliqué, on trouve quelques acteurs connus des amateurs, ici Greg Evigan de Tekworld et Denis Crosby jadis canon dans les premières saisons de Star Trek the Next Generation, on se trouve un petit budget et on est certain de passer sur la chaîne Syfy.

Alors bon, c'est vraiment rien, absolument rien d'original et les effets spéciaux digitaux sont vraiment pourris, y a pas a dire. Les acteurs ont dû s'amuser pour quelques jours de tournage, bien leur en fut, et l'amateur dans tout ça ? Hé bien il risque d'être pas mal déçu, mais sera peut-être content de revoir les bonnes vieilles bouilles et se dira que Denise Crosby, elle était vraiment craquante dans le temps, mais qu'on vieillit tous un jour ou l'autre. Et c'est tout. Mario Giguère

IRON INVADER aka Metal Shifters - Paul Ziller avec Kavan Smith, Nicole de Boer, Merritt Patterson, Paul McGuillion, 2011, États Unis/Canada, 87m, TV

Dans la petite ville de Redeemer, deux frères, Jake et Ethan, s'emparent d'un satellite russe écrasé il y a peu. Ils vendent le métal à un récupérateur qui travaille sur une statue de robot. Ce que personne dans le village ne se doute, sauf le spectateur, c'est que les pièces de métal sont contaminées par une bactérie extraterrestre qui anime le métal et fait vivre le golem géant. "L'envahisseur de fer" poursuit les humains qu'il contamine et tue par simple contact. Quand Jake trouve son frère Ethan mort, il imagine tout de suite que le vieux récupérateur a réellement construit un robot tueur. Heureusement après quelques autres morts, son ancienne copine revenue dans le coin, devenue spécialiste en bactérie, divorcée et avec une fille de 17 ans, va finir par découvrir que tout n'est pas aussi simple.

Un autre scénario formaté Syfy pictures mais bien mené par Paul Ziller. Le petit village, l'ancienne copine, les amours non consommées, les anciennes vedettes de séries télévisées, les clins d'oeil aux classiques, tout y est. Au menu pas moins de trois ex vedettes de séries connues: Kavan Smith, jadis de Stargate SG1, la belle Nicole de Boer vue Star Trek Deep Space Nine et Paul McGuillion de Stargate Atlantis. Les acteurs chevronnés ajoutent un peu de crédibilité à un scénario cousu de toutes pièces, accumulant les clichés. N'empêche l'histoire passe bien et on n'a pas le temps de s'ennuyer, les effets sont corrects et le ton léger quand il le faut. Le robot a une bonne gueule et l'élément qui va nous sauver de l'apocalypse est simple. Y a pas de quoi gagner un oscar, mais on peut passer un bon moment. Mario Giguère

JERSEY SHORE SHARK ATTACK - John Shepphird avec Jeremy Luke, Melissa Molinaro, Jack Scalia, Tony Sirico, 2012, États Unis, 87m, TV

Jersey Shore rencontre les Dents de la Mer dans cette parodie produite pour la chaîne Syfy et produite par Fred Olen Ray.

Les quelques minutes que j'ai pu voir de la télé-réalité Jersey Shore m'avaient préparé pour cette expérience hautement volatile. Bourré de personnages adultes qui agissent comme des enfants, de filles peu vêtues et d'hommes hyper musclé de partout sauf de la tête. L'argument de base m'était inconnu. Il semble vrai qu'il y a eu en 1916 des attaques de requin sur les plages du Jersey, pour des raisons mystérieuses, mais les vibrations au sol semblent une piste de solution adoptée par certains conspirationnistes. Alors ici c'est les travaux pour construire un complexe immobiler qui attire ces requins de synthèse affamés. Les premiers à se rendre compte du drame ne sont pas crus par la police, même le fils du chef de la force constabulaire demande à fiston d'arrêter de déconner ! Lors de la fête du 4 juillet, précisément lors d'un concert de l'ex-membre de N'Sync, Joey Fatone, la vedette se fait bouffer devant la foule qui se retrouve hystérique et aspergée de sang !

Force est d'admettre que c'est un brin relaxant et souvent drôle, mais ne dites à personne que je vous l'ai dit. Il y a un concours de gilets mouillée, mais les filles portent leur bikini en dessous ! J'ai bien aimé revoir Tony Sirico, un court rôle pour la vedette des Sopranos. Idem pour Paul Sorvino dont le temps de présence est fort court. A noter le sidekick qui ne peut s'empêcher d'avoir toujours le sourire peu importe les morts qui s'accumulent. Mais bon, tout ceci étant dit, y a pas d'oscar ni de razzies en vue... Yo, get out of the water, bro ! Mario Giguère

KAW - Sheldon Wilson avec Sean Patrick Flanery, Stephen McHattie, Kristin Booth, Rod Taylor, 2007, Canada/États Unis, 85m

On imagine les producteurs avoir l'idée géniale: on refait Les Oiseaux d'Alfred Hitchcock, en expliquant une bonne fois pour toute pourquoi les oiseaux sont de mauvaise humeur. On se contentera de corbeaux, le budget étant mince dans cet autre film produit pour la chaîne Sci Fi. On va quand même aller chercher Rod Taylor, vedette du film du maître du suspense, dans un autre rôle. On sauvera de l'argent avec tout plein d'oiseau en images digitales. L'idée est grossière et le résultat jamais convaincant. Pour bien faire on injecte une dose de pseudo Amish, avec des Mennonite au coeur du problème, comme si un bon américain blanc n'aurait pas pu être responsable d'une telle boude. On ajoute l'insulte en donnant une intelligence aux bestioles plumées qui leur permet de fracasser des vitres en lançant des roches, ou en isolant le village en coupant la ligne téléphonique.

Une perte de temps qui est difficile a regarder jusqu'au bout. Bémol pour l'entrevue de Rod Taylor qui abonde d'anecdotes sur Hitchcock. Sheldon Wilson continue d'emballer les téléfilms, j'aurai plus apprécié de lui Carny et Screamers 2, bien plus intéressants. Mario Giguère

KNIGHTS OF BLOODSTEEL aka LA PROPHETIE DE L'ORCALE - Philip Spink, 2009, Canada/États Unis 

Le monde de Mirabilis est sur le point de sombrer dans le chaos depuis que les réserves de Bloodsteel se sont asséchées. Mais qu'est-ce que le Bloodsteel, te demandes-tu avec raison? Il s'agit d'un minéral rouge aux propriétés magiques et duquel il est possible d'extraire un métal d'une qualité sans égal. De plus, il se pourrait que le machin soit d'origine extra-terrestre... Bref, les quelques traces de Bloodsteel restant sont traquées, convoitées, volées mais il y a surtout une légendaire pierre de Bloodsteel pur qui pourrait bien sauver Mirabilis... ou la mener définitivement à sa perte. D'un côté, il y a Oeil de Dragon, personnage au faciès de porc-épic monstrueux, cruel et sanguinaire seigneur de guerre qui jubile à l'idée de dominer le monde, ce que le caillou légendaire lui permettrait d'accomplir. De l'autre, il y a une prophétie, celle de quatre chevaliers dont on prédit qu'ils mettront des bâtons dans les roues d'Oeil de Dragon. Ces quatre chevaliers sont un chasseur de prime motivé par un sentiment de vengeance, une jolie elfe au talent d'archer exemplaire et adepte du Kung Fu, un voleur-charmeur-frimeur au grand coeur et un gobelin très laid aux pouvoirs magiques issus du Bloodsteel...

Ce téléfilm façon Hallmark, étalé sur près de trois heures, lorgne du côté du "Seigneur des anneaux", avec ses contrées sauvages dévoilées via de nombreux plans aériens, ses peuplades bizarres, ses créatures (quelques pauvres dragons de synthèse). Le résultat fait un peu de peine, avec ses quinze figurants, ses décors minimalistes, ses dialogues ineptes et une intrigue téléphonée au déroulement tellement évident qu'il ne reste plus au spectateur qu'à compter les bourdes. Il reste un Christopher Lloyd cabotinant en roi des elfes et le très moche et méchant Oeil de Dragon, dont on se demande bien pourquoi il ne fait pas le boulot lui-même tant il est entouré d'incompétents, et qui bénéficie de gadgets assez marrants qui semblent venir d'une autre époque, style insectes-robots au design années 1930 avec caméra embarquée. Ca étonne un peu au départ ce qui n'est pas un mal. A la fin, les gentils gagnent, les méchants perdent et les peuples de Mirabilis sont sauvés. Kerozene

KRAKEN: TENTACLES OF THE DEEP aka Kraken: Le monstre des Profondeurs aka Deep Waters - Tibor Takacs avec Charlie O'Connell, Victoria Pratt, 2006, États Unis/Canada, 88m, TV

Ou il sera question de gens qui recherchent une opale mythologique qui serait au fond des mers et gardée par un calmar géant. Entre Ray qui a perdu ses parents des années plus tôt, bouffés par la bête, la belle Nicole qui veut valider ses théories sur l'existence de la chose, son ex qui veut l'avoir pour la ramener au pays des grecs et le monstre, une guerre de clichés s'enclenche.

Le monstre est bien peu impressionnant et n'est pas vraiment au centre du film et c'est bien dommage. C'est bien l'orgueil, l'avarice et la revanche qui motive des personnages unidimensionnels réunit autour de tentacules en images de synthèse pas convaincantes. Si le Kraken a de la belle chair à se mettre dans le bec, le spectateur attends en vain une scène qu'il pourrait graver dans sa mémoire. Mario Giguère

LAKE PLACID 2 -  David Flores avec John Schneider, Sarah Lafleur, Sam McMurray, Chad Collins, Alicia Ziegler, Joe Holt, Ian Reed Kesler, Justin Urich, Cloris Leachman, Terence H. Winkless, 2007, États Unis/Bulgarie, 88m

Il y a de ça quelques années, un couple de crocodiles gigantesques a semé la terreur à Lake Placid dans le Maine. Bien que l'un d'eux ait été capturé et l'autre tué, ils ont eu le temps de mettre au monde une progéniture. Devenus adultes, ces crocodiles en viennent à hanter la région de nouveau en dévorant les humains s'aventurant dans les environs du lac. Le shérif Riley apprend leur existence par un ami d'une des victimes, et est vite convaincu que les reptiles sont élevés secrètement par Sadie Bickerman, la soeur de Delores qui avait autrefois nourri leurs parents. Accompagné par Emily, son ex-femme travaillant pour une agence de préservation de la faune, et de Struthers, un chasseur, Riley espère pouvoir éliminer les crocodiles à temps. En effet, son fils adolescent Scott est parti camper près du lac avec des amis, et ceux-ci se retrouvent donc tous en danger d'être les nouvelles proies des sauriens.

Pendant que l'Australie nous a livré deux films d'attaques de crocodiles apportant un peu de sang neuf à ce sous-genre avec "BLACK WATER" et "ROGUE", la compagnie américaine UFO a préféré concevoir une suite tardive à "LAKE PLACID", succès potable datant de 1999. Tourné en Bulgarie avec un budget maigrichon, ce nouveau métrage fait pour la télévision ne risque pas de surclasser en qualité les récents modèles australiens. Malgré plusieurs séquences gore, quelques plans nichons et de nombreuses scènes d'attaques de crocodiles, le scénario n'est qu'une copie carbone du premier "LAKE PLACID", tant dans les situations que dans le ton d'humour. En fait, l'insistance des auteurs pour la surenchère (il y a pas moins de 4 crocodiles dans ce film!) camoufle bien mal le manque d'originalité et de fini du résultat, surtout avec une conclusion aussi prévisible. Le plus désolant, c'est que les sauriens, voire même parfois le gore, ont été pauvrement et honteusement conçus en CGI. La réalisation confère le rythme nécessaire pour conserver un minimum d'intérêt, mais elle demeure banale et sans surprises en général. Encore un autre produit de consommation courante plus insipide que jouissif. Les acteurs jouent en accord avec les poncifs de la série B télévisuelle. Mathieu Lemée

SCI-FI ou plutôt "CGI-FI channel" nous présente ici une daube de plus à nous mettre sous la dent...

Le premier opus de Steve Miner, réalisé en 1999, m'avait laissé un souvenir très sympatoche, mais ouvrait malheureusement, lors de sa dernière image, la voie à une potentielle suite ! Les bébés crocos rejetés dans le lac ont bien grandi en 8 ans... le numérique aidant bien sûr !
Ils se sont même remis à boulotter quelques débilos, forçant le shériff local à organiser une battue... sur l'eau ! , à l'aide d'un hydravion numérisé et d'un canöe à moteur.. Ouïlle !
Exit les personnages loufoques et l'humour très volontaire de l'original et place à David Flores, spécialiste des films TV et de galettes à bas prix ("Boa vs Ptit con") qui se déchaîne ici, étalant au grand jour son savoir dé-faire, bien épaulé par une histoire d'une originalité hors du commun et par son tissu d'incohérence. Ainsi il ne sera pas rare de voir des personnes se baigner pour ressortir de l'eau tout sec le plan suivant ou encore d'admirer un crocodile numérique plonger dans 15 cm d'eau avec un grand Spplousshh de soulagement !
Car la palme de la bérézina revient sans doute aux images de synthèses, laides au possible, nous présentant de beaux crocos se détachant merveilleusement et magnifiquement du reste des décors !.. Que demander de plus ? A une époque ou il est parfois difficile de repérer certains trucages, Joseph L. Lawson, en superviseur des visual Méffects, nous prouve qu'il n'en est rien et que même un enfant de 5 ans peut les déceler !

Ceci dit, ce n'est pas la première fois que l'on verra un film sur les crocos "caïmans" nul ! Marc Evil

LAKE PLACID 3 - Griff Furst avec Colin Ferguson, Yancy Butler, Kirsty Mitchell, Michael Ironside, 2010, États Unis, 90m, TV

La Famille Bickerman s'installe à Black Lake. Papa est zoologiste, maman est dans la vente/revente de maisons et chalets et fiston s'ennuie. Papa s'est fait assurer par le sheriff qu'il n'y pas de doute, il n'y a plus de crocodiles dans les environs ! C'est tellement vrai que le premier jour, fiston commence à nourrir une ribambelle de petit crocodiles. Deux ans plus tard, alors qu'il manque de saucisses, les tueurs rampants se mettent à bouffer tout ce qui se mouille dans le lac ou qui marche trop près.

On semble carrément improviser une histoire des plus banales et sans crédibilité aucune avec des personnages dont on se fout s'ils se feront bouffer ou non. Les vedettes tueuses sont en atroces images de synthèse, donc pas crédibles et ne dégagent aucune menace. On semble vouloir s'en tirer avec un ton léger et de l'humour qui tombe à plat. Bref, à moins d'être en manque de quelques plans bikini, on oubliera vite cette daube produite pour la Syfy. Mario Giguère

LEPRECHAUN'S REVENGE - Drew Daywalt avec Billy Zane, William Devane, Courtney Halverson, 2012, États Unis, 88m, TV

Karen O'Hara est à la chasse avec "Pop", son grand-père, qui s'occupe d'elle car son père, Shériff de la ville Irish Channel, en Louisiane, est bien occupé. La rouquine aperçoit un arbre bien curieux et un trèfle à quatre feuilles rouge. Le ramassant, elle libère un leprechaun et devrait mourir dans exactement quatre jours. Car, voyez-vous donc, les pionniers irlandais qui ont bâti la ville y avaient amené un farfadet d'Irlande et lui ont siphonné toute sa bonne chance. Résultat, la créature est devenue bien mauvaise et a commis un massacre. On l'avait neutralisée et enterrée, mais Karen l'a ramené en vie, bien affamé !

Pendant une bonne partie du téléfilm, j'ai bien apprécié cette intrigue qui n'est pas sans rappeler la série SUPERNATURAL, des origines, à la recherche dans les bouquins et sur internet et l'ambiance rurale des petits villages visités par les frères Winchester. Faut ajouter que Courtney Halverson est fort mignonne dans la peau de Karen. Le ton est sérieux, la bête pas mal, mais... il y a Billy zane qui ne semble pas prendre la chose au sérieux, ni le film ni le leprechaun. Zane va carrément massacrer le film dans un monologue censé expliquer la disparition, il y a des années, de la mère de Karen. Une pitrerie sans nom. Ajoutez que le tout se termine en un quart de seconde, au point ou on l'impression qu'on a manqué de budget la dernière journée. Bref, s'il y a de bonnes choses à retenir, au final c'est une autre débâcle pour le canal Syfy. Ca semble le premier long métrage du réalisateur habitué aux courts tandis que le scénariste nous avait déjà concocté le pas plus convaincant House of Bones. Mario Giguère

LOST CITY RAIDERS aka LE SECRET DU MONDE ENGLOUTI - Jean de Segonzac, 2008, Allemagne    

On est en 2048 et tout va mal. Les glaces polaires ont fondues comme neige au soleil et 80% des terres du globe ont été submergées. C'est dans ce monde mouillé que l'on suit un trio d'aventuriers, deux frangins et leur papa (James Brolin), plongeurs et chasseurs de trésors passant leur temps dans les ruines englouties à la recherche de reliques du passé. Mandaté par le Vatican, le trio est en quête du sceptre que brandit Moïse pour ouvrir les eaux, un objet magique censé pouvoir faire varier le niveau des mers selon le bon vouloir de son propriétaire. Mais le vil Filiminov (Ben Cross), magna mondial de l'immobilier et crapule capitaliste sans scrupule souhaite lui aussi s'en emparer afin de dominer la planète.

Une production allemande à destination de Sci-Fi Channel reste une production à destination de Sci-Fi Channel. C'est cheap, ce n'est pas très beau, ce n'est guère ambitieux et c'est un peu (très?) crétin. Cet amalgame improbable entre une version appauvrie de "2012" et un épisode d'Indiana Jones sous tranxène aligne donc les défauts pour un cadre de départ qui aurait finalement pu être intéressant. On ne mettra pas la faute uniquement sur le manque de moyen (du plus, le film n'est pas si fauché que ça) mais bien sur le manque d'idées. Des idées qui refusent d'exploiter intelligemment un cadre original et seule cette étrange salle de contrôle millénaire découverte à la fin du film permet de ne pas se sentir complètement trompé sur la marchandise. Seulement voila: personne n'en questionne l'origine de cette chasse d'eau continentale au design décidément trop avant-gardiste pour avoir été conçu par Moïse et ses copains. Mais alors qui? Les égyptiens, les extra-terrestres, les habitants de l'Atlantide, Mario Giguère ou peut-être Dieu lui-même? Nous n'en saurons rien et les protagonistes non plus, trop occupés à contempler l'océan éventré évacuant enfin les excédents de liquide circulant à la surface de la planète. Kerozene

The LOST FUTURE - Mikael Salomon avec Sean Bean, Corey Sevier, Sam Claflin, 2010, États Unis, 90m, TV

Dans ce qui ressemble au passé, à la préhistoire, une tribu d'hommes est à la chasse depuis un certain temps. On ne connait pas la bête qu'ils rencontrent et on apprendra qu'on est sur Terre, dans notre futur, La civilisation telle qu'on la connait a disparut suite à la propagation d'un virus qui a transformé les infectés en mutants sanguinaires. Notre groupe de survivants se croit seul au monde, sauf pour un jeune homme dont le père a beaucoup voyagé et lui a ramené un livre et lui a enseigné à lire. C'est fort de sa connaissance et suite à l'attaque de mutants, que trois personnes vont partir à la recherche d'un remède à l'infection, car ils ont été contaminés,

Disons tout de suite que le scénario de base ne réinvente pas la roue mais que le tout est assez bien mené pour être satisfaisant et passer un bon moment. On voit les ficelles, mais les variations sur le thème sont assez nombreuses et la réalisation assez chevronnée et les acteurs intéressants, pour en faire un téléfilm au-dessus de la moyenne. En ce qui concerne une production pour la Syfy, assurément. Sean Bean a au final un fort petit rôle et se représente vers la fin qu'on l'a presque oublié ! La bête féroce est bien foutue mais les mutants cannibales ressemblent étrangement à du déjà vu dans le Seigneur des Anneaux, mais la caméra et le montage ne s'attardent pas trop sur leur maquillage. Les actrices sont photogéniques et bonnes comédiennes et on a de surcroît un couple qui s'envoie discrètement en l'air, inusité pour le réseau de science fiction. Bref, ca vaut le détour. Mario Giguère

  The LOST TREASURE OF THE GRAND CANYON - Farhad Mann avec Michael Shanks, Shannen Doherty, JR Bourne, 2008, Canada, 88m

Le Docteur Jordan, parti à la recherche d'un trésor Aztèque dans une vallée du Grand Canyon, ne donne plus signe de vie depuis un mois. Sa fille Susan et une équipe de spécialistes sont à sa recherche. Ils vont trouver la cité ancienne, encore peuplée, et le dieu serpent Quetzalcóatl auquel ils font encore des sacrifices humains.

Petit téléfilm produit pour le canal Syfy, le mince budget se traduit par des vedettes qui ont perdu leurs séries et des effets spéciaux qui ont mal vieillit. Sans parler de décors à rabais et des costumes très propres malgré les travaux des archéologues. L'Idée que quelques Aztèques aient réussit à fuir Cortez et se cacher toutes ces années dans ce coin perdu est digne des serials qui ont aussi inspiré Lucas et Spielberg, mais peu crédible  Le scénario à la pseudo Indiana Jones remplacera donc Harrison Ford par deux vedettes de Stargate, Michael Shanks et JR Bourne. Ils forment un triangle amoureux bien prude avec Susan, Shannon Doherty, qui est bien loin de ses années de gloire et probablement des cachets qui allaient avec. Il y a assez d'humour et de scènes tardives du monstre pour satisfaire un tant soit peu, mais rien de bien mémorable, évidemment. Mario Giguère

MANDRAKE - Trip Reed avec Max Martini, Betsy Russell, Benito Martinez, 2010, États Unis, 88m 

Un expédition en Amérique du Sud menée par Darren McCall pour le compte du richissime Vargas est à la recherche d'un couteau ancien. Il appartiendrait à l'ancêtre de Vargas. Rapidement, un peu trop, on trouve la tombe introuvable et on retire l'objet et presto, les aborigènes se mettent à la chasse aux chasseurs de trésor. C'est qu'on a réveillé une entité qui ressemble à un arbre anthropomorphique gigantesque qui vous attrape avec ses branches/lianes/tentacules et qui vous sépare en deux morceaux. Ca craint !

Peu de choses à retenir de cet autre effort pour la chaîne Syfy. Tourné en Louisiane, on ne croit jamais être en Amérique du Sud et sa flore pas mal plus luxuriante. Idem pour les indigènes, non crédibles ou ces pseudo scientifiques et anthropologues qui ne prennent absolument aucune précaution. Le scénario n'a rien de mémorable et la créature en titre, vue dans sa totalité en fin de métrage, n'impressionne guère. J'imaginais tout le long ce qu'une telle idée aurait pu donner si on était devant un film italien des années 70, ca aurait fait plus mal à la rétine ! Tel quel, malgré la prestation honnête du "couple" principal, on peut oublier rapidement le tout et préférer le pelue sympathique MANTICORE du même réalisateur. Mario Giguère

MANTICORE aka Manticore: Jumeaux Diaboliques - Tripp Reed avec Robert Beltran, Jeff Fahey, Chase Masterson, Heather Donohue, Faren Tahir, 2005, États Unis, 90m, TV

Durant la guerre d'Iraq, une unité de combat est envoyée pour retrouver une journaliste et son cameraman qui ont pénétré en territoire dangereux. Plus qu'ils ne le croient, car en fait, un Iraquien vient de réveiller un Manticore, arme de destruction massive s'il en est une, un monstre légendaire qui est en train de détruire systématiquement les envahisseurs américains ! Bon, ils étaient deux mais un est détruit et le seul moyen de les arrêter était justement de les amener à se fixer du regard, ce qui les transformaient en statue...

La formule Sci Fi Channel est très connue, un scénario qui se passe au présent, un monstre légendaire revisité et si possible des acteurs déjà connus des amateurs. Ici on retrouve avec plaisir Robert Beltran de Star Trek Voyager et la belle Chase Masterson de Star Trek Deep Space Nine. Le monstre titulaire est évidemment un truc en images de synthèse pas crédible et l'ensemble est assez rapide, ce qui peut permettre à certains d'oublier momentanément les nombreuses faiblesses du scénario. Ce n'est donc pas très mémorable sauf quelques morts rapides et gores inattendues, mais y a pas de quoi créer de souvenirs impérissables. Reste comme d'habitude une créature dont on peut apprécier une certaine originalité, mais comme il s'agit d'une de ces créatures composites, lion-scorpion-aigle surtout, surchargée de détails, elle ne passera pas non plus à l'histoire. Comme un sac de croustilles vite passé derrière la cravate. Mario Giguère

MAMMOTH - Tim Cox avec Vincent Vetnresca, Summer Glau, Leila Arcieri, Cole Williams, Tom Skerritt, Charles Carroll, Mark Irvingsen, David Kallaway, Marcus Lyle Brown, 2006, États Unis/Roumanie, 90m

Une étrange météorite s'écrase en plein dans une salle d'exposition du musée de la petite ville de Blackwater en Louisiane. Il s'agit en fait d'une forme de vie extraterrestre qui sort de l'hibernation un gigantesque mammouth préhistorique congelé depuis l'ère glaciaire, et étudié par le conservateur du musée, le docteur Abernathy. Le mammouth cause rapidement des ravages dans la région, et deux agents spéciaux d'une organisation américaine secrète, chargée d'enquêter sur les phénomènes extraterrestres, s'amènent à Blackwater pour l'éliminer. Après bien des aventures où il retrouve son père et sa fille sains et saufs, Abernathy trouve finalement un moyen pour congeler à nouveau le mammouth. Celui-ci a toutefois le temps de faire d'autres dégâts et quelques victimes avant que le plan d'Abernathy ne réussisse.

Produit pour la chaîne SCI-FI, ce téléfilm tourné en Roumanie tente de pasticher à l'évidence les oeuvres de science-fiction des années 50, de même que les films catastrophes des années 70. Les clins d'oeils abondent donc en grand nombre au sein d'une intrigue capricieuse ne contenant aucune surprise. Pour susciter davantage le rire, les auteurs ont tentés de donner à leurs personnages des attributs bizarres ou des attitudes décalés, mais le tout manque de finition car les gags ne s'avèrent pas vraiment aboutis. La patience du spectateur est achevé par les trucages en CGI d'un amateurisme bas de gamme pour illustrer les exploits du mammouth à l'écran. En effet, le pauvre mammouth fait pitié à voir et ses exploits sont limités par un budget minceur, au point que même les effets sonores sont mal coordonnés. Le résultat est donc fort navrant malgré les efforts des acteurs pour nous amuser. Leur jeu franchement chargé risque plus de nous laisser perplexes que de nous faire rire néanmoins. Mathieu Lemée

MEGA PIRANHA - Eric Forsberg avec Paul Logan, Tiffany, 2010, États Unis, 92m, TV

Un haut placé du gouvernement américain meurt au Venezuela et l'armée locale dit que le bateau sur lequel il se trouvait a explosé dans une attaque terroriste. Le spectateur lui sait que c'est en fait des piranhas géants, pas si gros pour l'instant, échappés d'un labo américain ou l'on a essayé de faire grossir les poissons pour mieux nourrir le peuple affamé. Un expert en mission secrète, Fitch (ouais, Fitch vs Fish) est envoyé pour faire la lumière. Il se rend compte rapidement que des piranhas géants, de plus en plus énormes, sont responsables et avec l'aide des scientifiques qui ont commis la bourde, spécialement de la plantureuse rousse Sarah Monroe (l'ex étoile de la pop Tiffany), il dot rapidement les stopper, ayant aux trousse outre les piranhas, l'armée du Venezuela et le colonel Antonio Diaz.

Après un Mega Shark vs Giant Octopus mettant en "vedette" Debbie Gibson, on rempile avec Tiffany, plus aussi jeune, et on vire résolument vers la parodie bien assumée. Ou presque. Il est très rapidement évident qu'il ne faut rien prendre au sérieux, mais la faiblesse des effets spéciaux et le montage qui se la joue vidéoclip nerveux ne sont pas tout à fait bien assumés. C'est à tout le moins l'impression que j'en retire, on veut parodier le genre, mais juste assez, au cas ou quelqu'un chez la chaîne Syfy n'apprécie pas trop. C'est incroyablement con, on reconnait tous les décors habituels qui nous sont resservit plusieurs fois par année par la compagnie Asylum. Bref, on se la joue comme un blockbuster, mais on en a visiblement pas les moyens. Une poursuite de voitures ferait plier en deux Rémy Julienne. On s'ennuie des vieux Roger Corman ou on s'assumait plus et on regrette la démesure insensée dans le spectaculaire que les effets spéciaux digitaux semblent permettre à de petites compagnies et des réalisateurs qui ne savent pas quand s'arrêter. Mario Giguère

MEGA PYTHON VS GATOROID aka Terreur en Floride - Mary Lambert avec Deborah Gibson, Tiffany, A. Martinez, 2011, États Unis, 90m, TV

Une environnementaliste, Nikki Riley (Debbie Gibson) libère des serpents dans les Everglades. Ils survivent et commencent à décimer la population locale d'alligators. La Ranger Terry O'Hara veut à tout prix restaurer l'équilibre, spécialement après qu'un python aie tué son fiancé et elle a une idée saugrenue. Elle va bourrer des poulets de stéroides expérimentaux dont elle va nourrir les gators ! Six mois plus tard, les Pythons et les Gators ont prit des proportions phénoménales et menacent tout le monde, et il faudra espérer qu'O'hara et Riley vont mettre leur différend de côté pour s'attaquer au problème au moment ou les bêtes descendent sur une soirée destinée à ramasser des fonds pour sauver les Everglades.

On l'attendait, la rencontre improbable des vedettes de Mega Piranha, Tiffany et Debbie Gibson, vedette de Mega Shark vs Giant Octopus. Les ex-vedettes de la musique pop, devenues actrices et ici productrice exécutives pour la compagnie Asylum, continuent d'offrir des performances légères ou elles ne se prennent visiblement pas au sérieux. Voir la bataille de filles autour d'un buffet ! Bon c'est dans le ton parodique des films cités, l'argument pour provoquer le gigantisme étant d'un farfelu extrême. Mary Lambert est toujours loin des promesses de Simetierre, mais elle emballe efficacement ce qui doit être un budget fort léger. Les effets spéciaux digitaux ne sont évidemment pas crédibles, mais ca passe mieux quand tout le monde se la joue pince sans rire. Il y a quand même un écologiste, Diego, qui garde son sérieux tout le long de l'aventure, ce qui n'a pas dû être une mince affaire. Petit cameo de Mickey Dolenz des Monkees. Ce n'est pas du grand art, mais on ne s'ennuie pas ! Mario Giguère

MEGA SHARK VS CROCOSAURUS - Christopher Ray avec Gary Stretch, Jaleel White, Sarah Lieving, Robert Picardo, 2010, États Unis, 88m

Une blonde à lunette arrive en Afrique pour offrir un gros contrât à Nigel Putnam: récupérer un immense crocodile qui est sorti d'une mine et qui a effrayé tous les travailleurs. Personnellement elle n'y croit pas et en subira les conséquences. Hors donc, un méga crocodile se promène à son gré et pond des oeufs ! Pendant ce temps la marine américaine est sur la trace d'un immense mégalodon, mais qui ne s'avèrera pas être celui qui avait attaqué une pieuvre géante l'année précédente ! Nigel, accompagné du spécialiste en requins Terry et une représentante du gouvernement, l'agent Hutchinson, vont partir à la poursuite des deux monstres qui font énormément de dégâts !

Pseudo suite au succès de la maison de production Asylum MEGA SHARK VS GIANT OCTOPUS, ce film du fiston de Fred Olen Ray, Christopher Ray, s'embourbe dans les clichés sans conviction malgré quelques scènes intéressantes. En bref, il est intéressant de voir le crocosaurus entrer dans la ville, et se faire attaquer en vain par l'armée, mais c'est très court. On se promène de décor en décor avec des dialogues qui ne volent pas haut. On reconnait encore Picardo, connu des amateurs de Sf, en commandant de l'armée impitoyable, un rôle qui lui va mal, en tout cas dans la version doublée en français ! Tout comme Jaleel White en scientifique, lui qui est plus connu comme ancienne vedette de télévision dans la série Family Matters. Gary Stretch est le pseudo Indiana Jones des pauvres et il impressionne peu. Les effets spéciaux sont à rabais, le crocosaurus étant le plus à plaindre, une habitude chez Asylum. On n'est pas fâché quand le tout est terminé. Seul les amateurs de grosses bestioles et ceux qui aiment découvrir un bon nanar y trouveront leur compte. Mario Giguère

MEGA SHARK VS GIANT OCTOPUS - Jack Perez avec Deborah Gibson, Lorenzo Lamas, Vic Chao, 2009, États Unis, 90m

Prit dans la glace en plein combat, un immense mégalodon et une pieuvre géante retournent à l'eau des millions d'années plus tard. Une experte en biologie marine (Deborah Gibson), son professeur et un collègue japonais vont rapidement comprendre que les catastrophes en haute mer qui se produisent à répétition sont l'oeuvre de nos deux copains et vont tenter dans un premier temps de les attirer avec des phéromones pour les capturer. Nenni, dit le représentant de l'armée (Lorenzo Lamas). De toutes façons, les beaux plans ne fonctionnent pas et on sort l'artillerie lourde pour finalement arriver au plan B: amener les deux monstres géants à se tuer mutuellement en combat singulier d'un round.

Comme c'est trop souvent le cas chez Asylum et aussi à Hollywood, le meilleur du film est définitivement dans la bande annonce. De toute façon, l'idée de base n'est certainement pas sérieuse et il est inutile de chercher une quelconque logique dans le scénario qui brasse l'ensemble des clichés habituels. Au niveau des acteurs, on a misé sur la curiosité de voir une chanteuse à la gloire dépassée, Deborah Gibson, aka Debbie Gibson, qui ne gagnera pas d'oscar, on s'entend, sa romance dans le placard à balais n'a rien de crédible. Pas plus que Lorenzo Lamas, qui cabotine à mort avec des répliques, il est vrai, qui ne demandent pas mieux. Le reste est à l'avenant, Des décors souvent minimaux, le sous-marin japonais ressemble à une simple chambre électrique, la séance de labo ou on brasse des liquides colorés avec un enthousiasme délirant est certainement de la parodie assumée, enfin on l'espère, les effets spéciaux sont répétitifs, le plan du requin qui avance dangereusement est utilisé ad nauseam, les effets sonores ne sont pas plus recherchés. Reste les scènes d'anthologie: le requin qui croque l'avion en plein vol ou qui prend une bouchée du Golden Gate Bridge. Sans les scènes de panique. Du pur plaisir coupable, certes mal foutu. Mario Giguère

MEGA SHARK VS KOLOSSUS - Christopher Ray avec Illeana Douglas, Amy Rider, Brody Hutzler, 2015, États Unis, 89m

Des russes réveillent malencontreusement une arme datant de la guerre froide: un robot géant nommé Kolossus. Pendant ce temps arrive un nouveau mégalodon géant, encore plus gros et agressif que le dernier, menaçant le globe. Comme dans les grands classiques de la lutte WWE ou des monstres de la Universal ou des superhéros de Marvel, la bataille s'annonce inévitable entre les titans. Un agent de la CIA et un millionnaire et son équipe à la Cousteau vont unir leurs efforts pour combattre le duo infernal.

Et justement le Kolossus n'est pas sans rappeler le Titan du manga et film Attack on Titan, ce qui a déplus aux japonais. On ne sent pas le budget ni l'humour d'un Sharknado récent, Christopher Ray est toujours à la barre, emballant un film correct, sans plus. Si le requin a de la gueule, le robot russe a un design d'un simplicité des lieues d'un transformer. Les acteurs ne se distinguent pas plus et le gros punch dans la dernière partie tombe à plat. J'avoue qu'après quelques jours, le film ne laisse pas grand traces dans le cerveau, ce qui n'est pas pour me surprendre, mais d'autres productions Asylum ou Corman sont pas mal plus intéressantes. Mario Giguère

MEGA SHARK VS MECHA SHARK - Emile Edwin Smith avec Christopher Judge, Elisabeth Röhm, Matt Lagan, 2014, États Unis, 85m

Un nouveau mégalodon sillonne les mers et menace l'économie mondiale. Non, il n'investit pas dans la bourse, il empêche tout commerce relié à l'eau, de la pêche commerciale aux puits de pétrole, du transport de marchandise à la baignade, on ne rigole plus. Justement, un couple, Jack et Rosie, qui travaille sur un sous-marin à la forme d'un requin, moins joli que celui de Tintin, vont se voir remettre une version géante pas encore mise à l'épreuve, pour combattre l'ennemi mondial numéro un. Se pointera à l'occasion le Dr MacNeil (Debbie Gibson) au téléphone pour insister sur son diagnostique à distance: le mégalodon mâle est à la recherche d'une femelle et si on ne lui en trouve pas une, il deviendra encore plus agressif.

Le facteur inattendu, si on peut s'avancer aussi loin dans l'analyse d'un film de la Asylum, est le logiciel conçu pour le Mecha Shark, capable d'autonomie. L'autre surprise, plus chouette, est que le mégalodon mécanique a un mode chenille pour avancer sur terre, pas sans tout briser sur son passage, mais on peux pas tout avoir dans vie, comme le disent nos oncles et nos tantes. Christopher Judge (Stargate SG1) est Jack, le technicien du couple, inventeur du logiciel mentionné plus haut, qui n'hésitera à grimper sur une moto pour sauter dans le robot-requin, comme dans l'expression américaine: Jumping the Shark. Le tout se passe dans le coin de l'Australie, ce qui fait changement. Elisabeth Rohm, habituée elle aussi des séries télévisée mais qui m'était inconnue, est Rosie, pilote du submersible animalier et est correcte, sans plus. Le design intérieur du mécha n'est pas vraiment sophistiqué, pas plus que le logiciel, appelé lui aussi Rosie. Le réalisateur est avant tout un spécialiste des effets spéciaux et c'était son premier long métrage. Debbie Gibson a visiblement tourné ses quelques scènes en une heure, seule sur un petit plateau. Pas très mémorable. Mario Giguère

MEGA SNAKE aka MEGASNAKE - Tibor Takács, 2007, États Unis    

Bizarrement, ça commence bien, avec une scène de culte de ravagés clamant à qui veut l'entendre que faire mumuse avec des serpents ne peut faire de mal qu'à des non-croyants. Et c'est en pleine cérémonie que le père du petit Les Daniels se fait mordre avant de mourir comme un con. Vingt ans plus tard, Les travaille comme ambulancier dans son village. Et tandis qu'il ne veut rien savoir de ces saloperies de reptiles, son débile de frangin fait l'acquisition d'un spécimen qui, une fois libéré de son bocal, se transforme en grosse saloperie bouffeuse d'hommes. Le serpent atteint alors de gigantesques proportions tandis que la fête du village s'apprête à battre de son plein.

Pas grand choses à dire sur cette production médiocre de bestiole bouffeuse de couillons bien qu'il soit dommage que cette histoire de secte de crétins ne dépasse pas l'introduction, elle aurait sans doute permis une approche plus intéressante et réjouissante que le film de grosse bêbête lambda. Mais cette prod Nu Image ne peut finalement pas s'empêcher de faire comme les autres. Elle suit donc le chemin balisé du bled en pleine fête annuelle ne pouvant accepter la réalité monstrueuse d'un envahisseur improbable. Exit les fanatiques religieux qui - comme dit précédemment - ne dépassent pas le stade de l'introduction, et bonjour le gros reptile de synthèse mal incrusté qui croque du connard, le plus grave de ces derniers étant le shérif qui espère bien poser ses mimines de dactylo précieux sur la copine du héros. Mais ce héros - qui n'est pas si con - parvient au final à buter le monstre d'une vingtaine de mètres et à récupérer sa copine... on dirait un scénario qui ressemble à douze-milles autres, et c'est exactement ce qu'il est, alors que - j'insiste - en se focalisant sur sa base d'évangélistes neuneus il aurait pu nous faire marrer avec frime et moquerie. Cependant la moquerie n'est pas le fort de Tibor Takács, ancien lauréat d'un grand prix d'Avoriaz pour "I Madman" qui s'est résigné au film de commande pour un produit SyFy bien pourri comme il faut. Laissons-lui au moins le mérite de s'être aligné à la médiocrité de ces productions sans risque. Kerozene

METAL TORNADO - Gordon Yang avec Lou Diamond Phillips, Greg Evigan, Nicole De Boer, Sophie Gendron, 2011, Canada

Michael et sa copine Rebecca travaillent pour une compagnie qui va inaugurer une nouvelle ère en matière d'énergie verte illimitée: la production d'électricité en récupérant l'énergie dégagée par les tempête solaires. Il y a bien un chercheur qui a essayé de contacter leur patron pour l'avertir d'un défaut dans la méthode utilisée, mais on n'arrête pas le progrès. Ainsi est créée la première tornade magnétique ou tornade de métal, car le vortex attire toute pièce de métal ! Inexorablement le désastre se promène dans le paysage américain et se dirige vers Philadelphie pendant que la première expérience en France produit une tornade identique qui se dirige vers Paris !

On ne donne pas cher de la Tour Eiffel ! Voici une production pour la Syfy produite entre autres par Pierre David, vétéran canadien qui a jadis produit plusieurs classiques du cinéma Québécois et les premiers David Cronenberg. Quand au réalisateur, dont c'était le premier film, il a participé à divers postes à plusieurs séries B et séries télévisées de genre. Avec une galerie d'acteurs chevronnés et bien connus, une réalisation efficace et un montage rapide, on ne s'ennuie pas dans ce qu'on peut qualifier de cinéma popcorn. A part l'élément principal, la tornade de métal, on se confine aux recettes bien connues du cinéma catastrophe, pas de tergiversations, pas trop le temps de réfléchir, mais on ne s'ennuie pas. Curieusement il y a peu de drames chez les acteurs principaux, pas de morts, un bras ou une jambe cassée chez les personnages secondaires, tout simplement. Pas de comédie au mauvais moment et la blonde à moto n'est pas nunuche pour cinq sous. On sourit devant le sort de Paris, excusez-nous ! Un bon petit téléfilm. Mario Giguère

MONGOLIAN DEATH WORM - Steven R Monroe avec Sean Patrick Flanery, Drew Waters, Victoria Pratt, 2010, États Unis, 90m, TV

Une station de pompage de pétrole en Mongolie ne fonctionne pas très bien et les ouvriers commencent à quitter l'endroit en parlant de vers géant. Ces vers seraient aussi responsables de la maladie qui emporte les habitants d'un village rapproché, qu'Alicia, de Doctors of Hope, essaie de rejoindre. Le jeep en panne, c'est Daniel qui accepte difficilement de les aider. Daniel est avant tout un chasseur de trésor qui est près de retrouver le trésor de Gengis Khan. Devinez ou est le trésor ?

Steven R Monroe co-écrit et réalise cet autre Creature feature pour la chaîne Syfy, une production de la compagnie d'Andrew Stevens, jadis vedette de THE FURY de Brian De Palma, qui a un tout petit rôle. Si l'amateur peut y trouver son compte, les scènes de monstres sont plutôt rares et sages. Les personnages sont fades, le pseudo Indiana Jones ne s'implique que difficilement et ne semble pas se rendre compte que la jolie blonde est fort mignonne (Victoria Pratt - Mutant X). Le vilain est fort ridicule et refuse de mourir dignement, se relevant tel un personnage de Monty Python. Au-delà de créatures bien numérisées, on ne peut pas dire que ni le scénario ni la mise en scène ne sont remarquables.

Ce "Mongolian Death Worm" est basé sur des légendes à propos du olgoi-khorkhoi, une créature à l'existence jamais confirmée, mais à la description fort cauchemardesque. Mario Giguère

MONSTER ISLAND - Mark Atkins avec Eric Roberts, Toshi Toda, Adrien Bouchet, Natalie Robbie, 2019, États Unis, 89m

Une équipe de géologues travaille en collaboration avec les garde-côtes et l'armée de la Nouvelle Zélande pour combattre une espèce d'étoile de mer géante surnommée Tengu, qui a de la lave volcanique comme sang. Incapable de l'arrêter, ils vont aller chercher une spécialiste des légendes locales qui leur dit que la seule forme de vie capable d'arrêter Tengu est un autre Kaiju géant tout simplement surnommé Montagne qui Marche.

Production Asylum diffusée sur le Syfy Channel, Monster Island est la réponse à petit budget à la sortie de Godzilla King of the Monsters au budget colossal. Le vétéran d'Asylum, Mark Atkins, y va donc de deux monstres, d'une nuée de bestioles et d'un combat final de quelques petites minutes. Rien de bien exceptionnel, évidemment, mais  les effets spéciaux s'améliorant, on a un divertissement pas trop moche pour peu qu'on ne soit pas trop exigent. La star d'un jour invitée est cette fois Eric Roberts, au personnage de fort mauvais poil. Si vous êtes en manque de monstre, ça peut valoir un petit détour. Mario Giguère

MONSTERWOLF - Todor Chapkanov avec Monica Acosta, Nicole Barré, Amber Bartlett, Robert Picardo, Edrick Browne, 2010, États Unis, 90m, TV

De méchants prospecteurs blancs qui cherchent du pétrole sur des terres autochtones ancestrales vont réveiller un guerrier mythique, le Monsterwolf. La bête indestructible va réduire en charpie tous ceux qui travaillent sur le projet, tous ceux qui acceptent de l'argent pour que l'on teste leur terres, bref, tout blanc qui s'associe aux méchants blancs. Stark (Robert Picardo) est le méchant en tête, celui qui a eu l'idée d'engager Maria, une ancienne fille de la place devenue avocate dans une grande ville, pour l'aider à persuader les villageois de se ranger du côté du profit. Maria (Leonor Valera) va plutôt renouveler avec son ancien copain et se ranger du côté des autochtones.

Cette histoire certes tout ce qu'il y a de plus classique et peu nouvelle est ma foi bien réalisée et fort sympathique. Le monstre, évidemment digital, a quand même de la gueule et on évite de trop l'exposer. L'héroïne passe la dernière partie du film en camisole blanche qui permet de savoir la température ambiante. Seule fausse note pour moi, des séquences de dessin animé très primaires pour illustrer la genèse de la créature, qui sonnent mal avec tout le reste. Robert Picardo, bien connu pour ses rôles dans Star Trek Voyager ou Stargate Atlantis, notamment, est toujours aussi détestable quand il s'y met. Bref l'ensemble a un certain panache, ce qui est déjà un exploit dans le monde des films produits pour les samedis de la Syfy channel ! Mario Giguère

MORLOCKS - Matt Codd avec Hamish Clark, Christina Cole, Owen Davis, David Hewlett, Robert Picardo, 2011, États Unis, 86m, TV

Des militaires sont à la recherche d'un bidule dans un environnement hostile. Des créatures inconnues les attaquent. Ils retrouvent le truc, qui permet d'ouvrir un portail dans le temps mais celui qui a l'objet reste coincé dans le futur ! Sur la base militaire secrète qui ressemble à s'y méprendre au complexe militaire de La Porte des Étoiles, en moins grandiose, on a appelé l'inventeur du truc, Radner (David Hewlett), qui revoit sa jolie épouse, Angela, et ou on lui demande d'aller récupérer son appareil, au travers des monstres. De poulets du futur aux morlocks, ainsi appelés dans les journaux trouvés dans ce futur, on se la joue Aliens. Pendant ce temps à notre époque il devient évident que le commandant du projet (Robert Picardo) veut à tout prix un morlock vivant dans l'espoir de sauver son fils gravement malade ! Comme de raison, les morlocks vont finir par arriver à notre époque. Et si c'était comme ça qu'ils avaient conquit un futur beaucoup plus proche qu'on ne le pense ?

H.G Wells doit se retourner dans sa tombe ! Son récit classique, La Machine à voyager dans le Temps, adapté à deux reprises au grand écran, se voit déformé au goût du jour, avec des acteurs et une base à la Stargate Atlantis et des poursuites à la Aliens. Rien de bien original pour ce produit conçu pour la chaîne Syfy et dont le budget doit être mince. Les créatures toutes en digital ne sont pas impressionnantes ni trop crédibles sauf dans certaines scènes ou elles sont en groupe, agrippées au plafond. David Hewlett et Robert Picardo doivent s'ennuyer des scénarios de l'équipe de Stargate, mais on leur offre des rôles pour ainsi dire identiques à ce qu'ils interprétaient à l'époque. Ce n'est pas pour autant mal fait, le réalisateur Matt Codd est plus connu comme "project designer" pour des productions fort connues comme SAVING PRIVATE RYAN, MEN IN BLACK ou autre PIRATE DES CARAIVES. Si ce n'était des créatures mal foutues et du scénario fourre tout, lui a bouclé son film de manière correcte. Mais bon, de toute façon, les productions Syfy, je les regarde pour voir les monstres et revoir certains acteurs que j'ai appréciés dans des séries de science fiction. Ceci dit, l'épilogue est d'un cucu ! Mario Giguère

ORCS - James MacPherson avec Adam Johnson , Maclain Nelson, Brad Johnson, 2011, États Unis, 79m 

Deux rangers dans un parc national américain, un gars d'expérience qui se fout de sa job et qui pense la perdre parce qu'il a passé un test d'urine, et son co-équipier, un bénévole, sont à la recherche du ou des auteurs de méfaits dans leur parc. Si on pense à un ours, les indices semblent pointer vers un bigfoot selon le jeunot, foutaises, que nenni, dit le vétéran. Hé bien ce sont des Orcs, une grosse bande d'Orcs qui sortent de terre pour une raison inconnue et qui tuent tout sur leur passage Rejoints par l'agent qui a fait le test de drogue et une ex-copine, activiste pro-nature, ils sont assiégés par la horde de pas gentils !

Ce qui commence comme une franche pantalonnade, avec des blagues continuelles qui manquent leur cible, essaie en vain de se prendre au sérieux durant la dernière partie, l'assaut des Orcs. Si on en voit deux trois maquillés comme s'ils sortaient tout droit du Seigneur des Anneaux, la majorité ne portent que vêtements et casque qui les recouvrent des pieds à la tête. Bonjour les économies de budget ! C'est filmé n'importe comment, sans trop d'effets, quelques pétards et une explosion, sans frivolités malgré les campeuses bien roulées et l'enfileur de clichés travaille plus que tout le monde. Si l'affiche est prometteuse, c'est indigne d'intérêt et d'une banalité triste. Mario Giguère

PEGASUS VS CHIMERA - John Bradshaw avec Michael Longstaff, Sebastian Roché, Rae Dawn Chong, Mimi Kuzyk, 2012, Canada, 90m

Un sorcier procure à un vilain qui veut devenir empereur une chimère, qui va détruire la concurrence. La concurrence, mal en point, demande à une sorcière un truc quelconque pour combattre le monstre et se retrouve avec Pegasus, descendu des étoiles. Il doit d'ailleurs y retourner avant la pleine lune sinon y aura plus de Terre, comprenez ?

Un film inepte, sans acteur crédible, sans budget, sans costume crédible, avec un pégase qui n'a pas d'ailes, que lorsqu'il vole, c'est pratique. Une réalisation inepte, pleine de faux ralentis laids, tourné dans des décors naturels qui réussissent à être banals. Une perte de temps, si vous voulez mon avis ! Mario Giguère

PHANTOM FORCE - Christian McIntire, 2004, États Unis   

Ça commence fort sur un bateau (pirate ?) en pleine tempête au large des côtes grecques. Sur le pont du navire se tient une poignée de marins hirsutes qui serrent les dents en écoutant leur chef hurler un truc comme "grâce à elle, nous allons devenir les maîtres du monde!!", suivit par un rire de dément (ce dont je ne suis plus certain, mais ça le fait bien). Mais qui est "elle"? "Elle" est en fait une pierre sculptée appelée la Pierre d'Hadès. Soudain le ciel se déchire et un éclair la frappe de plein fouet, provoquant l'apparition de quelques gladiateurs stéroïdés qui massacrent tout le monde en grognant. Le bateau brûle, et la pierre tombe au fond des mers. Difficile de faire plus réjouissante introduction, l'impatience ronge alors de voir ces gros balaises tout péter à coups de haches et de massue dans des élans barbares sanglants. Mais c'est une prod Sci-fi, et une prod. Sci-fi ne donne jamais ce qu'on attend d'elle, préférant s'orienter vers des voies nettement plus balisées. Ici, ça ne manque pas, et la douche est froide.

Donc, quelques siècles plus tard, un sous-marin nucléaire de recherche scientifique armé de torpilles ("pour creuser les fonds marins" nous dit-on) adopte un comportement étrange. Suite à une découverte mystérieuse, l'équipage ne répond plus et le navire torpille d'autres sous-marins... comme ça, sans raison apparente. Si tout le monde se demande bien pourquoi, le spectateur, lui, il sait que c'est à cause de la pierre d'Hadès, qui est en réalité une porte sur l'Enfer! Richard Grieco, sorte de SWAT super balaise, possède un sixième sens lui permettant d'anticiper ou de voir les aspects les plus sombres d'autrui. Il est donc recruté dans la Phantom Force, unité secrète destinée à bosser sur des missions à caractère surnaturel. Et sa première mission de Phantom Force consiste à récupérer la fameuse pierre qui fout le bordel. Une équipe de personnages forcément colorés (une ex-flic qui voit des fantômes, une psy qui croit tout savoir, un criminel geek surdoué, etc...) est alors sélectionnée pour servir sous les ordres de Richard afin d'investir le sous-marin.

Voilà qui permet d'aboutir sur un interminable et hyper confus film de couloir. On passe d'une pièce à l'autre, on traverse des portes, on se perd, on se retrouve, on ne possède aucun repère géographique et l'architecture du sous-marin ressemble à un dédale, ce qui, en soi, ne fait absolument pas sens. Tout ça avec du blabla et des petites disputes infantiles jusqu'à ce que nos héros trouvent enfin la fameuse pierre à côté du réacteur du sous-marin. Et comme le réacteur chauffe, la pierre se met en branle et libère enfin ses gladiateurs à quinze minutes de la fin pour les filmer dans le noir. Suite à un événement qui m'échappe (il y a une histoire de dimension parallèle à laquelle je n'ai rien compris), tout ce petit monde se retrouve dans une grotte aux mains de l'armée macédonienne car leur chef souhaite mettre la main sur la pierre. Ce con libère les gros balaises, ce qui permet de finir le film sur un gunfight tout pétaradant et monté avec les pieds. Bref, on s'est bien foutu de notre gueule et même que Christian McIntire a semble-t-il - sans succès - voulu faire retirer son nom du générique de cette merde suite à un remontage forcé de la production. Était-ce vraiment pire avant? Mystère. Kerozene

PHANTOM RACER - Terry Ingram avec Nicole Eggert, Greg Evigan, Brenna O'Brien, 2009, Canada/États Unis, 88m, TV

Un course automobile met en vedette deux rivaux dont l'issue de la course est importante pour leur futur. On note que la copine du méchant, Tammy, semble être l'ex de JJ, le bon gars. Un accident arrive, le méchant brûle et meurt, le bon s'en tire. 17 ans plus tard, JJ qui n'est plus coureur mais qui travaille pour une équipe de course comme camionneur et transporteur de voiture, passe par le village ou se trouvent toujours Tammy, qui a mariée le frérot de son ex décédé et qui a eu une fille, Jesse. Le frérot, mécanicien, a restauré la voiture de course de son frangin et devinez quoi ? En plein dans le mille, elle est hantée par le défunt bonhomme. Et la voiture de trancher des têtes et écraser des corps et qui est le suspect numéro un ? Si vous pensez à JJ, vous êtes un rusé cinéphile ! Alors la méchante voiture va poursuivre le bon JJ, avec Tammy et Jesse, dont les liens avec JJ commencent à être évidents...

Une production Syfy qui ne tient pas la route, ironique pour un film sur des coureurs automobiles. Ca prends un temps fou à démarrer, en débutant par une course ou personne ne semble rouler trop vite, et les personnages sont ultra stéréotypés. Le Sheriff est un épais obtus qui continue de soupçonner JJ même s'il était avec lui pendant le premier meurtre ! Évidemment que Tammy a toujours été amoureuse de JJ et que Jesse est née au bon moment pour être... Quand la voiture hantée démarre, elle se repose régulièrement, le temps de laisser tout ce beau monde avoir des discussions de roman savon mielleux. Les poursuites automobiles sont donc rares et courtes, alors qu'on s'attendrait à tout le contraire.

Alors oui, quand on s'attaque à un sous-genre qui a eu ses fleurons comme CHRISTINE ou THE CAR, on devrait au minimum faire ses devoirs et livrer la marchandise. Le réalisateur Terry Ingram est un vétéran de la télévision, ayant participé entre autre séries de genre, à EARTH FINAL CONFLICT, MUTANT X et RELIC HUNTER. Greg Evigan est connu des amateurs pour avoir participé à TEKWAR et dit présent à plusieurs téléfilms de la SyFy. Mario Giguère

PIRANHACONDA - Jim Wynorsky avec Michael Madsen, Rachel Hunter, Terri Ivens, Shandi Finnessaey, Christina DeRosa, 2012, États Unis, 86m

Le professeur Lovegrove (Michael Madsen) trouve des oeufs dans un coin reculé d'Hawai. Malheureusement maman n'est pas loin et ses collaborateurs se font décimer. C'est un hybryde géant surnommé Piranhaconda, qui se promène sur l'île et qui coupe en morceaux tous les humains qu'il rencontre. Pendant ce temps, une équipe de tournage met en boite un slasher à petit prix. Tout ce beau monde se fait kidnapper par des vilains qui pensent récolter une bonne rançon. Mais le monstre tue un à un ces zigotos qui vont rapidement devoir fuir la bête tout en se poursuivant les une et les autres. Le serpent géant est tout mêlé dans cette intrigue tirée par les cheveux, mais tiens à récupérer l'oeuf que Lovegrove lui a volé ! Oh et il y a un nerd avec son épouse aux seins plus gros que le cerveau, des touristes qui croisent tout ce beau monde.

Une production Roger Corman pour la Syfy, ca promet au moins qu'il y aura des bikinis, des blagues et des tours de poitrine généreux. On a aussi malheureusement des chansons qui semblent des parodies, des monstres digitaux correctement foutus, mais des nuages de sang pas crédibles. Fait rare pour ces films formatés grand public, le héros finit en embrassant la fille ! Jim Wynorsky fait de son mieux avec son budget mince. Il a au moins l'avantage d'avoir un décor naturel magnifique et un lot d'actrices qui paraissent bien en bikini. Madsen semble sur le pilote automatique. La surenchère de personnages n'aide pas vraiment le rythme, il faut continuellement revenir vers les acteurs dont on a pratiquement oublié le sort. Un divertissement très léger qui manque un je ne sait quoi pour se distinguer d'avantage de cette longue série de prédateurs farfelus. Mario Giguère

1 | 2 | 3 | 4

Google
 
Web www.clubdesmonstres.com

BIGFOOT - SASQUATCH

100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIRENOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE