NOUVEAUTÉS
WESTERN ET NAZISPLOITATION |
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DÉFERLANTE
BIS CHEZ ARTUS FILMS |
Apparu dans la liitérature de gare peu après la deuxième guerre mondiale, la Nazisploitation a connu ses heures de gloire en Italie et en France dans les années 70, après la sortie de Salon Kitty en Italie. De mélodrame à sexploitation en passant par la critique sociale, le genre très codifié mérite sa place parmi les genres jadis prolifiques. |
mise à jour le 30 septembre 2014
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La DERNIERE ORGIE DU 3e REICH aka L' Ultima orgia del III Reich aka GESTAPO'S LAST ORGY aka CALIGULA REINCARNATED AS HITLER aka Bourreaux SS - Cesare Canevari - 1976, Italie Ce film aurait pu être un énième "prison de femmes" chez les nazis, sous-genre minable truffé de films tous plus ou moins mauvais que les autres (peut-être déclenché par le "succès" d'Ilsa), mais il n'en est rien. Largement au-dessus du lot, il met en scène une "joy division" de la 3ème guerre mondiale, chargée de fournir en "filles" les soldats allemands. Toutes les horreurs de la chose seront détaillées lors de la première partie, mais par la suite, une jeune femme (la très belle Daniela Poggi) va dérouter le commandant par son attitude suicidaire et sa froideur devant la mort. A tel point qu'il va en tomber amoureux, ce qui causera sa perte car la jeune femme a la vengeance patiente! Ce film relativement peu connu mérite d'être redécouvert, de très nombreux plans et "effets cinématographiques" sont très bien vus et originaux, la musique est très bien, et même s'il faut s'accrocher pour supporter certaines scènes, la violence et la nudité ne sont pas si gratuites ici. Franfran Et un film sicko, un! Exploitant sans vergogne le thème de l'Holocauste comme tant d'Ilsa ou autre Salon Kitty, Gestapo's Last Orgy est souvent classé haut dans les listes de films dérangeants à la Video Nasties. En effet, l'heure et demie est remplie à souhait de sexe, violence et croix gammée... et pas grand chose de plus: le film est une suite de scènes-choc sans grande structure narrative. Bon, ouais, il y a la relation amoureuse entre la belle juive et son bourreau, mais le sujet est traité avec assez de froideur pour qu'on s'en tape et qu'on n'accroche que sur le volet provoc. Des exemples? Une escouade de soldats à poils qui violent des prisonnières au commandement de leur supérieur... Un souper de SS avec au menu une fricassé de "unborned jewish" (cibole y a dû en falloir des foetus pour nourrir 8 personnes)... Des bobettes faites en cheveux de juives... Une fellation à un fusil... Une fille jetée au dobermans... Et bien sûr des tas de seventies girls toutes-nues-tounes-nues... Bref tous les éléments pour faire un bon festival de mauvais goût à la sauce "women behind bars". Mais surprise! Ce qui frappe est que tout ce sordide est dans une enveloppe cinématographiquement bien intéressante. Arrêt sur image, noir et blanc, surexposition, montage rapide; un côté arty qui rend le visionnement unique et agréable. Ce Cesare Canevari a quand même du style. En plus, la B.O. est pas mauvaise, passant de l'orchestral inspiré à l'euro pop rock psychédélique. Cependant, et cela pour notre plus grand plaisir, quelques scènes sont bien risibles, comme celle des rats dévoreurs qui sont clairement des gerboises ou celle du truc liquide machin blanc qui fait "fondre" la chair et qui est vraisemblablement du lait. Bref cette Orgie de Gestapo reste certes choquante par son traitement de l'Holocauste en forme d'entertainment, mais toutefois c'est à voir pour l'extrême de certaines scènes et le traitement visuel qui vieilli bien. Anthropophaluc |
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ELSA
FRAULEIN SS aka Fraulein Kitty - Patrice Rhomm, avec Malisa Longo,
Patrizia Gori, Olivier Mathot, Pamela Stanford, Claudine Beccarie,
1976, France, 80m On note aussi Pamela Stanford qui pousse la chansonnette sur le piano où Daniel White en personne pousse la note. Mention pour le passage de Nadine Pascal, habituée de Jean Rollin avec sa jumelle. Patrice Rhomm est surtout connu à l'époque pour ses écrits et il signera aussi le scénario de NATHALIE DANS L'ENFER NAZI ainsi que LA NUIT DES PÉTRIFIÉES. C'est donc dire que le scénario est plus conséquent et que contrairement au TRAIN SPÉCIAL POUR HITLER, on met moins l'accent sur les orgies et plus sur le drame que vivent les officiers qui veulent dénoncer et renverser l'entreprise démente d'Adolph Hitler. L'emploi d'extraits de documentaires d'époque est de bon ton et efficace. La Luxure est donc plus rare, mais la séduisante Malisa Longo qui se fait lécher les cuissardes par Olivier Mathot laisse supposer bien des coquineries dans ce train. Patrizia Gori, changeant de coiffure, a l'air beaucoup plus jeune que dans NATHALIE DANS L'ENFER NAZI, pourtant tourné un an plus tard. Quelques scènes presque muettes ou l'on voit un autre train en route probable vers Auschwitz continuent de donner le ton résolument autre et plus sérieux à ce film pourtant très connoté. On remarque aussi que les prise de vues du train sont plus imaginatives, loin des plans latéraux de mise chez Alain Payet. Bref on regrette un peu que Rhomm n'ai pas eu une carrière plus prolifique au cinéma. Merci à Artus Films pur les bonus très instructifs. On en redemande. Mario Giguère |
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Les
GARDIENNES DU PÉNITENCIER - Alain Deruelle avec Pamela
Stanford, Roger Darton, Lina Romay, Nadine Pascal, 1979, France, 83m Bref, on est devant une excuse de film qui ne tient pas la route. La genèse est d'autant plus intéressante qu'elles est plus captivante que le produit final. Ceci dit il y a une certaine fascination à voir les efforts, un peu vains, pour reconstruire de toute pièces, on débute d'ailleurs par un extrait de TRAIN SPÉCIAL POUR HITLER, un nouveau film. Si le résultat final n'est nullement édifiant, on apprécie d'autant plus le travail d'Artus Films et l'entretien d'une trentaine de minutes avec Alain Petit, spécialiste de Jess Franco. Mario Giguère |
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GRETCHEN SANS UNIFORME aka FRAULEIN IN UNIFORM aka FRAULEIN WITHOUT A UNIFORM aka SHE-DEVILS OF THE SS aka EINE ARMEE GRETCHEN - Erwin C. Dietrich, 1973, Suisse Le père Dietrich pourtant habitué aux cochonneries franches au niveau des coups de hanches et de l'humour scabreux aborde ici l'univers de la nazisploitation avec une retenue des plus surprenante. On y découvre un peloton de jeunes filles dévouées corps et âme à leur führer mais n'hésitant jamais à tomber l'uniforme pour fricoter avec du soldat. Érotisme paillard sur marche militaire, humour roublard et dialogues polissons au programme mais le tout se fait dans un esprit bon enfant. Exit donc les séances de tortures et les parties de sexes déviants habituellement présentes dans le genre - et en particulier en Italie, et bonjour les amourettes doucement sauvageonnes. Niveau scénario on touche le niveau zéro, surtout que la dernière demi-heure est quasiment incompréhensible, mais on retiendra cette scène ayant lieu sur le front russe, ou l'assaut surréaliste de chars ennemis attaquant une petite tranchée allemande perdue au milieu d'un champs, suivit de la fuite de femmes à poil slalomant entre les explosions d'obus. Les amateurs d'érotisme chaud resteront sur leur faim et les curieux avides d'exploitation outrancières seront plus que déçus, à se demander franchement à qui est destiné ce film... Kerozene |
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HELGA
LA LOUVE DE STILLBERG - Alain Payet avec Malisa Longo, Patrizia
Gori, Richard Allan, Dominique Aveline, Alban Ceray, 1977, France, 93m Vous avez toujours rêvé de voir Alban Ceray, Richard Allan, Dominique Aveline en tenue léopard, béret vert vissé sur la tête et mitraillette sous le coude ? Ce film est pour vous. Ce WIP se passe, une fois n'est pas coutume, lors d'une dictature militaire dans un pays imaginaire dAmérique du Sud. La belle Helga (Malisa Longo, pas mal dans son rôle) est chargée dans son château de Stilberg de dresser les belles rebelles, dont la fille du principal adversaire du pouvoir. Alban et Aveline jouent les méchants militaires, mais Allan le gentil agent double qui sauvera la fille du résistant, dont ce dernier prendra au final dassaut le château (à mon avis, un des assauts les plus cheap du cinéma, 3 gus contre 4 autres). Dans l'ensemble, il se laisse regarder. Ps : au fait, nos trois gaillards restent habillé tout le temps. en plus, ca reste de l'érotisme soft ldans'ensemble. Effix Elsa est une des cruelles adjointes d'un dictateur européen. Comme elle émet des opinions extrémistes et qu'elle semble déranger au "palais royal", on l'envoie en retrait, au Château de Stilberg, s'occuper de la gestion d'un camp de travail pour prisonnières politiques. Elsa s'y fait quelques ennemis, principalement en raison de sa main de fer (sans gant de velours pour l'envelopper); ce qui ne l'empêche pas de toujours entretenir une relation lesbienne avec diverses prisonnières. Partant sur une base complètement puérile et peu crédible, cette production Eurociné réalisée par Alain Payet, un artisan cinématographique sans grand mérite qui oeuvre aujourd'hui dans le domaine de la pornographie, ne vaut pas très cher. Si on enlève la musique de Daniel White, tout tombe par terre. On a droit dès le départ à une succession de scènes illogiques qui servent à amener en scène une abondante nudité tout à fait gratuite. Les prisonnières de Stilberg portent une chemise longue, avec rien dessous, ce qui nous en fait voir de toutes les couleurs pubiennes. Les comédiens n'ont pas l'air très convaincus, et même les "morts" bougent. Le film a l'air d'avoir été tourné très rapidement; Elsa n'a que deux costumes pour tout le film et les prises de vues semblent toutes capturées des mêmes angles, qui reviennent toujours. Le réalisateur va même jusqu'à s'auto-citer, probablement pour se faire plaisir, alors qu'un des révolutionnaires dit à un moment, en parlant du château : "Un truc sordide construit par un Payet, architecte français". Si Payet a ici construit quoi que ce soit, c'est bel et bien un monument dédié à l'ennui dont il s'agit... Orloff |
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HORREURS NAZIES aka SS lager adis kastrat kommandatur aka Le Camp des Filles Perdues aka SS Experiment Love Camp - Sergio Garrone avec Mircha Carven, Paola Corazzi, Giorgio Ceroni, Italie, 1976, 89m Pour une rare fois j'ai débuté par le très long supplément d'Eric Peretti " La Nazis(ex)ploitation" qui fait le tour de ce sous-genre qui connut une certaine popularité relativement brève dans le temps. L'exposé est exhaustif en la matière et explique les origines et fait le tri entre les films plus politiquement correct et les exploitations crasses du sujet. Il est suivi par une autre entrevue bienvenue de la part de Freak-o-rama: " L'orgie des damnés", entretien avec Sergio Garrone, le réalisateur, qui explique qu'il a essayé de traiter sérieusement des horreurs de la guerre. Il a regardé les reportages tournés après la libération des camps et a essayé de faire la part entre la commande et son devoir de prudence. Force est d'admettre que voir le film par la suite permet d'apprécier ce mélange d'une histoire d'amour entre une prisonnière et un allemand, l'exploitation des femmes dans un bordel pour et par les étalons de l'armée allemande et les atrocités résultant des expériences nazi. Le tout bercé par une belle trame sonore de Vasili Kojucharov et Roberto Pregadio. On est donc loin des débordements, pour citer un exemple, d'Holocauste Nazi et sa brute néandertalienne qui bouffe de l'entre-cuisse. Ce sera donc un film apprécié par les amateurs du genre ou du réalisateur et la fin, fort libératrice tout en étant noire, participe au résultat plus intéressant que certains de ses compagnons de nazisploitation. Il n'empêche qu'il est surprenant qu'il ait fait partie des premiers "Video Nasty", d'ailleurs on renversera son interdiction en Angleterre en 2005, lorsque la BBFC admettra que c'était plus le titre du film et son matériel publicitaire qui laissait croire à des atrocités explicites sans nom. Offert par Artus Films avec également le générique italien, diaporama d'affiches et photos, Bande-annonce. Versions : français, italien et sous titres français. Mario Giguère |
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ILSA, SHE-WOLF OF THE SS aka ILSA, la Louve des SS - Don Edmonds, 1974, États Unis, Anchor Bay DVD Ce film est né d'une commande passée au producteur David F. Friedman et au réalisateur Don Edmonds par les Québécois André Link et John Dunning, de Cinépix. Leur idée était simple : ils désiraient obtenir un film trash dans la lignée de Love Camp 7, qui avait très bien fonctionné commercialement au Québec. Cinépix se spécialisait d'ailleurs dans la distribution de films du genre, ayant aussi produit quelques fleurons nationaux du " bis " québécois : Valérie, L'initiation, L'amour humain, Pile ou face, Le diable est parmi nous... Link et Dunning étaient un peu les " Lesoeur " de Montréal. Ils ont donc fourni un scénario atroce à Edmonds, en lui allouant un budget ridicule. Il tourna le film dans les décors de Hogan's Heroes, lieu qui avait également servi auparavant au tournage de Gone with the Wind. Le résultat, on le suppose, fut à la hauteur (?) des attentes de Link et Dunning : monstrueux, et certainement pas " for the easily upset ", comme le proclame la bande-annonce. Il ne faut donc pas s'étonner que la plupart des participants au film aient dissimulé leur identité sous un pseudonyme. Le film accumule en effet scènes de sadisme sur scènes de sadisme pendant 90 minutes. Le tout présenté de façon assez explicite, dans un cadre mêlant sexe, horreur et camp de concentration nazi, donnait un cocktail assez malsain. De nos jours, un tel film aurait du mal à sortir sur les écrans nord-américains&ldots; J'avais vu auparavant une seule fois ce film, voilà dix ans, et j'en gardais un souvenir quelque peu traumatisé. C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai inséré la version DVD d'Anchor Bay dans mon lecteur... et laissé le tout commencer. Vu dix ans plus tard, le film m'a paru moins " raide ", malgré le nombre impressionnant de séquences cruelles, probablement à cause de son aspect kitsch. Plusieurs scènes semblent sortir tout droit d'une BD sado-masochiste, dont toutes celles impliquant Ilsa et son bel étalon américain. Il faut la voir se pâmer devant ce bonhomme qui explique à ses compagnons de chambre consternés qu'il est une erreur de la nature, puisqu'il peut " tenir le temps qu'il veut : peu longtemps, longtemps, ou toujours ". C'est d'ailleurs lui qui fournit l'épine dorsale du film. Il raconte en effet comment Ilsa dirige le Camp nazi # 9, destiné à fournir des prostituées pour les bordels allemands, ou à faire des expériences douteuses pour le bénéfice de la cause du Reich. Les prisonnières sont les plus maltraitées, hélas ! Les hommes, eux, doivent satisfaire Ilsa et, comme ils échouent tous, ils finissent castrés... sauf ce bel Américain qui surgit un jour, victime d'une erreur des dirigeants allemands. Il s'efforcera de faire évader les prisonniers. En plus de l'aspect kitsch, les décors miteux évoquent assez peu l'Allemagne nazie, contrairement au second volet de la série Ilsa qui parvenait à rendre l'impression d'exotisme assez convaincante. À mon avis, c'est tant mieux, car un film du genre qui serait crédible de A à Z serait insupportable. À cet égard, je n'oublie pas le très sinistre Men behind the sun qui donne une idée approximative d'une visite guidée en Enfer&ldots; En bref, scénario mince, on le constate, mais le but du film ne consistait pas à raconter une histoire pleine de rebondissements. Il s'agit à mon sens du plus faible volet de la trilogie Ilsa, car le plus sérieux et le moins inventif. Les deux autres iraient croissants dans le sens du délire et de l'imagination, particulièrement le dernier volet (mon favori) Ilsa, Tigresse de Sibérie, tourné à Montréal par Jean Lafleur ! Ilsa, She-Wolf of the SS demeure surtout le document ahurissant d'une époque pas si lointaine (1974) où aller au cinéma pouvait vous exposer à voir des choses que vous n'auriez jamais pensé découvrir sur grand écran... Le DVD de Anchor Bay permet de découvrir la bande-annonce d'époque (rien d'essentiel), mais surtout une piste de commentaire audio avec Dyanne Thorne, Don Edmonds et Friedman, lesquels s'amusent beaucoup et permettent de découvrir une arrière-scène assez fascinante, aidant à considérablement dédramatiser le film. Howard Vernon |
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NATHALIE
DANS L'ENFER NAZI aka Nathalie rescapée de l'enfer - Alain
Payet avec Patrizia Gori, Jack Taylor, Jacqueline NATHALIE Laurent,
Pamela Stanford, Claudine Beccarie, France, 1977, 109m C'est Christophe Lemaire qui s'occupe de l'entretien, outre l'introduction de Daniel Lesoeur, allongé sur son divan et éclairé par une grosse lampe, étonnant. Il s'attarde surtout sur la carrière de Payet, période porno et termine par une surprenante invitation à la chanteuse Mylène Farmer. Bonjour les fantasmes ! Mario Giguère |
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SALON KITTY - Tinto Brass, 1976, Italie/Allemagne/France Voilà un film dont on entend parler, mais que peu d'entre nous semblent avoir vu. Je l'ai testé pour vous, et voici mon avis&ldots; La réputation de Tinto Brass n'est plus à refaire. On a lu souvent que c'était un artiste, un esthète qui travaillait dans le domaine de l'érotisme car ce genre le passionne. Ses films les plus récents sont difficiles à voir (du moins, dans des versions complètes), mais ils semblent dégager une certaine joie de vivre. SALON KITTY et CALIGULA sont, paraît-il, des exceptions dans la filmographie de Brass, en raison de leur caractère plus sombre et dramatique. Il s'agit aussi de deux films historiques épiques et parfois violents. KITTY est le moins sombre des deux. Résumer ce film de 2 H 15 serait un peu long, car il se divise en plusieurs temps. Disons seulement qu'il suit Kitty, tenancière d'une maison close pour soldats allemands. Les prostituées qui y travaillent sont généralement de ferventes adeptes du nazisme et tentent, grâce à leurs talents, de redonner de l'ardeur au combat à ceux qui s'apprêtent à lutter pour défendre les intérêts de l'Allemagne nazie. Le film est impeccablement cadré et photographié ; la musique est judicieusement choisie et l'interprétation, sans failles. On y retrouve d'ailleurs John Steiner, Helmut Berger, Tina Aumont et d'autres pointures comme John Ireland. Le film n'est pas aussi choquant que certains ont voulu le dire. Les quelques scènes-choc se retrouvent dans les 15-20 premières minutes et ne devraient traumatiser personne. En fait, SALON KITTY est surtout un drame historique épicé de scènes audacieuses ici et là. On hésite même à parler de " film érotique " car, si nudité il y a, on ne peut guère parler de scènes érotiques. Au final, un film ambitieux et bien réalisé, plus près du cinéma de répertoire que des films commerciaux&ldots; Ne craignez pas, cependant, qu'il ressemble à PORTIER DE NUIT ou autres représentants de ce courant " en quête de festivals ". Le film de Brass soutient l'intérêt et ne comporte guère de moments languissants. L'édition DVD de Blue Underground est, comme toujours, impeccable et le film devrait être visionné dans cette version, la seule qui permette d'apprécier les couleurs et la composition originale. Un second DVD contient différents bonus (entrevue avec Brass, affiches, etc). Howard Vernon |
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SS GIRLS aka CASA PRIVATE PER LE SS aka HOTEL DE PLAISIR POUR SS aka PRIVATE HOUSE OF THE SS - Bruno Mattei, Italie, 1976 Au début de la deuxième guerre mondiale, un officier SS est chargé de mettre sur pied un bordel rempli de putes entrainées aux pires déviances sexuelles et destinées à satisfaire les plaisirs les plus dingues des officiers du 3èm Reich durant leur séjour. Mais surtout, ces filles sont entraînées à démasquer les traîtres ! Hans, responsable de cet établissement, dirige les opérations en demandant à un médecin pervers (Allan Collins) de dresser les filles. La première partie de film montre les filles coucher avec plein de gars divers, dont des infirmes, des chiens, etc... Enfin, c'est montré de façon relativement soft, mais c'est là. Ensuite, les filles arrivent au bordel, leurs premiers clients débarquent : des officiers haut placés. Ca boit, bouffe et baise, sous le regard méprisant de Hans qui se réjouit de la future exécution de ces traîtres. Puis arrive un officier fanatique borgne, accompagné d'un japonais (qui n'en a pas vraiment l'air) et d'un chauve balafré. Les trois compères sont des psychopathes en puissance, le borgne a des visions d'une de ses victimes qui revient le hanter et devient fou, le Japonais secoue pitoyablement son nunchaku (les rires !), et le borgne fouette une fille en bavant. Puis, c'est la chute du régime nazi, entre quelques stock-shots de film de guerre montrant la bataille qui fait rage, on observe la fin de Hans, qui perd ainsi sa raison de vivre, et qui vit assez mal son statut d'impuissant. Il se suicide devant les partouzeurs saoûls, qui reprennent leurs activités, trop occupés qu'ils sont à se mettre la tête à l'envers. Attention, nous sommes ici en face d'un très bon Mattei ! Si le film est en lui même assez platement mené, ses scènes anthologiques, sa galerie de faciès patibulaires, sa musique et son humour involontaire en font, comme tout bon Mattei, une délicieuse bisserie qui se regarde avec le sourire malgré le sujet abordé. Kerozene |
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TRAIN
SPÉCIAL POUR HITLER - Alain Payet avec Monica Swinn, Claudine
Beccarie, Sandra Mozarowski, Christine Aurel, 1976, France/Espagne, 106m C'est pour les bonus qu'on doit voir le film. Outre Daniel Lesoeur et Jean-Pierre Bouyxou, on a aussi droit à Michel Charrel, acteur de soutien plein d'anecdotes sur les acteurs et réalisateurs vedettes qu'il a côtoyés durant sa carrière. Tout cela est carrément fascinant. Ajoutez bandes-annonces, galerie de photos, filmographies et fiche technique. C'est un morceau du patrimoine bis européen qu'on nous offre sur un plateau d'argent. Mario Giguère |
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