Le Royaume des Pays-Bas, communément appelés les Pays-Bas, est aussi connu sous le nom de Hollande, allez comprendre pourquoi ! On appelle cela une synecdoque sans caractère officiel... Nous on apprécie le cinéma !

mise à jour le 15 novembre 2016

  COMPLEXX aka DEADLY GAME - Robert Arthur Jansen, 2006, Pays-Bas 

"Quel intérêt de jouer à un jeu si on n'y est pas réellement en danger?!" scande David Berinni, le plus grand développeur de jeux vidéo du monde devant une horde de geeks en admiration. Officiellement présent pour la promo de son nouveau jeu « Dark Planet 2 », on découvre que ses motivations sont toutes autres après que la salle se soit vidée à l’exception de cinq gamers professionnels triés sur le volet. Plongés malgré eux dans un survival grandeur nature, ils vont devoir faire preuve d’audace et de courage pour ne pas crever sous les coups de concurrents qui pourraient tout aussi bien être leurs alliés.

C'est en visitant le centre de divertissement Go Planet que Robert Arthur Jansen, trouvant les lieux parfaits pour y tourner un slasher lambda, aurait eu l'idée du film. Une idée pas si idiote, pourtant c'est elle qui nuit à ce film dont le budget avoisinerait les 50'000 euros. Petit budget donc, ce qui impose quelques malheureuses scories que l'on pardonne volontiers. Cependant, difficile de passer outre une épouvantable exploitation des lieux. Leur géographie reste désespérément confuse alors que la réussite du film réside justement dans les déplacements des protagonistes à travers un dédale aux capacités menaçantes. Pour le reste, c'est le tout-venant du slasher, avec beaucoup d'hémoglobine, une ballade dans des conduits d'aération, et un twist final pas nécessaire. Kerozene

The HUMAN CENTIPEDE (FIRST SEQUENCE) - Tom Six, 2009, Pays-Bas

Il y a de ces films qui parviennent à créer le buzz sur leur seul concept foutraque. Et celui-ci a certainement été l'un des plus efficaces, avec son histoire tordue de toubib allemand siphonné, obsédé à l'idée de créer un mille-pattes humain dans son laboratoire privé! C'est donc l'histoire du Dr. Heiter, un chirurgien spécialisé dans la séparation des frères siamois vivant seul, retiré dans une grande maison bourgeoise aussi isolée qu'aseptisée. Le Dr. Heiter, c'est le genre de mec dont la seule expression faciale parvient à te faire sentir mal à l'aise, un type grave qui ne sourit jamais, qui se baigne à poil dans sa piscine et qui aurait sans doute été l'un des plus remarquables officiers de la Gestapo s'il avait été actif 70 ans plus tôt. Visiblement comblé par son expérience sur des rottweiler sans doute ravis d'avoir pu se renifler le cul, notre bon Dr. Heiter kidnappe trois âmes perdues, à savoir deux américaines tombées en panne au beau milieu des bois et un japonais marginal, dans le but de procéder à l'opération ultime: assembler ces individus pour ne créer qu'une seul et unique entité munie d'un seul et unique système digestif. Le concept est simple (encore fallait-il y penser), il suffit simplement de coudre la bouche d'un maillon sur l'anus du maillon qui le précède! L'opération requiert bien évidemment quelques préparatifs, comme l'extraction des dents des maillons deux et trois et le sectionnement des tendons des genoux afin d'empêcher les victimes de se dresser sur leurs jambes...

On l'a compris, Tom Six ne cherche pas à faire du Ken Loach. Son film s'adresse directement à un public de déviants à la recherche de dérapages sur celluloïds, aux amateurs de pelloches crasseuses, autrement dit.... moi (et toi aussi, lecteur pervers). "The Human Centipede" aura cependant été accueilli tièdement par les fans de bis: trop creux, pas assez gore, trop soft, foutage de gueule, arnaque... Pourtant on ne peut pas dire que Six ait bâclé son film, car malgré un budget étriqué -et contrairement à bon nombre de films indés dits "extrêmes" - il soigne sa mise en scène, ses cadrages, parvient à mettre en place une véritable ambiance, bénéficie d'acteurs convaincants (mention spéciale à Dieter Laser dans le rôle du Dr. Foldingue) et ne verse étonnamment pas dans la surenchère d'effets graveleux. Il faut dire que le concept est assez pété du bulbe comme cela. Du coup, le réalisateur ménage les effets gores et craspecs en les distillant méticuleusement le long du métrage, qu'il s'agisse des préparatifs préopératoires, de plaies infectieuses ou des inévitables et franchement dégueulasses déjections fécales - paroxysme jubilatoire pour le concepteur de la bestiole rampante. Difficile de ne pas réagir face aux atrocités commises à l'écran, des atrocités si absurdes, excentriques et grand guignolesques qu'elles génèrent une sorte de répulsion comique provoquant de réjouissants râles de dégoût et des rires nerveux... pour autant que l'on soit rôdé à ce type de cinéma. Kerozene

The HUMAN CENTIPEDE (FULL SEQUENCE) - Tom Six, 2011, Pays-Bas/Royaume Uni/États Unis

Tous les tordus déçus de ne pas trouver de scènes réellement vomitives dans le premier volet ont visiblement été entendus par Tom Six. Tu voulais des trucs vraiment dégueulasses? De l'hémoglobine en pagaille? Une ambiance crasseuse? Plein de caca dans la bouche? Voici donc "The Human Centipede (Full Sequence)", un second volet dont le point de départ semble un peu casse-gueule: Martin, un mec petit, gros, chauve, myope aux yeux globuleux, asthmatique, demeuré, vivant chez une mère haineuse et castratrice, et victime d'abus sexuels dans sa jeunesse, se trouve être totalement obsédé par le film "The Human Centipede (First Sequence)". A tel point qu'il envisage d'assembler sa propre bestiole multi-pattes à base d'êtres humains. Travaillant comme gardien dans un parking sous-terrain, il guette ses proies sur les moniteurs de surveillance, un pied de biche à la main. Et si le Dr. Heiter du premier film prenait soin d'assembler des maillons aux corpulences similaires, Martin, lui, n'en a rien à foutre. Qu'ils soient maigres, gros, musclés ou enceint, un maillon est un maillon. Ambitieux, il envisage l'assemblage de pas moins de douze individus. Un truc qui demande un minimum de place. Pour ce faire, il loue un hangar crasseux qui deviendra le théâtre d'une épouvantable orgie scato-gore.

Concept casse-gueule donc, mais finalement bien exploité et totalement assumé par un Tom Six qui s'est débarrassé de la couleur au profit d'un noir et blanc qui sied à merveille à des images et une atmosphère qui ne sont parfois pas sans rappeler les premières heures de David Lynch. La première moitié du film tourne autour de Martin, personnage pathétique, voire pitoyable, encaissant les insultes incessantes d'une mère acariâtre, les attitudes agressives du voisin du dessus ou les avances déplacées d'un toubib légèrement cramé de la tête. Un environnement propice à un bon pétage de plomb dont les victimes ne vont pas se limiter aux seuls membres du mille-pattes homo-sapiens. Fascinante, et principalement portée par l'acteur Laurence R. Harvey - aussi hallucinant que répugnant dans la peau du misérable Martin - cette première moitié n'a pas à rougir à côté d'œuvres à l'ambiance malsaine telles "Henry: Portrait of a Serial Killer" ou encore "Schizophrenia". Car Six n'est pas qu'un fouteur de merde (car c'en est un), c'est aussi un bon cinéaste. Puis vient la seconde partie, celle pour laquelle tout le monde a signé, celle qui promet d'intenses instants de tendresse charnelle, celle qui balaie le film d'ambiance pour quelque chose de beaucoup plus démonstratif et qui prend place presque intégralement à l'intérieur du fameux hangar. Le coup d'envoi est donné pour quarante minutes de charcuterie de chair humaine, de pétage de dents, de râles de douleurs, de gavage forcé et d'injection de laxatif pour un résultat franchement gerbant et garni d'éléments trash purement gratuits (la scène du nourrisson). C'est grotesque, absurde et ignoble mais encore une fois tellement grand-guignolesque que ça en devient drôlement répugnant. On termine le film l'estomac un peu retourné, avec une pensée émue dédiée à tous ces acteurs et actrices qui ont dû apprécier ces délicieux instants de promiscuité... Kerozene

The JOHNSONS - aka XANGADIX aka De Johnsons - Rudolf van den Berg, 1992, Pays-Bas    

Ce film hollandais nous conte l'histoire de septuplés venus au monde à la suite de la première insémination artificielle. Le docteur se chargeant de leur arrivée dans la vie s'appelle Johnson. Et ce cher docteur Johnson voue un culte à une sorte d'entité embryonnaire divine appelée Xangadix. 21 ans plus tard, nous faisons connaissance avec une femme qui vit avec sa fille de 14 ans qui n'a jamais eu ses règles. Parallèlement, un professeur d’ethnologie de l'université découvre une malle contenant un film sur l'expédition de Johnson et ses confrères en Amérique du Sud, qui font la fête au milieu d'une cérémonie dédiée à Xangadix. Le père du  professeur, une sorte de marabout, détruit tout le contenu de la malle. Suite a une enquête du professeur, on apprend les sept frangins, qui n'ont jamais décroché un mot, ont buté à l’âge de 7 ans tous les mômes du foyer où ils se trouvaient. Enfermés maintenant dans une prison haute sécurité rien que pour eux, ils butent leur docteur et, comme ils l'avaient fait 14 ans auparavant, dessinent  un symbole sur le mur avec le sang de la victime le symbole de Xangadix. Tout près de cette prison, la mère et sa fille de 14 ans font des photos de Hérons. Hors la mère se trouve être une personne ayant offert ses ovaires pour l'insémination artificielle du début. Et, selon la légende, si sa fille se fait féconder par un des fils, ce sera l’avènement de Xangadix et la fin de la vie sur Terre, ou un truc du style. Pas toujours très clair, pas toujours très bien fait, le film se laisse tout de même regarder avec un certain intérêt, sans pour autant être super captivant, car il manque un peu de rythme. On a même droit à quelques scènes gores, lorsque la fille tue les vilains  frères aînés vers la fin: une décapitation, une tête perforée à l'aide d'un couteau électrique...  Xangadix est représenté comme une sorte d'embryon mutant, et est assez  ridicule, il faut l'admettre. Kerozene

Les PROIES aka MOONLIGHT - Paula van der Oest avec Laurien Van den Broeck, Hunter Bussemaker, Johan Leysen, Jemma Redgrave, Andrew Howard., 2002, Pays-Bas coproduction Grande-Bretagne/Allemagne/Luxembourg, 1h31


" Claire trouve dans le jardin de ses parents un garçon de son âge grièvement blessé et ne parlant pas sa langue. Elle le soigne en cachette mais découvre rapidement qu'il s'agit d'un passeur de drogue, poursuivi par des trafiquants. Pour le sauver, Claire s'enfuit avec lui... "

Présenté comme " un film choc ! " et " un thriller dur et émouvant sur l'adolescence ", ce film m'intriguait depuis quelque temps. Peu de presse, peu de commentaires à son sujet, et une sortie DVD à bas prix chez un excellent éditeur (La Fabrique de Films), il fallait en avoir le cœur net. 91 minutes de visionnement plus tard, le verdict est plutôt positif. Si le film ne bénéficie pas d'une intrigue très fouillée, la réalisatrice a le mérite de filmer avec conviction, en ne lâchant pas ses deux jeunes personnages, tous deux blessés par la vie, au propre (le passeur a reçu une balle dans le buffet) comme au figuré (la jeune fille a été abandonnée par ses parents biologiques et adoptée par un couple de riches bourgeois peu aimants). Le petit passeur et sa jolie bienfaitrice occupent l'écran, leur cavale étant la seule ligne de force du film.

On devine un budget des plus limités, mais un travail de repérages consciencieux permet une exploitation optimale des décors forestiers. Les sous-bois humides rappellent parfois INTACTO ou THE BLAIR WITCH PROJECT. Aucune intrusion de surnaturel toutefois dans ces PROIES. On en reste d'un bout à l'autre sur les rails (c'est le cas de le dire) d'un thriller, avec ses hauts (le jeu remarquable des jeunes acteurs, dont Laurien Van Den Broeck concourerait aisément pour le titre de Nicoletta Elmi des années 2000) et ses bas, comme le bâclage de la fin du film. Un thriller doublé d'une histoire d'amour puis de sexe, entre deux très jeunes adolescents, qui ne se priveront pas de devenir " aware " du danger qui les guette à coup de sniffettes du stock de coke transporté par le garçon... Un " teen-thriller " finalement assez culotté et sympathique donc ! Stelvio

SAINT aka SINT - Dick Maas, 2010, Pays-Bas 

Tous les 5-6 décembre est fêté St-Nicolas, un événement principalement célébré en Europe et plus particulièrement en Autriche, en Allemagne, en France et au Pays-Bas (liste non exhaustive). St-Nicolas, c'est un peu le cousin du Père-Noël: ils portent le même costume, la même barbe blanche et fournissent de cadeaux aux enfants sages en un temps record. Bref, ils sont les meilleurs amis du peuple. Sauf chez Dick Maas où le barbu devient une sorte de serial-killer d'outre tombe prenant forme tous les 5 décembre éclairé d'une pleine lune. Et le saligaud, assisté d'une horde de zombies, se met en tête de déglinguer un maximum d'innocents le temps de son passage sur Terre tandis qu'un vieux flic alcoolique ayant vu sa famille se faire trucider il y a plus de vingt ans, lui court après tout en faisant face à l'incompréhension de ses collègues décidément trop rationnels pour comprendre son obsession.

L'idée de détourner l'image rassurante et amicale du St-Nicolas - véritable institution aux Pays-Bas - est plutôt séduisante, seulement plutôt que de coller à la personnalité cauchemardesque de son monstre au design plutôt réussit, le réalisateur préfère opter pour un ton rigolard à la limite de la parodie, désamorçant la méchanceté du sujet au profit d'une légèreté finalement inappropriée que l'abondance de gore ne suffit pas à équilibrer. Déception donc, surtout après le coup du méchant Père-Noël de "Rare Exports" (autre production scandinave de 2010) à côté duquel "Saint" fait office de peine-à-jouir. Kerozene

SPETTERS - Paul Verhoeven, 1980, Pays-Bas 

C'est l'histoire de trois jeunes gars un peu paumés dont deux font des courses de motocross et l'autre est mécano. Un des coureurs moto est la star junior du pays et leurs idoles à tous, c'est Rutger Hauer sur le point de devenir champion du monde. Lors d'une course, ils rencontrent une vendeuse de frites qui est une allumeuse et qui cherche à se caser avec un mec. Le jeune champion est le premier sur sa liste. Mais suite a un accident, il se retrouve en chaise roulante. Le deuxième, c'est le mécano qui se fait taper dessus par son vieux pro-chrétien et qui casse du pédé pour leur faucher leur fric. Mais lui subira un gang bang par quatre tarlouze dont le frangin de la vendeuse de frites. Le gars découvre alors qu'il est homo. Donc, la fille s'intéresse au dernier...

Verhoeven n'était pas un rigolo. Froid, caustique, glauque, ce film fait passer le passage à l'age adulte pour une étape pénible et douloureuse. Les images sont cru, Verhoeven n'hésite jamais à filmer les bites de ses protagonistes qui se mesure la taille de leur sexe, on y voit aussi un pédé sucer une queue... Le constat du film n'est pas extrêmement pessimiste, chacun y trouve sa voie - de façon plus ou moins dramatique (trouver sa sexualité, le suicide,...) - mais si ce n'est pas pessimiste, ce n'est pas non plus optimiste. C'est plutôt du fatalisme. C'est ce qu'il me semble...  Kerozene

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