1929 - 1995

Sur une suggestion de Kerozene, la page du regretté Al Adamson, un authentique réalisateur de série Z américaine !

mise à jour le 4 novembre 2022

BLACK SAMURAI - Al Adamson, 1977, États Unis

Jim Kelly est Robert Sand, agent spécial de l'organisation D.R.A.G.O.N. (Defense Reserve Agency Guardian Of Nations). Et comme pour mieux afficher sa coolitude, Sand commence le film sur un court de tennis... pénard, à jouer tranquillos contre une jeune fille à qui il envoie un jeu blanc dans les dents. Car notre Sand est en vacances - ce n'est pas dans James Bond qu'on verra un truc pareil. Malheureusement pour lui, le voilà contraint de les abréger, car sa petite amie Toki, fille d'un puissant homme politique japonais, vient d'être kidnappée par l'infâme Janicot, criminel international et Grand prêtre d'une secte satanique.

Pour m'être farci l'ineffable "La dimension de la mort" du même Adamson avec le même Jim Kelly, je ne m'attendais pas à prendre un pied aussi énorme devant ce "Black Samurai" diablement funky! Le film est réellement sans temps mort, et s'il est peut être mal écrit, il est réjouissant de bout en bout. Que ce soit à cause de ses scories énormes ou de sa frime d'occasion, "Black Samurai" envoie du bois à tous les instants avec une quantité d'ingrédients délirants et inespérés comme des dialogues aux petits oignons, des filles pulpeuses, des gadgets ringards, des guerriers africains qui n'ont rien à faire là, une cellule de prison infestée de serpents trop cons pour ne pas passer à travers les barreaux, une messe noire hyper kytsch, un vautour appelé Voltan, des nains cascadeurs qui surgissent de partout, et un Jim Kelly impérial qui en fait des tonnes sur une musique super groovy ou au volant d'une voiture de sport playmobile. Imparfait (évidemment), mais tellement réjouissant! Kerozene

BLOOD OF DRACULA'S CASTLE - Ad Adamson, 1969, États Unis

Dissimulés sous des pseudonymes, M. et Mme Dracula mènent une vie de prince dans un confortable château du désert de la Californie. C'est à la coupe de vin qu'ils dégustent le sang de leurs jolies victimes en bikinis, réserve qu'ils gardent bien au frais dans l'une des caves du donjon. Mais voilà, le château ne leur appartient pas vraiment, et ils recevront bien assez tôt (60 ans tout de même) la visite d'un jeune couple qui revendique la demeure, prétendant l'avoir reçue en héritage suite au décès d'un oncle.

Un jeune couple, c'est manifestement trop d'opposition pour le Prince des Ténèbres et son épouse. Dracula (qui n'est pas sans rappeler le "Gomez" de la famille Adams dans ce film) décide donc d'appeler à la rescousse Johnny, un lunatique ami de la famille qui parvient difficilement à contrôler ses instincts meurtriers les soirs de pleine lune. Une spectaculaire évasion de prison est organisée et le lycanthrope s'amène donc en première vitesse après s'être débarrassé d'un gardien et zigouillé 2 ou 3 figurants en cours de route. C'est ainsi que notre couple aura maintenant à se défendre contre 5 assaillants à la fois. Oui, car la famille Dracula compte également dans ses rangs un majordome (John Carradine, qui ne laisse dignement rien paraître de son mécontentement de ne pas avoir hérité du rôle du Comte) et l'incontournable bossu de service (comme toujours, très laid).

Bien entendu, le tout tombe parfois - souvent, même - dans le ridicule. Comment ne pas pousser quelques soupirs en voyant ces vampires être terrifiés à la vue d'un banal revolver et qui attendent d'être réduit en cendres par les rayons du soleil pour enfin se décider à se transformer en chauve-souris ? Que dire aussi de ce majordome, qui trouvera la mort en faisant une périlleuse chute de... 2 mètres ! En revanche le bossu, lui, semble pratiquement indestructible, et ce n'est qu'après l'avoir criblé de balles, de coups de hache, l'avoir aspergé d'essence et projeté en bas d'une falaise qu'on parviendra à en venir à bout.

Ok, comme vous voyez Blood of Dracula's Castle n'est pas exempt de défauts. Mais cette production Adamson possède la qualité rare de savoir me divertir, et ça, ça vaut tous les budgets du monde en ce qui me concerne. Un bon cru de 67 à consommer sans modération. Blobula

  BLOOD OF GHASTLY HORROR aka Man with the Synthetic Brain - Al Adamson avec John Carradine, Kent Taylor, Tommy Kirk, Regina Carroll, 1967, États Unis, 85m

Ou il est question d'un homme qui, après un accident, est dans un état végétatif. Un médecin (John Carradine) lui greffe un bidule électronique devant remplacer la partie du cerveau qu'il a perdu au Vietnam. Manque de bol, il deviens un tueur agressif et fou furieux, s'associe à une bande de malfrats qui font un vol de bijouterie qui tourne mal. Deux ans plus tard, alors que le détective Cross (Tommy Kirk) se remémore cette affaire, il est aux prises avec un zombie qui commet des meurtres.

Bienvenue dans le cinéma d'Al Adamson et de son comparse Samuel M. Sherman. Avec dans les mains un film policier qu'aucun distributeur ne trouve intéressant, Sherman bricole un scénario hybride avec cette histoire de zombie vaudou manipulé par un autre savant fou. Avec un titre accrocheur et une campagne de publicité bien orchestré, ils réussissent à faire de l'argent. Bravo, mais le pauvre spectateur a de la peine à s'y retrouver. Regina Carroll dans la peau d'une fille vouée à devenir zombie est intéressante, mais le format qui semble celui pour la télévision, nous coupe continuellement les visages. Les gros plans de têtes sont légion et les scènes de nuit sont tellement sombres, on est soulagé lorsqu'une chasse à l'homme se termine de jour. On a beau savoir dans quoi on s'embarque, la pilule est difficile à avaler. Idéal pour rigoler ou donner des cours de cinéma à des débutants.

Vu dans l'édition Dvd Deluxe de la firme Troma, qui contient une présentation sympathique par Sam Sherman, un petit documentaire sur la compagnie Independant International, un commentaire audio de Sherman, bandes annonces et photos. Mario Giguère

BRAIN OF BLOOD aka The Undying Brain - Al Adamson, 1971, États Unis  

J'ai récemment mis la main sur ce petit bijou (très) trash d'Al Adamson. Il s'agit d'une autre transplantation de têtes et/ou de cerveaux et deviner qui est l'heureux élu... le même putain de retard qui se faisait transplanter une tête dans L'homme à deux Têtes d'Anthony M.Lanza! Hahahah! Cet acteur ne mérite en fait que ça. Enfin, le film d'Adamson est vraiment nul. J'ai rarement vu une telle merde aussi jouissive. C'est marrant comme ça se peut pas. Les personnages sont de plus imbéciles que j'ai pu voir. Le maquillage du retard déformé est en fait une moitié de masque duquel dépasse les cheveux, nous avons droit à un nain gardant prisonnières de jeunes demoiselles pour du sang, un scientifique avec un fusil électrique poussant un son vraiment énervant, un long plan séquence interminable d'une femme se promenant dans des catacombes, ne voyant rien devant elle, bien que la scène soit quasiment sur-exposée, et sursautant sans cesse en se cognant le pieds sur les barils qui sont devant elle mais qu'elle ne peut jamais voir parce que son regard ne se situe pas au niveau du sol!!! Enfin, ce film réserve de belles surprises... Ou plutôt de stupides surprises que nous catégoriseront de jouissives vu que nous parlons de trash. Gore Monger

 

CINDERELLA 2000 - Al Adamson avec Catharine Erhardt, Jay B Larson, 1977, États Unis, 109m

2047, la fornication est interdite et la police du Contrôleur et son robot surveille les foyers. Cindy vit avec ses cousines et sa tante, forcée de faire tous les travaux pendant qu'elles se pomponnent et pensent constamment à forniquer. Arrive alors le "Fairy Godfather" qui veut aider Cindy à trouver son prince charmant, Tommy Prince, et restaurer le droit à l'amour dans le pays, après avoir montré un peu à Cindy de quoi il s'agit avec deux lapins démonstrateurs. Le tout en chansons, car on est dans une comédie musicale soft porn futuriste !

"Everybody needs Love, you and me, even King Kong"

Pendant un certain temps à la fin des années 70, si Deep Throat fait un carton dans plusieurs cinémas, certaines chaînes ne sont pas prêtes à aller aussi loin, mais veulent profiter du filon et les comédies soft porn, qui plus est musicales, connaissent leur petite demi-heure de gloire. Catharine Burgess alias Earhardt, qui a jouée l'année précédente dans THROUGH THE LOOKING GLASS, inspirée d'Alice au Pays des Merveilles, récidive dans cette revisite de Cendrillon coquine. Elle est toujours aussi charmante et est la seule actrice ayant un jeu presque naturel, entourée d'acteurs qui cabotinent un max et un robot qui danse ! Al Adamson filme avec ses pieds, on le sent au-dessus de ses moyens et il ne semble pas savoir comment cadrer ses acteurs. Dans le genre "so bad it's good", il faut bien de l'indulgence ou apprécier miss Earhardt pour passer au travers de cette polissonnerie bien inoffensive. On apprécie de voir enfin Blanche Neige, pas invitée au bal, faire quelque chose de différent avec ses sept nains. Mario Giguère

La DIMENSION DE LA MORT aka Death Dimension aka Freeze Bomb - Al Adamson - 1978 - États Unis 

Un vilain truand appelé "le Porc" (!) s'est octroyé la découverte d'un génial savant ayant inventé une bombe réfrigérante: lorsque celle-ci explose, elle crée un climat hivernal dans un périmètre donné et gel tout. Le savant, du coup pas fier de s'être fait entuber de la sorte (lui qui pensait sincèrement rétablir les problèmes de climat sur le globe), se suicide, emportant le secret de la composition de cette bombe avec lui. Enfin, pas tout à fait, il aura auparavant pris le soin de greffer une microchips dans le front de son assistante. Celle-ci se fait donc prendre en chasse par les vilains pas beaux, mais Jim Kelly, qui distribue des coups de latte à droite et à gauche, est expressément envoyé à sa recherche. La suite est un poil confuse, enfin, pas vraiment vu que le scénario est hyper peu fouillé et très linéaire, mais le montage et la mise en scène du maître laissent quelque peu perplexe. George Lazenby, en manque de James Bond, y joue un officier de police, pote de Jim Kelly qui, ô surprise, s'avère être un méchant traître à la solde du "Porc". Bref, Adamson nous étale une fois de plus tout son savoir-faire, et inutile de préciser que Jim Kelly a besoin d'être dirigé pour offrir une prestation correcte. Parce que là, on frise le comique burlesque. Kerozene

DRACULA VS FRANKENSTEIN - AL ADAMSON, 1971, États Unis

Ca date de 1971 et ca sent bon le film indépendant et cheap à l'époque du peace and love. Lon Chaney Jr a l'air magané sans bon sens, Russ Tamblyn a un petit rôle cheap, Forrest J, Ackerman conduit son char pi Dracula le force à sortir pour se faire taper par Frankenstein, les deux monstres vont se battre pour une blonde aux grands yeux débordants, bref personne n'y gagne sauf le spectateur pas trop difficile qui as envie de s'amuser. Mario Giguère

HORROR OF THE BLOOD MONSTERS - Al Adamson, 1970, Etats Unis

Parce qu'une épidémie de vampirisme frappe la terre, une expédition est envoyée vers la planète distante responsable. Le vaisseau débarque sur une planète qui ressemble à une clairière des philippines avec monstres de carton pâte et deux similis tribus, des similis philippins en bikini de fourrure et des similis vampires en bikini de fourrures. Quelques lézards géants repiqués d'un classique et des combats pas très épiques s'amènent pendant que le professeur, le patriarche Carradine, essaie de les sortir de cette honte... J'allais oublier que la planète, selon la radiation qui frappe à ce moment est en monochrome rouge, jaune ou bleu...

Beaucoup trop ambitieux pour son bien, Al Adamson signe encore un film ringuard à souhait. C'est à se demander s'il n'a pas intégré un film philippin du style one million b.c. à son récit américain. ( recherche concluante, oui, il en a intégré un ! ) La romance et les explications scientifiques sont complètement débiles et le discours moraliste final a été entendu à maintes reprises. À vos risques et périls ou pour se bidonner entre amateurs. Mario Giguère

The MURDER GANG aka Black heat - Al Adamson, 1975, États Unis

Originalement connu sous le nom de BLACK HEAT, ce thriller policier d'Al Adamson figure parmi les grands. Psychologie de pacotille, dialogues risibles et élémentaires, chemises à long col ouvertes sur de luxuriantes toisons, tout y est pour en faire un film à succès. Tourné en 1975, il bénéficie entre autres d'une trame sonore funk/soul particulièrement remarquable. Adamson installe ses personnages en quelques secondes, et ils restent inoubliables. La technique laisse un peu à désirer, ainsi qu'en témoignent ces infinis plans fixes, que ne viennent troubler que quelques panoramiques ici et là. Mais peu importe, le climat est enlevant, le récit amusant, l'intrigue mince comme un fil invisible, et l'ensemble d'un charme désuet qui a le don, à chaque fois, de me captiver complètement. Fusillades bidon, sourires assurés, bref une grande oeuvre rescapée d'un passé douteux que quiconque se devrait de célébrer. Orloff

SATAN'S SADISTS aka NIGHTMARE BLOODBATH - Al Adamson, 1969, États Unis 

Dans ce récit de bikers fachos martyrisant, violant et tuant à peu près tout ce qu'ils peuvent, Al Adamson parvient à créer une atmosphère pesante et étonnamment glauque, chose difficilement concevable pour qui ne connaît que les gaudrioles Z du maître, à savoir des films comme DRACULA VS. FRANKENSTEIN ou VAMPIRE MEN FROM THE LOST PLANET. L'approche d'Adamson et du producteur Sam Sherman se veut ici bien plus sérieuse et premier degré en prenant le contre pied d'un film comme EASY RIDER. Fini l'esprit libertaire peace and love, les bikers de SATAN'S SADISTS, qui arborent fièrement des croix gammées et autres insignes nazis, acquièrent leur liberté grâce au crime. Hasard ou non, 1969 se trouve également être l'année du massacre perpétré par la Famille de Charles Manson. Deux preuves flagrantes que le mouvement hippy se mourrait tristement, laissant place à une amère désillusion.

Si le film est réussit, c'est en grande partie grâce au talent de Russ Tamblyn dans le rôle d'Anchor, le chef biker coiffé d'un chapeau et muni de petites lunettes rondes aux verres rouges (serait-ce là l'inspiration des lunettes de Mickey Knox de NATURAL BORN KILLER ?). Refusant tous compromis, jetant sa femme (Regina Carrol, madame Adamson à la ville) comme une vulgaire merde ("to me you're just a piece of dead meat !") avant qu'elle n'aille se jeter au fond d'un ravin au guidon se sa moto, son personnage fait froid dans le dos. Le casting comprend également deux futurs réalisateurs bisseux: John "Bud" Cardos dans le rôle d'un bikers à moitié indien et Greydon Clark dans le rôle d'Acid, le biker défoncé malentendant. Kerozene

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Web www.clubdesmonstres.com

LARRY BUCHANAN

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