Il a créé sa place dans le cinéma d'horreur japonais. Kôji Shiraishi est aussi intéressant en créant ses propres mythologies qu'en adaptant des bandes dessinées, en créant un duel Sadako contre Kayako et il excelle dans un genre autrement essoufflé: le Found Footage. Classement en ordre chronologique |
mise à jour le 17 août 2024
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JU-REI aka Ju-rei: Gekijô-ban - Kuro-ju-rei aka Ju-Rei: The Uncanny aka Ju-Rei, la Malédiction - Kôji Shiraishi avec Chinatsu Wakatsuki, Miku Ueno, Eriko Ichinohe, 2004, Japon, 76m Des étudiantes japonaises meurent après avoir vu une sombre forme humaine, et nous remontons le temps pour comprendre la malédiction. On débute donc par le chapitre dix et on remonte jusqu'au prologue. Premier film de Kôji Shiraishi, qui offre sa version d'une malédiction racontée de manière différente. A travers des personnages qu'il faut vite remettre dans la chronologie, tout en comprenant comment la malédiction se propage. Un tournage souvent de soir et de nuit, sombre, qui permet de surprendre quand une forme humaine floue apparait. Des drames aussi, entraperçus, de familles dysfonctionnelles, de relations brisées, qui côtoient subitement la mort. L'horreur est un peu comme la comédie, si ça ne vous tente pas de rire, Louis de Funes pourra vous laisser de glace. Si vous refusez d'embarquer dans le jeu de Ju-Rei, vous perdrez l'occasion de vous laisser entraîner dans cette série de vignettes cauchemardesques. Le réalisateur et les acteurs ont fait leur part pour que ça marche. Mario Giguère |
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NOROI aka Noroi The Curse - Kôji Shiraishi avec Jin Muraki, Rio Kanno, Tomono Kuga, Marika Matsumoto, 2005, Japon, 115m Masafuni Kobayashi est un réalisateur de documentaires sur le paranormal qui a une approche très journalistique loin du sensationnalisme . Accompagné de son cameraman, il enquête sur des évènements en apparence épars. il va tranquillement centrer ses recherches sur un mot: Kagutaba, qui s'avère le nom d'un ancien démon. Lentement mais sûrement, il s'enfonce dans un monde dangereux, voire mortel. Si j'avais ces dernières années laissé tomber la serviette devant une série de Found Footage redondants, répétitifs ou mal foutus, Shiraishi en réalise d'excellents, d'étonnants même. Ici, avec de bons acteurs et un sérieux irréprochable, il amène son personnage et le spectateur lentement, mais sûrement sur une pente insoupçonnable, tout au moins au début. Rapidement, les coïncidences et les faits anormaux, les soupçons de maltraitance envers un enfant, de surcroit, créent un malaise palpable. Il parsème son enquête de vedettes réelles du Japon qui doivent ajouter de l'effet, tel le téléfilm britannique Ghostwatch (1992). Mais on les connait pas et c'est la réalisation sans fautes de Shiraishi et ses acteurs on ne peut plus naturels qui assurent la recette. Je ne veux pas trop vous en dire, mais une séquence particulière m'a carrément surprise et donné le frisson qu'on espère tant, mais qu'on ressent rarement, devant un film fantastique. Chapeau. Mario Giguère |
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CARVED aka Carved: The Slit-Mouthed Woman aka Kuchisake-Onna - Kôji Shirashi avec Eriko Satô, Haruhiko Katô, Chiharu Kawai, 2007, Japon, 90m Dans une petite ville japonaise, les enfants se racontent la légende de la femme à la bouche fendue qui kidnappe des enfants pour des raisons inconnues. Une maîtresse d'école, qui tente d'aider une enfant harcelée par ses camarades, est impuissante lorsque la petite est enlevée par la femme défigurée. Avec l'aide d'un autre professeur, ils vont tenter de retrouver trois enfants déjà enlevés avec la collaboration des enfants qui connaissent bien la légende, Ayant vu il y a peu Sadako vs Kadako du réalisateur Kôji Shirashi, j'ai bien envie de voir d'autres films de sa longue feuille de route dans le domaine de l'horreur. Basé sur une vieille légende mettant en vedette un samouraï qui tranche la bouche de la femme qui l'a trompée, c'est ici surtout le contexte de violence familiale qui rend le scénario plus malsain que certains films du genre. Cette institutrice, qui semble vivre seule mais qui a une enfant qu'elle ne peut voir, cache un passé trouble, tout comme certains des parents qui ont perdu un enfant à la légende urbaine. Rien de léger, aucun humour, mais des raccourcis qui peuvent étonner, en effet, l'enquête s'avère plus facile que prévue quand les jeunes en savent beaucoup. Ajoutez des possessions, disparitions subites et un climat de méfiance presque total qui tiennent en haleine le spectateur. Seule une dernière séquence est venue gâcher l'ambiance, trop prévisible de nos jours, Mais Kôji Shirashi a encore piqué mon intérêt. Mario Giguère |
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URA HORÂ - Kôji Shiraishi & Yôhei Fukuda avec Mihiro, Hitomi Miwa, Naporonzu, Takashi Shimizu, 2008, Japon, 70m Sans générique, une collection de found footage, parfois présentés comme des reportages télévisés. Pendant des années, les différents segments se retrouvaient en solo sur internet, sans explication sur leur provenance. C'est après en avoir vu un pour le moins troublant ou on essaie de démystifier le tour de la cuillère tordue par la pensée, qui vire très mal, que j'ai recherché le film. Si je connais maintenant bien Koji Shiraishi, son comparse Yôhei Fukuda m'est inconnu, il semble aussi adepte du genre. Au détour d'un segment ou quelqu'un croit avoir vu le jeune fantôme de la série The Grudge, le réalisateur Takashi Shimizu participe et comme tous les vidéos, ça se termine en catastrophe. On retrouve également fantômes, créatures marines inconnues, expériences psychiques et jeune possédée. On a droit à des avertissements et des reprises vidéo avec agrandissements, pour bien voir ce qui nous a échappé, procédés régulièrement employés par Shiraishi. Une découverte des plus étranges. Mario Giguère |
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GROTESQUE aka GUROTESUKU - Kôji Shiraishi avec Kotoha Hiroyama, Hiroaki Kawatsure, Shigeo Ôsako, 2009, Japon, 73m Un jeune couple nouveau, ils viennent à peine de terminer leur premier rendez-vous, est kidnappé par un inconnu qui va les torturer pour des raisons inconnues. Bon, j'avoue que je n'avais aucune idée du sujet quand j'ai commencé à regarder ce film heureusement assez court. Kôji Shiraishi, également scénariste, y est allé dans l'extrême Torture Porn comme disent les anglais. Je me demandais si la raison avouée pour torturer des inconnus, c'est sa seule manière pour le bourreau de s'exciter sexuellement, n'est pas une critique du genre et de ses adeptes, allez savoir. Interdit dans quelques pays dont l'Angleterre, sa rareté en a fait justement une perle rare, en principe, que les amateurs de hardcore recherchent. On le trouve donc un peu partout sur internet, comme de raison. La fin sombre dans le parfait Grand-Guignol, Shiraishi semblant bien aimer en rajouter une couche en terminant ses films. A moins que ce soit des clins d'oeils, à la Mario Bava, qui rappelait souvent de la sorte que ce qu'on regardait n'était que du cinéma. Avis aux personnes sensibles, éloignez vous de cet objet. Mario Giguère |
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OCCULT aka OKARUTO - Kôji Shiraishi avec Mika Azuma, Horiken, Kôen Kondô, Kôji Shirashi, Kiyoshi Kurosawa, 2009, Japon, 110m Koji Shiraishi s'intéresse aux attaques et meurtres de touristes dans un lieu populaire qui a eu lieu trois ans plus tôt et dont le tueur a aussitôt disparu. Il enregistre des entretiens avec des survivants et se concentre rapidement sur Eno-Kun, sans travail, sans maison, attaqué au couteau et qui a une étrange cicatrice dans le dos, taillée par l'agresseur.Cet homme est aussi témoin d'étranges phénomènes depuis l'agression. Shiraishi est ses collègues l'hébergent et lui promettent de l'argent en échange de preuves tangibles sur vidéo et il leur en donne rapidement. Lorsque des indices les amènent dans une montage ou il y aurait eu des rites mystérieux, Eno-Kun finit par comprendre qu'il a maintenant une mission tragique sur Terre. Un autre excellent exemple de ce que l'on peut réaliser comme found footage avec de bons acteurs et une histoire étrange absolument fascinante. La descente vers le drame inéluctable deviens stressante et anxiogène parce qu'implacable. La présence dans son propre rôle de Kiyoshi Kurosawa ajoute au parfum d'authenticité. Une des différences entre les faux documentaires de Shiraishi et une grande partie de la production est qu'elle n'est pas toujours centrée sur des jeunes adultes, qui ne semblent jamais, dans un premier temps, prendre les phénomènes rencontrés au sérieux. Certes la séquence finale, des années plus tard, et ses effets spéciaux limite jeu vidéo rétro, manque de punch si elle n'est pas carrément un peu ridicule, mais le réalisateur nous habituera plus tard à ces fins plutôt légères, voir à cet effet Kayado vs Sakado. À voir. Mario Giguère |
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TEKE TEKE - Kôji Shiraishi avec Yûko Ôshima, Mami Yamakasi, Mai Nishida, Yamamoto Kazuyoshi, 2009, Japon, 70m Kana entend parler de la légende de Teke Teke après que son amie soit décédée dans des circonstances macabres. Teke Teke serait le fantôme d'une femme morte tranchée en deux sous les rails d'un train. C'est le bruit qu'elle fait en courant sur ses deux mains, pour couper en deux d'autres victimes, qui lui vaut son nom. Kana se rend à l'endroit ou son amie est décédée et rencontre la sinistre légende. Elle réussit à s'enfuir. En cherchant à en savoir plus, elle apprend qu'il ne lui reste que trois jours à vivre. Si le synopsis n'est pas sans rappeler d'autres films du genre, la fascination du réalisateur pour des mythologies japonaises moins connues nous apporte un autre moment de peur bien ficelé. Ca débute par la vision suggestive de Teke Teke qui avance rapidement dans la ville et on est pas loin des plans semblables dans le Evil Dead de Sam Raimi, un des réalisateurs préférés de Shiraishi. L'ambiance du film, très court, balance entre les moments de doute de la survie des étudiantes et bascule dans l'horreur par poussées fiévreuses. Le film est sorti au Japon en programme double avec sa suite, que j'ai bien hâte de voir. Mario Giguère |
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TEKE TEKE 2 - Kôji Shiraishi avec Sayuri Iwata, Miu Nakamura, Yôko Chôsokabe, Ayano Yamamoto, 2009, Japon, 73m Reiko est une fille solitaire qui n'a que pour amie Natsuki. Après une altercation avec Erica et ses copines, Reiko va se rendre compte qu'elle peut se servir de Teke Teke pour éliminer celles qu'elle considère comme ses ennemis. Jusqu'ou sa soif de vengeance vas-t-elle la mener alors que les massacres s'accumulent ? Natsuki saura-t-elle lui faire entendre raison ? Sorti en programme double avec TekeTeke, ce deuxième opus transforme la créature de légende urbaine en démon vengeur. Encore une fois, la démone tranchée lors d'un accident par un train est d'une violence inouïe et sauvage. Les corps sont tranchés, le sang gicle et la puissance de la haine transforme une fille timide en bourreau. Kôji Shiraishi renouvelle ainsi l'intérêt pour le personnage fantastique dont on apprend un peu plus sur ses origines. Un complément idéal pour ceux qui en voulaient plus. Mario Giguère |
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SHIROME - Kôji Shiraishi avec Kanako Momota, Ayaka Sasaki, Akari Hayami, 2010, Japon, 83m Documenteur mené par Koji Shiraishi sur un vrai groupe d'Idoles Japonaises, Momoiro Clover, qui vont visiter une école hantée par Shirome, légende urbaine qui peut réaliser vos souhaits ou vous envoyer en enfer si vous n'êtes pas sincères. Elles veulent participer à une grande compétition télévisée annuelle d'Idoles et on les croit sincères, mais toutes ne sont pas enthousiastes pour entrer dans l'école à la réputation sulfureuse. Curieux projet pour le spécialiste des found footage. Cinq ans après Noroi, tout de suite après Teke Teke 1 et 2, le réalisateur est cette fois-ci avec un vrai groupe d'adolescentes, visiblement complices, pour tenter de les effrayer avec les moyens du genre. Il invite donc un spécialiste qui raconte l'histoire macabre du bâtiment et un moine qui va tenter de faire fuir les mauvais esprits de l'école. Il est intéressant de voir les mimiques des filles, de celle portée à rire, une qui semble blasée et la plus vieille qui a la trouille. Jusqu'à la fin, Shiraishi joue avec le vrai et le faux, dans son scénario et dans son tournage, qui se dirige vers une fin qui laisse cependant place à interprétation. Mario Giguère |
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SENRITSU KAIKI FILE KOWASUGI File 01: Operation Capture the Slit-Mouthed Woman - Kôji Shiraishi avec Chika Kuboyama, Shigeo Ohsako, Kôji Shiraishi, 2012, Japon, 71m, V.O.S.T.A. Kudo et son assistante Ichikawa sont des enquêteurs du paranormal. Ils viennent de recevoir une vidéo qui montre une femme masquée qui pourrait bien être Kuchisake Onna, la légendaire femme au sourire très fendu. Nous allons les suivre dans leur enquête et leur filature de cette dame qui avait fait trembler d'effroi le Japon durant les années 80. Voici les débuts d'une série produite pour être exploitée directement sur le marché de la vidéo, un format et un genre bien connu du réalisateur. Shiraishi interprète, comme souvent, le cameraman qui accompagne le duo, mettant en vedette, entre autres, Shigeo Ohsako, le docteur fou de Grotesque, qui aura des sautes d'humeur spectaculaires. Ce premier épisode se présente comme un reportage, avec extraits, intertitres, multiples entrevues et, évidemment, quelques scènes choc. Plus court qu'un film comme Noroi, on ne peut autant développer l'intrigue et d'autre part la mener à un final aussi dramatique, la série prévoyant s'étaler sur plusieurs histoires. Shiraishi ayant déjà visité Madame sourire dans son film Carved cinq ans plus tôt, il s'agit aussi d'une mise en bouche bien agréable. Tout ceci étant dit, on apprécie la mise en scène de Shiraishi, toujours à l'aise dans le genre du Found Footage ou documenteur. Bien hâte de voir les suites. Mario Giguère |
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SENRITSU KAIKI FILE KOWASUGI File 02: Shivering Ghost - Kôji Shiraishi avec Chika Kuboyama, Shigeo Ohsako, Kôji Shiraishi, 2012, Japon, 72m, V.O.S.T.A. Kudo et son assistante Ichikawa ont reçu une vidéo de quatre jeunes qui affirment avoir filmé un fantôme dans un bâtiment abandonné. Ils se rendent sur place et vont vivre une expérience qui les secoue. Le lendemain, ils y retournent, mais une personne est manquante, Yuko. Son copain se décide à apporter aux enquêteurs une vidéo plus complète ou Yuko tombe en trance et une photo ou elle semble léviter. On décide donc de partir à sa recherche et leurs découvertes successives apportent plus de questions que de réponses. Le réalisateur, aussi cameraman et scénariste, va se laisser aller à construire une intrigue des plus complexe. Loin de la simple apparition tremblante du fantôme, on bascule et on se rapproche de ses films à la mythologie cosmique. Shiraishi, comme il est plus habituel dans le cinéma d'horreur asiatique, n'expliquera pas tout de A à Z et laissera le spectateur songeur. Pour autant que l'on sait dans quoi on s'embarque ou que l'on n'est pas trop cartésien, on appréciera la balade dans le fantastique pur. Encore plus que dans le premier opus, Kudo a des sautes d'humeur d'une agressivité étonnante. On est très loin du duo Scully et Mulder de la série X Files. Je suis preneur ! Mario Giguère |
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CULT aka Karuto - Kôji Shiraishi avec Sayuri Oyamada, Yû Abiru, Mari Iriki, Mayuko Iwasa, Natsuki Okamoto, 2013, Japon, 84m Found Footage ou l'on suit trois idoles japonaises engagées par une équipe de télévision pour être témoins d'un exorcisme pratiqué chez la famille Kaneda. Kôji Shiraishi frappe encore. On débute avec les trois jeunes femmes qui acceptent le contrât pour assister à l'exorcisme d'une famille aux prises avec des phénomènes paranormaux. Trois ans avant Sadako vs Kayako, il met en scène un scénario dont il s'inspirera de manière évidente pour la rencontre des deux icones du cinéma fantastique japonais. C'est dans la progression de l'exorcisme et la manière dont les deux premiers prêtres sont décimés et l'arrivée d'un spécialiste encore plus puissant, mais arrogant et limite drôle, parfois, que le recyclage est visible. On pourra aussi dire que ce sont les motifs récurrents selon la théorie de l'auteur chère à Truffaut, mais on se gardera une petite gène. Ce sont les manifestations de l'au-delà, presque Lovecraftiens, qui étonnent. De simples formes un peu banales aux quasi ectoplasmes à l'allure vaguement humaines aux créatures semblant sortir d'un film de John Carpenter, un des réalisateur préférés de Shiraishi, on ne s'ennuie pas. On nous laisse sur notre faim et seul un internaute unique parle d'une trilogie dont ce serait le deuxième film, mais je n'ai pas trouvé de traces de ce trio. La réalisation tardive de l'origine du titre anglais, Cult, surprend aussi, on l'avait un peu oublié, mais c'est de mise. Bref, un autre Found Footage réussit pour Shiraishi, plus léger au final, mais avec son lot de scènes fortes. Mario Giguère |
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SENRITSU KAIKI FILE KOWASUGI File 03: Legend of a Human-Eating Kappa - Kôji Shiraishi avec Chika Kuboyama, Shigeo Ohsako, Kôji Shiraishi, 2013, Japon, 73m, V.O.S.T.A. Pendant que le directeur Kudo est à l'hôpital suite aux évènements de la dernière enquête, Ichikawa et son cameraman reçoivent une vidéo d'un couple qui aurait filmé un Kappa. La créature légendaire bipède aux membres palmés possède une carapace sur le dos. Un enfant aurait disparu dans cette mare d'eau il y a plusieurs années. Kudo sortira précipitamment de son lit d'hôpital après un rêve prémonitoire. Il ne semble pas pour le moment dans cette série qu'il y ait un quelconque doute sur l'existence avérée des créatures et fantômes aperçus par des témoins. Kudo, toujours aussi agressif, traine toujours avec lui l'étrange amulette récoltée dans sa première enquête. Le jeune couple de la vidéo essaye un temps de capturer un kappa, avec des conséquences dramatiques. L'équipe réunie avec Kudo et un témoin important vont monter un piège ultime à Kappa. Bonne chance. Encore une fois un début de reportage un peu lent, mais la tension monte constamment jusqu'à un final qui vaut le détour. Mario Giguère |
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SENRITSU KAIKI FILE KOWASUGI File 04: The Truth! Hanako-san in the toilet - Kôji Shiraishi avec Chika Kuboyama, Shigeo Ohsako, Hitomi Kurihara, Kôji Shiraishi, 2013, Japon, 74m, V.O.S.T.A. Anna et Eri ont filmé une visite dans leurs ancienne école, abandonnée, et Anna a poussé Eri a invoquer Hanako-San, un fantôme légendaire qui est toujours dans la troisième toilette des écoles de filles. Les voici dans les bureaux de nos enquêteurs qui vont se rendre sur les lieux avec en renfort une medium, Shiori, qui annonce à Kudo qu'il a perdu son âme. Une sacrée entrée en matière pour une enquête des plus ésotériques et flirtant avec la science fiction. J'oserais écrire frissons garantis, en tout cas, j'ai fait le saut à trois reprises et ca ne m'arrive pas aussi souvent. Il faut dire que Koji Shiraishi est présentement un des meilleurs écrivains, monteurs et réalisateurs de Found Footage. Le terme est un peu mal choisit, mais c'est le plus souvent employé, malgré que dans cette série, on ne retrouve pas les vidéos après la disparition de ceux qui les ont tournés. Il y a bien, comme parfois chez Shiraishi, une partir du final tourné avec des effets d'ordinateur à des années lumières des effets de George Lucas, d'accord, mais le voyage est tellement superbe. Je signale encore la qualité des acteurs, candides dans les moments plus légers et totalement crédibles dans les nombreux moments dramatiques. On développe aussi la continuité et les conséquences de ce qui se passe dans chacune des enquêtes. A voir. Mario Giguère |
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A RECORD OF SWEET MURDER aka Aru Yasashiki Satsujinsha No Hiroku - Kôji Shiraishi avec Je-wook Yeon, Kkobbi Kim, Tsukasa Aoi, Kôji Shiraishi, 2014, Japon/Corée du Sud, 86m Une journaliste Sud Coréenne et un cameraman japonais commencent un tournage spécial. Elle a été contactée par un tueur en série qui a déjà commis 17 meurtres et qui veut absolument lui parler à ces conditions: un seul plan ininterrompu tourné par un japonais. Ils arrivent rapidement dans un édifice abandonné et délabré ou le tueur a absolument besoin de leur raconter une histoire incroyable. Ceux qui ont vu Noroi, Cult ou Grotesque ont un petite idée de ce qui les attends. Shiroshi, derrière la caméra et scénariste, est capable d'aller chercher des acteurs terriblement dramatiques et convaincants dans leur rôles. Si le psychopathe avance des théories farfelues, elle ne le sont peut-être pas et s'il menace d'être violent si on ne l'écoute pas, il le deviendra probablement. Shiroshi n'épargne pas le spectateur et le récit, implacable, nous amènera exactement ou il le veut, probablement là ou on ne l'attend pas. Il est, depuis plusieurs années, un des rares réalisateurs capable de tourner du Found Footage intéressant. Je ne vous conseille pas de commencer à le découvrir par ce film, qui risque d'en choquer plus d'un. Mais Shiroshi a ce sacré don de nous amener ailleurs. Mario Giguère |
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SENRITSU KAIKI FILE KOWASUGI File 05: Preface: True Theory, Yotsuya Kaidan, the Curse of Oiwa - Kôji Shiraishi avec Chika Kuboyama, Shigeo Ohsako, Kôji Shiraishi, 2014, Japon, 71m, V.O.S.T.A. Après la dernière enquête, l'équipe a prit un temps d'arrêt et Kudo, maintenant persuadé que des univers parallèles existent, doit convaincre ses collaborateurs de reprendre le travail. Surtout que les dvd des cas précédents se vendent de mieux en mieux. On a reçu une vidéo d'une équipe en train de tourner un film ou on a manqué de respect pour la légende de Oiwa et l'actrice principale a disparue. Inventée en 1825 par Tsuruya Nanboku IV pour une pièce de théâtre, adaptée au cinéma à plus de trente reprises, le fantôme aurait finalement prit vie dans l'inconscient collectif japonais. On fera appel à un exorciste lorsqu'Ichikawa est possédée. La série est maintenant, rapidement, rendue à explorer les univers parallèles et les créatures issues de l'inconscient collectif. On ne pourra pas dire que Shiraishi se répète et tourne en rond. Mais il se concentre sur les légendes japonaises, fort nombreuses. Mais, ceci étant dit, le titre est important, il s'agit vraiment d'une préface pour le prochain chapitre, un film. Kudo l'annonce en grande pompe, se tournant vers la caméra, parlant aux amateurs qui achètent ses enquêtes sur dvd. Tant qu'à mélanger réel et fiction, allons-y à fond. Encore une fois, un exorcisme en Asie est fort différent de la pratique catholique du film phare de William Friedkin. La constante est l'interrogatoire pour savoir le nom du démon, universelle. Mario Giguère |
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SENRITSU KAIKI FILE KOWASUGI : The Most Terrifying Movie in History - Kôji Shiraishi avec Chika Kuboyama, Shigeo Ohsako, Kôji Shiraishi, 2014, Japon, 80m, V.O.S.T.A. Kudo a reçu une vidéo qui montre un couple qui se rend dans un village maudit, Tatarimura. La rumeur veut que ceux et celles qui visitent ce site en montagne, abandonné depuis des années, deviennent fou ou meurent. Kudo, Ichikawa et leur cameraman Tashiro vont s'y rendre, avec un exorciste, Dogen, et un scientifique, Saito, avec lesquels ils ont déjà travaillé et une jeune idole et journaliste japonaise, Akari, qui a été engagée pour augmenter les ventes de dvd. Les évènements vont se bousculer sur le site car le danger est réellement mortel. Après avoir obtenu, par la violence, le nom de quelqu'un qui connait le passé de Tatarimura, ils feront des découvertes stupéfiantes. Sans tout dévoiler, le scénario complexe sera parsemé de fantômes. démons, de voyage dans le temps et un retour dans un univers parallèle. Le tout couronné par un final spectaculaire qui laisse entrevoir une suite dont on ne peut deviner toute la teneur. Shiraishi s'est lâché lousse, recoupant des indices et des informations glanées tout au long des cinq épisodes précédents. C'est du délire cosmique et un retour vers un passé peu glorieux. Sans oublier des révélations sur le passé de Kudo qui changent la donne. On évoque aussi une série d'anime fort populaire. Entre mysticisme, science fiction et délire psychotronique, on en veut encore plus. Oui, le titre est exagéré et certains effets spéciaux sont limite amateurs, mais l'imagination et l'horreur sont au rendez-vous. Mario Giguère |
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SENRITSU KAIKI FILE KOWASUGI : The Final Chapter - Kôji Shiraishi avec Chika Kuboyama, Shigeo Ohsako, Kôji Shiraishi, 2015, Japon, 89m, V.O.S.T.A. 18 mois plus tard, Kudo et Ichikawa sont toujours introuvables et Tashiro est tout ce qu'il reste de l'équipe d'enquête. Avec l'argent des ventes dvd du dernier épisode, dont il a assuré le montage, il a acheté une caméra qui permet de diffuser en direct de n' importe où. Un homme apparait alors dans son appartement, Eno, qui arrive de l'univers parallèle ou sont Kudo et Ichikawa. II offre de les ramener dans sa réalité. Un monde qui a changé avec une forme humaine géante qui flotte au dessus de Shinjuku, sans parler des curieux mannequins qui envahissent la ville. Tashiro devra cependant accomplir quatre défis avant la levée du jour, s'il veut revoir ses amis. Rien de facile à l'horizon. Sous les apparences d'un plan unique de 89 minutes, le réalisateur y va à fond dans un ésotérisme transgressif fou braque. C'est une qualité que j'apprécie. Je dis souvent que les productions indépendantes, le cinéma japonais ou italien en particulier, de par leur budget restreint, donnent une liberté pour monter des films aux scénarios différents. Une liberté qui transparait dans tous les choix. A fabriquer des films avec des bouts de ficelle, on doit rendre la chose intéressante autrement qu'avec des effets spéciaux toujours plus omniprésents et hallucinants, avec des vedettes au salaire excessif. Ca donne souvent d'excellents résultats, mais qui sont souvent formatés pour cibler des tranches larges du public. Shiraishi a travaillé cette série en commençant par de légères transgressions par rapport au genre. La violence de Kudo et le je m'en foutisme de certains effets, par exemple. Par la suite, il a patiemment construit une mythologie originale à partir de légendes de son pays. Puis il s'est drôlement amusé, jusqu'à des pointes d'humour inattendues. Jusqu'à ce qu'Eno, à deux reprises, nomme Tashiro par le nom du réalisateur. On est ailleurs, et ça fait du bien temps en temps. Shiraishi a récidivé en 2015, tournant deux autres aventures de son trio d'enquêteurs. Le monde a changé, mais Kudo, sans le sou, et sans mémoire du monde d'avant, a le réflexe de continuer. Mario Giguère |
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SADAKO VS KAYAKO - Kôji Shiraishi avec Mizuki Yamamoto, Tina Tamashiro, Ami Satsukawa, Misato Tanaka, Masahiro Kômoto, Masanobu Andô, 2016, Japon, 98m Yuri et Natsumi achètent un magnétoscope usagé pour pouvoir transférer une cassette vidéo du mariage des parents de Natsumi. Une vieille cassette est encore dans l'appareil et Natsumi la regarde et tombe sous la malédiction de Sadako et devrait mourir dans deux jours. Elles iront voir leur professeur, spécialiste des légendes urbaine, qui rêve de rencontrer Sadako. Ils vont tous les trois rencontrer une femme qui va tenter un exorcisme sur Natsumi. Ça tourne très mal. Pendant ce temps la famille de Suzuka a déménagée près de la maison abandonnée de Kayako, qui est encore dans les parages car quatre jeunes enfants téméraires ont disparu dans la demeure maudite. Suzuka finit par entrer dans la maison, et ses parents, venus à sa rescousse, vont mourir. Un spécialiste aux pouvoirs psychiques, Keizo, va décider de piéger Sadako er Kayako pour qu'elle se combattent et s'éliminent mutuellement. Rien ne sera aussi simple. Ça commence comme dans la plupart des films précédents avec des gens qui tombent malgré eux dans une malédiction fatale. On comprend que Rings a emprunté la prémisse du scénario avec son magnétoscope usagé. Certains critiques parlaient d'éléments de comédie, une promotion du film ou les deux icones de l'horreur inaugurent une partie de baseball au Japon faisait craindre le pire. Ce n'est pas apparent au début, mais les équipes de spécialistes: professeur jouissif de rencontrer Sadako; exorcistes complètement renversés en quelques minutes ou Keizo avec sa partenaire, une jeune adolescente aveugle qui n'a pas la langue dans sa poche peuvent provoquer le sourire et le fou rire à l'occasion. Mais l'ensemble est dramatique. On a reproché au film de montrer la confrontation des deux esprits maléfiques (le titre en Italie est carrément La battaglia dei demoni) tardivement. Ce n'est pas surprenant outre-mesure. Les exemples du genre, qui débutent souvent avec la stratégie ou l'on amène une menace à affronter une autre menace, citons l'original King Kong contre Godzilla, réserve le combat des titans en fin de film. La tradition est autant de mise entre tueurs, voire Freddy vs Jason, entre monstres, lutteurs ou superhéros, malgré que ces derniers vont allègrement redevenir les meilleurs amis du monde pour affronter un autre ennemi. Ici, on va carrément tenter de les éliminer, après d'autres tentatives, avec un piège qui les réunit. de plus d'une manière. Cet affrontement sera rapide, intense et spectaculaire. Pour ma part j'ai bien apprécié. Mario Giguère |
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HELL GIRL aka Jigoku Shôjo - Kôji Shiraishi avec Tina Tamashiro, Nana Mori, Sawa Nimura, Tom Fujita, Manami Hashimoto, 2019, 107m Des victimes de violence et de harcèlement trouvent sur le dark web un site ou ils peuvent faire appel à une solution draconienne. La Fille de l'Enfer va vous débarrasser de votre tourmenteur en l'amenant en enfer. En contrepartie une seule condition, vous allez l'y rejoindre à votre mort. Lorsque son amie Nahina est droguée et promise en sacrifice humain par un chanteur populaire, Miho se décide à contacter Hell Girl. Adaptation d'une série anime d'Hiroshi Watanabe qui s'étale sur plus de quatre saisons depuis 2005. Adapté en 2006 sous la forme d'une série télévisée, en manga et en jeu vidéo. On confie le film à Kôji Shiraishi qui semble avoir eu la chance d'en offrir une version assez fidèle mais beaucoup plus sombre. Si on est loin des excès de ses Found Footage, la photographie et les effets spéciaux sont soignés et les acteurs, comme toujours, sont excellents. Si le film débute en 1965, on ne saura pas quand la Fille de l'Enfer a atterrie sur un site secret d'internet. Pas trop loin d'Hellraiser, pour le concept de l'équipe qui débarque de l'enfer, le personnage peut aussi se comparer à Charon, le passeur des enfers dans la mythologie grecque. Shiroshi ne se permettra que deux courts instants plus légers, courtoisie du journaliste qui tente de photographier la légende. Une belle découverte. Mario Giguère |
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SAFE WORD aka Aishiteru! - Kôji Shiraishi avec Kawaase Chisako, Torinomi Nagisa, Otsuha Ai, Masahiro Takashima, 2022, Japon, 94m Misa essaie tant bien que mal de se faire une place dans le monde des idoles japonaises. Avec son personnage de lutteuse agressive, elle est loin des standards de l'industrie. Elle se fait aborder par quelqu'un qui lui offre un emploi plus adapté à son tempérament: dominatrice. Elle va découvrir le monde du sadomasochisme, de la domination et de la soumission et va graduellement gravir les échelons du plaisir et de la douleur. Du réalisateur de Grotesque, qui permettait à Kôji Shiraishi de tester ses limites et celles du spectateur dans l'horreur physique brutal et sadique. Le " safeword " est donc un mot de sécurité utilisé lors d'une séance de BDSM. C'est dire que j'avais certaines appréhensions. Si on a droit à de la nudité, on ne tombe pas dans la gratuité, malgré qu'on est devant un film pamphlet qui revendique le droit à la perversion. C'est ironiquement salvateur, une ode sado masochiste décomplexée qui montre des personnages à la recherche d'une forme de bonheur hors normes. Ce ne sera pas toujours agréable, certes, mais Shiraishi explore depuis des années les frontières entre Éros et Tanathos. On retrouve au passage un de ses acteurs fétiches, Shigeo Osako, le sadique de Grotesque, et dans les films de la série Senritsu Kaiki File Kowasugi! en chef d'équipe aux sautes d'humeur spectaculaires. Pas pour tous, par son sujet, mais j'ai bien aimé. Mario Giguère |
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WELCOME TO THE OCCULT FOREST aka Okaruto no Mori e Y?koso - Kôji Shiraishi avec Mayu Hotta, Kôji Shiraishi, Miwako Kakai, Shôhei Uni, 2022, Japon, 6 épisodes également remontés en un film. Un réalisateur, Kôji Kuroishi (Kôji Shiraishi), en manque de sujet pour repartir sa carrière en chute libre, visite une maison isolée en forêt avec son assistante Miho. Ils rencontrent une femme perturbée, Maria, fan de Kuroishi. Maria prétend avoir vécu des phénomènes inexpliqués comme le réalisateur les aime bien. Tout va devenir de plus en plus étrange et Kuroishi décide de documenter les évènements en vue de tourner un film. Ils vont rencontrer sur leur chemin Shôhei, qui décide de les aider ainsi qu'une psychique nommée Nanash. Ils iront de surprise en surprise, en appréhendant la fin du monde, rien de moins. Pas trop éloigné de ses séries précédentes ou une petite équipe étudie des phénomènes paranormaux et des créatures mythiques japonaises, Shiraishi s'amuse fort avec un format plus long. Les effets spéciaux sont mieux réussit et les derniers épisodes incluent une secte bien particulière qui est manipulée par un objet tombé du ciel, ou plutôt ce qu'il contient. Si on est en terrain familier, il y a plus d'humour que d'habitude, entrecoupé évidement de scènes plus dramatiques. Je ne vous en dirai pas plus, mais si vous aimez l'oeuvre de Shiraishi, je vous conseille vivement cet autre bel exemple de ses pseudo documentaires qui aboutissent sur de la pure science fiction. Mario Giguère |
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