Ou nous allons découvrir ensemble les films cultes de Taiwan. |
mise à jour le 13 mars 2013
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ALL THE CORNERS OF THE WORLD - Tsai Ming-Liang, 1989, Taiwan, 50m, TV All the Corners of the World est petit film sans prétention se penchant sur le quotidien d'une famille à faible revenu dans cette fourmilière bruyante et polluée qu'est Taipeh. Concierges le jour et scalpers le soir et les weekend, les parents sont trop occupés et préoccupés pour voir que leur plus jeune a un talent certain pour l'écriture et que leur fille prend peu à peu goût à l'argent facile. Les enfants laissés à eux-mêmes composent avec la réalité et démontrent une maturité et un sens des responsabilités étonnant tout en profitant à fond des petits plaisirs de la vie. Malgré son côté critique sociale, cette première oeuvre de fiction de Tsai Ming Liang est avant tout axée sur l'enfance, sa spontanéité et sa simplicité qui sont peu a peu éteintes par les tracas du monde adulte. A-tong est un garçon très attachant qui n'est pas sans rappeler le Antoine Doisnel des 400 coups. En fait ces deux films ont tellement de similitudes, qu'on peut presque parler d'une adaptation taiwainaise du film-phare de la nouvelle-vague francaise. En moins bavard, bien-sûr! Bien que techniquement désuet (surtout au niveau du son), il s'agit d'un film bien fait qui met bien en image le rapport qu'entretiennent les personnages avec Taiwan. Nous transportant de l'exiguïté du logis familial à l'océan, Tsai Ming Liang signe un film tantôt poétique, tantôt drôle, tantôt triste qui fait vite oublier la mauvaise qualité de la copie et qui nous met en appétit pour ces prochains films. Je vous reviendrai donc sous peu avec les autres films que j'aurai réussi à voir dans le cadre de la rétrospective de la Cinémathèque québécoise. Mongola Batteries |
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CHASE
STEP BY STEP - Yu Min Sheong, 1974, Taiwan, 82m Agréable et sans temps mort, CHASE STEP BY STEP n'avait quand même et n'a toujours rien pour devenir incontournable dans le genre. Beaucoup de combats qui sont malheureusement un peu trop mollassons par moments et de combattants qui devaient dans certains cas en être encore à la ceinture jaune. Le pire élément du film, mais dans certains également le meilleur, est le personnage principal féminin. Elle en fait tellement, dans ses combats mais surtout dans ses dialogues et les scènes dramatiques, qu'elle énerve autant qu'elle finit par faire sourire le spectateur avec ses faciès qui en font des tonnes. Mon moment préféré et de loin est cette scène où après avoir été découverte en train d'espionner à la porte, notre héroïne, SORT DE NULLE PART UNE CORDE DE 8 MÈTRES QU'ELLE UTILISE POUR S'ENFUIR! HOLY MAN! Bref, rien de vraiment incroyable sous la dent mais un film bien respectable qui rempli son mandat. Abba |
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Les DERNIERS JOURS DU DRAGON aka MARTIAL ARTS aka THE CHINESE MACK aka THE CHINESE GODFATHER - Chui Daai-Chuen, 1974, Taiwan Voici un cas intéressant de Bruceploitation dont la démarche des plus douteuses consiste à exploiter quelques images de Bruce Lee présent à des séances de dédicace ou autre évènements mondains lors du générique d'ouverture, puis de confier à l'acteur Chan Yiu Lam le rôle du Petit Dragon. Et lorsque Chan Yiu Lam entame un affrontement avec un salopard, des images figées de l'acteur de "Enter the Dragon" apparaissent l'espace d'une demi-seconde, histoire de bien nous faire comprendre que Chan Yiu Lam s'inspire du style de la star décédée. Il n'en faut pas plus pour justifier la présence du nom de Bruce Lee à l'écran ! L'histoire est donc celle de Bruce et son pote qui vont faire face à l'ignoble Kwan, richissime truand adepte du jeu et des arts martiaux. Nos deux héros prennent sous leur aile une jeune veuve et sa fille, victimes des hommes de Kwan, et tandis que l'ami de Bruce entame une relation avec une sournoise tenancière de casino incarnée par nulle autre que Ting Pei - à savoir la véritable maîtresse de Bruce Lee chez qui son corps avait été découvert, et qui s'affichera l'année suivante dans l'effarant "La vie sentimentale de Bruce Lee" - le faux Bruce se fait méchamment péter la gueule et meurt sous les coups des hommes de Kwan ! Eh oui, dans ce film on pousse l'outrage jusqu'à faire de Bruce un second couteau... Son ami prévient alors le responsable qu'il va assister à l'enterrement de la pauvre victime. Et là, quatre ans avant "Le jeu de la mort", les images de l'enterrement de Bruce Lee sont exploitées au sein d'un film de fiction capitalisant sur la mort de la star. La grande classe ! Pas content du tout, l'ami chagriné s'en va exécuter une vengeance terrible et entame un combat qui se terminera au sein d'une forêt truffée de pièges mortels, tellement mortels qu'on y voit des cochon se faire tuer - ignoble cas de cruauté animale totalement injustifié ! Film opportuniste et complètement fauché, "Les derniers jours du Dragon" a été tourné dans ce qui semble être des ruines à l'abandon. Même les intérieurs dépouillés accusent une grande pauvreté. Quant aux combats, ils sont dignes d'une chorégraphie d'un téléfilm américain : le surdécoupage atténue l'incapacité martiale des figurants tandis que la caméra vient parfois se placer derrière un buisson, une butte ou un arbre, et si chez Castellari ce genre de plans témoigne d'un souci esthétique, ici il apparaît clair qu'il ne s'agit que d'un cache-misère. Pour les autres douceurs que propose le film, on y trouve une jeune fille qui refuse de se prostituer menacée de se faire violer par un homme au visage couvert de pustules, un plan nichons furtif et des dialogues d'une bêtise à pleurer. Kerozene |
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The FAIRY AND THE DEVIL avec Chen Siu-Chen, Choi Cheung, Gam Leng-Chi, 1982, Taiwan Je vais essayer de vous faire un résumé. Mais préavis obligé: primo, le film est en mandarin sans sous-titre, secundo, je n'ai pas trouvé de synopsis tellement le film est peu vu et dans les mêmes conditions, il semble. Mais comme è l'impossible nul n'est tenu. Alors on a droit à un démon géant qui sort d'une colline, un sorcier lance une poupée qui se transforme en singe blanc géant. Premier combat et au final les deux sorciers impliqués se transforment en démons ! Après un tas de personnages parlent beaucoup et une créature aquatique géante cause un tsunami qui détruit un village. Des tas de gens parlent, puis après des apparitions de têtes géantes, un monstre mi-papillon mi-Groucho Marx fait des siennes. Une bonne fée semble clore cet épisode de vie peu commune. J'étais littéralement mort de rire quand le thème de Star Trek the Next Generation s'est installé en générique de début, puis la musique de Star Trek The Wrath of Khan pendant le premier combat. C'est évidemment pour ses kaijus que je voulais voir le film et j'ai été peu surprit d'apprendre que c'est les techniciens de Tsuburaya qui ont travaillé sur ces séquences. Entre deux chorégraphies de monstres, des tas de gens parlent, je vous l'ai dit ?, et on s'y perd complètement. On pourra s'amuser à imaginer leurs dialogues, mais on a juste hâte aux prochains géants qui se chicanent. Juste pour eux, je ne regrette pas ce film Taiwanais, un parmi ce qui semble une trilogie ou l'on s'emprunte des séquences d'un film à l'autre. Pour les mordus seulement. Mario Giguère |
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La FUREUR ROUGE DU KUNG FU aka CHEN LA FUREUR ROUGE aka CANTONESE aka THE CHINESE- Yeung Jing-Chan, 1974, Taiwan Une ribambelle de sales gueules tente de mettre la main sur une grosse quantité d'or destinée à financer la révolution. Cet or est conservé par la veuve d'un accro du jeu qui termina sa vie bien tristement. Depuis, elle a fait jurer son fils (Barry Chan) - lui aussi un grand amateur de casinos, de ne jamais rejouer. Mais le casino du coin organise un match aux dés exceptionnel, en réalité un piège pour faire sortir la veuve de sa cachette en appâtant le fils, lui-même pris d'un cruel dilemme entre les ordres maternels et sa petite amie potentielle dont le père vient justement de tout perdre à ce même casino... Voila pour l'histoire de ce kung-fu flick honnête mais pas spécialement folichon qui montre des types tellement doués aux dés qu'ils tirent le numéro qu'ils veulent grâce à d'habiles coups de poignets que seuls des experts en arts martiaux sont capables d'effectuer! À côté de cela, nous avons droit à un balafré patibulaire, à un agent secret moustachu amateur de casino (Fei Lung), à deux hippies sabreurs, et une bonne poignée d'autres protagonistes pour une série de combats répétitifs qui gagneront en intensité au film du récit et en particulier lors du long combat final où certains protagonistes utilisent enfin autre chose que leurs poings et leurs pieds, c'est à dire des sabres, des filets et une sorte de crochet de boucher (timidement utilisé, les amateurs d'hémoglobine n'y trouveront pas leur compte). Kerozene |
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GINSENG KING aka THREE HEADED-MONSTER - Wong Guk-Gam, Taïwan, 1987 ou 1989 Il y a des films comme ça qui semblent vraiment sortis de nulle part, comme ce GINSENG KING et son scénario totalement foutraque qui carbure à la racine de gingembre hallucinogène. Le Ginseng King, ou Roi Gingembre pour la VF qui n'existe pas, c'est un tubercule humanoïde millénaire d'environ un mètre cinquante, qui possède une paire de gros yeux globuleux et dont la consommation garantie une jeunesse éternelle. C'est après que la maman d'un jeune garçon se fasse croquer pour un zombie-vampire nazi qui lance son bras en l'air toutes les trente secondes en hurlant "Zieg Heil!" en chinois (ce qui surprend un peu au départ), que ce dernier part en compagnie d'un moine à la recherche du Roi Gingembre récemment capturé par une jolie princesse karatéka pour le compte d'un monstrueux seigneur du Mal à trois têtes entouré par une armée de sbires verdâtres. Aidés par les géants "il" et "Oreilles", le gamin et le moine retrouvent la trace de la racine emprisonnée et s'en vont le libérer. Cette bande dont l'origine reste incertaine (suivant les sources, le film serait Thaïlandais, Taïwanais ou Hongkongais.... Je penche pour Taïwan, car ce qui semble être le générique d'origine est en chinois et certainement pas en Thaï et ce genre de production fauchée me semble plus habituelle pour Taïwan que pour HK) vaut son pesant de rouleaux de printemps! Surprenant, survolté, truffé d'effets spéciaux totalement cheap (la palme revenant au fils du Roi Gingembre, une racine baladeuse et taquine), souvent drôle (involontairement ou non), GINSENG KING offre un dépaysement garanti au pays des légendes orientales. Difficile de dire s'il s'agit d'un film pour enfant ou non tant la naïveté générale détonne avec certains passages tout de même un peu violent pour des marmots. On se demande aussi comment ce zombie nazi a atterrit ici, mais sa présence offre une inoubliable scène d'anthologie méritant de figurer au panthéon des scènes les plus "autres" jamais réalisées! Kerozene |
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INCREDIBLE KUNG FU MISSION aka LES 5 MERCENAIRES aka LES CINQ MERCENAIRES aka LES MERCENAIRES DU KUNG-FU aka KUNG FU COMMANDO aka KUNG FU COMMANDOS - Cheung San-Yee, 1982, Hong Kong/Taiwan Un artiste martial (appelé Lu Ping (!)) aux cheveux blonds et aux fringues semblant dériver d'une panoplie de Superman à la mode de la Chine de l'époque de la dynastie Ming, kidnappe un homme apparemment important. Un autre homme extrêmement désireux de le faire libérer embauche un maître du kung-fu pour recruter cinq vagabonds dans le but de les former et de libérer le prisonnier. Et c'est parti pour 80 minutes de kung fu traditionnel joliment chorégraphié et plutôt bien torché. Si l'ensemble ne brille pas de mille feus, il possède tout de même quelques éléments intéressants, à commencer par ses cinq "mercenaires", dont un chauve musclé appelé "Le Géant", un froussard rondouillard nommé "Le Nain" mais qui s'avère aussi grand que "Le Géant", un jongleur mal rasé d'une taille équivalente et deux autres bagarreurs dont un seul se distinguera réellement en passant 15 minutes du film travesti en femme. Le film comporte son lot de scènes comiques principalement grâce au "Nain" trouillard ("Comporte toi en homme, pour une fois" lui rétorque son acolyte travesti) sans pour autant que cet aspect n'entrave le côté dramatique du film. Car au final, il ne s'agit pas du tout d'une comédie: les combats sont secs et plutôt violents et nerveux et bénéficient de quelques accessoires originaux comme d'un parapluie meurtrier ou des tridents. Quant au happy end, celui-ci n'est pas de mise et est remplacé en faveur d'une twist final surprenant à la fin duquel personne ou presque ne survit. INCREDIBLE KUNG FU MISSION est une bonne petite série B pour amateurs de kung fu flicks. Kerozene |
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La LANTERNE DE JADE aka LANTERN FESTIVAL ADVENTURE aka LE MAITRE DE BANGKOK - Cheung Pooi-Shing, 1977, Taiwan Un vieux sage aux longs cheveux gris raconte une histoire prenant place sous la dynastie Ming à des enfants à la limite de la surexcitation: lors du festival de la lanterne, des bandits tentent de capturer un petit garçon et une petite fille afin de faire chanter je ne sais pas trop qui. Mais les gosses sont de brillants artistes martiaux qui vont vite faire tourner en bourrique tous les vilains. Voilà grosso-modo les grandes lignes d'un film de kung-fu familial au scénario incohérent et bourré de dialogues crétins sans doute dus à un doublage freestyle et où les personnages tournent leur veste, se déguisent bizarrement (la grand-mère au look de vieux sage et à la voix rauque est en fait le grand-père des gamins) et courent dans les ruelles d'une ville arpentée par des artistes de rue qui semblent tous prendre part au complot. Le film contient même quelques éléments fantastiques auxquels je n'ai rien compris, comme des fantômes sans tête et des statues se matérialisant en combattants hargneux. "La lanterne de jade" est un visionnement plutôt pénible dont le seul mérite est de mettre en scène des gosses au talent d'acrobates pour le moins surprenant. A noter qu'un éditeur français peu scrupuleux a sorti le film sous le titre à côté de la plaque du "Maître de Bangkok". Kerozene |
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Le JOUR DU GRAND DÉFI - Cheng Ren-Jye, Taiwan A Taiwan se dressait une tour de bambou en haut de laquelle les écoles d'art martiaux faisaient s'affronter leurs meilleurs éléments lors de combats loyaux. Puis arrivèrent les Japonais qui en modifièrent les règles: les barreaux des échelles se sont vus remplacés par des lames tranchantes et l'issu des combats devint la mort. Il s'agissait là d'un immonde stratagème dans le but de dresser les Chinois les uns contre les autres. Mais un vieux maître s'est toujours opposé à y participer, voyant clair dans le jeu des occupants. Voici donc la base à priori excitante de ce film qui vire de manière inattendue dans une sorte de drame sentimentaliste présentant un triangle amoureux des plus classiques: le meilleur disciple du vieux maître aime sa fille qui a jeté son dévolu sur le nouvel élève. Le disciple, jaloux, le condamne aux corvées de lessive. Mais le maître accueille ce nouvel élève sous son aile ce qui rend son disciple encore plus jaloux et le pousse à quitter l'école pour devenir un pouilleux alcoolique manipulé par les Japonais. Je passe sur la maladie du maître et du rejet de sa fille pour sa femme, la première étant décédée... Il faut donc attendre une petite heure pour que les choses bougent et que la plupart du casting se tape sur la gueule. Le vieux maître meurt, puis suit l'inévitable entraînement draconien du disciple par les 7 braves. On assiste alors à un véritable festival de masochisme: il court sur des pierres à pieds nus, marche sur du verre pilé, s'entraîne sur une plaque de métal brûlant ou sur des lames d'acier! Puis vient le combat final, sec et violent. Pas très excitant dans l'ensemble, même si certaines scènes méritent le coup d'oeil, mais le discours profondément raciste du film s'avère désagréable. Les Japonais - même s'ils n'ont pas été très sympas avec les Chinois il est vrai, sont représentés comme des fascistes extrémistes portant tous ou presque une moustache hitlérienne. Quant aux dialogues, "les Japonais sont pires que des chiens, ce sont des merdes de chien!", ils en disent suffisamment sur l'esprit général de l'entreprise. Kerozene |
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Les KAMIKAZES DU KUNG-FU aka TO SUBDUE EVIL aka TO SUBDUE THE EVIL - Fu Ching-hua, 1973, Taiwan Deux frères, fils d'un propriétaire d'une école de kung-fu, se voient tatouer sur leur torse chacun une moitié de dragon peu après leur naissance. Au moment de la séance de tatouage, le perfide Lei Chi et ses gardes japonais vient réclamer vengeance - car le pauvre n'assume pas le fait d'avoir été battu il y a 3 ans lors d'un combat en règle. L'école est saccagée, les élèves massacrés, les enfants séparés et le père tué par une prise redoutable de Lei Chi. Vingt ans plus tard, l'un des fils entame sa vengeance en éliminant un par un les gardes du corps de Lei Chi. ce dernier, effrayé de voir ses hommes se faire liquider par une prise qui porte la signature de son défunt ennemi (une marque de main sur le torse) engage un mercenaire qui tombe amoureux de la tenancière du casino de Lei Chi. Mais qui peut bien être ce mystérieux mercenaire surgit de nul part ? On se le demande... Voici un film de kung-fu fauché tout ce qu'il y a de plus classique, et relativement sympathique, dont les combats sont malgré tout bien mollassons. Les coups portés sont pleins de retenues, les mouvements visiblement chorégraphiés à la va vite, mais on se rattrape avec le fait que bon nombre de coups provoquent des vomissements de sang chez les victimes. Ainsi, murs et visages se font régulièrement arroser suite à un direct au foie, ou alors, les joues des figurants sont littéralement écorchées suite à une prise sadique. Un soupçon de cruauté gratuite déborde sur des scènes relativement inutiles comme celle de la femme qui vient s'empaler par mégarde sur le couteau de son mari. Mais ce qui fait rudement plaisir ici, c'est Lei Chi et sa fameuse prise fatale: le fourbe vole dans les airs, pratique un somptueux demi-tour dans une position de Superman, puis revient frapper son adversaire surpris par une telle audace ! Pas con, le frangin survivant parviendra sur la fin à tourner la situation à son avantage en se propulsant à la verticale, pieds en avant, perforant ainsi l'estomac du vil méchant qui finira son vol contre un tronc d'arbre. C'est ce qu'on appelle consommer sa vengeance ! Kerozene |
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KUNG FU ARTS aka HOU FU MA - Lee Shi Chieh avec Carter Wong, 1980, Taiwan, 88m King Chi, disciple fidèle de l'Empereur et prochain mari de la Princesse capte une conversation entre Pai Yeh Hu, le bras droit de l'Empereur et un inconnu. King Chi découvre qu'ils complotent pour éliminer l'Empereur et ce affronte Pai Yeh Hu dans un violent combat. Dans le feu de l'action, Chi lance une fléchette empoisonnée qui atteint accidentellement la Princesse. Pai Yeh Hu réussit à convaincre l'Empereur que King Chi voulait le tuer et que le geste contre la Princesse était volontaire, ce qui vaudra à King Chi le bannissement des terres de l'Empereur sous peine de mort. La Princesse étant sur le point de mourir, l'Empereur offre la main de la Princesse a celui qui pourra la sauver. King Chi tente de la sauver avec un habile ( Gros sarcasme ici) déguisement pour pouvoir passer incognito, mais il se fera démasquer et un singe prendra le remède de King Chi et le donnera à la Princesse. L'Empereur n'a pas le choix, il offre au singe la main de sa fille (weird) mais oblige le nouveau couple à s'exiler devant une telle situation. Quelques années plus tard, on découvre que l'Empereur est mort et que Pai Yeh Hu a prit sa place. La Princesse vit dans la jungle avec notre ami le singe et le plus bizarre, c'est que la Princesse a eu un enfant ( Trèèèès weird). King Chi retrouve la Princesse et planifie avec elle, sa vengeance qu'il attend depuis si longtemps. C'est une de mes premières incursions dans les films de Kung Fu et j'ai ADORÉÉÉÉÉ ma première expérience. Ce film est tellement sympathique, avec les scènes tout à fait ridicules du singe qui bouffent un bon quinze minutes du film. La traduction anglaise est tellement ridicule, qu'on a l'impression que c'est la même personne qui l'a fait en entier. C'est vraiment passionant par contre, on VEUT voir où ça va se terminer et les combats m'ont fait une bonne impression. Un film sans temps mort, qui vaut vraiment le détour et qui fait passer un très bon moment. Abba |
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KUNG FU FIGHTER aka A FIST TOO FAST aka IRON MAIDEN aka THE LEGENDARY STRIKE aka LANG TZU YI CHAO - Feng Huang, 1978, Taiwan Un samouraï japonais est chargé de remettre au temple de Shaolin une perle sacrée que lui a remis un seigneur chinois. Le pauvre a à peine le temps de faire douze mètres et éviter quelques pièges qu'il se fait attaquer en pleine forêt par un moine Shaolin apparemment pas très honnête envers les siens. Une fois la perle dérobée, un nouveau moine Shaolin débarque pour s'emparer de la perle. Mourrant, le premier moine parviendra à avaler cette dernière sans que son adversaire s'en aperçoive - ce qui n'est pas contre pas le cas d'un combattant caché derrière un buisson qui s'emparera du corps. Commence alors une série de rencontres impromptues, de vols et d'échanges de cadavres, de combats caviardés de ralentis, de traîtrises et de fausses identités. Ainsi croise-t-on un policier au service du seigneur chinois, un tueur armé d'une main métallique empoisonnée, une charmante kickeuse vêtue de rouge, un samouraï punk et le seigneur hargneux dont l'épée a l'avantage de découper celles de tous ses adversaires. Ce film de kung fu divertissant mais convenu s'avère très joliment réalisé et bénéficie principalement d'une photo soignée mettant en valeur des décors naturels. Côté casting, on a droit à Carter Wong dans le rôle du Seigneur (Plus connu pour son rôle de Thunder dans JACK BURTON ET LES GRIFFES DU MANDARIN ou la saga des 18 BRONZEMEN) et Casanova Wong (LE JEU DE LA MORT 2) dans celui du tueur à la main de fer, et la ravissante Angela Mao (OPERATION DRAGON, OPERATION CONDOR) dans le rôle de la belle kickfighteuse. La VF au rabais fait disparaître la musique (plutôt bonne) du film lorsque les protagonistes parlent et reprend lorsqu'ils se taisent, une preuve irréfutable comme quoi les distributeurs français avaient de la considération pour ce genre de films... Kerozene |
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ONE FOOT CRANE aka LA FURIE DU MAITRE DU KUNG-FU aka KICK OF DEATH - Wu Min-Hsiung, 1979, Taiwan Mais qui est cette mystérieuse "Pied de grue" ? Une artiste martiale redoutable qui est en train d'éliminer les leaders d'un clan despotique mené par quatre frères cruels. Il s'agit bien sûr de la fille d'une famille que le clan a farouchement massacrée il y a 10 ans de cela. Seul son frère et elle ont survécut, mais lui l'ignore car il a depuis été élevé par l'un des tueurs... Du coup, il a plutôt tendance à vouloir casser les dents à "Pied de grue", autrement dit sa soeur, puisqu'elle est en train d'exterminer ce qu'il pense être sa famille... Ce kung-fu flick à petit budget et plein de zooms est traditionnel dans tous les sens du terme. Malheureusement, il ne bénéficie pas de combats très originaux, d'autant plus qu'ils s'avèrent terriblement mal chorégraphiés. Mais le coup fatal de "Pied de grue" (incarnée par Lilly Li) est redoutable, une lame surgit perpendiculairement de sa semelle. Evidemment, il n'est jamais expliqué comment et surtout où cette lame se range, car vu l'endroit d'où elle sort, cela implique au minimum un pied cybernétique. Le casting propose aussi un Lo Lieh en petite forme. Au final, ONE FOOT CRANE, dont le titre français est à peu près applicable à tous les films de kung-fu existant, est un kung-fu flick pour amateurs du genre uniquement, les autres n'y trouveront rien d'intéressant. Kerozene |
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SHAOLIN LEGEND aka SHAO-LIN LEGEND aka LA LEGENDE DE SHAOLIN, Taiwan, 1981 Il n'y a pas de générique du tout, et ça commence avec deux gamins, élèves de shaolin, qui s'occupent de tâches ménagères en haut d'une tour. L'un d'eux décide de se rendre dans une pièce strictement interdite. Mais comme il s'en fout il y va, et là il libère l'esprit d'un démon qui investit son corps de jeune jouvenceau. Son pote, témoin de la scène, est forcément effrayé. Ni une ni deux, le possédé le balance du haut de la tour et le tue. Quelques 12 ans plus tard (approximativement), le jeune possédé est devenu grand. Et voila-t-il pas qu'il a des crises pendant lesquelles il tue tout le monde grâce à une maîtrise du kung fu toute particulière. Même les fuyards n'ont aucune chance puisqu'il a la possibilité de propulser son bras comme un missile. Le bras revient ensuite à sa place, tout seul ! Le moment le plus anthologique est sans doute la scène ou il se bat contre un bossu. Lui balance son bras, et le bossu propulse carrément sa bosse à 20 mètres pour coller des gnons !! Hallucinant ! Le scènar bancal mais classique, la mise en scène peu fouillée et les acteurs moyens ne gâchent pas le plaisir de voir ce petit film aux combats aussi délirants que plaisants. La fin verra l'hôte du démon se battre contre lui, ils termineront tous deux de manière tragique. Kerozene |
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VIVE L'AMOUR! aka Aiqing wansui - Tsai Ming-Liang, 1994, Taiwan Vive l'amour ! Un jeune homosexuel seul au monde élit domicile dans un appartement à vendre. Ignorant sa présence, l'agent d'immeubles en charge de la vente y amène un homme qu'elle vient de rencontrer pour y faire bruyamment l'amour pendant que l'autre se morfond dans le silence de sa solitude. Je n'en dirai pas plus sur l'histoire car vous vous doutez sûrement que malgré son titre exalté, ce film n'est pas exactement un hymne à l'amour. Sans tomber dans le cynisme et la désillusion, Tsai Ming-Liang filme avec lucidité et brio le quotidien tranquille de l'être en manque d'amour. Il nous convie à l'observation tranquille de leur intimité où les bruits de leur environnement matériel sont les principaux dialogues. Tsai Ming Liang filme ses personnages avec une attention particulière qui les rend beaux et attachants, même si on en saura très peu sur eux. Pour cerner la beauté désolante de leur quotidien solitaire, il s'attarde principalement à leurs rituels dans la salle de bains. L'eau étant une des obsessions de ce réalisateur, elle occupe ici un rôle de réconfort et de purification qui fait du film une expérience très agréable presque thérapeutique! A vous d'essayer! Mongola Batteries |
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