Rudolfo Guzman Huerta a commencé à lutter sous le masque de Santo en 1942. Sa carrière s'étire sur plus de quarante ans. Il est devenu le héros populaire le plus marquant de son pays, jouant dans plus de cinquante films. Visitant tous les genres populaires de l'époque, du film de monstres, au policier, à la science fiction, Santo défend la veuve et l'orphelin en gardant toujours son masque. Il est décédé en février 1984. Viva El Santo ! L'homme au masque d'argent !

mise à jour le 18 juin 2023

SANTO CONTRA EL CEREBRO DEL MAL, 1958

SANTO CONTRA HOMBRES INFERNALES - Joselito Rodríguez, 1958, Mexique/Cuba, version originale espagnole 

Deuxième film pour Santo, tous deux tournée à Cuba et à rabais. Il n'est qu'accessoire dans un scénario qui fait la belle part à Joaquin ( Joaquín Cordero) agent de police qui infiltre un gang criminel pourvoyeur de drogue. Sa petite amie, jouée par la belle Gina Roman, qui retrouvera Santo dans le rôle de la fille de Frankenstein, se retrouve mêlé dans l'histoire. Heureusement Santo veille...

Un rythme lent, une réalisation quelconque, sauf dans un final au beau milieu d'un parc d'attraction fermé, qui alterne les plans à angle avec la poitrine haletante de Gina, un bon moment. Santo se fait très rare, trop rare, mais il est en forme et souvent mouillé dans des décors de plage et de quai. On remarque le numéro de cabaret pas rapport mais sexy et Gina qui pousse la chansonnette sur la plage, pas désagréable. Un Santo uniquement pour compléter sa collection. Mario Giguère

SANTO VS THE ZOMBIES aka Santo contra los zombies - Benito Alazraki, 1961, Mexique, version anglaise

La fille d'un réputé savant (la plantureuse Lorena Velazquez) demande l'aide de la police quand celui-ci semble disparu depuis une semaine. Il revenait d'Haiti ou il a fait des recherches sur le phénomène des zombies. Trois personnes enquêtent sur l'affaire en même temps qu'a lieu un cambriolage perpétré par des sbires qui résistent aux balles ! On fait alors appel à Santo, qui, entre des combats de lutte fabuleux, se sert de son appareillage futuriste pour espionner les suspects. Lorsque les méchants attaquent un orphelinat pour faire des tests sur des enfants, Santo saute sa coche !

Troisième aventure pour notre héros au masque d'argent, appelé "The Saint" dans cette version doublée aux États Unis. On flirte beaucoup du côté des serials avec ces mécréants cagoulés dans leur repaire plein de machinerie exotique. Le scénario a été reprit plus tard en grande partie dans le film italien SuperArgo contre les Robots, substituant les zombies contre des androides. Honte à eux ! Santo est en grande forme dans ses combats, maniant acrobatie et souplesse. Dans une tradition qui perdurera, il combat, sans s'en douter, un lutteur devenu zombie à la force extrême et se fera presque démasquer plus tard ! En apothéose, un final souvent reprit lui aussi de Santo qui repart sans rien demander, satisfait de voir la justice triompher, au grand bonheur de tout le monde. Viva El Santo ! Mario Giguère

SANTO CONTRA EL REY DEL CRIMEN - Federico Curiel avec Fernando Casanova, Ana Bertha Lepe, Santo, 1961, Mexique, 86m, version originale sous-titres français

Un petit garçon va se bagarrer contre de jeunes voyous qui veulent agresser un petit chien. Mal en point, son père ne le semonce pas mais le félicite, car il s'est battu pour la justice et la défense des pauvres et des opprimés. Il lui dévoile alors son secret, il est Santo, l'homme au masque d'argent, descendant d'une longue lignée de justiciers qui ont sacrifié leur vie sociale et amoureuse pour porter le masque. Il est gravement malade, mais il compte bien sur son fils pour reprendre le flambeau.

Saut dans le temps, le fils, maintenant adulte, enfile le masque et découvre l'antre de Santo, tout équipé de gadgets électroniques pour l'aider à accomplir son devoir. Pendant ce temps, une journaliste, Virginia (Ana Bertha Lepe) fiancée à un policier, Fernando, découvre que les parties de Jai-Alai (sport qui ressemble au squash, mais pratiqué avec une extension du bras recourbée) sont truquées par la mafia. De passage à l'aréna de lutte pour voir la sensation de l'heure, nul autre que Santo, Virginia sauve Santo après avoir aperçu un mafiosi verser du poison sur la serviette dans le coin du lutteur. Santo les remercient et leur confient une montre-radio par laquelle ils pourront se rejoindre en tout temps. Virginia et les policier remontent la filière des truqueurs de paris sportifs jusqu'au baron du crime, "El rey del crimen" gros bonhomme polyglotte accompagné de son nain bossu !

Federico Curiel nous offre un film bien rythmé avec de multiples prises de vu dans une mise en scène fort agréable. Si je préfère les films du lutteur masqué avec des éléments fantastiques, l'aréna de Jai-Alai est fascinante et le sport spectaculaire. Fernando cabotine avec Virginia, mais leur relation sera plus intéressante par la suite, on peut cependant d'or et déjà voir qu'ils ont tous les deux ont une forte personnalité pas vraiment typique des couples sages présentés pour exemple, à la télé américaine de l'époque. Tant mieux, Ana bertha Lepe est toujours séduisante. On regrettera que Santo ne soit pas le personnage central, mais ses apparitions sont appréciables et son combat de lutte remarquable, comme toujours. Un charmant film pour les amateurs de Santo. Mario Giguère

SANTO EN EL HOTEL DE LA MUERTE - Federico Curiel avec Fernando Casanova, Ana Bertha Lepe, Santo, 1961, Mexique, 86m, version originale sous-titrée français

Dans un hôtel situé près de ruines aztèques, une série de femmes sont aperçues mortes, mais leur corps disparaissent sans laisser de traces. Pourtant il n'y a qu'un seul accès, gardé de surcroît, pour entrer et sortir du complexe. Le propriétaire fait appel à son ami chef de police qui dépêche le détective Fernando et son acolyte. La fiancée de Fernando, Virginia, journaliste, ne perdra pas de temps pour aller le rejoindre, accompagnée de sa voisine, que l'on trouve morte rapidement et hop, elle aussi n'est plus là. Santo, alerté, se joindra presque à la dernière minute dans l'hôtel de la mort, où de sourds bruits semble provenir des sous-sols...

Fin de la trilogie de Feferico Curiel qui ne fait pas vraiment la belle part à Santo, loin de là. Il apparaît brièvement après trente minutes et ne rejoint nos détectives qu'après une heure. On se doute qu'il aurait fait parler plus rapidement les méchants sbires sous cette affaire. Mais le scénario écrit aussi par Curiel, renferme son lot de surprises jusqu'à la fin, dans une belle réalisation qui exploite bien son noir et blanc. Les jolies femmes abondent, qui plus est sur le bord de la piscine et on ne s'ennuie pas vraiment, encore une fois, on regrette juste la quasi absence du lutteur masqué. Le couple Fernando/Virginia nous laisse sur des promesses de querelles homme/femme, policier/journaliste jusqu'à la fin de ses jours, avec une bonne dose de jalousie pour pimenter le tout. Mario Giguère

SANTO CONTRA EL CEREBRO DIABOLICO - Federico Curiel avec Fernando Casanova, Ana Bertha KLepe, 1961, Mexique, 90m, version sous-titres français

Ça y est, Fernando et son coéquipier ont mis une bonne partie de la bande de Canales sous les verrous, reste plus qu'à aller coffrer le grand vilain et ce sera pas facile, il est encore bien entouré. Malheureusement, la copine du policier, Virginia, journaliste, est partie enquêter sur Canales, sans l'accord de son patron. Ni une, ni deux, Fernando demande une semaine pour aller retrouver Virginia et coffrer Canales, pourquoi pas. Heureusement qu'il a l'aide de Santo qui, dans sa simili Batcave, avec un simili Alfred, entend des canailles qui se servent de la montre radio de Fernando. Ensemble, pendant que la belle Virginia ( la séduisante Ana Bertha Lepe, ex miss Mexique) s'est faite engagée dans la "Cantina" (comment a-t-elle pu résister un mois aux hommes dans un emploi qui ressemble à celui de fille de joie ?), ils se rapprochent du méchant Canales, le cerveau diabolique du titre !

Dans un petit village aux allures d'un western, contrastant avec le labo de Santo, voici une aventure rythmée, proche des serials, dont on ne peut que reprocher la présence trop courte de notre héros masqué ! la chanson presque obligatoire est bien placée, le combat de lutte est également rapide et très physique, bref, on ne s'ennuie pas. Si Ana Bertha Lepe est plus enveloppée que dans ses films ultérieurs, elle a un charme latin indéniable. Dans un final absolument politiquement incorrect, Fernando, content de la retrouver saine et sauve mais fâché avec la dame, n'hésitera pas quand elle lui dit: "frappe moi si tu veux" à lui donner la fessée sur le joli popotin pendant que Santo part au volant de sa voiture décapotable. Y s'en fait pu des comme ça ! Mario Giguère

SUPERMAN CONTRE LES FEMMES VAMPIRES aka Santo vs the vampire women aka El Santo contra las mujeres vampiros - Alfonso Corona Blake/Manuel San Fernando, 1962, Mexique, version anglaise   

Un "Santo" comme on les aime, ici appelé "superman" (?!) dans la version française. Ben oui, on est tellement bête en France, qu'il nous faut un repère marketing fort pour aller voir un film, c'est bien connu! Sinon, le film (en Noir et Blanc) démarre très bien dans une ambiance gothique très "universal", ou des femmes vampires se réveille après 200 ans à pioncer sec, pour rechercher "celle" qui va remplacer leur grande prêtresse.

Une jeune fille possède sur son épaule "la marque" et s'avère être tout désignée pour subir leur malédiction. MAIS, le papa, et ben il connaît Santo, et personnellement en plus! Alors, là les sbires catcheurs-vampires vont en prendre plein la gueule! Bim Bam, le coup de la corde à linge, manchette, etc...

C'est sympathique comme tout, mais à déconseiller fortement à ceux qui n'aiment pas le catch. Il y a bien 1/2 heure de combat sur ring classique sans rapport avec l'histoire.

Un bon Santo! Franfran

SAMSON IN THE WAX MUSEUM aka Santo en el museo de cera - Alfonso Corona Blake / Manuel San Fernando,1963, Mexique, version anglaise

Le Dr Karol a ouvert son musée de cire et une photographe s'y présente pour préparer un article. Elle disparaîtra peu de temps après et le Docteur demandera à son ami professeur de contacter Santo pour éclaircir cette énigme. Le beau frère de la disparue soupçonne le bon docteur, originaire d'Europe, d'essayer de détourner les soupçons en faisant appel à Santo, qui devra découvrir la vérité, tout en luttant à chaque soir dans l'arène locale.

Oui monsieur, du bon vieux film mexicain comme je les aime, plein de belles statues de cire de Frankenstein, et autres monstres, un vilain archétypé à souhaits, un laboratoire sordide, des sbires affreux et une belle dame en péril. Notre bon Santo, grâce à son esprit scientifique et sa force doublée de sa ruse (il se fait passer pour mort !) sera sans merci avec les méchants autant que ses opposants dans l'arène. Ajoutez la surprise de voir les prises de soumission de lutteurs actuels, de Y2J ou Chris Benoit, appliquées en 1963, et le film s'avère un petit délice ! Mario Giguère

L'un des premiers films mettant en vedette Santo, masque d'argent, lutteur mexicain très populaire au Mexique. Cette fois, le scénario mélange HOUSE OF WAX et L'ÎLE DU DOCTEUR MOREAU, le tout teinté de roman-feuilleton d'aventures. Le noir et blanc du film lui confère une certaine distinction, certains plans s'inspirent de l'expressionnisme allemand.

Santo nage en plein mystère : dans les environs d'un musée de cire, des victimes disparaissent. Y a-t-il un lien avec le propriétaire de l'endroit, qui a vécu l'horreur des camps de concentration ?

Ce film, bien entendu, nous convie à du cinéma populaire sans prétentions, du genre, sans doute, de celui qui jouait dans les fameuses salles paroissiales le dimanche après-midi (époque que je n'ai pas connue, d'ailleurs).

Le méchant est un " vrai " méchant de BD, qui ricane seul, diaboliquement, dans son musée de cire. De l'autre côté, Santo, faisant équipe avec la police, essaie de percer l'énigme sans faire preuve de beaucoup de clairvoyance.

Les amateurs de lutte libre sont servis : pas moins de trois matchs de catch dans ce Santo. On notera cependant que les combats semblent un peu mollassons (par rapport aux autres SANTO que j'ai pu voir).

Pour le reste, le film est moins imaginatif que je l'aurais cru. Réalisé à la même époque, SANTO VS THE VAMPIRE WOMEN était autrement plus réussi et délirant... Le scénario piétine quelque peu, malgré le sujet qui aurait pu entraîner des péripéties originales.

Sans être mauvais (pour les amateurs du genre, bien sûr), ce SANTO/SAMSON est regardable, mais je ne le recommanderais pas en priorité. Howard Vernon

SANTO VS EL ESTRANGULATOR, 1963

SANTO CONTRA EL ESPECTRO DEL ESTRANGULADOR aka Santo vs the Ghost of the Strangler - Rene Cardona, 1963, Mexique, version originale espagnole

On tombe carrément dans le "guilty pleasure" ou plaisirs inavouables dans cette suite de Santo contre l'Étrangleur. The Strangler était un vilain qui ressemblait à un croisement du Fantôme de l'Opéra et de Fantômas. Le visage défiguré, il se confectionne des masques et prend l'identité de plusieurs personnes pour accomplir ses meurtres dans un théâtre de type cabaret. Son corps récupéré par son assistant, le méchant repart dans ses opérations diaboliques affrontant à nouveau Santo. Santo a adopté un orphelin à sa demande dans le film précédent, probablement pour pousser un jeune "Joselito" mexicain, car celui-ci poussera la chansonnette en spectacle. Entre des numéros de cabaret ou tout le monde livre ses chanson dans des productions élaborées et des combats de lutte, l'histoire avance par coups, de péril en péril. Voyez Santo sous le pilon mécanique qui va l'écraser! Voyez Santo tomber dans la fosse qui se remplit de gaz mortel! Voyez Santo enterré vivant ! (Bonjour Kill Bill !)

La formule si typique de l'époque n'aura pas perduré, au contraire de Bollywood par exemple, qui produit encore et encore des films interrompus par des chansons enlevantes. On ne s'en plaindra pas trop, les chansons étant ici plutôt quelconques. Santo a toujours son laboratoire scientifique et sa belle voiture sport. Encore une fois il n'attend aucune récompense mais il semble heureux de laisser le fiston aux bons soins des élégantes chanteuses qui prendront le relais maternel. Sacré bonhomme ! Mario Giguère

BLUE DEMON CONTRA EL PODER SATANICO, 1964

SANTO EN EL HACHA DIABOLICA - José Díaz Morales avec Santo et Lorena Velazquez, 1964, Mexique, version originale sous-titrée en anglais

En 1603, un groupe de moines enterrent Santo, l'homme au masque d'argent. Il a été tué par The Black Hood, qui a voué sa vie à Satan, Ariman, en échange des pouvoirs nécessaires pour tuer son rival. Car c'est pour la main d'une douce dame, la vamp mexicaine Lorena Velazquez, que ces choses terribles se produisent. En 1964, Santo est visité par le fantôme de la belle, qui l'averti de l'arrivée du spectre à cagoule noire. Le méchant à la hache apparaît subitement durant un match de lutte ! Grâce à son ami professeur, l'esprit de Santo remonte dans le temps pour comprendre ses origines et détruire cette nouvelle menace. Sa copine, Alicia, va-t-elle accepter de ne pas voir Santo durant l'enquête ? Peut-être, si Santo enlève pour une fois son masque, le temps d'un tendre baiser.

Un autre film de la série de quatre produits par Luis Enrique Vergera, La HACHA DIABOLICA reprend les origines du personnage de bandes dessinées THE PHANTOM, postulant que le masque de Santo, et ses pouvoirs, est transmis de génération en génération depuis des siècles. L'action est vive, la musique et le montage rappellent les serials des années trente. Le budget est mince, comme en font foi les décors de carton pâte, tel la grotte du moine. Les combats sont assez violents, même si la hache n'a l'air d'avoir aucun tranchant et semble ultra-légère. Un essentiel pour les mordus de Santo, pour les curieux ses films en couleur sont plus rigolos. Mario Giguère

SANTO ATACAN LAS BRUJAS aka Santo attacks the Witches - José Díaz Morales, 1964, Mexique,  version originale sous-titrée en anglais

Une jeune héritière, obligée de passer un an dans la maison paternelle pour avoir son argent, fait d'horribles cauchemars ou elle se fait aider par un justicier masqué. Son fiancé lui explique que la seule partie sérieuse de son rêve est bien l'existence réelle de Santo, le justicier. Santo et le fiancé enquêtent donc sur la mystérieuse secrétaire du père, la sensuelle Lorena Velazquez, puisqu"elle est morte il y a 15 ans ! Qui sont donc ces femmes en jupettes qui invoquent le seigneur des ténèbres et qui ont peur de la croix ?

Voilà un des premiers films de Santo, très différent de ce qui viendra par la suite. Peu de dialogues et un prologue de 7 minutes avant le générique, mais plein d'atmosphère dans une histoire plus proche des films de la Hammer de l'époque. Il y a un furieux combat de lutte absolument spectaculaire, acrobatique et sanglant, beaucoup plus vigoureux que ce que l'on verra par la suite. Il y a bien de drôles de changements de lumière dans une scène finale et notre Santo tousse chaque fois que les fiancés font mine de s'embrasser, mais l'ensemble est vraiment intéressant. Les actrices sont en chair et les lutteurs en muscles, il n'y a que ce pauvre "maître des ténèbres" qui fait un peu pitié, avec ses cornes dépareillées et ses pantalons bouffants. Vive Santo ! Mario Giguère

SANTO EN EL PROFANADORES DE TUMBAS, 1965

SANTO EN EL BARON BRAKOLA aka Santo vs Baron Bracola - José Díaz Morales, 1965, Mexique 

La jolie Sylvia admire les prouesses de Santo sans l'arène. Son père contacte Santo, car le Baron Bracola est revenu dans le décor. Il s'avère qu'un des ancêtres de Santo, le Chevalier au masque d'Argent, a défait partiellement le Baron, alors devenu vampire, il y a de cela 200 ans. Le Chevalier protégeait la fille de l'ancêtre du père de Sylvia et il est revenu pour se venger en vampirisant la jeune fille. De flash-back en flash-back, Santo réunira les morceaux du puzzle qui lui feront découvrir la crypte secrète du Baron. Il aura également l'occasion de le combattre dans le ring !

Curieux film nous présentant un autre ancêtre du lutteur masqué, le film se distingue par des combats pleins de fougue et très rudes. On débute avec un excellent combat en équipes, avec, surprise, deux arbitres dans le ring ! Il faut voir les spectateurs, assis à peine à un mètre de l'arène, protéger Santo en formant un rempart humain, ou aider l'arbitre jeté par-dessus bord par un des vilains. J'affirme encore que beaucoup de lutteurs contemporains auraient à apprendre à regarder ces combats vraiment excitants et très physiques, d'ailleurs plusieurs des prises de soumissions de Santo font partie du répertoire actuel. Le chevalier au masque d'argent n'est visiblement pas joué par Santo, mais il manie bien l'épée dans des combats digne des trois mousquetaires. Le film noir et blanc est réalisé sobrement, ce sont les lutteurs qui sont mis en vedette, le Baron Bracola étant interprété par un lutteur brutal et vicieux, qui se transforme en vampire avec de gros sourcils et un maquillage expressionniste plutôt franchement rigolo. Une belle addition à la mythologie du grand Santo ! Mario Giguère

SANTO CONTRA LA INVASIÓN DE LOS MARCIANOS - Alfredo B. Crevenna, 1966, Mexique,  version originale sous-titrée en anglais

Les Martiens arrivent au Mexique ( ils se sont pratiqués à bien parler espagnol ) pour avertir les Terriens que ça suffit les armes nucléaires. Ils font donc disparaître femmes et enfant et veulent kidnapper Santo et son ami professeur pour forcer les nations à faire la paix. Leur ceinture de téléportation et leur pouvoir hypnotique sont bien pratiques, mais leur troisième oeil les font remarquer: pas de trouble, ils se tranformeront en humains. Il faut voir les Martiennes en beau costume décolleté couleur argent s'examiner avec dédain le corps ! Heureusement Santo, entre deux combats, se mêlera de remettre les lavettes martiennes à leur place, luttant même dans un aréna vide contre un martien, moment surréaliste à souhait. En glorieux noir et blanc et tout en muscles, pour notre plus grand plaisir. Quel homme, ce Santo ! Mario Giguère

SANTO CONTRA LOS VILLANOS DEL RING - Alfredo B. Crevenna, 1966, Mexique, version originale espagnole 

Ou comment frauder autrui de manière originale mais compliquée. Un chef de gang s'est monté une opération qui demande une grosse organisation. On repère des gens riches sur le point de mourir. On se procure un enregistrement de leur voix. Après leur enterrement on retire le cercueil, le temps de prendre un moule de leur visage, on replace la mort au cimetière. Là on approche les héritiers pour leur proposer une séance ou l'on leur garantit de faire apparaître le défunt, qui s'empresse de demander le versement de la moitié de l'héritage au bon monsieur qui organise la séance. Ca fonctionne jusqu'au moment ou on fait le coup à la nièce (Sylvia Fournier) de Santo, qui se méfie à juste titre de ces charlatans. Par-dessus le marché, l'organisation a de nombreux durs à cuire qui sont souvent d'authentiques lutteurs. Avec ses amis Black Mask et Grey Mask et le fiancé de la nièce (Wolf Ruvinskis), Santo se bat continuellement, finissant dans un cercueil lorsqu'il est terrassé d'une balle. Sapristi !

Énormément de bagarres dans ce Santo au scénario hautement improbable. Mais des bagarres du type Saloon, ou tout le monde se frappe à coup de poing et se relève constamment, sans beaucoup de mouvements de lutte habituels. Du monde il y en a à la tonne, les vilains sont régulièrement une dizaine à affronter nos héros, spécialement dans le ring, en début de film, pour un capharnaüm pas nécessairement bien filmé. On en ressort médusé par tant de combats foireux mais pas vraiment spectaculaires et un final ou toute la bande est présente, une trentaine de personnes entassées dans le local ou l'on prépare maquillages et habits pour les "revenants". Ce qui nous donne quand même droit à un combat de Santo contre Santo ! Mario Giguère

 

OPERACION 67 - René Cardona/René Cardona Jr., 1967, Mexique, version originale espagnole

Une organisation criminelle internationale demande à la patronne d'Amérique Latine de déclencher une opération pour déstabiliser l'économie mondiale. On vole les plaques pour imprimer de gros billets, les remplaçant par des faux et on inonde la marché de vrais billets. Interpol fait appel à Santo et Jorge Rubio pour découvrir le pot aux roses. L'enquête n'est pas facile, tous les agents ennemis portent une montre qui permet d'entendre ceux-ci et de les tuer au besoin.

Véritable fiesta James Bondienne, Opération 67 bénéficie d'une bonne réalisation et de moyens conséquents. Poursuites automobiles, en avion, en bateau, combats de lutte, armes, et abondance de gadgets assurent une aventure haute en action. Rareté chez un film de Santo, quelques scènes de nudité lors d'un strip-tease d'une agente ennemie japonaise. Du vol spectaculaire des plaques, au lance-flammes de la voiture de Santo, au bazooka inclus dans celle de Jorge, des cigarettes détectrices de mouvement aux séquences de bikini, toute la panoplie du film d'espionnage est mise en branle. Il y a quand même la doublure de Jorge dans le premier combat en équipe qui jure, mais on ne s'en offusquera pas. Santo enlève presque son masque en début, question de se faire bronzer le front, peine perdue, le téléphone sonne. Santo sera donc très chaste pendant que Jorge enquête en copinant avec les femmes. Une belle réussite du début jusqu'à la fin.

Le dvd de la compagnie Laguna Films offre un beau transfert mais sans extra. Mario Giguère

SANTO ET LE TRÉSOR DE MOCTEZUMA - René Cardona Jr. et René Cardona, 1968, version française 

Santo et son ami Jorge Rivero, agents secrets et hommes galants, vont vivre une aventure périlleuse et vont devoir protéger le trésor de Moctezuma contre une bande de vilains armés jusqu'aux dents.

Conquêtes féminines pour Jorge et rencontres galantes de Santo, combats de lutte, caméras et bombes miniatures, poursuites à pied, en voiture, en avion et en bateau, sans parler des attaques de requin, tout y passe, sans temps morts, pour une histoire pleine de rebondissements qui semble en devoir un peu à James Bond. Un pur délice pour amateurs de série b Mexicaines ! Mario Giguère

SANTO ET LE TRÉSOR DE DRACULA, 1968

SANTO CONTRA CAPULINA, 1968

SANTO CONTRA BLUE DEMON EN LA ATLANTIDA - Julián Soler, 1969, Mexique, version originale espagnole

Un certain Aquiles (Jorge Tado) menace de jeter le monde dans un enfer atomique si on ne lui donne pas le titre de maître du monde. On el reconnaît pour un ancien Nazi, Hugo Olvroch, qui rêve de créer une race pure et se maintient artificiellement jeune. Un seul professeur peut contrecarrer ses plans, le professeur Gerard, qui sera protégé par Santo et Blue Demon. Mais Blue Demon est drogué, on lui lave le cerveau et on l'envoie se battre contre Santo ! Arrghhh ! Santo est prisonnier ! Le labo du professeur Gerard est détruit, misère. Tout va mal et le monde court à sa perte. Santo arrivera-t-il à se défaire de l'emprise d'Aquiles ? La belle blonde (Sylvia Pasquel) est-elle une espionne amie ou une traître ? Quel Suspense !

Toujours dans le sillon de la série de James Bond, on a droit ici à une série de stockshots japonais de bases de missiles, base lunaire, d'un colosse de pierre sorti d'un péplum tout comme toute cette Atlantide qui n'existe que sur pellicule empruntée. Assez drôle de voir Santo regarder un bout de pellicule rayée ! Mais ça marche et finalement ça donne un film des plus excitants, avec un bon combat en ouverture entre Santo et Blue Demon, en grande forme et très rapides. Comme James Bond et contrairement à son personnage habituel, Santo n'hésite pas à embrasser rapidement les belles femmes qu'il rencontre, mais la caméra reste discrète sur les élans de passion. Du bon Santo comme je les aime ! Mario Giguère

SANTO Y BLUE DEMON CONTRA LOS MONSTRUOS - Gilberto Martínez Solares, 1969, Mexique, version originale espagnole

Un savant fou fraîchement décédé est déterré par quatre émules de Frankenstein, des brutes au teint vert ! Il avait spécifié que son corps devait demeurer intact, il faut dire qu'il ressuscitait les morts, collant de nouvelles têtes à des corps et les ramenant à la vie. Donc son serviteur et assistant, un nain bossu, le ressuscitent tout de go. Comme de raison, son frère est nerveux, mais sa fille est la copine de Santo, ce qui rassure n'importe quelle famille. Notre savant fou réanime alors une armée de monstres, Frankenstein, El Hombre lobo ( un vieux barbu avec des canines ) El Vampiro ( un jeunot qui vole et qui mord ), le Cyclope ( un monstre récupéré d'un autre film créé 10 ans plus tôt, La momie ( qui semble sortir THE LIVING DEAD AT MANCHESTER MORGUE ) et une cohorte de brutes, sans oublier les délicieuses femmes vampires, tout ça dans le but de se venger de son bon frère ! En plus, comme si ce n'était pas assez, il fait un double de Blue Demon qu'il lance aussi aux trousses de sa famille ( moi avoir une machine à faire des doubles, je deviendrais plutôt polygame, si vous voyez ce que je veux dire ). Que commencent les combats !

Film à la grande réputation parmi les Santo, pour tous ces monstres, on se retrouve un peu dépit, malgré tout, par un scénario et une réalisation qui joue fort dans le " n'importe quoi et sa soeur ". Les monstres ne sont supposés sortir que de nuit mais sont souvent filmés en plein soleil et 15 minutes avant la fin, nos héros se retrouvent dans un cabaret pour regarder des numéros de comédie musicale tirés d'un autre film, ce qui brise totalement le rythme. Santo finit par se battre contre une douzaine de monstres dans une arène, moment climatique chéri des amateurs de psychotronique. On reste bouche bée. Mario Giguère

SANTO Y BLUE DEMON EN EL MUNDO DE LOS MUERTOS, 1969

SANTO CONTRA LOS CAZADORES DE CABEZAS aka Santo vs the Headhunters, 1969

SANTO FRENTE A LA MUERTE - Fernando Orozco, 1969, Mexique/Espagne, version originale espagnole

Une bande de vilains volent la plus grosse émeraude au monde dans une mine de Colombie. Ils sont menés par Alicia, une lutteuse, qui agit sous les menaces qui pèsent contre son père, kidnappé. Santo est appelé par Interpol pour aider la police locale. Entre deux combats et de la danse du ventre, la belle agent X-25 a une technique superbe, Santo entame des poursuites à pied, en hélicoptère, en avion, en bateau, pour dénouer cette affaire pittoresque.

Un mélange qui ne prend pas souvent, Santo faces Death semble concocté par une équipe de rafistoleurs à la compétence discutable. Si les combats de femmes sont surprenants et ceux de Santo nous le présentent en forme, l'utilisation d'une double de Santo jure ! Il y aura bien un vilain déguisé en Santo qui commet un meurtre et se bat contre Santo, le vrai, mais cette doublure est utilisée régulièrement par la suite, même s'il n'a aucune allure athlétique ! On a même droit à un combat à l'épée, ou Santo se défend, parant les coups, en attendant de se battre à main nue. Le tout est bercé par une musique de Daniel White qui ne semble pas avoir été écrite pour le film, étant légère voire joyeuse dans les moments dramatiques. Lors d'une poursuite à pied, il est surprenant de voir régulièrement 25 Colombiens suivre de près Santo, adieu l'anonymat, et tout le monde, tout le monde dans la rue regarde la caméra ! Ca frise le surréalisme. Mara Cruz est bonne dans le rôle d'Alicia, mais un scénario confus et une mauvaise réalisation donnent un résultat peu recommandable.

Le dvd de la compagnie Tequila Films présente une copie qui a bien souffert avec le temps, rayures, décoloration et taches abondent. En supplément quelques bandes annonce d'autres films mexicains et des Leyendas del Terror. Mario Giguère

SANTO EN EL VENGENZA DE LAS MUJERAS VAMPIRO, 1970

SANTO CONTRA LOS JINETES DEL TERROR aka Santo vs the riders of terror - René Cardona, 1970, Mexique, version originale sous-titres anglais

Un groupe de lépreux s'échappent du leprosarium local. Ils seront récupérés par une bande de malfrats qui les utiliseront pour commettre des crimes puis ils se feront carrément passer pour eux. Le Shérif local fait appel à une légende vivante, Santo, qui se servira autant de ses ruses que de sa force pour trouver les vrais coupables et traiter avec respect ces malades. Les sauvera-t-il à temps ou les villageois réussiront-ils à les brûler vivant ?

On savait que Santo était une légende vivante dont le masque est passé de justicier en justicier, comme le Fantôme de Lee Falk. Ici on a droit à un véritable western, à une autre incarnation du lutteur au masque d'argent. Il aura fort à faire à cette époque ou les armes parlent souvent et ou il est difficile de calmer les veuves. Son masque fait jaser et on le traître carrément de "pigeon à tête blanche" ce qui amène une belle bagarre. À chaque fois qu'il monte à cheval, on sent la doublure à la carrure plus mince. Un western atypique et un film de Santo assez court qui se regarde bien. Une autre page de la légende est écrite ! Mario Giguère

SANTO CONTRA LA MAFIA DEL VIVIO - Federico Curiel avec Santo, Elsa Caredenas, Patricia Ferrer, 1971, Mexique, 95m, version originale sous-titres français

On débute avec une belle chanson en videoclip, sur la plage, Santo regardant les trois choristes en bikini. On enchaîne sur le générique sur fond de flammes. Il semble que la mafia locale, furieuse de s'être fait prendre une livraison de drogue par les policiers, a fait exploser les usines locales de transformations de matières premières. Santo est appelé par la police pour trouver les coupables. Il fait tellement de dégâts qu'on le capture, le crible de balles et on l'incinère. En fait non, il a réussit à prendre la place du faux Santo qui devait le remplacer et se retrouve agent double, infiltré sous son propre déguisement ! Il est soulagé d'apprendre que la copine du boss mafioso local est en fait un agent d'interpol. Ensemble, ils lutteront dans tous les sens pour sauver le pays de la catastrophe.

Federico Curiel, qui enchaînera avec SANTO CONTRE LES MOMIES DE GUANAJUATO, livre un drôle de film au rythme certes enlevé, mais aux chansons pas vraiment bien intégrées. Pas grave, on entoure Santo, dans sa phase agent d'interpol, de belles actrices non avares de leur charmes, comme la superbe Elsa Cardenas, retrouvée jadis aux côtés d'Elvis. Les deux agents ne pourront s'empêcher de nous dire que l'amour est impossible dans leur métier, mais ils n'ont pas l'air d'avoir le temps de s'ennuyer pour autant. Le combat Santo contre faux Santo et les méprises qui surviennent sont d'une naïveté bien assumée et le combat réel de lutte, toujours intégré au scénario, est assez enlevant. Un bon cru pour l'homme au masque d'argent. Mario Giguère

SANTO EN LA VENGANZA DE LA MOMIA - Rene Cardona, 1971, Mexique,  version originale sous-titrée en anglais

Santo fait partie d'une expédition dans le territoire de l'ancienne civilisation des guerriers Opalche pour retrouver le tombeau du prince Nonoc. On retrouve sa momie, lui qui a été enterré vivant pour avoir fait des galipettes avec une vierge destinée au sacrifice. Un parchemin menace de mort tous ceux qui profanent la tombe et les membres de l'expédition meurent un à un sous les flèches de la momie ! Santo réussira-t-il à sauver le petit Agapito ( joué par son vrai fils qui deviendra EL HIJO DEL SANTO, héros du film INFRATERRESTRE et lutteur émérite ) ou la belle Susanna, qu'il a failli embrasser si ce n'était du gosse ? Et le professeur qui ne distingue plus rien depuis qu'il a des lunettes en plastique ? Ou celui qui mène l'expédition qui se chicane tout le temps avec le rigolo qui fait la bouffe ?

Comme bien des films de momie, malgré l'aspect terrifiant de celle-ci- une momie n'est que rarement spectaculaire, pas plus que le scénario assez quelconque qui accumule les meurtres comme aux beaux jours d'un JASON un certain vendredi... Santo se bat contre une panthère plutôt moumoune, mais on retient ses spectaculaires combats dans l'arène qui débutent et terminent le film: on est en 1971 et les combats sont plus rudes et plus acrobatiques que jamais, plusieurs prises et soumissions étant pratiquées de nos jours par moult lutteurs. Santo manque de temps pour déclarer ou consommer son amour pour Susanna, mais la robe révélatrice qu'elle porte au final nous laisse imaginer une fin tout heureuse. Un excellent monstre dans un film moyen, mais on ne s'ennuie pas avec SANTO. Mario Giguère

 

SANTO ET LES MOMIES DE GUANAJUATO aka Las Momias de Guanajuato - Federico Curiel avec Alejandro Cruz, Mil Mascaras, Elsa Cardenas, Santo, Joege Pinguino, 1972, Mexique, version française   

Haaaaa ! Ça faisait un bail que je m'étais pas bidonné comme ca. Tout commence avec une visite touristique et un guide nain avec un pinch Hitlérien, qui raconte les mésaventures des momies, jusqu'au moment ou il conte la légende d'un combat de lutte qui avait opposé une momie dénommée Satan et un lutteur nommé Santo, l'homme au masque d'argent, et d'après cette fameuse légende il reviendrait à la vie dans des milliers d'années avec même une date précise pour se venger de Santo. Comme par hasard, il se trouve que la journée même de la visite est la date fatifique, et qu’en mentionnant ça les momies commencent à reprendre vie. Par la suite, on voit des lutteurs masqués dénommés Mil Masques et Bleu demon (aka Blue Demon) entrain de lutter. Le plus tordant c'est que l'on ne les voit jamais sans leur masque. Ils s’habillent de façon à ce que leur costumes fitte avec leur cagoule, deux vrai poseurs. Satan se rend à un moment donné dans un amphithéâtre pour se remémorer l'amère défaite contre Santo. C’est vrai que voila 3000-4000 ans les rings de lutte et costume de lutteur existaient ? Parce qu’on les voit lutter sur un ring? À part quelque étranglements (on voit juste ca) et la courte apparition de Santo et de son ami qui m’a vraiment l'air d'une fifure, j'y ai trouvé un certain plaisir à écouter cette petite merveille. Je pense que je vais commencer a ramasser  les Santo. Rana

Pingouin, surnom d'un petit guide touristique, explique la légende de Satan, un lutteur vaincu par Santo il y a cent ans (en fait un des ancêtres du Santo actuel, évidemment) ! Momifié avec les autres corps de Guanajuato, il se réveille pour prendre sa revanche. Santo n'est pas en ville, alors Satan s'attaque à Blue Demon et Mil Mascaras, espérant attirer le lutteur au masque d'argent . Durant toute l'aventure, ceux-ci refusent d'alerter Santo, tout le monde refusant de croire à cette vielle malédiction. Satan ira jusqu'à assommer Beau Demon ( hé oui, on a traduit Démon Bleu par Beau Démon ! ) pour prendre ses vêtements, en habiller une autre momie de lutteur pour commettre des meurtres ! Poursuivis par la police, attaqués par les momies invincibles, Beau Démon et Mil Mascaras voient débarquer Santo qui termine l'histoire en quelques minutes ! Tout le monde est heureux et on se fait une bouffe !

Tout y est: la musique latino sociale avec les beaux paysages de la région; la légende et les momies réelles; l'intermède musical; les combats de lutte; les hommes musclés; les jolies femmes; les enfants et les monstres ! Un heureux mélange qui date énormément mais qui se savoure avec une naïveté partagée, un sourire complice devant des adultes qui s'amusent à tourner un film de monstre familial. Santo n'arrive qu'à la fin car il n'était pas prévu dans le scénario original, ce dont on se doute. Le film, ainsi que LE TRÉSOR DE DRACULA et quelques autres titres mexicains avait été achetés dans les années 60 pour passer à la première station télé indépendante de Montréal, le fameux canal 10. La copie datée prouve que le film a passé jusqu'en 1981, mais la pellicule commence à souffrir et les titres ne passeront plus, dommage. Un plaisir coupable ! Mario Giguère

SANTO EN EL MYSTERIO DE LA PERLA NEGRA, 1971

SANTO CONTRA LA HIJA DE FRANKENSTEIN - Miguel M. Delgado, 1971, Mexique,  version originale sous-titrée en anglais

La fille du docteur Frankenstein a plus de cent ans, mais elle en parait beaucoup moins. Elle a développé un sérum qui rajeunit les cellules et son assistant, comme tout son personnel, est composé de vieillards qui lui sont fidèles pour recevoir leur dose régulière de jouvence. Mais la belle a besoin de doses de plus en plus rapprochées et le traitement est de plus en plus douloureux: la solution: attraper Santo, dont le sang a des propriétés spéciales 100 fois plus regénératives qu'un humain normal ! Quel Homme ce Santo ! Oui mais justement, il sera difficile de l'attraper, alors kidnappons sa copine, Norma, pour l'attirer dans le repaire de la fille de Frankenstein !

Belle réussite que ce Santo en pleine forme qui affronte Freda Frankenstein, cruelle à souhait, jouée par la belle Gina Romand. Elle a deux créatures, Truxon, un homme dont le sang d'un gorille change son humanité et Ursus, très proche du monstre de la Universal, au maquillage fort réussi. Il y a des sous-entendus sexuels peu fréquents dans le film, Norma affirme à sa soeur que lorsqu'ils sont seuls, Santo enlève son masque et qu'il est irrésistible, opinion partagée par Freda qui le démasque et lui donne un baiser langoureux auquel Santo ne répond pas. Ajoutez un bon laboratoire et une photographie pleine d'atmosphère et vous avez un bon cru à déguster. Mario Giguère

SANTO CONTRA LOS ASESINOS DE OTROS MUNDOS - Rubén Galindo, 1971, Mexique, version originale espagnole 

Un savant a découvert une météorite dont les micro-organismes se multiplient à l'air libre pour devenir de gros blobs. Evidemment il s'en sert pour faire du chantage et attirer Santo dans une arène ou il tentera de le mettre à mort en le confrontant à des gladiateurs et même un homme avec lance flammes ! Peine perdue, mais d'autres malins kidnappent la fille du professeur Bernstein, celui-là ayant aussi étudié la météorite. Santo se charge de tout dans une histoire rocambolesque.

Le mélange de genres est assez étonnant. Visiblement inspiré des films THE BLOB (Danger Planétaire) et Caltiki, les scénaristes ajoutent une organisation digne d'un vilain de James Bond et ne résistent pas à ajouter une jolie fille de savant (Sasha Montenegro) qui se foulera la cheville, cliché oblige. Si le rythme est en général endiablé, rythmé par une séduisante musique funky et jazzée, il y a des ralentissements mortels lorsque vient le temps d'expliquer ce qui se passe. Le blob en question ressemble à une vielle toile jetée sur quelques mexicains, relents de THE CREEPING TERROR, et à part le fait qu'il dissout ses victimes comme CALTIKI, il bouge tellement lentement que l'on ne sent pas de menace. Santo n'a pas de combats de Lucha Libre, mais plusieurs batailles à main nue, plutôt banales, à l'exception de cette arène mentionnée précédemment. Inégal donc, mais il fait toujours bon de voir Santo sauver la dame en détresse et découvrir un nouveau monstre.

Le dvd-r est offert par Santoandfriends.com, dans une collection appelée Mexicine et offre un transfert fort beau, en version originale sans sous-titre Mario Giguère

SANTO AND LA TIGRESSA aka Santo y el aguila real - Alfredo B. Crevenna avec Santo et Irma Serrano, 1973, Mexique,  version originale sous-titrée en anglais

Santo reçoit un appel d'Irma la Tigresse, une chanteuse populaire qui se sent menacée après la mort de son frère. Ses terres et son hacienda font l'envie de ses voisins et Santo et son gérant, qui étaient en vacances, ont bien du fil à retordre pour empêcher la belle de mourir et pour comprendre qui exactement, de ses ennemis, peuvent bien ignorer leur pulsions libidineuses assez longtemps pour vouloir faire disparaître son corps !

Une foule d'ingrédients typiques s'alignent dès le début: une belle chanson et de belles actrices dans un décor de rêve; Santo en forme et son gérant ( son vrai gérant qui est présent dans pratiquement tous ses films ) qui fait le pitre; un excellent combat de lutte avec de bons mouvement de défense et de pirouettes; un combat de coqs, un duel de chanteuses, un bossu mystérieux, la fête du village et un scénario dont on ne voit pas venir le dénouement ! Irma a beau user de toutes ses ressources, elle ne parviendra pas à séduire notre Santo, enfin, le temps d'un baiser interrompu par une attaque ! D'ailleurs le supposé couple fait l'objet de discussions amusantes de la part de deux aguichantes qui proposent presque un trio à l'homme fort ! Peine perdue, notre colosse ne boit pas d'alcool et garde un sang froid à toute preuve. Il avoue même à Irma avoir déjà connu la peur, c'est comme un trou dans l'estomac, si ! Il mangera toute une volée, laissé pour mort, fait peu courant dans sa saga. Alors pour autant qu'on apprécie le genre et que l'on oublie quelques longueurs, que l'on apprécie une mexicaine sensuelle et un hercules masqué, on passe un bon temps !

Le dvd de la compagnie Vanguard offre une copie correcte avec quelques défauts, mais des sous-titres anglais forts appréciés. Aucun extra. Mario Giguère

MISSION SUICIDA, 1971

MAGIE À HAITI aka Santo contra la magia negra - Alfredo B. Crevenna, 1972, Mexique, version française

Interpol fait appel à Santo pour convaincre le professeur Jordan de leur refiler la formule d'un super explosif, 1000 fois plus puissant que la bombe H. D'après leurs renseignements, une puissance étrangère inconnue veut s'approprier la formule et a déjà découvert un gisement d'uranium sur l'île d'Haiti. Santo arrive, le scientifique meurt peu de temps après avoir refusé de dévoiler ses secrets à Santo et celui-ci va se rendre compte qu'il est aux prises avec une prêtresse vaudou, Dejanira ( Gerty Jones ), qui cherche sa mort, car elle est impliquée avec les méchants sbires d'on ne sait quel pays. Entre deux combats de lutte et des spectacles hauts en couleur, nous sommes durant le carnaval, Santo essaie de s'y retrouver, poursuivit par d'authentiques zombies !

Il y a plein de bonne volonté dans ce film, mais beaucoup trop de cartes postales en direct du carnaval. Le scénario arrête à plusieurs reprises, alors que la vie des protagonistes est en danger, pour que tout le monde passe une bonne soirée au cabaret, échangeant des dialogues dramatiques entre deux danses. Les cérémonies vaudou ont cependant un parfum d'authenticité rare, des danseuses en transe se tordant sur le sol avec des accents dramatiques qui semblent bien réels. Santo a de la difficulté à s'y retrouver, mais sa grande force lui est bien utile, car ces zombies et ces étrangers sont coriaces. Deux bons combats en arène complètent la liste d'épicerie obligatoire de tout bon Santo. Un film somme tout moyen dans sa longue filmographie. Mario Giguère

SANTO Y BLUE DEMON CONTRA DRACULA Y EL HOMBRE LOBO - Miguel M. Delgado, 1972, Mexique, version originale sous-titrée en anglais

Un vilain bossu ressuscite le comte Dracula et Rufus Rex le Loup Garou en pensant recevoir leurs richesses. Pauvre Naif. Dracula ne veut que se venger de la descendance du Professeur Cristaldi qui l'a retourné en enfer il y a des siècles. Comble de malheur pour lui, la jeune Lina, la blonde de Santo, est une Cristaldi. Aidé de son ami Blue Demon, Santo ne fera qu'une petite bouchée de ces deux monstres pourtant menaçants car rien n'est à son épreuve.

Avec des combats conte Renato le Hippie en prime, voici un autre opus de la légende vivante. Bien dosé: enquête, fantastique, sensualité, lutte, l'histoire avance sans répit malgré que l'on s'attendait à un final plus apocalyptique. La jeune Lina embrasse Santo à pleine bouche en début d'aventure, plus tard elle n'aura que le temps de se frotter le nez avec le justicier masqué, tel des eskimos en concubinage. On note encore la prestation dramatique fort intéressante des vilains: Aldo Monti reprend son rôle de Dracula, suave et menaçant tandis qu'Agustin Martinez Solarez joue Rufus Rex, méchante bête mais aussi séduisant jeune homme. Rien que du bon. Mario Giguère

SANTO Y BLUE DEMON CONTRA LAS BESTIAS DEL TERROR, 1972

SANTO CONTRA LOS SECUESTRADORES, 1972

SANTO VS LAS LOBAS, 1972

ANONIMO MORTAL, 1972

SANTO Y BLUE DEMON CONTRA EL DOCTOR FRANKENSTEIN - Miguel M. Delgado, 1973, Mexique,  version originale sous-titrée en anglais

Continuant de se battre joyeusement tout en s'occupant de la fille orpheline d'un de leurs mentors, la belle Alicia, Santo et Blue Demon sont aux prises avec le petit-fils du docteur Frankenstein. Celui-ci essaie depuis 80 ans de parfaire sa technique de transplantation de cerveau pour faire revivre sa défunte épouse congelée. Il a quand même été capable de réussir l'opération sur un colosse appelé Golem, puissant comme vingt hommes, qui donnera du fil à retordre à nos lutteurs masqués préférés quand leur amie Alicia se fait kidnapper !

Voilà du dvd culte comme je les aime pour un film plein de lutteurs-acteurs, de couleurs et de musique psychotronique qui apportent le sourire aux amateurs. En prime de beaux décors, un villain joué par un acteur solide et de l'humour qui parsème le tout, que demander de plus. Quelques extras ? Un court montage des meilleurs moments de Santo, des photos, bandes annonces de Santo et des studios RISE ABOVE. Un vrai régal. Mario Giguère

SANTO CONTRA EL DOCTOR MUERTE aka Santo vs Dr Death - Rafael Romero Marchent, Mexique/Espagne, 1973, version anglaise

Un tableau de grande valeur a été vandalisé, mais nul ne sait quand et comment, et ce serait un faux, par-dessus le marché. Comment découvrir la vérité, sinon en faisant appel à Santo ? Avec l'aide d'agents d'Interpol, notre "Saint" devra se servir de sa force, dans des combats grandioses, autant dans l'arène que dans le château du restaurateur. Car le restaurateur est en fait un amateur d'art et un savant fou qui, grâce à une tumeur qu'il fait naître chez de jeunes dames ( du vrai Cronenberg ), produit des faux et garde les authentiques chef-d'oeuvre. Cascades en voitures, poursuites en bateau, voûtes du château truffées de pièges, ce Santo se déguste comme un James Bond de seconde zone mexicain, avec l'humour en plus. Santo rit toujours de bon coeur. Amenez-en ! Mario Giguère

 

3 DEV ADAM aka Three Mighty men aka Captain America and Santo vs. Spider-Man - T. Fikret Uçak, 1973, Turquie, version originale turque

Honnêtement, le Turque, j'y pige pas beaucoup, et la confusion règne pendant longtemps, mais en gros: Le méchant Spiderman est prêt à tuer, même de jolies femmes à coup de moteur hors-bord, pour compléter sa collection de statuettes. L'inspecteur local ne fait ni une, ni deux et appelle Captain America et Santo à la rescousse. Là ça devient surréaliste, parce que Santo ne porte pas toujours son masque ! Et Spiderman ne l'enlève que pour faire l'amour ! On se demande d'ailleurs quel public est visé et on se croirait tout à coup dans un Jess Franco avec les scènes de burlesque dans le cabaret, les scènes d'amour ou les poupées rigolent en regardant la scène et la musique enjouée. Le bruitage est curieux, on croit entendre des sabots de chevaux quand deux brutes marchent... Spiderman nous fait le coup des acolytes-clones, dès que Santo ou Captain America en ont assommé un, ne voilà-t-il pas qu'un autre Spiderman apparaît. On ne s'ennuie pas et on félicite la Turquie pour son audace ! Mario Giguère

Sortie dvd, version originale sous-titres anglais

Sortie sur dvd du film 3 DEV ADAM aka Captain America et Santo vs Spiderman par la compagnie ONAR FILMS. Le négatifs étant brûlés il y a quelques années, c'est donc à partir de vhs que l'on a reconstitué cette version. Sous-titres anglais et grecs. On comprend enfin que Spider (proche de Diabolik et du vilain du même nom de la bande dessinée Italienne) a commis ses méfaits jusqu'au Mexique et aux États Unis et c'est pourquoi les deux superhéros rappliquent en Turquie, ayant retracé le coupable. Captain America explique au chef de police pourquoi il ne se masque que lors des combats avec Spider: le méchant étant toujours masqué et sauté de la tête, le costume du héros le pousse à sortir de l'ombre pour se battre !

Copie donc pas vraiment restaurée mais plus belle que toutes celles qui circulaient auparavant. Plein d'extras dont de longues entrevues avec le réalisateur et deux acteurs. T. Fikret Ucak insiste sur l'époque ou le film a été tourné, le travail d'équipe et l'absence d'école de cinéma. Selon lui Spider est atteint d'une bactérie ou virus qui lui permet de se multiplier ! Très sympathique. Aytekin Akkaya (Captain America, vu également dans le Star Wars Turque et de nombreux films italiens) se promène entre l'humilité et la vantardise (il parle de lui à la troisième personne, comme Napoléon) parle beaucoup du tournage et de l'esprit dans lequel il a été tourné. Amer envers les "producteurs" qui ne pensaient qu'à l'argent au détriment du cinéma. Ajoutez Biographies, filmographies, trailers, galerie photo et vous avez un dvd qui vaut le détour. Édition limiteé à 1200 copies (j'ai la 1002). Mario Giguère

SANTO Y MANTEQUILLA EN LA VENGANZA DE LA LLORONA - Miguel M. Delgado avec Santo et Mantequilla Napoles, 1974, Mexique,  version originale sous-titrée en anglais

Il y a presque 300 ans, une femme, voulant punir son mari, empoisonne ses trois enfants et les suit dans l'au-delà. Elle reviendra hanter son mari et toute sa descendance pour les siècles à venir, connue sous le de La Llorona, ou The Crying Woman, hurlant "mes fils" à longeur de nuit. Un professeur demande à Santo de l'aider à retrouver le cercueil de la LLorena pour donner le trésor qu'elle a caché à une oeuvre de charité pour les enfants. Voilà que La Llorena est toujours sur deux jambes et elle recommence à tuer les descendants de son mari. Avec l'aide de son ami, le boxeur Mantequilla Napoles, Santo devra rapidement trouver ce trésor, qu'une bande de malfrats essaie également de prendre, pour apaiser la femme qui hurle.

Voilà un bien agréable film de Santo, mélangeant le surnaturel et l'action. Le compagnon de Santo, Mantequilla, un véritable boxeur vedette, cabotine à souhait, lançant répliques par-dessus répliques que personne, sauf Santo, ne prendrait au sérieux ! On remarque le fils de Santo dans le rôle d'un des descendants en danger, et sa petite soeur, qui croit qu'"elle rêve chaque fois qu'elle voit les colosses ou la Llorena. Notons que le tueur borgne, chef des bandits, est nul autre que le gérant de Santo. À voir pour le duo dynamique. Mario Giguère

SANTO EN ORO NEGRO, 1975

MISTERIO EN LAS BERMUDAS - Gilberto Martínez Solares, 1977, Mexique, version originale espagnole

Un drôle de bidule sort de l'eau, braqué vers le ciel... et la température change, la tempête fait rage et un avion disparaît... Le lendemain, un homme et son fils vont pêcher sur le quai. Le jeune croit avoir fait une bonne prise quand il retrouve au bout de son hameçon... le masque de Santo et quelques algues ! Arrrrghnnn ! Son père lui raconte alors les dernières aventures de Santo, que personne n'a jamais revu depuis. Santo, Blue Demon et Mil Mascaras sont appelés à protéger la princesse Soreida (Gaynor Kote), venue d'un royaume lointain signer un traîté de paix. C'est un sosie qui arrive à l'aéroport et qui est promptement tuée, pendant que la vraie princesse arrive sous les traits d'une judoka en compétition. Nos trois lutteurs masqués sont courtisés pendant ce temps par trois beautés fatales en bikini, en fait des espionnes pour le compte des tueurs, sauf Rina, qui a infiltré les méchantes et qui a choisi de se concentrer sur Santo. Rina (Silvia Manríquez) se fait kidnapper par des hommes en costume argent, qui se volatilisent. Elle se retrouve au royaume utopiste sous la mer, retrouvant son scientifique de père, dans une communauté qui se prépare à la fin du monde de la surface...

Méchant bordel, qui se termine par une explosion atomique ! Sous ce titre tellement attrayant, avec trois lutteurs masqués hors pair, je m'attendais à un festival de combats et de mystères enivrants. Non, à part un combat de lutte en début de film, c'est à une confusion, une surcharge scénaristique, un manque de ligne claire, un fouillis indescriptible avec toutefois des idées intéressantes ici et là auquel on a droit. Il reste la sulfureuse Silvia Manríquez, dont la carrière est toujours florissante aujourd'hui et la découverte de Mil Mascaras, tout en muscle et cabotin à souhait. N'empêche que Blue Demon a la plus belle voiture ! Heureusement qu'il ne s'agit que d'une fausse fin de carrière pour Santo, qui commettra encore quelques films. Mario Giguère

SANTO EN LA FRONTERA DEL TERROR - Rafael Pérez Grovas, 1969, Mexique, version originale sous-titrée

Il y a la petite Florecita qui a besoin d'une opération pour retrouver la vue. Santo va l'aider, le copain de sa mère aussi, en traversant la frontière de la terreur, pour se retrouver au Texas et travailler pour Mr Richard. Mais sur cette ferme il y a aussi le Dr. Sombra, qui fait dans le trafic d'organes, ceux des travailleurs justement ! Santo affrontera le méchant docteur et ses sbires, entre deux combats et les chansons de Gerardo Reyes et Carmen del Valle.

Encore un mélange de genre ou notre lutteur masqué et son gérant ont un rôle plus effacé que d'habitude dans un scénario regroupant des invraisemblances qui font sourire. Le rythme est donc toujours cassé, par une chanson, du cabotinage éhonté du gérant, de l'action mollassonne et une réalisation paresseuse. Le tout sur une musique souvent jazzée, pas désagréable. Comme le film, pas un succès, mais pas désagréable. On note le personnage de colosse appelé Monk, acteur déjà vu dans le nanar Puma Man. Mario Giguère

SANTO CONTRA EL ASESINO DE LA TELEVISION aka Santo vs the murderer of T"V" - Rafael Pérez Grovas, 1981, Mexique, version originale espagnole

Santo et son gérant roulent en voiture lorsque les ondes de la radio sont brouillées. C'est en fait un effet secondaire d'un brouillage des ondes de la télévision par Magnus, un méchant masqué qui annonce une primeur en direct aux spectateurs: l'enlèvement d'une actrice, qui se produit effectivement devant nos yeux. Ca c'est de la télé-réalité ! Il annonce un vol en direct pour la semaine prochaine. Un chanteur à ses heures, mais journaliste de métier, enquête sur le kidnapping de l'actrice, ainsi qu'une consoeur qui veut avoir l'exclusivité de l'enquête, car elle connaît bien Santo qui est maintenant sur l'affaire ! La belle Ruby a effectivement des liens avec Santo, qui garde ses distances, surtout que Magnus annonce plus tard le futur kidnapping d'une célèbre chanteuse. Santo assure sa protection, ce qui rend Ruby très jalouse ! Entre deux matchs de lucha et de numéros de cabaret, Santo aura-t-il le temps de s'occuper de Magnus ?

1981, fin de carrière pour un Santo qui garde sa prestance mais qui a des réflexes un peu plus lents. Il affrontera quand même un adepte de kung fu et s'en tirera en adaptant son style aux attaques peu orthodoxes pour un lutteur. Les numéros de chansons abondent et Ruby est croquante, mais l'ensemble manque définitivement de rythme. Un Santo mineur. Mario Giguère

CHANOC Y EL HIJO DEL SANTO CONTRA LOS VAMPIROS ASESINOS, 1981 

  SANTO - THE FIST OF DEATH aka El puño de la muerte - Alfredo B. Crevenna avec Santo, Grace Renat, Steve Cheng, Tinieblas,  Sandra Duarte, Franky, 1982, 97m, V.O.S.T.A.

En Asie, dans un pays jamais nommé, deux soeurs, Kungyan la méchante et Queria la bonne, sont en conflit pour posséder un fragment d'étoile tombé sur Terre il y a plusieurs années. Une petite fille blonde arrivée en même temps, élevée par des loups, appelée simplement la fille de la jungle, est maintenant en âge pour être sacrifiée par la vilaine soeur, toute de noir vêtue. La soeur gentille, habillée en blanc, envoie un message télépathique à Santo, qui fera le long voyage pour l'aider. 

Avant dernier film de Santo, qui allait décéder deux ans plus tard. Tinieblas, 22 ans plus jeune, aura la plupart des scènes d'action en tant que vilain, mais affronte aussi Santo, dans de courts combats loin des luttes épiques de l'homme au masque d'argent. On a droit, dès le générique de début, à une utilisation surprenante de la musique de Jean-Michel Jarre, extrait de l'album Equinoxe. Tourné, selon toute vraisemblance et remerciements, en Floride, les asiatiques pratiquants le karaté sont présents à cause de la popularité des films d'arts martiaux, Kung Fu en tête. Grace Renat interprète les deux soeurs jumelles et est constamment accoutrée de costumes qui mettent en valeur son impressionnante poitrine, digne des actrices de Russ Meyer. Le scénario, compliqué mais peu original, inclus un oracle qui est en fait un masque de C-3PO, là ou y a de la gêne, ya pas de plaisir. Le gérant du lutteur, souvent présent à ses côtés. est ici son compagnon de voyage, toujours prêt à détendre l'atmosphère avec une pitrerie. On perd beaucoup de temps avec la vilaine en bikini noir à plumes qui danse longtemps pour un oui et un non. Déconseillé pour aborder la carrière du lutteur, mais si vous avez à apprécier, ce sera pour ses moments totalement psychotroniques. Pas certain que ça en vaille la peine. Mario Giguère

  SANTO - THE FURY OF THE KARATE EXPERTS - Alfredo B. Crevenna avec Santo, Grace Renat, Steve Cheng, Tinieblas,  Sandra Duarte, Franky, 1982, 87m, Doublé en anglais.

Suite directe du précédent film The Fist of Death et dernier film tourné par le regretté Santo. On rajoute un scientifique et sa fille qui recherchent des anomalies géomagnétiques dans la région. Ca donne une occasion de méprise quand sa fille, blonde, est confondue avec La Fille de la Jungle et est kidnappée. Suspense insoutenable, presque. Grace Renat continue d'énerver tout le monde avec ses danses qui semblent sortir du Moulin Rouge. Sinon, on a remis le couvert pour un scénario pas trop différent qui doit par contre terminer en bonne et due forme cette histoire sans dessus dessous.

C'est un peu triste de voir le chant du cygne de Rodolfo Guzmán Huerta, alias Santo. Cinquante deux films au compteur et un caméo auprès de son fils dans Chanoc and the Son of Santo vs. the Killer Vampires. Le regretté réalisateur Alfredo B. Crevenna, décédé en 1996, a cent cinquante trois films au compteur. On lui doit entre autres El hombre que logró ser invisible, Bring me the Vampire, Neutron vs, the Maniac ou Santos vs the Martian Invasion. Beaucoup de films intéressants, mais toujours au service du cinéma populaire. Il n'a pas, ici pas plus que dans le temps, de budgets confortables. Il étire donc la sauce. Les changements de scènes qui passent continuellement du jour à la nuit, sans aucune continuité, dérangent. Les transformations en animaux sont particulièrement fauchées. Difficile de saisir quel public est visé entre blagues puériles, combats faciles et danses lascives. Je me rappellerai surtout des meilleurs films de Santo, souvent contre des monstres, martiens, momies, loups-garous, Lorona ou vampires à regarder avec plaisir, et j'en chercherai quelques uns encore inédits à mes yeux. Mario Giguère

La LEYENDA DE UNA MASCARA - José Buil, 1991, Mexique, version originale espagnole sous-titrée en anglais 

Voici une bien drôle de créature. Pseudo documentaire- histoire romancée de la vie d'un lutteur masqué, l'ANGE MASQUÉ qui ressemble à la vie de Santo, mais... les ressemblances, du masque qu'il n'enlève jamais (ce qui lui fait perdre sa première épouse qui ne l'aura jamais vu sans masque), à son ami "Red Demon", à son gérant, sosie du gérant de Santo, le tout a pour prétexte l'enquête que mène un reporter blasé, alcoolique, sur la mort du lutteur. Ca devient louche quand on passe un véritable extrait d'un film de Blue Demon comme provenant de la filmo de Masked Angel, et vient la naissance de son fils, un poupon avec un masque ! Bigre, on enchaîne sur une saute d'humeur du lutteur qui pousse ses associés à créer un double de la vedette, double qui continuera de tourner des films à sa place... et qui est peut-être celui qui est dans la tombe. Pourquoi pas ! On vire donc dans la satire farfelue, avec plein de dialogues barjos sur "le seul véritable superhéros vivant" et le monde rocambolesque dans lequel il évolue.

L'hommage douteux vire donc en folie décapante et au final, il exprime bien ce qui fait le charme de ces films hors normes: du drame à la comédie, de la science fiction au voodoo, du concept incroyable de ce lutteur qui cacha son identité si longtemps, du héros de bande dessinée rencontré en chair et en os. Mario Giguère

INFRATERRESTRE - Hector Molinar avec Hijo del Santo, Diana Golden, Luis Felipe Tovar, Blue Panther, 2001, Mexique,  version originale sous-titrée en anglais

Lorsque ses parents sont kidnappés par des monstres, un jeune mexicain a le bonheur d'avoir Santo pour l'aider à le retrouver. Avec l'aide de la jolie Alam Monreal, psychologue pour enfants et de la police locale, Santo découvrira une race d'extraterrestres enfouis sous la terre depuis des millions d'années, menés par le méchant Blue Panther...

Récemment sorti en dvd, INFRATERRESTRE marque le retour de Santo à l'écran, via son fils. On annonce d'ailleurs au début qu'il existe plein de héros de légende, mais qu'il n'y a qu'un seul héros vivant: EL SANTO ! On parle de budget très mince et d'un scénario ambitieux, donc de résultats pas toujours à la hauteur. Mais c'est le bonheur de retrouver Santo, avec sa voiture volante, son satellite de communication, sa belle cape argentée et ses combats plein de virevolte qui font plaisir à voir. La belle Diana Golden est également fort jolie et à trois reprises son personnage ne se gênera pas pour dire à Santo a: qu'elle a peur, b: se coller sur son épaule, c: lui donner un baiser. Mais on reconnaît notre héros qui n'est pas un de ces tombeurs de femmes, au plus, il lui promet à la fin de prendre un café avec elle, si l'occasion se présente ! Les comédiens sont dans l'ensemble amateurs, les décors redondants et les effets spéciaux digitaux pas toujours réussis, mais j'y ai trouvé un plaisir évident. Y en a pas deux comme Santo. VIVA EL SANTO ! Mario Giguère

Quelque part au courant de 2001, quand j'appris la sortie imminente d'un nouveau Santo, j'étais plutôt perplexe. Que donnerait la transposition dans un cadre contemporain de cette série propre aux années 60 et 70 ? L'entreprise était curieuse...

La sortie récente du film en DVD m'a permis de me faire une idée. Sans être une trahison à l'esprit des Santo 60s-70s, INFRATERRESTRE n'est sans doute pas le meilleur épisode de la série.

Pour bien ancrer le film dans l'époque contemporaine, le réalisateur Hector Molinar (2 films à son actif, incluant le Santo) a utilisé une surabondance folle d'effets par ordinateur un peu cheap. Le résultat est que ce Santo hi-tech fait plus sourire qu'il n'impressionne. Il faut voir Santo dans son bolide volant se promener sur un fond d'édifices conçus par ordinateur, le tout sous une musique techno déjà un peu désuète...

Les maquillages des monstres font un peu Star Trek, et les rayons laser qui sortent des armes à feu évoquent de vieux machins comme le Hercule de Luigi Cozzi (1983). Le tout est un spectacle relativement familial (comme la plupart des Santo) et anodin. Dénué de temps mort, le film se laisse regarder en dépit d'une photographie et d'un montage du style " téléfilm américain ".

Ce Santo n'a pas remporté le succès escompté, et l'on peut comprendre pourquoi : visant à imiter les gros canons américains, il ne peut qu'avoir des allures de parent pauvre en comparaison. Il aurait peut-être mieux valu ne pas vouloir à tout prix rendre le mythe de Santo hyper-actuel et se concentrer sur un récit d'épouvante gothique, par exemple... Howard Vernon

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