mise à jour le 28 novembre 2023

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KILLER CROCODILE aka Crocodile - Larry Ludman alias Fabrizio De Angelis avec Anthony Crenna, Ann Douglas, Thomas Moore, Wohrman Williams, Van Johnson,1989, Italie, 95m

Un petit groupe de jeunes environnementalistes font des recherches près d'un bayou car ils suspectent une grande multinationale de déverser des produits toxiques dans les eaux. Ils ne tardent pas à trouver les preuves nécessaires mais en campant la nuit, un des leurs disparaît. Les autres découvrent alors l'existence d'un crocodile géant et ils s'enfuient jusqu'au village pour donner l'alarme. Personne ne les croit jusqu'à ce que le crocodile apparaisse et provoque des ravages. Le patron de la multinationale tente alors de faire disparaître les preuves qui ont entraîné la mutation de ce crocodile. De leurs côtés, les environnementalistes se joignent à un vieux chasseur pour tuer la bête.

Rejeton tardif de la série B à l'italienne, ce film raconte une énième variation sur la terreur provoqué par un animal connu pour bouffer autant les êtres humains qu'autre chose. Le crocodile conçu par le maquilleur attitré de Lucio Fulci, Giannetto De Rossi, apparaît cependant plus ou moins réussi selon les séquences. Quant à l'intrigue, elle accumule les stéréotypes définis par le genre. La mise en scène de De Angelis ne se gêne pas pour piller les clichés les plus éculés sans chercher à rien apporter de neuf, dans le but de plaire à un public gagné d'avance. La photographie est plutôt médiocre et les rebondissements sont du déjà-vu. Toutes ces "qualités" en font néanmoins un film sans prétention qui devrait faire rire plus d'un spectateur peu exigeant. L'interprétation est comme vous vous en doutez, mais je vous en laisse le jugement. Mathieu Lemée

KILLER CROCODILE 2 aka Alligator 2 le retour - Giannetto de Rossi avec Anthony Crenna, Debra Karr, Ennio Girolami, 1990, Italie/États Unis, 81m 

Liza Farrell, une jeune et jolie journaliste est envoyée compléter une enquête dans le sud. Un entrepreneur veut construire un complexe de villégiature non loin d'où il a enfoui des déchets radioactifs, le vilain. Kevin, tueur du crocodile dans le premier film rempile pour appuyer Debra, sans savoir qu'il y a un autre crocodile géant qui rôde dans le coin. Baignades involontaires, morsures, festin, brève nudité et un thème musical qui rappelle un certain requin...

Rien d'original, ni de bien fait, en somme. Riz Ortolani singe John Williams, mais tout le film transpire le déjà vu. Debra Karr est assez mignonne mais fort peu crédible tandis que Crenna n'a joué que dans deux films: les deux Killer Crocodile ! Giannetto de Rossi filme sagement sa créature qui ne semble pas pouvoir bouger autrement que de la mâchoire. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

KRAKEN: TENTACLES OF THE DEEP aka Kraken: Le monstre des Profondeurs aka Deep Waters - Tibor Takacs avec Charlie O'Connell, Victoria Pratt, 2006, États Unis/Canada, 88m, TV

Ou il sera question de gens qui recherchent une opale mythologique qui serait au fond des mers et gardée par un calmar géant. Entre Ray qui a perdu ses parents des années plus tôt, bouffés par la bête, la belle Nicole qui veut valider ses théories sur l'existence de la chose, son ex qui veut l'avoir pour la ramener au pays des grecs et le monstre, une guerre de clichés s'enclenche.

Le monstre est bien peu impressionnant et n'est pas vraiment au centre du film et c'est bien dommage. C'est bien l'orgueil, l'avarice et la revanche qui motive des personnages unidimensionnels réunit autour de tentacules en images de synthèse pas convaincantes. Si le Kraken a de la belle chair à se mettre dans le bec, le spectateur attends en vain une scène qu'il pourrait graver dans sa mémoire. Mario Giguère

JURASSIC SHARK aka Attack of the Jurassic Shark - Brett Kelly avec Emanuelle Carriere, Christine Emes, Celine Filion, 2012, Canada, 75m

Une compagnie de pétrole qui creuse trop profondément, un mégalodon qui s'échappe dans un lac, des voleurs de tableau et des jeunes dames en bikini venus faire un reportage sur la compagnie qui est dangereuse pour l'environnement, voilà une recette de film à budget limité.

Brett Kelly réalise des films depuis une vingtaine d'années, douze à l'époque. Mine de rien, l'industrie est de plus en plus cruelle avec les indépendants et l'espoir de revenus a fondu comme neige au soleil. Il fut une époque ou il aurait pu espérer des budgets de plus en plus conséquents, mais c'est de plus en plus difficile à imaginer. Alors, il continue, envers et contre tous, à produire ses films pas trop éloignés des succès commerciaux, mais avec des moyens minimes. Certaines des actrices s'en tirent bien, mais les scènes d'action manquent évidemment de tonus. Le requin n'est évidemment que numérique s'il est trop près de la caméra et le décor est limité à ce semblant d'île. Un plan final ou la caméra monte au ciel montre l'envers de l'usine/laboratoire supposément déserté, avec plusieurs voitures dans leur stationnement, bonsoir l'île isolée. Lorsque les ralentis commencent à s'accumuler, on se demande s'ils n'étaient pas simplement nécessaires pour arriver au minimum de minutage. Si on omet les génériques de début et de fin, on a un maximum de 60 minutes au compteur, ce qui est de plus en plus la norme pour ce genre de production. Il a réalisé une quinzaine de films durant les huit années qui suivent. Je compte bien en regarder quelques-uns. J'ai de bons souvenirs de ses Bonesetter ou My Dead Girlfriend. Mario Giguère

LAKE PLACID aka LE LAC PLACIDE - Steve Miner, 1999, États Unis

Bin oui je me suis mouillé. Mon frère arrive avec ça ici et me le prête et me dit de l'écouter pis de lui en donner des nouvelles. J'avoue qu'il a traîné un bon deux semaines sur ma tablette avant que je l'attaque, au début ca me plaisait et je trouvais ca divertissant, jusqu'au moment où ils nous montrent la vielle folle sur le bord du lac qui nourrissait la vilaine bête avec de pauvres vaches, Ca m'a royalement agaçé, le fait que la créature ne soit pas un mutant de la nature, mais bel et bien un croco domestique, apprivoisé par madame pepperpote, non ce n'est pas pour moi. Rana

LAKE PLACID 2 -  David Flores avec John Schneider, Sarah Lafleur, Sam McMurray, Chad Collins, Alicia Ziegler, Joe Holt, Ian Reed Kesler, Justin Urich, Cloris Leachman, Terence H. Winkless, 2007, États Unis/Bulgarie, 88m

Il y a de ça quelques années, un couple de crocodiles gigantesques a semé la terreur à Lake Placid dans le Maine. Bien que l'un d'eux ait été capturé et l'autre tué, ils ont eu le temps de mettre au monde une progéniture. Devenus adultes, ces crocodiles en viennent à hanter la région de nouveau en dévorant les humains s'aventurant dans les environs du lac. Le shérif Riley apprend leur existence par un ami d'une des victimes, et est vite convaincu que les reptiles sont élevés secrètement par Sadie Bickerman, la soeur de Delores qui avait autrefois nourri leurs parents. Accompagné par Emily, son ex-femme travaillant pour une agence de préservation de la faune, et de Struthers, un chasseur, Riley espère pouvoir éliminer les crocodiles à temps. En effet, son fils adolescent Scott est parti camper près du lac avec des amis, et ceux-ci se retrouvent donc tous en danger d'être les nouvelles proies des sauriens.

Pendant que l'Australie nous a livré deux films d'attaques de crocodiles apportant un peu de sang neuf à ce sous-genre avec "BLACK WATER" et "ROGUE", la compagnie américaine UFO a préféré concevoir une suite tardive à "LAKE PLACID", succès potable datant de 1999. Tourné en Bulgarie avec un budget maigrichon, ce nouveau métrage fait pour la télévision ne risque pas de surclasser en qualité les récents modèles australiens. Malgré plusieurs séquences gore, quelques plans nichons et de nombreuses scènes d'attaques de crocodiles, le scénario n'est qu'une copie carbone du premier "LAKE PLACID", tant dans les situations que dans le ton d'humour. En fait, l'insistance des auteurs pour la surenchère (il y a pas moins de 4 crocodiles dans ce film!) camoufle bien mal le manque d'originalité et de fini du résultat, surtout avec une conclusion aussi prévisible. Le plus désolant, c'est que les sauriens, voire même parfois le gore, ont été pauvrement et honteusement conçus en CGI. La réalisation confère le rythme nécessaire pour conserver un minimum d'intérêt, mais elle demeure banale et sans surprises en général. Encore un autre produit de consommation courante plus insipide que jouissif. Les acteurs jouent en accord avec les poncifs de la série B télévisuelle. Mathieu Lemée

SCI-FI ou plutôt "CGI-FI channel" nous présente ici une daube de plus à nous mettre sous la dent...

Le premier opus de Steve Miner, réalisé en 1999, m'avait laissé un souvenir très sympatoche, mais ouvrait malheureusement, lors de sa dernière image, la voie à une potentielle suite ! Les bébés crocos rejetés dans le lac ont bien grandi en 8 ans... le numérique aidant bien sûr !
Ils se sont même remis à boulotter quelques débilos, forçant le shériff local à organiser une battue... sur l'eau ! , à l'aide d'un hydravion numérisé et d'un canöe à moteur.. Ouïlle !
Exit les personnages loufoques et l'humour très volontaire de l'original et place à David Flores, spécialiste des films TV et de galettes à bas prix ("Boa vs Ptit con") qui se déchaîne ici, étalant au grand jour son savoir dé-faire, bien épaulé par une histoire d'une originalité hors du commun et par son tissu d'incohérence. Ainsi il ne sera pas rare de voir des personnes se baigner pour ressortir de l'eau tout sec le plan suivant ou encore d'admirer un crocodile numérique plonger dans 15 cm d'eau avec un grand Spplousshh de soulagement !
Car la palme de la bérézina revient sans doute aux images de synthèses, laides au possible, nous présentant de beaux crocos se détachant merveilleusement et magnifiquement du reste des décors !.. Que demander de plus ? A une époque ou il est parfois difficile de repérer certains trucages, Joseph L. Lawson, en superviseur des visual Méffects, nous prouve qu'il n'en est rien et que même un enfant de 5 ans peut les déceler !

Ceci dit, ce n'est pas la première fois que l'on verra un film sur les crocos "caïmans" nul ! Marc Evil

LITTLE LOST SEA SERPENT - Donald G. Jackson avec Linnett Axelsson, Brad Bufanda, Joe Estevez, Conrad Brooks, 1995, États Unis

Julie et Tommy découvrent un bébé serpent de mer sur la plage. Ils le rapportent à la maison mais ont peur que leur créature ne soit découverte et découpée en pièces par des scientifiques. C'est le jeu de cache-cache avec les parents séparés, le père étant un journaliste faisant passer son travail avant sa famille. Il y a aussi dans le décor deux pseudo journalistes qui rêvent depuis 15 ans de trouver enfin la preuve de n'importe quoi, soucoupe volante, bigfoot ou serpent de mer !

Petit budget pour petit film pour enfant tourné en vidéo par Donald G Jackson, plus connu pour sa saga de Frogtown ou sa collaboration avec James Cameron sur Terminator. Un minimum d'acteurs, comprenant l'ineffable Conrad Brooks qui cabotine monstre, réussissant encore à faire un énorme clin d'oeil à PLAN NINE FROM OUTER SPACE, son quinze minutes de gloire ! Jackson est aussi devant la caméra dans le rôle d'un adulte trop sérieux quia peur des serpents. Si l'adolescente, Linett Axellson est sympathique, le garçon tout comme comme Joe Estevez n'ont pas fait l'Actor's studio. Le petit budget est surtout évident au niveau de la bande son, pas vraiment balancée. Sans parler de la créature, qui ressemble plus à un jouet qu'à quelque chose de vivant, mais bon, la référence finale à Gorgo est encore plus ridicule ! Résultat très léger.

Le film est tombé dans mes mains il y a quelques années, à la rencontre de Conrad Brooks, super enthousiaste, mais ne serait pas disponible autrement. On en trouve quand même des traces sur internet, étant offert en bouquet sur la tété américaine. Aucune mention sur Internet movie Database, mais on vous réfère à l'excellent magazine Trash Times qui le mentionnait dans son interview carrière avec le regretté réalisateur. Mario Giguère

MEGALODON - Pat Corbitt avec Leighanne Littrell, Robin Sachs, Al Sapienza, 2004, États Unis, 90m 

Une reporter arrive avec son cameraman sur une nouvelle plate-forme de forage dans l'arctique. La tension est palpable rapidement, madame veut dénoncer le danger pour l'environnement, le propriétaire veut fournir de l'énergie et de la chaleur à ses enfants ! Le forage débute et rapidement l'engin disparaît dans une énorme cavité qui renferme des poissons disparus depuis 65 millions d'années. Au moment ou tout ne va pas très bien, un megalodon de plus de 60 pieds vient jouer les pique assiette...

J'ai été de prime abord surprit par la qualité de l'ensemble, de la photographie, des décors, des acteurs et des effets dans la première heure. Les clichés ne sont pas trop appuyés, les personnages intéressants et la découverte de cet océan préhistorique est très bien. Le megalodon par contre manque de masse et ressemble carrément à un petit requin de plastique lorsqu'il sort la tête de l'eau, le truc numérique n'étant pas camouflé par tout ce qui baigne dans l'eau. On a droit à 78 minutes de film et un générique étiré sur 12 minutes pour totaliser 90m. Un divertissement pas du tout désagréable. Mario Giguère

MEGA PIRANHA - Eric Forsberg avec Paul Logan, Tiffany, 2010, États Unis, 92m, TV

Un haut placé du gouvernement américain meurt au Venezuela et l'armée locale dit que le bateau sur lequel il se trouvait a explosé dans une attaque terroriste. Le spectateur lui sait que c'est en fait des piranhas géants, pas si gros pour l'instant, échappés d'un labo américain ou l'on a essayé de faire grossir les poissons pour mieux nourrir le peuple affamé. Un expert en mission secrète, Fitch (ouais, Fitch vs Fish) est envoyé pour faire la lumière. Il se rend compte rapidement que des piranhas géants, de plus en plus énormes, sont responsables et avec l'aide des scientifiques qui ont commis la bourde, spécialement de la plantureuse rousse Sarah Monroe (l'ex étoile de la pop Tiffany), il dot rapidement les stopper, ayant aux trousse outre les piranhas, l'armée du Venezuela et le colonel Antonio Diaz.

Après un Mega Shark vs Giant Octopus mettant en "vedette" Debbie Gibson, on rempile avec Tiffany, plus aussi jeune, et on vire résolument vers la parodie bien assumée. Ou presque. Il est très rapidement évident qu'il ne faut rien prendre au sérieux, mais la faiblesse des effets spéciaux et le montage qui se la joue vidéoclip nerveux ne sont pas tout à fait bien assumés. C'est à tout le moins l'impression que j'en retire, on veut parodier le genre, mais juste assez, au cas ou quelqu'un chez la chaîne Syfy n'apprécie pas trop. C'est incroyablement con, on reconnait tous les décors habituels qui nous sont resservit plusieurs fois par année par la compagnie Asylum. Bref, on se la joue comme un blockbuster, mais on en a visiblement pas les moyens. Une poursuite de voitures ferait plier en deux Rémy Julienne. On s'ennuie des vieux Roger Corman ou on s'assumait plus et on regrette la démesure insensée dans le spectaculaire que les effets spéciaux digitaux semblent permettre à de petites compagnies et des réalisateurs qui ne savent pas quand s'arrêter. Mario Giguère

MEGA PYTHON VS GATOROID aka Terreur en Floride - Mary Lambert avec Deborah Gibson, Tiffany, A. Martinez, 2011, États Unis, 90m, TV

Une environnementaliste, Nikki Riley (Debbie Gibson) libère des serpents dans les Everglades. Ils survivent et commencent à décimer la population locale d'alligators. La Ranger Terry O'Hara veut à tout prix restaurer l'équilibre, spécialement après qu'un python aie tué son fiancé et elle a une idée saugrenue. Elle va bourrer des poulets de stéroides expérimentaux dont elle va nourrir les gators ! Six mois plus tard, les Pythons et les Gators ont prit des proportions phénoménales et menacent tout le monde, et il faudra espérer qu'O'hara et Riley vont mettre leur différend de côté pour s'attaquer au problème au moment ou les bêtes descendent sur une soirée destinée à ramasser des fonds pour sauver les Everglades.

On l'attendait, la rencontre improbable des vedettes de Mega Piranha, Tiffany et Debbie Gibson, vedette de Mega Shark vs Giant Octopus. Les ex-vedettes de la musique pop, devenues actrices et ici productrice exécutives pour la compagnie Asylum, continuent d'offrir des performances légères ou elles ne se prennent visiblement pas au sérieux. Voir la bataille de filles autour d'un buffet ! Bon c'est dans le ton parodique des films cités, l'argument pour provoquer le gigantisme étant d'un farfelu extrême. Mary Lambert est toujours loin des promesses de Simetierre, mais elle emballe efficacement ce qui doit être un budget fort léger. Les effets spéciaux digitaux ne sont évidemment pas crédibles, mais ca passe mieux quand tout le monde se la joue pince sans rire. Il y a quand même un écologiste, Diego, qui garde son sérieux tout le long de l'aventure, ce qui n'a pas dû être une mince affaire. Petit cameo de Mickey Dolenz des Monkees. Ce n'est pas du grand art, mais on ne s'ennuie pas ! Mario Giguère

MEGA SHARK VS CROCOSAURUS - Christopher Ray avec Gary Stretch, Jaleel White, Sarah Lieving, Robert Picardo, 2010, États Unis, 88m

Une blonde à lunette arrive en Afrique pour offrir un gros contrât à Nigel Putnam: récupérer un immense crocodile qui est sorti d'une mine et qui a effrayé tous les travailleurs. Personnellement elle n'y croit pas et en subira les conséquences. Hors donc, un méga crocodile se promène à son gré et pond des oeufs ! Pendant ce temps la marine américaine est sur la trace d'un immense mégalodon, mais qui ne s'avèrera pas être celui qui avait attaqué une pieuvre géante l'année précédente ! Nigel, accompagné du spécialiste en requins Terry et une représentante du gouvernement, l'agent Hutchinson, vont partir à la poursuite des deux monstres qui font énormément de dégâts !

Pseudo suite au succès de la maison de production Asylum MEGA SHARK VS GIANT OCTOPUS, ce film du fiston de Fred Olen Ray, Christopher Ray, s'embourbe dans les clichés sans conviction malgré quelques scènes intéressantes. En bref, il est intéressant de voir le crocosaurus entrer dans la ville, et se faire attaquer en vain par l'armée, mais c'est très court. On se promène de décor en décor avec des dialogues qui ne volent pas haut. On reconnait encore Picardo, connu des amateurs de Sf, en commandant de l'armée impitoyable, un rôle qui lui va mal, en tout cas dans la version doublée en français ! Tout comme Jaleel White en scientifique, lui qui est plus connu comme ancienne vedette de télévision dans la série Family Matters. Gary Stretch est le pseudo Indiana Jones des pauvres et il impressionne peu. Les effets spéciaux sont à rabais, le crocosaurus étant le plus à plaindre, une habitude chez Asylum. On n'est pas fâché quand le tout est terminé. Seul les amateurs de grosses bestioles et ceux qui aiment découvrir un bon nanar y trouveront leur compte. Mario Giguère

MEGA SHARK VS GIANT OCTOPUS - Jack Perez avec Deborah Gibson, Lorenzo Lamas, Vic Chao, 2009, États Unis, 90m

Prit dans la glace en plein combat, un immense mégalodon et une pieuvre géante retournent à l'eau des millions d'années plus tard. Une experte en biologie marine (Deborah Gibson), son professeur et un collègue japonais vont rapidement comprendre que les catastrophes en haute mer qui se produisent à répétition sont l'oeuvre de nos deux copains et vont tenter dans un premier temps de les attirer avec des phéromones pour les capturer. Nenni, dit le représentant de l'armée (Lorenzo Lamas). De toutes façons, les beaux plans ne fonctionnent pas et on sort l'artillerie lourde pour finalement arriver au plan B: amener les deux monstres géants à se tuer mutuellement en combat singulier d'un round.

Comme c'est trop souvent le cas chez Asylum et aussi à Hollywood, le meilleur du film est définitivement dans la bande annonce. De toute façon, l'idée de base n'est certainement pas sérieuse et il est inutile de chercher une quelconque logique dans le scénario qui brasse l'ensemble des clichés habituels. Au niveau des acteurs, on a misé sur la curiosité de voir une chanteuse à la gloire dépassée, Deborah Gibson, aka Debbie Gibson, qui ne gagnera pas d'oscar, on s'entend, sa romance dans le placard à balais n'a rien de crédible. Pas plus que Lorenzo Lamas, qui cabotine à mort avec des répliques, il est vrai, qui ne demandent pas mieux. Le reste est à l'avenant, Des décors souvent minimaux, le sous-marin japonais ressemble à une simple chambre électrique, la séance de labo ou on brasse des liquides colorés avec un enthousiasme délirant est certainement de la parodie assumée, enfin on l'espère, les effets spéciaux sont répétitifs, le plan du requin qui avance dangereusement est utilisé ad nauseam, les effets sonores ne sont pas plus recherchés. Reste les scènes d'anthologie: le requin qui croque l'avion en plein vol ou qui prend une bouchée du Golden Gate Bridge. Sans les scènes de panique. Du pur plaisir coupable, certes mal foutu. Mario Giguère

MEGA SHARK VS KOLOSSUS - Christopher Ray avec Illeana Douglas, Amy Rider, Brody Hutzler, 2015, États Unis, 89m

Des russes réveillent malencontreusement une arme datant de la guerre froide: un robot géant nommé Kolossus. Pendant ce temps arrive un nouveau mégalodon géant, encore plus gros et agressif que le dernier, menaçant le globe. Comme dans les grands classiques de la lutte WWE ou des monstres de la Universal ou des superhéros de Marvel, la bataille s'annonce inévitable entre les titans. Un agent de la CIA et un millionnaire et son équipe à la Cousteau vont unir leurs efforts pour combattre le duo infernal.

Et justement le Kolossus n'est pas sans rappeler le Titan du manga et film Attack on Titan, ce qui a déplus aux japonais. On ne sent pas le budget ni l'humour d'un Sharknado récent, Christopher Ray est toujours à la barre, emballant un film correct, sans plus. Si le requin a de la gueule, le robot russe a un design d'un simplicité des lieues d'un transformer. Les acteurs ne se distinguent pas plus et le gros punch dans la dernière partie tombe à plat. J'avoue qu'après quelques jours, le film ne laisse pas grand traces dans le cerveau, ce qui n'est pas pour me surprendre, mais d'autres productions Asylum ou Corman sont pas mal plus intéressantes. Mario Giguère

MEGA SHARK VS MECHA SHARK - Emile Edwin Smith avec Christopher Judge, Elisabeth Röhm, Matt Lagan, 2014, États Unis, 85m

Un nouveau mégalodon sillonne les mers et menace l'économie mondiale. Non, il n'investit pas dans la bourse, il empêche tout commerce relié à l'eau, de la pêche commerciale aux puits de pétrole, du transport de marchandise à la baignade, on ne rigole plus. Justement, un couple, Jack et Rosie, qui travaille sur un sous-marin à la forme d'un requin, moins joli que celui de Tintin, vont se voir remettre une version géante pas encore mise à l'épreuve, pour combattre l'ennemi mondial numéro un. Se pointera à l'occasion le Dr MacNeil (Debbie Gibson) au téléphone pour insister sur son diagnostique à distance: le mégalodon mâle est à la recherche d'une femelle et si on ne lui en trouve pas une, il deviendra encore plus agressif.

Le facteur inattendu, si on peut s'avancer aussi loin dans l'analyse d'un film de la Asylum, est le logiciel conçu pour le Mecha Shark, capable d'autonomie. L'autre surprise, plus chouette, est que le mégalodon mécanique a un mode chenille pour avancer sur terre, pas sans tout briser sur son passage, mais on peux pas tout avoir dans vie, comme le disent nos oncles et nos tantes. Christopher Judge (Stargate SG1) est Jack, le technicien du couple, inventeur du logiciel mentionné plus haut, qui n'hésitera à grimper sur une moto pour sauter dans le robot-requin, comme dans l'expression américaine: Jumping the Shark. Le tout se passe dans le coin de l'Australie, ce qui fait changement. Elisabeth Rohm, habituée elle aussi des séries télévisée mais qui m'était inconnue, est Rosie, pilote du submersible animalier et est correcte, sans plus. Le design intérieur du mécha n'est pas vraiment sophistiqué, pas plus que le logiciel, appelé lui aussi Rosie. Le réalisateur est avant tout un spécialiste des effets spéciaux et c'était son premier long métrage. Debbie Gibson a visiblement tourné ses quelques scènes en une heure, seule sur un petit plateau. Pas très mémorable. Mario Giguère

La MORT AU LARGE aka Death at Large aka Great White aka The Last Jaws aka L'ultimo squalo - Enzo G. Castellari avec James Franciscus, Vic Morrow, Micky Pignatelli, Stefania Girolami, Joshua Sinclair, Ennio Girolami, Giancarlo Prete, Massimo Vanni, Romano Puppo, 1981, Italie, 88m


Bien que le champion de planche à voile se soit récemment fait gloutonner par un grand blanc, le politicard du coin décide de maintenir la prestigieuse course qui a lieu quelques jours plus tard. Et malgré la mise en place de barrières de sécurité, le poisson tueur
réussi à rentrer dans le but de se taper un gueuleton d'enfer.  Les véliplanchistes malchanceux tombent un à un pour terminer entre les mâchoires du cruel requin. Dès lors, la pêche à la dynamite est ouverte...

L'histoire un rien conventionnelle qui reprend les grandes lignes de JAWS ne surprendra pas grand monde, mais la Castellari touch fait son boulot et c'est là que c'est bon. Le requin est énorme, il dévore les jambes d'un pauvre gars, entraîne un hélicoptère avec lui (belle
maquette), bref, il est extrêmement efficace. Les stock-shots de vrais requins sont en plein-écran contrairement au reste du film, les inévitables ralentis de Castellari sont toujours marrant, et le final est superbe: le requin se fait exploser la gueule, mais pas avec une
bombonne, non, ici c'est carrément le pote du héros et sa ceinture pleine de dynamite qui va servir d'explosif. Beau boulot. Le film aurait tout de même gagné à être un poil plus méchant. Kerozene

Alors qu'une compétition de planches à voile est sur le point d'avoir lieu dans la station balnéaire de South Bay, un des concurrents est happé par un requin alors qu'il s'entraînait. La découverte d'un morceau de la planche à voile de la victime et d'un bateau fortement endommagé force le maire de la ville, Wells, alors en campagne électoral, à ordonner l'installation d'un filet en acier pour fermer la baie de façon à ce que la compétition de planches à voiles puisse avoir lieu en toute sécurité. Le requin est toutefois d'une taille énorme et comme en plus il tient à son casse-croûte, il parvient à se frayer une brèche dans le filet et à faire de nombreuses victimes lors de la compétition. Voulant aider son père qui risque de perdre les élections suite à cette tragédie, le fils du maire et quelques amis se lance à la chasse au requin. La fille d'un écrivain, Peter Benton, ayant perdu une jambe au cours de cette chasse, celui-ci accompagné d'un ami pêcheur tente à son tour de venir à bout de ce monstre marin. Le requin fera de nombreuses autres victimes avant que Peter n'arrive à en venir à bout.

Le succès de "JAWS" et de son grand requin blanc ne pouvait qu'inciter un producteur italien à concocter un simili afin de remplir le ressac de jolis billets verts. C'est pourtant à un réalisateur assez talentueux, Enzo G. Castellari, qu'a été confié cette commande. Celui-ci réutilise ici ses fameux ralentis et effets de caméra ou de montage qui avaient été efficaces dans ses précédents westerns et poliziotteschis, ce qui donne au film une touche particulière malgré les péripéties conventionnelles aux éléments puisés largement dans le film de Spielberg et aussi dans le "JAWS 2". Les auteurs ont d'ailleurs poussé la coquetterie de donner au héros un nom qui ressemble à celui de l'auteur du roman original, Peter Benchley. Le film se démarque involontairement par l'étrange comportement de certains personnages qui semblent vraiment chercher à se faire dévorer par le requin qui n'en demandait sûrement pas tant. Cela donne lieu à de nombreuses séquences vraiment comiques où le requin, fait en caoutchouc mousse ou en carton-pâte et dont la grosseur laisse croire qu'il a consommé des stéroïdes, dévore des miniatures et des figurines remplaçant les acteurs (la séquence du maire suspendu à un hélicoptère est à cet égard très marrante). Drôles aussi sont les moments où le requin apparaît en surface de façon stable quand on sait qu'il est logiquement supposé être toujours en mouvement, et où il projette en l'air certaines embarcations en donnant l'impression qu'il s'entraîne pour un spectacle dans un parc aquatique. On rigole bien fort aussi quand un caméraman se fait bouffer les jambes et qu'un mannequin en forme d'épouvantail le remplace lorsqu'il est retiré de l'eau, tout ça sous les cris suivis de l'évanouissement de l'épouse du héros qui en rajoute une couche, le tout se terminant par le visage du caméraman mort qui a l'air de sourire béatement devant sa caméra. Ces maladresses dans les trucages et dans les situations, plus l'emploi de séquences (en noir et blanc???!!!) tirées de documentaires, jumelées à une mise en scène stylisé et vigoureuse de monsieur Castellari, font de ce film un joyeux nanar divertissant qui fera s'esclaffer à s'en tordre les boyaux de nombreux fans de cinéma bis italien. Le jeu volontairement sérieux des comédiens cadre bien avec le résultat involontairement rigolo de l'ensemble. Vraiment fun! Mathieu Lemée

NIGHT OF THE SHARKS - "Anthony Richmond" aka Tonino Ricci, 1989, Italie 

Treat Williams (PRINCE OF THE CITY) battles a one-eyed killer shark and gangsters led by John Steiner. The twitchy Steiner is more menacing than any of the rather docile looking sharks, which are mostly represented by fins, stock footage and what appear to be residents at the bottom of an aquarium. The cheap Platinum disc (which has surprisingly good video quality) promises an action packed horror-adventure. Shot in Cancun, Mexico this is a slickly produced Italian JAWS rip-off with Eurocrime elements thrown in. It looks a US TV move but with a larger budget than usual and a more prominent cast. It really works better as a crime film due to Steiner, an expert at playing quirky villains, and his weapon toting thugs operating in a picturesque tropical location. Treat Williams is a likable hero, but everything is familiar from other US and Italian killer shark movies. With Janet Agren, Antonio Fargas and Christopher Connelly as a helpful priest. The music by Stelvio Cipriani is a plus but see Enzo Castellari's THE GREAT WHITE instead. Robert Monell

OCTOPUS aka L'attaque de la pieuvre géante - John Eyres avec Jay Harrington, Ravil Isyanov, David Beecroft, Carolyn Lowery, Ricco Ross, Jeff Nuttall, George Stanchev, Martin McDougall, 2000, États Unis/Bulgarie,  100m

En pleine Guerre Froide, un sous-marin russe en direction de Cuba se fait torpiller et perd sa cargaison de produits radioactifs dans les grands fonds. Plusieurs années plus tard, en Europe de l'Est, un terroriste fait péter une ambassade américaine puis se fait pincer par un jeune agent de la CIA. Sa mission, par la suite, est de ramener le terroriste aux États-Unis dans un sous-marin histoire que personne ne puisse les localiser. Le sous-marin est commandé par un capitaine casse-cou. Dans le sous-marin se trouve aussi une belle biologiste russe. Mais les potes du terroriste sont au courant de l'escapade aquatique et s'apprêtent à détourner un bateau de croisière pour récupérer leur copain.

Bref, toujours est-il que le sous-marin arrive dans une zone appelée "L'Oeil du Diable", une zone dans laquelle beaucoup de navires ont disparus. Notamment un légendaire sous-marin russe à destination de Cuba... Normal, depuis que ce sous-marin a largué ses merdes, une espèce a subit d'impressionnantes mutations ! Mais de quelle espèce s'agit-il ? Je vous le donne en mille, le suspense est trop insoutenable : une pieuvre ! Et oui, une gigantesque pieuvre carnivore attaque notre sous-marin avec ses vilains tentacules en images de synthèse toutes pourries.

La suite de l'histoire, tout le monde la connaît, classique, aucune surprise. C'est un peu la formule du studio Nu Image, on n'invente rien, on n'innove pas, on copie et si possible, on le fait mal (exception pour SPIDERS de Gary Jones quand même). Mais il y a aussi les acteurs, les effets spéciaux, les décors, les maquettes (ah ! les maquettes lors des plans sous-marins !), les dialogues (des fois complètement hors sujet)... rien pour relever le niveau. Et surtout pas le final ô combien surprenant duquel survit miraculeusement le héros casse-cou. Kerozene

Octobre 1962: un sous-marin nucléaire russe, chargé de livrer une mystérieuse cargaison à Cuba, est coulé par une torpille américaine. 38 ans plus tard en Bulgarie, Roy Turner, un jeune agent de la CIA peu expérimenté parvient à arrêter un dangereux terroriste, Casper, responsable d'un attentat à la bombe à l'ambassade américaine. Les autorités décident qu'un sous-marin (commandé par une tête brûlée) est le moyen le plus sûr pour acheminer le prisonnier, escorté par Roy, vers les Etats-Unis, où il doit être jugé. Le périple se déroule sans histoires jusqu'au moment où une pieuvre géante attaque le sous-marin près d'un endroit appelé "L'Oeil du Diable". Pour Lisa Finch, une scientifique spécialisée dans l'étude des courants marins, cette pieuvre a subie une mutation génétique à cause d'armes bactériologiques provenant du chargement que transportait le sous-marin russe échoué par le fond, en 1962. Les survivants devront non seulement anéantir la pieuvre, mais aussi d'empêcher Casper de profiter de l'occasion pour s'évader.

Poussif et imbuvable, le scénario de ce nouveau produit estampillé NU IMAGE plagie servilement des récents films de genre comme "DEEP RISING". Mais je ne vais pas m'attarder là-dessus car la liste serait trop longue à récapituler, ce qui en dit quand même assez long sur le manque flagrant d'originalité de l'intrigue. Débutant par un mélange de divers stocks-shots tirés d'autres productions de la même compagnie, la suite du film vient vite à bout de notre patience dès l'apparition de la pieuvre mutante en images de synthèse d'une laideur indescriptible. Qui plus est, la pieuvre n'a jamais la même dimension d'une séquence à l'autre, si l'on en juge par la grosseur bien trop variable de ses tentacules. La réalisation de John Eyres (dont la carrière s'enfonce davantage dans les abysses de la nullité avec cet "OCTOPUS") n'améliore pas les choses avec sa technique située grossièrement au niveau du bas-de-gamme et ses effets mécaniques stéréotypés. En gros, tout dans ce film est mauvais de bout en bout, et ceci inclut la performance pitoyable des acteurs. À quand un film de monstre pornographique appelé "OCTOPUTE"? Mathieu Lemée

OCTOPUS 2: RIVER OF FEAR aka Tentacules - Yossi Wein avec Michael Reilly Burke, Meredith Morton, Fredric Lehne, John Thaddeus, Chris Williams, Stoyan Angelov, Paul Vincent O'Connor, Duncan Fraser, 2001, États Unis/Bulgarie, 94m

Une semaine après la vision d'OCTOPUS premier du nom, je remarque qu'une chaîne passe sa suite sous le titre de TENTACULES. C'est vendredi soir, pourquoi ne pas s'en jeter un p'tit avant de sortir faire la fête ? Allé hop, ça peut pas faire de mal.

Alors on reprend là où le premier s'arrêtait... Ah non c'est pas ça. Pas du tout même. Nous sommes ici dans les alentours de la baie de New York à quelques jours du 4 juillet. Un couple de touristes saouls se ballade maladroitement près de la rive, quand soudain, de gros tentacules surgissent de l'eau et les attaquent. Le lendemain, deux flics de la police portuaire découvrent les corps. Après une rapide petite enquête, ils interrogent un clodo qui a été témoin de la scène. Celui-ci leur explique de manière alcoolisée ce qu'il a vu et forcément nos valeureux héros n'y croient pas un traître mot. Mais, pour une raison que j'ignore (sans doute des voix ou même son petit doigt le lui a dit) l'un d'eux maintient soudainement la thèse des tentacules et de leur propriétaire le calamar géant hantant dans la baie de la Grande Pomme. N'importe quoi, pensent bien sûr son chef et ses collègues. N'empêche qu'un bateau explose sans raison apparente, que d'autres disparitions sont signalées et que la fête nationale arrive à grand pas, alors faudrait songer à prendre la chose au sérieux, merde alors !

Bref, on connaît un peu l'histoire, classique quoi, sauf qu'à la fin on passe pratiquement du film de monstre au film catastrophe, avec un suspense insoutenable ! Bon, qu'est ce qu'il y a de plus par rapport au premier... Pas grand chose en fait, si ce n'est que les tentacules ne sont pas en images de synthèse. Bon point. Que la pieuvre a un gros oeil jaune qui brille. Bon point aussi. Que le film contient même une scène d'anthologie montrant la pieuvre prendre d'assaut la statue de la liberté ! Très bon point (mais alors qu'est ce qu'on rigole, car côté effets spéciaux, on frise l'amateurisme !) Qu'ils ont osé introduire une histoire de juge dealer de drogue et que les politiciens sont montrés comme des personnes totalement incompétentes ! Bon point encore. Dis donc, quatre bons points qui rendent la suite meilleure que l'originale. Est-ce que ça suffit pour en faire un bon film ? Mouahahaha Kerozene

À New York, des touristes sont retrouvés noyés et mutilés près des quais. La police pense avoir affaire à un maniaque et deux flics scaphandriers, Nick et Walter sont mis sur l'enquête. La ville est à quelques jours de célébrer la fête nationale dans le port et le maire ne veut pas de mauvaise publicité. Les deux inspecteurs vont bientôt se rendre à l'évidence: le tueur n'est pas humain et, je vous le donne en mille, c'est une pieuvre géante (Bravo! c'était facile à deviner!). Mais voilà, ni le maire ni le chef de la police ne croit les deux flics. Lorsque Walter est tué par la pieuvre, Nick, demande l'aide de l'attaché de presse du maire, Rachel, pour convaincre les autorités municipales d'annuler les célébrations au port de New York, car cela pourrait attirer la pieuvre et faire d'autres victimes. Nick et les plongeurs du groupe des garde-côtes se mettent à l'ouvrage pour tuer la pieuvre, mais au cours de l'affrontement, Rachel et des enfants se retrouvent enfermés dans le tunnel Holland sous le fleuve, alors que l'eau monte.

Malgré l'échec cuisant d'"OCTOPUS", NU IMAGE nous remet ça en moins d'un an avec une suite réalisée par Yossi Wein, fidèle directeur-photo dans de nombreux films de la compagnie. Si le scénario s'en tient aux procédés rebattus, avec des séquences d'attaques du monstre marin et le refus des autorités d'admettre la menace en cours (encore!), on est étonné de voir que les producteurs et le réalisateur aient fait un 180 degrés en optant pour des trucages essentiellement mécaniques. Ce renoncement aux images de synthèse est quelque peu rafraîchissant, mais étant donné le simplisme des effets spéciaux (surtout les transparences), cela donne droit à des séquences marrantes, comme celle où la pieuvre s'attaque à la célèbre statue de la Liberté. Les auteurs ont voulu aussi surprendre les spectateurs avec une scène finale apparentée au film catastrophe, mais là aussi on rigole dès que l'on s'aperçoit que la plupart des plans de cette scène sont tirés de "DAYLIGHT", pellicule mettant en vedette le chimpanzé Stallone. En bref, un autre film primitif de plus à classer au catalogue, mais qui amuse un petit peu plus que le premier "OCTOPUS". Encore une fois, le jeu des acteurs ne vaut pas un pet de lapin (et le personnage féminin est en plus vraiment moche à regarder). Mathieu Lemée

ORCA aka The Killer Whale - Michael Anderson avec Richard Harris, Charlotte Rampling, Will Sampson, Bo Derek, Keenan Wynn, Robert Carradine, Scott Wlaker, Peter Hooten, 1977 États Unis/Italie/Canada, 92m

Nolan est un pêcheur de requin vivant dans une petite bourgade de pêche sur l'île de Terre-Neuve. Un jour, il sauve la vie de la ravissante Rachel, professeur de biologie marine à l'université, d'une attaque de requin avec l'aide inattendue d'un orque. Suite à cet événement, Nolan décide capturer un de ces mammifères, car c'est plus gros, et que ça lui rapportera plus d'argent. Rachel, connaissant bien les orques, essaie en vain de convaincre Nolan de renoncer à son entreprise. Lors d'une tentative de capture d'un épaulard femelle, qui est notamment sur le point de mettre au monde un petit, elle est mortellement blessée par Nolan. L'orque mâle en colère, veut alors se venger du capitaine Nolan. Celui-ci se réfugie au village des pêcheurs, mais l'orque se manifeste et parvient même à tuer quelques-uns de ses proches. Devant les attaques de l'orque et sous la pression des pêcheurs superstitieux du village, Nolan se décide à reprendre la mer pour un affrontement définitif avec le mammifère implacable.

Après le remake de "KING KONG", le producteur mégalomane Dino de Laurentiis revient dans le genre animalier avec cet "ORCA", pour profiter comme tant d'autres du succès de "JAWS" (le titre ne fait-il pas référence au bateau du pêcheur de requin du film de Spielberg?). Ce film-ci est cependant loin d'être un ersatz, et le scénario préfère écarter l'idée d'une simple menace aquatique horrifiante au profit d'une aventure maritime au ton de tragédie proche de "MOBY DICK". Cela s'explique sans doute par le fait que les auteurs se soient spécialisés dans le western italien, et ceux-ci essaient même de donner un aspect mythique, en filiation avec des thèmes que l'on retrouve dans le cinéma de genre italien, à cet affrontement entre un pêcheur en quête de rédemption et un épaulard ivre de vengeance. Mais pour y arriver, les données scientifiques concernant le comportement des orques ont été partiellement détournées pour servir l'intrigue, de façon à ce que le spectateur prenne le parti du mammifère et s'identifie à lui, malgré la douleur sincère que ressent le pêcheur face au mal qu'il a fait. À force de vouloir tirer sur les cordes sensibles de la fibre écologique du sujet, ce détournement fait sombrer fréquemment le récit dans le mélo larmoyant le plus profond, comme en témoigne la musique lancinante de Morricone, dont le thème mélancolique remplirait un océan de larmes. Ce manque d'équilibre entre l'ambition de départ des auteurs et le produit final crée des longueurs et n'est pas racheté par une mise en scène laborieuse et sans personnalité, venant d'un Michael Anderson (qui ressemble plus à un artisan en fin de carrière) incapable de donner tout le souffle épique au récit. Par ailleurs, cette volonté d'abandonner l'horreur au profit d'une aventure mythique n'excuse pas l'absence d'effets gore (à quelques petites exceptions près!), redevable sans doute au fait que les techniciens aient été incapable de livrer des effets spéciaux convaincants dans la conception de l'orque. Au lieu de ça, la production s'est tournée du côté des stocks-shots tirés de divers documentaires, allant même jusqu'à filmer des plans d'orques dans des parcs aquatiques (regarder bien la clarté de l'eau!). "ORCA" est donc un autre de ces longs-métrages aux qualités intriguantes qui n'atteint pas tout le potentiel promis qui aurait pu en faire un grand film, car le résultat agace autant qu'il impressionne. Les interprètes livrent tout de même une performance honnête. Mathieu Lemée

OUIJA SHARK - Brett Kelly alias Scott Patrick avec Steph Goodwin, Zoe Towne, Robin Hodge, Christina Roman, Amy Osborne, 2020, Canada, 71m

Un groupe de jeunes femmes vont passer une fin de semaine dans un chalet familial. Ayant trouvé une planche de Ouija artisanale au bord de l'eau, elles tentent d'invoquer un esprit. Quelle n'est pas leur surprise d'être contactée par le fantôme d'un requin qui a faim.

Petit film indépendant au budget famélique et un requin qui a tout l'air d'un jouet en plastique. J'avais l'impression de connaitre le réalisateur Scott Patrick, qui est en fait nul autre que le canadien Brett Kelly. J'ai finit par me demander si c'était à prendre au premier ou au second degré. On a l'impression que la séquence finale, qui tombe dans la franche pantalonnade trumpienne, et qui confirme la théorie de la blague, a été ajoutée après coup. Le requin est ridicule et le père spécialiste de l'occulte qui se prend pour Doctor Strange est définitivement un fanfaron de première classe. Malheureusement, c'est de nos jours le genre de produit tristounet qu'on nous offre sans avertissement. C'est court et c'est sa principale qualité. Mario Giguère

OZARK SHARKS - Misty Talley avec Allisyn Ashley Arm, Dave Davis, Michael Oaoajohn, Ashton Leigh, Laura Cayouette, 2016, États Unis, 88m

Une famille débarque le coin d'Ozark, en Arkansas, pour louer une cabine et profiter de vacances sur le bord du lac, juste à temps pour le festival annuel de feux d'artifices. Manque de bol, des requins bouledogue, capables de s'adapter à l'eau non salée, ont remonté les rivières et commencent à s'attaquer aux baigneurs. Quand on se rend compte que la grand-mère a été bouffée, la lutte s'organise avec l'aide du propriétaire des cabines qui a passé des années à inventer des armes de tout genre, prêt à n'importe quel affrontement.

Un an après Zombie Shark, Mistry Talley récidive et réussit cette fois-ci à contourner son budget et ses requins digitaux tout en offrant action et humour en alternance. Elle mélange les prises de vues de réels requins et utilise les facsimilés moins longtemps. Les acteurs jouent le jeu avec entrain, mention spéciale à Thomas Francis Murphy dans la peau de Jones, l'inventeur de machines à tuer, au look suspect, qui s'avère un rude combattant maniant aussi bien l'humour pince sans rire que ses armes. Les cellulaires ne marchent évidemment pas, la police arrive en retard et les bikinis abondent. Mario Giguère  

the PHANTOM from 10,000 Leagues - Dan Milner, 1956, États Unis

Une lumière radioactive en plein océan brûle tous les humains qui passent dans le coin. Par-dessus le marché il y a une espèce de créature mutante qui rôde aux alentours. La police et un scientifique font enquête au travers d'agents venus essayés de corrompre le responsable pour transformer le phénomène en arme redoutable ! Diantre !

Pour le monstre de pacotille, on l'aperçoit très bien au bout de deux minutes, avant le générique ! Donc le noeud de l'intrigue est cette lumière, son créateur, sa fille, l'assistant et l'assistante qui cherchent à découvrir ce secret. Le film est plein de longueurs, le monstre n'est pas au centre de l'histoire, on s'ennuie et le tout se termine bêtement. La fille du professeur est mignonne, mais on s'endort quand même. Mario Giguère

PIRANHA - Joe Dante, 1978, États Unis 

Quelle grande surprise j'ai eu hier en tombant sur le début de Piranha à MoviePix. Encore plus grande fut la surprise de constater que j'avais assez de temps à perdre dans la vie pour me re-taper ce p'tit film. Et aujourd'hui, une troisième grande surprise lorsque je réalisai que le film était absent des visionnements du Club!

Donc je m'y lance...

Film de poissons s'il en est, Piranha est le summum de la crédibilité scientifique. Afin de ravager les rivières vietnamiennes durant la guerre, le gouvernement américain avait fait mettre au point un piranha génétiquement modifié qui pouvait supporter l'eau froide et les grandes rations de riz. Seulement, la guerre s'est terminée et plus moyen de se débarrasser de ces bestioles qui se multiplient par centaines de milliers de millions dans une piscine de 9' de profond - zone no-trespass d'une paisible région su'l bord de l'eau. Bien sûr, on ne fait pas attention aux pancartes, on trespass, on se fait manger et puis une bonne-femme déjoue toute la sécurité de l'armée américaine en abaissant une manette bien banale qui envoie tous ces mangeurs de chair dans la rivière du coin où nagent marmots et invités d'une cérémonie quelconque. Dans de joyeux élans de comédie érotique, Joe Dante demande à ses actrices de flasher les soldats afin de les distraire - même les poissons se mettent de la partie et essaient tant bien que mal de déshabiller les nageuses qu'ils consomment. Aussi, les labos cheapos de la zone militaire no-trespass contiennent les résultats d'expériences génétiques qui influenceront toute la carrière de Dante (effets plasticines dont on comprend mal l'utilité dans un film de poissons). Attention : personne ne croira le saoulon du coin (un homme héroïque qui n'hésitera pas à se faire gruger un peu pour sauver (? - c'est pas clair) son patelin).

Malheureusement pas de commentaires du commis pour celui-ci. Memorial BBQ

PIRANHA - Scott P. Levy, 1995, États-Unis

Roger Corman, sans doute à cours d'argent, a financé 17 ans après le film de Joe Dante ce remake inutile de PIRANHA qui reprend presque mot pour mot le scénario original de John Sayles, à savoir l'invasion d'une rivière américaine par des piranhas mutants au moment de l'inauguration d'un complexe touristique. Aucune surprise donc pour qui connaît le classique d'origine et force est de constater que n'est pas Joe Dante qui veut, et ce n'est pas la présence d'Alexandra Paul (Baywatch) qui va relever le niveau. Car niveau ambiance oppressante ou frayeur aquatique, on touche ici le niveau zéro. Et on ne parle même pas des dialogues qui atteignent un joli niveau de bêtise. A oublier. Kerozene

PIRANHA 2 aka Piranha Part Two: The Spawning - James Cameron, 1981, États Unis/Italie, 84m

Une île de touristes dans les Jamaiques. Une épave que l'on visite en plongée sous-marine. Mais dans cette épave, il restait des oeufs de poissons très particuliers: des piranhas volants ! Ils bouffent, vous avez beau ne pas aller dans l'eau, ils bouffent !

Premier film de monsieur Titanic, James Cameron, jusque là cantonné aux effets spéciaux, ici réalisés par monsieur Zombie lui-même: Gianetto De Rossi. Qu'en est-il de cette première signature qui pourrait annoncer le futur roi du monde ? Une épave sous-marine, bonjour Titanic, et Lance Henriksen, à peine reconnaissable sans ses rides et avec des cheveux ! Pour le reste, le scénario démarre sur des grivoiseries et enfile les clichés de séries B. Il parait que le producteur, Ovidio G. Assonitis, s'est réservé le montage final et aurait même tourné une partie du film, ce qui est possible. Toujours est-il que rien n'annonçait le succès international de son prochain film: TERMINATOR et les succès planétaires qui allaient suivre. On préfère le scénario de John Sayles du premier Opus et la réalisation de Joe Dante avec son humour sanglant. Mario Giguère

PIRANHA 3-D - Alexandre Aja avec Elisabeth Shue, Steven R. McQueen, Adam Scott, Jerry O'Connell, Ving Rhames, Jessica Szohr, Kelly Brook, Christopher Lloyd, Brooklynn Proulx, Sage Ryan, Dina Meyer, Riley Steele, Eli Roth, Richard Dreyfuss, 2010, États Unis/Canada/France, 88m

Au Colorado près du lac Victoria, de nombreux jeunes étudiants en congé scolaire fêtent le "Spring Break", avec moult bières, danses, baignades. Mais plus au large du lac, un séisme sous-marin vient de libérer des milliers de piranhas préhistoriques. Lorsque les sismologues, venus sur les lieux pour explorer le lac, en sont les victimes, la shérif du comté, Julie Forester, veut déclencher l'état d'urgence et faire évacuer les rives du lac, mais les jeunes étudiants refusent d'obtempérer en restant dans l'eau. Les féroces piranhas ne mettent pas beaucoup de temps pour se joindre à la fête, et causer un véritable carnage sanglant. Alors qu'avec ses adjoints, Julie fait ce qu'elle peut pour sauver le plus de gens possible, elle reçoit un appel de détresse de Jake, son fils aîné. Celui-ci, de même que son jeune frère, sa jeune soeur et une amie, sont à bord du yacht d'un producteur et réalisateur de films pornographiques, qui s'est coincé dans les récifs au large du lac. Julie se dépêche donc d'aller à la rescousse, alors que la horde de poissons carnassiers se fait de plus en plus menaçante autour du yacht.

Grand fan avoué des films d'horreur cultes des années 70, le réalisateur Alexandre Aja, déjà auteur d'un bon remake d'un film de cette période avec THE HILLS HAVE EYES, remet le couvert en adaptant à sa manière le PIRANHA de Joe Dante. Si Aja n'a pas renoncé à son goût pour le gore sanguinolent qui a fait sa marque, il a conservé le ton léger et parodique de l'oeuvre original, de même que les clins d'oeil au genre qu'est le film de tueurs aquatiques, bien que son scénario soit complètement différent. C'est sans doute pourquoi sa mise en scène, quand même non dépourvu de flashs visuellement intéressants, délaisse la tension, au demeurant convenue puisque le spectateur connaît d'avance la nature de la menace sous-marine de l'intrigue, au profit d'un humour sadique dans les moments censément les plus horrifiants. Visiblement, les auteurs ont voulu se moquer avec méchanceté des jeunes cons américains fanas du "SPRING BREAK", (que l'on peut voir d'ailleurs débiter des âneries à ce sujet sur la chaîne MTV) car leurs comportements débiles, leur insouciance pour leur environnement (ils jettent leurs bouteilles de bière et autres détritus au fond du lac) et leur égoïsme, surtout en situation de panique, sautent aux yeux du spectateur d'emblée. Pas surprenant donc de les voir jetés en pâture aux piranhas, à un point tel où les concepteurs de prothèses et d'effets spéciaux en 3-D ont dû s'amuser en diable à concevoir tout cet étalage de boucheries et de colorants rouges lors de la séquence du massacre. Et comme si l'hémoglobine ne suffisait pas, Aja va jusqu'au bout de son approche outrancière, en insistant autant sur la nudité féminine avec de nombreux plans nichons, de quoi appâter davantage encore les dents voraces de ses prédateurs aquatiques. Le personnage du réalisateur de films pornos, incarné de façon clownesque par Jerry O'Connell, n'est cependant pas épargné, comme en témoigne cette scène où, après avoir été attaqué par les piranhas, il s'exclame: "Ils m'ont bouffé le pénis!!! J'ai plus de bite!!!", tandis que dans l'eau, on peut voir en 3-D deux piranhas se disputer le membre en question, jusqu'à ce que le vainqueur le régurgite à l'écran. Bref, si vous êtes en mode hilarant dans votre recherche de bisseries, ce film est pour vous, mais pour les amateurs de suspense terrifiant, c'est évidemment à déconseiller. Les acteurs jouent le jeu avec la dose voulue pour ne pas faire sombrer le film dans la pantalonnade. Mathieu Lemée

PIRANHACONDA - Jim Wynorsky avec Michael Madsen, Rachel Hunter, Terri Ivens, Shandi Finnessaey, Christina DeRosa, 2012, États Unis, 86m

Le professeur Lovegrove (Michael Madsen) trouve des oeufs dans un coin reculé d'Hawai. Malheureusement maman n'est pas loin et ses collaborateurs se font décimer. C'est un hybryde géant surnommé Piranhaconda, qui se promène sur l'île et qui coupe en morceaux tous les humains qu'il rencontre. Pendant ce temps, une équipe de tournage met en boite un slasher à petit prix. Tout ce beau monde se fait kidnapper par des vilains qui pensent récolter une bonne rançon. Mais le monstre tue un à un ces zigotos qui vont rapidement devoir fuir la bête tout en se poursuivant les une et les autres. Le serpent géant est tout mêlé dans cette intrigue tirée par les cheveux, mais tiens à récupérer l'oeuf que Lovegrove lui a volé ! Oh et il y a un nerd avec son épouse aux seins plus gros que le cerveau, des touristes qui croisent tout ce beau monde.

Une production Roger Corman pour la Syfy, ca promet au moins qu'il y aura des bikinis, des blagues et des tours de poitrine généreux. On a aussi malheureusement des chansons qui semblent des parodies, des monstres digitaux correctement foutus, mais des nuages de sang pas crédibles. Fait rare pour ces films formatés grand public, le héros finit en embrassant la fille ! Jim Wynorsky fait de son mieux avec son budget mince. Il a au moins l'avantage d'avoir un décor naturel magnifique et un lot d'actrices qui paraissent bien en bikini. Madsen semble sur le pilote automatique. La surenchère de personnages n'aide pas vraiment le rythme, il faut continuellement revenir vers les acteurs dont on a pratiquement oublié le sort. Un divertissement très léger qui manque un je ne sait quoi pour se distinguer d'avantage de cette longue série de prédateurs farfelus. Mario Giguère

  PIRANHA WOMEN - Fred Olen Ray avec Houston Rhines, Jon Briddell, Richard Gabai, Sod Puchley, Carrie Overgaard, 2022, États Units, 59m

Atteinte d'un cancer qui semble incurable, Lexi, contre l'avis de son conjoint, décide d'essayer un traitement expérimental. Avec une seule injection d'ADN de Piranha, elle se sent mieux. Le Dr Sinclair a par contre refusé de lui parler des effets secondaires. Pendant ce temps, de jolies femmes ramènent à la maison des hommes intéressés par une parie de jambes en l'air qui sont retrouvés morts le lendemain. Ils ont de curieuses plaies au thorax et sont vidés de leur sang. Un inspecteur de police tarde à additionner deux plus deux.

Il fut une époque pas si lointaine ou on pouvait encore financer un film avec un titre et une affiche, avant d'écrire un quelconque scénario. Fred Olen Ray, qui nous a longtemps distrait avec des films légers combinant action et jolies dames ne semble malheureusement pas avoir de scénariste digne de ce nom ces jours-ci. Les effets spéciaux sont risibles et l'histoire ne tiens pas debout, sans parler du jeu catastrophique d'acteur de Shari Nassimi dans le rôle du Dr. Sinclair. On parsème de nudité, mais les mamelons piranhas sont d'un ridicule consommé. Le tout a beau ne pas se prendre au sérieux, faut pas exagérer. Vite vu, certainement vite oublié. Mario Giguère

POSEIDON REX - Mark L Lester avec Brian Krause, Anne McDaniels, Steven Helmkamp, États Unis, 2011, 79m

Cette fois-ci le prétexte est celle d'un chasseur de trésors qui doit de l'argent à des mafieux et qui doit plonger dans une fosse marine appelée le trou bleu. Il y dépose des explosifs avec ses camarades, pour y retrouver l'or de Cortez. S'il trouve une belle pièce de monnaie ancienne, il a malheureusement réveillé un monstre préhistorique qui y sommeillait, le Poseidon Rex du titre, vous l'aurez deviné. Oh, il y a aussi maintenant au fond d la mer une cinquantaine d'oeufs de Poseidon Rex! Une blondinette poumonnée, biologiste de métier, qui aime bien étudier les méduses du coin, récupère le bonhomme assommé par l'explosion dans l'eau et s'amourache de lui, y a des chanceux comme ça. Le couple est rapidement pourchassé par le monstre et les vilains mafiosos et vont se réfugier sur une ancienne base militaire sur une île peu fréquentée, que l'armée s'apprête à bombarder!

Mark L. Lester nous a diverti avec des films de meilleure facture, tel son Commando avec Arnold ou le plus récent Pterodactyl. Ici dans un film fort court, il abuse un peu de notre crédulité et son héroïne, constamment en bikini, et qui s'offre rapidement au bellâtre, a une crédibilité inexistante. Reste un monstre assez bien foutu, que l'on ne voit pas trop souvent, ce qui est bien dommage. C'est donc à ranger du côté des distractions ultralégères, on s'en doutait bien... Mario Giguère

PRIMEVAL - Michael Katleman avec Dominic Purcell, Brooke Langton, Orlando Jones, Jürgen Prochnow, Gideon Emery, Gabriel Malema, Linda Mpondo, Lehlohonolo Makoko, Dumisani Mbebe, Eddy Bekombo, 2007, États-Unis, 94m

En 1994, dans un fleuve situé aux confins de la jungle du Burundi près de la frontière sud-africaine, sévit un crocodile mangeur d'hommes nommé Gustave qui fait près de 9 mètres (25 pieds) et qui a à son actif plus de 300 victimes. Ayant manqué de jugement au cours d'un reportage, un producteur, Tim Manfrey, est expédié au Burundi dans le but de filmer et de capturer cette créature. Accompagné de la journaliste Aviva Masters et du caméraman Steven Johnson, Tim engage le chasseur de crocodiles de la région, Jacob Krieg, pour les aider à s'emparer de Gustave tout en obtenant la collaboration d'un spécialiste en reptiles, le docteur Collins. Les autorités du Burundi, pays en proie à la guerre civile, ont également confié à deux soldats la protection de l'expédition, à cause de possibles attaques des rebelles hutus qui sévissent dans la région. Le crocodile géant se veut toutefois très rusé et une proie difficile à prendre au piège et en plus, l'expédition est la cible d'agresseurs qui veulent s'emparer d'un ordinateur portable où sont enregistrés toutes les images filmées par les reporters américains.

Gustave existe réellement et continue toujours de s'attaquer aux humains dans la région frontalière du Burundi et de l'Afrique du Sud. L'idée de faire un film sur ce crocodile de taille gigantesque valait ce qu'elle vaut, mais le résultat est loin de se démarquer vraiment des oeuvrettes du même genre qui ont parues ces dernières années sur les écrans et en DVD. Les auteurs ont cru que l'évocation de l'instabilité politique qui prévalait au Burundi à l'époque où se situe l'intrigue, serait suffisante pour rendre leur récit original. Malheureusement, cette évocation se veut irrespectueuse pour les Africains, tellement les clichés à leur égard sont gros et négatifs. Quant aux scènes d'attaques du saurien, elles sont généralement rassemblées dans la deuxième moitié du film, ce qui occasionne des longueurs. Le design du crocodile par ordinateur ne casse rien, tout comme les affreux effets gores en CGI. Le tout manque donc de rythme et est mal mis en scène par un réalisateur venu de la télévision. Les personnages de race blanche s'avèrent tout aussi unidimensionnels que le reste (on y retrouve même pour la millième fois un protagoniste de chasseur fou et vengeur) et ils sont interprétés sans conviction par des acteurs de faible envergure. Comme disent les anglais: "This movie was PRIMEAWFUL". Une sévère déception que ne rachète pas la publicité mensongère qui parle d'un tueur en série. Mathieu Lemée

RAGING SHARKS - Danny Lerner avec Corin Nemec, Vanessa Angel, Corbin Bernsen, Todd Jensen, Elisa Muller, Simona Levin, Bernard Van Bildebeek, Michael P. Flannigan, 2005, États Unis/Bulgarie, 94m

Au fin fond de la mer des Bermudes se trouve un laboratoire scientifique étudiant les séismes sous-marins depuis plus de 5 ans. Depuis quelques temps, de curieuses impulsions magnétiques d'origine inconnue attirent de nombreux requins autour du laboratoire. Lorsque deux plongeurs sortent du labo pour des réparations, les requins les attaquent sauvagement en plus de dévorer les câbles de communications et d'oxygène reliant le laboratoire avec un navire en surface. Le chef du laboratoire, le docteur Mike Olsen, essaie d'envisager un moyen pour évacuer le personnel, incluant son épouse, avant le manque d'oxygène. Olsen doit cependant subir la présence de Ben Stiles, un curieux fonctionnaire chargé de vérifier si le labo répond aux normes de sécurité. Alors que la situation empire devant la menace pressante des requins et une panne immobilisant le sous-marin pouvant évacuer tout le personnel du labo, Olsen découvre alors un satellite extra-terrestre au fond de la mer contenant d'étranges cristaux, ce qui expliquerait les impulsions magnétiques attirant les requins dans ce secteur.

On croyait que "SHARK ZONE" avait atteint les grands fonds de la connerie, mais ce "RAGING SHARKS" (toujours de NU IMAGE) les dépasse avec une incroyable facilité. Encore une fois, le scénario ne sert qu'à justifier une empilade de stocks-shots divers venant de différentes productions de la même compagnie, jusqu'aux habituels plans d'attaques de requins tirés des précédents métrages de la série des "SHARK ATTACK" et de documentaires animaliers. L'illogisme se dispute avec la bêtise au sein d'une intrigue débile tournant autour de cristaux extra-terrestres modifiant le comportement des requins, et convoités par un agent de la Sécurité Nationale se faisant passer pour un fonctionnaire pointilleux sur la sécurité du laboratoire sous-marin. Le seuil de tolérance du spectateur lâche donc rapidement durant le visonnement devant tant de profondes inepties auxquelles on ne croit plus, tellement les ficelles du récit sont aisément chétives et cassables en plus des nombreux trous de bombes laissés au passage par la narration. La mise en scène, bien que ces mots ne s'appliquent pas vraiment dans ce cas-ci à cause de son absence complète, empire le tout en y allant de digressions inutiles et en étirant inutilement la conclusion au dénouement connu longtemps à l'avance. Les acteurs sont médiocres sur tous les fronts. Mathieu Lemée

RAZORTOOTH aka FACE AU PREDATEUR (soupir...) aka LEVIATHAN (au Japon) - Patricia Harrington, 2006, États Unis
    
[Ce texte contient des spoilers... en même temps ce n'est pas très grave et cela ne nuira nullement à un éventuel futur visionnement]
Et un film de grosse bêbête, un ! Avec un scénario tout ce qu'il y a de pas original du tout : un petit village des bayous dans lequel se trouvent une colonie de vacances, un petit groupe de scientifiques en herbe au service d'un bidouilleur génétique, une femme shérif (Kathleen LaGue, vue dans HOUSE OF THE DEAD 2) et son ex-mari ami des animaux et responsable de la fourrière locale. L'originalité principale réside dans l'espèce même de la bestiole, à savoir une anguille. Une anguille mutante forcément, longue de huit mètres, visqueuse comme une limace en rut, qui se déplace sur la terre ferme à une vitesse ahurissante et qui possède une mâchoire à faire flipper Richard Kiel lui-même ! Autre aspect peu commun pour un film de ce genre, il est réalisé par une femme, Patricia Harrington, transfuge de l'écurie Corman qui gribouilla le scénario du mollasson VICTIME DU VAMPIRE (Adam Friedman, 1993) ou qui fut productrice exécutrice sur le STRITEASEUR de Dan Golden en 1995... Mais est-ce que la présence d'une femme aux commandes suffit à différencier ce succédané de série B à la Nu Image des nombreux autres qui pullulent un peu partout - et surtout sur la grille de SciFi Channel ? Et bien pas vraiment. Cependant, le ton adopté par la réalisatrice s'avère grassement rigolard, bien plus que la moyenne. On y croise donc plein de personnages imbéciles et rigolos, comme la voisine et son chien qui pète, les pétasses du fast food local, le généticien débile, l'adolescent bègue, le vétéran psychotique ou le peroxydé abruti. Placés dans des situations certes téléphonées mais amusantes, le film en devient gentiment divertissant.

Mais qu'en est-il de la bestiole, et surtout de ses attaques ? Sans surprise, c'est du CGI rarement réussi, cependant le design est plutôt convaincant, rappelant ces bestioles aquatiques des grands fonds marins. Quant aux attaques, mieux vaut éviter la version SciFi Channel - autrement dit celle que j'ai eu le non-plaisir de voir - car tout se déroule hors champs et forcément, tous les plans gores ont été grossièrement extirpés. Et il paraît qu'il y en a pas mal, surtout que la quasi intégralité du casting se fait bouffer. Au final, seuls survivent la femme sheriff et son ex-mari, à nouveau amoureux, et qui s'embrassent goulument en souriant devant la carcasse plus que fumante de l'anguille géante alors que toutes les personnes qu'ils connaissaient ont été réduits en bouillie. Comme quoi, l'amour rend réellement aveugle. RAZORTOOTH (un titre autrement plus fun que celui exploité à la télévision française : FACE AU PREDATEUR.... triste) est au final très dispensable et ne satisfera que les amateurs de pelloches de grosses bêbêtes. Pour tous les autres, il est conseillé de se limiter aux visuels du film, complètement exagérés, mais tellement excitants ! Kerozene

RED WATER - Charles Robert Carner avec Lou Diamond Phillips, Kristy Swanson, Leon "Coolio" Ivey Jr., Jaimz Woolvett, Rob Boltin, Langley Kirkwood, Dennis Haskins, 2003, États-Unis/Afrique du Sud, 92m, TV

Dans un lac de Louisiane près duquel un groupe pétrolier vient de découvrir un gisement et où des truands cherchent un trésor engloutit, un requin se met à dévorer des gens. Mais un requin ne nage pas en eau douce, me direz-vous l'air ahuri. Et bien c'est effectivement vrai, à l'exception du requin bulldog qui est un petit malin puisqu'il vit aussi bien en eau de mer qu'en eau douce.

Si le titre promet un film sanglant, le scénario, lui, s'attarde sur ses personnages: des truands très méchants qui se trahissent les uns les autres au sein duquel nous retrouvons un Coolio qui en fait des tonnes, et des gentils foreurs accompagnés d'une blonde écologiste, ex femme du bon pêcheur ex-foreur Lou Diamond Philips.

Au fil du déroulement, on se surprend à ne prêter attention ni aux histoires de gentils contre méchant, ni au requin qui ose apparaître de temps en temps sous forme de CGI. Cependant ce dernier connaîtra une belle mort, suite à laquelle le couple séparé sera à nouveau uni. Que c'est touchant.  Kerozene

Dans un fleuve de Louisiane, des chercheurs sur une plateforme sont à la recherche d'une source de gaz naturel. Ils ignorent que leur travail a attiré l'attention d'un requin d'eau douce, le requin-taureau, qui commence à faire des ravages sur le fleuve à la grande surprise des baigneurs. Ignorant ces évènements, un pêcheur criblé de dettes, John Sanders, accepte de conduire son ex-femme Kelli et un associé à la plateforme des chercheurs pour devancer leurs concurrents. Ils sont à peine arrivés sur les lieux qu'ils sont faits prisonniers par trois gangsters armés à la recherche d'un magot caché au fond du fleuve, pas très loin de la plateforme. Surgit alors le requin-taureau dans les parages, à la recherche de nouvelles victimes potentielles pour combler son appétit.

Malgré un titre invitant pour l'amateur de gore et d'horreur sanglante, le fait que ce produit ait été fait pour la télévision a tôt fait de décourager nos espérances. Cela est vite confirmé lorsqu'une sous-intrigue policière banale et une autre portant sur la réconcilitation prévisible et artificielle d'un couple divorcé prennent rapidement le pas sur le vrai sujet. Si bien que ce n'est qu'après les deux-tiers du film que le suspense se met en branle lorsque le requin daigne enfin attaquer les principaux personnages, le tout se terminant de manière spectaculaire et divertissante. Techniquement, le film maintient l'illusion au minimum, malgré qu'il apparaît évident à l'oeil exercé du spectateur vigilant que le film ait été tourné en Afrique et non en Louisiane. Le rythme reste valable, à l'exception d'une scène traînant en longueur se déroulant dans un village cajun. Quant au requin, sa conception en animatronique demeure assez convaincante pour le petit écran. L'interprétation d'ensemble n'est évidemment pas mémorable, mais pas non plus détestable. Mathieu Lemée

Site Officiel:tbssuperstation.com

REVENGE OF THE CREATURE - Jack Arnold, 1955, 3D, États Unis

Terror is loose in the city! Alors, Jack Arnold nous revient avec la suite de son film The Creature of the Black Lagoon. Non, seulement une suite mais un film en 3 dimensions. Une créature sous-marine (The Gill Man) se fait capturer et transporter dans un aquarium de Floride où il se fera examiner. Tenu prisonnier par une chaîne au pied, il tombe en amour avec la ravissante Helen, jeune élève scientifique. Réussissant à s'échapper la créature du black lagoon sème la panique générale dans la ville et kidnappe sa belle scientifique en oubliant pas de propulser les gens contre des arbres, de tuer des chiens et autres personnes insouciantes.

C'est avec beaucoup d'attentes que je suis allé voir ce film en 3-d au cinéma du parc. Quoiqu'un peu déçu de l'effet 3-d, il n'y avait pas beaucoup de scènes qui m'ont parut réellement en trois dimensions dont la fameuse scène vers le début où la créature prend un vilain plaisir à nous saluer de la main! Malgré tout, ce film offre tout ce que veut un fan de vieux films d'horreur de ce genre comme moi. Des dialogues plus qu'amusant, des comédiens plus que convaincant (admirons le premier rôle ou caméo de Clint Eastwood), un monstre amoureux et une belle hystérique dont la vie est en jeux  etc, etc, etc...Plus que divertissant, ce film est à ne pas manquer et c'est une expérience cinématographique que je suis loin d'oublier.

phrase culte: "Like my wife, she's not much, but she's all I have!" Mathieu Prudent

ROGUE - Greg McLean, 2007, Australie/États Unis   

Un groupe de touristes en excursion sur une rivière sauvage de l'outback australien pénètre par mégarde sur le territoire d'un crocodile monstrueux. Pas franchement hospitalier, le reptile charge violemment l'embarcation qui s'échoue sur un îlot où nos passagers trouvent refuge. Et comme si cela ne leur suffisait pas, la marée montante les oblige à trouver un stratagème pour quitter ce bout de terre tout en évitant de finir en steak tartare.

Près de dix ans avant de mettre en image la claque WOLF CREEK, Greg McLean avait rédigé ce scénario d'une apparente simplicité parce que d'un, ça permet d'exploiter des paysages sauvages d'une époustouflante cinégénie, et de deux, la minceur d'un tel sujet force à soigner l'atmosphère. Et pour cela, McLean a un petit truc bien à lui, celui de rapidement donner à ses personnages des traits de caractère bien précis pour commencer en soignant l'écriture de son script - et pas forcément dans le but de créer de l'empathie, en témoigne le " héros " du film ici antipathique au possible - puis de patiemment les faire mariner avant de leur rentrer dans le lard de manière brutale. Il l'avait fait avec brio pour son premier essai, et c'est avec une efficacité légèrement moindre que l'on se ramasse ROGUE dans les dents et que l'on se délecte de la décimation sanglante d'un casting solide. Quant aux attaques du croco, elles sont aussi efficaces que le bestiaux est balèze (et en l'occurrence, il s'agit d'un sacré morceau), de quoi s'écarquiller les yeux avant le final qui nous plonge au cœur de l'antre du monstre ! Un lieu inédit dans l'histoire des films d'agressions animales.... Et c'est avec ce pitch légèrement casse-gueule que McLean nous livre ce qui est ni plus ni moins que le nouveau maître-étalon du film de croco bouffeur d'hommes. Kerozene

SAND SHARKS - Mark Atkins avec Corin Nemec, Brooke Hogan, Gina Holden, 2011, États Unis, 86m

Parodie de Jaws et d'un récent Piranha 3D avec moult clins d'oeil aux séries B, référence directe à Roger Corman.

La bande annonce était intéressante. La fille de Hulk Hogan, la pétillante Gina Holden, des requins qui nagent dans le sable, Corin Nemec, vu dans Stargate SG1, la plage, les bikinis et ca ne semblait pas se prendre au sérieux. En fait, c'est carrément une parodie comme il en pleut depuis des années et pas très réussie, malheureusement.

SI Brooke Hogan est présentée à son meilleur dans ses premières scènes, on ne la met pas en avant et on ne s'occupe pas trop d'elle par la suite, d'autant plus qu'elle n'est évidemment pas crédible en spécialiste de l'océan. Gina Holden a un rôle encore plus petit et elle cabotine à souhait, ce qui ne lui va pas comme un gant, au contraire de sa garde-robe. Corin Nemec en promoteur de party sur la plage, qui ne semble pas attirer plus de cinquante personnes au mieux, en rajoute des tonnes, mais là aussi, ses dialogues forcent à peine quelques sourires et les référence à Apocalypse Now arrivent de nulle part. Évidemment que l'idée de base, des requins qui nagent dans le sable, est d'une absurdité totale, mais on en fait pas grand chose. Les créatures sont d'un digital des plus sommaires et on a évité de les utiliser sur les affiches qui privilégient des requins plus normaux, malgré leur taille. Bref, regardez la bande annonce, vous aurez tout vu ce qu'il y a d'intéressant, à moins que vous désiriez vous marrer devant un nanar de premier plan. Le réalisateur et scénariste Mark Atkins occupe plusieurs postes depuis des années, particulièrement photographe. On lui doit un Princess of Mars qui adapte maladroitement le roman d'Edgar Rice Burroughs bien avant le John Carte de Disney, ou un ersatz de Battle Los Angeles. C'est un habitué de la firme Asylum, ce qui n'est pas, au départ, un gage de réussite, je l'avoue. Aussi bien regarder une vraie production Roger Corman. Mario Giguère

SH! THE OCTOPUS - William McGann avec Hugh Herbert, Allen Jenkins, Marcia Ralston, 1937, États Unis, 54m

Par une nuit d'orage, un peintre débarque dans un phare ou il va pratiquer son métier en paix. Très rapidement, arrivent deux détectives pas très futés et un homme mort est retrouvé pendu en haut de la tour. Une foule de personnages secondaires vont débarquer et raconter des histoires effroyables sur la Pieuvre, un criminel qui réside dans le coin.

Sur une histoire inspirée par la pièce (1925) et le film The Gorilla (1927), ainsi que la pièce de théâtre au titre éponyme (1928). On entre de plein pied dans la comédie policière, bourrée de quiproquos, tout un chacun ou presque mentant sur sa véritable identité. On pense inévitablement au duo d'Abbott et Costello, qui allait débuter au cinéma trois ans plus tard. L'humour physique abonde avec ces deux policiers incompétents et une pieuvre qui s'amuse à ouvrir et fermer des portes, subtiliser des objets, retenir et rejeter des intrus dans ses eaux. Le rythme est endiablé et si on est bon public on trouve encore son compte dans cette comédie policière horrifique déjantée. Mario Giguère

The SHALLOWS - Jaime Collett-Serra avec Blake Lively, 2016, États Unis, 86m  

Nancy, étudiante en médecine, prend une pause des études et va faire du surf dans les parages du Mexique. Sauf qu'un gigantesque requin la prend pour cible et elle se retrouve blessée, seule et en dérive bien trop loin des rives.

Bon ben voilà un film simple. Je veux dire, comment ne pas être sous le charme de regarder un film avec seulement Blake Lively en maillot moulant durant 90 minutes? C'est plutôt acceptable dans la majorité des cas, mais il semble que THE SHALLOWS semble hésiter parfois entre la simplicité efficace de son scénario et un désir de surenchère à peine retenue par moments, comme un enfant qui n'en peut plus de se retenir. Personnellement, je suis plus un fan de retenue dans un film de la sorte, mais je vous garantis que le film va vous garder une séquence débilo-dingue dans le dernier 10 minutes, qui frôle autant la débilité que le génie. Le requin en temps que tel, est vraiment bien fait et on lui donne vraiment l'impression d'être une vicieuse bête et on a pas besoin de lui faire commettre 15 meurtres pour nous convaincre. Jaime-Collett Serra est un réalisateur que j'apprécie pour sa versatilité et parce que techniquement, le mec est toujours solide, THE SHALLOWS n'en fait pas exception, mais manque cruellement de saveur . Je pense cependant que THE SHALLOWS est un film correct, efficace, mais sans rien de plus et on risque de se rappeler plus des moments débiles qui ne font aucun sens, que de la qualité du suspense qui est pourtant là. Abba

SHARK ATTACK aka Attaque de Requins aka Requins - Bob Misiorowski avec Casper Van Dien, Ernie Hudson, Jennifer McShane, Bentley Mitchum, Cordell McQueen, Tony Caprari, 1999, Afrique du Sud/Israël/États Unis, 96m

Steven McKray, jeune biologiste se rend en Afrique du Sud après que son ami et confrère Marc Desantis l'ai alerté sur de nombreuses attaques mystérieuses de requins. A son arrivée il apprend la mort de son ami et rencontre la soeur de celui ci, Corrine DeSantis avec qui il va mener l'enquête. Bientôt ils vont être confrontés à l'hostilité de la police locale et des pêcheurs.

Premier opus de la pitoyable série des Shark Attack, ce film est fait du même moule. C'est une série B qui reprend tous les clichés du " film de requins". La réalisation soporifique est heureusement entre coupé de scènes d'actions ( bagarres, poursuites en bateaux et voitures) assez réussies. À côté de cela on regrettera que ce film tourné en Afrique du Sud n'utilise pas plus les magnifiques décors naturels de ce pays(quel gâchis) ; on ne voit rien de l'Afrique.

Les scènes aquatiques sont peu nombreuses mais correctement filmées, principalement celles tirés de documentaires animaliés. Une chose est sûre, ce n'est pas le requin l'acteur principal de ce film tellement il apparaît peu à l'écran, il n'y a que quelques scènes d'attaques. Le scénario essaye de renouveler le genre avec cette histoire de manipulation génétique (en fait tout est piqué à Jaws et Deep Blue Sea) mais n'est pas crédible. Les acteurs quant à eux sont très moyens à commencer par le rôle principal joué par Casper Van Dien, acteur de série B quoi qu'on en dise malgré les films Starship Troopers et Tarzan. Il est aussi expressif qu'un four a micro ondes, c'est l'exemple type de l'acteur qui a fait carrière sur son physique (il prend même des postures risibles le mettant en valeur). Tous les rôles "clichés" sont présents, le héros, la belle, les victimes innocentes, le savant fou et même le notable assassin et sans scrupules.

Juste pour se détendre 90 min, on lui en demande pas plus !  Frédéric Pinol

Suite à un courriel reçu par un ami et collègue nommé Marc DeSantis, le biologiste marin Steven McKray part pour l'Afrique du Sud dans un petit village de pêcheurs. Arrivé sur place, il apprend que Marc a été tué par des requins blancs qui mettent sérieusement en péril l'industrie de la pêche de la région. Avec l'aide de la soeur de Marc, Corinne, Steven décide de mener l'enquête sur la mort de Marc et sur le comportement étrange des requins blancs. Steven et Corinne découvrent avec horreur que ces requins sont traités par un scientifique, le docteur Miles Craven, qui les capture pour faire des recherches visant à trouver un remède contre le cancer. Ces expériences ont toutefois altéré physiologiquement ces requins, au point de les rendre plus agressifs et dangereux, d'autant plus que le remède contre le cancer fabriqué par Craven s'avère inefficace. Steven et Corinne veulent alors mettre fin aux recherches de Craven, mais ils doivent échapper à des tueurs lancés à leurs trousses par quelqu'un qui semble vouloir mordicus à ce que les requins continuent de terroriser la région.

Sorti en vidéo à peine quelques mois après "DEEP BLUE SEA", Cette production de NU IMAGE en reprend grosso modo la même trame de base portant sur la menace d'un groupe de requins génétiquement modifiés. Rien de bien original, ni de surprenant donc. Pourtant, les attaques de requins semblent secondaires pour le metteur en scène, qui préfèrent visiblement filmer des scènes d'actions plus traditionnelles avec gunfights, explosions, bagarres et poursuites en bagnoles ou en bateaux. Pour le reste, sa mise en scène demeure sur le pilote automatique, surtout au niveau des images, car la caméra ne profite même pas du décor africain où le film s'est majoritairement tourné. À tout le moins, le rythme demeure correct, conséquence d'un assez bon agencement entre des plans de requins venant de divers documentaires et d'effets spéciaux mécaniques ou en CGI sans que ces artifices soient trop visibles. Mais ce n'est certainement pas avec la minceur en forme de papier de toilette du récit, et ses répliques idiotes que ce produit de série vaut la peine d'être visionné, car le jeu n'en vaut pas forcément la chandelle au bout du compte. En action-hero, Casper Van Dien est toujours pitoyable à regarder, contrairement à sa partenaire féminine au corps assez bien foutu, malgré une interprétation inexistante (actrice que l'on retrouve aussi dans "SHARK ATTACK 3 et dans "CYBORG COP 3", toujours de NU IMAGE). Mathieu Lemée

SHARK ATTACK 2 aka L'ATTAQUE DES REQUINS TUEURS aka SHARK II aka: ATTAQUE DU REQUIN 2 - David Worth, 2000, États Unis

Nous sommes en Afrique du Sud, sur les plages de Cape Town où un businessman patibulaire s'apprête à ouvrir un nouveau parc d'attraction, le Water World. Dans ce parc, petits et grands pourront découvrir les merveilles du monde sous-marin, sa flore, sa faune, et... son requin blanc ! Une bête carnassière fraîchement capturée à contre coeur par la brave Nick, un type bien, écoeuré de bosser pour son salaud de patron. Mais le jour de l'inauguration, tout ne tourne pas rond, et le requin s'échappe. Nick, une blonde qui vit sa soeur se faire dévorer par ce même requin et un baroudeur australien vont traquer la bête et découvrir l'inimaginable: un nid de requins blancs !! Et ce, juste avant une compétition de surf que les responsables refuseront d'annuler...

Nu Image nous ressert la soupe du film-de-bestioles-qui-vont-bouffer-des-innocents-à-cause-du-méchant-capitaliste-qui-refuse-de-voir-la-vérité-en-face. A croire qu'il s'agit là d'un sous genre en soi. Au menu de cet épisode nous avons un requin borgne, quelques victimes visiblement consentantes, un requin en plastique du plus bel effet, des stock shots plutôt efficaces, quelques requins en CGI, un sous-marin "acheté au commandant Cousteau" (!), une romance ridicule, des surfeurs transformés en steaks hachés et un final explosif. C'est pas original, mais ça divertit. David Worth reviendra avec SHARK ATTACK 3... Kerozene

En Afrique du Sud dans la ville de Cape Town, un spécialiste des requins, Nick West, se voit commander par le directeur d'un nouveau parc d'attractions aquatiques la capture d'un requin blanc. Celui qu'il réussit à capturer possède selon les scientifiques du parc des caractéristiques anormales. Il s'agit en fait d'un requin encore au stade de l'enfance, mais ayant le corps d'un adulte. Lors de l'ouverture du parc, le requin s'échappe après avoir fait une victime. Le directeur du parc engage alors un concurrent à Nick, Roy Bishop pour le reprendre. Mais Nick apprend de Samantha Sharp qu'elle-même et la soeur de celle-ci, victime du même requin, enquêtaient sur des expériences biogénétiques fait sur plusieurs requins blancs par une compagnie de recherche pharmaceutique (voir le premier Shark Attack). Ces requins ont subis de graves mutations suite à ces expériences, les rendant plus voraces et furieux. Comme pour le prouver, les requins blancs attaquent les surfeurs lors d'une compétition, et font de nombreuses victimes. Nick, Samantha et Roy, s'unissent alors pour trouver un moyen d'anéantir ces requins sanguinaires.

Produite par "NU IMAGE", cette suite comme le premier opus cherche à profiter du succès relatif du film "DEEP BLUE SEA", qui avait remis à la mode les requins comme menace aquatique à l'écran. Tourné à nouveau en Afrique du Sud (où les producteurs semblent avoir des assises solides), le film s'avère ringard sur le plan de l'intrigue archi-prévisible, qui emprunte des éléments non seulement à "DEEP BLUE SEA", mais aux deux premiers "JAWS", tout en étant bien plus rigolo sur le plan des effets spéciaux. On constate vite la différence entre les requins conçus mécaniquement (on dirait des baudruches en caoutchouc ou des jouets en plastique), ceux conçus par ordinateur et les stock-shots de vrais requins filmés par des spécialistes du documentaire sous-marin. Par ailleurs, la mise en scène de David Worth en rajoute dans le plagiat d'oeuvres antérieures du même genre, reprenant presque intégralement des séquences du "JAWS" original de façon plutôt maladroite. Le public n'aura donc aucune difficulté à identifier les références, mais le spectacle reste quand même très drôle et assez amusant grâce au charme de ses défauts. Les acteurs sont pourris, surtout quand ils ont des réactions follement amusantes et illogiques face aux événements, mais n'importe qui le serait devant des dialogues ronflants de bêtises. Une petite série B qui remplit le minimum syndical pour nous divertir.Mathieu Lemée

SHARK ATTACK 3: MEGALODON aka Megalodon: le retour du requin tueur aka Attaque du requin 3: Megalodon - David Worth avec John Barrowman, Jennifer McShane, Ryan Cutrona, George Stanchev, Pavlin Kemilev, Harry Anichkin, 2002, Afrique du Sud/Israël/États Unis/Bulgarie, 94m

Au large du Mexique, un garde côte met la main sur une grosse dent de requin plantée dans un câble sous-marin. Sa découverte alerte alors une paléontologue de San Diego qui ramène illico ses fesses et sa petite frimousse de blondasse souriante. Car figurez-vous que cette dent est celle d'un mégalodon, à savoir un requin préhistorique disparu depuis des millions d'années. On a alors droit une haletante traque au mégalodon qui aboutit à la capture d'un bébé mégalodon suivie de son exécution à coups de batte de baseball et au fusil à pompe. C'est à ce moment que surgit maman mégalodon, pas contente du tout, et qui engloutit des bateaux entiers avec leurs passagers !

Nu Image revient en forme avec ce troisième SHARK ATTACK réalisé par David Worth, l'homme qui était déjà aux commandes de la première séquelle, et qui, rappelons-le, fut le réalisateur du KICKBOXER avec Jean-Claude Van Damme mais également directeur de la photo sur le BRONCO BILLY de Clint Eastwood ! En forme donc ce Nu Image, mais la connerie ne cesse de plomber à tout moment un scénario aussi fin qu'une feuille de papier à cigarette. Cependant, il est possible d'y trouver son compte avec les dialogues d'une affligeante bêtise, avec le face à face entre le petit requin et le héros armé de sa batte de base-ball, avec les innombrables stock shots de cinq ou six requins différents censés représenter la même bestiole, avec la maman mégalodon qui avale le méchant de service aux commandes de son skidoo, et enfin, avec quelques tit shots furtifs. On se surprendra à trouver la paléontologue vraiment bien foutue malgré une face de crêpe, en voila une qui devrait créer des vocations chez la gente masculine. Quant aux effets spéciaux, pas de miracles, mais si Nu Image met un léger frein à son utilisation abusive des images de synthèse, les incrustations et les transparences font bien plus rigoler qu'autre chose.  Kerozene

Près de la côte mexicaine, une dent de requin est découverte par un garde-côte, Ben Carpenter, plantée sur un câble sous-marin de fibre optique installé par l'A-PEX Communications. Ben transmet la photo de cette dent sur internet, ce qui attire l'attention de Cataline Stone, une paléontologue qui se rend aussitôt sur place avec une petite équipe. Il s'avère que cette dent appartient à un requin préhistorique, le megalodon, une race que l'on croyait éteinte. Cataline espère capturer le requin vivant, mais y renonce lorsque celui-ci fait des victimes le long des plages. Avec l'aide de Ben, elle parvient à tuer le megalodon qui s'avérait être un bébé. Surgit alors la mère d'une taille gigantesque, pas contente du tout et qui avale tout sur son passage. Pour tuer ce monstre, Ben et Cataline font appel à Chuck, un plongeur de l'A-PEX qui a découvert que ses employeurs étaient déjà au courant de l'existence de ces requins préhistoriques, attirés qu'ils étaient par les vibrations des fibres optiques sous-marines de la compagnie.

Pour ce troisième opus de la série des "SHARK ATTACK", NU IMAGE a eu la bonne idée de délaisser le sous-thème des requins modifiés scientifiquement, tiré de "DEEP BLUE SEA". Le scénario n'est pas pour autant en béton armé, tellement il est simpliste, rempli de dialogues idiots et prétexte aux séquences habituels d'attaques de requins pour satisfaire les fans de gore et de tueurs aquatiques. Pourtant, on tombe assez rapidement sous le charme de cette série B, qui remplit son mandat de divertir un public gagné d'avance. Cela est redevable à une mise en scène assez techniquement valable et pleine de vigueur de David Worth, qui reprend où il avait laissé avec le précédent "SHARK ATTACK 2", même si les clins d'oeils au "JAWS" de Spielberg sont toujours aussi naïfs, de même que l'emploi de stocks-shots tirés de divers documentaires. Par ailleurs, on rigole franchement devant les effets spéciaux dépassés qui sont utilisés dans ce long-métrage: les transparences par incrustations dans l'écran (mélangeant plans de documentaires et plans originaux), pour illustrer le Megalodon géant en action, sont tout simplement drôles. Pas à dire, le résultat d'ensemble est amusant, tant dans ses lacunes que dans ses "qualités". Rappelons que Jennifer McShane, qui avait joué dans le premier "SHARK ATTACK", est de retour ici dans un rôle bien différent de paléontologue. Mathieu Lemée

SHARK EXORCIST - Donald Farmer avec Angela Kerecz, Bobby Kerecz, Channing Dodson, Madison Carney, 2015, États Unis, 71m

Une nonne pas de bonne humeur demande à Satan de lui envoyer de l'aide pour faire le mal sur Terre. Réponse rapide, Satan lui envoie un requin possédé. Vous avez bien lu. La première jolie petite blonde qui sera mordue s'en tire avec un peu de sang mais aucune égratignure. Le cinéphile est stupéfait. Blondinette va prendre le relai de la vedette du titre et va mordre les gens qu'elle attire avec son corps en petit bikini.

Je n'ai vu qu'un autre film du réalisateur, le bien nommé Cannibal Hoolers, tourné en 1987. Vérification faire, je n'en disait pas de bien non plus, croyez moi. La formule et le mince budget sont comparables. Un titre le moindrement accrocheur et quelques actrices sans trop d'expérience, mais agréables à l'oeil. Une longue séquence ou la caméra et celle d'un voyeur tournent autour d'une brunette en bikini bleu laisse pantois. Pour le reste, c'est tourné avec les pieds et deux longues séquences sans dialogue, dont une après générique, ne servent probablement qu'à arrondir une durée de film très courte. Au moment d'écrire ces lignes, une suite est en pré-production. Mario Giguère

SHARK HUNTER - Matt Codd avec Antonio Sabato Jr., Christian Toulali, Grand L. Bush, Heather Marie Marsden, Velizar Binev, 2001, États Unis/Bulgarie, 93m

Alors qu'il était enfant, Spencer Northcut fût le seul rescapé d'une attaque d'un Megalodon qui a tué ses parents à bord de leur voilier. Devenu adulte, Spencer enseigne la biologie marine à l'université jusqu'à ce qu'un collègue, le docteur William Atkins, lui demande de l'accompagner avec un équipage pour enquêter sur la destruction d'un laboratoire sous-marin. Spencer ayant conçu un nouveau type de sous-marin capable d'aller dans les grandes profondeurs, Atkins insiste donc pour avoir son expertise. Or, après une exploration de ce qui reste du laboratoire sous-marin, une dent de grande taille est découverte, ce qui laisse supposer qu'un requin gigantesque a pu être responsable de la destruction du labo. Spencer est convaincu qu'un Megalodon rode dans les environs, fort probablement le même qui a tué ses parents. Après plusieurs tentatives infructueuses pour le capturer, Spencer essaie de convaincre Atkins et le reste de l'équipage de le détruire définitivement.

Le requin préhistorique baptisé Megalodon semble être une créature très prisé par certains producteurs en ce nouveau millénaire. Sorti tout juste avant "SHARK ATTACK 3: MEGALODON" de NU IMAGE, d'un film allemand portant presque le même titre et du "MEGALODON" d'une compagnie inconnue, ce film fût produit par la compagnie UFO, spécialisée en petites productions diverses de séries B et Z. Le scénario emprunte toutefois ses situations à des films se déroulant au fond des océans comme "ABYSS" ou "LEVIATHAN" voire "DEEPSTAR SIX". Inutile donc, de chercher la moindre parcelle d'originalité, d'autant plus que les grandes profondeurs sous-marines ne semblent avoir été qu'un prétexte pour camoufler bien mal la mauvaise conception informatisée du requin du film. En plus de tarder à se manifester pendant le métrage après une introduction aux airs de déjà-vu, on ne le voit pratiquement jamais clairement lorsqu'il daigne se montrer. Un spécialiste de la conception des décors, réalise le tout mollement et sans rythme, tant dans les cadrages que dans le montage jusqu'à une conclusion aussi pauvre que le reste du récit, tout en demeurant très chiche sur les effets d'horreur gore (il n'y en a qu'un seul!). Les interprètes se révèlent aussi médiocres que l'équipe technique. À fuir. Mathieu Lemée

SHARK LAKE - Jerry Dugan avec Dolph Lundren, Sarah Malakul Lane, Lily Brooks, 2015, États Unis, 92m

Meredith, policière, est à la poursuite de Clint, un trafiquant d'animaux exotiques. Lorsque sa camionnette dérape et tombe un lac, Clint s'en sort vivant, mais va rapidement trouver le chemin de la prison. Meredith va trouver dans la maison du criminel sa jeune fille Sandy et, personne ne la réclamant, décide de s'en occuper. Cinq ans plus tard, Clint a payé sa dette à la société, mais son passé le rattrape. Un ancien client réclame son du, un requin qu'il lui avait promit. Clint, tout en cherchant à revoir Sandty, au grand dam de Meredith, accepte de récupérer le prédateur, qui est tombé dans le lac il y a cinq ans, et qui a justement commencé à bouffer de l'humain. La panique s'installe dans la petite communauté, un chasseur de requins célèbre promet de l'attraper rapidement, mais il ignore que madame requin était enceinte et qu'elle n'est donc pas seule dans les eaux.

C'est un premier long métrage pour Jerry Dugan qui va peiner à trouver le rythme tout au long de son histoire flirtant trop souvent avec le mélodrame sirupeux. Les scènes s'étirent beaucoup trop longtemps. Lundgren, que l'on croirait la vedette du film, n'y apparait que trop réarment et son rôle surtout trop mièvre. Les acteurs peinent à rendre dramatique leurs scènes, victimes d'un scénario surchargé et d'une réalisation parfois maladroite. Une scène dans l'eau mélange des plongées ou l'eau est totalement différente des plans rapprochés. Les différentes morts tombent à plat, le hommes flirtent maladroitement, les plaisanciers écoutent tous le sheriff. Jamais vu une plage aussi déserte lors d'une pseudo course folle pour avoir la récompense de 10,000 dollars pour la tête du requin. Bref, à vouloir faire un brin original et se rendre intéressant, le film rate son coup. Dommage. Mario Giguère

SHARK IN VENICE aka Shark Attack 6 - Danny Lerner avec Stephen Baldwin, Vanessa Johansson, Bashar Rahal, Giacomo Gonnella, Hilda Van Der Meulen, Ivaylo Geraskov, Atanas Srebrev, Kaloian Vodenicharov, 2008, États Unis/Bulgarie, 88m

Après avoir appris que son père a disparu mystérieusement à Venise, David Franks se rend sur place avec sa petite amie Laura afin d'aider la police à le retrouver. En se rendant sur les lieux où son père a été vu pour la dernière fois, David croit avoir vu pendant un moment la nageoire dorsale d'un requin dans les eaux du canal. Il se rend compte qu'il n'a pas rêvé lorsqu'il échappe de justesse à l'attaque d'un grand requin blanc alors qu'il faisait de la plongée sous-marine. Blessé, David se réfugie dans une cave où il découvre par hasard un trésor d'une valeur inestimable. Il s'empresse de prendre quelques objets en diamants pour les montrer à Laura à son retour, mais un curieux homme d'affaires, Vito Clemenza, semble également au courant de l'existence de ce trésor. Celui-ci demande à David de le mener à son emplacement en échange d'une part, mais David refuse de risquer sa vie depuis que d'autres attaques du requin blanc envers les touristes ont été signalées dans les parages. Pour forcer David à le conduire au trésor, Clemenza kidnappe Laura. Avec l'aide de la police vénitienne, il décide alors de tenter de la délivrer.

Que peut-on dire d'un produit conçu pour le marché du DVD qui ne fait que prolonger au diable vauvert une franchise déjà exsangue à force d'inanition? La réponse est déjà contenue dans la question. Déjà à bout de souffle dès le départ, l'intrigue ne fait que régurgiter à satiété son trop-plein d'emprunts aux autres films de la série des "SHARK ATTACK" et de "INDIANA JONES AND THE LAST CRUSADE". Dès qu'il est évident à nos yeux que le film a été tourné en Europe de l'Est et non à Venise comme le titre le laisse supposer, on a le sentiment que la seule idée originale de ce film, à savoir la présence d'un requin blanc dans la Cité des Doges, n'était là que pour nous jeter de la poudre aux yeux. Ce sentiment est vite confirmé par le côté accessoire vite expédié des scènes d'attaques, et l'emploi abusif de stock-shots tirés des productions précédentes qui frustreront autant l'amateur de barbaque que le fan de tueurs aquatiques sur pellicule. Rajouter à cela une chasse au trésor banale, des pièges foireux, des trucages ringards, de même qu'un méchant au faciès reconnaissable, et le résultat ne peut être qu'un ratage insondable au lieu d'une bisserie d'aventure divertissante. Difficile de comprendre ce qui a pu motiver les producteurs de NU IMAGE pour qu'ils financent une daube pareille, à moins que ce ne soit pour faire rire des cinéphiles en manque de médiocrités psychotroniques dans leur collection. La mise en scène traine la patte au même titre que le jeu des acteurs. Stephen Baldwin est en effet tout bouffi dans le rôle du héros alors que Vanessa Johansson n'est là que parce qu'elle est la soeur de la belle Scarlett Diva. Mathieu Lemée

SHARKMAN aka HAMMERHEAD: SHARK FRENZY - Michael Oblowitz, 2005, États Unis   

Pour sauver son fils cancéreux, un toubib un peu foldingue reclus sur une petite île paradisiaque croise les cellules d'ADN de sa progéniture avec celles d'un requin-marteau, résultant ainsi à l'improbable élaboration d'un mutant mi-homme mi-requin marteau. Afin de montrer aux yeux du monde qu'il est sur le point de découvrir le remède contre le crabe, il convie une poignée de scientifiques dans son repère avant de les séquestrer dans le but de faire féconder l'une des femmes présentes par son fiston. Pas très heureux, les "invités" tentent une évasion mais sont pris en chasse par le mutant carnassier...

Voila une production Nu Image au scénario bis connu qui avait besoin de deux ou trois éléments de base pour parvenir à se faire bien voir: un casting de bonnes gueules, des effets gores, un monstre qui en jette et un rythme soutenu. Niveau casting, on n'est pas loin de la réussite, principalement grâce à Jeffrey Combs dans le rôle du savant fou de service, bien que l'on sente l'agacement de l'acteur à toujours camper le même personnage. On y croise également un William Forsythe bedonnant qui fait bien de la peine à vouloir jouer les durs en flinguant du bad guy, en courant dans les marais et en nageant comme un athlète olympique sans jamais être essoufflé. Pire encore, il joue le rôle du compagnon de l'ex-bombe Hunter Tylo (le soap "The Bold and the Beautiful"). Inutile de dire que l'idylle n'est pas très crédible, mais ce n'est rien comparé aux tentatives de l'actrice à faire passer des émotions derrière ses couches de botox. Niveau gore en revanche, le film est relativement généreux: bras tranchés, fœtus sanglants, giclées d'hémoglobine, on ne peut pas dire que le film soit avare à ce niveau là - ce qui compense les quelques effets d'incrustation extrêmement moisis que l'on observe ici et là. Quant au monstre, il suffit de jeter un œil sur la photo qui se trouve dans la galerie du club pour s'en faire une idée: il est fan-tas-tique!! Problème: les scènes où il apparaît sont montées d'une manière si frénétique, si hystérique, qu'il nous est strictement impossible de distinguer le moindre aspect de la morphologie de la bestiole. Voila qui est extrêmement frustrant et qui ne manque pas de fâcher, d'autant plus que tout ça est atrocement mis en boîte par un Michael Oblowitz peu inspiré (normal, il a quand même enquillé deux Steven Seagal avant ça), du coup on ne peut que terminer le film avec un énorme sentiment de déception malgré le fait qu'on en attendait pas grand chose. Kerozene

SHARKNADO - Anthony C. Ferrante avec Ian Ziering, Tara Reid, John Heard, Cassie Scerbo, 2013, États Unis, 86m, TV

  La compagnie Asylum commence à être de plus en plus intéressante. Malgré ses budgets toujours aussi minces, on semble laisser les scénaristes et réalisateurs divaguer grave, pour notre plus grand plaisir. Le titre me laissait confus, il s'agit en fait d'un ouragan qui nait dans le golfe du Mexique et qui ramasse en mer des centaines de requins, qu'il relâchera sur la côte, jusqu'à Hollywood. L'idée est tellement farfelue mais bien exploitée, assumant le ridicule des situations, que le spectateur a le sourire collé au visage tout le long. Ne prenez que la présence de Tara Reid en mère de famille, rôle qui ne lui va absolument pas, Reid ayant de la difficulté à jouer les scènes le plus simples et semblant incapable d'embrasser son ex mari de manière le moindrement convaincante, Ou cette ado qui, pendant que les requins pleuvent comme des hommes dans une chanson disco, commence à se plaindre que son papa ne s'occupe pas assez d'elle, on a envie de partir à rire tellement c'est grossier et on espère qu'elle se fera bouffer. Ou cette serveuse de bar en bikini qui trippe sur son patron qui refuse de la regarder trop longtemps, et qui ne semble pas insensible aux attentions du fils du type, digne d'un soap opéra déjanté. Et les requins ? Ils bouffent tout et se retrouvent littéralement partout, au point ou ils arriveront dans un complexe pour retraités, un développement des plus débiles. Le pire c'est que les idées se bousculent et malgré avec les effets spéciaux digitaux parfois des plus mauvais, parfois corrects, on ne s'ennuie pas une minute. Bref, malgré tous ce qu'on pourrait lui reprocher, ca ne se prends tellement pas au sérieux et ça délire constamment, je dois avouer que c'est recommandable et je n'ai pas toujours dit cela des productions Asylum, mais ca arrive de plus en plus souvent. Et c'est tant mieux. Mario Giguère

SHARKNADO 2: The Second One - Anthony C. Ferrante avec Ian Ziering, Tara Reid, Vivica A. Fox, 2014 États Unis, 95m

En route vers New York, Finn pense voir un requin sur l'aile de son avion. Oui, on traverse une tornade de requins et l'atterrissage ne sera pas de tout repos. Le pire est à venir car la ville sera rapidement la proie du phénomène météorologique inusité. Est-ce que les requins poursuivent volontairement Finn ?

Les clins d'oeil à des films bien connus vont se multiplier ainsi qu'une multitude de cameos. A croire que tout le monde veut faire partie de la franchise. En tout cas ça rajoute une couche de plaisir à voir les vedettes jouer le jeu: Kurt Angle; Billy Ray Cirrus; Kelly Osbourne; Jared; Matt Lauer ou Kelly Ripa ne sont que quelques de gens qui ont eu l'air de s'amuser comme des petits fous. Le rythme est effréné et, comme dans le précédent, les requins digitaux sont parfois bluffant mais ont parfois l'air de baudruches ridicules. Quand le maire de New York s'en mêle, on rajoute une couche de n'importe quoi assez jouissive. On ne saura pas si les prédateurs aquatiques sont carrément à la poursuite de Finn et sa famille, mais on soulève la question. De la pure rigolade bourrée d'action qui est une digne suite du phénomène Sharknado. Mario Giguère

SHARKNADO 3: Oh Hell No! - Anthony C. Ferrante avec Ian Ziering, Tara Reid, Cassie Scerbo, 2015, États Unis, 93m

On débute sur des chapeaux de roue quand Finn arrive à la Maison Blanche pour recevoir les honneurs de la part du président en personne. Évidemment une tornade bourrée de requins tueurs s'abat sur la ville, donnant lieu à des scènes iconiques. Les sharnados s'accumulent sur toute la côte et Finn se dépêche d'aller retrouver sa famille partie au parc d'attraction Universal ou les carnassiers comment à tomber. Adieu les vacances.

Ca délire de plus en plus grave, en commençant par les cameos avec Ann Coulter qui joue la vice-présidente, moment surréaliste. On a droit à Bo Derek et surtout David Hasselhoff en père de Fin, qui se la joue ancien cosmonaute. Hé oui, les requins iront jusque d'ans l'espace, aucune scène surréaliste n'étant refusée. Le retour de la séduisante Cassie Scerbo dans le rôle de Nova, vue dans le premier opus, s'ajoute aux femmes qui courent après Finn. Dieu seul sait pourquoi il reste avec son épouse, interprétée par Tara Reid, toujours aussi peu expressive. Elle est enceinte tout le long et ce bébé va naitre de manière aussi rapide et irréaliste que tout le reste. On hésite pas à annoncer la suite, allant jusqu'à demander aux fans de décider du sort d'un des personnages. Encore aucun temps mort. On a de la difficulté à imaginer comment ils vont trouver les prochaines aventures stupéfiantes de Finn. De la comédie d'action débilement agréable. Mario Giguère

SHARKANADO 5: GLOBAL SWARMING - Anthony C. Ferrante avec Ian Ziering, Tara Reid, Cassandra Scerbo, 2017, États Unis, 93m

Alors que l'Amérique est en ruines, Fin est en Angleterre au moment ou, surprise, de plus puissants ouragans débarquent. Cette fois c'est un voyage autour du monde qui attend Fin pour retrouver son fils, siphonné par un ouragan à requins. Tout ça un peu à cause de Nova qui a entraîné Finn dans un temple sous Stonehedge, oui, y a de la place, ou se trouve un artefact censé pouvoir contrôler les sharknados.

Après cette longue intro qui pige sans vergogne dans Indiana Jones, c'est parti cette fois pour des ouragans encore plus puissants qui ont le pouvoir de vous déplacer instantanément sur Terre, ce qui nous donne droit à un tour du monde de Finn et sa femme April. C'est aussi le départ d'un festival d'artistes invités absolument monstrueux. Des connus de tous et de vieilles connaissances parfois méconnaissables.

Charo: musicienne, actrice et comédienne en Reine D'Angleterre.

Fabio: l'ancien mannequin est nul autre que le Pape.

Chris Kattan: un ancien de Saturday Night Live, Premier Ministre d'Angleterre.

Olivia Newton-John et sa fille en scientifiques qui combattent les requins.

Al Roker, Kathie Lee Gifford et Hoda Kotb dans leur propre rôle.

Porsha Williams est une des filles de la "Sharknado Sisterhood".

Brett Michaels y va de son clin d'oeil à Mad Max Fury Road.

Samantha Fox que je n'ai absolument pas reconnue. Et plusieurs autres

On a droit à un hommage plus que direct à Q de James Bond et son arsenal de gadgets et on termine avec une incroyable pirouette en gros clin d'oeil à Retour versa le Futur avec nul autre que Dolph Lundgren. Bref ça part dans toutes les directions, ça ne se prends toujours pas au sérieux et tout le monde et sa cousine veulent jouer dans le prochain. Idéal pour se relaxer le cerveau. Mario Giguère

SHARK NIGHT 3D aka Requins 3D - David R. Ellis avec Sara Paxton, Dustin Milligan. Chris Carmack, 2011, États Unis, 91m

Sept jeunes s'en vont passer du bon temps dans le chalet de la riche famille de Sara, au coeur de la Louisiane. Quand le grand sportif fait du ski nautique et qu'il se fait bouffer un bras, les copains arrête de rire.

Avertissement: pour se faire les 91 minutes de métrage, on a droit à un vidéo ou les acteurs du film rappent une chanson sur les requins pendant presque cinq minutes. On se tape ce truc édifiant après avoir assisté à un autre film d'horreur classé PG-13, au grand malheur des amateurs de frissons. On a donc eu droit à une enfilade de clichés, d'effets spéciaux banals et de plans de fesse en bikini qui se répètent. Le montage se la pète vidéoclip lots de l'arrivée au chalet, de manière affligeante. Il y a bien une explication très crados pour la présence de requins, pas originale, mais étonnante dans le contexte. Mais comme l'absence remarquable de sang, cette origine macabre n'est pas vraiment exploitée, au contraire des bikinis. Bref, on se doutait que la vierge allait être parmi les survivants. Mario Giguère

SHARKTOPUS - Declan O'Brien avec Eric Roberts, Sara Malakul Lane, Héctor Jiménez, Kerem Bursin, 2010, États Unis, 90m

Un compagnie de recherche privée essaie son nouveau "produit" conçu expressément pour la marine américaine: un hybride requin-pieuvre télécommandable qui tue rapidement et furieusement. Malheureusement le harnais électronique qui le contrôle est endommagé et le tueur aquatique est libre et pas mal enragé ! La fille du patron qui a travaillé sur l'interface informatique et un mercenaire spécialisé dans le domaine sont chargés de le retrouver. Mais les vacanciers de Puerto Valllarta et une journaliste ne peuvent s'empêcher de remarquer la créature et ses victimes dont le nombre ne cesse d'augmenter !

Rien de bien original sous le soleil du Mexique mais comme toute production de Roger Corman, qui tient un petit rôle rigolo, le film se regarde bien et on ne s'ennuie pas. On va évidemment prévoir la mort des protagonistes à l'avance, tout comme la plupart des ficelles du scénario. La créature est évidemment en image de synthèse pas toujours bien intégrée avec les acteurs, mais son design original et sa façon singulière de bouger captent l'attention. Ajoutez l'attrait des plages et des bikinis qui s'y trouvent, une bonne dose d'humour et une chanson de générique entraînante et le tour est joué. On y retrouve aussi Hector Jiménez, vu jadis dans Nacho Libre, en cameraman pas tout à fait sérieux. Une bisserie de bon aloi avec une créature intéressante. Mario Giguère

SHARKTOPUS VS PTERACUDA - Kevin O'Neill avec Katie Savoy, Robert Carradine, Mario Ceara, Akari Endo, 2014, États Unis, 85m 

Il s'avère que lorsque nous avons quitté le premier Sharktopus, il était victime d'une explosion qui nous semblait bien fatale. Passait par là une biologiste marine qui récupéra une progéniture! Pendant qu'elle essaie de l'élever pour le faire travailler comme un dauphin ou un orque dans le parc aquatique de son oncle, un savant un peu fou a fait revivre un ptérosaure à l'ADN complété par le matériel génétique d'un barracuda et qu'il pense le contrôler grâce un ordinateur implanté dans son cerveau, question de le vendre en tant qu'arme redoutable à l'armée américaine. Horreur, un agent double à la solde des russes, en tout cas il a l'accent, arrive à pirater le programme et le Pteracuda est hors contrôle et repère rapidement le Sharktopus, qui ne demande pas mieux que de se battre. C'est pas beau la chicane.

Autre produit formaté pour la chaîne Syfy, produit par Roger et Julia Corman. Outre David Carradine, célèbre pour sa Revanche des Tronches et une apparition remarquée de l'animateur Conan O'Brien, on nage dans des eaux pas mal connues. A la limite c'est le genre de scénario qui semble s'écrire de lui-même, les surprises ne foisonnent donc pas, à commencer par les noms, tiens: Lorena Christmas, Veronica Vegas. C'est léger comme un soufflé, sans protéines, mais sans pour autant être lourd sur l'estomac, si vous voyez ce que je ne pensais pas écrire. Le Pteracuda est plus intéressant dans son concept fou que dans sa version numérique au regard dépourvu d'intelligence, ce qui fait que l'on prend pour le Sharktopus. Ça reste et demeure une franche pantalonnade qui se regarde avec le sourire si on ne s'attend pas à trop. Quelques scènes d'action mouvementées sont filmées pendant que dans le décor des badauds ne semblent rien voir. Kevin O'Neill a déjà fait mieux, mais beaucoup ont déjà fait pire... Mario Giguère     

SHARK SWARM - James A. Contner avec John Schneider, Armand Assante, Daryl Hannah, Heather McComb, Roark Critchlow, F. Murray Abraham, John Enos III, Mimi Michaels, 2008, États Unis, 164m, TV

Hamilton Lux est le dirigeant d'une corporation immobilière qui a pour ambition de posséder tous les terrains de la station balnéaire de Full Moon Bay, afin d'y construire des habitations de luxe pour de riches vacanciers. Un pêcheur, Daniel Wilder, est le seul à lui tenir tête en refusant de vendre sa propriété, même si la saison de la pêche se révèle difficile. C'est que secrètement, Lux fait déverser par ses hommes de main dans l'océan une toxine mortelle pour les poissons. Lorsque des requins commencent à faire des ravages dans la région en s'attaquant à quelques personnes, Wilder fait appel à son frère biologiste marin Philip pour comprendre ce qui se passe. Philip découvre, avec l'aide d'un agent environnemental chargé d'enquêter sur Lux, que les requins ayant dévoré les poissons affectés par la toxine sont devenus plus agressifs, en plus d'attaquer en groupes coordonnées. Comme la toxine a, de surcroît, tué la faune marine environnante, ces mêmes requins doivent se rabattre sur les humains pour se nourrir et survivre. Bien que Lux ait acheté la police locale, Daniel, sa famille et ses amis tentent d'exposer au grand jour ce scandale, tout en essayant de trouver une solution pour éliminer la menace des requins avant qu'il ne soit trop tard.

Cette mini-série conçue pour la télévision n'apporte absolument rien qui puisse renouveler les films portant sur les attaques de requins. En fait, ce format lui confère trop de longueurs narratives, d'effets spéciaux en CGI d'une laideur accablante, et de rebondissements qui tombent à plat. La crédibilité de l'intrigue en prend également un coup quand on constate la grande lenteur des autorités à réagir face aux évènements, à croire que personne ne se soucie des disparues victimes des requins. Qui plus est, l'auteur s'est aussi embarrassé de moments sentimentaux inutiles qui ne font pas progresser le récit outre mesure. Produit pour la télévision oblige, les scènes d'attaques se limitent à un gore timide ou à des coupes dans le montage frustrantes pour l'amateur de morsures sanglantes. La mise en scène de James A. Contner, ancien directeur-photo de "JAWS 3", se révèle pénible et sans grande vigueur, si bien que l'ensemble ne génère qu'un intérêt fort mitigé. Même la fibre écologique de l'histoire ne soulèvera pas les passions, tellement le propos n'est développé qu'en termes simplistes, prétextant un manichéisme facile opposant le méchant et riche entrepreneur contre le bon et pauvre pêcheur courageux. La touche d'avance rapide de votre télécommande est donc recommandée pendant le visionnement, mais je vous suggère plutôt de passer votre chemin si jamais vous tombez sur ce titre au vidéoclub du coin. Les acteurs engagés dans l'entreprise ont tous déjà mieux parus ailleurs. Mathieu Lemée

SHARKTOPUS - Declan O'Brien avec Eric Roberts, Sara Malakul Lane, Héctor Jiménez, Kerem Bursin, 2010, États Unis, 90m

Un compagnie de recherche privée essaie son nouveau "produit" conçu expressément pour la marine américaine: un hybride requin-pieuvre télécommandable qui tue rapidement et furieusement. Malheureusement le harnais électronique qui le contrôle est endommagé et le tueur aquatique est libre et pas mal enragé ! La fille du patron qui a travaillé sur l'interface informatique et un mercenaire spécialisé dans le domaine sont chargés de le retrouver. Mais les vacanciers de Puerto Valllarta et une journaliste ne peuvent s'empêcher de remarquer la créature et ses victimes dont le nombre ne cesse d'augmenter !

Rien de bien original sous le soleil du Mexique mais comme toute production de Roger Corman, qui tient un petit rôle rigolo, le film se regarde bien et on ne s'ennuie pas. On va évidemment prévoir la mort des protagonistes à l'avance, tout comme la plupart des ficelles du scénario. La créature est évidemment en image de synthèse pas toujours bien intégrée avec les acteurs, mais son design original et sa façon singulière de bouger captent l'attention. Ajoutez l'attrait des plages et des bikinis qui s'y trouvent, une bonne dose d'humour et une chanson de générique entraînante et le tour est joué. On y retrouve aussi Hector Jiménez, vu jadis dans Nacho Libre, en cameraman pas tout à fait sérieux. Une bisserie de bon aloi avec une créature intéressante. Mario Giguère

SHARK ZONE aka Jurassic Shark aka Mort au Large - Danny Lerner avec Dean Cochran, Brandi Sherwood, Alan Austin, Velizar Binev, Luke Leavitt, Plamen Zahov, Alexander Petrov, Boiko Boyanov, 2003, Afrique du Sud/Israël/États Unis/Bulgarie, 91m

Après avoir livré trois SHARK ATTACK, Nu Image tente le coup de bluff et nous livre cet inepte SHARK ZONE qui aurait très bien pu se titrer SHARK ATTACK 4. Dans cette histoire à la con de trésor bicentenaire enfoui dans une épave au large de la côte et autour de laquelle gravitent une horde de requins sanguinaires, on se désole de voir la sempiternelle rengaine de l'événement culturel local super important pour l'économie que le responsable se refusera d'annuler malgré le danger mettant ainsi en péril la vie de dizaines de baigneurs innocents. Le film se démarque malgré tout par des attaques sanglantes: pas de doute, la majorité du budget a été investit dans les colorants alimentaires. Mais le tout est atrocement filmé, horriblement monté et catastrophiquement interprété. Ca en plus de quelques aberrations (les plongeurs qui parlent sous l'eau malgré leur respirateur enfoncé dans la bouche) et des stock-shots à la pelle, fait rapidement explosé le seuil de tolérance à la connerie. Kerozene

Au large de San Francisco, un petit groupe de plongeurs est à la recherche d'un navire espagnol pirate, coulé il y a 200 ans pour y trouver une fabuleux trésor en diamants. Mais le navire est encerclé de requins voraces et ceux-ci dévorent tout les plongeurs sauf Jimmy Wagner, impuissant à sauver la vie de son père. 10 ans plus tard, marié et père d'un enfant, Jimmy travaille comme garde-côte, mais ne cesse de faire des cauchemars sur son passé et de surprotéger son fils. Lorsque des attaques de requins sont signalés, Jimmy essaie en vain de convaincre le maire Cortell de fermer les plages. Le jeune garde-côte se décide alors à aller anéantir ces requins, mais même s'il y parvient, ses amis ont perdu la vie dans l'entreprise. Revenu à terre, Jimmy se voit demander par un étranger, Volkoff, de le conduire au navire pirate espagnol et de repêcher le trésor en diamants. Refusant de risquer sa vie inutilement et repensant à la mort de son père, Jimmy refuse, mais se voit forcé de changer d'idée lorsque Volkoff tient en otage son fils.

Sans doute afin de presser le citron à fond pour voir s'il en restait assez de jus, NU IMAGE récidive avec un autre film portant sur le thème des attaques de requins, qui semble vraiment être un sous-genre à part entière. Mais comme tous les produits de série, cette pellicule tournée pour le marché de la vidéo s'avère "le film de trop" que le public n'avait pas besoin. Le scénario cancéreux ne semble qu'un prétexte pour justifier une inflation de stocks-shots tirés des trois productions de la série des "SHARK ATTACK", et de séquences répétitives et mal montées tirées de documentaires animaliers: les mêmes plans se répétant plus d'une fois en quelques secondes. Ce genre de travail permet sûrement une diminution des dépenses au niveau des colorants rouges, mais il y a des chances au final que le résultat soit désastreux, d'autant plus que le récit reprend des clichés archi-usés tournant autour d'un même topo. Les plans originaux tournés avec les acteurs ne rachètent rien, tellement ils sont platement filmés alors que les comédiens désespérément nuls débitent des répliques insupportables. Ajouter à cela des erreurs de détail flagrantes, comme celle où un même acteur reconnaissable joue à la fois le père du héros et le maire de la ville, et l'échec est complet. Même la mignonne épouse du héros, jouée par une ancienne pom-pom girl d'un jeu télévisé et ex-Miss USA 1997, apparaît aussi conne que le reste. La pub du film aurait dû mentionner: "Mediocrity has surfaced". Mathieu Lemée

SILENT VENOM aka SEA SNAKES aka DES SERPENTS A BORD - Fred Olen Ray, 2009, États Unis   

Parce que la marine chinoise opère d'étranges opérations en mer de Chine, l'armée Américaine doit urgemment rapatrier le Dr. Swanson - la craquante Krista Allen ("Feast", "The Final Destination") - et son assistant Jake, en train de bidouiller des serpents radioactifs sur une île déserte. L'amiral Wallace (Tom Berenger, qui a l'air désespéré de se retrouver dans pareille galère) ordonne alors à un de ses sous-marins en route pour le Japon de procéder à l'opération. Motivé par sa cupidité, cet imbécile de Jake embarque avec lui toute une panoplie de reptiles mortels, dont un couple de gigantesques serpents mutants tout verts, qui vont évidemment foutre le bordel tandis que la flotte chinoise s'amuse à taquiner le sous-marin Américain à coups de torpilles... Il n'en fallait pas plus pour rendre inoubliable la dernière mission du Commander O'Neill (Luke Perry) déjà passablement perturbé par la présence d'une femme - et qui plus est une bombe - dans son navire.

A croire que les reptiles n'inspirent que très moyennement le père Olen Ray, déjà coupable d'un triste "Venomous" en 2002 et dans lequel l'armée foutait déjà le bordel avec des serpents mutants. Pourtant, l'idée de transposer le concept un peu con de "Snakes on a Plane" dans un sous-marin n'est pas si mauvaise. Mais Olen Ray tourne son film en quatrième vitesse, sans passion, ni originalité... Ben oui, son truc ce sont les bandes sexy, il est clair que ce genre de produit ne consiste pour lui qu'en un job alimentaire. Le scénario est donc prévisible mais vaguement rigolo, le film regorge d'incohérences (les bestioles se faufilent entre les pieds des marins sans que personne ne les voit, le Commander Luke Perry flingue du serpent comme un manche alors qu'il demande au reste de l'équipage de ne pas tirer) et les serpents n'ont pas l'air particulièrement agressifs à l'exception des deux gros mutants en images de synthèse toutes moches. A voir surtout pour la belle Krista Allen et ces deux serpents ridicules qui ont au moins le mérite de faire marrer. Kerozene

STING OF DEATH - William Grefe, 1966, États Unis 

En amour par-dessus la tête d'une jolie demoiselle, un scientifique décide de se venger lorsqu'il devient le bouc émissaire d'une bande d'adolescents, amis de la jeune femme, en vacance sur une île paradisiaque. Pour ce faire, il prend les grands moyens et découvre une façon de se transformer en nul autre qu'une... méduse géante!! Et oui, vous avez bien lu. C'est ainsi qu'il se cache dans les piscines, les lacs et marécages et qu'il se faufile dans les maisons pour assassiner les vacanciers un après l'autre.

Un véritable festin de cheese, ce film est d'un kitsch si époustouflant qu'il saura en amuser plus qu'un. L'histoire est d'un ridicule absolu. On ne comprend pas trop les motivations de l'homme-méduse qui décide de tuer parce-qu'il est en amour?!? Ni la fonction de son laboratoire où il réussit à se transformer et où il fait l'élevage de méduse car oui, dans un aquarium se trouve des p'tits sacs ziploc attachés avec des ficelles pour faire comme s'il s'agissait de vraies méduses. Mais là ne s'arrête pas la joie du spectateur.

D'abord le costume du " monstre ". Il s'agit d'un habit de plongée sous-marine avec quelques mousses aquatique collé dessus et des cordes de billes transparentes pour faire comme des " tentacules ". Le tout monté d'un énorme sac transparent gonflé pour faire sa tête. J'en étais bouche-bée. C'est vraiment le monstre le moins crédible que j'ai vu.

Tournée en 1966, nous avons droit à des looks funky et des coupes de cheveux à-la-hairspray ainsi qu'à une longue scène de danse chorégraphique avec les moves les plus atroces que j'ai vu de ma vie. Je l'ai reculé 3 fois pour bien voir tout ce qui s'y déroulait!

Des scènes mémorables? Il faut voir la méduse géante marcher dans la forêt et dévoilé ses chevilles à cause d'un costume mal ajusté, il faut la voir se battre à la fin contre un mec en maillot rayé, et surtout, la scène la plus mémorable, celle du " carnage " où les vacanciers, essayant de s'enfuir dans un bateau saboté, coulent à pic dans l'eau infestée de p'tits sacs ziploc qui ressemblent à tout sauf à des méduses. Il faut les voir se débattrent contre la mort qui les attendent s'ils touchent à ses " méduses diaboliques ". Complètement incroyable.

Alors si vous voulez en rigoler un coup et voir un chef-d'œuvre de série Z, un classique oublié d'une époque révolue, STING OF DEATH est à ne pas manquer. Merci Something Weird. So bad it's amazingly good. Mathieu Prudent

SHE CREATURE aka La Belle Créature - Sebastian Gutierrez, 2001, États Unis, TV 

Irlande, début du 20ème siècle. Un propriétaire de Carnaval ambulant, Angus (Rufus Sewell) et sa femme Lily (Carla Gugino) ont un numéro de zombie qui n'écoute qu'une belle sirène, en fait Lily en costume. Un spectateur est déçu de la supercherie, mais les invitent à sa demeure et leur montre une vraie sirène (superbe Rya Kihlstedt) qu'il a capturée il y a des années, à son grand malheur. Angus décide de prendre la sirène pour faire fortune aux états unis. Mal lui prend. Sur le bateau les morts s'accumulent et la sirène semble communiquer avec Lily.

Réputé comme le meilleur téléfilm de la série bâtie par le créateur d'effets spéciaux Stan Winston, She Creature offre un bon récit avec de bons acteurs et des créatures magnifiques. Bonne ambiance dans ce Carnaval et sur ce bateau, ou l'on pense à la traversée des mers de Dracula ou Nosferatu. Carla Gugino est excellente dans ce rôle schizophrénique, autant par son passé qu'elle cache que par sa relation télépathique avec la sirène. La réalisation est soignée et l'on a envie d'en savoir plus lorsque le récit se termine sur une pirouette légèrement convenue. Un bon petit film de monstre. Mario Giguère

SKY SHARKS - Marc Fehse avec Eva Habermann, Cary-Hiroyuki Tagawa, Tony Todd, Naomi Grossman, Mick Garris, 2020, Allemagne, 110m

Un navire-laboratoire-usine dans lequel les Nazis préparaient de nouvelles armes durant les derniers mois de la Deuxième Guerre Mondiale est découvert dans les eaux profondes de l'Antarctique. Une armée de zombies surhumains volant sur des requins génétiquement modifiés se réveillent de leur hibernation et s'envolent alors vers les grandes villes de la planète pour établir le Quatrième Reich. Seul leur créateur, toujours en vie grâce à ses expériences, a une chance de les arrêter, aidé par ses filles et un quatuor de soldats morts au combat au Vietnam qu'il a réanimés.

Un peu , pas mal comme Sky Captain and the World of Tomorrow, Sky Sharks est bourré de décors et machines en effets numériques. On va nous distraire avec de grosses poitrines dénudées, il faut appeler les choses par leur nom, mais la surcharge d'effets numériques est omniprésente. Quelques acteurs plus connus comme Tony Todd ou le réalisateur Mick Garris, que je n'avais pas reconnu, occupent un peu l'écran qui est plus souvent peuplé d'actrices pas toujours convaincantes. Mais on démarre sur des chapeaux de roues et avec des effets gore sanglants, avec l'attaque d'un avion par les requins volants et leurs soldats zombies. Le procédé pour les ramener à la vie rendant les femmes plus agressives que les hommes, ce qui expliquerait leur présence en plus grand nombre. Après cette introduction spectaculaire, on aura de longs passages d'explications qui diminuent l'intérêt, intérêt qui remontera dans le dernier tiers. Pendant le générique on a droit à une bande annonce de Sky Frogs. Mario Giguère

SUPERSHARK aka SUPER SHARK - Fred Olen Ray, 2011, États Unis 

Histoire de ne perdre aucun spectateur, "Supershark" s'ouvre sur le duel improbable entre un requin géant se déplaçant sur une plage à l'aide de ses nageoires et un tank monté sur quatre pattes mécaniques propulsant des obus maladroitement tirés à côté de sa cible! Incroyable, débile, improbable, difficile de ne pas tomber béat d'admiration devant un tel spectacle, même si les effets spéciaux semblent bricolés sur une console de jeux! "Coupé!"... Générique... "Un mois plus tôt" nous dit un carton qui vient trancher brutalement dans les zygomatiques en action pour mieux revenir aux origines du squale intrépide. Celui-ci fut en fait réveillé par les forages polluants d'une plate-forme pétrolière ayant percé une couche rocailleuse incroyablement profonde préservant le vilain poisson dans une hibernation millénaire. Visiblement levé de la nageoire gauche, notre requin ronchon fait couler la plate-forme pétrolière avant de se diriger vers les côtes, attiré par les ondes radios d'un gros émetteur exploité par le DJ Dynamite Setvens et ses lunettes à la Bootsy Collins. Tandis qu'il bouffe quelques débiles et explose un sous-marin nucléaire, une agente de l'OIB (Oceanographic Investigation Bureau) mène l'enquête tout en tirant dans les pattes du pas si méchant capitaliste pétrolifère, et en se prenant une cuite avant de tomber en amour du pauvre marin je-m'en-foutiste du coin.

Olen Ray est un sacré rigolo qui continue à rouler sa bosse en tournant tout et n'importe quoi depuis une trentaine d'années, et pour cela il mérite toute notre admiration. Mais pour le coup on est vraiment dans le gros n'importe quoi. Alors oui, on a bien droit à ce fameux duel entre ce putain de requin et ce tank improbable qui ne durera que cinq minutes et frustrera quiconque aura vu la bande-annonce, mais on a surtout droit à plein de dialogues tous pourris et à des scènes de dragues ne servant qu'à amener des victimes sur le lieu de leur perdition ; mais aussi: à un requin gigantesque qui change de taille en fonction des sonars (d'un sous-marin ou d'un bateau), qui est capable de gober des plongeurs tout ronds, ou qui saute dans les airs pour choper un avion de chasse prêt à le dégommer! A côté de ça le réalisateur de "Hollywood Chainsaw Hookers" ne manque jamais une occasion de filmer les filles en maillots de bain (les sauveteuses en maillot rouge façon "Baywatch") ou en bikini, et pour cela il nous gratifie de l'agente de l'OIB faisant bronzette sur le pont d'un bateau, d'un concours de bikini dans un bar ou d'un photo-shoot sur une plage bientôt maculée du sang des victimes du requin sortant de l'eau pour boulotter sur le sable... On voudrait presque y voir un message écolo anti-lobby-pétrolifère, mais comme même le méchant s'avère n'être qu'une victime de sa propre hypocrisie, on parlera juste d'une série Z d'exploitation décérébrée qui sent bon l'arnaque... Qui a dit "...et tu t'attendais à quoi?". Kerozene

SWAMP SHARK - Grif Furst avec Kristy Swanson, Richard Tanne, D.B. Sweeney, Jason Rogel, 2011, États Unis, 85m, TV

Dans les marais du bassin d'Atchafalaya, le sheriff fait le trafic au noir d'animaux exotiques. Il supervise l'arrivée d'un requin fort rare découvert dans les profondeurs du golfe du Mexique. Le requin s'échappe dans les marais, quelques jours avant le Gator Fest. On rencontre alors la famille qui s'occupe du Gator Shack, un restaurant dont la grande attraction est un enclos à alligators, bêtes disparues et soupçonnées d'avoir bouffé un alcoolique notoire. Pour laver sa réputation, et après avoir vu un aileron de requin, la belle Rachel (Kristy Swanson), son colosse de frère, sa jeune soeur et un mystérieux visiteur vont partir à la chasse du prédateur aquatique.

Jaws dans les marais. Il semble bien que le classique de Spielberg n'en finit plus d'être librement adapté à toutes les sauces. A part le décor différent et quelques touches d'humour, rien ne distingue vraiment ce petit film de Grif Furst, dont j'avais plus apprécié Monsterwolf, et qui n'a pas moins de huit films en post-production en 2011 ! Kristy Swanson n'est plus la jeune tueuse de vampires dans Buffy, le film, mais elle s'en tire fort bien. On comprend le sheriff, joué par Robert Davi, de l'avoir à l'oeil. Rien de bien mémorable, parce que pas assez original, sans trop de sang, sans trop de micro bikini, trop formaté Syfy et son impossibilité pour les personnages de s'adonner à plus que des sourires complices. Le requin est fort discret et avec raison, ses quelques apparitions hors de l'eau ne sont pas très crédibles. J'ai par contre bien aimé la musique entraînante du patelin, pas assez utilisée. Un divertissement fort léger. Mario Giguère

  SWIM - 2021 - Jared Cohn avec Joey Lawrence et Jennifer Field, 2021, États Unis, 86m

 Une famille se retrouve enfermée dans leur maison de vacances durant une importante tempête. Alors que la maison est inondée, un requin affamé entre dans la maison et compte bien se goinfrer avec chaque membre de la famille.

C'est quand même tout un hasard, qu'en choisissant deux films complètement au hasard, je me suis trouvé à regarder CRAWL, un excellent film d'horreur d'Alligators et la même semaine, SWIM, un des pires films que j'ai vu dans les dix dernières années. Les acteurs sont absolument affreux et je trouve que affreux, c'est très généreux de ma part. Aucun d'entre eux n'a d'arc narratif outre le fait de survivre, alors quand la survie est nul, on se retrouve avec personne à qui s'attacher ET ENCORE PIRE, le requin ne mange finalement pratiquement personne dans le film. On se retrouve donc avec un film qui ne remplit aucune promesse. Ce requin également, qui doit être sacrément petit, mais affamé pour vouloir bouffer une famille entière, est d'une nullité sans nom et ne paraît presque pas inquiétant. Les scènes de tension sont risibles, dont une magique où les personnages passent cinq minutes sur des meubles à attendre que le requin s'en aille. Évidemment, l'eau est faite par ordinateur (J'ai rarement vu un trucage aussi visible) et est à la hauteur des hanches, tout le monde pourrait foutre le camp. Ça se prend également plutôt au sérieux malgré un ou deux moments qui font sourire. Ça n'en demeure pas moins un film pas de gamme, sans accroche aucune et qui sera très vite oublié. Abba

TENTACULES aka Tentacles aka Tentacoli - Oliver Hellman aka Ovidio Assonitis avec John Huston, Bo Hopkins, Shelley Winters, Delia Boccardo, Claude Akins, Henry Fonda, Cesare Danova, Alan Boyd, 1976, Italie/États Unis, 102m, 92m en Europe

Sur une plage de la côte du Pacifique, Ocean Beach, des morts mystérieuses et quelques disparitions mettent les autorités de l'endroit en alerte. Un journaliste, Ned Turner mène l'enquête et croit que les incidents ont un lien avec la construction d'un tunnel sous-marin financé par un dénommé Whitehead, président de la Trojan Construction. Lorsque des plongeurs travaillant à ce tunnel disparaissent, Turner fait appel à un ami, Will Gleason, spécialiste des fonds marins afin de d'identifier l'animal responsable. Gleason en conclue vite que c'est là le fait d'une pieuvre géante dont la construction du tunnel a attiré l'attention près de son repaire. Avant de pouvoir le prouver, la pieuvre fait de nouvelles victimes dont sa femme et sa belle-soeur. Alors que Turner monte un dossier contre Whitehead, Gleason, malgré le lourd deuil à porter se lance à la chasse à la pieuvre avec l'aide de deux épaulards qu'il a lui-même entraînés.

Producteur italien à l'affût d'un gros succès à imiter, Ovidio Assonitis passe parfois à la réalisation sous le pseudonyme d'Oliver Hellman. Après une imitation de "THE EXORCIST" intitulé "LE DÉMON AUX TRIPES", il se lance cette fois sur le sillon de "JAWS" jusque dans le scénario qui plagie servilement plusieurs séquences du modèle sans en atteindre l'intensité maximale. La pieuvre géante qui remplace ici le requin est d'une conviction toute relative et n'impressionne guère. L'on peut également s'amuser à relever en cours de route l'emploi de décors miniatures visibles comme la scène où la pieuvre attaque un yacht qui à l'air d'un jouet Fisher-Price (drôle!). Les effets d'horreurs s'avèrent donc encore plus marrants qu'effrayants. Le combat final entre les deux épaulards et la pieuvre est tellement confus et décevant qu'on devine vite que les images ont été empruntés à un documentaire quelconque et montées sans grande envergure. Un autre film de monstres à l'italienne rigolo supplémentaire à rajouter à un menu bien fourni. La trame sonore de Stelvio Cipriani est néanmoins agréable. Un casting de valeur interprète des personnages ordinaires avec un ennui et un humour mal camouflé. Notons que la durée du film varie selon les pays. Mathieu Lemée

The THING BELOW aka The SEA GHOST aka It waits Below aka La Créature des abysses - Jim Wynorski avec Billy Warlock, Kurt Max Runte et Catherine Lough Haggquist, 2004, États Unis, 94m

Une plateforme militaire en pleine mer libère par mégarde une créature mystérieuse vivant dans un bocal. Vous savez déjà la suite, ça crève et ça hurle et en plus, la bête semble avoir des pouvoirs psychiques pour attirer ses victimes!

Jim Wynorski je l'aime bien. Oui ces films puent le cheap mais ils ne m'ont jamais trop enmerdé et c'est toujours rigolo de le voir faire un autre direct to dvd que la majorité va détester. Ce SEA GHOST aka THING BELOW est parfois assez chiant et a probablement le pire CGI jamais fait, mais bordel j'ai en général pas trop détesté! Je dois revenir sur le CGI par contre car effectivement les critiques sont fondés, on ne peut littéralement pas y croire une seconde. On dirait que les tentacules de la bête ont été dessinés au crayon!! C'est surtout amusant de voir des extras se sauver et voir une tentacule en crayola émerger subitement d'une bouche! Évidemment, budget oblige on utilise des stocks shots pour faire grand dans une plateforme qui se limite à un dortoir, un poste de commande et un couloir, magnifique. Les acteurs sont absolument tous mauvais, et Wynorski a décidé de rajouter du nichon avec une courte performance de sa bimbo déjà présente dans KURSE OF THE KOMODO. Cette dernière a d'ailleurs travaillée son bronzage! Je dois dire que le film de Wynorski, qui a l'air assez bâclé souffre d'un peu trop de longueur ce que je n'aime pas particulièrement dans des films de la sorte et je crois que tous les matériaux y était pour un bon gros nanar assumé qui a au final un arrière goût un peu dégueulasse. Abba

UP FROM THE DEPTHS aka Jurassic Jaws - Charles B. Griffith avec Sam Bottoms, Susanne Reed, Virgil Frye, Kedric Wolfe, Charles Howerton, Denise Hayes, Charles Doherty, Helen McNeely, 1979, Philippines/États Unis, 85m

Réalisé en 1979, une réplique à Jaws et Piranhas, avec un genre de requin sorti d'une fosse profonde de l'océan. Ce qui semble être sérieux et mal fait s'avère une comédie lorsque, après avoir vu le requin dévorer quelques plaisanciers, le propriétaire de la plage hawaiienne décide de lancer un concours: $1000 à qui rapporte la tête du monstre ! Tout le monde et son voisin se lance dans la mer avec tout ce qui leur passe par la main. On poussera le politiquement incorrect à se servir du professeur fraîchement mort comme appât, du jamais vu ! Une franche pantalonnade. Mario Giguère 

Sur l'île de Maui dans le Pacifique, quelques touristes et travailleurs saisonniers disparaissent mystérieusement. Tous les indices pointent vers une seule conclusion : un requin erre dans les parages. Lorsque le monstre fait une nouvelle victime près de la plage au cours d'une baignade, la panique gagne les touristes. Le propriétaire d'un hôtel de luxe, Oscar Forbes, craignant de perdre sa clientèle, voit une opportunité de marketing dans ces disparitions pour garder ses clients. Il décide d'organiser une chasse au requin où ceux qui parviendront à le tuer, gagneront un séjour de vacances dans son hôtel tous frais payés. Alors que les touristes se munissent de lances et d'armes de toutes sortes pour se mettre en chasse, un biologiste, le docteur Whiting, est convaincu que le requin qui hante les environs est un animal préhistorique gigantesque, qui a été libéré des fonds marins suite à un séisme qui s'est produit récemment. Cette théorie du scientifique se révèle fondée lorsque le prédateur marin, en s'attaquant à ceux qui le pourchassaient, est cette fois bien visible et semble avoir une peau qui le rend invulnérable aux balles de fusil où aux lances. Plusieurs morts plus tard, ce sera un jeune plongeur, Greg, qui viendra finalement à bout de cette créature préhistorique.

De tous les nombreux films ayant tablé sur le succès de JAWS au cours des années 70, UP FROM THE DEPTHS est sans contredit l'un des pires. Le producteur Roger Corman ne s'est pas contenté ici de plagier uniquement les grandes lignes directrices du film de Spielberg, ce qu'il avait déjà fait avec PIRANHA. Il pousse même la coquetterie jusqu'à emprunter des idées exploitées dans ses propres productions, notamment CREATURE FROM THE HAUNTED SEA, avec ce personnage d'hôtelier sans scrupules qui cherche à tirer profit de la menace d'un monstre marin. Quand on voit la somme de tous ces emprunts, on a l'étrange sentiment que le script a été écrit par une secrétaire de direction sur du papier-mouchoir pendant les pauses-cafés. Visiblement financée en grattant les fonds de tiroirs, cette production médiocre ne laisse apparaître son requin fugitivement que quelques secondes pendant les scènes d'attaques, signe que les trucages sont totalement bâclés et le montage mal fichu. La mise en scène d'un fidèle de l'équipe Corman, Charles B. Griffith, veut mettre l'accent sur l'humour, pour bien montrer qu'il ne prend aucunement un tel sujet au sérieux. Malheureusement, les effets comiques tombent tout autant à plat que les effets spéciaux, tellement leur outrance est mal contrôlée ou improvisée à la sauvette, à l'exception d'une scène involontairement marrante où les gens sont pris d'une panique inexplicablement exagérée alors qu'ils sont pourtant très loin de l'eau. Quand de surcroit, l'interprétation passe de l'outrance maladroite au manque de talent mal dissimulée, on comprend qu'UP FROM THE DEPTHS ne trompera personne, incluant les irréductibles fans de monstres marins sur pellicule normalement constitués. Mathieu Lemée

The VIKING WOMEN AND THE SEA SERPENT - Roger Corman avec Susan Cabot, Dick Miller, 1957, États Unis, 70m 

Tourné en 10 jours avec un budget avoisinant les 110.000 $ Corman avait misé énormément sur ce film, né à partir d'une idée de son technicien en effets spéciaux attiré, Jack Rabin. Force est de reconnaître que ses espérances sont rapidement tombées à l'eau. Lui-même décrit ce film comme un échec, ce qui le poussa notamment à laisser tomber les films à monstres pour un temps et à s'essayer à ceux de "gangsters"...

Malgré un titre prometteur, l'histoire de ces femmes vikings partant à la recherche de leurs maris disparus en mer ne fera pas l'unanimité. 

Et pourtant, les filles sont belles à croquer (toutes blondes sauf une brune... qui s'avère être d'ailleurs une belle salope!), le monstre des mers hilarants dans sa cuvette plastique (que l'on voit que 2 fois) et les scènes de mer d'un amateurisme à tomber (je crois que mon frère avait fait aussi bien avec sa super 8 dans le temps).

Allez savoir pourquoi, j'aime Corman, je ne peux par conséquent dilapider ce petit film qui malgré tous ses défauts, se laisse voir sans réel déplaisir, mais je comprendrais les avis contraires. Marc Evil

ZOMBIE SHARK - Misty Talley avec Cassie Steele, Becky Andrews, Sloane Coe, Ross Britz, Carter Burch, 2015, États Unis, 86m

Deux soeurs et leur amie, toutes trois travaillant dans un casse-croute, acceptent l'invitation du copain qui a trouvé un forfait pour quatre personnes sur une île supposément paradisiaque. Évidemment que tout n'est pas aussi beau que prévu, de la cabine et du manque de personnel, sans compter que tout ce beau monde a oublié de vérifier la météo et qu'une tempête s'amène. Accessoirement, on trouve pas loin une base scientifique supposément déserte, pas vraiment, ou l'on a expérimenté sur un requin qui s'est échappé, zombie mort-vivant en train de répandre son virus et se former une bande impressionnante de tueurs aquatiques.

Tout petit budget pour ce produit diffusé sur la chaîne Syfy et première réalisation féminine pour un téléfilm Syfy. Misty Talley allait récidiver dans le genre, avec Ozark Sharks et Missisipi River Sharks, mais est plus connue en tant qu' éditrice (Jeepers Creepers 3). Budget mince, donc sans têtes d'acteurs trop connus, mais surtout avec des effets spéciaux à rabais qui enlèvent toute crédibilité à ses vilains poissons. Roger J. Timber, dans le rôle de Lester, unique employé de la station, va nous faire sourire un peu, mais le mélange d'humour intentionnel et de scènes mélodramatiques, avec les parents ou avec la Dr. Palmer qui nous explique trop longuement les origines de ses expériences, ralentissent le rythme cruellement. On aura au moins le courage étonnant de ne pas chercher une fin heureuse, personne n'aura le sourire au final. Rien de mémorable, donc, vite vu, vite oubliable. Reste une chouette affiche. Mario Giguère

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