mise à jour le 18 juin 2023

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SCREAM BLOODY MURDER aka Claw of Terror aka The Captive Female aka El Grito del Asesino aka Le manchot - Marc B. Ray avec Fred Holdert, Leigh Mitchell, Suzette Hamilton, Angus Scrimm, 1973, État Unis, 90m

Après avoir accidentellement causé la mort de son père avec un tracteur et se blesser lui-même lors de cet accident, Matthew se fait poser une prothèse, un crochet. Plusieurs années ont passées et notre manchot revient au bercail où il découvre que sa mère a refait sa vie avec un autre homme. Possessif envers sa mère, il prendra mal la nouvelle et les assassinera les deux. Par la suite il partira sur le pouce et à tout coup qu'il voit une femme il croit voir sa mère et part sur une folie meurtrière, jusqu'au jour ou il va faire la rencontre d'une prostituée qu'il prendra vraiment pour sa mère. Il va tout lui offrir, un toit, argent, vêtement... etc., mais elle ne voudra rien savoir et c'est là qu'il la forcera à habiter avec lui, tout ca en la traquant. Scream Bloody Murder est du vrai bon trash des années 70, avec la même trame sonore que l'on retrouve dans Blood feast,  2000 maniac et quelque extraîts dans Count Dracula de Franco. Rana

Sur la ferme, un jeune homme tue son père avec le tracteur, mais y perd une main ! Devenu adulte, il sort de l'asile d'aliénés et revient à la maison pour trouver sa mère qui a fraîchement épousé un autre homme. Allez hop, il tue le beau-père et sa maman. Y a que 12 minutes de passées et notre jeune homme au crochet veut tuer tous les couples qu'il rencontre, hallucinant que sa mère le hante d'outre-tombe. Il s'entiche d'une prostituée qu'il veut ramener dans le droit chemin, quitte à tuer, voler et la kidnapper, y a rien de trop beau ! Mais elle apprécie pas...

Euh, ben, y a plein de meurtres sanglants, un fou à la psychose, un kidnapping qui en rappelle un meilleur et pas de nudité. Tout ca se termine en pirouette quand il suffit à Vera, celle qui pratique le plus vieux métier du monde, de se montrer nue, question de prendre un bain, pour troubler le tueur ! Au détour on a droit au passage du réputé Angus Scrimm (Tall Man de la série Phantasm) dans le rôle du docteur qui fait une visite, limite cabotinage monstre. Les amateurs de slasher ou de rigolade y trouveront peut-être leur compte, moi j'ai presque oublié que je l'ai regardé hier... Mario Giguère

SCREAMING FOR SANITY - TRUTH OR DARE 3 - Tim Ritter, États Unis

Un pauvre mec perd la raison suite à la mort brutale de son fils, assassiné par le tueur du premier épisode de TRUTH OR DARE. Quelques années plus tard, il sort de son asile et se commence un massacre en s'attaquant à tous ceux qui font du tueur de son fils une... vedette internationale (!)

Ah mon Dieu, Tim Ritter a pondu une merde des plus nauséabondes ! J'avoue avoir un faible pour ses "films de garage" mais il y a toujours des limites ! Le film a donc un jeu d'acteur archi mauvais, un scénario sans queue ni tête parsemé de longueur ( je crois que vingt minutes du film est consacré à montrer du monde qui baise) et un montage des plus horribles. C'est pas des farces, dans certains plans, on voit l'acteur reprendre son souffle avant de dire ses dialogues ! Les scènes de meurtres sont bien amusantes, mais elles sont définitivement pas assez nombreuses pour garder l'intérêt du spectateur. Le film aurait bénéficié de plusieurs coupures puisque le récit s'étire sur son heure et demie et devient rapidement très emmerdant.

De plus, 20% du film est composé d'extraits du premier épisode de TRUTH OR DARE, ce qui est un bien curieux choix puisque ce film a été tourné sur film alors que SCREAMING FOR SANITY en vidéo. La transition entre les extraits est donc particulièrement achalante.

Donc, un ratage complet qui a comme seul avantage de nous donner le goût de revoir TRUTH OR DARE: A CRITICAL MADNESS et sa suite, KILLING SPREE.

Mais ce n'est pas grave Tim, je t'aime pareil ! Oncle Freak

SEE NO EVIL aka Le Regard du Diable - Gregory Dark avec Glen "Kane" Jacobs, Craig Horner, Tiffany Lamb, Penny McNamee, Samantha Noble, Michael J. Pagan, Luke Pegler, Cecily Polson, Rachael Taylor, Christina Vidal, Steven Vidler, Michael Wilder, 2006, États Unis, 84m

Huit adolescents condamnés à des travaux communautaires doivent nettoyer un hôtel désaffecté, le Blackwell, sous la surveillance d'un policier. Mais un tueur psychopathe de taille gigantesque, Jacob Goodnight, a fait de l'hôtel son refuge. Il commence évidemment à s'en prendre aux adolescents qu'il tue un par un à coups de hache ou à mains nues pour leur arracher ensuite les yeux. Il se trouve toutefois que le policier chargé de surveiller ces adolescents a déjà eu maille à partir avec Jacob Goodnight il y a quatre ans. Le tueur psychopathe a donc l'opportunité de se venger du policier en question tout en continuant à trucider les jeunes qui l'accompagnent. Il semble néanmoins que la jeune Kira est épargnée par Jacob dès qu'il a l'occasion de la tuer, à cause d'une croix tatouée dans le dos de la jeune femme lui remémorant un souvenir d'enfance. Kira représente donc le seul espoir des survivants pour éliminer définitivement ce criminel format géant.

Ce "slasher" au récit classique sans surprises a d'abord servi à mettre en valeur à l'écran le lutteur "Kane", qui joue ici un rôle équivalent quelque peu à son personnage sur le ring. Pas question donc de romantisme ici puisque le film se constitue globalement en une succession de scènes gore et de meurtres brutaux dans une ambiance glauque et putride à souhait. À condition de ne pas être trop exigeant sur le plan cinématographique, ce produit devrait satisfaire les amateurs d'horreur graphique, quand bien même que l'intrigue peu inspirée empile les clichés et s'inspire de beaucoup trop de succès du genre. Il faut dire que les personnages des jeunes adolescents ont un comportement tellement stupide (sans doute pour favoriser le public à prendre parti pour Kane) que les spectateurs ne manqueront pas de rigoler, d'autant plus qu'ils sont campés par de médiocres jeunes interprètes. Quant à la réalisation (assurée par un britannique spécialisé dans le film porno), elle ne sort sûrement pas des sentiers battus. En bref, une série B louable sans plus! Mathieu Lemée

SERIAL KILLER - Ryan Cavalline avec Adam Berasi, Vic Badger, Desiree, 2002, États Unis, 75m

Mike finit son livre sur les tueurs en série. Il a déjà un contrât lucratif en poche mais lorsque son éditeur lui demande comment il a fait pour interroger les criminels les plus endurcis, il semble avoir des souvenirs pénibles de ses entretiens. Il se trouve qu'un tueur en série, frustré de ne pas avoir été cité dans son livre, menace ses proches, ayant kidnappé son agente littéraire et lui envoyant des cassettes de ses exploits.

Avant DEAD BODY MAN, Cavalline est déjà fasciné par les tueurs ou a décidé de se concentrer sur le sujet. Entre le blues de l'écrivain dépressif et la révélation finale choc que l'on aura su deviner par instants, s'étale une série de vignettes de torture et de meurtres. Complaisance morbide ou fascination clinique, Cavalline n'hésite pas à compiler des victimes masculines et féminines, y allant de femmes dénudées où il utilise des actrices à la cuisse légère comme Desiree, actrice porno également aperçue dans DEAD BODY MAN. L'humour noir n'est pas loin et la facture pas encore tout à fait professionnelle de l'ensemble ajoute presque à l'impact des scènes graphiques. Loin d'être totalement réussit, mais très intéressant. Mario Giguère

SHRIEK IF YOU KNOW WHAT I DID LAST FRIDAY THE 13TH - John Blanchard, 2000, États Unis 

Si vous voulez une belle critique captivante de ce film, vous ne l'aurez pas.

Ce film est une merde. Une comédie beurrée épaisse comme ça ne se peut pas avec une bonne joke aux 30 minutes. Horrible et endormant. Ça se veut très "cool" en plus, ce qui me pue au nez.

Au moins, SCARY MOVIE se laissait très bien regarder avec son humour mauvais goût à la Troma.

SHRIEK est une merde qui ne vaut pas l'écoute, du temps perdu. Je me demande bien ce qui m'a pris de regarder ça...  Bad Feeble

S.I.C.K. Serial Insane Clown Killer aka Un Weekend en Enfer - Bob Willems avec Ken Hebert, Melissa Bale, Amanda Watson, 2003, 97m, Video 

Brandon invite un couple d'amis et la belle Tracy, sur laquelle il a un oeil, à passer un weekend à son chalet. En route, les filles offrent l'hospitalité à Denise, une jeune autostoppeuse larguée par son dernier chauffeur trop entreprenant. Après une soirée à se conter des histoires de peur, à boire, fumer et pratiquer le péché de la chair, on se réveille avec des poupées sanglantes dans le frigo et la disparition de Susan. Début de panique, car les poupées sanglantes se multiplient, la voiture ne démarre plus, le téléphone est coupé et on est à 12 milles de la civilisation ! 12 miles ? y avait qu'à marcher, mazette...

Un tournage vidéo qui sent l'amateurisme avec une histoire qui enfile les clichés jusqu'à... un final qui a un certain punch. Trop peu, trop tard pour l'amateur qui n'a pas sa dose de gore et d'érotisme pourtant bien annoncée. Si le méchant tueur a un bon look crado, la caméra revient à répétition sur les éléments supposément gores, trop bien alignés et propres les morceaux de saucisse et de foie de veau ! La pochette du dvd nous promet un film dans la tradition du Massacre à la scie, plutôt une pâle copie sans le sou. Je ne m'attendait à rien, à part quelques plans intéressants, c'est ce que j'ai récolté ! Mario Giguère

SILENT SCREAM aka LE SILENCE QU TUE aka INVITATION SANGLANTE (titre vidéo français, avec une jaquette hautement fantaisiste des éditions Colombus, présentant un flic surarmé, des explosions et une BMW M1 rouge, autant d'éléments absents du film) - Denny Harris, 1980, États Unis, 1h24

C'est la rentrée à l'université de Santa Fe. Scotty (Rebecca Barding), une étudiante fraîchement arrivée, part au volant de sa MG Midget à la recherche d'une chambre en ville. Elle trouve refuge dans une grande maison, où résident déjà trois étudiants. Située au bord de l'océan, la demeure est habitée par Mme Engels, une vieille dame qui s'isole dans sa chambre, et son fils Mason (Brad Rearden), un lycéen timide et mal à l'aise. Le soir de son arrivée, un des quatre étudiants est tué à coups de poignard&ldots;

L'intrigue est rebattue, le film, typique du début des années 80, cherche à surfer sur la vague initiée par HALLOWEEN et consorts. Mais il parvient à atteindre son but avec brio : faire peur et tenir le spectateur en haleine. La mise en scène de l'inconnu Denny Harris tire le meilleur profit de son décor, une grande maison isolée en bordure d'une plage de sable. La nuit ressemble à la nuit, on parvient à se rappeler de la peur du noir. Les jeunes interprètes gardent une sobriété bien venue, évitant de réserver SILENT SCREAM à un public d'adolescents. Mais ce sont surtout les guest-stars plus âgées (phénomène coutumier des slashers) qui emportent le morceau : Cameron Mitchell croque remarquablement un vieux lieutenant de police; Yvonne De Carlo n'a pas de difficulté à jouer les matrones menaçantes et possessives. Last but not least, l'apparition, bien préparée, de Barbara Steele glace littéralement le sang. A lui tout seul, ce moment de pure épouvante justifie le visionnement.

Reste le débat suivant : peut-on réduire ce film méconnu à un slasher ? Certes l'unité de lieu (la grande maison et ses alentours immédiats) et la prédominance de personnages de jeunes adultes (avec les incontournables moments où l'héroïne fourre son nez là où c'est dangereux, ou encore le montage parallèle entre scène de meurtre et scène de baise) vont dans ce sens. Mais le film contient également des éléments d'épouvante (la présence envoûtante de Barbara Steele) et de claires références à PSYCHO de qui vous savez&ldots; A voir en tous cas ! Stelvio

SILENT NIGHT, DEADLY NIGHT II - Lee Harry, 1987, États Unis

LE meilleur de la série. Dans le premier, innovateur mais moyen, le Père Noël fou tuait quelques pauvres innocents et se faisait descendre. La mise en scène vieillotte enlevait un peu d'impact à l'ensemble...  Eh bien dans le deuxième, un peu "cheap", c'est le frère fou du premier tueur, incarcéré dans un asile, qui raconte les exploits de son frangin à un psychologue. On a donc droit aux meilleures scènes de tuerie du Silent Night 1, et à l'histoire toute en image des événements qui ont conduit le petit frère à être enfermé de la sorte. Au beau milieu du film le frérot tue son psychologue et s'évade pour mener une vie sanglante et indéniablement humoristique. Si vous ne devez en voir qu'un, louez celui-là, amalgame d'humour et de violence gratuite des plus réjouissante. Lorsque je critiquerai, plus tard, le 3 et le 4, vous comprendrez que vous ne devez vous attarder qu'au 2... Orloff

SLASH - Neal Sundstrom, 2002, Afrique du Sud

Un groupe de rock moisi mené par un chanteur au physique de gravure de mode issue d'un catalogue Dolce Gabanna va passer quelques jours dans un trou du cul campagnard car notre petit chansonnier doit assister à l'enterrement de sa vieille tante Edith. Malheureusement pour lui, son passé le rattrape, à savoir un grand-père psychopathe qui pompait le sang de ses victimes afin d'arroser ses champs de maïs de manière protéinée. C'est sous la forme d'un épouvantail que le tueur de service jouera de la faux sur les teenagers citadins décérébrés....

A entendre la musique jouée par ce groupe de rockeurs du dimanche, on ne pouvait que se réjouir de les voir se faire zigouiller les uns après les autres. Malheureusement, le tueur de SLASH est aussi mauvais à l'arme blanche que les jeunes zikos le sont à leurs instruments. Au total: 4 meurtres et demi contre un minimum de six chansons à la con (la liste est disponible sur imdb et permet de connaître les noms des groupes dont il ne faut pas acheter de disques). Seul point " positif " car définitivement stupide dans le cadre du film: Billy Bob, le bouseux amateur de musique qui finit le film en remplaçant le clavier du groupe, seul individu du groupe à répondre absent pour cause de décès. Et seul personnage noir du métrage. De là à dire que ce film reflète malgré lui le lourd passé raciste de son pays producteur, il n'y a qu'un pas que j'ose franchir d'un gros godillot boueux. Dommage en revanche que cette bonne vieille trogne de Steve Railsback se compromette dans pareil navet car il mérite beaucoup mieux. Kerozene

SLASHER aka BLOOD CULT - Christopher Lewis avec Juli Andelman, Charles Ellis, 1985, États Unis, 78m

Dans une petite ville américaine, plusieurs filles sont tuées sur la campus, démembrées, retrouvées avec une médaille singulière laissée sur la poitrine. Le directeur du campus fustige le chef de police, un vieux de la vielle, qui sera aidé dans son enquête par sa fille, bibliothécaire. Tout pointe vers un culte très ancien qui aurait trouvé un adepte contemporain.

Réputé pour être le premier film tourné directement pour la vidéo, avec un mince budget de $25,000. Si le gore abonde et qu'on ne se prive pas pour nous montrer les meurtres et dépeçages, aucune nudité par contre, sauf la timide scène de douche en ouverture. Ce qui surprend plus c'est l'âge de l 'enquêteur, dans les 70 ans, loin des jeunes bonhommes qui pulluleront sur le marché de la vidéo. Difficile de croire que le public cible se sentira concerné. Comme depuis le début, l'intrigue est un vaste traquenard qui veut piéger le vieux, on n'a pas droit à de savantes déductions non plus. Une curiosité dans l'histoire du "direct to video". Mario Giguère

SLAUGHTERHOUSE - Rick Roessler, 1987, États Unis

Un vieux grincheux apprend qu'il devra bientôt quitter son abattoir puisque le maire du village veut le remplacer par une nouvelle usine. Apprenant cela, son fils ( un sosie de Michael Moore ) va vouloir rendre service à papa en tuant violemment ceux qui veulent fermer la boutique familiale. L'adorable garçon trouvera également le temps d'égorger quelques étudiants en congé qui viennent s'amuser dans l'abattoir en question.

Un slasher très typique des années 80 qui doit plus à TEXAS CHAINSAW MASSACRE qu'à FRIDAY THE 13th. Il n'y a absolument rien d'original là-dedans, mais on prend quand même un certain plaisir à voir le gros balourd assassiné tout ce qui bouge. On peut blâmer quelques longueurs, il y a quand même 45 minutes entre le premier meurtre et le deuxième, mais on ne s'emmerde pas pour autant. Les scènes gores sont réussies et pour une fois, les acteurs sont crédibles et leur enthousiasme est contagieux. Pour une petite série B bien gentille, on ne pourrait demander mieux. Oncle Freak

SLEDGEHAMMER - David A. Prior, 1983, États Unis

Mettant en vedette le frère du réalisateur, un imbécile, un M. Muscle, un moustachu frisé (vierge?) et trois pétasses (dont une se dévoilant très brièvement).

Ça débute comme pratiquement tout bon bout film du genre (i.e slasher cheap) avec un prologue qui reviendra signifier quelque chose (de très profond! oh oui!) plus tard. Une femme et son amant se sont réfugiés dans un chalet pour baiser, mais il y a un gosse avec eux. La mère gueule en défoncé et l'enferme dans le placard en verrouillant le tout (avec un beau ralenti interminable). Maintenant, la baise peut s'accomplir, mais les amoureux (dont le séduisant mec avec une robe de chambre et une moustache) se font massacrer pour un inconnu armé d'un "sledgehammer"...

10 ans plus tard.

Des gens dans la trentaine (qui seraient supposés être dans la vingtaine ou encore moins j'imagine) se retrouvent à ce chalet horrible qui nous est présenté à nouveau avec un plan fixe d'une bonne minute sans importance (ce qui sera répété par la suite...). L'objectif du séjour, bien sûr, est la partouze et la baise. Ces 5 imbéciles (présentés plus haut) feront des discussions d'une légèreté rarement vue tout en voulant prétendre être soûls ce qui veut dire pour ce genre de production du over-acting à la planche.

On écrase les cannettes de bière d'une main en défoncé, on ajoute une bonne blague (on écrase un verre en styrofoam, haha....) et on fait les cons en manque de sexe. On rajoute un food fight non-inspiré avant de tomber dans la vrai histoire qui arrive tard. On fait une séance pour ramener les fantômes du meurtre d'il y a 10 ans (tout ça avec des flashbacks au ralenti d'un truc qu'on vient de voir à peine 30 minutes auparavant).

La séance merdique à la chandelle, initialement une blague, tourne au massacre avec l'apparition du tueur au "sledgehammer". Par massacre, on s'entend pour dire que les idiots se font tuer, mais pas vraiment avec amusement de notre part...

Ce film no-budget tourné en vidéo dans les années 80 doit être un des premiers des M. Tout-le-monde qui s'est aperçu qu'on pouvait tourner autre chose que des fêtes de famille avec une caméra. Ce qui veut dire que c'est emmerdant sans bon sens avec beaucoup de ralentis voulant du suspense (une main ouvrant une porte en gros plan pendant une bonne minute, ta-dam!), des mauvais "acteurs" bien sûr, aucune mise en scène, aucune histoire et aucun amusement de notre part.

Tout ce qui nous reste à fin des 80 et quelques minutes, c'est qu'on peut savoir à quoi les ralentis et le long générique ont servi.... Un "so bad, it's incredibly bad" à éviter fortement. Bad Feeble

SLEEPAWAY CAMP - Robert Hiltzik avec Felissa Rose, Jonathan Tiersten, Karen Fields, Christopher Collet, 1983, États Unis, 84m

Dans un camp de vacances au bord d'un lac, des gamins et des moniteurs se font buter par un tueur mystérieux...

Air connu, on pompe VENDREDI 13 et on n'innove pas vraiment. Comme pour son prédécesseur, le film trouve son intérêt dans la variété des armes utilisées et des effets gores. Sauf qu'ici, il y a peu de gore, un peu quand même et quelques maquillages pas trop mal torchés. Les meurtres sont fait avec de l'eau bouillante, une bête noyade (mais le cadavre est bien dégueu après), un nid d'abeilles (éprouvant ! - j'ai peur de ces bestioles, si si, ne rigolez pas)... Et il faut admettre que le final est assez surprenant. Rien d'original, mais ça se regarde sans trop de peine. KerozeneS

  Un horrible accident sur un lac laisse la jeune Angela Baker orpheline. Des années plus tard. élevée par son excentrique tante Martha, elle est envoyée, avec son cousin Ricky, au camp d'été Arawak. Timide, Angela ne parle presque jamais et deviens vite la victime de harcèlement continuel. Si son cousin la défend tant bien que mal, ses tourmenteurs commencent à mourir tragiquement les uns après les autres.

Depuis le milieu des années 70, le slasher est devenu un sous-genre à part entière du cinéma d'horreur. Les années 80 voient pulluler les séries ou meurent atrocement toute une ribambelle de jeunes adultes, souvent en chaleur. Arrive dans le décor ce Sleepaway Camp, qui va maintenir la recette en bonne et due forme, jusqu'à un final inédit et à l'époque plus qu'étonnant. C'est du côté de Jason pour ses meurtres inventifs, mais aussi de Carrie pour son personnage central timide persécuté par son semblable, que le scénario s'installe rapidement. La révélation finale arrive tardivement mais le choc en a secoué plus d'un à l'époque et est encore efficace. Chapeau à l'actrice Felissa Rose dans le rôle principal, une Angela à la fois mignonne et d'une timidité maladive dérangeante. Robert Hiltzik n'aura tourné que deux films et scénarisé cinq films et c'est probablement bien dommage. Contacté en l'an 2000 pour enregistrer une piste de commentaires sur la sortir dvd, il ne savait pas comment son film avait marqué tant de fans. Mario Giguère

  SLEEPAWAY CAMP 2: UNHAPPY CAMPERS - Michael A. Simpson avec Pamela Springsteen, Renée Estevez, Tony Higgins, Valerie Hartman, Brian Patrick Clarke, 1988, États Unis, 80m

Angela a passé quatre ans en prison, ou elle a été opérée, en est sortie, a changée de nom et s'est trouvée un emploi dans un camp d'été. Aussi incroyable que cela puisse paraître. On appelle ça la magie du cinéma. Un camp ou les jeunes ont l'air pas mal plus vieux, plus dévergondés, irrespectueux et portés à se déshabiller à qui mieux mieux. Tout ça va rapidement choquer Angela qui va régler le problème en tuant allègrement les contrevenants, racontant au patron qu'elle a dû les renvoyer chez leurs parents.

Si le premier film était tourné sur un ton sérieux, ici on est plus dans le second degré. Non seulement Angela est joué par une nouvelle actrice, mais le personnage est maintenant très joyeux et parle constamment, méchante thérapie. On va donc très rapidement enfiler les meurtres tous différents et on ne manquera pas de nous faire savoir qu'il y aura une suite. C'était presque obligatoire aussi dans le temps. On est donc loin du traumatisme constant de l'ancienne Angela et son secret bien gardé. La naïveté des employés du camp laisse incrédule, mais c'était aussi une constante dans le genre. Si on accepte le changement, on a droit à un divertissement sanglant avec une Angela constamment souriante et des références aux autres tueurs populaires des années 80. Mario Giguère

SLEEPAWAY CAMP 3: TEENAGE WASTELAND - Michael A. Simpson avec Pamela Springsteen, Tracy Griffith, Michael J. Pollard, Sandra Dorsey, 1989, États Unis, 80m

Angela Baker n'a plus de pénis depuis le second épisode. Elle a par contre de minuscules petits seins, même pas jolis (et pourtant, on me sait amateur de petits seins), arborant deux tattoos : MILK sur le sein droit ; SHAKE sur le sein gauche : MILK SHAKE. Elle n'entend certainement pas à rire, alors elle se lève un matin, nous montre sa poitrine, et s'en va au camp (vous me direz que si j'avais VRAIMENT visionné ce film, j'aurais compris tout autre chose, mais allez vous faire foutre). Celui-là même où elle a déjà tué tout le monde à deux reprises, une fois en tant que petit travelo dans l'original Sleepaway Camp, et ensuite en tant qu'animatrice de camp dans le Sleepaway Camp II : Unhappy Campers de Michael A. Simpson, maître de la satire rechevauchant le trône pour ce troisième opus, Sleepaway Camp III : Teenage Wasteland.

Angela n'est plus animatrice, elle est redevenue campeuse, sous un faux nom. Par souci de cohérence, on lui fait à quelques reprise la remarque : elle a l'air bien vieille pour une nana de 17 ans (la comédienne a alors 28 ans) - le fait que tous les autres comédiens aient l'air aussi vieux qu'elle passe par contre sous silence. À noter la très grande crédibilité de Snowboy, punk de 26 ans s'amusant à graffiter les arbres et les tentes de formes abstraites avec de la peinture jaune en gueulant : "Teenage Wasteland", c'est comme un coup de lucidité dans les côtes lorsqu'on comprend que oui, il s'agit du titre du film : Sleepaway Camp III : Teenage Wasteland.

Si Sleepaway Camp nous a tous marqué et Neil Jordan en particulier, c'était par son élément de SURPRISE (elle a un petit pénis!! bon j'avais déjà tué le punch alors évidemment, vous n'êtes pas surpris), Michael A. Simpson joue plutôt la carte inverse, et de fait, nous avons tous beaucoup de mal à nous rappeler ses films (Funhouse, je sais que j'ai vu ce film, mais qu'est-ce?). Alors on a Angela qui se pointe au camp et qui tue tout le monde sans originalité, puis quelques gags (mais les rit-on?) pointant au convenu de la chose et aux règles du "slasher", tout ça dans un défilement monotone ponctué de superbes images de la forêt.

Simpson est tellement fier de cette scène d'anthologie de Sleepaway Camp II : Unhappy Campers où il avait fait chanter "Happy Campers" à la soeur de Bruce Springsteen (oui, Angela n'a plus de pénis, mais c'est la soeur de Bruce Springsteen!) qu'il nous la ressert dans un très long flashback inutile, sans conteste le moment fort de ce Sleepaway Camp III : Teenage Wasteland.

Bon, Angela ne meurt pas, à la surprise de tous elle est jouée par une autre actrice aux liens familiaux moins impressionnants dans Sleepaway Camp IV : The Survivor. Par contre, joie, le réalisateur du Sleepaway Camp original, Robert Hiltzik, dont l'indéniable talent n'a jamais été exploité, s'apprête à sortir cette année son second film : Return to Sleepaw Canp.

   On débute avec une jeune punkette qui se prépare à aller dans un camp et qui est poursuivie par un camion d'ordure qui l'écrase prestement. Revoici Angela qui se fera passer pour elle. Conférence de presse, le camp New Horizons, qui organise une ouverture ou six jeunes de milieux défavorisés et six jeunes de familles riches vont se mélanger et partager leurs vacances dans la collaboration et l'harmonie. Bonne chance. Malgré qu'un des moniteurs est nul autre qu'un des policiers qui a arrêté Angela dans le premier film, et dont le fils a été tué dans le deuxième film par mademoiselle, il ne la reconnait pas. Les meurtres vont donc s'enchaîner pour un oui et pour un non.

Basé sur une idée originale du réalisateur et créateur de Sleepaway Camp, Robert Hiltzik. Tourné immédiatement après le film précédent. Il faut croire qu'on a pas eu le temps de travailler le scénario, qui vire encore dans la comédie noire ou parodie du genre. Si la nudité des jeunes adultes est omniprésente, leur quotient intellectuel est resté en ville. les ficelles sont trop grosses et le déroulement ne tiens pas la route. On ne s'y attendait pas et ca enlève toute la tension du film original. Angela garde le sourire jusqu'à la fin. Au moins c'est court, mais j'espérais un peu plus et un peu mieux. Mario Giguèreay Camp, ce qui ne manquera pas de rendre à cette série la respectivité certaine dans laquelle elle avait vu le jour. Memorial BBQ

The SLUMBER PARTY MASSACRE aka FÊTE SANGLANTE aka SLUMBER PARTY - Amy Jones, 1982, États Unis  

Rita Mae Brown est écrivain, lesbienne et féministe activiste. Au début des années 1980, trouvant vraiment dégueulasse de voir toute une flopée de slashers misogynes pulluler sur les écrans, elle rédige le scénario de THE SLUMBER PARTY MASSACRE, parodie détournant les poncifs du genre censée redorer un minimum l'image de la femme au sein d'un cinéma d'exploitation un rien sexiste (mais alors juste un rien). Résultat : ce slasher contient plus de blondasses décervelées, de plans nichons gratuits et moins de meurtres que dans n'importe quel autre slasher... Il semblerait que ce soit là la faute aux producteurs, ce qui - après tout - ne serait pas la première fois.

Ce slasher, réalisé par une femme (Amy Jones, scénariste de BEETHOVEN) et voulut féministe au départ donc, devient un festival de nunuches obsédées par la bite et papotant comme des grognasses dans les douches avant de se retrouver dans la maison d'une fille dont les parents sont loin. Les filles picolent, fument des joints et se font éventuellement massacrer par un malade mental échappé d'un asile psychiatrique armé d'une perceuse à grosse mèche. Très grosse mèche d'ailleurs. Le symbole phallique est quelque peu grossier mais il a au moins le mérite d'être clair... Le film est plein d'humour, parfois volontaire (la fille qui mange une tranche de la pizza du pizzaiolo fraîchement énucléé), souvent involontaire (les nombreux dialogues trahissant un nombre de neurones gravement limité) et les meurtres sont moyennement sanglants. Le seul élément pouvant éventuellement pointer du doigt les bas instincts du spectateur masculin avide de pellicules sexistes se trouve être un duo d'ados boutonneux épiant le groupes de gonzesses par la fenêtre en bavant. L'homme ne serait donc qu'un sale voyeur obsédé qui ne penserait qu'à mater des culs en ricanant niaisement (culs qui pour le coup ne s'avèrent guère séduisants, disons le franchement - à l'exception de celui de Brinke Stevens) ? Et qu'en est-il de ce voisin obsédé par les escargots en plein milieu de la nuit ? Se cache-t-il un message derrière ses activités anti-gastéropodiennes ? Bref, THE SLUMBER PARTY MASSACRE n'est de loin pas un bon slasher; c'est un film à message totalement foiré, mais 25 ans après sa réalisation, il apparaît comme un monument d'ironie dont Rita Mae Brown ne doit pas être très fière - d'autant plus qu'il engendra trois séquelles et la série des SORORITY HOUSE MASSACRE. Et rien que pour ça, il mérite un minimum de considération. Kerozene

SLUMBER PARTY MASSACRE 2 aka Slumber Party Massacre: The Sequel aka Don't Let Go, Deborah Brock - 1987, 1h30, États Unis

Courtney, la petite soeur de l'héroïne du premier SLUMBER PARTY MASSACRE, est une jeune frisée au goût vestimentaire déplorable qui joue de la guitare dans un groupe de poulettes et qui fantasme sur un petit mec footballeur de son école. Elle fait fréquemment des mauvais rêves mettant en scène un tueur rock n' roll hilarant, entièrement vêtu de cuir - franges inclues ! - et joueur de guitare... D'ailleurs sa guitare est le prototype "métal" le plus hilarant jamais créé par l'homme; d'une forme impossible à décrire, son manche se termine par une énorme "drill" mise en marche à volonté.

Bref, Courtney a bien envie de partir en week-end avec ses amies, en sachant bien entendu qu'ils seront rejoints un peu plus tard par des garçons libidineux. Elle a un peu de mal à convaincre sa maman, mais y parvient et les voilà parties pour un week-end de "jams", de beuveries et de rigolade, avec leurs petits amis obsédés et... les hallucinations sadiques de Courtney qui viendront ponctuer les festivités d'une façon de plus en plus régulière.

Inséré dans la série entre deux films relativement sérieux - certains diront "cons" - cette suite fait figure de curiosité. Pesudo-comédie qui s'ignore, il est tout simplement incroyable de voir qu'une idée de base aussi farfelue se soit ainsi concrétisé ! Il faut voir le "rockabilly" en question pour le croire. Ses apparitions sont ponctuées de danses, de fumée excessive, de "one-liners" hilarants et d'une impression indéniable de ridicule. On a droit à un numéro de danse / stalking au son d'une chanson assez drôle merci ("I Can't Stop... Loving You") qui est joyeusement inappropriée. Toutes ces aberrations empilées successivement nous rendent presque le tueur sympathique !

Le fait que le film ait été réalisée par une femme - supposément en réaction au sexisme habituel des "slashers" - et que le tueur officie avec une perceuse est assez révélateur de l'imagerie phallique freudienne qu'on tente d'insérer dans le propos. La mèche est assez grosse merci, s'introduit partout sans demander son reste et est en général non désirée par les pauvres victimes trouées, ce qui nous renvoie à un concept de viol en série - ce qui aurait été beaucoup plus amusant pour les sadiques et pervers de ce monde, et probablement aussi pour les recettes du film !

Crystal Bernard, qui était déjà une "child star" - étant entre autres apparue dans la série HAPPY DAYS AGAIN en '82 - lors du tournage, n'a pas vu sa carrière télévisuelle prolifique menacée par ce choix douteux, et officie toujours, de nos jours, sur le petit écran américain. Kimberly MacArthur, la meilleure amie de Courtney, une blonde à la poitrine imposante, fut "Playmate of the month" en janvier '82 et ne semble pas vouloir se déshabiller malgré la promesse entrevue pendant son court séjour en bikini. Elle est subséquemment apparue dans l'édifiante série SANTA BARBARA et on n'entend plus parler d'elle depuis. Juliette Cummins, la chanteuse du groupe et aussi celle des quatre qui semble faire preuve de plus de libido - et qui est toujours en jupe ! - est une "spécialiste" de l'horreur de l'époque; elle a fait ses débuts dans HIGHWAY TO HELL en '84, pour enchaîner avec FRIDAY THE 13TH : A NEW BEGINNING l'année suivante, et PSYCHO 3 en '86. Sa carrière de pin-up s'est vu interrompue en '90 juste après CLICK : THE CALENDAR GIRL KILLER. Heidi Kozak, qui complète le quatuor en tant que percussioniste, est elle aussi apparue dans un épisode de la série FRIDAY THE 13TH, le 7e, THE NEW BLOOD, et aurait même souffert d'hypothermie alors qu'elle devait rester nue dans l'eau glacée pendant des heures ! Elle fut aussi en '89 la Shauna de Yuzna pour SOCIETY.

Atanas Ilitch, le rocker-tueur, n'a pas fait grand chose outre ce film. On comprend mal pourquoi. Quant à la réalisatrice, Deborah Brock, elle a signé deux autres films après celui-ci, et a aussi produit le chef-d'oeuvre HONEY, I BLEW UP THE KIDS en '92. On est tous fiers de sa contribution au domaine cinématographique. Il faut cependant signalé qu'elle a co-produit le BUFFALO '66 de Gallo en '98, ce qui peut servir de "ratrappage" à nos yeux impitoyables.

Globalement, outre les réactions irrationnelles des personnages - ce qui est de toute façon typique du genre - et les rêves légèrement redondants et "prédicateurs" de Courtney, ainsi qu'une fin tout à fait incompréhensible et un niveau de nudité assez bas, SPM2 est une fort bonne cuvée '87 qui se déguste avec le sourire, sans ennui, et qui nous donne ce qu'on s'attend à recevoir : du gros fun con. Orloff

SLUMBER PARTY MASSACRE III aka Stab in the Dark - Sally Mattison, 1990, États Unis, 1h27

1990 marquait sans doute une certaine "baisse" dans la qualité stylistique des années '80; on continuait à porter à bout de bras le spraynet, le velcro et le fluo, mais les choses changeaient considérablement. Le "hard rock", pas si hard que ça rétrospectivement, prenait de plus en plus de place dans le coeur des jeunes, sans que l'on ne songe à le qualifier de "hair metal" immédiatement.

1990 marquait aussi la sortie du volet final de la série des "Slumber Party Massacre", slashers produits et réalisés par des femmes, pas par souci de féminisme, mais probablement par souci de rentabiliser une "gimmick". La recette utilisée est ici classique : des jeunes filles un peu idiotes organisent une fête dans la maison de l'une d'elles, dont les parents sont absents. Elles ne tardent pas à se changer pour des déshabillés (un peu hideux, tout de même, n'oublions pas que nous sommes en 1990) et bien entendu, un voisin bizarre leur tourne autour, ainsi qu'un "weirdo" qui rôde dans les parages. Leurs petits amis viendront troubler les festivités et c'est au coeur de toute cette fausse hystérie que les adolescents commenceront à être trucidés l'un après l'autre par notre traditionnel tueur à la perceuse...

Pas vraiment de surprises ici, mais la trilogie se conclut tout de même sur une note amusante. Je ne sais pas si le second degré constamment présent dans ce genre de productions était conscient ou non mais le spectateur, lui, s'en amuse. Contrairement aux deux précédents films, le tueur nous est inconnu au départ alors on pourrait sans doute s'amuser à faire des hypothèses, si l'on n'était pas trop occupé à tomber en bas de sa chaise devant les ramifications (et lacunes) abasourdissantes du scénario.

Car ici, une fois que le "tueur" est révélé - et il n'était pas trop difficile de deviner de qui il s'agissait avant la "révélation", de toute façon - et traque ses victimes, la supériorité numéraire devrait normalement jouer. C'est-à-dire que si toutes ces dindes l'attaquaient en même temps, elles auraient sans doute le dessus. Mais elles restent plantées là comme des connes, et ratent chaque occasion de le mettre hors d'état de nuire. C'est sans doute ma lecture trop lucide de ces incohérences qui m'a empêché de pleinement profiter du film tel qu'il est : une merde divertissante.

On a quand même droit à des personnages d'adolescents débiles, à des jeunes filles qui se déshabillent, et à un peu de sang, les effets spéciaux étant peu nombreux et surtout... à pleurer.

Sally Mattison n'a réalisé que ce film, et on comprend pourquoi. Une des actrices, Hope Marie Carlton, est une véritable scream queen : apparue dans SLAUGHTERHOUSE ROCK & A NIGHTMARE ON ELM STREET IV en '88, et dans GHOULIES III en '91, elle fit don de son corps à la science dans la prestigieuse série Baywatch, entre autres. Curieusement, elle était aussi de la partie dans la version filmée de THE STAND (1994), de Stephen King. Qui ne cassait pas des briques si mes souvenirs sont exacts. Maria Ford, une autre jeune femme fort ambitieuse, et pas désagréable à regarder, a commencé sa carrière dans LE DÉCLIC, adaptation de Milo Manara dont il me semble avoir déjà parlé ici, et a fait un crochet par DEATHSTALKER IV en '90 pour ensuite se consacrer à la figuration ou à jouer les poupées dans des productions érotico-cheap de bas étage.

Faut pas cracher dans la soupe et prétendre que ce visionnement est désagréable, mais je ne suis pas fâché d'en avoir terminé avec cette série. Orloff

SORORITY HOUSE MASSACRE - Carol Frank, 1987, États Unis, 1h14 

Les années '80, l'université... la stupidité. Le spraynet, les robes informes... et les slashers hors normes. Beth, une brunette ma foi assez ordinaire (Angela O'Neill), arrive sur le campus et s'installe dans une sororité. Toutefois, dès son installation elle ressent un malaise diffus, qui n'ira qu'en s'amplifiant, donnant corps à des cauchemars plutôt violents mettant en scène un tueur psychopathe qui la poursuit avec un énorme couteau de chasse. Au même moment, non loin suppose-t-on, un fou dangereux pique des crises, au fond de sa cellule, à l'asile, et essaie de s'enfuir.

La vague des slashers, au cours des années '80, a soulevé bien des protestations féministes. Pourquoi, en effet, devait-on absolument montrer des demoiselles en détresse se dénuder et ensuite être froidement trucidées ? Et ne jamais voir des mâles qu'on beau torse poilu, et jamais de bite ? Ni même une paire de fesses ? Voici donc un slasher réalisé par une femme, Carol Frank, qui a été assistante réalisatrice sur l'édifiant SLUMBER PARTY MASSACRE, en 1982, avant qu'on ne lui donne la chance de faire ses preuves avec SORORITY HOUSE MASSACRE.

On voit tout de suite que mademoiselle Frank a de la suite dans les idées. Et un certain talent pour la mise en scène. Le départ de sa réalisation est en effet assez troublant, oscillant entre le rêve et la réalité, avec une caméra fluide et des plans efficaces, et suffisamment de mystère pour intéresser le spectateur éventuel. Je n'irais pas jusqu'à dire que ça se gâte, mais ça devient prévisible et déjà vu assez rapidement. Et les demoiselles impliquées dans l'entreprise n'ont pas congé de déshabillage, contrairement à ce qu'on aurait pu penser en voyant une femme à la réalisation. La recette est donc la même : nudité fugitive et meurtres à la chaîne.

Les acteurs, bien entendu, sont habités d'un talent discutable; en fait, ils font ce qu'ils peuvent avec un scénario à coucher dehors. Réactions irrationnelles, stupeur bovine, insensibilité devant une hécatombe fort peu amicale, telles sont les secrets du succès d'un bon slasher moche.

Personne ne se démarque ici, donc, et le film se termine sur un "punch" assez peu prometteur, qui laissait à l'époque supposer une suite éventuelle, qui verra malheureusement bel et bien le jour en '90. Orloff

SORORITY HOUSE MASSACRE 2 aka Jim Wynorski's House of Babes aka Night Frenzy aka Nighty Nightmare - Jim Wynorski, 1990, États Unis, 1h20

Cinq demoiselles bien en chair débarquent un après-midi devant une gigantesque maison américaine, dans une petite ville de bouseux, pour y établir leur sororité. La bâtisse est à l'abandon depuis quelques années, et les filles ont obtenu un "deal" immobilier en raison de l'historique peu reluisant de la baraque : cinq ans plus tôt, un père de famille plutôt tranquille est devenu fou et a massacré toute sa famille. Malgré la visite impromptue d'un voisin inquiétant, les filles vont décider de passer la nuit dans la piaule afin de commencer leur ménage le lendemain - car la nuit tombe drôlement vite dans cette foutue cambrousse - et c'est là que les choses, comme tout bon amateur de slasher s'en doute, vont se gâter.

On se retrouve avec une ouverture en ellipse, puis avec une scène qui nous fait drôlement penser à EVIL TOONS, de Fred Olen Ray, bon pote de Jim, ce qui nous laisse supposer que les tacherons, à force de se fréquenter, ne trouvent pas beaucoup de façons différentes de filmer leurs intros. On se retrouvera avec cette sensation de "limite artistique et technique" tout au long du métrage, mais à quoi s'attendait-on avec un tel titre et un tel concept !?

Comme d'habitude l'action est limitée à un seul lieu, c'est-à-dire une bicoque isolée et vide, et c'est un peu mince pour un réalisateur aussi peu imaginatif que le vieux Jim. Il est certain que la courte durée du film ne nous laisse pas nous emmerder, mais c'est tout juste !!

On se retrouve rapidement devant des personnages grotesques, entre autres le voisin, qui vient faire une petite visite de "bienvenue" et entre dans la maison devant les jeunes filles terrifiées sans s'excuser ni demander la permission... Il sort ensuite la clé du sous-sol de ses pantalons !? Ce personnage reviendra constamment au cours du film, toujours plus inconséquent et invraisemblable, jusqu'à un paroxysme de non-sens qui fait mal aux couilles de tout amateur de logique.

Les demoiselles, elles, semblent avoir été choisies pour ce qu'elles ont dans le ventre. Ou plutôt... dans la brassière. Ou plutôt... et pis merde, la plupart d'entre elles n'en portent même pas. C'est le festival de la mamelle, qu'elle soit malhabilement siliconée ou non, et le prétexte voyeuriste ultime est présent; elles font un pyjama-party ! Tout le monde sait qu'entre elles, les filles ne portent généralement pas de lingerie "fine" - j'écris ici "fine" car la mode de la fin des années '80, surtout en lingerie, fait vraiment peur à tout esthète - mais bon, c'est un détail qui n'a malheureusement pas effleuré l'esprit vacant de Wynorski.

Deux d'entre elles sont particulièrement jolies; la première, Stacia Zhivago, ne semble pas selon IMDb être apparue ailleurs, ce qui m'étonne car je suis convaincu de l'avoir aperçue ailleurs. Elle se débrouille plutôt bien et ses proportions, découvertes dans une scène de douche inutile, sont fort appréciables. L'autre, Robyn Harris, est en fait la porn star Gail Harris, apparue dans plusieurs volets de la série ELECTRIC BLUE, au physique un peu fatigué mais too good to be true, si vous voyez ce que je veux dire.

Ce film mineur, vite vu et probablement vite oublié parmi la tonne de mauvais slashers tournés à l'époque et portant des titres pratiquement tous semblables, est donc destiné à un usage voyeuriste ou alors à un cerveau en mode de veille. La même année, Wynorski a tourné un HARD TO DIE avec pratiquement les mêmes actrices, et dont le synopsis est assez semblable, tournant autour de cinq jeunes femmes faisant l'inventaire d'une compagnie de lingerie dans un immeuble à bureaux. C'est paraît-il une version "féministe" de DIE HARD, beau jeu de mots, quelqu'un l'a ? Orloff

The STEPFATHER - Nelson McCormick, 2009, États Unis, 101m

Pas très bon !...

Vive l'original !...  ...vraiment meilleur ! Baron Blood

STUDENT BODIES aka 13 MORTS 1/2 - Mickey Rose/Michael Ritchie, 1981, États Unis     

SCARY MOVIES existait-il déjà au début des années 80??? Eh bin oui!!!oui mais en pire!!!

Déjà que SCARY MOVIES ne vole pas haut, 13 MORTS 1/2 est à ras des pâquerettes.

Voici donc le film, dont je vais vous parler aujourd'hui.

STUDENT BODIES sortie sous le nom Français de 13 MORTS 1/2.Une satire cruelle de films d'horreur...Beaucoup de morts (13 1/2 pas +) et des montagnes de rires (forcés, il faut bien le préciser).En tout les cas, c'est les commentaires qui sont sur la jaquette.

Tout commence avec un tueur fou (plutôt débile) qui respire (façon JASON de VENDREDI 13)comme un boeuf, mais lui tue les jeunes dans un lycée avec des trombones et des sacs poubelles (pratique, il faut juste ramasser le sac et le mettre à la poubelle sans rien salir).Pendant toute la durée du film, on se demande qui est ce fameux tueur (pas si fameux que ca). Est-ce le directeur de l'école, le prof, la secrétaire, une élève ou le concierge (qui d'ailleurs est la seule personne qui nous fait rire rien qu'en le voyant, à lui seul il peut se faire 1 noeud dans les bras ou les jambes sans se faire mal...) 1 suspens, vraiment à la CLUEDO sauf que là, on connaît l'arme du crime (si vous suivez 1 peu, je l'ai précisé en haut de mon texte).

Vous allez me dire pourquoi 13 MORTS 1/2 ?? Ben moi aussi je me le suis demandé dès le début du film !!!! Et en fin de compte, la demi-victime est tout simplement une brave et petite mouche qui passait par là sans rien demander et qui se fait écrabouiller par les petites minimes de l'actrice principale (vraiment la seule scène sanglante du film, snifff...).

Voilà un bref résumé du film (il n'y a rien de plus à dire de toute façon) à vous de voir si vous voulez le louer mais surtout le regarder. Il faut déjà le trouver en location, car mon vidéo club lui sans hésiter me la vendu pour une bouchée de pain (rassis). En tout les cas, moi je vous aurez prévenus !!!!

@++,promis juré le prochain coup je vous parlerai d'un vrai film d’horreur. Veuillez m'excuser pour cet égarement de ma part. Badboy 6893

SUBURBAN NIGHTMARE - Jon Keeyes avec Brandy Little, Trent Haaga, Hayden Tweedie, Kimberly Grant, 2004, États Unis, 85m

En apparence, Charles Rosenblad et son épouse Deborah sont un couple de banlieue assez banals qui reçoivent un nouveau couple d'amis à souper. Mais Deborah est frustrée car elle ne se rappelait pas de ce rendez-vous et l'engueulade commence et les amis arrivent et on se rend compte que les Rosenblad sont des tueurs en série.

Sur une idée de Debbie Rochon qui ressemble étrangement au film La Guerre des Roses, mais entre deux tueurs en série, on nous sert un scénario qui donne la grande part de son temps aux engueulades pas trop intéressantes d'un homme et d'une femme qui ne peuvent plus se sentir, mais qui ne peuvent se quitter. Ils s'aiment, ils se détestent. Ils veulent se tuer, ils veulent s'embrasser. Ces deux maniaco dépressifs violents ont testé ma limite pas mal trop longtemps, Deborah est particulièrement bitch. Charles n'est pas un ange non plus et le couple a une jeune fille, plus ou moins malade au deuxième étage. Après une bonne heure de chicane de couple emmerdeuse on aura droit à quelques rebondissements qui peinent à sauver la mise. Ceci étant dit, les deux acteurs, à la limite du cabotinage en fin de piste, sont bons la plupart du temps. La chambre de torture au sous-sol est glauque à souhait et habitée. Le budget est mince, l'unité de lieu en témoigne, et les effets gore généralement réussit. John Keeyes persévère et il préparerait "The Final Curtain: The Last Days of Ed Wood, Jr." pour 2015. Mario Giguère

The SUMMER OF THE MASSACRE - Bryn Hammond avec Jeannette James, Chris Jerratt, 2006, Royaume Uni, 72m

Basé sur de supposés vrais évènements, quatre jeunes en panne d'essence dans la campagne anglaise vont affronter Hammerhead, un tueur masqué qui plus est cannibale.

Le résumé est court car le scénario est bien mince et le prétexte aussi. L'objet principal du film est les poursuites interminables de Hammerhead qui rattrape toujours ses victimes, les frappent au marteau, les ramènent dans sa cabane, répéter quatre fois, merci. Si le sang gicle et les corps démembrés abondent, le tout demeure timide par rapport aux meilleurs films de sa catégorie, la réalisation manquant d'imagination pour rendre les scènes morbides plus efficaces. Par surcroît, le tueur masqué semble incapable de mourir, comme dans un certain Halloween. Si vous aimez les sadiques masqués qui poursuivent les dames, c'est pour vous, sinon on peut ajouter que les fausses blondes sont très mignonnes. Le site officiel est sur MySpace: www.myspace.com/thesummerofthemassacre   Mario Giguère

SUSPENSION - Jeffery Scott Lando, 2015, Canada

C'est l'un des films de la fournée "8 Films To Die For" cuvée 2015. Il est signé Jeffery Scott Lando, un mec qui a pondu plein de trucs pour SyFy et le câble genre "Decoys 2", "Goblin", ou encore "Super Tanker". Avec "Suspension", il nous la joue néo-slasher avec une version appauvrie de "Halloween". Pas vraiment le genre de projet qui vend du rêve et pour le coup, le résultat est à la hauteur du manque d'attente. Ici, le Michael Myers en solde est un père de famille psychopathe visiblement porté disparu depuis une décennie et qui refait surface grâce au zèle de revanchards justiciers soucieux de lui rendre la monnaie de sa pièce. Le papa tueur s'échappe, enfile un masque, et s'en va dessouder quelques habitants du patelin dans lequel vit sa fille, une adolescente mal aimée de ses camarades d'école semblant entretenir un lien télépathique avec son paternel. Jeffery Scott Lando espérait-il trouver ici une échappatoire du carcan de série Z pour le câble? Aucune idée, mais le résultat ne laisse guère de doute quant à la suite de sa carrière tant "Suspension" aligne les tares. Outre son scénario puissamment con et son alignement de clichés mis en scène de façon purement mécanique, son actrice principale insupportable et ses meurtres en mousse le plus souvent hors champ, on ne veut pas retenir grand-chose de l'infâme bousin. Excepté peut-être cette scène tout à fait cocasse où un flic en pleine bavure tente de corriger celle-ci en revêtant un tablier de cuisine à fleurs du plus bel effet. Deux minutes de bonheur sanglant et décalé au milieu d'un gros ramassis de bouse. Kerozene

SWEET SIXTEEN - Jim Sotos, 1981, États Unis 

Melissa et ses parents débarquent dans un bled désertique. Le père (Patrick MacNee) s'occupe de fouilles dans une réserve indienne. Melissa va avoir 16 ans. Un soir, alors qu'elle erre près d'un bar et accoste un indien en faisant la pute, celui-ci lui demande de rentrer chez elle. Les bouseux du coin rigolent et disent que l'indien est un sale pervers de fils de pute et gnagnagna. Le même soir, un des ces petits cons accoste Melissa qui se la pète, fume une clope, tousse, avale une bière... Plus tard dans la soirée, le gars se fait assassiner de plein de coups de couteaux pas beaux. Plus tard, Melissa rencontre un autre jeune crétin, même topo, il finira poignardé de tout plein de coups de couteaux tout aussi moches. La populace n'est pas contente et Melissa dit que le meurtrier est un vieil indien qui l'a tué, alors, deux rednecks  idiots vont le pendre... Mais bien sûr ce n'était pas lui le méchant. Mais qui est-ce donc ? Je vous le donne en mille, histoire que vous n'ayez pas à subir cette ineptie: c'est la maman de Melissa, schyzo qui autrefois habitait le patelin et y avait assassiné son papa.

Ce film est d'une navrante platitude, inintéressant, idiot... Ces bouseux accusant les indiens de tous les méfaits sont irritants, les ficelles du scénario sont grosses comme les amarres du Titanic, tout y est mal foutu (sauf les filles qui sont jolies et même que Melissa, et bien on peut la voir toute nue). Patrick MacNee semble se demander ce qu'il fout là. Nul. Kerozene

TAG: THE ASSASSINATION GAME aka EVERYBODY GETS IT IN THE END aka T.A.G. - Nick Castle, 1982, Etats-Unis

Robert Carradine incarne un journaliste universitaire s'intéressant de près au jeu T.A.G. après avoir rencontré l'une de ses participantes, Linda Hamilton. T.A.G., The Assassination Game, est un petit jeu de guéguerre puéril et sans danger dans le quel les joueurs utilisent le campus comme champs de bataille et s'éliminent à l'aide de pistolets à fléchettes en caoutchouc. Mais Gersh (Bruce Abbott), un névrosé grand vainqueur des cinq précédentes éditions, se fait éliminer. N'acceptant pas la défaite, il change son pétard en plastique pour un calibre 38 et fait des cartons sur ses petits camarades jusqu'à la finale l'opposant à Linda Hamilton...

Rien de bien folichon ici, le tout se regarde sans peine, mais s'avère trop convenu. L'histoire de Carradine, le journaliste au grand coeur tentant de conquérir le coeur d'Hamilton, la gosse de riche arrogante, s'intègre plutôt bien au milieu de cette histoire de compétition mortelle mais on aurait préféré en savoir un peu plus sur celle-ci. Le film manque de panache et c'est dommage. Reste l'interprétation de Bruce Abbott en psychopathe illuminé fort convaincant et qui deviendra le premier mari de Linda Hamilton. Forrest Whitaker y tient un tout petit rôle. Kerozene

TERROR AT BAXTER U - Jeff Burton, 2003, États Unis, 86m

Une série de meurtres sanglants sont commis à l'université Baxter. Rappelant deux meurtres commis cinq ans plus tôt, les soupçons se tournent vers un nouvel étudiant, fils du présumé meurtrier de l'époque. La découverte d'un fétiche mexicain pointe aussi vers des meurtres rituels et les deux professeurs d'anthropologie, un vieil homme malade et une rondelette empêcheuse de tourner en rond, ne semblent pas tout à fait ignorants de ce qui se passe. Les meurtres s'accumulent et les étudiant se joignent au professeur pour élucider les crimes sanglants.

J'avait bien aimé son deuxième film tourné la même année, INVITATION, qui retrouve une partie des acteurs de celui-ci, mais ce premier effort n'est pas aussi heureux. Deux choix scénaristiques me laissent froid, l'humour pas toujours drôle, spécialement pour le personnage du policier détective qui cabotine montre et justement cette créature, ce chupacabra que l'on ne verra jamais ! Évidemment le réalisateur explique en entrevue qu'il n'a pas les moyens de montrer une créature le moindrement efficacement, n'empêche, on est frustré en bout de ligne. Sinon c'est assez bien mis en boîte, on soigne les éclairages et Burton, qui signe aussi la musique, semble faire ses petits clins d'oeil à Halloween parce que justement le film va se terminer durant la nuit de Samhain. Mario Giguère

TERROR ON TOUR aka Demon Rock - Don Edmonds, 1980, États Unis, 88m 

" Let's Rock !! " 

Un groupe rock, The Clowns !, avec un show théâtral où meurtre et maquillage - genre KISS avec un accoutrement en spandex sans oublier la perruque afro avec mèche rouges - sont de la partie, deviennent les suspects numéro un de différents assassinats. Il y a de quoi: les victimes sont tuées à la même boîte que leur spectacle et de la même façon que dans le show, à grands coups de couteau. D'autant plus que ces victimes sont tous des groupies qui traînent backstage pour avoir la chance de baiser les membres du groupe dans leur beau costume sexy. Le Lieutenant Lambert s'occupe de l'enquête... 

Bon, alors, pourquoi ai-je eu le courage soudain d'écouter ce truc ?! Parce que, voyez-vous, il y a longtemps qu'une pochette me hantait. À l'époque, elle se retrouvait toujours aux côtés de L'ABATTOIR ou autres RAW HEAD REX sous le titre de DEMON ROCK. N'ayant jamais eu la chance de voir ce truc, la curiosité fut piquée pendant longtemps. Je n'avais toujours pas retrouvé la trace de ce film de nos jours (mais bon, faut dire que je n'ai pas essayé bien fort) et pour faire une histoire courte, j'ai découvert il y a quelques semaines que ce DEMON ROCK est en fait la version française (!!) de TERROR ON TOUR qui croupissait dans mes boîtes de cassettes douteuses. Retombant sur la cassette en cette fin de journée, j'ai pris mon courage par les couilles et j'ai inséré le film dans le magnéto. Oh la la, une chance que je n'avais pas cherché plus fort pour ce film...

Tourné probablement sur une commande par Don Edmonds (du fameux ILSA: LA LOUVE DES SS), toujours prêt à mettre en scène n'importe quoi du moment que la paie est là. On avance à pas lents dans tout ce truc en nous semant de fausses pistes évidentes, question de pas trouver le meurtrier tout de suite, mais c'est plutôt très comique de voir les gros filets évidents se former pour quiconque connaît un tant soit peu le genre. Aucun essais vers la ré-invention ici, on ne fait que suivre les règles du scénario à numéro (d'un Dell Lekus, pseudo évident, probablement Edmonds lui-même) qui se contente de nous présenter des passes de rock (composées par THE NAMES, mais quel nom !), des nanas groupies à poil, un peu de sang et d'autre rock. Après les longs moments de rock, eh bien nos oreilles n'ont pas la vie facile vu l'enfilade de musique cheap et cheezy à souhait qui sert de piste sonore au film, musique bien ancrée dans son époque faisant sourire le spectateur pendant les scènes douteuses de ce film.

Les acteurs du film sont tous tombés dans les oubliettes sauf pour quelques apparitions à la télé et bon, on ne les regrette pas trop. Edmonds s'en tire avec un boulot honnête comme il sait le faire, ramassant le chèque joyeusement, mais pas sans une touche personnelle: on a droit à un moment où quelques-uns des personnages remettent en question leur spectacle et se demandent mais quelle audience viendrait voir quelque chose d'aussi horrible qu'un meurtre pour son amusement ?! Eh oui, il réussi à nous rendre coupable, coupable d'avoir pris le temps de regarder un film comme DEMON ROCK. Quel exploit ! Bad Feeble

TERROR TRAIN aka Le Train de la Terreur aka Train of Terror aka Le Monstre du Train - Roger Spottiswoode, 1979, Canada/États Unis, 97m

Lors d'une partouze d'initiation sur un campus d'université, une blague de mauvais goût tourne mal et traumatise un jeune vierge à l'aide d'un cadavre en morceaux à la belle voix féminine truquée. Quatre ans plus tard, nos débutants terminent l'université et célèbrent le tout sur un train loué pour l'occasion tout en engageant un magicien pour un divertissement supplémentaire pendant ce voyage festif où déguisements et boissons sont requis. La mauvaise blague est pratiquement devenue une légende, mais un passager du train s'en souvient très bien et commence son carnage tranquillement, en silence, vêtu d'un costume camouflant son identité à ses anciens compatriotes...

Sorti dans le début de la foulée des slashers de l'époque et mettant en vedette Jamie Lee Curtis, ce petit film sans grande prétention se laisse regarder sans problème. On y retrouve plusieurs bons moments de frousse comme la finale avec la poursuite de Curtis d'un wagon à l'autre, mais c'est plutôt le climat de huis clos sur un train qui donne une touche légèrement alléchante au récit. L'équipage du train découvre des cadavres, mais ne veulent pas semer la panique, préférant informer les responsables de la partouze se retrouvant avec tout un problème sur les bras. L'un des suspects les plus viables demeurant le magicien, il est plutôt amusant de voir David Copperfield (!) se débrouiller dans le rôle avec, comme toujours, ses sourcils infernaux. Nous voilà donc avec un film tentant un peu d'originalité dans la forme slasher déjà convenue et réussissant sans grande difficulté à capter notre attention et à nous divertir pendant sa durée complète. À défaut d'être captivant, on s'y amuse si on ne boude pas son plaisir. Bad Feeble

TEXAS CHAINSAW MASSACRE - Marcus Nispel, 2003, États Unis 

On s'attendait au pire avec ce remake... J'imaginais déjà des ados idiots face à des monstres humains gesticulants.

Le résultat est finalement au-dessus des attentes, mais je ne l'ai pas perçu de façon aussi positive que plusieurs. Selon l'Internet Movie Database, le cinéaste (?) Marcus Nispel a trois édifiantes réalisations à son actif : des vidéoclips de Faith no More et Janet Jackson... et le remake de Texas Chainsaw Massacre.

Pourquoi avoir engagé cet inconnu pour refaire le classique de Tobe Hooper ? Il est vrai que Hooper lui-même était un inconnu lorsqu'il réalisé la première mouture, en 1973. Il est vrai, également, qu'à part deux ou trois autres films, sa carrière est d'une médiocrité hallucinante, et que s'il s'était chargé lui-même du remake, les résultats auraient pu (dû ?) être très pauvres.

N'empêche, à bien y penser, on ne voit guère l'utilité du projet, à part bien sûr une fonction commerciale, de capitaliser sur la mode des remakes d'horreur. Quand on songe au remake de DAWN OF THE DEAD, un film qui a à peine 25 ans, on se demande si cette immense machine à recycler qu'est devenu le cinéma hollywoodien va se mettre à réutiliser les mêmes récits sans arrêt.

L'un des défauts qui m'a agacés dans TCM 2003, c'est le peu de respect apporté à la reconstitution historique, pour un film qui se veut quand même sérieux :

Saviez-vous qu'en 1973 les filles portaient des " gilets bedaine " et les gars, des pantalons Cargo achetés chez Gap ou dans n'importe quel centre commercial près de chez vous ? Saviez-vous que les barbichettes étaient à la mode ? Qu'on accrochait des trolls à son rétroviseur ?

Cela en dit long sur le sérieux avec lequel la reconstitution d'époque a été abordée. La seule tentative de faire vrai : la chanson " Sweet Home Alabama " qu'on entend au début du film, et la mention d'un spectacle de Lynyrd Skynyrd&ldots; Hum&ldots;

Pour le reste, des filles choisies pour leur plastique, des ados mâles qui font des blagues (hélas ! J'avais raison), on " fait le saut " mais c'était juste un rat, etc.

Plusieurs scènes-choc de l'original ont disparu (le souper en famille, la finale), remplacées par des modifications discutables (l'auto-stoppeuse du début et son destin, par rapport à l'allumé qui jouait du couteau dans le film de 1973). On introduit ainsi un climat " cliché " qui donne l'impression de voir une autre soupe d'horreur pour ados, un peu plus intense qu'à l'accoutumée.

Oui, on peut accorder ce dernier point à TCM 2003, il est vrai que le film est lugubre, se déroulant dans un climat glauque... Certains critiques ont déjà souligné que la photographie n'était pas mal. C'est vrai. Le ton est aussi globalement assez sérieux, malgré ce qu'on pouvait craindre.

En somme, mon avis est mitigé. On ne peut prétendre que c'est mauvais ou nul, mais je ne vois pas trop ce que ce remake ajoute à l'original. Je préférerais découvrir de nouveaux scénarios, de nouvelles idées. Tout ça me paraît en définitive une excuse pour justifier la paresse scénaristique (sous prétexte de faire découvrir des classiques à une nouvelle génération, on reprend un scénario déjà fait, on le modifie un peu, et hop ! Ça fonctionne). Howard Vernon

On connaît tous l'histoire et je ne vais pas me mettre à discuter la pertinence d'une telle entreprise, sujet largement évoqué lors de l'annonce ou sortie de pas mal de "remakes" ici précédemment. Disons seulement que j'ai essayé de "faire abstraction" de tout ce que j'avais vu sur le sujet - incluant les quatre premiers volets, dont le fort médiocre THE NEXT GENERATION - par le passé et de voir le film d'un oeil nouveau, innocent, nettoyé de toute expérience cinéphilique. Difficile !

Le scénariste Scott Kosar (et non Sean Kosa, comme le craignaient certains habitués du Blizzards) a effectué une mise à jour complète du mythe, actualisant le tout - le récit est adapté à une audience de 2004, souffrant d'un "short attention span", ce qui rend quelques scènes de l'original insupportablement longues pour tout spectateur ayant des vers dans le cul - et apportant de nouvelles idées à l'ensemble de l'intrigue. Ça se déroule toujours en '73, ce qui nous donne droit à de rigolotes moustaches sur le visage des acteurs.

Les personnages de rednecks sont une réussite, si l'on peut dire; tout le monde là-dedans a l'air malsain et sale, crétin et congénital. À un certain point, ça fait presque froid dans le dos ! Le suspense s'installe lentement, presque désespérément, mais une fois lancé, il ne relâche plus son emprise sur les nerfs et se révèle ma foi fort efficace.

Jessica Biel passe tout le film en camisole blanche, superbe de lascivité, constamment aspergée d'eau et de sang, sa fière poitrine rebondissant avec un effet étudié lors des scènes de poursuite à la tronçonneuse.

La violence est plutôt réaliste pour un produit hollywoodien, et nous fait sursauter - et à quelques reprises grimacer - à de nombreuses reprises. Réalisé par Marcus Nispel, un réalisateur de clips musicaux (il a entre autres travaillé avec Faith No More pour la chanson "A Small Victory"), cette mise à jour du mythe se révèle plus facile que l'originale mouture de Tobe Hooper, mais est-elle pour autant plus efficace ? Je vous laisse en juger vous-mêmes... Orloff

D'accord avec l'ensemble des commentaires sur ce film, ça déménage en masse et j'ai été surpris de l'efficacité de l'ensemble et des scènes de gore plus nombreuses et solides que bien des films américains du genre. Petits bémols sur les gilets bedaine qui font années 2000, gros bémol sur le prologue et l'épilogue qui sonnent totalement faux. Comment, là où l'équipe de Blair Witch réussit avec des riens, on nous présente ici de la supposée vielle pellicule qui n'en a pas l'air pour des miettes. Idem pour un final presque optimiste comparé au final traumatisant de la version originale.

Est-ce parce que j'avais comme bien du monde un préjugé défavorable envers le projet que j'ai tant apprécié ? Je ne crois pas. Chapeau à Miss Biel et à Marcus Nispel. Mario Giguère

TEXAS CHAINSAW MASSACRE - David Blue Garcia avec Sarah Yarkin, Elsie Fisher, Mark Burnham, Alice Krige, Olwen Fouéré, 2022, États Unis, 83m

Quatre jeunes adultes débarquent dans une ville fantôme dans un coin perdu du Texas pour y installer un restaurant. Déjà qu'ils insultent les habitants qu'ils rencontrent, on ne donne pas cher de leur peau. On prend les paris sur qui sera la première victime et on gagne. Voilà qu'arrivent rapidement un autobus d'influenceurs censés faire parler de leur projet. Bonjour les nouvelles victimes à venir. Naturellement, dans cette ville qui devrait être vide, il reste un garagiste redneck, mais surtout une dame fort âgée, qui s'occupait jadis d'un orphelinat. Dont il reste un dernier occupant. On devine tous c'est qui.

Mon Dieu. J'étais pourtant averti. C'est irrémédiablement mauvais avec un des pires scénarios depuis belle lurette. Les clichés sont légion, mais tellement épais. Au demeurant, les effets spéciaux sont vraiment bien, mais finalement souvent drôles. Parce que l'humour, qui sert parfois à diminuer la tension avant un autre choc, est ici à s'esclaffer, se bidonner à souhait, à se demander pourquoi. Qu'une ancienne étudiante traumatisée lors d'une tuerie finisse par prendre les armes est trop proche de la mentalité d'un autre clown, ancien président des États Unis, et finalement presque insultant. Les blagues sur cellulaire avec les réseaux sociaux, on s'en serait passé. Les troisième et quatrième personnes présumées mortes pour toujours qui se relèvent pour une dernière fois, c'est pathétique. On aurait peut-être eu droit à quelques bons points pour l'emploi de deux actrices très âgées dans des rôles à priori intéressants, mais on les gaspille rapidement, dommage. L'hommage de dernière minute au deuxième film original de Tobe Hooper manque de crédibilité.

Devant sortir initialement au cinéma en 2021, le film est refilé à Netflix après des séances tests désastreuses. Allez comprendre pourquoi le studio Legendary s'est lancé dans cette production au scénario aussi foireux. Mario Giguère

The TEXAS CHAINSAW MASSACRE: THE BEGINNING - Jonathan Liebesman avec Jordana Brewster, Taylor Handley, 2006, États Unis, 96m

Deux jeunes adultes sont accompagnés de leur copines pour se rapporter à l'armée et combattre au Vietnam. Suite à la rencontre d'une bande de motards agressifs et un accident de la route, ils vont rencontrer le shériff de la place. L'enfer commence.

Je sait pas si on se rend compte qu'ils avaient plus de chances de survivre au Vietnam, drôle de message. En fait il n'y a pas vraiment de suspense puisqu'ayant vu le premier film, cette genèse exclut qu'un des membre de la famille cannibale puisse mourir ou qu'un des jeunes puisse survivre. L'exercice consiste donc à expliquer les origines de la famille anthropophage et tous les petits détails, de la dent perdue, des jambes disparues, tout, tout apprendre, mais en surface. Leatherface a eu une enfance malheureuse parce qu'il est pas beau, mazette. Pour tout faire entrer, on a des raccourcis incroyables, comme lors du premier meurtre de Leatherface, il y a une scie mécanique sur le bureau du boss, dont le fou s'empare. C'est pas très futé, mais bon, ainsi de suite. Bref il s'agit tout simplement d'une surenchère de scènes sadiques, d'un incroyable show de torture sans espoir, d'une boucherie très bien orchestrées, mais juste une boucherie. Après on se demande pourquoi le filon de l'horreur ne rapporte plus autant au guichet, et pourquoi on a maintenant droit à tout plein de petits films estampillées horreur, mais classés pour les 13+.
 
Jonathan Liebesman, après un petit DARKNESS FALLS, n'est pas vraiment à la hauteur de Marcus Nispel, mais Michael Bay doit être content de son résultat et du peu d'argent que ça coûte et des profits qui en résultent. Mario Giguère

TEXAS CHAINSAW 3D - John Lussenhop avec Alexandra Daddario, 2013, États Unis, 92m 

Ce qu'on ne savait pas, c'est qu'après les évènements de 1974, la communauté de la ville où vivait les Sawyers a décidé de tous les plomber et les dégommer. Près de vingt ans plus tard, la jeune Heather reçoit une lettre lui-disant qu'elle a hérité d'un manoir de sa grand-mère qu'elle n'a jamais connue. Elle décide d'y aller avec ses potes (évidemment), mais elle ignore ce qui se cache dans le sous-sol...

Le moins que l'on puise dire, c'est que cette franchise semble plutôt fatiguée. Après deux efforts plutôt corrects où l'on a fouillé au complet le bagage du fameux tueur, voilà qu'on nous serre un film voulant être une suite plutôt douteuse du film original. D'abord, on remarque que ça ne fait aucun sens, puisqu'on note plusieurs détails comme les téléphones intelligents derniers cris qui ferait penser qu'on est à notre époque et notre jeune première n'a visiblement pas dans les 35-40 ans. Mais bon... d'accord... sa bande d'amis cons comme des veaux se font charcuter un après l'autre et le pire c'est que la plupart du temps on ne voit pas grand chose! Même au niveau des meurtres, ce film s'avère plutôt sage avec plusieurs morts hors écran. Autant dire qu'on n'en a pas pour notre argent. On tente de faire un peu nouveau ici en liant l'actrice principale avec le tueur. Ah oui c'est vrai, Halloween l'a déjà fait et avec certainement beaucoup plus de finesse que cette chose. Et la 3D la dedans? Un seul effet, une scie à chaîne traversant un cercueil selon la perspective de la victime, ça justifie le 5$ de plus hein? Aux poubelles, film inutile. Abba

The TEXAS CHAINSAW MASSACRE 2 aka MASSACRE À LA SCIE 2 - Tobe Hooper, 1982, États Unis 

Widescreen, uncut ( mais on aimerait bien voir un jour les scènes avec Joe Bob Briggs, à moins que ce ne soit une légende urbaine... ) Le deuxième massacre fait toujours son effet. Stretch, une deejay de radio locale, servira d'appât à Lefty ( Dennis Hopper ) pour retrouver la famille a la scie, championne de Chili de son état. Allez hop, pas de temps mort, des dialogues tordus, une victime qui s'en tire en discutant sexualité avec Leatherface, un décor dément pour l'antre de la famille et des effets spéciaux de Tom Savini à son meilleur. Malgré quelques touches d'humour plus grotesques que réussies, la tension est forte et la dernière demi-heure très forte. La fin est également une bonne surprise, la victime devenant l'agresseur, aboutissement du cercle de la violence que l'on voit peu souvent, sauf chez Argento entre autres. Mario Giguère

TEXAS CHAINSAW MASSACRE 4  aka RETURN OF THE TEXAS CHAINSAW MASSACRE aka TEXAS CHAISAW MASSACRE THE NEW GENERATION - Kim Henkel, 1994, États Unis

Des jeunes un peu cons qui ne parlent que de sexe se perdent en voiture au milieu d'un bois et trouvent le moyen de faire un accident. Jenny (Renée Zellweger alias Bridget Jones) joue la souffre douleur, victime de son physique ingrat. Bref, tout ce petit monde cherche de l'aide et tombe sur une fille un peu cinglée qui n'hésite pas à montrer ses seins. Elle appelle son pote dépanneur. Celui-ci débarque (c'est Mathew McConaughey) et commence bien: il casse une nuque et écrase un jeune. Dans la maison isolée dans les bois se rendent les jeunes en détresse: on nous refait un peu le même coup que dans le film de Tobe Hooper: un coup de marteau sur la gueule, la miss pendue au crochet de boucher, un somme dans le frigo.... Jenny se retrouve au dîner familial de la famille de cinglé. Tous les gars en font un max, tellement même que ça en devient trop. On a même droit à un retournement de situation où Jenny colle des baffes et fout des genoux dans les burnes. Le Leatherface de service a de beaux costumes et est très coquet. Le final est quasi pareil que le premier...

Suite inutile mais pas forcément désagréable, ce film se regarde avec un certain amusement, car on oscille constamment entre le remake hommage sincère et la parodie lourdingue involontaire. Alors forcément, on a droit a un film inégal qui souffre en fait de son budget trop élevé. Ce qui est un comble. Car en effet, l'image est trop clean, et le tout a un aspect trop propre pour faire passer l'ambiance malsaine recherchée. La violence est quasi cartoonesque (voire la miss qui se prend plain de pains dans la gueule et se relever sans marques ou hématomes, rien quoi), et tout ça manque sérieusement de gore. Je ne sais pas si ma version est cut, mais le grand-père pas frais se lève lors de la scène du dîner, marche avec un couteau à la main, et disparaît intégralement du film. Etrange... Kerozene

TO BECOME ONE - Neil Johnson avec David Vallon, Emma Grasso, 2002, Australie

La jeune Melinda a vécu l'enfer un an plus tôt lorsqu'un tueur masqué a tranché sa mère en deux. Revoici son anniversaire et le tueur est de retour pour trucider ses amis. Au lendemain du massacre, elle part avec les quelques amis qu'il lui reste à la campagne, quoi de mieux que de s'isoler dans les bois lorsqu'un maniaque nous court après... Vous pensez bien que le malotru les suit et tue un à un tous ces rigolos. Donc, au bout de trente minutes, Melinda est seule avec le maniaque masqué qui se révèle être son frère siamois, tel qu'annoncé sur la pochette du dvd, y a pas de gêne. Là on se retrouve dans une clinique bien spéciale ou un drôle de scientifique veut réunir leur corps à la suite d'une série d'opérations, ce que Melinda ne prise pas tellement, il va de soit.

Drôle de mélange, du slasher à la Jason au drame de la chair très proche des délires d'un David Cronenberg. Il faut surtout applaudir la performance de David Vallon dans le rôle du docteur Hatcher, le fou de service, un numéro mémorable. Malheureusement les acteurs assez jeunes, qui donnent leur 100% ne sont pas toujours à la hauteur et le mélange de genres ne saura plaire à tous. Le réalisateur nous répète souvent que le film n'a pour budget qu'un maigre $2000.00, ce qui est difficile à croire au vu du résultat, qui bénéficie grandement de l'expérience et des ressources de Johnson, documentariste et vidéoclippeur. La partie slasher est gore à souhaits. Mario Giguère

The TOOLBOX MURDERS - Dennis Connelly avec Cameron Mitchell, Pamelyn Ferdin, 1978, États Unis, 93m

Une série de femmes sont tuées à l'aide d'outils en l'espace de quelques jours dans un bloc appartements, la dernière étant kidnappée. La police, légèrement incompétente, n'a aucun indice pour retrouver la jeune Laurie, 15 ans, qui ne répond pas au profil des autres défuntes, plus matures pour ne pas dire dévergondées. On imagine que tout est relié à la mort d'une jeune fille, fréquemment vue en flashbacks...

Si les meurtres sont rapides et spectaculaires, ils sont tous groupés dans le premier tiers du film, ce qui donne un drôle de rythme, le film s'enlisant dans de longs monologues du tueur, nous expliquant en long et en large la raison de ses gestes. Le gore et la nudité réjouiront les amateurs, mais l'ensemble ne relève pas d'un grand classicisme, loin de là. Cameron Mitchell est égal à lui-même, toujours efficace, la jeune actrice a un visage fort connu, ayant joué dans plein de séries télévisées. Quelques punchs viennent épicer l'intrigue alors que le final s'inscrit dans un courant très nihiliste, bien en vogue en cette ère post vietnam. Mario Giguère

Les TUEURS DE L'ÉCLIPSE aka BLOODY BIRTHDAY aka CREEPERS aka CREEPS - Ed Hunt avec Lori Lethin, K.C. Martel, Billy Jacoby, Susan Strasberg, José Ferrer, Julie Brown, 1981, États-Unis, 1h25

"Pendant une éclipse totale du soleil, trois femmes accouchent simultanément dans une petite ville de Californie. A l'occasion de leur dixième anniversaire commun, Debbie, Steven et Curtis, qui ont des visages d'enfants tout à fait normaux, voire même angéliques, commencent une longue série de meurtres commis de sang-froid, qui plongent la ville dans la panique..."

Voilà qui évoque un mélange de VENDREDI 13 et du VILLAGE DES DAMNÉS... Disons le d'emblée: ce slasher est loin d'être au niveau de ces illustres modèles. Difficile de croire au postulat de départ, pas évident de s'intéresser aux personnages. Et pourtant, cette petite pochade parvient à capter notre attention. Les enfants acteurs prennent en effet leurs personnages à coeur, les vilains ! On a droit à plusieurs meurtres bien sadiques, ainsi qu'à un joli strip-tease (en plus d'être sanguinaires les trois enfants meurtriers s'adonnent au voyeurisme), de la dénommée Julie Brown (future animatrice de MTV). Bref, c'est racoleur, bon marché, un peu moqueur; les "turpitudes", coucheries et petites mesquineries des adolescents et des adultes, sont étalées avec complaisance. Ca peut donc se laisser regarder si l'on n'est pas d'humeur trop exigeante... Stelvio

URBAN LEGEND - Jamie Blanks, États Unis, 1998

Sur un campus, des ados se font éliminer par un mystérieux serial killer en doudoune, dont les meurtres sont inspirés de légendes urbaines (et tristement, je n'en connaissais aucune). Mais qui se cache sous cette grosse doudoune ? Qui est assez malade pour se balader avec une pareille fourrure alors que tout le monde est en t-shirt et chemise ?

Slasher post-SCREAM, URBAN LEGEND frappe par son côté impersonnel. Jamie Blanks, apparemment tout content d'avoir une louma à disposition, s'amuse à faire quelques jolis plans aériens esthétiquement très réussis mais totalement inutiles. Pour le reste, c'est techniquement bien fait, mais rien ne se dégage du récit. Le seul côté fun est peut-être de s'amuser à trouver le coupable, en prenant bien soin d'éliminer les suspects un peu trop flagrants. De ce côté là, bingo, j'ai été totalement bluffé. Les meurtres, eux, sont franchement inintéressants, ce qui est un comble pour un slasher. Le film comporte quelques bons acteurs, comme Jared Leto, Robert Englund et Brad Dourif. Jamie Blanks, le réalisateur, retournera au slasher avec l'inepte MORTELLE St VALENTIN. Ayant vu la séquelle en premier, j'ai enfin compris pourquoi le tueur de celle-ci avait prélevé un rein sur une de ses victimes. Et pour finir, une superbe citation du directeur du campus à la responsable de la sécurité au sujet d'un ado ayant disparu: "Nous sommes le week-end ! Il est probablement dans un motel avec une fille. Ou avec un homme. Ou avec un animal. Est-ce que je sais moi ? Vous n'avez jamais eu 18 ans ?" Kerozene

URBAN LEGENDS: FINAL CUT - John Ottman, 2000, États Unis

Séquelle du slasher post-SCREAM URBAN LEGENDS, ce film semble lorgner une fois de plus vers la saga de Wes Craven en mettant en scène son body-count sur le tournage d'un film d'étude prenant comme thème un tueur s'inspirant des légendes urbaines. Alors le bilan est lourd, car outre le fait de n'être en aucun cas original, le scénario est extrêmement convenu et stupide, on ne sait pas toujours ce qui motive le tueur (pourquoi enlève-t-il un rein à une de ses victime ?), la mise en scène est bancale et semble oublier quelques éléments du scénario, les acteurs sont creux... il faut tout de même l'admettre: ce pauvre film n'a rien pour lui. Kerozene

VALENTINE aka St-valentin - Jamie Blanks, 2001, États Unis

Dans la ligné de Scream, I know what you did...Urban legend (d’ailleurs c'est le même réalisateur) ou dans la ligné des films pour teenagers, pis qu'on connais déjà la fin. Quatre filles reçoivent des cartes de St-Valentin avec menace. Un enquêteur y met son grain de sel et découvre que le meurtrier est un garçon qui, étant jeune, s'est fait humilier par les 4 même filles à une fête de la St-Valentin. Le meurtrier porte un masque de Chérubin, et se prend pas mal pour Michael Myers. Le meilleur moment est celui de la morgue, a part ça : Jokes, Chicks et Denise Richard.Pour en conclure que tous les récents films de Slasher se ressemblent tous. Rana

Un jeune gamin pas beau est rejeté par les jeunes filles à un bal - sauf la grosse - et finit en maison de redressement suite à une mauvaise blague. Générique. 20 plus tard, les jeunes gamins sont devenus plus grands et plus beaux, mais sont toujours bien cons. Soudain, un tueur masqué d'une face de Cupidon élimine les protagonistes du film. Mais ki cé ?

De la merde, rien de nouveau, un énième slasher à la sauce 90's.Seul bonne chose: Denise Richards, méga bandante. Kerozene

WICKED GAMES: TRUTH OR DARE 2 - Tim Ritter, 1994, États Unis

De nouveaux meurtres semblables à ceux du meurtrier du premier épisode de TOD sont commis dans une petite ville. Le principal suspect s'avère être le cousin de l'assassin en question.

Tim Ritter nous présente ici les même choses qui nous ont tant plus dans le premier épisode de la série: du gore et de la nudité. Mais par contre, le film se prend trop au sérieux et les quelques touches humoristiques présentes dans le premier sont absentes, comme la scène où le tueur tire sur des personnes attendant l'autobus. Cela nuit un peu au film, ça ne le rend pas mauvais, mais ça n'arrive pas à la cheville de l'original. Oncle Freak

WITHIN THE WOODS - Brad Sykes avec Janelle Herrera, Erin Holt, 2005, États Unis, 85m

Un producteur de téléréalité a organisé une journée bien spéciale. Cinq participants vont devoir passer 24 heures au "Camp Blood", surnommé ainsi pour la série de meurtres commis des années plus tôt par un psychopathe déguisé en clown. Naturellement les trois filles et les deux gars devraient normalement avoir la trouille en rencontrant le faux clown payé par le producteur, car le dernier participant resté sur place gagne un million de dollars. Malheureusement le faux clown est tué par le vrai, qui va commencer la chasse aux concurrents.

Brad Sykes a réalisé des films indépendants intéressants, j'ai vu DEATH FACTORY et surtout GOTH, qui m'avait vraiment plu. Ici, en partant sa propre compagnie de production, il semble avoir un budget plus restreint et un tournage serré. En effet, il n'y aura qu'un meurtre de nuit, on sauve sur les éclairages, et une téléréalité qui ne dure que 24 heures, c'est un peu court. Sykes veut, de son propre aveu, essayer de renouveler le genre du slasher, mais ses personnages sont stéréotypés et son intrigue pas si originale. On a bien une surprise en découvrant qui est le coupable, mais à ce point, n'importe qui aurait fait l'affaire. Du gore, un peu de nudité. On retiendra la performance d'Erin Holt, nunuche à la Paris Hilton, rigolote et surprenante. Sinon, ce n'est guère mémorable. Le film fait référence au premier film de Sykes, le nommé CAMP BLOOD, que l'on a pas besoin de connaître pour apprécier celui-ci. Mario Giguère

Les YEUX DE LA TERREUR aka NIGHT SCHOOL aka TERROR EYES - Ken Hughes avec Leonard Mann, Rachel Ward, Drew Snyder, Joe Sicari, 1981, États-Unis, 1h25 

Une série de meurtres particulièrement cruels et horribles se produit à Boston. La police, totalement désemparée charge le jeune lieutenant Judd Austin (Leonard Mann) de l'enquête. Ses investigations mènent rapidement le policier vers le collège de Wendell&ldots;

Mis en valeur par une jaquette vidéo française particulièrement réussie, ce slasher réalisé par un vétéran anglais peu habitué du cinéma d'horreur ne tient hélas pas toutes les promesses de son affiche. On se demande bien en effet ce qui poussa les jurés du festival d'Avoriaz 1981 à lui décerner son Prix Spécial. Un abus de vin chaud peut-être ? Allez, soyons bon public, et reconnaissons que les scènes de meurtres sont particulièrement imaginatives et violentes (même si mon édition Sunset Vidéo est certainement "cut"), que le tueur peut faire frémir avec sa combinaison de moto intégrale (un peu comme celui de L'AME INFERNALE de Massimo Dallamano). Mais ses apparitions sont trop sporadiques, si bien que les moments de tension se limitent à un gros quart d'heure (et encore je suis généreux). L'ensemble manque grandement de suspense, et l'on devine bien trop vite l'identité du maniaque. On "décroche", l'action se traîne un peu et même l'interprète principal (Leonard Mann) n'a pas l'air très concerné; "Y a pas à dire, c'était quand même autre chose avec Mario Caiano", semble-t-il se dire ! Seule (relative) originalité du film, LES YEUX DE LA TERREUR se déroulent davantage autour des professeurs de l'université que de leurs étudiant(e)s. Est-ce une bonne nouvelle d'ailleurs ? Pas sûr... A voir donc, à l'extrême rigueur, pour les scènes de meurtres ! Stelvio

YOU'RE NEXT - Adam Wingard avec Sharni Vinson, Nicholas Tucci, Wendy Glenn, A.J. Bowen et Joe Swanberg, 2011 (Sortie au cinéma en 2013), États Unis/Angleterre, 95m

Une bande de meurtriers affublés de masque d'animaux attaque une pauvre famille aux liens fragiles qui se réunissent dans leur domaine. Sauf qu'une des victimes s'avère avoir beaucoup plus de ressources que prévu.

Pour ceux qui sont blasés des films d'invasion à domicile ou simplement des slashers en général, vous vous DEVEZ de voir YOU'RE NEXT. Pas seulement parce que c'est un film hyper bien foutu, mais aussi parce qu'il réussit à atteindre cette fine ligne où le film s'avère un film d'horreur légitime et en même temps un divertissement souvent rigolo et pourtant le film a une âme et une authenticité rafraîchissante. Ça commence lentement, peut-être un peu trop, mais dès le premier meurtre hyper violent, Le film est très rythmé et les attaques sur cette pauvre famille sont constantes et bien sanglantes, parfois tellement qu'elles en deviennent hilarantes. La réalisation est très habile, avec un montage très soigné et un montage sonore en pleine harmonie avec ce qui se passe à l'écran. Le budget ne semble pas immense, mais on voit bien que la réalisateur a sorti le maximum de chacune de ses grosses scènes. Niveau acting, c'est pas le nirvana, mais le personnage principal joué par Sharni Vinson est certainement intéressante à voir évoluer, puisqu'elle est absolument increvable et plus débrouillarde que 12 ingénieurs. On retiendra donc un paquet de meurtres et un film rapide et hyper divertissant jouant dans des plates-bandes connues avec beaucoup d'assurance. Abba

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GIALLO

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