1923 - 2004
Larry Buchanan a fait des chose plus sérieuses, mais on le célèbre ici pour une série de remakes de films de Roger Corman pour la télévision, avec des budgets de peau de chagrin et des monstres mémorables à leur façon particulière! |
mise à jour le 19 septembre 2005
|
CURSE OF THE SWAMP CREATURE - Larry Buchanan avec John Agar, Francine York, Jeff Alexander, Shirley Mcline, 1966, États Unis, TV Texas, au fin fond des marais, le Dr Simon Trent essaie de prouver la théorie de l'évolution en régressant des hommes au stade de créature amphibie. Drôle d'idée. Pendant ce temps un prospecteur en pétrole (John Agar) s'enfonce dans le coin avec des collaborateurs qui sont en fait des arnaqueurs locaux. La population locale, qui voit ses fils disparaître dans le coin du labo, prépare sa vengeance articulée autour du culte du serpent. Ce qu'il faut endurer pour quelques minutes finales avec un monstre ringard ! Car ce n'est qu'en dernière minute que les expériences du savant fou vont enfin se concrétiser, transformant une jolie femme en colosse qui peut respirer sous l'eau. Entre temps, nous avons eu droit à des kilomètres de pellicule ou pas grand chose ne se passe finalement. Faut aimer les monstres et les marais pour passer au travers. À noter, la piscine près de la maison ou le savant jette aux crocodiles les expériences non réussies. Si cette piscine est d'eau claire, les plans de crocodiles sont dans une eau boueuse pas rapport. En plus, ce docteur a apprit aux gens du coin à communiquer avec des tambours, comme dans la jungle africaine, ce qui nous donne des tam tam continuels sur la trame sonore. Le dvd sorti par la compagnie Élite offre un transfert correct d'une copie avec quelques défauts de bon acabit. Mario Giguère |
|
The EYE CREATURES - Larry Buchanan, 1965, TV, États Unis Une soucoupe volante se pose près d'un petit village américain. L'armée encercle le vaisseau, mais pas avant que des ados aient renversé avec leur voiture un "monstre de l'espace". La police trouve sur les lieux, non pas un monstre, mais un homme mort, ce qui place nos jeunes dans le trouble, il va sans dire. D'une fuite à l'autre ils reviennent sur les lieux de l'incident et cherchent à se disculper pendant que les affreux monstres rôdent autour d'eux... Larry Buchanan frappe fort dans le sens de "fortement ridicule mais drôle" avec ce petit budget tourné pour la télé. Les blagues intentionnelles fusent dans la bouche d'acteurs amateurs (on reconnaît le "héros " de ZONTAR, THING FROM VENUS de Buchanan) mais c'est le ridicule et l'ineptie de la réalisation qui nous dilate encore plus la rate. Les monstres, de la mousse d'uréthane lancée sur du carton, sont pathétiques et finalement pas trop dangereux, on vous garde la surprise. Plusieurs plans nous montrent des hommes habillés de noir avec juste une "tête" et non le costume complet, pour un effet qui nous rend incrédule. Il faut dire que si toute l'histoire se passe durant une nuit, la moitié du film est carrément tournée de jour, sans aucun effort pour assurer un minimum de continuité. John Ashley, vedette principale masculine, était connu pour plein de films de teenagers dans lesquels il a joué précédemment. Il n'a plus l'air aussi jeune mais garde son calme dans toute situation pendant que sa copine s'énerve pour un rien. A des centaines de kilomètres de Rencontres du Troisième Type, donc ! Mario Giguère |
|
IN THE YEAR 2889 - Larry Buchanan avec Queen O'Hara, Paul Petersen, 1967, États Unis, 80m Les bombes atomiques ont explosées, les dernières stations radio se taisent une à une. Un ancien militaire est avec sa fille, protégé grâce à la position géographique très spéciale de la vallée dans la quelle il a construit sa maison, avec des provisions pour tenir trois mois. Ils attendent le fiancé de sa fille, qui n'arrive pas, alors que des étrangers sonnent à la porte. Le père se plie aux volontés de sa fille qui veut les accepter. Ce microcosme de la société, un père, sa fille, un jeune homme et son frère frappé par les radiations, un truand et sa cousine danseuse exotique et un ivrogne vont s'entredéchirer en espérant survivre aux mutants cannibales qui rôdent dans la vallée ! Un autre de ces maigres budgets, réputé dans les 20,000$, remake tété du film de Roger Corman THE DAY THE WORLD ENDED et un puissant soporifique dans son ensemble. Psychologie de pacotille, mutant au masque de caoutchouc ridicule, peu s'en faut pour que l'on pèse sur l'accéléré tant la lenteur, l'illogisme et le monstre ridicule nous font à peine sourire. Là où le concept et le monstre fou du film IT'S ALIVE de Buchanan assuraient un minimum d'intérêt, seul le passionné de monstre saura tirer son épingle du jeu. Le réalisateur ne crée aucun suspense, montrant dans l'ombre son mutant à peine quelques secondes avant de nous balancer un gros plan, comme si c'était la terreur du siècle ! On appréciera plus dans la même série THE EYE CREATURES qui a le mérite de jouer la carte de l'humour. Mario Giguère |
|
IT'S ALIVE ! - Larry Buchanan, 1969, États Unis Un couple de New-yorkais se perd en allant faire un tour à la campagne. En panne d'essence, ils se feront recevoir par un gros béotien qui collectionne les animaux. Il a justement une créature préhistorique dans une cave et il compte se servir du couple pour la nourrir, si si, incrédible ! Si vous ne perdez pas patience durant la séquence initiale, la ballade en voiture d'une platitude incommensurable, ce sera peut-être dans la séquence flash-back longue, sans dialogue, sans intérêt qu'il y a plus loin. La créature par exemple, ouch, un peu de caoutchouc et deux balles de ping pong, plus "pas rapport avec la paléontologie" tu meurs. Et ca finit avec " THE END ? " alors nous on est content que ce soit finit ! Mario Giguère |
|
MARS NEEDS WOMEN - Larry Buchanan avec Yvonne Craig, Sherry Roberts, Tommy Kirk , 1967, États Unis, 83m Une armée de martiens (5, en l'occurrence) arrive sur terre chercher des femmes afin de leur faire passer des tests de fécondité, vu que sur leur planète une "anomalie génétique" a fait descendre le taux de la population féminine à 1 pour 100 mettant la survie de leur planète en danger. Ils prennent contact avec l'armée américaine (quelle idée saugrenue !...) pour leur demander gentiment des femmes. Dans le même temps, les stations d'écoutes militaires américaines interceptent un message venu de l'espace qui une fois décodé, tient en 3 mots : "Mars needs women". Devant le refus de coopérer des Terriens (et pour cause), et ayant tout de même bon goût, nos martiens vont à travers la ville enlever une strip-teaseuse, une hôtesse de l'air, une artiste peintre et l'étudiante reine du campus... toutes destinées à être ramenées sur Mars. Mais l'armée risque de faire capoter le projet, vu que l'usine désaffectée qui sert de base aux extraterrestres vient d'être repérée. Ayant visiblement peur d'une bataille rangée, les Martiens laissent tomber les femmes à moitié congelées, et hop, fissa dans leur vaisseau... Pour ceux qui s'endormiraient trop tôt, il ne faut surtout pas louper (car après c'est trop tard, ils s'habillent à la mode terrienne) la scène ou nos 5 martiens débarquent les uns après les autres de leur soucoupe, affublés de combinaison de plongée auquel on aurait ôté les masques, de lampe torche ! et d'un harpon sous-marin dont on se demande encore l'utilité spatiale !! C'est, on l'aura compris un film sans aucun moyen, mais avec des idées, qui ne parviendront quand même pas à effacer l'inexistence du scénario. Certes les incohérences font sourire, les scènes de strip-tease gratuites aussi, mais comment reprocher à Buchanan de tenter de remplir son film de belles formes rebondies, histoires de passer le temps ? Bref, au final les Martiens repartiront comme ils étaient venus : la queue entre les jambes, et Buchanan nous laissera le soin de regarder pensivement l'espace... sur le mot " The end ". Adepte des sous-séries, ce film vaut le détour, les autres passez votre chemin. Marc Evil |
|
ZONTAR THE THING FROM VENUS - Larry Buchanan, 1966, TV On s'apprête à lancer un satellite, une opération de 50 millions de dollars, quand un scientifique tente d'arrêter le lancement. C'est que Keith Ritchie est persuadé que des habitants de l'espace essaient d'empêcher les humains de devenir une menace pour le cosmos. Le lancement a lieu, mais le satellite disparaît quelques temps après. Keith explique à son collègue, le Dr Curt Taylor (légendaire John Agar) qu'il communique avec un vénusien du nom de Zontar, qui a subtilisé le satellite, pour atterrir sur terre et arrêter le progrès destructeur de l'humanité ! Taylor a le fou rire, mais le satellite atterrit et tout pouvoir électrique, toutes communications et même l'eau courant est arrêtée dans la ville. Zontar, aidé de Keith, veut s'emparer des commandes de la ville. La femme de Keith ne le trouve pas drôle et croit que cette aventure va briser leur amour... Film de commande tourné pour la télévision avec un budget réduit, Zontar est un monstre de film, un truc comme il est presque impossible de croire à l'existence. Le drame est d'abord sérieux. On pense aux témoignages de l'époque des contactés, des illuminés qui parlaient avec des vénusiens ou des plutoniens avec noblesse devant les caméras. Mais les acteurs et les dialogues vont friser le ridicule et arrive enfin Zontar, un monstre ridiculeusement débile, qui essaie de s'emparer de la volonté des dirigeants de la ville grâce à des injectopodes. Là on pourrait leurrer du côté de Cronenberg, mais on pense aux chauve souries en plastique de Lugosi. Deux soldats de la base militaire font les pitres régulièrement, pour baisser la tension ! Le film se veut un remake de IT CONQUERED THE WORLD que je n'ai pas vu depuis des années. Mais dans cette série de téléfilms, on note aussi IT'S ALIVE, film également ultra fauché et ridicule qui déclenche alternativement le fou rire et le sommeil. Du même auteur que MARS NEEDS WOMEN. Mario Giguère |
|
|
100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIRE | NOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS