Tout n'est pas vert et paisible en Irlande ! |
mise à jour le 7 septembre 2022
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BOY EATS GIRL - Stephen Bradley, 2005, Irlande Un ado un peu rebelle aime la fille d'un riche homme d'affaire qui ne l'apprécie guère. L'ado donne rendez-vous à la fille dans le but de lui déclarer sa flamme, la fille ne peut se rendre au rendez-vous car son père le lui interdit, ils ne peuvent pas s'appeler car il n'a pas de couverture réseau, elle décide donc de faire le mur, tandis que lui, désespéré, rentre chez lui l'air tout penaud. Suite à un malheureux concourt de circonstance, il finit par croire que cette fille si pure n'est en réalité qu'une sale traînée qui suce les bites des pires queutards du lycée. Tout malheureux, il s'enferme dans sa chambre, se vide une bouteille de gnôle, et s'amuse avec une corde qu'il met autour de son cou... manque de pot, sans le vouloir, notre ado finira raide mort au bout de celle-ci... Pas flippée pour autant, sa mère embarque la dépouille du fiston et le ressuscite grâce à une recette vaudou dénichée dans un vieux grimoire. Lorsqu'il se réveille, tout semble aller pour le mieux... sauf que notre jeune héros a faim et que rien excepté la chaire humaine ne saurait désormais le satisfaire. Ajoutez à cela le fait que ses forces se voient décuplées et que chacune de ses morsures transforme ses victimes en zombies, et vous aurez le prototype même du zombie moderne, collant des gnons dans la gueule, courant des sprints d'enfer et balançant un ou deux one-liners plus ou moins bienvenus. L'Irlande... un beau pays plein de prés verts et de moutons qui paîtrent paisiblement, un pays dans lequel les litres de Guinness s'écoulent comme autant de cours d'eau au ruissellement idyllique... Un pays qui ne connaissait pas grand chose du film de zombie, en somme. Et là, en deux ans, l'Irlande nous livre non pas un mais deux films de zombies ! DEAD MEAT en 2004, et ce BOY EATS GIRL en 2005. N'hésitons pas à saluer cette initiative bienvenue, et réjouissons-nous de voir émerger une nouvelle scène du cinéma horrifique que nous aimons ! Cependant, BOY EATS GIRL n'est pas non plus le must du genre. Son côté teen comédie pleine de clichés sur les ados en quête de filles rappelle inévitablement la saga AMERICAN PIE. Si l'humour pouêt-pouêt-pipi-prout n'est pas aussi développé, certains passages s'avèrent tout de même similaires, surtout lors des apparitions des seconds rôles rigolards et puceaux. Les zombies, eux, sont bien présents et courent dans tous les sens sans jamais effrayer qui que ce soit - mais là n'est pas le propos du réalisateur de toute façon, qui semble d'ailleurs avoir débauché ses potes d'université pour faire de la figuration à l'il. Les quelques attaques dispensent des effets gores de rigueur jusqu'au final quasi-orgiaque qui lorgne du côté du BRAINDEAD de Peter Jackson avec un style un peu plus brouillon : la horde de zombies se fait décimer à coup de moissonneuse batteuse, provoquant une pluie de membres spongieux sur des riffs de néo-métal. Un final fort en hémoglobine avant un happy-end imbécile qui rappelle rapidement l'aspect inoffensif de ce film honnête mais bien trop lisse et qui commet l'erreur de cibler un public djeunes à l'esprit peu critique. Kerozene |
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CITADEL - Ciaran Foy, 2012, Irlande/Royaume Uni Après avoir assisté impuissant au meurtre de sa femme enceinte par un gang de petits morveux encapuchonnés, Tommy sombre dans l'agoraphobie. Le jeune papa - le bébé ayant survécu - tente alors de fuir sa banlieue dégueulasse son enfant sous le bras, mais une série d'événements le force à se cloitrer dans sa maison régulièrement cernée par la racaille locale qui n'a finalement pas grand-chose d'humain. " Citadel " est un petit film, avec de petits moyens et peu d'acteurs, mais résulte d'un grand trauma. En effet, dans son adolescence, le réalisateur Ciaran Foy s'est fait défoncer le crâne à coups de marteau de se réveiller avec une seringue plantée dans la gorge ! Une expérience brutale qui le plongea radicalement justement de cette violente phobie... Et si son film prend comme cadre un quartier miteux, laissé à l'abandon, puant autant l'insécurité que l'insalubrité sous un ciel aussi triste que grisâtre, il ne s'agit en aucun cas d'une retranscription des banlieues de Belfast, mais bien de la perception de la réalité filtrée au travers des yeux d'une personne souffrant d'agoraphobie ! Le genre de vision qui t'oblige à te cloitrer chez toi ou à changer de trottoir plutôt que de croiser quelqu'un dans la rue. L'Enfer. Un Enfer que le cinéaste a bien connu et qui se prête finalement parfaitement au contexte d'un film d'horreur. Finalement, " Citadel " traduit plutôt efficacement ce sentiment, avec sa photo terne, ses décors déserts mais sans cesse hostiles, ses cadrages serrés... Malheureusement pour Ciaran Foy, il y a fort à parier que de nombreux spectateurs y verront une dénonciation de la montée de la violence dans les rues des grandes villes irlandaises, ou anglaises, son passé d'agoraphobe n'étant évidemment pas connu de tous. Il serait dommage de prendre le film pour ce qu'il n'est pas (ou pas totalement, ce sont quand même des petits cons de 14-15 ans qui lui ont pété la gueule)... Kerozene |
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The GREEN KNIGHT - David Lowery avec Dev Patel, Alicia Vikander, Joel Egerton, Sarita Choudhury, 2021, Irlande/Canada/États Unis, 130m J'avoue avoir regardé le film sans savoir l'origine de l'histoire et sans reconnaître les chevaliers de la table ronde. Il faut dire que c'est une version très libre de l'histoire de Sir Gawain, le neveu du Roi Arthur, qui essaie de prouver sa valeur de manière très curieuse. Gawain prend toutes les mauvaises décisions possibles, rate sa vie et trahi lamentablement son seul amour, s'il s'agissait vraiment d'amour. Bref, dans ce qui ressemblait à un conte moral, je croyais, pauvre naïf, que ce lâche parmi les lâches apprendrait de ses erreurs et aurait, peut-être, une fin heureuse. Nenni. Alors c'est bien réalisé, visuellement magnifique, avec un chevalier vert mémorable, mais je ne sait trop quoi en retenir. Alicia Vikander est superbe dans deux rôles bien différents. J'ai eu plaisir à revoir Sarita Choudhury qui était l'épouse de Saul dans la série Homeland. Le petit renard roux aura tenté en vain d'essayer de rentrer du plomb dans la tête du misérable Gawain. Oh, il y a pendant un temps trop court des géants, dont l'utilité dans le récit m'a échappé, je l'avoue. J'ai terminé le film en me sentant bien tristounet. A vous de voir si ça vous intéresse. Mario Giguère |
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ISOLATION
- Billy O'Brien avec John Lynch, Essie Davis, Sean Harris, Marcel
Iures, Ruth Negga, Irlande, 2005, 1h31 Finalement, la vertu essentielle du film réside dans son "humanisme". Alors qu'il pourrait orchestrer un jeu de massacre rigolard et potache, le cinéaste joue au contraire la carte de l'empathie, pour TOUS ses personnages, du fermier au scientifique en passant par les deux routards en cavale qui ont trouvé refuge dans la ferme. On se sent vraiment concerné par l'atroce situation dans laquelle ils sont plongés. Le film n'en est que plus "prenant", dans le bon sens du terme. Et on prend une authentique et salutaire claque ! Stelvio Une ferme écossaise isolée abrite clandestinement des expériences génétiques. Si le propriétaire et fermier, Dan, ne sait pas trop de quoi il est question, la vétérinaire qui vient surveiller la grossesse d'une vache est très nerveuse, surtout lorsqu'elle croit avoir été mordue en palpant le veau encore à l'intérieur de sa mère. Sur le terrain autour de la ferme, un jeune couple dans une roulotte stationnée sans permission, qui semblent fuir les autorités, vont aider Dan à mettre au monde le veau. La vétérinaire, rejointe le lendemain, va faire des constatations fortes étranges. Une atmosphère lourde pour un film qui avance tranquillement et installe son atmosphère glauque jusqu'à l'arrivée d'une créature entre les chairs de Cronenberg et les délires de The THING. Il faut être patient pour voir la bête mutante qui évolue et ce n'est que par moments fugaces qu'on tente de reconstituer son apparence. Du drame qui étale les non dits entre personnages peu loquaces au plongeon dans la science fiction et l'horreur, le parti prit du réalisateur-scénariste s'éloigne des effets spectaculaires pour soigner son récit qui n'est pas sans rappeler certains classiques. Ce n'est certainement pas pour plaire au public friand d'action, mais le gore est présent, le sang coule et le ton nihiliste achève de placer ce sobre budget dans la section des réussites artistiques qui n'ont pas connues le succès commercial. Mario Giguère |
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SHROOMS
- Paddy Breathnach, 2006, Irlande, 85m Ce champignon ne perdra donc rien à ne pas être consommé !! Marc Evil |
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