Parce qu'on a voulu lui dédier une page avant qu'il ne nous casse un bras: Steven Seagal !

mise à jour le 1 Août 2013

ABOVE THE LAW aka Nico - Andrew Davis avec Steven Seagal, Pam Grier, Henry Silva, Sharon Stone, Ron Dean, Daniel Faraldo, Miguel Nino, Nicholas Kusenko, Joe Greco, Joseph Kosala, Chelcie Ross, Thalmus Rasulala, 1988, États Unis, 99m

Après avoir passé son enfance au Japon où il a appris les rudiments de l'aïkido, Nico Toscani est engagé par la CIA pour effectuer des opérations secrètes au Vietnam. Parce que son chef Zagon utilise des méthodes cruelles, Toscani démissionne pour devenir quinze ans plus tard l'un des meilleurs policiers de Chicago dans la lutte contre le trafic de drogues. Au cours d'une opération policière, Toscani arrête un trafiquant, Salvano, qui est aussitôt mystérieusement libéré. Bien que le FBI et ses supérieurs lui enjoignent d'abandonner l'affaire, Nico se cramponne à Salvano, persuadé qu'il y a anguille sous roche. Un ancien camarade de la CIA, Fox, fait alors savoir à Toscani que Salvano travaille pour le compte de Zagon qui se sert du trafic de drogues pour financer des opérations secrètes illégales en Amérique Centrale. Il a même l'intention d'assassiner un sénateur américain de passage à Chicago parce que celui-ci veut couper dans le budget de ces opérations clandestines. Un prêtre sud-américain cachant des réfugiés dans son église à Chicago est cependant au courant des intentions de Zagon, mais celui-ci l'a retrouvé pour ensuite abattre Fox et capturer Nico avec l'aide de ses hommes de main. Nico n'a toutefois pas dit son dernier mot.

Après Chuck Norris et Jean-Claude "Aware!" Van Damme, c'est au tour de Steven Seagal de commencer une carrière américaine d'acteur-gladiateur maîtrisant les arts martiaux. Son style violent et ses aptitudes en aïkido se font déjà sentir dans ce premier film dont le prologue se veut quelque peu autobiographique. L'intrigue policière à saveur politique n'est qu'un prétexte pour permettre à la vedette Seagal de faire montre de son savoir-faire et de sa prestance physique. Pour l'art dramatique, c'est une autre paire de manches mais le réalisateur Andrew Davis a justement mis de l'avant la cruauté des situations plutôt que la profondeur des personnages. La mise en scène fait tout de même preuve d'application dans cet étalage répétitif d'affrontements violents, au point que certains effets et clichés en deviennent vite cocasses et comiques à force d'être insistants, pour ne pas dire complètement invraisemblables. Néanmoins, Seagal est entouré de bons partenaires pour éviter qu'il ne porte le film seul sur ses épaules. Cela reste quand même un divertissement de série B qui a lancé le "personnage" Seagal à l'écran où il peut cogner les méchants à tout va et s'amuser à briser leurs membres. À voir ne serait-ce que pour rire un brin en laissant nos neurones au repos. Mathieu Lemée

AGAINST THE DARK aka Mission Sanglante - Richard Crudo avec Steven Seagal, Tanoai Reed, Jenna Harrison, Danny Midwinter, Emma Catherwood, Stephen Hagan, Daniel Percival, Skye Bennett, Linden Ashby, Keith David, 2009, États Unis/Roumanie, 94m

À la suite d'un virus épidémique qui s'est répandu sur la planète entière, la majorité des humains ont mutés en vampires assoiffés de sang. On suit alors la progression de quelques survivants coincés dans un hôpital, alors qu'ils étaient à la recherche de vivres et d'un endroit où se retrancher temporairement pour échapper à ces êtres contaminés pendant la nuit. Attaqués à plusieurs reprises par les vampires déjà présents dans l'hôpital, les survivants tentent alors de trouver le chemin de la sortie avant que l'alimentation électrique de secours ne lâche et bloque les issues. Leur route croise celle d'un groupe de chasseurs de vampires menée par un dénommé Tao, qui a pour mission de nettoyer le bâtiment en tuant toutes les créatures infectées qui s'y trouvent. Refusant de courir le moindre risque, l'armée a cependant l'intention dès le lever du soleil, de bombarder et détruire cet hôpital pour stopper la propagation du virus. Tao tente alors de mener son groupe et les survivants restants vers la sortie avant qu'il ne soit trop tard.

Il était plus que temps que Steven Seagal change d'emploi! Ses personnages de flics violents, de mercenaires ou d'agents secrets d'élite invincibles étaient au bout du rouleau depuis plusieurs années. Pour cette occasion, notre grand maître "bas-du-ventre" devient une sorte de "chasseur de zombis-vampires" qui s'amuse à saigner et à découper à grands coups de lame une horde d'humains infectée par un virus. Il est cependant dommage que ce recyclage d'emploi de la star doit passer par une intrigue grossièrement calquée sur le modèle du huit-clos de DAWN OF THE DEAD, sans idées nouvelles ni talent à la mise en scène pour en renouveler les données. Dommage également que le script en dévoile bien peu sur les motivations de ces liquidateurs tous vêtus de noir, un look vestimentaire inspiré en partie de BLADE. Et comme preuve supplémentaire que les auteurs ont dormi au gaz durant l'écriture de leur récit, certains aspects font littéralement sourire par leurs illogismes. Il suffit de voir les protagonistes qui entrent dans l'hôpital comme dans un moulin, mais ne savent plus comment en sortir. Ou bien ces guerriers qui tuent leurs victimes au corps à corps sans se soucier de la contamination par le sang versé qui ne les touche jamais! Ces nombreuses incohérences font que le spectateur trouve matière à se taper sur les cuisses à quelques reprises. Reconnaissons toutefois que les scènes de combat ne sont pas si mal montées, et qu'elles mettent parfois en évidence d'autres personnages que notre vedette bedonnante. Qui plus est, le réalisateur a eu également l'heureuse idée de limiter ses apparitions à l'écran et de ramener son dialogue au plus simple, laissant plutôt la parole à des acteurs secondaires tout aussi médiocres que lui par contre, pour qu'il se concentre davantage sur l'action, ce qui est loin d'être une mauvaise chose en soi. Si AGAINST THE DARK n'avait pas un scénario aussi imbécile relevant plus du plagiat que de l'emprunt, ces dernières qualités auraient pu bénéficier de l'indulgence du public et des circonstances atténuantes. Hélas Votre Honneur, ce sera pour une autre fois! Mathieu Lemée

ATTACK FORCE aka Force d'impact - Michael Keusch avec Steven Seagal, Lisa Lovbrand, David Kennedy, Matthew Chambers, Danny Webb, Andrew Bricknell, Adam Croasdell, Mark Dymond, Del Synnott, Evelyne Armela O'Bami, 2006, Royaume Uni/Roumanie/États Unis, 94m

Marshall Lawson est le chef d'une unité de commando d'élite chargée de missions périlleuses à travers le monde. Au cours d'un passage à Paris, Lawson apprend que trois de ses hommes ont été tué sans mobile apparent. En retraçant l'emploi du temps de ses hommes, Lawson et son ami Dwayne apprennent l'existence d'une nouvelle drogue expérimentale, la CTX, conçu secrètement par une compagnie pharmaceutique, la Majestic, à la solde de l'armée américaine. Cette drogue a la propriété d'accroître l'adrénaline de celui qui en consomme, faisant de lui une véritable machine à tuer aux réflexes extrêmement rapides. L'un des chimistes ayant conçu la drogue, Aroon, a cependant l'intention de se servir du CTX pour la répandre dans tout le pays en se servant des canalisations d'eau. Pour l'en empêcher, Marshall obtient l'aide de Tia, une scientifique militaire à l'emploi de la Majestic qui est également sa maîtresse. La tâche se complique toutefois lorsque les services secrets de l'armée américaine, sous la recommandation des dirigeants de la Majestic, veulent éliminer Marshall pour garder leur projet secret. Ils devront toutefois passer un accord pour éliminer ensemble Aroon et ses "drogués" avant qu'il ne soit trop tard.

Dès que l'on croit que Steven Seagal a atteint un sommet de médiocrité après la sortie d'un mauvais film où il tient la vedette, il arrive toujours en DVD un nouveau produit qui les dépasse amèrement. Les prémisses de cet "ATTACK FORCE" aurait pu déboucher vers une intrigue d'action mouvementée avec de bons rebondissements et quelques éléments insolites apparentés au cinéma fantastique, mais les auteurs ne poursuivent pas vraiment sur cette lancée. Au lieu de cela, ils ont inutilement étiré le récit de manière artificielle avec du remplissage maladroitement masqué par des répliques débiles, pour le mener vers une conclusion parmi les plus prévisibles et les plus incohérentes qui soit. Les scènes d'action se présentent en quantité suffisante, mais elles sont tellement usinées, mal montées et mal photographiées, comme le reste de la mise en scène, qu'elles trahissent une maladresse évidente du réalisateur dans sa recherche d'effets de style à la mode, et son manque de talent et d'imagination dans leur conception. Steven Seagal, qui aurait vite besoin d'une liposuccion, apparaît si peu motivé qu'il est encore plus souvent qu'auparavant remplacé par une doublure, au point où même ses fans les plus inconditionnels seront déçus par ce film. Un ratage total qui sera sûrement dépassé dans la nullité par le prochain film de l'acteur. Mathieu Lemée

BELLY OF THE BEAST aka Le Ventre de la Bête - Tony Ching Siu-Tung avec Steven Seagal, Byron Mann, Monica Lo, Tom Wu, Sarah Malukul Lane, Patrick Robinson, Vincent Riotta, Elidh MacQueen, 2003, Canada/Royaume Uni/Hong Kong,  91m

Jake Hopper est un ancien agent de la CIA en Thaïlande, qui est rentré aux États-Unis depuis 10 ans pour élever seul sa fille Jessica et refaire sa vie. Il retourne cependant en Thaïlande lorsqu'il apprend que Jessica et la fille d'un sénateur américain, Sarah, ont été kidnappées là-bas par un mouvement fondamentaliste islamique nommé Abu Karaf. Arrivé à Bangkok, Jake essaie d'obtenir des tuyaux lui permettant de découvrir à quel endroit Jessica est retenue prisonnière. Jake doit cependant échapper à plusieurs attentats dirigés contre lui, en plus d'apprendre que ses ex-employeurs tiennent à ce qu'il quitte la Thaïlande pour ne pas déranger leurs plans dans cette affaire. Ne pouvant plus agir seul, Jake fait appel à son ancien compagnon d'armes devenu moine bouddhiste, Sunti, pour l'aider. Ensemble, ils découvrent qu'un général rebelle, Jantapan, est le véritable responsable du kidnapping de Jessica et de Sarah afin de détenir le monopole du trafic de drogues et d'armes au pays en discréditant son concurrent direct, le mouvement Abu Karaf. Jake aura toutefois besoin de toutes ses capacités spirituelles et physiques pour affronter Jantapan, car celui-ci semble soutenu par des forces démoniaques.

Steven Seagal vedette d'un film d'action et d'arts martiaux réalisé et chorégraphié par un des maîtres du genre à Hong Kong, Ching Siu-Tung??!!! Non, non!! Vous n'avez pas la berlue!! Un peu comme John Woo avec Jean-Claude Van Damme, cette association est évidemment plus à l'avantage de la star que du metteur en scène. Toutefois, grâce à d'habiles chorégraphies et une superbe utilisation du montage, pour agencer les plans figurant Seagal se battant à l'écran avec ceux figurant une doublure, le film est loin d'être déplaisant à regarder. Le rythme est vigoureux, l'action plutôt solide, les combats assez variés et le récit se suit assez bien dans l'ensemble, avec au passage quelques personnages colorés (ex. la combattante androgyne) et un certain humour de bon ton. Seul le manque d'originalité dans la trame de base, le manque de rebondissements et l'emploi plus ou moins justifié de magie vaudou et de bouddhisme viennent atténuer la qualité du résultat. Les auteurs ont tenté de donner une certaine vulnérabilité au protagoniste incarné par Seagal en conclusion, mais elle est à peine visible et en plus, le combat final aurait pu être bien plus long et élaboré (sans doute que le surplus de poids de Seagal fût une contrainte!). Il reste néanmoins qu'il s'agit d'un divertissement respectable, même si on a déjà vu mieux de la part de Ching Siu-Tung, et malgré le tour de taille gonflé et rigolo de la vedette. Mathieu Lemée

BLACK DAWN aka L'Aube Noire aka The Foreigner 2 - Alexander Gruszynski avec Steven Seagal, Tamara Davies, John Pyper-Ferguson, Julian Stone, Nicholas Davidoff, Roman Varshavsky, Noa Hegesh, Timothy Carhart, 2005,  États Unis, 96m

Alors que tout le monde le croyait mort, l'agent secret indépendant Jonathan Cold refait surface en permettant l'évasion d'un important trafiquant d'armes, Martin Donovan. Celui-ci a réussi a obtenir les plans et les composantes nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire qu'il a l'intention de vendre à des terroristes tchétchènes contre des diamants volés. La CIA est cependant sur le coup et l'agente Amanda Stuart, ancienne élève de Cold, est surprise de le voir impliqué dans une telle transaction. Lorsqu'elle se fait prendre par les hommes de Donovan au moment de l'échange, Cold baisse les masques, tente de la sauver et fait tuer Donovan dans la foulée. Il s'avérait finalement que Cold travaille en réalité pour une unité si secrète chargée de démasquer celui qui aide secrètement les terroristes tchétchènes à obtenir une arme nucléaire depuis la mort de leur leader. En cherchant à retracer celui qui fournit le plutonium à la bande de Donovan, Cold et Stuart en viennent à démasquer un traître à la CIA qui veut se servir des terroristes et de l'explosion de la bombe nucléaire sur le sol américain pour justifier une action militaire direct contre la Tchétchénie.

Malgré l'échec de "THE FOREIGNER", les producteurs et la star d'action Steven Seagal ont voulu faire une suite aux aventures du personnage de l'agent secret mercenaire Jonathan Cold. Voulant sans doute éviter les erreurs du premier opus, les auteurs ont pondu une histoire moins compliquée avec une volonté d'inclure plus d'action. Malgré ces bonnes intentions, le résultat est loin d'être concluant. Le scénario bat en rappel tous les clichés fatigués du film d'espionnage frelaté, avec ses traîtrises habituels, ses rebondissements exploités cent fois et ses enjeux peu excitants. Au niveau action, rien de nouveau sous le soleil non plus dans ce film, avec ses fusillades rachitiques, ses poursuites en bagnoles convenues et ses scènes de bastons trop expéditives. La réalisation ne casse pas la baraque non plus en utilisant des transparences plus moches et plus visibles que celles utilisées dans les années 50, et en filmant mollement chaque scène. Seagal, quant à lui, fait moins que le minimum requis en employant plus souvent des armes à feu que son aïkido pour résoudre les embûches. Il est d'ailleurs remplacé par une doublure aussitôt qu'il n'y a pas de gros plans sur lui. Les autres comédiens semblent plutôt là pur remplir un contrat de travail après un long chômage. Film navrant, rien de moins, mais la section des suppléments sur le DVD, avec une entrevue de monsieur Seagal, est beaucoup plus comique. Mathieu Lemée

 

DÉSIGNÉ POUR MOURIR aka Marked for Death -  Dwight H. Little avec Steven Seagall, Keith David, Basil Wallace, Joanna Pacula, Tom Wright, Elizabeth Gracen, Bette Ford, Danielle Harris, Kevin Dunn, Al Israel, 1990, États Unis, 93m

Steven est un super flic (ça vous allez l'entendre souvent quant on parle d'un film avec Steven) qui doit se battre contre un gang tahitiens vaudous dirigés par un gros méchant psychopathe..... voila pour l'histoire, oui je sais ce que vous allez dire, mais en même temps le scénario on s'en fout, on est la pour entendre les articulations craquer et voir des bras se disloquer, c'est un film de Steven Seagal quoi!!

En effet, adepte du bon goût et du cinoche d'art et essai passe ton chemin, amateur de mauvais goût et de débilitée cosmique bienvenue parmi nous car aujourd'hui nous allons faire la connaissance de Désigné pour mourir, gros film d'action ricain bien old school et décérébré écrit et réalisé sur mesure pour Steven Seagal, le zavatta du pétage de bras, le David Copperfield de l'empapahoutage bourrin, un magicien , une légende un dieu parmi les mortels (excusez donc ces termes un poil pompeux mais faut bien dire la vérité quand même...) car notre grosse baudruche favorite va cette fois ci se frotter à un gang très très méchant qui va essayer de faire du mal a sa famille et franchement Steven hé bin il aime pas trop ça quand on essaie de faire du mal a sa famille surtout quant on est un enfoiré de prêtre vaudou nom de dieu!!!

Ici, les balles fusent et le sang gicle, de fractures du bras en têtes coupées violemment suite a une énucléation dans les règles (ça rigole pas avec Steven) notre Gros Panda laisse derrière lui un Body count qui ferait mourir de jalousie le terminator (" et le terminator d'abord c'est une tapette a coté de moi!!" me dit Steven...) et tous ces acolytes, bien sur Steven essaie bien de nous faire le coup de la finesse psychologique mais ça ne prend pas car finalement même lui (qui soit dit en passant nous a quitté pour une autre planète, voir dans le DVD de Black Dawn récemment sorti comment lors d'une interview il se félicite d'avoir grâce à ses films réussi à rendre le monde meilleur et avoir mené les gens a la contemplation avant de nous donner ses conseils pour réussir dans la vie...  comme lui. NO COMMENT) sait pourquoi on l'aime ( comment ça vous ne l'aimez pas?? c'est pas très sympa ça les amis!!) a savoir grâce à son incroyable capacité a fracasser tout ce qui se trouve dans le champ avant de sortir une bonne grosse punchline de derrière les fagots ( comme d'habitude avec Steven c'est sa marque de fabrique!!).

Le film en lui-même? réalisé avec les pieds et écrit par un mioche de huit ans visiblement énervé de pas avoir eu son goûter, un monument de n'importe quoi représentatif de ce bon vieux cinéma d'action des années 80/début 90, c'est-à-dire une bonne dose d'ultra violence ( mais alors quand je dis ultra violence faut voir ça hein!! Les têtes tombent, les balles traversent les poitrines, ça gicle dans tous les sens c'est la totale quoi.) une psychologie de super marché (bin faut bien sinon le film dure dix minutes le temps de tout casser) et une pointe de sexe (ouh quel coquinou ce Steven), une recette ultra galvaudée c'est sur mais aussi ultra efficace pour tous les cinéphiles déviants qui aiment se faire des soirées pizza bière (et peut être même quelques cigarettes magiques, mais chuuuuuuuut, car la drogue c'est pas bien les enfants, si un inconnu vous en propose dites "NON" ) et se marrer comme des cons chaque fois que Steven entre dans le champ pour démastiquer des mecs, ou lorsqu'il joue la colère ou la joie (je sais pas si vous avez remarqué mais ce mec doit avoir un problème de machoire..) de la même façon, le genre de plaisir coupable que je ne me lasse pas de voir et revoir, le genre de DVD que vous planquez au fond de votre armoire et que vous ne sortez que pour vos potes qui comme vous ne peuvent résister au plaisir que procure le bruit des os qui craquent.

Gloire a toi, ô grand maître Steven!! Kitano Jackson

Suite à une mission violente qui a mal tourné en Amérique du Sud, un agent fédéral luttant contre le trafic des stupéfiants, John Hatcher, s'interroge sur l'éthique de son travail et sur ses exigences. Il décide finalement de démissionner et de retourner à Lincoln Heights, petite ville de son enfance près de Chicago. En revoyant un vieux copain, Max, Hatcher découvre qu'une bande de trafiquants de drogues jamaïcains commandés par un dénommé Screwface sont fortement à l'oeuvre dans la ville. Au cours d'une fusillade où les Jamaïcains ont liquidé un concurrent colombien dans un bar, Hatcher intervient et tabasse l'un des dealers de Screwface. Conséquence de cette intervention: Screwface condamne Hatcher à mort ainsi que toute sa famille résidant à Lincoln Heights. Après un attentat où sa petite nièce est gravement blessée et un autre où sa soeur échappe à la mort, Hatcher décide tout bonnement d'anéantir Screwface et son organisation. Avec l'aide de Max et d'un flic jamaïcain, Hatcher harcèle et massacre les dealers de Screwface et poursuit celui-ci jusqu'en Jamaïque pour le tuer malgré les nombreux dangers qui se trouve devant lui.

Troisième film de la star du cinéma d'action américain Steven Seagal, ce projet ne vise pas à renouveler son personnage de flic maîtrisant l'aïkido au grand écran, mais plutôt à en augmenter le climat de violence lorsque cela s'avère possible. Le scénario s'avère donc accessoire pour ne pas dire simpliste; seul compte les séquences de bastons qui s'accumule par enfilades successives où la vedette humilie, écrase et liquide tous les adversaires se trouvant sur sa route (jusqu'à briser pas mal de leurs parties du corps). Tout cela se révèle caricatural et drôle plutôt que soigné et percutant, d'autant plus que toutes ces brutalités gratuites ont une coloration carrément raciste à l'évidence (même les deux partenaires de race noir de Seagal ne font pratiquement rien même s'ils sont censé l'assister!). La réalisation se contente d'appuyer au maximum les scènes de violence mais du même coup ne prend aucun risque en évitant volontairement d'impliquer la caméra dans la bagarre pour filmer les combattants le plus souvent à une certaine distance. L'ensemble se résume à une conception toute primitive du genre quoique ce niveau très premier degré fera rigoler les spectateurs les moins indulgents. Bien sûr, Seagal incarne ici un héros plus à l'aise à cogner divers cascadeurs qu'à exprimer des sentiments profonds devant l'objectif alors que Basil Wallace n'a pas peur d'en faire trop dans le rôle du méchant Screwface. À voir seulement pour se désopiler franchement quand il n'y a rien d'autre à faire où quand on s'ennuie. Mathieu Lemée

  DRIVEN TO KILL aka Le Prix du Sang aka Soif de Vengeance  Jeff King avec Steven Seagal, Mike Dopud, Igor Jijikine, Robert Wisden, Inna Korobkina, Zak Santiago, Evgeniy Lazarev, Ingrid Torrance, Aleks Paunovic, Laura Mennell, 2009, États Unis/Canada/Russie, 98m

Ancien flingueur ayant travaillé pour la Mafia Russe et actuellement recyclé comme auteur de polars, Ruslan Drachev apprend de son ex-épouse Catherine que sa fille Lanie est sur le point d'épouser Stephan, le fils de son ancien ennemi juré et chef de gang Mikhail Abramov. Ruslan accepte de se rendre à New-York pour assister au mariage, mais quelques heures après son arrivée, son ex-femme est assassinée et Lanie est gravement blessée au cours d'une agression à leur domicile. Après avoir secrètement mis Lanie en sûreté tout en laissant croire qu'elle est morte, Ruslan se met en chasse pour retrouver les assassins. Il accepte que Stephan l'accompagne dans son enquête afin de voir si ce dernier est impliqué dans l'affaire, même s'il affirme ne pas vouloir devenir comme son père. Il découvre que son adversaire de toujours est bel et bien derrière ce crime avec la complicité de son avocat Terry Goldstein, l'actuel mari de Catherine. Ce dernier ne pouvait courir le risque qu'elle dévoile publiquement ses liens avec la Mafia Russe, tandis que Mikhail ne supportait pas que son fils Stephan refuse de suivre ses traces dans le gangstérisme pour lui succéder un jour. Ayant appris que Lanie est toujours vivante, Mikhail organise une attaque avec ses hommes pour la liquider, sauf que Ruslan les attend de pied ferme.

Plus les années avancent dans le cas de Steven Seagal, et plus elles laissent indéniablement des marques d'usure qu'une surcharge pondérale notoire au niveau du nombril ne fait qu'accentuer. Au sein d'une intrigue toute aussi fatiguée que lui, Seagal illustre dans DRIVEN TO KILL plus encore qu'auparavant une lassitude et un épuisement qui ne font qu'inciter ses fans à l'encourager à prendre une retraite anticipée. C'est tellement flagrant que rien que de le voir marcher et tenir péniblement sur ses deux pieds dans ce film, en plus maintenant de se faire doubler dès qu'il a le dos tourné, on a envie de le confier aux bons soins d'un centre d'accueil pour personne âgées. À l'image de l'ensemble, il n'est donc pas étonnant que les quelques scènes d'affrontements à mains nues et de fusillades soient d'une mollesse à faire bailler aux corneilles. Le réalisateur (le même que dans KILL SWITCH) tente de racheter le tout en ayant dépensé une large partie de son maigre budget dans la confection d'une longue séquence d'action d'une durée de 15 à 20 minutes en finale, se concluant par la mort brutale et rigolote du méchant de service. Trop peu trop tard! D'autant plus qu'elle se révèle elle aussi sans vigueur, platement filmée et montée, et qu'elle est loin de soulager un scénario rebattu contaminé par les nombreux relents de clichés ambulants. Quand de surcroit, la majeure partie du dialogue russe du film n'est même pas sous-titré, le manque de professionnalisme de la production et de l'équipe technique n'est plus à confirmer, pour ne pas dire de leur je-m'en-foutisme. Mathieu Lemée

EXIT WOUNDS aka Blessures fatales - Andrzej Bartkowiak avec Steven Seagal, Earl Simmons aka DMX, Isaiah Washington, Anthony Anderson, Michael Jai White, Tom Arnold, Jill Hennessy, Bruce McGill, Bill Duke, Eva Mendes, David Vadim, 2001, États Unis, 101m

Malgré son intervention qui lui a permis de sauver la vie du vice-président lors d'une tentative d'attentat, le policier de Détroit Orin Boyd est sévèrement critiqué par ses supérieurs pour son insubordination et ses méthodes de travail. Il est donc transféré dans un poste situé dans un quartier pourri et commandé par une femme commissaire très à cheval sur les règles et les procédures policières. Elle envoie d'ailleurs Orin suivre une thérapie de groupe pour qu'il apprenne à gérer ses émotions. Les initiatives personnels d'Orin l'amènent toutefois à découvrir un important cambriolage au siège central de la police où des gangsters masqués ont dérobé plusieurs kilos de drogues. Orin se voit assigné un partenaire avec qui il fait enquête sur ce cambriolage et ils en viennent à soupçonner un dealer de race noir, Latrell Walker. Mais par la suite, Orin soupçonne des policiers pourris de manoeuvrer pour faire eux-mêmes la vente et l'écoulement de la drogue volé et il apprend qu'en réalité, Latrell Walker s'est infiltré parmi eux pour les démasquer et prouver l'innocence de son petit frère emprisonné injustement comme dealer. Ne sachant pas à qui faire confiance, Orin veut mettre sa patronne au courant, car elle a déjà fait partie des affaires internes, mais les flics corrompus font tout ce qu'ils peuvent pour abattre Orin et tous ceux qui oseront se mettre en travers de leurs affaires.

Après plus de deux ans d'absence, la vedette du cinéma d'action Steven Seagal effectue son retour sur grand écran grâce à l'égide du producteur de "THE MATRIX" Joel Silver. C'est dire que l'aïkido de Seagal se voit bénéficié de l'apport de chorégraphies de style asiatique telle que l'on en retrouve dans les films d'arts martiaux de Hong Kong, ce qui lui procure une certaine souplesse ainsi que l'emploi de nouvelles manoeuvres lors des scènes de combats impliquant la star. Il est dommage cependant que ces scènes n'aient pas été élaborées davantage (la scène de combat final très décevante malgré le potentiel des combattants) et qu'elle cadre mal avec une intrigue policière compliquée à saveur réaliste exploitant le thème de la corruption policière. C'est ainsi que l'on passe d'éléments de polar assez crédibles (le scénario est tiré d'un très bon roman dans le genre) à des séquences d'action franchement invraisemblables et qui interviennent trop mécaniquement sans crier gare. Les auteurs ont même voulu inclure dans le récit des moments d'humour justifiés par la présence de deux acteurs comiques (Anthony Anderson et Tom Arnold), mais ils sont majoritairement totalement innommables. La réalisation, bien que techniquement défendable, n'est pas très fluide et semble être égaré par les quelques complexités narratives du récit, ce qui enlève tout effet de surprise au spectateur. Un autre film prometteur à connaître un résultat d'ensemble décevant. Bien qu'il soit de toute évidence très à l'aise à l'écran, Seagal demeure inexpressif dans son jeu tout comme son acolyte, le rappeur DMX. Heureusement qu'il reste quelques acteurs au jeu plus que valable et le joli minois de Jill Hennessy à regarder. Mathieu Lemée

FIRE DOWN BELOW aka Alerte sous la terre - Felix Enriquez Alcala avec Steven Seagal, Marg Helgenberger, Stephen Lang, Kris Kristofferson, Harry Dean Stanton, Brad Hunt, Levon Helm, Mark Collie, Alex Harvey, Ed Bruce, 1997, États Unis, 105m

Un agent fédéral chargé de la protection de l'environnement, Jack Taggart, est envoyé à Jackson dans le Kentucky pour faire enquête sur la pollution possible de la rivière de la région. Ses supérieurs lui enjoignent d'élucider cette affaire rapidement car un ami policier de Jack a été assassiné pour y avoir enquêté auparavant. Arrivé sur place, Jack se fait passer pour un bon samaritain s'offrant bénévolement à effectuer des réparations pour les maisons des habitants. Il découvre en même temps qu'un richard, Orin Hanner, est propriétaire d'une mine dans les parages et que ce sont ses hommes qui déversent des déchets toxiques dans la rivière et qui polluent l'écosystème de la région non sans avoir corrompu une bonne partie des notables de la ville. Les hommes de main à la solde de Hanner et de son fils, qui ont rapidement reconnu en Jack un flic, tentent de le forcer à quitter la ville mais celui-ci ne s'en laisse pas imposer. Tout en s'amourachant d'une femme apiculteur au passé douloureux, Jack devra défendre plusieurs fois sa vie face aux mineurs tout en cherchant à obtenir des preuves solides et à trouver des témoins pour faire condamner Hanner et sa bande.

Malgré l'échec de "ON DEADLY GROUND", Steven Seagal a tenu de nouveau à faire un film d'action au propos écologique. S'il s'avère un peu moins invraisemblable que son prédécesseur, l'ensemble manque de profondeur et les scènes d'action sont trop copiées-collées à des succès antérieurs (ex. une poursuite en camion est directement plagié sur la conclusion du film "DUEL"). L'intrigue, bien qu'elle contienne quelques réparties bien écrites et amusantes de même que quelques personnages intéressants, ne fait pas montre d'originalité particulière en plus de manquer de punch dans ses développements. La plate mise en scène ne fait montre d'aucun rythme, ni d'aucune rigueur, donnant au film les allures d'un produit pour la télévision, ce qui n'étonnera personne puisque le réalisateur n'a oeuvré que dans des téléfilms mineures et des séries télévisés. Ce film marquera d'ailleurs le glas de la carrière de Steven Seagal dans les salles de cinéma (à une exception près) et il n'oeuvrera plus que dans des métrages faits pour le marché de la vidéo. Son jeu dramatique ne s'est évidemment pas amélioré outre mesure et sa maîtrise de l'aïkido n'est plus à faire, mais quelques acteurs d'expérience viennent rehausser la qualité du résultat. Mathieu Lemée

Jack Taggart, alias Steven Seagal, agent fédéral du bureau de l'environnement est envoyé dans un bled paumé des Appalaches. En effet, 3 agents du FBI ont disparu dans le coin sans laisser de trace, et pour couronner le tout des déchets toxiques déversés dans la nature menace l'équilibre écologique...

Comme on s'en doute un peu ce dernier ne sera pas très bien accueilli dans le coin, et les bouseux vont vite lui faire comprendre qu'il ferait mieux de s'occuper de son cul, car personne ne va l'aider ici. Une histoire classique de machination industrielle comme pseudo justification scénaristiques des produits toxiques verts fluo, qui comme nous le savons tous sont bien plus dangereux quand ils sont fluo (mais si vous savez les poissons et insectes aux couleurs vives, ça fout la pétoche), de la tôle froissée, des coups de latte en pagaille et quelques fusillades destinées à combler le fan d'action et ses penchants bourrins, sans oublier la fade histoire d'amour sur fond de musque country endiablée pour faire plaisir aux grands sensibles. Plus balaise que jamais sur le papier, notre Steven ne semble pourtant pas très en forme, sans doute pour préserver sa santé (ou à cause d'une assurance inexistante allez savoir), ce dernier va latter du redneck et du bad boys par pack de 6 (mais tiède) sans se prendre le moindre coup tout au long du film ! Même pas une claque pour justifier un quelconque nez cassé (LE running gag de ce Menace toxique). On suit donc avec ennui les mésaventures de notre héros jusqu'à un final ringardos à souhait. Il ne reste à se mettre sous la dent que quelques échanges verbaux assez fascinants dans la version française, ce qui fait peu. Nachthymnen

FLIGHT OF FURY aka Fureur en plein vol - Michael Keusch avec Steven Seagal, Steve Toussaint, Angus MacInnes, Mark Bazeley, Ciera Payton, Alki David, Vincenzo Nicoli, Tim Woodward, Katie Jones, Bart Sidles, 2007, Royaume Uni/Roumanie/États Unis, 98m

Un agent spécial des services secrets de l'armée de l'air, John Sands, réussit à s'échapper grâce à quelques complices d'un centre de détention où l'on s'apprêtait à lui effacer sa mémoire; ses supérieurs craignant que les secrets qu'il a appris au cours de ses missions ne soient dévoilés à autrui. Sands est cependant vite repris par les forces de l'ordre, mais se voit offrir la liberté en échange d'une dernière mission: récupérer un tout nouveau prototype d'avion furtif, le X-77, qui peut se rendre totalement invisible et qui a été volé par un pilote américain renégat, Ratcher. Accompagné d'un autre pilote, Jannick, et avec le soutien d'un commando spécial, Sands se rend en Afghanistan où Ratcher a emmené le X-77 à un groupe terroriste appelé Dimanche Noir et dirigé par Peter Stone, un métis arabo-britannique voulant venger la mort de sa mère musulmane tuée par l'armée américaine lors de l'opération Tempête du Désert en Irak. Stone a l'intention de se servir du X-77 pour lancer deux bombes bactériologiques sur les États-Unis et l'Europe. Le commando spécial ayant été éliminé par les hommes de Stone dès leur arrivée et Jannick ayant été capturé, Sands ne peut compter que sur ses anciens contacts en Afghanistan pour accomplir sa mission en moins de 48 heures, avant que l'armée de l'air américaine ne bombarde le refuge de Stone et ne détruise l'avion furtif.

Espérons que la collaboration entre le réalisateur Michael Keusch et le producteur-acteur Steven Seagal (qui agit aussi comme co-scénariste) soit la dernière, car ce troisième film en commun ne vaut pas vraiment mieux que les deux autres. Bien qu'il ne soit pas aussi médiocre que le très pochetron "ATTACK FORCE", "FLIGHT OF FURY" se veut encore une fois un gaspillage de celluloïds. L'intrigue emprunte tous ses éléments à divers films connus du genre ("BLACK THUNDER", IRON EAGLE", THUNDERBALL" etc.), jusqu'à leur emprunter de nombreux plans pour combler le besoin en stocks-shots, surtout pour les séquences aériennes. Ce collage de divers ingrédients pour des fins de consommation rapide fait que les incongruités pleuvent à tout rompre dans la narration, à croire que ce film cherchait à battre un record en la matière. Le peu de potentiel restant dans le récit (comme le personnage de la terroriste lesbienne) est vite écarté par une mise en scène maladroite et conne. Le résultat laisse donc un sourire narquois au spectateur, sinon une amère frustration, même si l'action ne manque pas trop. Steven Seagal est doublé plus souvent qu'autrement, et on du mal à croire qu'il incarne un pilote d'avion avec sa grosse bedaine de Bouddha. Il est d'ailleurs plutôt rigolo de voir ses adversaires s'écrouler comme un tas de briques au moindre coup de vent de la part de la vedette, comme quoi son aïkido est descendu au même niveau que son jeu dramatique. Mathieu Lemée

The FOREIGNER aka L'Étranger aka L'Affaire Van Haken - Michael Oblowitz avec Steven Seagal, Max Ryan, Anna-Louise Plowman, Gary Raymond, Jeffrey Pierce, Harry Van Gorkum, Sherman Augustus, Philip Dunbar, 2002, États Unis/Pologne. 96m

Steven Seagal est Jonathan Cold, un nom qui fait froid dans le dos, non? C'est sans doute ce que pensent certains de ses employeurs qui lui collent un dernier mandat entre les mains. Le job? Faire le facteur pour livrer un paquet au contenu mystérieux de Varsovie à Berlin, chez le richissime Jerome Van Aken - auquel les distributeurs français auront étrangement décidé de rajouter un "H". Mais pourquoi demander au plus réputé des tueurs à gage de se charger d'un pareil boulot ? Voila une affaire qui pue. Problème: il n'y a pas que l'affaire qui pue. Tout le film pue du début à la fin. Scénario bordélique, mise en scène patchwork, scènes de baston injustement courtes, gunfights aussi stylisés que le générique de Pimp My Ride sur MTV (avec des ralentis qui s'accélèrent brutalement, un montage au hachoir), de la musique techno, des acteurs qui cabotinent comme des as et un dénouement à vous scier les jambes de Shyamalan lui-même qui en perdrait son indien. De toutes façons je n'ai compris au film, donc je me fous pas mal de ne rien avoir capter à cette ahurissante conclusion que même Seagal et sa grosse bedaine semblent ne pas très bien assimiler. Reste deux grosses explosions qui font beaucoup de bruits, de la violence totalement gratuite (le méchant tue tout le monde sans raison), le regard sévère de Mister Seagal désespérément constant tout au long du métrage et...  et pis c'est tout. Kerozene

Jonathan Cold est un agent secret indépendant qu'une vieille connaissance, Alex Marquee, engage pour récupérer un mystérieux paquet et le livrer à un riche industriel vivant en Allemagne, Jerome Van Aken. Cold vient à peine de prendre le colis qu'il est victime de quelques attentats. Comprenant que le colis dont il est responsable suscite la convoitise, il le cache quelque part et tente de démasquer ceux qui tiennent à s'en emparer coûte que coûte. Il doit se méfier de tout le monde, même du supposé destinataire du colis, Van Aken, dont l'épouse semble elle aussi s'intéresser au paquet. Cold décide alors de contrevenir à la règle en vérifiant le contenu du colis. Il découvre que Van Aken est impliqué avec des membres importants de la CIA dans l'assassinat d'un ingénieur, qui détenait des preuves de l'existence d'une usine secrète fabriquant illégalement des armes bactériologiques en Europe. Cold cherche alors à livrer toutes ces informations en mains propres à quelqu'un de confiance, tout en échappant aux tueurs chargés de le liquider.

Tourné en Pologne pour économiser sur les frais de production, pourtant déjà peu élevés, ce film d'espionnage cherche à entretenir la confusion pour espérer susciter un sentiment de mystère chez le spectateur. Peine perdue. Le scénario s'emmêle tellement les pinceaux avec des complications inutiles et des personnages aux motivations embrumées. Le tout n'est pas aidé par une mise en scène encore plus égarée que l'intrigue, et par de trop brèves scènes d'action archi-mécaniques avec ses ralentis abusifs. Une musique agaçante achève de décourager le public, même le plus indulgent, mais comble de ridicule, c'est l'utilisation visible trop fréquente d'une doublure à la place de la vedette Seagal, dès que l'éclairage ou la position de la caméra le permet, qui agace le plus le spectateur. Celui-ci ne fait usage de son aïkido qu'à de rares moments, en plus d'apparaître fatigué et incontinent dans les quelques plans où il figure. Il faut dire que Steven a pris de plus en plus de poids, et son visage de patapouf empâté le rend plus ridicule que jamais. Malheureusement, il semble que la retraite ne soit pas pour demain, et en plus, ses partenaires sont de mauvais faire-valoir. Mathieu Lemée

The GLIMMER MAN aka L'Ombre Blanche - John Gray avec Steven Seagal, Keenan Ivory Wayans, Bob Gunton, Brian Cox, John M. Jackson, Michelle Johnson, Stephen Tobolowsky, Ryan Cutrona, Peter Jason, Richard Gant, Johnny Strong, Alexa Vega, Nikki Cox, 1996, États Unis, 92m

Un policier de New York, Jack Cole, est transféré à Los Angeles pour assister le détective Jim Campbell dans l'enquête portant sur une série de meurtres commis par un psychopathe inconnu surnommé "le père de famille", qui assassine des couples mariés en les crucifiant. Cependant, deux nouveaux crimes présentent des différences notables avec les victimes précédentes, si bien que Cole pense que quelqu'un se substitue au "père de famille" pour camoufler le vrai mobile derrière ces nouveaux crimes. Campbell, qui trouvait déjà son nouveau partenaire étrange, en vient à soupçonner Cole d'être derrière ces nouveaux crimes car l'une des victimes était son ex-femme et que les empreintes de Cole ont été les seules trouvées sur elle. Lorsque Cole retrouve le véritable "père de famille" qu'il tue en état de légitime défense, ses supérieurs le suspendent de ses fonctions. Mais Cole est coriace et il continue de mener l'enquête pour retrouver l'imitateur du tueur en série. Il gagne la confiance de Campbell et ensemble, ils en viennent à découvrir qu'un homme d'affaires, Deverell, se livre à un trafic d'armes avec des terroristes serbes grâce à la complicité d'un membre de la CIA, Smith, qui était autrefois le supérieur de Cole lorsque celui-ci était un soldat d'élite et un agent secret pour le compte de l'agence. Les deux flics tentent donc de mettre fin à ce trafic.

Les producteurs américains ont toujours tenté de concevoir des films hybrides pour profiter de différents sous-genres à succès récents, sans se soucier de vérifier si le mélange proposé est compatible. C'est évidemment le cas ici alors que le "buddy movie" à la "LETHAL WEAPON" du style action-comédie se marie étrangement avec le suspense glauque façon "SEVEN". Comme en plus la vedette du film est Steven Seagal, on a inséré quelques scènes de bagarres à mains nues où il fait montre à nouveau de ses capacités. La sauce ne prend donc jamais car le mélange des genres proposé devient vite incongru dès les premières minutes (Seagal affirmant que c'est contre sa religion de se battre mais qui prend plaisir à planter ses ennemis!) et font sombrer le récit dans la mécanique artificielle. L'humour ne lève jamais et apparaît même trop forcé, voire vulgaire et facile, d'autant plus que le spectateur risque de rigoler aux mauvais endroits ou aux mauvais moments (c'est-à-dire à chaque fois que le ridicule se pointe le nez!). L'action reste techniquement bien torché mais alors qu'on croît que Seagal se frottera à un adversaire de taille en conclusion, on s'en tient finalement au même schéma courant dans les précédentes productions de la vedette. Les développements sont prévisibles, le dialogue bête et la mise en scène bien fonctionnelle. Les tentatives de Seagal pour sourire à l'écran et faire rire sont ratées et celles de Keenan Ivory Wayans ne sont guère meilleures. Seul Brian Cox, dans le rôle de l'agent de la CIA, est convaincant en plus d'être suave. À voir pour se moquer du résultat final et pour regarder à nouveau Seagal cogner des cascadeurs, c'est tout. Mathieu Lemée

HALF PAST DEAD aka Les Coulisses de la Mort aka Mission Alcatraz - Don Michael Paul avec Steven Seagal, Jeffrey "Ja Rule" Atkins, Morris Chesnutt, Nia Peeples, Tony Plana, Ricardo "Kurupt" Brown, Michael Taliffero, Claudia Christian, Linda Thorson, Matt Battaglia, 2002, États Unis/Allemagne, 98m

Sasha Petrosevitch et Nick Frazier sont deux criminels arrêtés par le FBI et condamnés à être détenus dans la nouvelle prison à sécurité maximale d'Alcatraz. Alors qu'un condamné à mort, Escarzaga, s'apprête à être exécuté, un groupe de mercenaires commandés par Donald Johnson, qui travaillait autrefois au bureau fédéral des pénitenciers, investit la prison et prend en otages les personnes venues assister à l'exécution. Johnson veut obtenir d'Escarzaga qu'il lui révèle l'endroit où il a caché les 200 millions en lingots d'or qu'il a dérobé avant son arrestation. Mis au courant de la présence des mercenaires, Sasha réussit à convaincre Nick et les autres prisonniers de lutter avec lui pour contrer leur plan et sauver les otages, où figure d'ailleurs une femme juge de la Cour Suprême. Mais en cours de route, Nick apprend que son ami Sasha s'avère en réalité un policer infiltré, qui avait pour mission de retrouver le meurtrier de son épouse, le gangster Sonny Eckvall, avec qui Nick faisait affaire.

Le schéma de base de "DIE HARD" continue d'engendrer toutes sortes de clones cinématographiques. Steven Seagal avait d'ailleurs joué dans deux films inspirés de ce succès avec la série des "UNDER SIEGE". Ce nouvel avatar ne passera donc pas à l'histoire pour son originalité, et ce n'est sûrement pas avec les incongruités nombreuses contenues dans le scénario qu'il peut se racheter. Le réalisateur, pour espérer maintenir l'intérêt du spectateur, a voulu donner à son film un style tonitruant. Si ce style empêche le public de sombrer dans l'ennui total, il ne suscite pas forcément un intérêt constant, d'autant plus que les effets techniques sont déficients et que l'intrigue ne surprend guère. Étrangement, ce sont les personnages de soutien qui attirent l'attention, même lors des scènes d'action (voir la surprenante Nia Peeples lorsqu'elle se bat à mains nues!) alors que la vedette Seagal ne se renouvelle pas vraiment dans la peau du héros, tout comme dans son utilisation de l'aïkido. Le tout accouche d'une conclusion exagérée, bien que spectaculaire. Un autre film à ne regarder seulement qu'avec l'avance rapide de votre télécommande! Mathieu Lemée

HARD TO KILL aka Ultime Vengeance - Bruce Malmuth avec Steven Seagal, Kelly LeBrock, William Sadler, Frederick Coffin, Bonnie Burroughs, Andrew Bloch, Branscombe Richmond, Charles Boswell, Zachary Rosencrantz, 1990, États-Unis, 96m

En 1983, le détective Mason Storm réussit à filmer et à enregistrer un conciliabule entre un important politicien, Kent, et un dangereux caïd de la pègre. Afin de récupérer le film et la cassette audio compromettante, des policiers corrompus à la solde de Kent assaillent Storm dans sa maison. L'épouse du détective est tuée au moment de l'agression et Storm lui-même est considéré comme mort. Grâce à un policier des affaires internes, O'Malley, Storm qui a par miracle survécu à ses blessures, est confiné en secret dans une clinique afin qu'il ne soit plus la cible de ses agresseurs et où il demeure dans un coma profond pendant sept ans. Lorsque Storm se réveille enfin, les policiers corrompus qui ont voulu le supprimer, apprennent la nouvelle et se remettent en chasse. Avec l'aide d'une infirmière, Andrea Stewart, Storm réussit à se cacher et à reprendre des forces, bien décidé à récupérer le film et la cassette pouvant condamner Kent, maintenant devenu sénateur, et ses sbires. Au cours de l'aventure, Storm apprend avec surprise d'O'Malley que son fils unique Sonny a survécu aux attaques des policiers corrompus il y a sept ans et qu'il vit sous une nouvelle identité.

Suite au succès populaire de son premier film "ABOVE THE LAW", la vedette américaine du cinéma d'action Steven Seagal se retrouve donc ici dans une autre production taillée sur mesure pour lui où il peut à nouveau démontrer son savoir-faire dans l'emploi des techniques d'aïkido lors des scènes de combats à mains nues. Le film ne sert donc que de prétexte à mettre en valeur la force physique de Seagal au sein d'un scénario hautement invraisemblable (le héros survit à un coma de sept ans!!!!!) où son personnage n'affronte rien de moins qu'un politicien véreux, des policiers corrompus jusqu'à l'os et des gangsters sans pitié. Dire que le tout est d'une saveur purement cynique s'avère un constat plutôt gentil envers le film. Néanmoins, l'action est menée tambour battant, voire même avec une certaine adresse. Seagal livre la marchandise côté bagarres en massacrant ses adversaires; les tuant littéralement ou leur brisant certaines parties du corps, ce qui occasionne parfois le rire du spectateur car un certain humour à froid se signale lors de ces moments de violence cruelle. Côté interprétation dramatique, il ne faut toutefois pas s'attendre à de grandes performances d'acteurs devant un ensemble aussi unidimensionnel ou bâti tout d'une pièce. Mathieu Lemée

INTO THE SUN - Christopher "Mink" Wingfield avec Steven Seagal, Matthew Davis, Takao Osawa, William Atherton, Eddie George, Juliette Marquis, Ken Lo, Kosuke Toyohara, Akira Terao, Eve Masatoh, 2005, États Unis/Japon/Royaume Uni, 97m

Suite à l'assassinat du gouverneur de Tokyo devant témoins par des membres des Yakuzas, le chef de la section japonaise de la CIA charge un ancien agent, Travis Hunter, de découvrir le motif de ce crime. Hunter a été choisi car il a vécu toute son enfance au Japon et qu'il a été entraîné au sabre et aux arts martiaux par un maître yakuza. Il doit cependant mener son enquête avec un jeune partenaire, Sean, qui ne connaît rien des coutumes japonaises. Grâce à ses contacts dans le milieu, Hunter découvre qu'une branche plus jeune des Yakuzas commandée par Kuroda, méprisant les traditions de leurs aînés, a fait alliance avec la mafia chinoise, les Tongs, pour accroître le trafic de drogues au Japon et agrandir leur clientèle pour faire de très gros profits et gagner en puissance. Lorsque Kuroda fait tuer le chef des Yakuzas de la branche traditionnelle, de même que Sean et la fiancée japonaise de Hunter, celui-ci s'allie avec des amis guerriers pour éliminer définitivement Kuroda et à sa bande dans leur repaire.

Puisqu'il a passé son enfance au Japon, il n'est donc pas étonnant que Steven Seagal aille y tourner un film où il incarne un personnage attaché à la culture et aux traditions japonaises, dont il a lui-même conçu la personnalité en tant que co-scénariste et co-producteur. Le film est cependant loin du documentaire dans son approche, car le scénario se rabat sur les clichés rebattus des guerres de gangs, en passant parfois par des moments d'humour simplistes portant sur les différences entre le héros et son partenaire un peu niais. Le résultat est donc très loin d'égaler les meilleurs films de gangsters japonais sombres du genre, et le combat final au sabre, bien que très violent et très gore, donne l'impression au spectateur de regarder une sorte de KILL BILL du pauvre. Comme Seagal a de plus en plus l'air d'un hippopotame balloné, le réalisateur fait tout ce qu'il peut pour camoufler l'embonpoint de la vedette, en atténuant l'éclairage pour les gros plans et en accélérant parfois l'image lors des scènes de bagarres, pour camoufler l'emploi d'une doublure ou pour dissimuler le fait que Seagal a perdu la forme avec l'âge. Malgré quelques longueurs, ce produit fait pour le marché du DVD fera rigoler pas mal de monde; il n'y a qu'à regarder la star marcher devant les caméras ou à écouter les dialogues rachitiques. Pour couronner le tout, on peut entendre la voix de sieur Steven chanter pas mal de chansons pendant le déroulement du métrage; le saugrenu n'empêchant certainement pas la persévérance et la mégalomanie chez notre bouddhiste à la queue de cheval! Il ne reste plus qu'à s'agenouiller en riant! Mathieu Lemée

KILL SWITCH aka Killing Point aka Traque sans merci - Jeff King avec Steven Seagal, Holly Elissa, Michael Filipowich, Chris Thomas King, Mark Collie, Karyn Michelle Baltzer, Philip Granger, Isaac Hayes, 2008, États-Unis/Canada, 96m

Spécialisé dans la traque et la capture des tueurs en série à Memphis, Jacob King est un flic efficace qui n'a aucun scrupule à employer la manière forte. La violence de ses méthodes s'explique par le traumatisme récurrent qu'il ressent depuis son enfance, alors que son frère jumeau a été assassiné. Dans sa nouvelle enquête, King recherche intensivement un meurtrier pervers se faisant appeler "L'Arnaqueur", qui tue des prostituées tout en laissant sur le corps de ses victimes des signes astrologiques et cryptographiques. Bien que King travaille déjà avec un partenaire, une agente du FBI du nom de Frankie Miller est mise sur l'affaire. Celle-ci déteste rapidement les tactiques brutales employées par King. Aussi, lorsque ce dernier réussit presque à mettre la main au collet de "L'Arnaqueur", le tueur décide de laisser des indices incriminants sur les lieux de son dernier crime pour faire accuser King du meurtre. Les choses s'aggravent lorsque le dernier criminel arrêté par King, Billy Joel Hill, qui vient d'être libéré sous caution, kidnappe la petite amie du flic pour se venger. Devenu suspect no. 1 aux yeux de Miller, King aura fort à faire pour prouver son innocence, lui qui en a déjà plein les bras à tenter maintenant d'alpaguer deux tueurs en liberté.

C'eût été trop beau! Après deux films un tant soit peu potables pour l'acteur Steven Seagal, un troisième de cette trempe aurait été un miracle. KILL SWITCH marque donc un retour aux mauvaises habitudes figurant dans la majorité des produits faits pour le marché DVD de la star depuis presque une dizaine d'années. Non pas qu'on n'y trouve pas quelques perles marrantes qui nous rappellent un peu les premières pellicules de notre champion en aïkido, comme cette scène d'interrogatoire où Seagal casse les dents d'un suspect sur le comptoir d'un bar, et ce moment où Seagal brise les os d'un tueur en série à coups de marteau répétés. Ces quelques passages rigolards ne sauraient par contre masquer un rythme inégal, où les scènes de violence sont essentiellement rassemblées dans le premier tiers et le dernier quart d'heure du film. La mise en scène est également minée par une évidente paresse, alors que les combats sont artificiellement étirés par un montage ultra-rapide qui enchaîne à répétition les mêmes plans sans variations. Le spectateur ayant un sens de l'observation minimal, verra vite que ce procédé n'est qu'une autre manière de camoufler l'emploi d'une doublure pour Seagal le bibendum. Comme si cela ne suffisait pas, ce dernier est même postsynchronisé par un autre acteur dans la version originale anglaise à quelques occasions, ce qui ne manque pas de laisser perplexe lorsqu'on peut entendre en alternance deux voix différentes dans la bouche de la star. Vous aurez donc deviné que son jeu d'acteur est tout aussi pourri que l'ensemble du film, quoiqu'on puisse trouver matière à en rire tout de même. Mathieu Lemée

MERCENARY FOR JUSTICE aka Repentance - Don E. Fauntleroy avec Steven Seagal, Jacqueline Lord, Roger Guenveur Smith, Luke Goss, Michael K. Williams, Adrian Galley, Langley Kirkwood, Faye Peters, Peter Butler, 2006 - Afrique du Sud/Bulgarie/États-Unis/Aruba, 96m

John Dresham, un important membre de la CIA, charge un contractuel, Anthony Chapel, de recruter un groupe de mercenaires pour libérer de la dictature un pays d'Afrique d'une importance économique et stratégique capitale pour les États-Unis. Lorsque les mercenaires sont piégés par l'armée, Dresham, pour éviter un scandale, décide de les laisser à leur sort. Certains arrivent toutefois à s'échapper, dont le fameux John Seeger, qui n'a pu sauver son ami et collègue Jones. Revenu aux États-Unis, Seeger se voit rapidement forcé par Chapel de faire évader le fils d'un important trafiquant de drogues d'une prison à sécurité maximale d'Afrique du Sud, sinon la femme et le fils de Jones seront tués. Ayant juré de les protéger, Seeger feint d'accepter la mission, mais sachant que Dresham et la CIA le recherchent, il imagine un plan compliqué pour piéger Dresham et Chapel, avec l'aide d'amis mercenaires de confiance. Seeger espère ainsi se venger de l'indifférence de Dresham à son égard lors de l'opération en Afrique, tout en délivrant la femme et le fils de Jones des mains de Chapel.

Avec plus de 20 millions de dollars de budget, ce qui est quand même élevé pour un film fait pour le marché du DVD, MILLENIUM FILMS, division européenne de NU IMAGE, a mis le paquet pour faire de ce film d'action un spectacle divertissant. Malgré une intrigue pas du tout neuve en soi, les producteurs ont quand même réussi leur pari. De l'action, il y en a assez pour satisfaire le spectateur peu exigeant, la production est sûre de ses moyens et la technique est plus qu'honorable dans l'ensemble. Il est vrai par contre que Seagal a l'air toujours aussi ridicule avec son excédent de poids, que l'éclairage camoufle bien mal (ce qui ne l'empêche pas de séduire une très jolie collègue!!!), et qu'il nous fait toujours rire aux éclats avec sa façon de débiter ses répliques, mais il a déjà paru bien pire que dans ce film-là. Les auteurs reprennent les conventions habituelles du film d'espionnage à rabais, avec traîtrises et retournements de situations maintes fois vus à l'écran. Pourtant, la mise en scène les illustre avec clarté pour éviter les confusions inutiles, et elle ne fait jamais traîner inutilement en longueur les scènes à faire. Les cadrages sont corrects, même dans les séquences d'action, quoique certains plans aient été dupliqués par économie. Mais la photographie léchée, qui semble de plus en plus à la mode, n'est pas essentielle et se veut plutôt fatiguante. Au final, cette pellicule mettant en vedette le bibendum Seagal (qui concurrence celui de Michelin), se veut une bonne détente pas ennuyeuse du tout, car elle n'abuse pas trop de notre indulgence. Mathieu Lemée

ON DEADLY GROUND aka Terre Interdite aka Spirit Warrior aka Terrain miné - Steven Seagal avec Steven Seagal, Michael Caine, Joan Chen, John C. McGinley, R. Lee Ermey, Shari Shattuck, Sven-Ole Thorsen, Richard Hamilton, Billy Bob Thornton, Chief Irvin Brink, 1994, États Unis, 102m

Forrest Taft travaille comme agent environnemental pour la compagnie pétrolière Aegis en Alaska. Après l'incendie louche d'un puits de pétrole où il est intervenu, Forrest en vient à soupçonner son patron Michael Jennings de ne pas respecter les normes écologiques afin d'engranger plus de profits pour financer la construction d'une gigantesque tour de forage en territoire inuit. Un ami de Taft qui enquêtait sur les manoeuvres sournoises de Jennings est tué et Forrest échappe de justesse à un guet-apens meurtrier. Réfugié dans une tribu inuit où il soigne ses blessures, Forrest Taft décide de faire sauter les installations de la nouvelle tour de forage avant qu'elle ne soit opérationnelle car il a appris entretemps que cette tour une fois mis en marche polluera irrémédiablement l'océan et l'écosystème de la région. Accompagné d'une activiste écologique inuit de la tribu, Taft se met en route en prenant soin de se munir d'armes et d'explosifs pour accomplir sa mission. Jennings a cependant engagé de redoutables mercenaires pour les poursuivre et les éliminer séance tenante. Taft et sa compagne devront donc les déjouer s'ils veulent accomplir leur mission à temps.

Producteur et parfois co-scénariste de toutes les oeuvres où il fût la vedette, Steven Seagal s'est payé le luxe d'assurer la mise en scène de ce nouveau film aux prétentions pro-écologiques. Ce parti pris tourne cependant vite à l'absurdité totale lorsque le héros que Seagal incarne n'hésite pas à polluer et à ravager l'environnement de diverses manières pour trucider ses adversaires (ex. montagne et arbres qui explosent, acides et gaz envoyés dans l'atmosphère). Le spectateur ne peut donc prendre au sérieux le message du film dont le scénario reste au niveau simpliste du premier degré. Qu'on en juge: Seagal s'amuse encore une fois à tabasser et à promptement liquider ses ennemis avec une froideur inhumaine et une facilité déconcertante, ce qui fera à nouveau marrer le public affectionnant les violences gratuites à l'écran. Il faut rajouter à cela le manichéisme primitif du récit dont le ton fasciste mal déguisé et grotesque le fait sombrer carrément dans la caricature ou la pochade pure et simple. Quant au dialogue, il sombre dans l'auto-suffisance ou dans l'auto-satisfaction puisque pratiquement tous les personnages se lancent dans des diatribes vantant exagérément dès qu'ils le peuvent les talents et la force du héros Seagal, comme s'il était un dieu. La mise en scène, dépourvu d'un style particulier, est tout aussi narcissique en insistant autant sur l'esprit guerrier du héros dans les séquences avec la tribu inuit que dans ses aptitudes bellicistes au combat lors des scènes d'action. L'ensemble, bien que techniquement valable, est donc décervelé à souhait et très hilarant à visionner malgré quelques longueurs. Face à un Seagal aussi expressif qu'un mur de béton armé, Michael Caine, se sachant aisément dans un navet, se la joue volontiers désinvolte dans le rôle du méchant de service. Mathieu Lemée

OUT FOR A KILL aka L'heure de la revanche - Michael Oblowitz avec Steven Seagal, Michelle Goh, Corey Johnson, Vincent Wong, Hon Pin Tang, Tom Wu, Dave Wong, Elaine Tan, Chooi Kheng-Beh, Kata Dobo, 2003, États Unis/Bulgarie/Aruba - 90m

Un archéologue spécialisé en Antiquité chinoise, Robert Burns, découvre qu'une organisation criminelle, les Tongs, se sert des artéfacts chinois qu'il a découvert comme couverture pour camoufler un trafic de narcotiques près de la frontière orientale. En voulant s'échapper, Burns voit son assistante se faire tuer par les Tongs et il est lui-même arrêté et condamné par les militaires chinois. Des agents de la DEA chargés de démasquer les dirigeants des Tongs, parviennent à faire libérer Burns grâce à une entente avec le gouvernement. Burns revient à peine aux États-Unis qu'il est l'objet de menaces de la part des Tongs. Après avoir échappé à un attentat où sa femme a été tuée, Burns jure de se venger et il entreprend une croisade pour liquider tous les chefs Tongs en Europe et démasquer l'Empereur de cette mafia chinoise. Les agents de la DEA suivent Burns à la trace, en sachant toutefois que celui-ci a un passé trouble où il n'a pas toujours été un archéologue.

Quelque peu conscients de l'échec de leur précédent film, "THE FOREIGNER", Steven Seagal et le réalisateur Michael Oblowitz ont pris la décision de revenir à des valeurs sûres pour leur prochain long-métrage. Un titre rappelant les meilleurs oeuvrettes de la vedette et une intrigue simple (trop simple!), font donc la part belle à plusieurs scènes d'action et de violence, où Seagal peut satisfaire à plusieurs reprises ses fans avec ses dons en aïkido. Le procédé narratif prend presque l'allure d'un jeu vidéo, où le héros passe d'une étape à une autre en décodant des tatouages chinois sur les bras de ses ennemis. Bien sûr, les invraisemblances sont grosses comme des câbles (Un Seagal bouffi dans la peau d'un archéologue!!!... Et qui s'en sort un peu trop facilement contre de redoutables adversaires) et portent souvent à rire, mais l'ensemble est techniquement satisfaisant et les chorégraphies des séquences de bagarres sont bien réglées. Le punch final du scénario déçoit néanmoins, mais le tout est certainement un peu plus divertissant que "THE FOREIGNER", ce qui n'est pas rien! Mathieu Lemée

OUT FOR JUSTICE aka Justice Sauvage - John Flynn avec Steven Seagal, William Forsythe, Jo Champa, Jerry Orbach, Sal Richards, Shareen Mitchell, Gina Gershon, Jay Acovone, Nick Corello, Robert LaSardo, 1991, États Unis, 91m

L'inspecteur de police de Brooklyn, Gino Felino, qui a grandi dans ce quartier, apprend que son partenaire Bobby Lupo a été abattu en plein jour devant sa femme et ses enfants par Richie Madano, un bandit drogué et psychotique avec qui Gino a déjà eu des démêlés dans sa jeunesse. Le policier d'origine italienne n'a donc de cesse de retrouver Richie pour lui régler son compte tout en sachant que la mafia de Brooklyn et ses collègues des forces policières font tout ce qui en oeuvre pour coincer le dangereux gangster et ses complices. Tenant à être le premier à abattre Richie, Gino n'hésite pas à employer la manière forte envers son frère, sa soeur et tous les malfrats qu'il croise sur sa route. Richie et sa bande arrivent pourtant à lui échapper et ils parviennent même à tendre une embuscade à des mafiosis qui sont passés bien prêts de les descendre. Gino découvre toutefois le motif qui a poussé Richie à tuer son partenaire et après avoir été tuyauté sur le repaire de celui-ci, il se rend seul pour l'éliminer définitivement ainsi que sa bande.

On croyait que "MARKED FOR DEATH" atteignait un sommet en matière de violence et de brutalité sauvage et voilà que le film suivant mettant en vedette Steven Seagal, "OUT FOR JUSTICE", supplante facilement la production précédente dans cette catégorie. Tout le métrage repose effectivement sur une suite complaisante de scènes d'action bellicistes où le héros s'amuse à cogner et à massacrer tous les bandits et les loubards qui se trouvent sur sa route. L'enquête policière ne sert donc que de faire-valoir à la vedette pour qu'il fasse montre à nouveau de son talent en aïkido. Inutile donc d'espérer la moindre subtilité devant une aussi grande enfilade de clichés tous aussi rigolos les uns que les autres, car il est certain que le spectateur amateur de séries B se bidonnera à s'en faire mal aux côtes en visionnant cette pellicule. La mise en scène de John Flynn, un artisan qui a déjà tourné un "vigilante movie" dans les années 70, se veut plutôt ridicule mais elle sait comment exploiter les séquences de fusillades et de bagarres en y mettant de l'impact. L'ensemble apparaît tout de même décérébré et possède la finesse d'un troupeau de bisons en panique. L'interprétation est aussi fruste et comique que le reste. Mathieu Lemée

OUT OF REACH aka Le Sauveur aka Hors de portée - Po-Chih Leong avec Steven Seagal, Ida Nowakowska, Agnieszka Wagner, Matt Schulze, Krzysztof Pieczynski, Robbie Gee, Murat Yilmaz, Nick Brimble, 2004, États Unis/Pologne, 86m

Un ancien agent secret américain, Billy Ray Lansing, vit maintenant isolé dans le nord de l'Alaska où il s'occupe de la préservation de la faune. Il entretient aussi une correspondance écrite avec une jeune fille de 13 ans, Irina, qui vit dans un orphelinat en Pologne. Lorsqu'elle ne répond plus aux lettres de Billy Ray, celui-ci se rend en Pologne afin de comprendre pourquoi elle a cessé de lui écrire. Il se rend compte que l'orphelinat où Irina habitait est financé par un groupe de bons Samaritains qui se livre en réalité au trafic humain. Dirigée par un homme nommé Faisal, cette organisation très lucrative se spécialise dans la traite des filles en vendant des adolescentes orphelines à travers le monde. Lui ayant enseigné un langage codé dans sa correspondance avec Irina, Billy Ray découvre qu'elle s'en est servie à l'insu de ses kidnappeurs pour lui donner des indications sur les différents endroits où elle est emmenée. Avec l'aide d'une policière polonaise, Kasia, Billy Ray retrouve la trace de Faisal et tente de l'éliminer ainsi que son organisation, tout en voulant délivrer Irina et les autres adolescentes prisonnières. Des agents à la solde des ex-employeurs de Billy Ray sont cependant sur ses traces pour le faire disparaître.

Steven Seagal pensait sûrement que de faire affaire à nouveau avec un réalisateur de Hong Kong permettrait à son prochain film de connaître le même succès que son précédent métrage: "BELLY OF THE BEAST". Po-Chih Leong n'est cependant pas Ching-Siu Tung et cela paraît devant le pitoyable résultat que représente "OUT OF REACH". Le début presque incestueux camoufle mal une trame de base qui ressemble beaucoup trop à certaines pellicules de la vedette, qui se donne à nouveau une image de "Capitaine Ecolo-Sauveur Planétaire". Son image de marque ne dépasse pourtant jamais celui d'un gros ours en état d'hibernation permanente, et ce ne sont pas les trop rares scènes d'action qui viendront y changer quoi que ce soit. Tout l'ensemble du produit est d'une nullité et d'une platitude incommensurable. Il suscite au moins par moments le fou rire du spectateur, qui a bien du mal à se contenir devant les inepties du dialogue, les trous béants du scénario et les erreurs de la mise en scène. Comme le film fût tourné en Pologne, on comprend pourquoi son visionnement n'a rien de réjouissant. Peut-être qu'il manquait d'alcool sur le plateau lors du tournage! En tout cas, c'est un autre métrage à jeter aux oubliettes et rapido!!! Mathieu Lemée

The PATRIOT aka Le Patriote - Dean Semler avec Steven Seagal, Gailard Sartain, L.Q. Jones, Silas Weir Mitchell, Camilla Belle, Dan Beene, Damon Collazo, Whitney Yellow Robe, Brad Leland, Molly McClure, 1998, États Unis, 90m

D'origine indienne, un immunologiste, le docteur Wesley McClaren est appelé à l'hôpital d'Ennis dans le Montana pour examiner un juge gravement malade depuis qu'il a présidé au procès d'un chef de milice d'extrême-droite, Floyd Chisolm. Lorsque subitement des personnes à l'hôpital commencent à être affectées par la maladie du juge, Wesley demande l'aide de son ami le docteur Richard Bach, qui travaille pour une unité luttant contre les maladies biologiques infectieuses. À peine arrivé, Richard met la ville d'Ennis en quarantaine et découvre que la maladie est déclenchée par une toxine appartenant à l'armée américaine qui voulait s'en servir comme arme bactériologique. Or, un échantillon de cette toxine et de l'antitoxine correspondant a été volé puis vendu à Floyd Chisolm qui, après s'en être injecté, a craché sur le juge lors de son procès pour déclencher une épidémie. C'est alors que Chisolm surgit avec sa milice à l'hôpital pour prendre tout le monde en otage et obtenir de l'antitoxine car celle qu'il a obtenu semble inefficace. Wesley parvient toutefois à s'échapper avec sa fille Holly, qui est la seule à être infectée par la toxine sans en subir les effets. Tandis que les hommes de Chisolm cherche à mettre la main sur Holly, Wesley espère trouver un remède à partir des échantillons du sang de sa fille.

Ce qui s'annonçait au départ comme un gros projet ambitieux a finalement pris une autre tournure alors que le produit final n'a jamais vu le jour en salles pour aboutir directement chez divers vidéoclubs. On comprend facilement pourquoi après le visionnement. Dès le départ, l'intrigue donne l'impression d'être une sorte de western d'action moderne, mais elle se transforme subitement en un thriller médical mou directement inspiré d'oeuvre à succès du même acabit comme "COMA" ou "OUTBREAK". Le récit est donc trop mécanique et sans variantes originales pour attirer l'attention, d'autant plus que l'action traîne et se fait rare. Visiblement, Steven Seagal a voulu changé un peu son image de marque en cessant de cogner sur tout ce qui bouge, mais cela ne lui réussit guère et les efforts qu'il livre pour améliorer son jeu dramatique sont pénibles et peu reluisants. Il n'est donc pas étonnant que pour la suite de sa carrière, il fût relégué au rang des petites productions destinées au marché de la vidéo. Seul la mise en scène relève le niveau du film grâce à une splendide photographie et de beaux cadrages, ce qui n'étonnera pas le connaisseur puisque le réalisateur est l'ancien directeur-photo de la série des "MAD MAX". Quelques acteurs valables semblent être sous-utilisés, faisant parfois même de la figuration à l'écran malgré leurs noms au générique. Mathieu Lemée

PISTOL WHIPPED aka Jeu Fatal -.Roel Reiné avec Steven Seagal, Renee Elise Goldsberry, Paul Calderon, Mark Elliot Wilson, Lance Henriksen, Arthur J. Nascarella, Lee Wong, Blanchard Ryan, Lydia Grace Jordan, Bernie McInerny, 2008, États Unis, 96m

Matt Conner est un ancien flic de Bridgeport ayant perdu son boulot il y a quelques années pour avoir dérobé de l'argent saisi, qui ne cesse depuis ce temps de descendre la pente. En plus d'avoir des problèmes de boisson, Matt s'endette de plus en plus au jeu et a bien du mal à cacher ses problèmes à son entourage et à sa fille unique Becky. Un curieux vieil homme fait alors appel à Matt pour éliminer les plus importants gangsters de la ville, en échange de l'effacement total du montant de ses dettes de jeu. Matt accepte, mais persuadé qu'il y a anguille sous roche, il fait appel au nouveau mari de son ex-femme, le lieutenant de police Steve Shacter, pour enquêter sur la vraie identité de son employeur. Après avoir éliminer les deux plus importants chefs de gang de Bridgeport, Matt apprend que sa prochaine victime n'est nul autre que Steve lui-même. D'après le vieil homme, celui-ci serait en effet à la tête d'un groupe de policiers corrompus, en plus d'être le vrai responsable du vol de l'argent saisi pour lequel Matt fût autrefois accusé.

Après le correct "URBAN JUSTICE", Steven Seagal reprend du collier dans un autre film policier tourné entièrement aux États-Unis où il ne se fait pas doubler pour la majeure partie des scènes d'action. Cela aide à faire de "PISTOL WHIPPED" un produit valable, bien que conçu pour le marché du DVD et malgré son récit convenu au possible. La narration manque d'ailleurs parfois de clarté, et le spectateur a bien du mal à croire au personnage de flic flambeur et adepte de la bibine qu'incarne le ventripotent Seagal, surtout quand il se met à cogner et à tuer ses adversaires trop facilement malgré ses troubles personnels. Néanmoins, le rythme ne connaît pas vraiment de défaillance et les moments de violence ne manquent pas. La réalisation est dans l'honnête moyenne, exploitant assez bien les extérieurs de la ville de Bridgeport, mais n'arrivant pas vraiment à boucher les trous ou le manque de logique du scénario. Le résultat d'ensemble se laisse regarder toutefois si l'on n'est pas trop difficile ou regardant sur le matériel proposé. Et puis, voir Lance Henriksen à l'écran dans le rôle d'un vieil homme avec une curieuse chevelure toute blanche a de quoi nous intriguer. Mathieu Lemée

SHADOW MAN aka Espions dans l'ombre aka La dernière cible aka L'affaire CIA - Michael Keusch avec Steven Seagal, Eva Pope, Vincet Riotta, Michael Elwyn, Imelda Staunton, Skye Bennett, Garrick Hagon, Alex Ferns, Michael Fitzpatrick, Elias Ferkin, 2006, Royaume-Uni/Roumanie/États Unis, 95m

Alors qu'il rejoint sa fille Amanda et son beau-père George en Roumanie, l'ex-agent secret de la CIA, Jack Foster, assiste impuissant au kidnapping de son enfant. Jack est également étonné de revoir un ancien collègue à l'aéroport, Harry, au moment de l'enlèvement, et son étrange comportement laisse croire qu'il connaît possiblement l'identité des kidnappeurs. En recherchant sa fille, Jack échappe à de nombreux pièges tendus autant par la CIA que par des membres du FSB russe, qui se sont assurés la complicité de quelques policiers roumains. Jack en vient à comprendre que George a volé et dissimulé dans son portable un nano-processeur contenant des informations pour la fabrication d'une nouvelle arme bactériologique mortelle qui suscite bien des convoitises. George étant un ancien espion, il comptait sur Jack à son insu pour transporter hors du territoire américain les données qu'il avait volé, afin de les vendre au plus offrant. Avec l'aide d'une ancienne agente voulant fuir l'Europe de l'Est, Anya, Jack met tout en oeuvre pour libérer sa fille détenue par des agents corrompus de la CIA, tout en éliminant aussi les agents du FSB lancés à ses trousses.

Il serait grandement temps que Steven Seagal change d'emploi; voilà maintenant trop de films où il est cantonné dans un rôle d'ex-agent secret à la retraite entraîné dans de supposés complots d'espionnage à la con. Cette nouvelle co-production avec un pays d'Europe de l'Est pour des questions budgétaires, n'apparaît finalement que comme une adjonction de plus à une série déjà trop longue, surtout avec l'embonpoint de Seagal qui s'accroît avec les années. On a en plus de nouveau droit à la sempiternelle bluette sentimentale impliquant le kidnapping d'un enfant et sa libération par notre héros à la queue de cheval, qui est encore une fois remplacé par une doublure dès qu'il n'est pas filmé en gros plan. Les auteurs cherchent à embrumer le spectateur plus qu'il n'en faut, au point de s'égarer eux-mêmes à l'intérieur de leur intrigue passe-partout pleine d'incohérences illogiques mâtinées de digressions. Pour éveiller un peu notre attention, les scènes d'action assurent le minimum attendu par leur nombre suffisant, mais les transparences visibles et la photographie léchée ne les rendent pas particulièrement excitantes non plus, sauf en de rares endroits où la vedette retrouve un peu de sa forme d'antan en matière d'aïkido (la séquence où il crève les yeux de son adversaire par exemple!). Le tout est cependant loin d'être probant, tellement l'ensemble respire plus la facilité que l'enthousiasme. Le jeu de la star laisse un goût de bouteille de piquette oxydé, en contradiction avec le corps bien foutu, mais peu exploité de sa partenaire féminine. Mathieu Lemée

SUBMERGED aka Submergé aka Enemy Within aka Piège en Eaux Profondes - Anthony Hickox avec Steven Seagal, Vinnie Jones, Christine Adams, William Hope, Nick Brimble, Alison King, P.H. Moriarty, Gary Daniels, Ross McCall, 2005, Royaume-Uni/Bulgarie, 96m

Suite à l'assassinat d'un ambassadeur américain par des agents des services secrets américains, les dirigeants de la CIA sont convaincus que ces agents assassins ont subi un lavage de cerveau par le scientifique criminel Arian Ledher, un spécialiste des technologies du contrôle des esprits qui travaille pour le plus offrant. Ayant retrouvé sa trace, la CIA envoie une unité de commando pour le capturer et éliminer ses employeurs, mais elle tombe dans une embuscade. Pour délivrer ces soldats, la CIA fait libérer un mercenaire efficace, Chris Cody, ainsi que tous les membres de son équipe qui se verront bénéficier d'un pardon présidentiel s'ils parviennent à les sauver. Cody accepte, mais il est en même temps persuadé que la CIA ne lui a pas dit toute la vérité, et que lui et sa bande sont des éléments sacrifiables. La mission prend évidemment une autre tournure lorsque Cody apprend l'existence des expériences de Lehder, qui s'est enfuit en Uruguay grâce à l'appui d'un agent renégat de la CIA, pour contribuer à l'instauration d'une dictature en assassinant le président de ce pays. Cody et ses hommes mettent alors tout en oeuvre pour contrer Lehder.

Le fils du réalisateur anglais Douglas Hickox s'est spécialisé comme son père depuis quelques années dans la confection de modestes et d'honnêtes séries B. Il a même enlevé le terme "film" du générique pour le remplacer par "flick", mot qui revendique pleinement ses objectifs de carrière. Avec un budget appréciable de la compagnie "MILLENIUM FILMS", division européenne de la "NU IMAGE", Hickox a conçu un petit film d'action inoffensif moyennement correct et regardable, malgré ses nombreux défauts. Les scènes de bagarre bénéficient de quelques effets de mise en scène intéressants (incluant quelques éclats de gore à la clé!), mais Dieu que l'intrigue est superficielle. Les emprunts à de nombreux films sont évidents et de nombreux trous sont repérables dans la progression du récit. Les extérieurs auraient pu être mieux choisis, car il est évident pour l'oeil averti du spectateur que les scènes se déroulant en Uruguay ont été tournées en Europe de l'Est. La présence de Steven Seagal comme vedette trimbalant son piano à queue, force aussi Hickox à recourir à toutes sortes d'artifices maladroits pour camoufler son triple menton, où pour cacher l'emploi d'une doublure. Heureusement que l'ensemble n'est pas trop prétentieux ni trop ennuyeux, car on est passablement diverti quand même, en plus de rigoler inlassablement dès que Seagal se montre à l'écran. La photographie léchée n'apparaît pas toujours de circonstance par contre, mais en revanche, la présence des acteurs de soutien constituent une contribution moins négligeable que prévu. Les auteurs auraient toutefois pu se forcer pour trouver un titre plus représentatif que celui-là, qui n'a pas vraiment rapport avec le sujet. Mathieu Lemée

TICKER aka Déclic - Albert Pyun avec Tom Sizemore, Steven Seagal, Dennis Hopper, Jaime Pressly, Peter Greene, Kevin Gage, Michael Halsey, Norbert Weisser, Joe Spano, Stacie Randall, Nas, Chilli,  2001, États Unis, 92m

Ayant vu quelque chose de louche alors qu'ils passaient près d'un hangar à Los Angeles, les détectives Nettles et Fuzzy essaient d'en savoir plus. Fuzzy est abattu mais Nettles parvient à mettre le grappin sur une jeune femme, Claire Manning, en plus d'avoir le temps d'identifier trois hommes en fuite. La jeune femme portant sur elle un bracelet cachant un puissant explosif et un détonateur, Nettles montre l'objet au chef de l'escouade anti-bombes, Frank Glass. Celui-ci découvre que l'explosif dans le bracelet est du semtex, comme celui employé il y a un an lors d'un attentat terroriste contre un sénateur où Glass et son équipe ont été tenu en échec. Le responsable de cet attentat, Alex Swan, appelle alors la police et leur fait savoir que si Claire n'est pas libérée, la ville sera victime de plusieurs attentats à la bombe. Glass et Nettles font alors équipe pour retrouver le redoutable terroriste mais il demeure insaisissable et il n'hésite pas à faire exploser plusieurs immeubles importants de la ville. La police relâche Claire dans l'espoir de tendre un piège à Swan mais les choses ne se déroulent pas comme prévu alors qu'une grosse bombe au gaz est placée à l'hôtel de ville et risque d'anéantir une bonne partie de Los Angeles. Glass et Nettles tentent de la désamorcer avant qu'il ne soit trop tard.

Après avoir réalisé quelques films d'action franchement merdiques axés sur les gangs noirs urbains avec ambiance rap, Albert Pyun est revenu à quelque chose de plus traditionnel (certains diront plus conventionnel) dans le genre. Bénéficiant d'un budget confortable de la compagnie NU IMAGE et d'une assez bonne distribution, ce nouveau film de Pyun contient finalement une certaine continuité narrative, élément qui faisait franchement défaut dans la plupart de ses films précédents. Malgré cette qualité honorable, l'intrigue s'avère banale et contient trop d'illogismes et de coïncidences hasardeuses pour qu'on puisse la prendre au sérieux. La mise en scène est inégale; elle paraît professionnelle et appliquée dans certaines scènes mais elle fait montre de confusion dans les scènes d'action (l'emploi de stocks-shots venant de d'autres productions de la NU IMAGE n'a pas dû aider) en plus d'un manque de contrôle dans les éclairages lors des séquences filmées de nuit, si bien que l'on ne peut voir clairement ce qui se passe. Bref, on ne s'ennuie pas trop et on rigole même parfois de certaines aberrations à la vue de ce film fait pour le marché de la vidéo, mais le résultat d'ensemble n'est pas sans laisser l'impression au public que le genre s'essouffle à force de rabibocher et de traiter les mêmes sempiternels thèmes. Malgré des noms connus au générique, le jeu des acteurs demeure au point mort. Mathieu Lemée

TODAY YOU DIE aka Mourir demain aka Double riposte -  Don E. Fauntleroy avec Steven Seagal, Anthony "Treach" Criss, Sarah Buxton, Mari Morrow, Nick Mancuso, robert Miano, Kevin Tighe, Jamie McShane, Lawrence Turner, 2005, États-Unis/Bulgarie, 91m

Harlan Banks est une expert-cambrioleur qui s'amuse à détrousser des gangsters milliardaires de leurs richesses pour les redistribuer à des organismes humainement engagés ou à des associations charitables. Pour rassurer son épouse, Harlan accepte de cesser ses activités de cambrioleur et il obtient un boulot de chauffeur pour le compte d'un dénommé Max. À sa première nuit, alors qu'il doit assurer le transport d'un fourgon bancaire plein de fric, son partenaire le trahit afin de voler l'argent et le force à conduire le fourgon vers une autre destination. Blessé, Harlan parvient toutefois à échapper à la police, mais aussi à se débarrasser du voleur et à cacher le magot avant d'être finalement arrêté par les autorités. Condamné à une lourde peine de prison, Harlan s'attire au pénitencier les bonnes grâces d'un leader noir, Ice Cool, qui le protège et accepte de le faire évader en échange de la moitié du magot caché. L'évasion réussit et Harlan, aidé par Ice Cool, tente de retrouver ceux qui l'ont trahi pour se venger. Il les élimine un par un jusqu'à leur chef Max, mais Harlan doit aussi tendre un piège à un policier corrompu complice de Max pour en finir définitivement.

Cette nouvelle production de MILLENIUM FILMS/NU IMAGE souffre d'un manque flagrant d'imagination. Le point de départ du récit s'inspire de nombreux films noirs (DESESPERATE d'Anthony Mann par exemple) et la suite reprend les clichés habituels des histoires de vengeance. Mais ce qui tient encore moins la route dans ce cas-ci, c'est la façon dont les scénaristes ont empilé les situations nombreuses, pour les résoudre de manière tellement précipitée afin de raccourcir la durée du film, sans s'apercevoir que cela amplifie les invraisemblances en plus de laisser trop d'éléments non-expliqués ou résolus. Qui plus est, les producteurs ont fait une terrible erreur de casting en confiant le rôle vedette à Steven Seagal, alors que le personnage ne lui ressemble pas du tout, ce qui fera encore plus rigoler ses fans et le reste du public. Le reste du film se constitue de stocks-shots tirés des productions antérieures de la compagnie et des artifices habituels (montage rapide, éclairage faible) pour camoufler l'emploi d'une doublure à la place de Seagal lors des scènes d'actions (même parfois lorsqu'il ne fait que marcher!). Un ancien directeur-photo assure le minimum dans l'expertise technique de sa mise en scène, avec parfois quelques idées intéressantes dans l'utilisation de la caméra. Ces idées sont toutefois laissées à l'état d'ébauche étant donné l'insipidité de l'intrigue. Un autre résultat merdique à ajouter dans la filmographie de notre bouddhiste à la queue de cheval. Mathieu Lemée

UNDER SIEGE aka Cuirassé en péril aka Piège en haute mer - Andrew Davis avec Steven Seagal, Tommy Lee Jones, Gary Busey, Erika Eleniak, Colm Meaney, Patrick O'Neal, Andy Romano, Nick Mancuso, Dale Dye, Damian Chapa, Glenn Morshower, 1992, États-Unis/France, 103m

Alors qu'il était en route pour sa désaffection, le cuirassé américain USS Missouri est la cible d'un groupe terroriste commandé par un ancien agent de la CIA, William Strannix. Avec la complicité du commandant en second, Krill, Strannix et ses hommes ont pu monter à bord en se faisant passer pour des musiciens et des traiteurs venus fêter l'anniversaire du capitaine et ils parviennent à s'emparer complètement du cuirassé qui possède à son bord un arsenal nucléaire. Tout l'équipage a été fait prisonnier à l'exception de Casey Ryback, le chef cuisinier du navire qui se trouve à être un soldat de commando d'élite spécialisé dans la lutte contre les terroristes. Celui-ci avec l'aide de Jorden Tate, une playmate qui avait aussi été invitée à bord pour la surprise-partie du capitaine, et de quelques membres de l'équipage auparavant libérés, réussit à donner du fil à retordre à Strannix et à son groupe de mercenaires. Il s'avère que ceux-ci ont l'intention de vendre la majorité des missiles nucléaires du cuirassé à une puissance étrangère tout en menaçant le Pentagone d'en envoyer un sur les États-Unis si les autorités militaires américaines tentent d'intervenir. Ryback tente alors de contrer leur plan en éliminant Strannix et tous les terroristes pour sauver son pays et le reste de l'équipage.

Après quatre films policiers violents, drôles et routiniers, la star du cinéma d'action Steven Seagal a vu son prochain film bénéficié d'un budget plus imposant grâce à l'apport de capitaux français venus de la chaîne CANAL PLUS. "UNDER SIEGE" se veut donc un véhicule fait sur mesure pour promouvoir le maître en aïkido et l'acteur-gladiateur dans les rangs de haut-calibre des grandes vedettes du genre. Quant au film proprement dit, il s'agit d'une sorte de version navale de "DIE HARD", dont le concept a souvent été emprunté ou copié à cette époque. L'originalité n'est donc pas le souci premier des auteurs mais techniquement, l'ensemble se laisse regarder grâce à la mise en scène efficace du vétéran Andrew Davis, qui avait tourné d'ailleurs le premier film de Seagal. Le spectateur y trouvera son comptant de violences propres au genre et au style martial de la vedette qui continue de démolir et de trucider ses adversaires avec la même facilité que dans ses précédents longs-métrages (ce qui nous fait toujours rire). De plus, la présence d'Erika Eleniak, ancienne vedette du magazine PLAYBOY, et de vétérans acteurs d'expérience comme Tommy Lee Jones et Gary Busey dans le rôle des méchants procurent un cachet et un intérêt supplémentaire. Ce produit bien mis en boîte pour consommation rapide n'est évidemment pas exempt d'invraisemblances criantes ni de trous dans le scénario, mais on peut l'apprécier quand même à sa juste valeur, du moment que Seagal est en grande forme physique à défaut d'être efficace sur le plan dramatique. Mathieu Lemée

UNDER SIEGE 2: DARK TERRITORY aka Express en péril aka Piège à grande vitesse - Geoff Murphy/Peter MacDonald avec Steven Seagal, Eric Bogosian, Everett McGill, Katherine Heigl, Morris Chesnutt, Peter Greene, Patrick Kilpatrick, Scott Sowers, Afifi Alaouie, Andy Romano, Nick Mancuso, Dale Dye, 1995, États Unis, 99m

Ayant appris la mort de son frère, le soldat d'élite et cuisinier Casey Ryback doit prendre le train de Denver à Los Angeles pour assister aux funérailles. Ryback est accompagné par sa nièce adolescente, Sarah, au cours du voyage. Lors du trajet, un groupe de mercenaires commandés par un dénommé Penn et engagés par un ingénieur supposé être mort, Travis Dane, s'empare du train et retient les passagers en otage. Seul Ryback arrive à leur échapper, de même qu'un bagagiste. Il appert que les mercenaires, appuyés par une puissance moyen-orientale, se sont emparés du train pour en faire un quartier-général mobile indécelable d'où Dane peut pirater un satellite de la CIA pouvant provoquer des tremblements de terre. L'ingénieur veut effectivement se venger de ses employeurs, qui l'avaient viré après qu'il ait conçu le satellite en question, en provoquant un tremblement de terre à Washington afin de fissurer le réacteur nucléaire secret caché au Pentagone. Alors que les militaires et les scientifiques tentent de trouver un moyen de détruire le satellite avant qu'il ne soit trop tard, Ryback entreprend d'éliminer les mercenaires et de leur mettre des bâtons dans les roues. Mais Penn est un professionnel et il parvient à identifier Sarah en espérant se servir de celle-ci pour faire pression sur Ryback.

Commencé par Peter MacDonald, réalisateur de seconde équipe dans de nombreux films d'action, cette suite à "UNDER SIEGE" fût finalement confié au réalisateur néo-zélandais Geoff Murphy, qui se spécialise habituellement dans la science-fiction et le fantastique. Il a su conférer à ce produit de série un rythme d'enfer qui ne laisse pas de places aux temps morts, quand bien même l'intrigue soit des plus invraisemblables, s'inspirant encore une fois sans grande originalité du moule de "DIE HARD". Seagal, dont le jeu ressemble à un automate, fait donc ce qu'il sait faire de mieux à l'écran, c'est-à-dire trucider brutalement ses adversaires grâce à sa maîtrise de l'aïkido, ce qu'il fait avec une incroyable facilité au point que les scènes d'affrontements relèvent du plus haut comique involontaire (en particulier la séquence du combat entre Seagal et Penn, le chef des mercenaires, où le héros tabasse trop facilement son ennemi). Le spectateur peut donc trouver du plaisir à la vision de ce long-métrage divertissant, bidonnant et techniquement correct qui se conclue de façon marrante avec la mort rigolote du personnage de l'ingénieur incarné par Eric Bogosian, auteur et acteur dont on se demande bien ce qu'il fout là. Un film de détente assuré pour faire évacuer votre coup de cafard, avec même quelques répliques poilantes dans le dialogue. Mathieu Lemée

URBAN JUSTICE aka Justice Urbaine aka One Upon a Time in the Hood aka Renegade Justice - Don E. Fauntleroy avec Steven Seagal, Eddie Griffin, Carmen Serano, Cory Hart, Kirk R.B. Woller, Liezl Carstens, May Evans, Al Staggs, Jermaine Washington, Brian Lucero, Danny Trejo, 2007, États Unis, 96m


Un policier honnête, Max Ballester, qui travaille dans un quartier rongé par le chômage et les gangs de rue, est assassiné froidement sans mobile apparent près de sa voiture. Ayant appris la nouvelle de son décès, son père, un ancien officier des forces spéciales, Simon Ballester, a bien l'intention de venger le meurtre de son fils. Bien que la police n'ait aucun indice ni suspect, Simon s'installe dans le quartier et commence son enquête, tout en n'hésitant pas à faire usage de la force pour retrouver les assassins. Ses tentatives ne passent pas inaperçues et un chef de bande, Armand Tucker, commence à prendre Simon en grippe et à ordonner son assassinat. Simon n'est cependant pas une proie facile à tuer et après plusieurs confrontations entre lui et les membres des gangs rivaux dans le quartier, il parvient à démasquer les coupables et à comprendre les motifs derrière le meurtre de Max. Le châtiment qu'il réserve alors aux criminels sera sans pitié.

Après trois films minables tournés en Europe, Steven Seagal a décidé de revenir aux États-Unis et de faire un retour aux sources avec cette nouvelle production assez proche de ses premiers succès. Cette décision est heureuse, même s'il elle est loin d'être un gage d'originalité. En effet, le scénario n'est pas un modèle de nouveauté et ne contient aucun rebondissement surprenant, mais il a le mérite de présenter Steven Seagal dans la peau d'un personnage de son âge alors qu'il incarne le père d'un homme au début de la trentaine. Par ailleurs, malgré que cela demeure à l'état d'ébauche, le héros incarné par Seagal apparaît un peu plus vulnérable qu'à l'accoutumé et n'est pratiquement jamais remplacé par une doublure, ce qui représente un aspect positif indéniable, surtout pour les fans de l'acteur. À la mise en scène, Don E. Fauntleroy essaie de donner un cachet de film noir et des effets de style à son film jusque dans les scènes d'action pour sortir le film de l'ornière de la production DVD courante. Ses efforts sont souvent notables, mais il arrive parfois que ses éclairages soient mal contrôlés lors des scènes nocturnes. En résumé, on peut donc parler d'un résultat honorable dans l'ensemble, même si le jeu dramatique de Seagal ne s'est pas vraiment amélioré et qu'il demeure toujours aussi gros. Mathieu Lemée

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