HOMMAGE À BRUCE LEE EN CHANTIER
Une série télé est en chantier en hommage multi-disciplinaire à Bruc Lee. Réalisation Thierry Genovese avec Alain Figlarzo...                           lire

ARTUS FILMS SORT LE COFFRET ULTIME NANAR
3 films de Godfrey Ho - Clash Commando - Le Gang des Crapules - Ninja American Warrior + DVD Journal secret d'un Mannequin...                 lire

La prolifération récente de films d'Arts Martiaux propose de nouveaux regards sur un genre pratiqué depuis des décennies, tous pays confondus. Remerciement spécial à Kerozene et Black Knight, grands visionneurs de Kung Fu ! Voyez également la page Chambarra, sur les films de sabre. Classement alphabéique d'après le titre français d'origine lorsque disponible.

Mise à jour le 2 décembre 2019

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The FOUR SHAOLIN CHALLENGERS - Hai-Feng Wei avec Siu-Lung Leung, Chin-kun Li, Yuan-Sheng Huang et Jason Pai Piao, 1977, Hong Kong, 88m

Un jeune homme expert en Kung-Fu décide d'affronter les truands qui empoisonnent la ville et ouvre ainsi une école pour apprendre à la population à se défendre. Le pauvre est amené à l'exil, quand les truands détruisent l'école, tue les élèves et force une d'entre elle à devenir prostituée. Heureusement, trois des élèves survivent et décident de s'allier à leur maître pour mettre une fois pour toute fin au régime de terreur.

Pas grand chose à dire sur ce film de Kung Fu remplit de cascadeurs comme têtes d'affiche. C'est pas mauvais en soi, mais 4 SHAOLIN CHALLENGERS n'en offre pas assez pour véritablement intéresser. On a droit à quelques scènes correctes et les combats sont en général de très belle qualité, mais le nombre peu intéressants de scène de combat face aux scènes ennuyantes pour le développement de l'histoire font qu'on ne prend pas son pied. De plus, il est très facile de s'y perdre dans cette histoire où on ne comprend pas toujours la connexion avec certains personnages.  Le climax est définitivement la meilleure partie du film et permet d'avoir un dix minute effrénés qu'on attendait depuis le tout début du film. Les personnages sont plats et difficiles à reconnaître entre eux, ce qui n'est jamais bon signe quant à l'intérêt que l'on peut porter au film. La traduction vraiment pas terrible du film n'aidant pas, on a l'impression qu'un mec à fait la voix de tous les méchants du film à la fois. Bref, vous pouvez facilement passer votre tour. Abba

Les 5 MERCENAIRES aka INCREDIBLE KUNG FU MISSION aka LES CINQ MERCENAIRES aka LES MERCENAIRES DU KUNG-FU aka KUNG FU COMMANDO aka KUNG FU COMMANDOS - Cheung San-Yee, 1982, Hong Kong/Taiwan

Un artiste martial (appelé Lu Ping (!)) aux cheveux blonds et aux fringues semblant dériver d'une panoplie de Superman à la mode de la Chine de l'époque de la dynastie Ming, kidnappe un homme apparemment important. Un autre homme extrêmement désireux de le faire libérer embauche un maître du kung-fu pour recruter cinq vagabonds dans le but de les former et de libérer le prisonnier.

Et c'est parti pour 80 minutes de kung fu traditionnel joliment chorégraphié et plutôt bien torché. Si l'ensemble ne brille pas de mille feus, il possède tout de même quelques éléments intéressants, à commencer par ses cinq "mercenaires", dont un chauve musclé appelé "Le Géant", un froussard rondouillard nommé "Le Nain" mais qui s'avère aussi grand que "Le Géant", un jongleur mal rasé d'une taille équivalente et deux autres bagarreurs dont un seul se distinguera réellement en passant 15 minutes du film travesti en femme. Le film comporte son lot de scènes comiques principalement grâce au "Nain" trouillard ("Comporte toi en homme, pour une fois" lui rétorque son acolyte travesti) sans pour autant que cet aspect n'entrave le côté dramatique du film. Car au final, il ne s'agit pas du tout d'une comédie: les combats sont secs et plutôt violents et nerveux et bénéficient de quelques accessoires originaux comme d'un parapluie meurtrier ou des tridents. Quant au happy end, celui-ci n'est pas de mise et est remplacé en faveur d'une twist final surprenant à la fin duquel personne ou presque ne survit. INCREDIBLE KUNG FU MISSION est une bonne petite série B pour amateurs de kung fu flicks. Kerozene

5 VENINS MORTELS aka THE FIVE VENOMS aka FIVE DEADLY VENOMS - Chang Cheh, 1978, Hong Kong  

En 1978 et pour le compte de la Shaw Brothers, le vénérable Chang Cheh lance ses "5 venins", une poignée d'artistes martiaux qui, à l'image des trois mousquetaires, ne savent pas compter puisqu'ils sont six. En clair, l'histoire est celle du vieux maître du clan du Poison, formateur émérite de cinq tueurs qui ne se connaissent pas (ou du moins pas tous) et appelés le Serpent (Wai Pak), le Scorpion (Sun Chien), le Lézard (Philip Kwok), le Crapaud (Lo Meng) et le Mille-pattes (Lu Feng). Le maître étant mourant, il charge son dernier disciple (Chiang Sheng), soit le D'Artagnan du lot, de veiller à ce que les cinq autres n'utilisent pas leur talent afin de nourrir d'obscures desseins.

Si le film fait un carton au moment de sa sortie, il faut bien admettre qu'il se place bien en deçà des classiques du maître tels "La Rage du tigre" ou "Un seul bras les tua tous". Terminé les décors en extérieur, le maître est ici cantonné à quelques décors de studio semblables à des dizaines d'autres au milieu desquels une bande de frimeurs se bourrent le pif sans arrêt pendant un peu plus de 90 minutes. Le spectacle est principalement assuré par les techniques des "Venins" qui trouvent leur meilleure scène durant l'introduction où chacun fait étalage de ses capacités martiales en portant un masque rappelant les catcheurs mexicains, ceci afin de garder le mystère sur son identité. On assiste par la suite à un film de kung-fu relativement quelconque qui va tout de même verser dans un sadisme bienfaiteur au moment où la monotonie se fait sentir. S'étalent alors à l'écran quelques douceurs comme une version chinoise d'une vierge de Nuremberg ou une torture au fer rouge à l'aide d'une plaque recouvrant le dos entier de la victime! Les cinq (ou six) "Venins" (ou "Venom Mob") reviendront dans une grosse douzaine de films dont le seul lien est la présence à l'écran de plusieurs des acteurs de ce "5 venins mortels". Kerozene

Un maître kung fu sentant sa mort imminente donne des instructions à son dernier disciple: retrouver ses cinq anciens élèves, tous instruits dans des styles différents. Ils vont probablement vouloir s'emparer de son trésor et si c'est le cas, il devra les éliminer, si possible avec l'aide d'un ou plusieurs qui seraient restés dans le droit chemin, parce que seul, il ne parviendra jamais à surpasser leurs kung fu inspiré d'animaux: le serpent, le centipède, le scorpion, le gecko, le crapaud. Pour compliquer le tout, ils ont sûrement changé d'identité et seront difficiles à découvrir...

Classique du film de Kung Fu, FIVE VENOMS excelle par la présentation de styles tous différents et une approche presque exempte d'humour. Il faut voir ces styles de kung fu spectaculaire s'affronter, essayer de deviner qui est le cinquième et dernier individu parmi les rôles présents. Pas de place pour la romance, une musique de cordes qui n'est pas sans rappeler par moments certaines plages de THE EXORCIST. Scènes de tortures inventives en bonus. Un classique à découvrir ou revoir. Mario Giguère

Les 6 ÉPREUVES DE LA MORT aka Les SIX ÉPREUVES DE LA MORT aka LES ÉPREUVES DE LA MORT aka ENTER THE GAME OF DEATH aka THE KING OF KUNG FU - Lee Tso Nam, Joseph Velasco avec Bruce Le, Lee Hoi San, Bolo Yeung, James Nam Gung Fan. 1978, Hong Kong/Philippines

De méchants japonais et de vilains allemands souhaitent mettre leurs sales mains sur un document pouvant compromettre l'avenir du pays chinois tout entier. Ces précieux documents se trouvent en haut d'une tour de six étages, chaque étage abritant un combattant hors pair à qui il faut bien sûr péter les dents pour pouvoir accéder au suivant. Les services secrets nationaux demandent alors à Wang (Bruce Le) de leur donner un coup de main après qu'ils l'aient découvert en plein one man show sur un ring. A la surprise générale, Wang refuse l'offre sans réelle raison jusqu'au jour où sa soeur se fait violer puis assassiner par le méchant chef nippon. Wang enfile alors son pyjama jaune à bande noire et s'en va gravir la fameuse tour....

La majorité de la carrière de Bruce Le a été guidée - on s'en doute - par le clonage éhonté de la méga-star Bruce Lee. Outre son jeu et son style de combat qui ne font qu'imiter son modèle, le scénario des SIX ÉPREUVES DE LA MORT rappelle inévitablement celui du JEU DE LA MORT; et histoire d'en rajouter une couche, le titre anglophone ENTER THE GAME OF DEATH n'hésite pas à ajouter à cette imitation une référence à OPÉRATION DRAGON...

Dès le générique, notre ancien figurant pour la Shaw Brothers démontre sur fond rouge à quel point il est bon dans l'explosion de jarres suspendues au ralenti. Vêtu d'un survêtement jaune à rayure noire, sautillant élastiquement pour frapper sèchement et prenant la pose figée après chaque coup, cette introduction annonce en grandes pompes les intentions du produit de profiter sans scrupule aucun de la gloire encore rentable du Petit Dragon. Sur une bande sonore repiquée à diverses grosses productions (OPÉRATION DRAGON justement, L'HOMME AU PISTOLET D'OR, ...), Bruce Le a au moins la décence d'assurer en force de frappe quand il s'agit d'exploser du bad guy. Si son jeu s'évertue à copier au rictus près celui de son illustre prédécesseur (attitude arrogante, pouce frottant latéralement le nez, petits cris stridents, muscles bandés, etc...), il faut bien admettre qu'il le fait avec un enthousiasme tel que ça en devient très vite communicatif - à tel point qu'on en vient même à pardonner les intentions purement mercantiles et totalement irrespectueuses d'un tel projet! Après avoir écrasé la masse musculaire Bolo Yeung sur un ring, Bruce Le commence l'ascension de la fameuse tour. Moment quasi anthologique du pures bastons parfois très brutales, on retient en particulier le combat contre un expert en nunchaku s'entraînant à éteindre des bougies avec son arme, mais surtout le face à face avec un maître en technique du serpent n'hésitant pas à se servir de ces reptiles comme nunchaku! Voyant qu'il ne peut pas faire face à la fureur meurtrière de notre héros, le maître décapite un reptile à pleines dents et tente comme il le peu d'asperger Bruce Le avec le sang apparemment redoutable de la pauvre bestiole dont la pression artérielle semble avoir dépassé les normes jusqu'à un niveau carrément déraisonnable! Une fois hors de sa tour, Le fera encore face à une horde de combattants occidentaux (vendus comme étant les "Karatékas USA" sur la première édition vidéo en France), dont deux pseudos Jim Kelly aux mouvements ultra rapides, et un clone de Kareem Abdul-Jabbar totalement bidon qui ne tiendra pas 20 secondes devant les assauts sèchement menés par son adversaire.

LES SIX ÉPREUVES DE LA MORT est sans doute ce qui s'est fait de plus poussif au niveau du piratage de l'image de Bruce Lee mais il n'en est pas moins un film hautement psychotronique et jouissif, complètement fou et ne laissant au spectateur que très peu de temps de répit au long de ses 80 minutes, puisqu'un minimum de 60 sont consacrées à des scènes de bastons bien violentes et plutôt joliment chorégraphiées et magnifiées par des ralentis purement gratuits nous permettant de profiter pleinement de la destruction du mobilier. Kerozene

Les 7 TÉMÉRAIRES DE LA TOUR DE SHAOLIN aka Le JOUR DU GRAND DÉFI aka LE JOUR DU GRAND DÉFI aka DRAGON ON THE SHAOLIN TOWER aka DRAGONS ON THE SHAOLIN TOWER aka SACRIFICE TO DESOLATE SPIRITS aka TOWER OF THE DRUNKEN DRAGONS aka FORTRESS OF THE RED DRAGON aka SACRIFICIAL CONTEST aka SACRIFICIAL DUEL - Cheung Yan Git, 1977 ou 1980, Taiwan

A Taiwan se dressait une tour de bambou en haut de laquelle les écoles d'art martiaux faisaient s'affronter leurs meilleurs éléments lors de combats loyaux. Puis arrivèrent les Japonais qui en modifièrent les règles: les barreaux des échelles se sont vus remplacés par des lames tranchantes et l'issu des combats devint la mort. Il s'agissait là d'un immonde stratagème dans le but de dresser les Chinois les uns contre les autres. Mais un vieux maître s'est toujours opposé à y participer, voyant clair dans le jeu des occupants.

Voici donc la base à priori excitante de ce film qui vire de manière inattendue dans une sorte de drame sentimentaliste présentant un triangle amoureux des plus classiques: le meilleur disciple du vieux maître aime sa fille qui a jeté son dévolu sur le nouvel élève. Le disciple, jaloux, le condamne aux corvées de lessive. Mais le maître accueille ce nouvel élève sous son aile ce qui rend son disciple encore plus jaloux et le pousse à quitter l'école pour devenir un pouilleux alcoolique manipulé par les Japonais. Je passe sur la maladie du maître et du rejet de sa fille pour sa femme, la première étant décédée...

Il faut donc attendre une petite heure pour que les choses bougent et que la plupart du casting se tape sur la gueule. Le vieux maître meurt, puis suit l'inévitable entraînement draconien du disciple par les 7 braves. On assiste alors à un véritable festival de masochisme: il court sur des pierres à pieds nus, marche sur du verre pilé, s'entraîne sur une plaque de métal brûlant ou sur des lames d'acier! Puis vient le combat final, sec et violent. Pas très excitant dans l'ensemble, même si certaines scènes méritent le coup d'oeil, mais le discours profondément raciste du film s'avère désagréable. Les Japonais - même s'ils n'ont pas été très sympas avec les Chinois il est vrai, sont représentés comme des fascistes extrémistes portant tous ou presque une moustache hitlérienne. Quant aux dialogues, "les Japonais sont pires que des chiens, ce sont des merdes de chien!", ils en disent suffisamment sur l'esprit général de l'entreprise. Kerozene

Les 7 SUCCESSEURS DU SUPER MAITRE SHAOLIN aka LES 7 SUCCESSEURS DU MAITRE SHAOLIN aka 6 KUNG FU HEROES aka SIX KUNG FU HEROES aka KUNG FU HEROES - Lin Bing, 1977, Taiwan

Sept artistes martiaux physiquement diminués (un aveugle, un bossu, une muette, un boiteux, un autre à qui il manque une main et un dernier qui souffre d'une maladie du crâne - il en manque un mais ce n'est pas bien grave) sont chargés d'acheminer un message impérial à un officier sans le faire intercepter par l'infâme général Lo qui fait régner la terreur avec son armée d'hommes à cape rouge.

Kung fu comédie répétitive qui vaut principalement pour sa galerie de personnages infirmes, le film délivre quelques combats divertissants, timidement sanglants et rarement imaginatifs. On y rencontre encore un tueur de deux mètres de haut et simple d'esprit, des prises inattendues de la part du bossu, et un rythme incessant de bastons entrecoupées de quelques blagues pas toujours drôles... Kerozene

Les 8 INVINCIBLES DU KUNG FU aka The INVINCIBLE EIGHT - Lo Wei, 1971, Hong Kong  

Les général Hsiao est un salaud. Si vous le voyez parader dans les rues, ne vous mettez pas sur son chemin, sinon il vous tranchera la tête! Pour cette raison une poignée de justiciers, tous orphelins par la faute du vil général et de son cruel homme de main, vont tout mettre en oeuvre pour en venir à bout. Dit comme cela, l'intrigue paraît simpliste. Mais les multiples provenances des invincibles du titre offrent une certaine richesse que Lo Wei exploite remarquablement malgré des dialogues d'une naïveté parfois effarante. Ces huit garçons et filles, qui comptent des épéistes émérites, un expert armé de deux haches de combat, une sournoise manipulatrice d'aiguilles mortelles, une grosse combattante pleine de colère, une fille déguisée en lettré armée d'un éventail James-bondien, et un cuistot rondouillard et son hachoir, vont unir leurs forces pour faire face à la redoutable formation des fouets des 9 renards qui voit 8 sbires armés de fouets former un cercle autour des leurs victimes en fouettant les airs avant de leur fondre dessus. Pourquoi les nomme-t-on les neuf? Sans doute parce que le chef en retrait manie le fouet comme un Indiana Jones ayant versé du côté obscur de la force. "Les 8 invincibles du kung-fu" est une production Golden Harvest attachante, pleine d'action saupoudrée d'humour (voir l'apparition du cuistot travesti) avec un Sammo Hung en vilain fouetteur (également au poste de chorégraphe - encore peu inventif à cette époque avouons-le), une Angela Mao craquante et plein de tronches plus ou moins connues qui virevoltent aux rebonds des trampolines ou au bout de câbles aériens. Kerozene

Les 18 FILLES DE BRONZE DE SHAOLIN aka THE 18 BRONZEGIRLS OF SHAOLIN - Chien Lai Yeh, 1983 nous dit-on sur plein de sites, 1978 nous dit hkmdb, Taiwan ou Hong-Kong (suivant la source)

Il semblerait que le temple de Shaolin abritait autrefois une salle secrète où 18 filles de bronze s'entraînaient en donnant des coups de boule sur une grosse cloche ou en soulevant des poutres de granit posées sur leur dos, et que l'accès à cette salle était truffée de piège. Pour des raisons que le scénariste semble lui-même ignorer, des moines shaolin, une petite vieille muette qui ne l'est pas vraiment, une aveugle qui ne l'est pas non plus, des travestis à moustache, des moines déguisés en petites vieilles, et un trio de farfelus appelé Les 3 Affreux, souhaitent mettre la main sur un vilain boiteux en costume rouge, collerette blanche et cape dorée, qui compte bien pénétrer la salle des filles de bronze afin de leur voler leur technique. Avant cela, tout le monde s'accuse, se bagarre bêtement, s'engueule et se cherche des poux sans qu'on sache vraiment pourquoi. On nage en pleine kung-fu comédie pouêt-pouêt jusqu'à ce que les choses s'enveniment un peu. Les combats s'intensifient, se montrent gentiment sanglants, mais accusent une chorégraphie pauvrissime guère aidée par un montage à la ramasse, jusqu'à ce que tout le monde trouve enfin l'entrée menant à la salle d'entraînement des filles de bronze. Et à partir de là, on est parti pour 30 minutes de délires absolus! Les pièges s'enclenchent, des parois cloutées descendent du plafond, des lances jaillissent des murs, le sol se dérobe pour laisser la place à un brasier menaçant... Les victimes s'accumulent, l'intensité va crescendo jusqu'à l'affrontement délirant contre les filles de bronze qui sautillent dans tous les coins et forment des colonnes humaines composées de six nanas tournoyant telle une débroussailleuse géante dégommant les imprudents présents dans son périmètre! Si la raison de cet affrontement m'échappe également, vient tout de même le dernier du lot, plus compréhensible celui-là, opposant le méchant boiteux armé d'une lame qui tranche tout à un trio bien décidé à lui péter la gueule. Alors c'est un film incompréhensible et définitivement mal branlé, mais c'est en scope et ça mérite certainement un coup d'œil pour son dernier tiers frappadingue ! Kerozene

Les 18 IMPLACABLES DU TEMPLE DE SHAOLIN aka 18 SHAOLIN DISCIPLES; KILLER FISTS - Chui Chang Wang, 1975, Hong Kong

Parce qu'il a tué tous les hommes de l'assassin de sa femme (assassin qu'il a connement épargné), un jeune père doit se battre contre les 18 implacables du temple de Shaolin s'il souhaite entrer dans les ordres. Vainqueur, il entame une vie de moine, devient le 19e implacable, et confie son fils à un ami esthète en arts martiaux, ainsi que les deux poignards du "tueur d'esprits". Mais d'esprit il n'est jamais question. En revanche, de vengeance il est question... comme d'habitude. Ici, c'est l'assassin épargné qui cherche à éliminer son ancien rival, et c'est au travers de son fils - qui lui-même ignore tout de son passé - qu'il va tenter d'y parvenir.

Rien de bien folichon dans ce titre aux combats le plus souvent mal foutus mais au rythme et aux images sympathiques. Seuls les implacables et leurs techniques méritent un coup d'œil, le problème est qu'ils n'apparaissent qu'au début du film et à la fin, alors que l'homme du début est devenu grand prêtre et qui préfère se crever les yeux plutôt que de se battre. Parce que la violence, c'est moche, et que les yeux n'ont qu'une utilité superflue puisqu'ils ne te sont d'aucune utilité lorsque tu pries le grand Bouddha. C'est un peu radical, mais c'est en substance le message que le film finit par faire passer. Kerozene

La 36ème CHAMBRE DE SHAOLIN aka The 36TH CHAMBER OF SHAOLIN aka Shao Lin san shi liu fang aka The Master Killer - Chia-Liang Liu, 1979,  Chine, 115m

Les Tartars prennent le contrôle des Canton et infligent un règne de terreur à la population. Les quelques rebelles sont capturés, torturés et exécutés. Tout cela au grand bonheur du Général Tien Ta (Lo Lieh, vedette du film THE FIVE FINGERS OF DEATH et personnificateur du fameux Pai Mai dans les différentes productions de Run Run Shaw). La population opprimée, ne maîtrisant pas les arts martiaux et n'ayant pas de force locale adéquate, s'organise de manière secrète dans la population. San Te (Chia Hui Liu aka Gordon Liu), jeune élève, se trouve mêler au conflit. Lorsqu'un message secret de la rébellion a été trouvé par les Tartares. Le père et les confrères d'études de San Te sont tuer. San Te parvient à s'enfuir et décide d'aller au Temble Shaolin pour apprendre les arts martiaux et pour pouvoir ainsi se venger du sinistre et ténébreux Général Tien Ta !

Ce film est un classique qui figure au nombre des 10 meilleurs films d'art martiaux de tout les temps. Et il est le premier d'une longue série consacrée aux chambres de Shaolin. Il suffit de voir le film pour comprendre pourquoi le film est devenu un classique incontournable. Le film est réalisé et chorégraphié par Chia-Liang Liu (demi-frère de Gordon Liu) qui est un génie des art martiaux et qui est un descendant directe des Moines Shaolins. Alors que les films du genre sont aujourd'hui composés de plans rapides, il est intéressant de constater qu'a l'époque les films du genre étaient tourner avec de longs plans qui pouvaient contenir jusqu'à 20 coups et qui pouvait mettre en scène pas moins de 20 personnes. Oui, ils avaient beaucoup de mémoire pour pouvoir maîtriser ces coups. De plus, le film contient un contenu pédagogique puisque le réalisateur a le désir d'initier les spectateurs à l'art du Kung-Fu. Alors, les mouvements étudier dans les différentes chambres (Arm Chamber, Leg Chamber, Eye Chamber, Wrist Chamber, Boxing Chamber, Baton Chamber, Head Chamber, Sword Chamber, etc.) sont vrais, mais simplifiés.

Le DVD de Celestial Pictures offre une magnifique copie restaurée du film. Comme suppléments, il y a un précieux document sur l'historique des Temples Shaolins (qui sont à l'origine du Kung-Fu) et offre une excellente interview de Gordon Liu. Vraiment un dvd indispensable pour tous les amateurs de Kung-Fu. Si vous êtes vraiment observateur, vous allez découvrir une croix gammée dans le background du Eye Chamber. Je ne comprends toujours pas qu'est-ce que ça fait là ! Black Knight

Les 36 POINGS VENGEURS DE SHAOLIN aka The 36 Crazy Fists aka Karaté killer aka The Master and the Boxer aka Secrets of the young master aka The Blood Pact - Chan Chi Hwa, 1977, Hong Kong

Le seul intérêt, dans cette bande de kung-fu d'une banalité renversante content la sempiternelle histoire de vengeance d'un jeune type dont le père fut massacrer par une bande de salopards et qui part s'entraîner pour y parvenir, c'est que les combats ont été orchestrés par Jackie Chan. Sont-ils bons pour autant? Pas vraiment. On y sent bien une certaine inventivité, un certain sens du rythme et même du comique qui s'épanouira par la suite comme tout le monde le sait, mais il n'y a rien d'exceptionnel non plus. D'autant plus que pour le reste, le film est carrément inintéressant et est plombé par une voix off totalement artificielle vraisemblablement introduite par des doubleurs français moyennement inspirés. Tout au plus peut-on citer un vieil alcoolique dissimulant des talents martiaux remarquables - mais là encore, rien de très neuf - le méchant final et sa crinière de cheveux blancs et surtout le gag le plus inattendu où la soeur du héros se dévoue pour séduire un moine en lui balançant ses seins sous le nez! Curieuse scène qui semble en réalité ne rien à voir à faire ici... Kerozene

AGENT SPECIAL aka The ENFORCER aka MY FATHER IS A HERO aka GEI BA BA DE SIN aka  COREY YUEN, 1995

Jet Li joue le rôle d’un policier. Pour effectuer une dernière mission, il quitte sa femme enceinte et son jeune fils pour aller faire un crime pour se faire remarquer des criminels et il sauve la vie à une policière lors se sa fuite. Cette policière trouve cela très étrange et elle fait enquête sur lui. Alors que Jet Li réussi enfin à infiltrer le groupe de criminel. Son fils en apprenant son crime, va le rejoindre pour essayer de comprendre, ce qui risque de compromettre sa couverture...

Un film de Jet Li que j’ai trouvé bien intéressant. Chose assez rare, il est tout à fait convaincant dans le rôle d’un faux criminel, il faut le voir avec sa cagoule, son flingue et une veste rempli de dynamite. Le scénario est par contre très prévisible et ici Jet Li est affublé d’un sidekick enfant. Contrairement à l’agaçante vogue enfant qu’il y avait eu à Hollywood dans les années 80 avec les films EXPLORERS, GOONIES, INDIANA JONES AND THE TEMPLE OF DOOM, etc. Ici, ce n’est pas tellement agaçant. C’est même bien fait. À noter, une scène avec Jet Li qui utilise l’enfant comme avec un yoyo pour frapper des yakusas. Un film intéressant malgré qu’assez prévisible. Black Knight

Dimension Films ont eu la bonne idée de ressortir quelques "classiques" récents mettant en vedette la plus récente découverte asiatique d'Hollywood, mister Jet Li en personne. Après BLACK MASK et FIST OF LEGEND, voici venu le tour de THE ENFORCER, qu'on a doublé à la va-vite et qu'on a foutu en pan & scan, ajoutant énormément du même fait à la confusion visuelle des combats plutôt rapides.  Le "héros" se débat cette fois-ci dans un rôle de flic "undercover" qui doit approcher un dangereux criminel - un acteur plutôt mauvais qui ne se défait jamais de ses lunettes de soleil et qui en fait des tonnes en trop, notamment par ses agaçants tics et ses postures "show-off" à pleurer de honte. Jet a un petit garçon à qui il manque beaucoup et une femme-objet qui souffre d’emphysème (enfin, je suppose, car ça n'est jamais clairement expliqué dans le film).  Durant sa mission d'infiltration, il doit partir pour Hong Kong et laisse sa petite famille en Chine. Sa femme meurt - dans l'indifférence la plus totale, mister Li n'accusant aucunement le coup - et le petiot part retrouver son père avec une femme-flic qui veut les aider. Beaucoup de scènes sentimentales, de rares combats réjouissants, l'utilisation de câbles à la toute fin... Tout cela forme une bouillie comestible certes, mais qui a un dangereux goût de déjà-vu et de manque d'imagination.  On dirait une vitre qui s'est cassée et dont les morceaux se sont dispersés; Jet Li faisant ici office de colle. Honnête mais vite oublié. Orloff

L'ASSOCIATION aka THE ASSOCIATION - Jeong Chang Hwa, 1975, Hong Kong  

Vrai film de kungfu mais aussi vrai polar noir, "L'Association" se déroule dans les années 1950 (il me semble) et suit l'enquête rigoureuse de l'officier Huang (Yue Bing Lung) dénonçant la corruption au sein des rangs des autorités chinoises. Refusant de faire le dos rond face à ses supérieur, Huang n'hésite pas à rentrer dans le lard et à faire le lien entre certains de ses supérieurs corrompus dans des histoires de trafics de femmes, de prostitution et de les tripots mal famés. Soutenu par ses deux fidèles acolytes, Tigre (Sammo Hung) et Dragon, notre incorruptible se voit également épaulé par le charmante Fang Chu (géniale Angela Mao) qui distribue des coups de latte à faire rougir Bruce Lee lui-même!

"L'Association" est un film assez fou, étonnamment violent et par moment déviant. Véritable film d'exploitation remplie de brutalité, de viols et de violence crasse (sauvent contre des femmes se retrouvant dénudées malgré elles), il donne l'impression que la Golden Harvest, dans son duel avec la Shaw Brothers, misait avant tout sur le spectaculaire le plus direct. Les combats de Yue Bing Lung sont ainsi d'une sécheresse et d'une brutalité étonnante qui laissent carrément admiratif. La craquante Angela Mao, inspiration évidente de la future Michelle Yeoh n'est pas en reste, merci aux chorégraphies signées Sammo Hung qui ne souffrent pas de sur-découpages mais au contraire, soulignent les qualités martiales de chacun. Dans le genre, c'est du vrai bonheur! Kerozene

The BASTARD - Chu Yuan, 1973, Hong Kong 

Un jeune homme élevé par un vieux maître du kung fu part à la recherche de ses parents qu'il n'a jamais connus. Tout ce qu'il sait, c'est que le vieux maître l'a recueilli il y a dix-huit ans à l'extérieur d'un bordel. Naïf, sachant à peine lire et écrire, ignorant tout de la société et de la vie, le premier contact de notre jeune héros se fait avec l'éboueur local, un vieil alcoolique chargé de ramasser les sauts d'excréments de ses congénères. Comme il n'a ni nom ni prénom, l'éboueur le baptise alors P'tit Bâtard. P'tit Bâtard se heurte ensuite à la pègre locale en empêchant une bande de sales types de violer une jeune mendiante. Elle et P'tit Bâtard se lie alors d'amitié, mais les choses se compliquent lorsqu'ils apprennent que notre valeureux orphelin n'est autre que le fruit du viol d'une domestique par le parrain de la pègre, et que ce dernier voit en lui l'opportunité de sauver son fils emprisonné pour meurtre en le faisant remplacer par P'tit Bâtard.

"The Bastard" n'est pas ce que Chu Yuan a fait de mieux, mais il reste un honnête film d'action. Comme d'habitude, le réalisateur soigne l'esthétique et filme les décors du studio de la Shaw Brothers comme personne. Les couleurs sont splendides, les cadrages sont finement composés et le montage plutôt dynamique pour l'époque. Étonnamment, le film comporte relativement peu de scènes de combat. Le récit se focalise principalement sur la relation entre P'tit Bâtard et P'tite Mendiante (adorable Lily Li) et adopte un ton plutôt léger avant d'entamer un virage brutal avant le dernier quart d'heure. Immédiatement, l'atmosphère devient plus sombre, plus tendue, et notre héros va purement et simplement décimer ses adversaires avec une fureur qui lui était alors insoupçonnée. Étonnant et appréciable retournement de ton qui fait que le film se distingue tout de même de la grande majorité des films de kung fu traditionnels. Kerozene

BIG BOSS À BORNEO aka L'OEIL DU COBRA aka BRUCE LI IN NEW GUINEA aka BRUCE LEE IN NEW GUINEA aka BRUCE LEE IN SNAKE ISLAND aka LAST FIST OF FURY - Joseph Kong Hung avec Bruce Li, Dana, Bolo Yeung, 1978, Hong Kong

Un jeune esthète du kung-fu se rend en compagnie de son cousin sur l'île de Bornéo. Là, ils font face à la secte du serpent dirigée par un sorcier psychotique propriétaire d'une grosse perle convoitée par pleins de types pas nets. Notre héros tombe amoureux d'une princesse autochtone qui n'hésite pas à se dévêtir pour notre plus grand plaisir, ce qui fâche très fort le méchant sorcier qui comptait bien marier la fille en question à son imbécile de fils...

Voici les grandes lignes de l'histoire d'un film bien plus intéressant pour son contenu psychotronique qui carbure à la marie-jeanne pas fraîche et à l'alcool de riz qu'à son scénario qui ressemble à des centaines d'autres. Vendu en pays anglo-saxon comme un Bruceploitation à cause de la présence de Bruce Li, cette ahurissante production psychédélique ne touche finalement Bruce Lee que via le jeu de Li qui tente de se calquer mollement à celui de la star mondiale. Qu'à cela ne tienne, car le plaisir coupable que l'on ressent face à cette pelloche débilitante se situe au niveau des autres protagonistes: le sorcier hystérique muni d'une bague empoisonnée et pratiquant la boxe du serpent comme personne, ses deux sbires roulant des mécaniques dont un Bolo Yeung qui pour une fois ne tombe pas la chemise, la princesse peu farouche (la jolie Dana, vue dans SUPER INFRAMAN) et son garde du corps poilu - à savoir un acteur dans un grossier costume gorille qui sautille en pratiquant un kung-fu approximatif, des guides idiots qui louchent, des occidentaux patibulaires et forcément très vilains, des serpents squattant une fosse dans laquelle tombent au moins trois personnes qui mourront en faisant d'atroces et hilarantes grimaces... Le scénario est épouvantablement mal écrit et on s'étonne à quel point le personnage de Bruce Li a une sale manie à s'attirer les emmerdes. Il lui suffit de faire un petit footing pour que trois salopards lui tombent dessus en le provoquant et engagent derechef un combat purement gratuit qui aboutira - on s'en doute - à la victoire du héros... Sans doute un prétexte afin de respecter un certain quota de scènes de bastons. Ces dernières sont d'ailleurs correctes sans être inventives mais deviennent rapidement répétitives tout en équilibrant le poids vite insupportable de l'humour crétinoïde du film, et au niveau de la bande son, on reconnaît ici et là quelques mélodies connues issues du BON, LA BRUTE ET LE TRUAND ainsi que de L'HOMME AU PISTOLET D'OR. Kerozene

BLACK JIM VA TOUT CASSER aka KUNG FU EXECUTIONER aka Shou zhi niu chu, 1980, Hong Kong

Un super méchant King du kung fu s'évade de taule et tente de refourguer des diamants à l'aide d’un vénérable chinois qui refuse. Sa famille sera alors menacée et lui attaqué, puis tué, même. Son fils n'est pas content. Et le meilleur pote du fils non plus (il est black et on suppose qu'il s'appelle Jim). Alors, le fils va rendre visite au méchant et lui péter la gueule comme il se doit. Son pote Black aussi, mais il s'occupe de sbires moins d’impressionnants.

Voila en gros à quoi se résume ce film d'Hong Kong des plus standard. Pas de quoi fouetter un chat, mais c'est un film de kung-fu assez bien torché pour ne laisser de marbre les amateurs du genre qui aiment la variété des combats - combats correctement chorégraphiés avec entre autre, nunchaku, lance, épée, canne... Les autres se feront un peu chier, car ça manque vraiment d'originalité. Kerozene

BLACK KUNG-FU CONTRE HONG KONG CONNECTION aka THE TATTOO CONNECTION aka BLACK BELT JONES 2 aka E yu tou hei sha xing - Lee Tso-Nam avec Jim Kelly, Tan Tao Liang, Cheng Fu Hung, Bolo Yeung, Kong Do, Norman Wingrove. 1978, Hong Kong, 1h20

L'Etoile du Pôle Nord, un diamant d'une valeur inestimable, est volé à Hong Kong par des trafiquants de pierres précieuses. Ancien agent de la CIA opérant désormais pour le compte d'une compagnie d'assurances, Lucas (Jim Kelly) est envoyé en urgence dans la Colonie. Il a trente jours pour remettre la main sur le joyau dérobé...

Présenté par certains distributeurs peu scrupuleux comme la suite de BLACK BELT JONES, cet action flick est une savoureuse petite bisserie. Surfant sur la vague finissante des films de kung-fu, le vieux routier du cinéma d'exploitation made in Hong Kong Lee Tso-Nam se concentre sur l'essentiel, à savoir torcher des scènes de combat qui dépotent, et ne jamais laisser le rythme ralentir. Cette mission est en partie accomplie, grâce à un montage nerveux (80 petites minutes, pas une de plus) et une copieuse dose d'action : les séances de tatane opposant l'agent américain, au jeune caïd Tin-hao, interprété par le Sud-Coréen Tan Tao Liang, envoient sévère. Le contraste entre le karaté, puissant et syncopé (qui a dit raide ?) de Kelly, et l'agilité de son adversaire, ex-champion de taekwondo remarqué dans HAND OF DEATH de John Woo (1976), fait merveille. On retrouve également avec plaisir Bolo Yeung, et son style un peu plus... pataud, disons !

Le reste du métrage est occupé par des scènes de pose intenses, de discothèques en clubs de strip-tease, durant lesquelles la star blaxploitation Jim Kelly use et abuse de son regard velouté et de sa démarche féline. Des séquences souvent soulignées par une musique funky assez outrancière et amusante. A l'unisson de cette bande peu subtile mais honnête, le casting féminin ne cache pas grand chose de ses charmes. Les plans nichons, voire plus si affinités, abondent. La jolie Sing Chen (vue la même année dans THE AMSTERDAM KILL de Robert Clouse) n'est pas la dernière à être mise à contribution. Épicé par quelques incursions sporadiques en territoire nanar, l'ensemble reste tout à fait recommandable si l'on est dans de bonnes dispositions. Et à condition de ne pas trop suivre les lèvres des personnages quand ils s'expriment, le doublage français étant, comme on s'en serait douté, absolument grotesque ! Stelvio

BLACK MASK aka Hak Hap - Daniel Lee avec Jet Li, Hong Kong, 1996

On dirait que tout ce que touche Tsui Hark se transforme par magie en ridicule.  Ce petit film amusant mais sans plus ne fait pas exception.  Avec Jet Li, Lau Ching-Wan et Yuen Woo-Ping aux chorégraphies, cela promettait drôlement. Daniel Lee a cependant l'affront de transformer Lau Ching-Wan en brute épaisse et Jet Li en modèle de sobriété, et il insère sans que l'on comprenne ses motivations des scènes qui se veulent comiques mais qui frôlent le pathétique. Un bon divertissement pour l'action et les scènes de combats mais l'enrobage est plutôt terne.  Dommage. Orloff

Il ne faut pas bouder son plaisir, et si possible voir la version originale, sans musique rap, vive Jet Li ! Mario Giguère

BLACK MASK 2: City of Masks aka aka Hak hap 2 -Tsui Hark, 2002, Hong Kong, 121m

Black Mask, génétiquement modifié pour ne ressentir aucune douleur et devenir tueur à gage, est toujours en fuite et cherche un scientifique qui pourra l'aider à regagner son humanité. Mais voilà qu'un promoteur de lutte s'est associé à un savant fou qui transforme ses lutteurs tranquillement en mutant, combinant leur ADN avec celle d'animaux ou de plantes. Lorsque Black Mask se retrouve entre les deux groupes, il devra combattre pour sauver sa vie et celle des habitants de B City, menacés d'une bombe qui modifiera les gènes de toute la population...

Tout un cocktail à gros budget, aux influences multiples que ce film de Tsui Hark. On pense tout de suite aux Mutants de X Men, mais aussi à MUTRONIC aka GUYVER d'il y a quelques années. Parmi les lutteurs, notons Rob Van Dam, célèbre lutteur de la WWE qui ne démontre pas un grand talent de comédien. Par contre, Traci Lord est parfois époustouflante dans le rôle de Caméléon, dans des cascades réglées par nul autre que Yuen Wo Ping. Jobin Bell incarne le méchant Moloch et il ressemble à s'y méprendre à Brion James ! Andy On reprend le rôle titre tenu par Jet Li dans le premier opus, un athlète efficace dont le jeu d'acteur est approximatif. Comme dans bien des Tsui Hark, on se promène de séquences d'action à couper le souffle à des pitreries puériles, ici, la scientifique qui devient catatonique lorsqu'elle touche un homme ! Avec un kid en prime, on passe du meilleur au pire, mais le film, sans temps mort, m'a réjoui plus souvent qu'autrement. Mario Giguère

Mais qu'a-t-il bien pu se passer dans la tête de Tsui Hark! Fini le Black Mask héroïque et charismatique du premier opus, fini également les prouesses visuelles et les ambiances sombres. En échange, voici un prototype de film mongoloïde pour décalqués du bulbe en manque d'images laides. L'histoire totalement incompréhensible présente un Black Mask de pacotille se fritant la gueule avec une bande de catcheurs mutants au QI équivalent à celui d'une huître. Ajoutez à ça un montage épileptique non-sensique qui défie toutes les règles narratives, une salve d'effets-spécieux d'une laideur rarement égalée et une mise en scène tristement bâclée. Où est donc passée la maestria du réalisateur de TIME AND TIDE ? Attention, visionner BLACK MASK 2 peut nuire à votre santé mentale ! Kerozene

BLOODSPORT- Newt Arnold avec Jean-Claude Van Damme, Bolo Yeung, Donald Gibb, Leah Ayres et Forst Whitaker, 1988, États Unis, 92m

Voulant honorer son maître, Frank Dux, un jeune militaire américain se rend à Hong Kong pour participer au comité, un énorme tournoi d'arts martiaux avec les meilleurs combattants du monde. D'une durée de trois jours, ce tournoi déterminera le meilleur combattant d'entre tous. Avec son compatriote, le solide Ray Jackson, Frank va tenter de se rendre au sommet du tournoi mais, l'armée américaine et un combattant psychopathe du nom de Chong Li se dresseront contre lui.

Premier film américain de Jean-Claude Van Damme, Bloodsport est un film amusant et très plaisant pour l'amateur de films de combat. Évidemment, on ne doit pas s'attendre à du grand art. Entre des flash-back assez navrants, un montage aussi transparent qu'un hippopotame dans un champ de mine, et des scènes de découvertes spirituelles assez ridicules, j'en suis venu à trouver ce film d'action drôlement sympathique. Les chorégraphies de combats sont quelque chose à voir et surtout, l'imposant Bolo Yeung dans le rôle de Chong Li, dégageant tout un charisme, valent le détour. Il ne faut pas oublier la scène de la fameuse jambe cassée, un moment qui a marqué ma jeunesse! Que dire du combat final! Si vous saviez à quel point j'adore le combat final entre Dux et Chong Li, un combat incontournable si vous aimez Yeung ou Van Damme.

Si vous êtes fans de notre ami Jean-Claude, ne manquez pas BLOODSPORT, un divertissement efficace, remplit de musique faite au synthétiseur et d'acting à la limite du potable et des combats enlevants. Abba

BUDDHA'S PALM - Taylor Wong, 1982, Hong Kong

La paume du Buddha est la prise ultime en matière d'art martiaux. Seul un grand maître - disparu suite à un crime impardonnable qu'il a commis il y a de cela bien longtemps - en connaît le secret. Et c'est suite à une tentative de suicide ratée qu'un malheureux laquais défiguré fait la rencontre de ce vieux maître et de Gros Bêta, son petit dragon volant maladroit et sympathique. Le vieux maître atteint de cécité décide de prendre ce brave laquais sous son aile et de lui apprendre son art martial, incluant bien entendu la fameuse paume de Buddha. Notre jeune héros part alors à la recherche d'un oeuf ayant des propriétés médicinales et rend la vue à son nouveau maître qui va bientôt apprendre que sa condition d'ermite hirsute fuyant un crime qu'il n'a pas commis est en fait le résultat d'une odieuse machination...

Un an avant l'éclaté ZU de Tsui Hark, Hong Kong voyait surgir sur ses écrans cette ébouriffante production Shaw Brothers. Dans BUDDHA'S PALM, on plonge en plein délire manga - le film étant adapté d'une bande dessinée à succès locale: les protagonistes expulsent des boules d'énergie des paumes de leurs mains, des éclairs surgissent du bout des ongles de certains, les membres deviennent extensibles pour mieux coller des coups de pied dans la face de l'adversaire, ça vole dans les airs et ça se bat sans arrêt dans des chorégraphies aériennes virevoltantes dans lesquelles de nombreuses armes exotiques sont utilisées (shuriken, dague magique façon "sabre laser de STAR WARS", etc..). Impossible de reprendre son souffle avant l'arrivée du générique de fin, on est ici face à un festival d'effets spéciaux certes primitifs car gribouillés à même la pellicule, mais extrêmement jouissifs, et surtout totalement illuminés et distribués à un rythme effréné. On retrouve également Lo Lieh dans un rôle comique à contre-emploi, puisqu'il incarne un maître redoutable arrivant systématiquement en retard, une fois les combats terminés. BUDDHA'S PALM est définitivement un grand moment de ciné HK déluré. Kerozene

CHASE STEP BY STEP - Yu Min Sheong, 1974, Taiwan, 82m

Un et une acrobate d'un cirque, expert en arts martiaux, doivent apporter une boîte pleine d'or à un village frappé par une sécheresse mortelle. Mais sur le chemin, bon nombre de bandits seront dans les pattes de nos héros.

Agréable et sans temps mort, CHASE STEP BY STEP n'avait quand même et n'a toujours rien pour devenir incontournable dans le genre. Beaucoup de combats qui sont malheureusement un peu trop mollassons par moments et de combattants qui devaient dans certains cas en être encore à la ceinture jaune. Le pire élément du film, mais dans certains également le meilleur, est le personnage principal féminin. Elle en fait tellement, dans ses combats mais surtout dans ses dialogues et les scènes dramatiques, qu'elle énerve autant qu'elle finit par faire sourire le spectateur avec ses faciès qui en font des tonnes. Mon moment préféré et de loin est cette scène où après avoir été découverte en train d'espionner à la porte, notre héroïne, SORT DE NULLE PART UNE CORDE DE 8 MÈTRES QU'ELLE UTILISE POUR S'ENFUIR! HOLY MAN! Bref, rien de vraiment incroyable sous la dent mais un film bien respectable qui rempli son mandat. Abba

CHEN LA FUREUR ROUGE aka La FUREUR ROUGE DU KUNG FU aka CANTONESE aka THE CHINESE- Yeung Jing-Chan, 1974, Taiwan

Une ribambelle de sales gueules tente de mettre la main sur une grosse quantité d'or destinée à financer la révolution. Cet or est conservé par la veuve d'un accro du jeu qui termina sa vie bien tristement. Depuis, elle a fait jurer son fils (Barry Chan) - lui aussi un grand amateur de casinos, de ne jamais rejouer. Mais le casino du coin organise un match aux dés exceptionnel, en réalité un piège pour faire sortir la veuve de sa cachette en appâtant le fils, lui-même pris d'un cruel dilemme entre les ordres maternels et sa petite amie potentielle dont le père vient justement de tout perdre à ce même casino...

Voila pour l'histoire de ce kung-fu flick honnête mais pas spécialement folichon qui montre des types tellement doués aux dés qu'ils tirent le numéro qu'ils veulent grâce à d'habiles coups de poignets que seuls des experts en arts martiaux sont capables d'effectuer! À côté de cela, nous avons droit à un balafré patibulaire, à un agent secret moustachu amateur de casino (Fei Lung), à deux hippies sabreurs, et une bonne poignée d'autres protagonistes pour une série de combats répétitifs qui gagneront en intensité au film du récit et en particulier lors du long combat final où certains protagonistes utilisent enfin autre chose que leurs poings et leurs pieds, c'est à dire des sabres, des filets et une sorte de crochet de boucher (timidement utilisé, les amateurs d'hémoglobine n'y trouveront pas leur compte). Kerozene

CHINESE HEROES aka DRAGON HERO - Douglas Kung avec Chin Kar Lok, Le San San, Ken Wong Hop Hei , 2001, Hong Kong, 90m

Papa, maman et leur fille sont en fuite. S'ils ont le temps d'aider un jeune homme sur leur route, ils en paient le prix quand des ninjas déciment la famille, à l'exception de la fille, partie avec le jeune homme à la demande du paternel. Arrivée en ville ils cherchent du travail et notre sauveur va participer malgré lui à un concours pour trouver le nouveau gérant du casino local, propriété d'une jeune veuve. Tout tourne mal dans cette histoire ou les japonais veulent manigancer contre les chinois.

Quelques jours après avoir vu le film, les détails s'estompent. Il faut dire que le semblant de scénario aligne une série de scènes archétypes de manière très décousue. Malgré des situations dramatiques, on ne se sent jamais concerné et les personnages n'attirent pas l'empathie, à l'exception de la bande d'enfants, qui sont aussi clichés, mais qui sonnent moins faux que les adultes. On se croirait devant une série b des années 80, mais la présence furtive d'effets digitaux incongrus détonne. Une réalisation quelconque sur un scénario confus. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

COMBAT DE MAÎTRE 2 aka LEGEND OF DRUNKEN MASTER aka Drunken Fist 2 aka Drunken Master 2 aka Ivresse au Combat (Québec) - Chia-Liang Liu avec Jackie Chan, Anita Mui, Lung Ti, Felix Wong et Ken Lo, Hong Kong, 1994, 102m

Un jeune homme nommé Wong Fei-Hung,  revenant de voyage avec son père, se retrouve victime d'un quiproquo qui le mêle à un affrontement entre des étrangers voulant prendre des artéfacts précieux chinois et une bande résistante cherchant à les garder. Les capacités exceptionnelles de Wong lui permettent de combattre pour sauver la culture de sa patrie, mais son père est obstinément contre son utilisation des arts martiaux.

On peut difficilement trouver un film d'arts martiaux plus spectaculaire que LEGEND OF DRUNKEN MASTER. Chorégraphiée avec une main de maître et fait avec vigueur, le film n'est pas seulement un divertissement de qualité, mais un fleuron dans son genre. On a de la difficulté à compter le nombre de scènes complètement époustouflantes, mais on gardera cependant un combat complètement effréné dans un restaurant et surtout un combat final absolument grandiose dans une fonderie. Le méchant vraiment méchant est absolument fantastique, utilisant un style se basant presque uniquement sur les kicks et l'agilité. Si les combats sont absolument fabuleux, le rythme du film en prend pour son rhume durant les scènes d'évolution du personnage principal, pas particulièrement marquante et entrant dans un étrange mélo vers la fin du film. Du côté comédie, LEGEND OF THE DRUNKEN MASTER s'avère acceptable, même si pas particulièrement efficace, les fans de Chan auront cependant tout ce qu'ils apprécient dans les films de l'acteur, qui se donne encore une fois corps et âme pour son film avec une cascade complètement épouvantable dans de la braise ardente.   Abba

Le COMBAT DU TIGRE aka SHAOLIN TIGER CLAW aka TIGER'S CLAW aka KARATE VS. TIGER - Ng Tin-chi, 1974, Hong-Kong 

Un jeune combattant aussi téméraire que prétentieux s'est mis en tête de défier tous les plus grands artistes martiaux de Chine. Après avoir vaincu à peu près tout le monde, il entend parler de Tigre, un combattant légendaire encore invaincu à ce jour et étrangement connu et craint de tout le pays alors - bizarrement, notre héros intrépide n'en a jamais entendu parler. Il se met alors en tête de lui mettre la main dessus et de lui péter les dents. Mais Tigre est en prison depuis une vingtaine d'années et aspire à une vie sans violence. Notre jeune emmerdeur met alors en scène une tentative de viol sur sa soeur, jeune fille compréhensive et consentante, afin de se faire jeter en prison et rentrer en contacte avec cet homme invincible qui s'avérera être son père !

Difficile de s'enthousiasmer devant ce film sans réel relief. On suit les aventures monomaniaques de ce fils ingrat et orgueilleux sans intérêt et au travers desquelles on nous assène un pénible discours sur l'amour familial. Le fils et le père se battent sans savoir qui est l'autre, le fils utilise sa soeur pour se battre contre son père. Le père se fait trahir par son frère qui viola sa femme. Le frère du père se fait tuer par le fils alors ignorant de ses liens de parentés privant ainsi son père de sa vengeance légitime... Vous suivez là ? Heureusement que les combats occupent une bonne partie du métrage, car on se sent un peu fatigué de toutes histoires de famille tordues. En revanche les combats s'avèrent durs et vifs, sans aucun artifice et très terre à terre. On remarquera principalement Tigre, interprété par Sek Kin, le fameux méchant du OPERATION DRAGON de Robert Clouse! Le film fut remaké en 1977 sous le titre de THE MYSTERIOUS HEROES dans lequel Kin réinterpréta son rôle. Et une fois de plus, le nom de Shaolin qui apparaît dans le titre d'exploitation US n'a absolument rien à voir avec le contenu du film. Kerozene

COUP DE TONNERRE aka INCREDIBLE SHAOLIN THUNDERKICK aka L'INCROYABLE COUP DE TONNERRE DE SHAOLIN aka IMMORTAL KUNG FU - Godfrey Ho, 1984, Corée du Sud/Hong-Kong

Un porteur d'eau amoureux de Missa, la très jolie fille d'un riche restaurateur, se voit contraint de ne plus lui faire d'avance: son père la destine à un héritier de la haute. Déçu, notre porteur d'eau se rabat sur le kung-fu dans le but de pouvoir un jour faire face à la mafia locale, une bande de truands pratiquant le racket à grands coups de menace et d'intimidation. Il va alors à la rencontre d'un vieux sage pouilleux qui distribue des coups de tatanes comme un Dieu, mais ce dernier tient d'abord à le sensibiliser à l'équilibre et la connaissance de soi, ce qui frustre notre jeune héros qui désire plus que tout péter quelques dents. Puis il apprend que le chef de la mafia n'est autre que le neveu d'un cruel maître, jadis responsable de la mort de son père et ancien ami du maître pouilleux puisqu'ils ont été disciples du même maître. Le vilain neveu kidnappe ensuite Missa que le porteur d'eau tentera de sauver. Sa témérité lui coûte cher: après s'être fait capturer, il se fait écraser les testicules à violents coups de bâton. Désormais efféminé (il s'habille, parle et agit comme une femme), il ne peut décemment plus venger la mort de son père avec honneur. Son maître lui fait alors une rapide séance d'acupuncture, et le voila à nouveau viril et plus puissant que jamais. S'en suit une séance d'entraînement draconienne avant la bataille finale.

Quand Godfrey Ho ne bidouille pas des films de ninjas avec des scènes recyclées de Richard Harisson en tenue de camouflage, il lui arrive de produire et réaliser des trucs tout à fait potables comme ce kung fu flick rigolard. Si l'ensemble n'est pas très bien foutu pour cause de montage approximatif et d'éclairages bâclés (surtout lors des scènes nocturnes décidément trop sombres), on se plaît à suivre les tribulations de ce porteur d'eau naïf et courageux, d'autant plus que les combats sont dynamiques et réussis - même si pas très originaux, et remplissent bien le format cinémascope. Le doublage français est une véritable calamité, à tel point qu'on hésite entre verser une petite larme ou rire de bon coeur. Mais là où on reconnaît définitivement la patte Godfrey Ho, c'est au niveau de la musique. Tous les morceaux de musique ont visiblement été empruntés à droite et à gauche, dans des comédies que je n'ai pu identifier ou encore à ORANGE MECANIQUE lors des scènes plus dramatiques. Encore une fois, Ho aura eu raison des lois du copyright...  Sans compter qu'il n'est jamais question de Shaolin dans le film... Kerozene

CRAZY KUNG FU  aka KUNG FU HUSTLE aka Kung fu - Stephen Chow avec Stephen Chow, Sing Xiaogang Feng, Wah Yuen, Zhi Hua Dong, 2004, Hong Kong

Shangai, années 30, un jeune voyou et son complice veulent joindre le gang des haches et taxer les habitants d'un quartier pauvre. Peine perdue, ils se font botter le cul. Le chef du gang décide tout de même de venger l'affront, re-peine perdue, le gang se fait rosser par des maîtres en kung fu, incognitos parmi les locataires. La rebuffade est insultante et l'on engage des tueurs professionnels pour détruire les maîtres en arts martiaux...

Pissant de rire et superbement réalisé, KUNG FU HUSTLE réussit le pari de combiner humour, action, drame et comédie musicale dans un mélange explosif faisant la belle part aux effets spéciaux à la LOONEY TUNES. J'ai rit tout le long, Chow ménageant les surprises, multipliant les effets réussit et offrant une brochette de personnages succulents autant risibles, ignobles, naïfs et sanguinaires. Spectaculaires séquences de combats réglés par Yuen Woo Ping et retour à l'écran d'acteurs ayant fait la gloire de l'époque glorieuse des classiques du Kung Fu. Chow interprète un personnage souvent en retrait, mais véritable moteur de l'intrigue et au final grande révélation. Pour rire un bon coup tout en voyant un furieux film d'action, du Stephen Chow à son meilleur ! Mario Giguère

La DANSE DU LION aka THE YOUNG MASTER aka Shi di chu ma - Jackie Chan, 1980, Hong Kong

Tigre, jeune esthète en art martial, frère de Dragon(Jackie Chan), est banni de son école pour trahison. Il devient alors un redoutable bandit au service d'un bandit encore plus redoutable. Dragon (Chan donc) part le dans le but de le ramener.

Classique du film de kung-fu, ce Jackie Chan vaut - comme la plupart des Jackie Chan - pour ses scènes de kung-fu et ses chorégraphies super créatives. La scène finale, le duel le plus cinglé, est ponctué de ralentis nous permettant d'observer les types se faire propulser à 5 mètres suite à de méchants pains dans la gueule.

Pas original, mais sympa. Kerozene

DEADFUL MELODY - Ng Min Kan, 1993, Hong Kong

Malgré tout le respect que j'ai pour lui, Jean-Pierre Dionnet aura beau nous rabattre les oreilles que SEVEN SWORDS est un film où l'action se déverse non stop sur l'écran, il est clair qu'il exagère quelque peu ses propos... SEVEN SWORDS m'a en effet poliment ennuyé... En revanche, ce DEADFUL MELODY est un pur wu xia pian fantastique hystérique, un film de fou avec un véritable déluge d'action incessant où des dizaines de protagonistes volent dans les airs, lancent des projectiles en tous genres, et vont même jusqu'à exploser en mille morceaux avec forces et des fracas. Le genre de truc qui remet la bouillabaisse visuelle de Tsui Hark à sa place.

L'histoire qui nous concerne ici tourne autour d'une lyre magique convoitée par les prétendants au titre de Maître des disciplines du kung-fu, une bande de seigneurs grand-guignolesques prétentieux et cabotins mais super violents répondant aux doux noms de Ghost ou encore de Fire (ce dernier interprété par Wu Ma). Unis pour mieux agir, ils déciment la famille chargée de la garde du fameux instrument, mais ce dernier disparaît dans les flots avec leur jeune fille, Snow. Quelques années plus tard, le jeune et arrogant responsable d'une agence de sécurité (Yuen Biao) se voit confier par une Snow désormais adulte (Brigitte Lin, froide comme... la neige) la responsabilité de livrer et protéger la lyre magique. Naïf, le jeune homme ne se rend pas compte des dangers que cela représente... Notre jeune transporteur, accompagné de son père récemment retraité, verra son périple truffé de rencontres mesquines, de pièges perfides, de combats aériens (l'utilisation des câbles est ici presque une constante) mais cette aventure sera aussi le théâtre d'une romance, d'une retrouvaille touchante et de l'accomplissement d'une vengeance bien méritée.

Étonnant que ce film qui marche sur les traces de la série des HISTOIRES DE FANTOMES CHINOIS ne soit pas plus connu. Pourtant il éclipse sans peine de gros succès populaires moins déjantés (TIGRE ET DRAGON) et les grosses boursouflures de Zhang Yimou... Voir pour cela la bataille dans la forêt de bambous, certes moins léchée mais autrement plus jouissive que celle présente dans le ronflant HOUSE OF THE FLYING DAGGERS. Côté baston, on assiste à un pur festival de savates aériennes, de projectiles magiques, de coups parfois sanglants et d'explosions colorées, si dense que ça en devient presque vertigineux. De plus, le casting féminin est à tomber à la renverse, en particulier en la présence de la super craquante Carina Lau dont le petit cœur amoureux la fera quitter son affreux mais rigolo maître Fire. Bref, DEADFUL MELODY, c'est du solide divertissement. Kerozene

La DECHAÎNÉE DE SHANGHAI aka LADY WHIRLWIND aka LADY TOURBILLON aka DEEP THRUST - Huang Feng, 1971, Hong Kong

Un petit bout de bonne femme hyper vénère (Angela Mao) est à la recherche de l'homme responsable du suicide de sa sœur. C'est au bout de quelques années qu'elle finit par débusquer la crapule qui a élu domicile dans les environs d'une petite ville vivant sous le joug d'une mafia locale. Une mafia qui - comble de l'horreur - embauche des hommes de main japonais ! Mais le type qu'elle trouve enfin n'est plus l'ordure qu'il était. Retiré des magouilles, il a refait sa vie auprès d'une femme attentionnée, et souhaite plus que tout au monde faire tomber le parrain responsable des maux de la région. Sa femme et lui vont alors supplier la sœur vengeresse d'attendre que le salaud soit tombé avant de passer à exécution.

La Golden Harvest, qui est en train de voir exploser sa star Bruce Lee sur la scène internationale, a l'idée de lancer son pendant féminin. L'heureuse élue est Angela Mao, et "La Déchaînée de Shanghai" n'a d'autre but que de la propulser sur les cimes du kung-fu-star-system, et ce après seulement deux titres à son actifs ("The Angry River" et "The Invicible Eight"), tous deux signées Huang Feng. C'est le début d'une carrière prolifique pour la belle, avec entre autres plus d'une demi-douzaine de titres signés Huang Feng, et un rôle mythique dans "Opération Dragon" puisqu'elle y incarne la sœur du Petit Dragon en personne! Et force est de constater que Huang Feng et son producteur Raymond Chow ont vu juste: la belle distribue les coups de latte comme une championne et n'a pas de mal à en montrer à tous ces mâles frimeurs. "La Déchaînée de Shanghai" n'est pas un grand film pour autant. Son histoire est basique et l'ensemble est cinématographiquement peu intéressant, mais le récit fonctionne et va crescendo dans la violence pour finir sur des scènes étonnamment cruelles et sanglantes où les doigts pénètrent les estomacs. Mais c'est surtout Mao qui crève l'écran grâce à un style rapide et précis soutenu par les chorégraphies signées d'un tout jeune Sammo Hung, lui aussi protégé de Huang Feng et bénéficiant ici d'un second rôle.

Fait plutôt cocasse, le film, depuis rebaptisé " Lady Tourbillon " en France, a été exploité sous le titre de "Deep Thrust " aux États Unis par un distributeur souhaitant surfer sur le succès de " Deep Throat " ! Pas certain qu'Angela Mao ait trouvé cela de très bon goût. Kerozene

Les DERNIERS JOURS DU DRAGON aka MARTIAL ARTS aka THE CHINESE MACK aka THE CHINESE GODFATHER - Chui Daai-Chuen, 1974, Taiwan

Voici un cas intéressant de Bruceploitation dont la démarche des plus douteuses consiste à exploiter quelques images de Bruce Lee présent à des séances de dédicace ou autre évènements mondains lors du générique d'ouverture, puis de confier à l'acteur Chan Yiu Lam le rôle du Petit Dragon. Et lorsque Chan Yiu Lam entame un affrontement avec un salopard, des images figées de l'acteur de "Enter the Dragon" apparaissent l'espace d'une demi-seconde, histoire de bien nous faire comprendre que Chan Yiu Lam s'inspire du style de la star décédée. Il n'en faut pas plus pour justifier la présence du nom de Bruce Lee à l'écran ! L'histoire est donc celle de Bruce et son pote qui vont faire face à l'ignoble Kwan, richissime truand adepte du jeu et des arts martiaux. Nos deux héros prennent sous leur aile une jeune veuve et sa fille, victimes des hommes de Kwan, et tandis que l'ami de Bruce entame une relation avec une sournoise tenancière de casino incarnée par nulle autre que Ting Pei - à savoir la véritable maîtresse de Bruce Lee chez qui son corps avait été découvert, et qui s'affichera l'année suivante dans l'effarant "La vie sentimentale de Bruce Lee" - le faux Bruce se fait méchamment péter la gueule et meurt sous les coups des hommes de Kwan ! Eh oui, dans ce film on pousse l'outrage jusqu'à faire de Bruce un second couteau... Son ami prévient alors le responsable qu'il va assister à l'enterrement de la pauvre victime. Et là, quatre ans avant "Le jeu de la mort", les images de l'enterrement de Bruce Lee sont exploitées au sein d'un film de fiction capitalisant sur la mort de la star. La grande classe ! Pas content du tout, l'ami chagriné s'en va exécuter une vengeance terrible et entame un combat qui se terminera au sein d'une forêt truffée de pièges mortels, tellement mortels qu'on y voit des cochon se faire tuer - ignoble cas de cruauté animale totalement injustifié !

Film opportuniste et complètement fauché, "Les derniers jours du Dragon" a été tourné dans ce qui semble être des ruines à l'abandon. Même les intérieurs dépouillés accusent une grande pauvreté. Quant aux combats, ils sont dignes d'une chorégraphie d'un téléfilm américain : le surdécoupage atténue l'incapacité martiale des figurants tandis que la caméra vient parfois se placer derrière un buisson, une butte ou un arbre, et si chez Castellari ce genre de plans témoigne d'un souci esthétique, ici il apparaît clair qu'il ne s'agit que d'un cache-misère. Pour les autres douceurs que propose le film, on y trouve une jeune fille qui refuse de se prostituer menacée de se faire violer par un homme au visage couvert de pustules, un plan nichons furtif et des dialogues d'une bêtise à pleurer. Kerozene

  DEVIL'S EXPRESS aka GANG WARS - Barry Rosen, 1976, États Unis 

Luke, un professeur d'art martial noir américain basé à New York, vole jusqu'à Hong Kong en compagnie d'un de ses élèves afin de parfaire son art. Lors d'une séance de méditation pendant laquelle Luke perfore les limites de la concentration, l'acolyte qui s'emmerde un peu pénètre une grotte dans laquelle se trouve un médaillon qu'il ignore être la propriété d'une entité maléfique. Content de sa découverte, il ramène son butin dans la grande pomme. Pas contente, l'entité maléfique se réveille, prend possession d'un quidam halluciné, lequel monte dans un bateau, accoste au port de New York et s'en va trouver refuge dans le métro new-yorkais. Commence alors une série de meurtres barbares aux alentours d'une station de métro proche du quartier dans lequel vit Luke et qui pourrissent la vie d'un flic qui - lui aussi - prend des courts de coups de tatanes chez notre professeur afro. Un quartier malfamé, qui pue le crime et se trouve être le théâtre d'une guerre des gangs entre les chinois des red dragon et une bande mixte composée d'élèves de Luke qui s'adonnent au deal de drogue.

Voilà un superbe cocktail de blaxploitation, de kung-fu, de polar, et d'horreur, rien que ça! Largement fauché, souffrant de quelques longueurs et d'hilarants combats martiaux pour le moins approximatifs, "Devil's Express" est un savoureux délire rétro mené d'une main de maître par l'interprète de Luke, un certain Warhawk Tanzania (!!!), sorte de Jim Kelly du pauvre à la garde-robe disco-zardozienne et dont la filmographie ne compte qu'un autre titre: "Black Force" aka "Force Four", sortit l'année précédente. Le reste du casting ne manque pas de charme non plus, entre le flic suant, un Brother Theodore en observateur illuminé, un vieux sage au maquillage cramoisi, et des figurants aux looks croustillants - dont un chinois qui porte une coupe afro - le spectacle est garanti! Et des goodies, "Devil's Express" en regorge à chaque scène, à commencer par une introduction qui met tout de suite la barre très haut. Plaisir aussi de voir ces rues du New-York d'alors, sales, dangereuses, hostiles, celles qui ont si bien réussis aux films de Larry Cohen et qui servent tout aussi bien au film de Barry Rosen, un type à qui on doit un certain "Yum Yum Girls" sortit la même année, et qui s'est principalement orienté vers la production télévisée par la suite. Kerozene

Les DISCIPLES DE LA 36ÈME CHAMBRE aka DISCIPLES OF THE 36TH CHAMBER aka Pi li shi jie aka Master Killer III - Chia-Liang Liu  Avec Gordon Liu, Hou Hsiao, Lily Li, Jason Pai Piao et Chia-Liang Liu, 1986,Hong Kong
 
Fong Sai-Yuk est un jeune rebelle qui a énormément de difficulté à se soumettre à l'autorité de ses parents et de son professeur. Tellement qu'il doit être attaché pour pouvoir étudier. Expert en Arts Martiaux, il se retrouve vite dans un certain pétrin lorsqu'il gâche la venue d'un homme politique important. Il est alors recherché par le régime corrompu. Il décide donc de se réfugier, accompagné de ses 2 frères, au temple Shaolin. Les moines du temple et en particulier San-te parviendront-ils à venir à bout de son comportement désinvolte et est-ce que les autorités brûleront-ils Shaolin pour l'avoir accueilli dans leur 36e chambre ?

Dans ce troisième film de la série "36th Chamber", Gordon Liu possède moins de temps écran. En effet, l'accent est mis sur le jeune héros rebelle et d'avantage sur l'humour. Les décors en studio et le Kung-fu qui y figure font encore mouche pour ce film qui est l'un des derniers produit par ce magnifique studio. le casting regorge encore une fois de vedette "maison" et la réalisation est encore effectué de main de maître par l'incroyable réalisateur Chia-Liang Liu. Les combats qui y sont effectué sont encore fait à l'ancienne et cela sans truquages et le résultat est impressionnant. La scène finale est vraiment grandiose en ce qui à trait au "combat de groupe". Cette scène doit certainement avoir recours à environ 60 personnes qui se battent en même temps sur 2 étages et avec de très long plans. Cette scène et le style de l'époque écrase littéralement ce qui se fait maintenant avec des coupes aux 2 secondes. J'ai bien aimé le film, mais pour moi, le meilleur film de cette série demeure The 36th Chamber Of Shaolin qui est sans l'ombre d'un doute l'un des meilleurs films d'art martiaux de tous les temps. Black Knight

DRAGON, L'HISTOIRE DE BRUCE LEE aka DRAGON THE BRUCE LEE STORY - Rob Cohen avec Jason Scott Lee , Lauren Holly , Robert Wagner , Michael Learned , Nancy Kwan, écrit par Robert Clouse et Linda lee Caldwell, 120m

La vie de Bruce Lee revue et corrigé par sa femme et une bande d'imbéciles encravatés ça vous tente ? non hein ? et pourtant c'est ce que nous propose ce DRAGON: THE BRUCE LEE STORY , raconter en deux heures la vie d'une véritable légende du cinéma en nous montrant ses doutes , ses peurs et ses combats de tous les jours (tin tin tin)

Alors bon on ne va pas tourner autour du pot , ce film est une bouse intergalactique , de ses oeuvres qui vous ferait presque regretter votre passion du cinéma , je dis presque , car on sait aujourd'hui que les plus belles fleurs poussent sur du fumier.

Réalisé par le nullissime Rob Cohen (béni soit tu ô grand Rob tu trôneras a jamais au panthéon de mes réalisateurs cultes , car tout ce que tu fais est nul et pour cette raison je tenais a te dire que je t'aime!!) a qui l'on doit des navets grand luxes du style XXX , FURTIF ou encore FAST AND FURIOUS , Dragon l'histoire de Bruce Lee est un exemple hilarant de foutage de gueule cinématographique , non pas en raison d'un sujet qui peut déjà paraître inintéressant avant même vision de la chose , mais bel et bien pour cause d'idiotie évidente de la part de tous les responsables de cette farce.

En effet sous l'impulsion de la femme du Grand Bruce , Linda Lee Caldwell , Les producteurs et leur toutou Rob Cohen s'évertuent a Triturer Histoire et réalité comme ça les arrange , fonçant ainsi tout droit dans la beaufitude la plus crasse , évitant tous sujets fâcheux pour les fans de l'artiste martiale, et tentant l'iconisation a outrance d'un Jason Scott Lee Ridicule en Clone Tordu de Bruce Lee poussant des petits cris de femelle gnou en rut toutes les trois secondes histoire de rappeler qui il est.La démarche aurait pu être agaçante voir carrément gerbante si il n'en résultait pas un ovni complètement inclassable et surtout complètement INCOMPRÉHENSIBLE , Explications.

En effet , de cette profonde malhonnêteté naît un film complètement difforme , qui deviendra , pour quiconque possède une vision un peu décalé , un véritable ovni culte , tout y est absolument raté , de sa love story bidon a sa tentative d'iconisation de Bruce lee.

Ainsi vous pourrez jouir de la vision d'un Bruce Lee face au soleil couchant raccompagnant sa belle mère , mais en fauteuil roulant , vous aurez droit a des bastons ridicules contre des méchants chinois qui se termineront systématiquement par Bruce/Jason Scott Lee goûtant son sang comme dans les films avant de s'énerver et de tataner la gueule des bad mother fucker qui lui cherche la merde (parce que c'est Bruce Lee quand même hein faut pas déconner) , vous aurez droit a un beau message d'espoir sur fond de musique bien sirupeuse et a un humour bas du front distillé par le black de service.

Les bastons parlons en, insérés malencontreusement dans le scénario lorsque les producteurs se sont rendus compte qu'ils faisaient un film sur un obscur gaillard pratiquant les arts martiaux , elles n'ont ni queue ni tête et semblent avoir été chorégraphiés par Jean Lefebvre (oui quand il était encore vivant... encore que...).

Encore une fois le gloubiboulga résultant de la démarche intellectuelle de toute cette petite bande de passionnés du cinéma que sont Rob Cohen et ses amis , donne lieu a de véritables moments de poilades, le rire naît en effet ici des paradoxes honteux que le film défends sans rougir , ainsi Bruce Lee fait voler ses ennemis a douze mètres en leur mettant un coup de saton , pousse de petits cris de hyènes chaque fois qu'il est en colère , et se la pète façon admirez mon jeu de jambes dés qu'un mec lui cherche des crosses.

Du coup toutes les tentatives d'humaniser le personnage (mais je vous rassure on reste dans le cliché ÉNORME hein) sont systématiquement ruinés par l'acharnement qu'ont les producteurs de montrer Bruce Lee sous le seul et unique spectre de l'icône qu'il est devenu après sa mort , leur connaissance réel de ce cinéma étant très limité (et le spectateur étant considéré comme un idiot) les stigmates de cet effort se cristallise a grand coups d'énormités magnifiques , ainsi Bruce Lee l'homme est décrit comme Bruce Lee la légende , ou pire comme Bruce Lee le personnage de film , ce qui donne une sorte de dimension grotesque; au personnage et a tout ce qu'il fait , il a une embrouille au boulot ? il fait des saltos sur les toits et se fritte avec des cuistots , il guérit de sa blessure au dos ? il se met a marcher sur les mains et ainsi de suite , le pire c'est qu'a la longue cette idiotie se confond avec une certaine forme de candeur qui finit par toucher au détour de certaines scènes...

Ainsi le comble du comble apparaît de manière subtile (je déconne ne fuyez pas) lorsque les responsables du film ont l'idée de symboliser la peur qui assaille Bruce dans l'allégorie d'un fantôme samouraï pas cool , mais vous savez quoi? brubru il va quand même lui casser sa bouche a ce vieux fantôme millénaire qui fait rien que l'embêter (et il lâche bien évidemment un petit cri ridicule avant de le tuer).

Ainsi au bout d'une heure de film on se demande sincèrement si le spectacle est malhonnête ou bête comme ses pieds (ou bien les deux) car cette volonté de confondre légende et réalité de manière systématique en devient carrément hallucinante lorsqu'elle témoigne d'une ambition évidente de se poser en grande fresque cinématographique façon Gandhi de Richard Attenborough , de la naît cette émotion gênante qui définit si bien les plaisirs coupables , et pour peu qu'on s'y laisse prendre le film parvient même a vous émouvoir par sa paradoxale naïveté , Rob Cohen y croit a fond et ne voit même plus a quel point ce qu'il filme ou dit est ridicule (de cette manière le film se termine sur l'un des plus beau foutage de gueule consensuel jamais vu , puisque lorsqu'enfin ce qui intéresse VRAIMENT tout le monde va être révélé [a savoir la mort de Bruce Lee] on entend la voix de la femme de Lee dire lamentablement tout le monde se demande comment Bruce est mort mais je préfère me rappeler comment il a vécu, et Jason Scott Lee imite Bruce Lee devant le soleil couchant.... MAGNIFIQUE) , ajoutez a cela une bonne vieille morale anti-raciste qui vous assomme de bonne conscience et vous aurez compris que Dragon fait partie de ces expériences cinématographiques qu'il est impossible d'oublier , une bizzarrerie née de plusieurs envies contradictoires , une véritable boursoufflure dont on se demande bien comment elle a pu être produite et lancée en salle en l'état...

Et pour toutes ces raisons , Dragon est un film que je vous conseille donc vivement (perso je vais me payer le DVD et me le mater une bonne douzaine de fois), un indispensable dans sa DVDtèque nanardesque , ne serait ce que pour ce plan hilarant de Jason Scott Lee handicapé hurlant sur sa femme ( je refuse que tu me vois comme ça je suis fini bouhouhouhouh et puis on enchaîne avec la musique de l'espoir et des dialogues a deux balles , putain j'adore ce film une petite réplique magique au passage hé toi le chinois viens la , je vais te débrider!!) , Dragon mérite toute votre attention , faites chauffer les pizza décapsulez des bières invitez vos potes et asseyez vos confortablement dans votre canapé , une cigarette qui fait rire sera la bienvenue , insérez votre DVD de Dragon dans votre lecteur (en VF c'est indispensable) , et vous tenez une soirée que vous n'oublierez pas ... aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ça faisait longtemps, et ça fait bien plaisir!! Kitano Jackson

DRUNKEN TAI CHI aka Siu taai gik - Tuen Woo Ping avec Donnie Yen, Cheung-Yan Yuen, Lydia Shum, 1984, Hong Kong, 86m

On débute avec une comédie de Kung Fu très slapstick avec Chung (Donnie Yen) qui s'amuse avec un badaud en bicycle. Il n'aurait pas dû le ridiculiser car de pitreries en feux d'artifices, le dindon de la farce est blessé et son père décide de donner un contrât pour éliminer Chung, son frère et son père. Le drame arrive et Chung perd sa famille de manière dramatique, mais rapidement il échoue chez Fatty, une grosse dame très souple, je parle de Kung Fu, qui l'adopte avec son supposé mari, un marionnettiste qui lui enseignera le Tai Chi. Et non, ce n'est pas du "drunken Tai Chi", mais tout simplement un sifu qui boit trop qui enseigne l'art de se servir de la force de son adversaire pour le contrer.

Surprise que ce premier film de Donnie Yen, déjà une formidable machine de combat et également adepte dans la comédie ou le drame. Évidemment la présence de Yuen Woo Ping à la réalisation et co-scénariste y est pour beaucoup, mais l'ensemble des acteurs et le rythme rapide tout comme l'ingéniosité des scènes d'arts martiaux sont un régal. La comédie et le drame se côtoient comme c'est souvent le cas au cinéma de Hong Kong, avec un plaisir évident. La version doublée en anglais offre quelques morceaux de musiques qui n'ont probablement aucun rapport avec la trame originale comme c'est souvent le cas chez les compagnies de doublage bas de gamme. On ne s'ennuie pas une minute et on apprécie toujours autant un Donnie Yen hautement athlétique. Mario Giguère

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site anglais et chinois sur l'art du Kung Fu: www.21bowu.com/english

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Web www.clubdesmonstres.com

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