COFFRET
TRILOGIE DU VICE CHEZ ARTUS |
Filmographie d'Edwige Fenech, actrice fétiche qui est devenue productrice. On passe des comédies en costume au giallos, aux hommages farfelus aux policières, aux enseignantes ou aux infirmières en passant par ses drames et westerna, en ordre chronologique. |
Mise è jour le 22 Novembre 2024
TOUTES FOLLES DE LUI - Norbert Carbonnaux, 1967 |
SAMOA, REGINA DELLA GIUNGLA - Guido Malatesta avec Edwige Fenech, 1968, Italie Une expédition est organisée pour découvrir des diamant dans un coin reculé. Le mélange explosif de mercenaire, géologue, secrétaire blonde et autres aventuriers pénètrent allégrement la jungle. Près de leur premier but: la Castata, une énorme chute autour desquelles on trouverait les pierres précieuses, des cannibales les prennent en chasse. Heureusement la belle Samoa, qui parle italien, est dans le coin et les protège en les amenant dans sa tribu, pacifique et pleine de diamants... C'est le deuxième film que la belle Fenech a tourné. Elle se plaindra de devoir être enduite de maquillage sur tout le corps pour passer pour une indigène, trop blanche qu'elle était ! Le mélange de prise de vues réelles dans la jungle, tirées d'un documentaire ?, du studio et des extérieurs en Italie est plutôt rigolo aujourd'hui. Comme on est dans les années 60, la musique est belle, et si on tue des dizaines de cannibales au fusil, aucune goutte de sang n'est visible. Mondo oblige, on a droit aussi à un serpent qui en bouffe un autre dans une scène qui s'étire longuement. Les acteurs interprètent des rôles très stéréotypés, de Roger Browne en leader macho dont Samoa ne peut que tomber amoureuse, à Ivy Holzer, secrétaire blonde jalouse qui ne rêve qu'aux diamants en passant par Ivano Staccoli en lâche notoire dont on ne doute pas un instant qu'il ne saura se tirer d'affaire ! L'ensemble est donc fort agréable à l'oeil mais souffre des clichés de l'époque. Edwige Fenech porte des costumes dont on se demande bien comment ils font pour tenir aux endroits stratégiques. Jennifer Lopez n'a rien inventé ! J'ai vu le film, une copie qui a passé sur un certain canal 7 à la télévision italienne, en dvd-r d'une compagnie qui aurait disparue, vidéo oasis. Comme les sous-titres viennent de Videosearch of Miami, tout cela semble louche, mais ne gâche pas le bonheur de voir ce bel exemple des débuts de la déesse italienne (Edwige est en fait originaire d'Algérie et ne parlait pas un mot d'italien, mais on ne lui en veut pas). Mario Giguère |
Frau Wirtin hat auch einen Grafen - 1968 Franz Antel |
Le FILS DE L'AIGLE NOIR aka Son of Black Eagle aka Der Sohn des Schwarzen Adlers aka Il Figlio di Aquila Nera- Guido Malatesta avec Mimmo Palmara, Edwige Fenech, Franco Ressel, Ingrid Schoeller, Andrea Aureli, Musique: Angelo Francesco Lavagnino, 1968 Le tsar Alexandre 2 nomme le général Volkonsky (Franco Ressel) pour mater la révolte du Caucase. Un jeune noble reprend le flambeau de son père et devient le fils de l'Aigle Noir, regroupant les cosaques et menant la vie dure aux russes. Natacha (Edwige Fenech)a été choquée d'être embrassée par l'homme masqué, mais elle s'entiche tranquillement du bandit de grand chemin, repoussant les avances de Volkonsky, qui veut l'épouser, et les galanteries d'un dandy qui est nul autre que le fameux Zorro des cosaques. Sur un scénario d'Umberto Lenzi, Malatesta filme avec grands moyens cette histoire proche du justicier Zorro ou des Compagnons de Jehu d'Alexandre Dumas. Décors somptueux, cascades et combats nombreux dont une bataille avec des cavaleries impressionnantes, on est dans le film d'aventure à grand déploiement. Romantisme exacerbé, humour paysan ( le premier lieutenant des cosaques est un incorrigible buveur de vodka) et film de guerre, pas de temps mort et une Edwige Fenech resplendissante qui risque tout pour aider son brave homme. Il y a bien quelques scènes qui sentent le stockshot, mais l'ensemble est réussi et bien fignolé. Un bon film d'aventure avec un grand A. Mario Giguère |
TOP SENSATION aka The Seducers - Ottavio Alessi, 1969, Italie Sur un navire dans les îles, une mère castrante et son fils adulte qui a l'âge mental d'un jeune enfant, sa fille ( Rosalba Neri ) et son conjoint qui rêvent d'obtenir la concession de pétrole de la mère et une jeune fille invitée ( Edwige Fenech ) à dépuceler le fiston ou, à tout le moins, à l'amener dans le monde adulte. Naufragé un temps sur une île, ils essaieront de débauche la jeune femme qui habite l'île avec son idiot de mari. Séduction, libertinage, violence et débauche se suivent dans un cocktail explosif. Si Edwige joue la jeune ingénue qui n'arrive pas à séduire le fiston, Rosalba Neri est la vedette sans conteste de ce drame érotique. Elle est absolument ravissante et a une présence indéniable. Lorsqu'elle prend le fusil en main, avec son bikini noir à la coupe impeccable, on l'imagine tout de suite dans un James Bond ou elle aurait donné du fil à retordre à James. L'atmosphère est torride et la progression du récit implacable. Edwige s'amuse avec une chèvre dans une scène au goût douteux, les actrices s'exposent régulièrement. Le doublage anglais est affreux, mais on ne peut pas tout avoir dans la vie. Au bout du compte, on a une autre de ces fables morales, prétexte à exposer des actrices, dont le naturel, tout européen, est fort agréable, et une fin sordide à souhait. Mario Giguère |
MIA NIPOTE LA VERGINE aka Madame and her Niece aka Madame und ihre Nichte aka Yvette, Minha Casta Sobrinha aka L'ingénue perverse - Eberhard Schröder avec Ruth-Maria Kubitschek, Edwige Fenech, Fred Williams, 1969, Allemagne, 87m, version originale avec sous-titres anglais Michelle De Winter mène la belle vie, séduisant des hommes riches qui comblent tous ses besoins financier ses caprices en échange de ses charmes. Elle fait passer sa fille Yvette (Edwige Fenech) pour sa nièce. Yvette attend elle aussi de trouver l'homme parfait, qu'elle épousera, conservant son innocence. La mort de l'amant de Madame Winter après des ébats chamboule la vie de Madame et inquiète sa fille. Si la nouvelle originale de Guy de Maupassant, publiée en 1884, raconte l'éveil d'une jeune fille aux réalités de la vie, son adaptation en 1969 est pas mal plus ludique et enjouée. Yvette est modèle pour des photos de charme pendant que sa mère croit qu'elle est à l'école et cohabite avec des jeunes de son âge, qui prêchent l'amour libre et agrémentent leurs soirées d'alcool et de drogue tout en flirtant presque nus. L'ingénue est plus timide, mais profite de conseils d'amis de sa maman pour pousser le beau Peter à la remarquer, avec chemisiers transparents et accolade séduisantes, mais elle ne veut pas, en principe, aller plus tant que la bague de mariage est trop loin. La pirouette finale ne nous surprendra pas trop. Edwige Fenech a alors 21 ans, est absolument ravissante et excitante. C'est son huitième film, dans sa période allemande, et elle se promène encore entre comédies et drames. Elle mélange les deux lorsqu'elle simule une tentative de suicide, se maquillant en attendant la visite de son bien aimé. Mais on lui pardonnera tout. Une bonne comédie coquine, donc, fort agréable, comme il s'en faisait tant à l'époque. Mario Giguère |
La
DERNIÈRE BALLE À PILE OU FACE aka Testa o croce aka
Heads or Tails - Piero Pierotti avec John Ericson, Spela Rozin,
Edwige Fenech, 1969, Italie, 90m Western nihiliste, La DERNIÈRE BALLE À PILE OU FACE n'offrira jamais de récompense et de fin joyeuse à ses spectateurs. Edwige Fenech y tient le rôle de Manuela, fille du saloon, qui se fera fouetter en pleine rue devant la maison de la veuve banquière, pendant que la madame semble en extase en voyant le spectacle, Cette veuve se dévoilera rapidement sadomasochiste, séduisant tout ce qui bouge, demandant aux hommes de lui faire violence. La pauvre Manuela se reprendra, exigeant d'être celle qui va couper au couteau le membre viril d'un des agresseurs de Shanda, un acte très éloigné des prochains personnages de la belle Fenech ! Le couple d'indiens qui vie avec Black Talisman ne dit pas mot, mais on sent la jalousie de l'indienne. Rien ne sera facile et la mort rôdera au-dessus de tous les personnages. En cette fin des années de "Flower Power". le film illustre bien le nihilisme qui entre à pleine portes dans le cinéma italien. Mario Giguère |
DIE NACKTE BOVARY aka Les Folles Nuits de la Bovary aka I Peccati di Madame Bovary aka Pay the Game or Leave the Bed - Hans Schott-Schöbinger avec Edwige Fenech, Gerhard Riedmann, Manja Golec, Peter Carsten, Patrizia Adiutori, Franco Borelli, Franco Ressel, Gianni Dei, Maria Pia Conte, Edda Ferronao, Luigi Bonos, Jimmy Piazza, Poldi Waraschitz, Musique: Hans Hammerschmidt, 1969 Emma Bovary ( Edwige Fenech ) est mariée à un docteur pour qui richesse et renommée ne sont pas une priorité, au grand malheur de madame. D'une beauté remarquable, elle est courtisée par tous les mâles qui l'approchent. Elle finira par faiblir devant la tentation, mais les hommes ne lui procureront que des plaisirs éphémères. D'après l'oeuvre de Gustave Flaubert, que je n'ai pas lu, un film comme on en faisait à l'époque, avec de belles actrices, de beaux costumes, des beaux décors et de la belle musique. Une histoire infiniment triste mais une Edwige Fenech d'une beauté splendide. Sinon, la réalisation est correcte, le récit sautant les années dune séquence à l'autre, probablement pour résumer un livre plus riche. Mario Giguère |
DER MANN MIT DEM GOLDENEN PINSEL aka Let It All Hang Out aka The Man with the Golden Brush aka L' Uomo dal pennello d'oro - Franz Marischka avec Willi Colombini, Edwige Fenech, Rainer Basedow, Marcella Michelangeli, Alexandra Marischka, Loni Heuser, Dick Randall, Ellen Umlauf, Rolf Eden, Sepp Gneissl, Grit Freyberg, Luigi Bonos, Enzo Monteduro, Calisto Calisti, Peter Bach, Musique: Karl Bette, Raimund Rosenberger, 1969 Un artiste fauché va trouver le moyen de devenir célèbre grâce à des combines rocambolesques en pratiquant son art moderne, mélange de taches sur canevas et empreintes de corps. Pur produit de l'après Woodstock en pleine période hippie, L'Homme au Pinceau d'Or regorge de facéties sur l'art moderne et se terminera, comme de raison, avec une bataille ou l'on utilisera la peinture comme d'autres les tartes à la crème. Le vent d'amour libre souffle sur le récit, de même que la contestation fleur bleue. Edwige Fenech y joue une des muses du peintre, son corps servant de pinceau ou de toile pour créer des tableaux ou pour attirer les financiers. Visionné en version italienne, un moment léger mais pas désagréable. Mario Giguère |
KOMM, LIEBE MAID UND MACHE aka Piacere Di Donna aka The Brazen Women of Balzac aka Sex Is a Pleasure aka Die Tolldreisten Geschichten nach Honoré de Balzac aka Les Vierges Folichonnes - Josef Zachar, 1969 |
FRAU WIRTIN HAT AUCH EINE NICHTE aka Il Trionfo della casta Susanna aka House of Pleasure aka El Refugio del Placer aka L'Auberge des Plaisirs aka Pour le Meilleur et Pour l'Empire - Franz Antel avec Teri Tordai, Claudio Brook, Margaret Lee, Karl Michael Vogler, Harald Leipnitz, Jacques Herlin, Edwige Fenech, Musique: Gianni Ferio, 1969 1811: Susanna arrive à Paris avec sa petite troupe d'acteurs et recueille un enfant qui semble abandonné dans un château. Se retrouvant à la cour elle présente l'enfant comme le fils illégitime de Napoléon et de sa propre personne, pour permettre à l'empereur d'épouser la princesse d'Autriche dans un concours de circonstance digne des meilleures comédies de boulevard. Parallèlement, le vrai père du petit est recherché par les autorités et Susanna va l'aider à s'en tirer, car elle a un grand coeur Susanna et il commence à palpiter. Tout se complique joyeusement car l'ambassadeur de Russie et la soeur de Napoléon cherchent à discréditer cette fille mère et ce fils arrivé de nulle part. Les substitutions et pièges érotiques se multiplient et la femme de l'horloger (Edwige Fenech) en profitera pour retrouver les plaisirs galants avec son cocu de mari ! Toute une brochette d'acteurs et une histoire rocambolesque dans cette comédie polissonne d'époque bien tournée. Les femmes sont toutes belles, d'Edwige Fenech à Margaret Lee en passant par Teri Tordai, jolie rousse qui campe Susanna, la nièce en même temps que la tante. Tout se complique constamment, mais dans un désordre grivois qui fait la belle place aux numéros de charme. Notons au passage la musique enjouée qui rythme le film et accompagne brillamment le vaudeville. On en redemande. Mario Giguère |
DON FRANCO E DO CICCIO NELL'ANNO DELLA CONTESTAZIONE aka L'année de la contestation - Marino Girolami, 1969 |
ALLE KATZCHEN NASCHEN GERN aka The Blonde and the Black Pussycat aka Im Schloß der wilden Triebe aka Les petites Chattes sont toutes Gourmandes - Josef Zachar, 1969 |
FIVE DOLLS FOR AN AUGUST MOON aka CINQUE BAMBOLE PER LA LUNA D'AGOSTO aka Cinq Filles Pour une Nuit Chaude d'Été, aka l'Île d'Épouvante, 1970, 81m Quatre couples sont réunis sur une île, avec deux domestiques, afin de discuter affaires; l'un d'entre eux vient en fait d'inventer une formule scientifique qui permettra à son possesseur de s'enrichir à coups de millions. Il y a là l'allumeuse typique, les industriels véreux de service et leurs épouses, dont deux lesbiennes qui n'ont pas envie qu'on apprenne leur liaison. Leur week-end de vacances se gâtera quand le corps d'un domestique sera retrouvé sur la plage avec une jolie plaie béante à la poitrine. Dès lors ils se rendront compte que pour certains d'entre eux, la vie humaine ne vaut pas cher la livre. Après une période surtout marquée par des films de commande réalisés à contrecoeur ou pour l'argent, avec de gros budgets, le retour de Bava au giallo à petit budget se déroulant dans un seul et même lieu, pratiquement sans effets spéciaux, est un huis-clos plutôt réussi. Le style photographique du maître transpire dans chaque plan, et ses zooms de ponctuation n'ont jamais été aussi bien utilisés. On ne ménage pas les orgies psychédéliques de couleurs qui se fondent l'une dans l'autre dans une sublime sarabande visuelle. Edwige Fenech joue la séductrice impénitente et on regrette qu'elle ne figure que dans quelques scènes. La musique tropicale et envoûtante est un agrément qu'il serait difficile de négliger, créant une ambiance touffue que vient confirmer la végétation quasi tropicale de l'île. L'intrigue bien ficelée se déroule sans une seule anicroche, et on est loin de l'incohérence parfois reprochée au genre en général. Un bon film pour s'initier à l'univers feutré et coloré d'un des meilleurs réalisateurs italiens de l'époque. P.A. Buisson Coincé avec la trame connue d'un Agatha Christie et n'ayant qu'une fin de semaine pour préparer le film, Bava s'amuse encore à nous amener sur plein de fausses pistes. Sa caméra racole Edwige Fenech, ici en garce mignonne, les éclairages sont toujours soignés. La musique est du tonnerre, le ton léger, l'ironie et l'humour noir abondent. On ne croirait pas du tout que Bava était mal pris. Et il signe le montage. Le dvd offre une image et des couleurs superbes. En version anglaise ou originale sous-titrée, le noeud de l'intrigue, que je n'avais pas saisi en voyant la version française, nous rappelle les fins légères de ses films comme THE GIRL WHO KNEW TOO MUCH, l'original BLACK SABBATH ou le futur BAY OF BLOOD. Il est quand même curieux qu'un cinéaste qui pratiquait l'humour dans ses films au scénario sombre n'aie pas tellement réussi la seule vraie comédie qu'il ait signée, son DR GOLDFOOT. Mario Giguère Ce film mineur de Mario Bava a quand même quelques qualités : l'habituel style du cinéaste italien, une équipe d'acteurs plaisants (dont William Berger et Edwige Fenech) et une bande son lounge de Piero Umiliani. Pour le reste, il s'agit clairement d'une commande : transposer (sans trop souligner le démarquage) à l'écran le célèbre roman d'Agatha Christie, Les dix petits nègres. On retrouve donc dix personnages sur une île. Trois d'entre eux désirent acheter une formule industrielle à un scientifique, lequel ne désire pas la vendre, malgré l'offre alléchante. Bientôt, les meurtres commencent à survenir et l'on suppose que quelqu'un parmi les dix manigance en vue d'obtenir l'argent, la formule ou les deux. Comme souvent dans ce genre de films, la logique est un peu malmenée au profit des coups de théâtre. Je n'ai rien contre la logique malmenée, soit dit en passant, lorsqu'elle s'inscrit dans un cadre fantastique ou irréel, mais lorsqu'on baigne dans un cadre tout à fait réaliste, il s'agit plutôt de paresse scénaristique que d'un effet voulu délibérément. Le style très distancié dans lequel baigne le film finit par laisser le spectateur indifférent au sort des personnages. Chaque mort n'a pas grand impact, et la musique légère d'Umiliani semble indiquer que tout cela n'est qu'un jeu un peu vain. Même les personnages ne s'en formalisent pas, préférant batifoler dans l'île, boire ou jouer aux échecs. Il faut donc prendre le film pour ce qu'il est, qui, hélas, signalait déjà la tournure prise par la carrière de Mario Bava à partir de ce moment-là : sauf exception, des films de commande sympathiques mais sans grandes conséquences, entrecoupés de périodes de silence. Seule la fin de ce long-métrage fait sortir le " vrai " Bava, une fois l'intrigue des Dix petits nègres expédiés, on l'on retrouve tout à coup la griffe scénaristique et visuelle du cinéaste, l'espace d'une dizaine de minutes, hélas trop furtivement écoulées. Howard Vernon |
L'ÉTRANGE VICE DE MADAME WARDH aka The STRANGE VICE OF SIGNORA WARDH aka Next ! aka BLADE OF THE RIPPER aka LO STRANO VIZIO DELLA SIGNORA WARDH aka Les nuits folles de Mme Wardh aka La Perversa señora Ward - Sergio Martino avec Edwige Fenech, George Hilton, Conchita Airoldi, Manuel Gil, Carlo Alighiero, Ivan Rassimov, Alberto de Mendoza, Bruno Corazzari, 1970, Italie, 99m Julie (Edwige Fenech) est mariée à un diplomate terne, mais elle est constammant poursuivie par Jean, son ancien amant qui assouvit ses perversions non avouées. George arrive dans le décor et lui offre amour et liberté. Pendant ce temps, un tueur en série use de son couteau sur les femmes dans la cité. Est-ce que Jean est le tueur ? Doit-elle s'abandonner à George ? Pourquoi tout le monde meurt autour d'elle ? Sergio Martino, comme toute l'industrie cinématographique italienne, surfe sur les films populaires, va réaliser son premier giallo. Une excellente réussite et un succès qui allait lui permettre d'en réaliser d'autres, souvent avec ses acteurs fétiches. C'est ainsi qu'on y retrouve Edwige Fenech, qui sortait alors avec son frère Luciano Martino, le producteur de la majorité des films de Sergio. C'est un giallo solide, plein de rebondissements, de sensualité et de sang. Fenech, même en victime, est resplendissante et crève l'écran. Son vice est ses anciennes amours marqués par un sadomasochisme elle redoute n'est pas entièrement débarrassée On cherchera en vain le ou les coupables jusqu'à la fin qui est surprenante. Un scénario d'Ernesto Gastaldi, retravaillé par Martino, qui allait passer maître dans la fabrication de ces histoires de meurtre dont on ne voir jamais venir la chute. J'ai été surpris de voir des scènes de nudité inédites. Il s'agit de scènes coupées par la censure lors de sa présentation en salle et dans la plupart des sorties précédentes. Madame Wardh ne cache plus grand chose. Dès les premières images, les plans sont inventifs, la caméra bouge, et les acteurs sont mis en valeur par toute l'équipe. La musique de Nora Orlandi est envoutante, rehaussant l'atmosphère de manière superbe. George Hilton va établir une complicité avec Edwige Fenech, jouant dans de nombreux films ensemble. Ivan Rassimov, que l'on dit très sympathique dans la vraie vie, est toujours aussi détestable et dangereux et il reviendra hanter les autres Giallos de Martino. Alberto de Mendoza est le mari mièvre de Miss Wardh, mais peut-on se fier aux apparences... Une équipe formidable pour une réussite dans le genre. Film offert dans La Trilogie du Vice, d'Artus Films, le coffret digipack 3 Blu Ray + 3 DVD + Livre. Le film est offert en version originale italienne et française avec sous-titres français en option. En supplément: présentation par Emmanuel Le Gagne, très utile pour replacer le film dans le contexte de la carrière du réalisateur et la mouvance de l'industrie; un entretien avec Sergio Martino d'une quarantaine de minutes, sympathique et jamais prétentieux, je l'écouterais encore plus longtemps, il nous donne des nouvelle de Fenech; un entretien avec Ernesto Gastaldi, plein d'anecdotes et de rires; entretien avec le regretté George Hilton et le spécialiste italien du giallo Antonio Bruschini, indispensables. On ajoute un diaporama d'affiches et photos et la bande annonce originale. Un incontournable. Mario Giguère Un dangereux maniaque au rasoir tue de jeunes femmes qui travaillent toutes dans le milieu du JET SET de Vienne. Et comme ça tombe si bien, à ce moment là, Julie Wardh (Edwige Fenech) et son mari débarquent à Vienne pour leur travail. Julie est alors troublée par un ancien amant (Ivan Rassimov) qui narrête pas de la harceler et elle retrouve sa meilleure amie tuée par le maniaque. Lorsquelle se retrouve harcelée par des lettres anonymes et quelle échappe par miracle au sadique au rasoir, elle pense alors que son ancien amant est le coupable ... BLADE OF THE RIPPER est un giallo dans le style des films de Bava et des premiers Argento ... Nous avons le tueur sadique aux gants noirs, quelques scènes de meurtres intéressants et quelques plans techniques assez imaginatifs. Pour la musique, Nora Orlandi n'est certes pas Morricone, mais sa musique alimente bien lensemble par moment. De plus, pour le plaisir du spectateur, Martino mise à fond sur les scènes de nudités gratuites avec Edwige Fenech (nue dans la salle de bain et qui est violée (en rêve ? ? ?) par lassassin). Avec laide d'une telle histoire qui mêle la violence, le sexe et les conspirations, Martino a peut-être réalisé ici un film tout à fait intéressant. Je dis bien, peut être, parce que mon pre-record de REGAL VIDEO INC. comporte un affreux pan&scan qui coupe quelque chose comme 50% de limage et donc, je ne peux pas vraiment dire mon appréciation juste du film... Ce que jai vu nen était quun aperçu. Mais pour les fanatiques dEdwige Fenech, le pan&scan joue à leur faveur parce quils auront presque inclusivement droit à des gros plans delle et de sa poitrine. Un film intéressant donc, mais qui est préférable de trouver dans un format respecté. Black Knight |
SATIRICOSISSIMO - Mariano Laurenti, 1970 |
Le MANS aka Le Mans, Shortcut to Hell aka Monza, scorciatoia per l'inferno aka Le Mans, Circuit pour l'Enfer aka Summer Love - Osvaldo Civirani avec Lang Jeffries, Erna Schurer, Maurizio Bonuglia, Edwige Fenech, 1970, Italie/Espagne, 92m, version française Un ancien champion de course automobile, John Lee Scott, engage un jeune pilote prometteur, Dustin Rich. Avec l'aide d'un vétéran constructeur de voitures, ils veulent lui faire gagner le grand prix de Mans. Scott est pratiquement en instance de divorce depuis qu'il a eu un accident pendant une course qui l'empêche de revenir en piste. Vu il y a des années, j'en gardais peu de souvenirs et pour cause, il faut vraiment avoir envie de voir différentes courses, dont un derby de démolition, pour apprécier un brin. Edwige Fenech a un tout petit rôle, une copine d'un des pilotes, volage, toujours enjouée, belle mais vide. Les courses sont généralement tournées caméra à la main, plans instables donc, sauf quand il faut montrer les acteurs au volant. Les gros plans abondent, probablement pour ne pas se rendre compte qu'on est pas vraiment toujours en piste. On a droit à deux voitures en feu, toujours spectaculaire. Le regretté réalisateur est connu pour des films de genre populaire notamment des comédies et de péplums. Le film précède Le Mans, réalisè par Lee H. Katzon & John Sturges en 1971, mais on l'imagine inspiré par le tournage américain. Civirani a aussi tourné en 1971, Faut qu'ça gaze!, comédie avec le duo populaire Franco & Ciccio sur les pistes de courses avec une voiture téléguidée. Mario Giguère |
DESERTO DI FUOCO aka Desert of Fire aka Désert de Feu - Renzo Merusi avec Edwige Fenech, Pietro Martellanza, George Wang, Giuseppe Addobbati, Zohra Faiza, Ettore Marcello, Carla Mancini, Fatma Bentali, Musique: Franco Bixio, 1971 Dans le désert, au pays des berbères, 4 hommes à chevaux s'emparent de la paye des travailleurs d'une grosse compagnie. Le leader des voleurs, El Marish ( George Wang ) tue les trois complices mais l'esprit d'un homme décédé l'aveugle et fait disparaître le fruit du butin. Sa maîtresse, Juana ( Edwige Fenech ) ne voulait que son argent et comme il n'en a pas, elle le laisse seul. Elle est la fille d'un Anglais, un alcoolique qui cherche le trésor de son beau-père, une cache d'armes en plein désert. Un sud africain, Jean, a la carte du trésor, l'argent de la paye volé et avec l'aide du paternel il veut s'emparer des armes destinées à une révolution dans son pays, tout en courtisant la belle Juana. Mais El Marish crie vengeance et la mère de Juana ne veut pas que sa fille fréquente un étranger. Sur fond de cupidité se déroule cette histoire dramatique et tarabiscotée qui nous laisse pantois. J'aurais bien aimé me sentir impliqué, mais aucun des personnages n'attire la sympathie tout le long d'une intrigue somme toute banale. Le montage n'est pas très fluide, le montage son coupant la musique brutalement. Ceci dit, la trame sonore contient de magnifiques morceaux, dont le thème interprété par Edda Dell'Orso, que l'on retrouve sur sa compilation: Al Cinema con... Edda Dell'Orso. Edwige Fenech a un rôle plutôt effacé, de faire valoir, continuellement sous sa cape noire, comme tous les personnages berbères. On retient le duel entre El Marish et son sabre contre Jean et sa guitare recouverte de métal ! Clong, Ketching ! Mario Giguère |
Le CALDE NOTTI DI DON GIOVANNI aka Los Amores de don Juan - Alfonso Brescia, 1971 |
TOUTES LES COULEURS DU VICE aka TUTTI I COLORI DEL BUIO aka Day of the Maniac aka All the Colors of the Dark aka Demons of the Dead aka They're Coming to Get Yo - Sergio Martino avec Edwige Fenech, george Hilton, Ivan Rassimov, 1972, Italie, 94m Les gialli de Sergio Martino sont considérés comme faisant partie des meilleures productions du genre à être sorties d'Italie au courant des années 70. Si Gently before she dies fait un peu mentir cette affirmation, All the Colors of the Dark permet de remettre les pendules à l'heure en montrant un cinéaste en pleine possession de ses moyens. Il s'agit d'un thriller ésotérique comme les années 70 en ont vu naître plusieurs (en fait, à partir du Rosemary's Baby de Polanski qui connut le succès que l'on sait). L'héroïne Jane (Edwige Fenech) est entourée de gens bizarres et en vient à douter elle-même de sa santé mentale : qui est cet homme inquiétant qui la traque partout ? Son mari a-t-il raison de la bourrer de vitamines qui produisent de bizarres effets sur elle ? Sa sur elle-même n'est-elle pas impliquée dans un complot visant à lui nuire ? Dans l'espoir de trouver une solution à son malaise, Jane en vient à fréquenter un cercle satanisant qui l'initie à des cérémonies de magie noire dans le but de la libérer des influences maléfiques qui pèsent sur elle. Le film de Martino baigne dans une atmosphère étouffante et onirique. Certaines scènes sont véritablement saisissantes. Bien sûr, l'époque aidant, d'autres passages sont plus kitsch (d'aucuns diraient : psychotroniques), mais cette caractéristique n'enlève aucun charme au film, lui conférant juste ce qu'il faut de légèreté pour rendre le visionnement plus " sympathique " au point de vue émotif. Martino, en bon technicien, utilise avec parcimonie mais élégance le grand angulaire et sait créer l'émotion à partir du cadrage. Le film, de ce point de vue, regorge de scènes et de moments somptueux, impeccablement photographiés, dispensant une véritable atmosphère fantastique. À signaler, comme c'est souvent le cas, la musique efficace de Bruno Nicolaï, qui nous sert une sorte d'hymne gothique avant la lettre, grâce à son thème de " messe noire ". L'interprétation est assez solide. On sent parfois qu'Edwige Fenech étire un peu sa palette (parfois limitée), mais, encore une fois, c'est insuffisant pour condamner une prestation sinon très accomplie. Quant au scénario, il sait ménager ses surprises et instaurer un climat de paranoïa pesant. Ce film fut jadis édité dans une affreuse version coupée et " pan & scan " intitulée They'll Coming to Get You. Édition à fuir à tout prix, car, en plus du recadrage affreux, le film s'achève avant la fin (un peu comme la VF de Hitch-Hike) et plusieurs scènes manquent à l'appel. Le DVD allemand (en PAL) édité par ASTRO est certainement préférable, en dépit de ses quelques faiblesses : le film est présenté en allemand ou en anglais (donc pas de version originale), et les voix de la bande son anglaise manquent parfois de relief (surtout au début du film). Signalons cependant que le format cinémascope du film est respecté, ce qui constitue un " plus " non négligeable. En guise d'extras, on obtient une très bonne bande annonce du film, et quelques trailers de navets assortis, américains pour la plupart. En les voyant après le film de Martino, on ne peut qu'apprécier encore plus le style du réalisateur italien, qui sait faire uvre d'art tout en respectant certaines exigences commerciales du marché. Howard Vernon Edwige Fenech est surprenante en jeune conjointe, Julia, troublée par le meurtre de sa mère lorsqu'elle n'était qu'une enfant. Elle croit voir le tueur partout et ira jusqu'à rentrer, très naïve, dans une secte satanique pour tout oublier et bien dormir. Ca ne se passera pas exactement comme elle le veut. Parenthèse: j'ai été une fois dans un immeuble de Nice avec un de ces petits ascenseurs comme celui présent dans le film. J'ai décidé de monter les marches car j'avais vu trop de giallos. Fin de la parenthèse. Oui, le cinéma italien s'inspirait de ce qui cartonnait, d'ou ce mélange de giallo et du Bébé de Rosemary. Pas pour mettre Satan au monde, mais pour une secte des plus sordides, non loin des frasques de la bande de Charles Manson qui soufflent sur une partie du scénario. Sergio Martino ne cesse durant tout le film de confronter réalité, rêves cauchemardesques et meurtres sordides. La pauvre Julia semble bien seule et se fait balloter entre psychiatre et charlatans, pourchassée ou pas par le meurtrier de sa mère. Réalité ou démence, pas facile d'y voir clair. Il y aura évidemment une explication étonnante pour toutes ces scènes d'orgies. La réalisation chevronnée, les acteurs excellents, la musique de Bruno Nicolai, tout s'imbrique et nous donne un excellent giallo, un thriller ésotérique et psychédélique. Un film toujours efficace. Film offert dans La Trilogie du Vice, d'Artus Films, le coffret digipack 3 Blu Ray + 3 DVD + Livre, offert en version originale italienne avec sous-titres français. En supplément: présentation par Sébastien Gayraud et Sébastien Gayraud; Un entretien avec Sergio Martino, toujours aussi généreux dans ses anecdotes de tournage, sa relation avec les acteur et les accolades de ses contemporains; un entretien avec Ernesto Gastaldi qui, surprise, ne s'entendait pas très bien avec Edwige Fenech, mais il n'insiste pas; entretien avec le regretté George Hilton et le spécialiste italien du giallo Antonio Bruschin, toujours fascinants On ajoute un diaporamas d'affiches et photos ainsi que la bande annonce originale. Mario Giguère |
TON VICE EST UNE CHAMBRE CLOSE DONT MOI SEUL AI LA CLEF aka Gently before she Dies aka Your vice is a locked room and only I have the Key aka Il tuo vizio è una stanza chiusa e solo io ne ho la Chiave - Sergio Martino avec Edwige Fenech, Anita Strindberg, Luigi Pistilli, Ivan Rassimov, 1972, Italie, 97m Oliviero (Luigi Pistilli) est un écrivain qui a une relation sado masochiste avec sa femme Irina (Anita Strindberg). Pendant ce temps le chat noir de feu la mère de l'écrivain exacerbe totalement Irina. Lorsque qu'Oliviero se réveille au lendemain d'une beuverie, il croit bien avoir commis un meurtre et décide d'emmurer la victime. Sa nièce Floriana (Edwige Fenech) débarque et séduit tout ce qui bouge, tout en encourageant la femme abusée à tuer son mari. Variation intéressante et morbide sur le conte d'Edgar Allan Poe: the Black Cat, Sergio Martino multiplie les pistes dans ce huis clos malsain, comme dans tout bon giallo. Edwige Fenech joue la garce avec une désinvolture peu coutumière. Elle a ici les cheveux courts, ce qui est assez rare, qui lui donne l'air encore plus coquine. Anita Strinberg est presque traumatisante en femme constamment violenté, au visage angulaire et au corps très mince. Elle a le physique pour l'emploi. Le personnage de Luigi Pistilli est absolument monstrueux. Il faut suivre attentivement pour se rappeler des détails, rares, qui permettent d'avoir une quelconque idée du ou des coupable. La musique de Bruno Nicolai est excellente, comme toujours. Film offert dans La Trilogie du Vice, d'Artus Films, le coffret digipack 3 Blu Ray + 3 DVD + Livre, ici en version originale italienne avec sous-titres français. En supplément: présentation par Sébastien Gayraud + entretien avec Ernesto Gastaldi; très critique; des entretiens avec George Hilton et Antonio Tentori. Les suppléments sont moins nombreux pour ce qui semble le film le moins apprécié, en tout cas par Ernesto Gastaldi. On ajoute un diaporama d'affiches et photos ainsi que la bande annonce originale, assez courte, merci. Mario Giguère |
QUANDO LE DONNE SI CHIAMAVANO 'MADONNE' aka Der Pfaffenspiegel - Aldo Grimaldi, 1972 |
The CASE OF THE BLOODY IRIS aka LES RENDEZ-VOUS DE SATAN aka What are those strange drops of blood doing on Jennifer's body ? aka Erotic Blue - Giuliano Carnimeo avec Edwige Fenech et George Hilton, Italie, 1972 Jennifer ( Edwige ) et sa copine mannequin, emménagent dans un appartement laissé vacant suite à un meurtre. Les attentats se multiplient au grand dam de l'inspecteur de police, grand collectionneur de timbres. Jennifer est harcelée par son mari, leader d'une secte, qu'elle a quittée, les voisins sont tous plus étranges les uns que les autres et sa colocataire a un sens de l'humour morbide. J'ai visionné le dvd d'Anchor Bay, offert dans le coffret GIALLO COLLECTION. Magnifiquement restauré, il n'y a que deux courts passages ou la pellicule n'est pas impeccable. Les couleurs sont vives, les scènes de nuits sont enfin plus faciles à regarder. Le scénario de Gastaldi s'apprécie encore plus à la seconde écoute, les indices sont tous là, on ne les voyait pas, et les fausses pistes nombreuses sont bien amenées. La musique de Bruno Nicolai est parfaite pour le film, si vous avez vent qu'elle sort sur cd, vous me faites signe. En extra, la bande annonce, comme pour tous les films italiens de l'époque, je conseille de ne pas regarder la bande car tout ou presque y est dévoilé ! Et une scène de meurtre alternative. Mais ce qui compte c'est de pourvoir voir ce film, et Edwige, dans toute sa splendeur. Merci Anchor Bay. Mario Giguère |
La BELLA ANTONIA PRIMA MONICA A POI DIMONIAaka La Bella Antonia, prima Monica e poi Dimonia aka The Naughty Nun - Mariano Laurenti avec Edwige Fenech, Malisa Longo, 1972, Italie Tentons de résumer ces quiproquos italiens de cette comédie " decamerotico ". Un artiste peintre bien membré arrive dans un petit village et est accueilli par le sourire et la poitrine d'une belle paysanne. Allez Hop ! Après lui avoir rendu honneur il lui offre une jolie culotte, le dernier cri en ville. On rencontre nos autres protagonistes, dont la belle Antonia ( Edwige Fenech ) que notre peintre doit coucher sur la toile. Elle est amoureuse du garçon du rival de son père et cet amour interdit la mènera au couvent ! Le père de ce Roméo ne remplit pas son devoir conjugal au grand dam de son épouse, préférant le cul des ses jolies domestiques. Tout ce beau monde ne pense qu'à la culbute, y compris les religieuses ou Antonia ne restera pas longtemps. Ils sont joyeusement lubriques ces " decamerotico ", comédies médiévales réalisées dans la foulée du Decameron de Pasolini, remplies de jolies actrices toutes plus belles les unes que les autres, dévoilant leurs charmes à qui mieux mieux, entourés de rustres et de gros maris lubriques. Edwige Fenech est superbe et les décors et costumes sont magnifiques. Ajoutez une musique fort joyeuse qui accompagne ce libertinage constant et vous passez un bien bon moment. Mario Giguère Le titre fait référence au film de Mauro Bolognini IL BELL'ANTONIO (1960), avec Marcello Mastroianni et Claudia Cardinale. C'était un film très connu en Italie, même si, selon mon opinion, il est très désappointant, malgré d'excellents acteurs. Je n'ai pas vu LA BELLA ANTONIA, mais je suis certain qu'il est pas mal meilleur ! Francesco Cesari. |
UBALDA, ALL NAKED AND WARM aka QUEL GRAN PEZZO DELLA UBALDA tutta nuda & tutta calda aka La Campagnola aka Fais Vite, Monseigneur revient! - Mariano Laurenti avec Edwige Fenech, Pippo Franco, Karin Schubert, Umberto D'Orsi, 1973, Italie, 91m Suite au succès du film Le Decameron de Pier Paolo Pasolini, le cinéma italien s'en donne à coeur joie dans des comédies sexy se déroulant au 14 ème siècle. Un grand chevalier niais (Pippo Franco), de retour de guerre, ne trouve plus la clé de la ceinture de chasteté de sa jolie femme (Karin Schubert). Il lui prend l'idée d'essayer de chatouiller la femme du boulanger, la belle Ubalda (Edwige Fenech) qui elle aussi, O malheur, a une ceinture de chasteté. Les ruses et les subterfuges s'accumulent et nos deux coquins, car le boulanger veut se faire aussi la femme de l'autre, sont laissés pour morts dans un trou de chiotte, merde! D'intenses négociations s'amorcent pour partir un club d'échangistes, mais ça ne règle pas l'histoire des clés. Une bonne petite comédie sur les ceintures de chasteté, que j'ai enfin mieux appréciée dans le dvd sorti chez NoShame avec sous-titres anglais. L'abondance des jeux de mots et de dialogues et quiproquos drôles ajoutent du plaisir tout le long. Évidemment, c'est le genre de Decameron qui met en vedette de fort jolies actrices et dont j'ai manqué quelques subtilités dans sa version originale, italien oblige, mais qui nous apporte le sourire et de belles séquences avec des actrices fort jolies. La présence d'Edwige Fenech et Karin Schubert, vêtues simplement de ceintures de chasteté régulièrement, assuraient un succès instantané. Pippo Franco se la joue en imbécile cocu de première classe pour notre plus grand plaisir. Le réalisateur n'est pas étranger au genre et on lui doit tout plein de sexy comédies semblables. La trame sonore de Bruno Nicolai étonne, mais est parfaite encore une fois. En bonus, une courte entre avec Edwige, toujours intéressante, toujours resplendissante, avec une bonne anecdote sur le réalisateur Fellini et comment elle a failli jouer dans Amarcord. On ajoute une collection de bandes annonces des films d'Edwige et un Edwige's Groovy Sexadelic Reel, qui est tout simplement des extraits avec peu ou pas de vêtements. Mario Giguère |
GIOVANONA COSCIALUNGA disonorata con onore aka Mademoiselle cuisses longues - Sergio Martino avec Edwige Fenech, Pippo Franco, Gigi Ballista, 1973, Italie Un industriel aux prises avec des lois anti-pollution essaie de mettre un inspecteur dans sa poche en lui amenant une prostituée aux longues jambes (Edwige . Mais tout cela doit se faire discrètement, ce qui donnera lieu à une suite de quiproquos digne des meilleures comédies de boulevard. Et pour se compliquer, ça se complique tellement que la version originale nous relègue l'histoire de pollution aux oubliettes. On se concentre à suivre le secrétaire de l'industriel, ce grand dadais de Pippo Franco, racoler Edwige qui tombera amoureuse de lui, allez savoir pourquoi, mais qui joue le jeu. La femme de l'inspecteur tombe amoureuse de l'industriel, comme l'assistante de l'inspecteur et tout ce beau monde change de cabine dans le train, inénarrable ! Mais fort agréable, et Edwige est absolument adorable. Vive Sergio ! Mario Giguère |
ESCAPE FROM DEATH ROW aka Dio, sei proprio un padreterno! aka Interpol in allarme aka Mean Frank and Crazy Tonya ka Il Suo nome faceva tremare aka L'Homme aux nerfs d'acier- Michele Lupo, 1973 |
FUORI UNO, SOTTO UN ALTRO,ARRIVE'IL 'PASTORE' aka Un Casanova en apuros - Giuliano Carnimeo, 1973 |
The SAD WIDOW aka La Vedova Inconsolabile Ringrazia Quanti la Consolarono aka The Windsome Widow aka The Inconsolable Widow Thanks All Those who Consoled Her - Mariano Laurenti, 1974, Italie,1h38 Un mari moustachu meurt dans un accident de voiture en plein générique. On nous présente ensuite sa femme (Edwige Fenech), assise dans le cabinet du notaire avec ses beaux-frères, deux demeurés, écoutant religieusement les derniers voeux du défunt. Puisque ce dernier n'a pas rédigé de testament, selon la loi sa fortune va à ses frères, mais l'avocat de la belle Edwige trouve un détail dans un texte de loi qui mentionne que la veuve a dix mois pour présenter au notaire le rejeton du défunt, et ainsi ramasser la totalité de la fortune. Les scénaristes ignorant probablement tout de la notion d'ADN au moment de la rédaction, ils poussent ainsi la belle veuve à se frotter à tout ce qui pique et qui gicle afin de se tirer avec le fric. Voilà un prétexte fort prometteur pour une comédie italienne, que la suite du film ne tiendra malheureusement pas. Mariano Laurenti, qui a tout de même réalisé beaucoup de films avec Edwige en vedette, dont quelques Con (LA PROF ET LES CANCRES, L'INFIRMIÈRE DE NUIT), se contente ici de s'éterniser sur une situation en huis clos qui n'exploite pas vraiment les possibilités charnelles de "la blonde à Martino". ***SPOILERS*** En effet, le scénario bifurque et voit les frères du défunt ériger une barrière de protection autour de la villa où se retirent Edwige et sa maman. Ils bloquent ainsi l'accès à tous les hommes qui seraient tentés par quelques pirouettes érotiques, mais un bellâtre moustachu ma foi pas très sexy (Carlo Giuffrè, qui est récemment apparu dans le PINOCCHIO de Benigni, mais qui a connu ses plus belles heures aux côtés de miss Fenech dans POKER IN BED) parvient à se glisser à l'intérieur de la villa et déclenche ainsi la série de quiproquos habituels. ***Fin des SPOILERS*** L'aspect théâtral de l'ensemble est sympathique, mais plusieurs situations s'étirent inutilement, et les personnages grotesques n'éveillent guère d'enthousiasme chez le spectateur blasé, qui a déjà vu ça ailleurs, et dans un meilleur emballage. La musique de Bruno Nicolaï reste probablement l'élément le plus jouissif, avec la géographie corporelle de la séduisante Edwige, bien entendu. Orloff |
POKER IN BED aka La Signora gioca bene a scopa ? - Giuliano Carnimeo, 1974 Un vendeur de chaussures perd tout son argent au Poker. Pour faire disparaître un chèque sans fond, il devient le Gigolo de deux vielles filles riches. Voilà quarrive leur neveu et son épouse -Edwige Fenech -, aguichante autrichienne qui fredonne du Wagner et qui bouffe macrobiotique. Notre Casanova de village fera tout en son possible pour faire fondre le cur de glace de la charmante Walkyrie. Comédie de routine quelconque, avec quelques bons gags épars, le film vaut surtout pour les apparitions dEdwige, mince et jeune, avec un accent et des manies hilarantes, dont le point faible surprend agréablement. Il ny a malheureusement aucun acteur de ses comédies habituelles réalisées plus tard et le monologue incessant du malheureux au jeu ne regorge pas de trouvailles. Mario Giguère |
NNOCENCE
& DESIRE aka Innocenza e turbamento - Massimo Dallamano avec
Edwige Fenech, Vittorio Caprioli, 1974, Italie, 105m, version anglaise Dallamano n'est pas connu pour ses comédies polisonnes, et le ton est effectivement légèrement différent. Là ou dans d'autres films avec la belle Fenech, tous les mâles seraient en chaleur, ici on se concentre sur la culpabilité du jeune, tourmenté jusqu'à la fin par son éducation catholique. C'est donc un peu moins sexy, mais plus anti-clérical. Edwige Fenech est tout simplement ravissante et j'avoue que je ne me serait pas fait prier à la place de l'innocent ! Le grand-père, qui a passé les dernières années à Brooklyn et qui passe son temps à vendre les toiles et objets dispendieux de la maison familiale pour se payer ses sorties coquines est savoureux. Mario Giguère |
J'AIME UN HOMME aka Anna, Quel Particolare Piacere aka Anna : the Pleasure, the Torment aka Secrets of a Call Girl - Giuliano Carnimeo, 1974, Italie, 1h40 Un gangster en fuite, sentant que ça chauffe un peu trop pour lui en ville, et suivant les conseils de son patron, se casse à la campagne pour quelques semaines. Il n'y a bien sûr pas grand chose à faire dans le petit village où il aboutit, à part tourner autour des jupes de la sexy caissière du café local, une certaine Edwige Fenech. Il finira bien sûr par la séduire à la virile, en lui foutant des claques entre deux french kisses bien passionnés. La Fenech rentre donc en ville avec lui lorsque les choses se tassent, et fait le tour de la bourgeoisie mafieuse du coin en alternant entre casinos, cocktails et beuveries, le tout souvent indistinctement mélangé. Elle découvrira bien vite que son Roméo du dimanche n'a pas que des bonnes intentions... Ce film, qui commence comme un thriller policier italien stylisé, hésite ensuite sans cesse entre le mélodrame et ses intentions premières, composant un mélange inhabituel qui est toutefois exempt d'humour. Fenech est donc ici une victime sur toute la ligne, ses aptitudes dramatiques sont utilisées à leur plein potentiel, et elle ne s'en tire ma foi pas trop mal ! Ce qui ne l'empêche pas bien entendu de se dévêtir à plusieurs reprises pour le plus grand plaisir de ses nombreux admirateurs... Co-écrit par Ernesto Gastaldi, génie scénariste, sous la supervision de Luciano Martino, producteur et à l'époque amant "officiel" de la belle Edwige, le scénario est bien ficelé, quoiqu'un peu trop larmoyant, envoyant l'Anna du titre à travers d'incessantes épreuves. Le montage d'Eugenio Alabiso est toujours aussi précis, et la musique de Luciano Michelini évite de verser dans le sirupeux. Un bon plat d'Italie, donc, qui est bien entendu meilleur lorsque servi réchauffé ! Orloff |
Il VIZIO DI FAMIGLIA aka Vices in the Family aka Un vice de Famille - Mariano LaurentiI, 1975 |
SCANDALI IN PROVINCIA - Nello Rossati, 1975 |
LA FLIC CHEZ LES POULETS aka LE CON ET LA FLIC CHEZ LES POULETS aka La Poliziotta fa carriera aka Bella, valiente y buena aka Das Verrückte Polizeirevier aka Confessions of a Lady Cop aka Politess im Sittenstress - Michele Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Mario Carotenuto, Alvaro Vitali, 1975 - Italie. 93m Gianna Amicucci (Edwige Fenech) est une jeune femme vivant seule avec son papa et qui passe le plus clair de son temps à regarder des films policiers et lire des giallos. Elle ne rêve qu'à devenir policière, plus spécialement détective et résoudre tous les crimes de la ville. Belle et vaillante, elle ne passe el concours d'entrées aux forces de l'ordre que grâce à l'intervention d'un haut gradé qui habite son immeuble. Elle va gaffer rapidement, mais on la garde en pace et on 'essaie, tiens, on lui confie la tâche de retrouver la mère d'un jeune garçon qui s'enfuir tout el temps de chez les bonnes soeurs ! Quand elle ne court pas après son zizi, un perroquet qui a échappé à son propriétaire, elle se retrouve incognito chez les filles de rue pour trouver la fille-mère. Engagée pour une soirée mondaine où on lui demande de faire l'amour avec une grande folle, elle reconnait plus tard un criminel notoire qu'elle poursuivra pus tard en voiture dans un final rocambolesque. Après les comédies d'époque, les Giallos et un drame sur la prostitution qui lui tiens à coeur, Edwige Fenech trouve son premier rôle récurent: La Poliziotta ! Suivront rapidement l'Enseignante et la Toubib, des personnages déclinés souvent sous divers personnages, mais ici on commence à suivre la carrière atypique de Gianna, superbe déesse qui ne vit que pour son métier ! Tarantini nous la présente dans un lent traveling sur sa paire de jambes interminables, s'habillant pour espionner le courrier des habitants de l'immeuble. La nudité sera peu présente, une fesse ici, une poitrine là, mais nous ne sommes pas devant les excès à venir, ou les décameron passés. Place à la comédie burlesque et aux cascades, avec un scénario léger, mais qui a de la suite dans les idées. Les personnages secondaires son multiples et ici on retiendra surtout Mario Carotenuto, l'éternel patron bourgeonneux, également aux prises avec les pitreries d'Alvaro Vitali, pas très présent dans ce premier film. Les prétendants de la belle sont au nombre de deux, son pseudo fiancé, entré dans la police uniquement pour impressionner, en vain, la déesse ainsi que le médecin qui habite l'immeuble, qui essaie tant bien que mal de l'ausculter, on en ferait autant. Aucune chance, Gianna, aux courbes à faire damner tout homme à la libido intacte, n'en a que faire. Le tout est emballé correctement par Tarantini, sur une musique enjouée mais peu mémorable. Ce n'est certainement pas l'exemple type de l'arrivée féminine aux forces de l'ordre, mais on ne pourra pas dire de Gianna qu'elle n'est pas efficace, malgré des méthodes peu orthodoxes. Un spectacle fort léger, moins efficace que les fleurons du genre, mais qui assurera deux suites qui auront leur succès et ou Alvaro Vitali prendra une place beaucoup plus grande. Mario Giguère |
NUDE X LASSASINO aka Strip nude for your Killer Nude per l'assassino - Andrea Bianchi, 1975, Italie Dans une maison de photographes de mode, divers meurtres sont commis à la suite de la mort par arrêt cardiaque d'un mannequin qui se faisait avorter. Un giallo dans le milieu de la mode, cela n'était pas original, mais la confusion dans laquelle le fil de l'histoire se déroule est presque originale. Les personnages féminins sont tous très magnanimes avec leurs copains qui les battent et les étranglent pour le plaisir ou sous une poussée de colère subite. Il faut dire que les femmes ne sont particulièrement pas intelligentes et tous les hommes violents, concupiscents, sans parler de l'immense mari de la patronne. Seule perle du film, Edwige Fenech, cheveux courts, belle à croquer, okay son personnage est aussi crétin et sado maso sur les bords, mais on en gardera de bons souvenirs. Mario Giguère |
YOU'VE GOT TO HAVE HEART aka la Moglie virgin aka the virgin wife - Marino Girolami avec Edwige Fenech, Renzo Montegianni, Carroll Baker, 1975, Italie Valentina ( Edwige ) est bien triste lorsque son nouvel époux ( Ray Lovelock ) se révèle incapable daccomplir son devoir conjugal. Son oncle ( Renzo ) essaie de les aider par tous les moyens, quand il n'a pas les mains sur les autres femmes de la maison, tout comme la mère de Valentina ( Carroll Baker ), mais rien n'y fait. Un scénario simple, prétexte à des jeux de mots, des actions à double sens et de fort jolies interprètes avec juste assez de rebondissements pour capter l'attention. Une comédie sexy légère qui se regarde bien. Mario Giguère La voluptueuse Valentina (Edwige Fenech), fraîchement mariée à Giovanni (Ray Lovelock qui fait ici son bellâtre), semble être tombée sur un bon parti. Il est élégant, de bonne famille, mais il a un petit problème, mineur pour lui, majeur pour sa femme : il bande mou. L'oncle de Giovanni, Federico (magistral Renzo Montagnani), un coq pur sang qui ne vit que pour la galipette, croit que son neveu a correctement rempli son devoir conjugal et en est plutôt fier, considérant son admiration pour la plastique d'Edwige. Il sera donc légèrement sous le choc lorsque la maman de celle-ci, Lucia (Carroll Baker), lui apprendra l'impotente vérité. Ils se mettront donc à la recherche de la cure miracle, tous en coeur pour guérir le "manque de vigueur" de l'ami Lovelock. Voilà une comédie italienne bien sympathique, avec des interprètes familiers et habiles, et un prétexte tout à fait savoureux. Bien avant le traitement populiste de Claude Berri dans LA DÉBANDADE, le célèbre amoralisme italien frappait fort. Girolami peut ici être considéré comme un parent pauvre d'Ettore Scola avec une finale qui défie tout bon sens, et qui a dû en scandaliser plus d'un à l'époque. Le rythme de l'ensemble évite que le spectateur ne s'ennuie, et il est bien entendu toujours agréable d'avoir sous les yeux les courbes enivrantes de Fenech, qui fait comme d'habitude tourner les sangs de tout le monde ! Girolami, avec une certaine pudeur, n'abuse pas des gros plans sur ses appâts, ni sur ceux des autres actrices d'ailleurs; on se déshabille, mais toujours avec bon goût. Les soubrettes sont comme d'habitude gaillardement "au service" de la bourgeoisie, ne protestant même pas lorsqu'elles sont assaillies par les mâles en rut de la bonne société. Girolami est donc mis en parallèle avec son collègue français Max Pécas, car ils possèdent tous les deux une vision fort réductrice de cette relation stéréotypée entre les servants et les servis. Il serait ici inutile de présenter le réalisateur, père d'une oeuvre impressionnante et d'un fils tout aussi impressionnant, Enzo G. Castellari. Pionnier du spaghetti western et de la sexy comédie, artisan de quelques polars brutaux et haletants, Girolami a touché à tous les genres avec un succès égal. Ray Lovelock, à l'époque fort occupé à faire sa marque dans le cinéma de genre, venait l'année précédente de boucler le tournage de LET SLEEPING CORPSES LIE, de Jorge Grau, ainsi que de ALMOST HUMAN, de Lenzi. Il allait en '75 aussi apparaître dans AUTOPSY de Crispino, ROMA VIOLENTA de Girolami père, et le fabuleux LIVE LIKE A COP, DIE LIKE A MAN de Deodato ! Il est ici fort crédible dans la peau d'un époux docile, affublé d'un complexe d'Oedipe problématique et dont le bâton se durcit seulement en présence de femmes maternelles et débauchées. Carroll Baker, américaine d'origine ayant fait une longue carrière en Italie, est ici plutôt sévère jusqu'à ce qu'on orage la dévête, révélant un caractère bouillant. Outre ses nombreuses apparitions dans les gialli (de Lenzi, entre autres) elle est aussi apparue dans le récemment chroniqué CONFESSIONS OF A FRUSTRATED HOUSEWIFE de Bianchi, en '76, et comporte aussi à son actif un rôle dans KINDERGARTEN COP, en '90, aux côtés d'Arnold Schwarzenegger, gouverneur actuel de la Californie. Une des domestiques, une jolie petite blonde à la jupe courte constamment soulevée, Gabriella Giorgelli, est aussi apparue dans SEVEN BLOODSTAINED ORCHIDS, de Lenzi, en '72, pour revenir sous sa direction en '77 dans THE CYNIC, THE RAT & THE FIST. Même Fellini a fait appel à ses "services" en '80 dans CITY OF WOMEN... On retrouve aussi Michele Gamino, un habitué de la série des CON, aux côtés de sa femme interprétée par Florence Barnes, qui a un fort penchant pour le nudisme et dont la carrière fut plutôt courte. Ils ajoutent un élément comique à l'accumulation déjà saisissante, faisant de YOU'VE GOT TO HAVE HEART un agréable divertissement, dont le visionnement nous permet par le même fait d'encourager la cinématographie italienne asphyxiée de nos jours par la banalité. Orloff |
L'INSEGNANTE aka The School Teacher aka Sexy Schoolteacher aka La Prof donne des Leçons Particulièree - Nando Cicero avec Edwige Fenech, Alfredo Pea, Alvaro Vitali, 1975, Italie, 86m, version anglaise Franco (Alfredo Pea) avec ses amis Tartuzzo (Alvaro Vitali) et Peppino ne foutent pas grand chose à l'école. Ils ne rêvent qu'à copuler avec toutes les dames sexy et les collégiennes qui se refusent. Le directeur Margara (Mario Carotenuto) en est bien conscient, mais le père de Franco est un politicien influent qui pourrait lui permettre de bonifier son avenir, alors Franco devra réussir son année scolaire, coûte que coûte. Margara a cependant une suggestion, engager la fiancée de son professeur de gymnastique qui lui donnera des leçons privées. Giovanna (Edwige Fenech) arrive donc avec mission d'améliorer particulièrement ses cours de grec et accessoirement de le guérir de sa timidité et, stratagème de Franco, de son homosexualité simulée. Tout fonctionnera trop bien. Il est bien particulier ce premier film de la professeure qui partira uen vague importante de comédie tournant autour des collèges, Edwige Fenech en professeur ou Gloria Guida dans sa série de Lycéenne. Il y aura encore plus de comédiens de calibre dans les suites, ici on frôle le drame à quelques occasions, Giovanna étant presque violée. Comment son personnage en arrive à pardonner le fait que Franco la drogue ou qu'il simule sa mort, au-delà du gain monétaire important de son travail, cela dépasse l'entendement. Pire, elle finira par se donner au jeune homme de manière invraisemblable, que l'on pourrait limite expliquer par son manque d'amour physique évident de la part de son crétin de fiancé, joué par un Gianfranco D'Angelo en forme. C'est donc un curieux film qui plaira à tout amateur de la belle Edwige, qui dévoile ses charmes sous l'oeil voyeur de la caméra de Nando Cicero. La musique de Piero Ulimiani est également très enjouée et agréable. Alvaro Vitali a un rôle plus discret que dans les suites, prenant des paris sur la longueur de la flamme que ses flatulences alimentent. On remarque que la version anglaise ne lui est pas très heureuse, on préfère d'emblée la version française qui lui donne une voix plus ridicule et finalement sympathique qui lui va comme un gant. Une bonne note pour la servante au corps fort joli mais au visage poilu comme un homme des cavernes. La récente compilation dvd de WHAM U.S.A offre les trois films de la série sur une même galette, avec bandes annonce en version originale, galerie de photos et biographie. Mario Giguère |
LOVERBOY aka GRAZIE NONNA - Marino Girolami avec Edwige Fenech, 1975 Quand la seconde épouse du défunt grand-papa annonce qu'elle arrive en ville, directement du Brésil, la famille envoie le jeunot pour accueillir la mémé à l'aéroport. Mais la mémé est nulle autre que la jeune Edwige et tous les mâles de la famille en tomberont éperdument amoureux. Le curé du village aussi. Edwige est belle comme ce n'est pas possible et la comédie est de bon aloi, sans casser des records. Un bon moment en bonne compagnie. Mario Giguère |
La PRETORA aka Madame la Présidente est peu farouche- Lucio Fulci, 1976, Italie Un petit peu de repos pour les obsessions morbides de Lucio Fulci en 1976 avec ce Pretora qui nous présente Edwige deux fois dans cette comédie, et qui s'en plaindra? Edwige une premières fois sous les traits de Viola, juge digne, consciencieuse et un chouille coincée. Edwige une seconde fois en Rosa, soeur jumelle de la précédente mais nettement plus adepte des plaisirs (faciles ?) de la chair, et bien moins habillée. Un escroc de passage au tribunal essaiera de mettre dans l'embarras Viola en usant des charmes de Rosa à des fins de propagande charnelle. Ajoutez la-dessus l'amant de Viola qui ne sait plus trop à quelle Fenech se vouer et vous aurez les grandes lignes de cette farce moins outrancière que des Doctoresses par exemple (absence totale de pets) et néanmoins tout à fait agréable. On peut même apprécier quelques plans plutôt bien composés, la patte du maître assurément qui hisse l'oeuvre un peu plus haut que ses pairs du genre de l'époque sur un plan visuel. Pas mal d'Edwige tutta nuda, ou avec des marguerites en guise de tétons suffisent bien à éclairer une morne journée d'hiver. Riton |
Le CON ET LA TOUBIB EN DÉLIRE aka La dottoressa del distretto militare - Nando Cicero avec Edwige Fenech, Alfredo Pea, Alvaro Vitali, Mario Carotenuto, Gianfranco D'Angelo, 1976, Italie, 90m Un militaire distrait par ses lectures libidineuses a oublié d'aller porter plusieurs assignations pour le service militaire. Allez Hop ! On passera 1h30 avec une bande de jeunes qui vont tout inventer pour éviter le service, se retrouvant dans l'infirmerie ou l'on fait tous les tests possibles et imaginables. Comme le médecin qui s'occupe de donner les verdicts finaux est un véritable incapable, il se fait sauter au cou par un type qui a passé 18 mois alité pour rien ! C'est son assistante et fiancée, la Dottoressa Elena Dogliozzi (Edwige Fenech) qui va prendre la relève. Le jeune Gianni, qui aimerait bien rester dans son hôtel Hilton à reluquer les dames et leurs poires de camomille, fera tout en son pouvoir pour la convaincre qu'il est un cas désespéré, en vain. Tout comme Alvaro qui bouffe des journaux, des allumettes et fait preuve d'une imagination terrible. Elena est intraitable, en plus de son fiancé qu'elle peut à peine sentir parce qu'il fait mal son travail, Gianni tombe amoureux d'elle, tout en se faisant passer pour parent d'un bambin ! Ca prend un bon 22 minutes avant que le plan popotin nous annonce l'arrivée de la reine de la sexy comédie italienne de l'époque. Le charme et les fantasmes de l'uniforme, après son rôle de Flic, est transporté avec bonheur dans l'univers médical. Mais Elena est beaucoup plus sérieuse que l'apprenti policière et est carrément souvent tristounette. Contrairement à bien des scénarios semblables auxquels elle est habituée, elle ne se jettera psis dans les bras du jeune homme, qui ne fait que la tromper, ce qui démarre mal une relation. C'est donc par le truchement des rêves de Gianni que l'on voit la belle d'Alger dans son costume d'Ève, jouant carrément la nymphomane. Les scénaristes y vont à fond avec un gag à la minute, avec des résultats inégaux, on s'y attend bien. Du lavement au savon qu' donne deux fois quelqu'un qui pète des bulles, à Alvaro qui perd de la grandeur en se faisant limer les pieds, on est dans la grosse comédie paillasses, qui frappe souvent la cible si on se laisse entraîner. La mise en scène est au service de l'humour et n'attire pas l'attention mais il est dommage que la musique de Piero Umiliani, avec quelques chansons qui semblent portées par la ravissante voix d'Ella Del Orso, est très en retrait et discrète, du moins sur cette version française. On a un bel ensemble d'acteurs avec Carotenuto en vieux qui veut lui aussi se faire réformer pour prendre sa retraite ou D'Angelo qui joue encore le fiancé qu'on se demande comment une femme peut bien s'intéresser à cet imbécile ! Rien de subtil, mais dans la comédie sexy légère, c'est de bon calibre et le charme d'Edwige opère toujours.Mario Giguère |
QUI COUCHE AVEC MA FEMME ? aka Who Mislaid my Wife ? aka Cattivi Pensieri, aka Evil Thoughts aka Qui chaufe le lit de ma femme ? - Ugo Tognazzi, 1976, Italie, 1h42. Mario (Ugo Tognazzi), un avocat italien moustachu et un peu névrosé, doit partir en voyage d'affaires à New York mais son vol est annulé à cause d'un épais brouillard planant sur Milan. Il revient donc à la maison à l'improviste et décide de partir à la chasse le lendemain matin à l'aube. En préparant son matériel, il découvrira les pieds d'un homme dissimulé dans le cagibi. Trop choqué pour chercher à connaître l'identité de "l'amant dans le placard", il fermera le cagibi à double-tour et une fois parti avec sa femme (Edwige Fenech), il fera tout pour prolonger son voyage tout en se demandant constamment qui peut bien être cet "amant". À la fois comédie et commentaire social, cette réalisation du grand Ugo Tognazzi navigue sans vigueur dans des eaux quelque peu stagnantes, mais le rythme mou et les innombrables "rêves éveillés" du personnage principal, interprété par le réalisateur, ne parviennent pas à lui enlever un certain charme. Les dialogues étudiés évitent à l'ensemble de tomber dans le cliché, et la réalisation conventionnelle ne se met pas dans le chemin du récit. Il est intéressant de voir qu'une vulgaire comédie italienne faisait preuve, en '76, d'un pareil procédé narratif; en effet, tout le film repose sur des faux départs, des scènes improbables qui se révèlent après un certain temps être les fantasmes éveillés de Tognazzi. On remarque quelques scènes qui ont beaucoup de style, et miss Fenech est utilisée à toutes les sauces, particularité devant laquelle personne n'émettra d'objections. Il est intéressant de noter un second rôle fort cabotin réservé au bellâtre de service Luc Merenda, qui fera beaucoup sourire ceux qui le connaissent davantage sous son jour de "dur de flic". Orloff Mettons que je parle de monstre sacré. Une découverte à mon vieux club vidéo préféré, cette comédie écrite, jouée et réalisée par Ugo Tognazi est une série de rêves et fantasmes de jalousie qui arrivent pendant un long voyage spontané, Ugo ayant aperçu deux pieds dans la penderie et ayant cadenassé l'amant pour 7 jours. La comédie est lente, quelques petites surprises, quand on ne sait plus si c'est la suite du récit ou l'imagination d'Ugo que l'on voit, et Edwige est toujours aussi belle. Et Ugo s'appelle Mario... Mario Giguère |
SEX WITH A SMILE aka 40 gradi all'ombra del lenzuolo avec Marty Feldman et Alex Marino, 1976, Italie, 100m "Le sexe n'aura plus jamais la même signification". La belle jument (Edwige Fenech) fait fantasmer tous les mâles de son village sauf un, un type complètement barjo, qui fait paraît insensible à ses charmes. Mais chaque soir, sachant son mari absent, il lui téléphone pour lui raconter ses rêves obscènes. Ailleurs, un type un peu maniéré offre 20 millions de lires à une femme mariée (Barbara Bouchet) pour se l'envoyer. Non loin, un homme à la recherche d'un appartement (Aldo Maccione) empêche une déséquilibrée joueuse de harpe de se suicider et se retrouve enfermé chez elle avec un berger allemand complètement rageur. Plus tard, on s'attarde sur un chauffeur qui bave sur les jambes de la comtesse qu'il conduit et qui n'y résiste plus. Et finalement, on a droit à un garde du corps (Marty Feldman) aux globes oculaires démesurés qui ne lâche pas d'une semelle la ravissante jeune fille qu'il est sensé protéger. Vous l'aurez compris, il s'agit ici d'un film à sketches complètement débile ayant pour thème central le sexe... sous toutes ses formes. Les récits sont colorés, pas tous de la même intensité, mais pratiquement tous amusants. On y retrouve des acteurs prestigieux qui délirent complètement pour le plus grand plaisir du spectateur. Maccione devient maladroit et incertain; Fenech y joue les allumeuses avec un certain succès; Bouchet s'y fait complètement escroquer et Feldman est d'un comique mécanique irrésistible. La réalisation soignée de Martino se contente de rester au service des récits, et aucun d'entre eux ne s'éternise plus longtemps qu'il ne le faut. La musique cheesy des frères De Angelis est discutable, mais puisqu'il s'agit d'une comédie idiote, il est plus facile de leur pardonner. On reste admiratif devant l'inventivité de certains sketches, et tous les "punchs" sont intéressants. Un film globalement amusant qui saura plaire à tous les publics. Tomas Milian figure au générique et je défie quiconque de le reconnaître avant la fin du film. Défi devant lequel j'ai moi-même misérablement échoué tellement il est méconnaissable. Orloff Anthologie de cinq sketches humoristiques sur le sexe. Si on reconnaît facilement la chute de certains gags, on a de belles surprises et des moments hilarants. Edwige Fenech écoute les rêves érotiques d"un Tomas Milian méconnaissable dans une histoire prévisible. Marty Feldman joue le garde du corps qui prend son titre à la lettre, bonnes pitreries de Feldman ! Suit un désopilant chauffeur et sa maîtresse qui l'aguiche rare. On a droit ensuite à la pulpeuse Barbara Bouchet qui se fait sauter pour des millions de lires, une "proposition indécente" dont le punch a souvent été repris dans les blagues grivoises. Dernier sketch avec un Aldo Maccione qui sauve une dame suicidaire, la pétillante Sydne Rome, qui a un chien très embêtant. Tout cela reste léger, comme cinq coupes de champagne. Fort plaisant. Mario Giguère |
La VERGINE, IL TORO E IL CAPRICORNE aka Lâche-moi les Jarretelles aka The Virgo, The Taurus and the Capricorn - Luciano Martino avec Edwige Fenech, Alberto Lionello, Aldo Maccione, Ray Lovelock, 1977, Italie, 92m, version française Découragée de se rendre compte que son mari Gianni la néglige tout en sautant sur toutes les femmes qu'il rencontre, son épouse Gioia quitte le domicile familial et annonce être prête à faire l'amour avec 40 pompiers si l'occasion se présente. En fait, si elle va fantasmer au maximum, pendant que l'on voit ses envies, elle n'ose pas se compromettre. Du moins, jusqu'à ce qu'elle rencontre un jeune homme irrésistible. Le regretté Luciano Martino, qui était alors marié avec Edwige Fenech, est plus connu comme producteur et scénariste, mais il a réalisé sept films, dont cette comédie sexy, un genre alors très en vogue. C'est à n'y rien comprendre, Gianni n'est qu'un sombre personnage, un clown ridicule qui n'a pas le temps de toucher à sa plus que ravissante femme, mazette. On enfile les situations comiques et les quiproquos et on se rend compte que madame n'ose pas rien faire. Ca prenait le beau Ray Lovelock pour réveiller un appétit sexuel réprimé. Au travers de ses rencontres dans un hôtel chic et de bon genre, elle croise constamment un effronté, l'unique Aldo Maccione, qui a parié qu'il finirait dans son lit. Bonne chance Aldo. Tout finira dans la joie communicative et le spectateur aura eu droit à découvrir ou revoir les formes plus que charmantes de la belle Edwige. Mario Giguère |
TAXI GIRL aka LA TOUBIB SE RECYCLE - Michel Massimo Tarantini, 1977 Le titre français de cette petite comédie italienne sans prétention fait sans doute référence aux précédents films interprétés par miss Fenech, mais quiconque ne les ayant pas vu, comme moi par exemple, s'y retrouvera fort égaré. Qu'est-ce qu'elle a d'une toubib, cette maladroite bombe sexuelle ? Le titre de ma version, LE BON, LA BELLE ET LE TRUAND, sied sans doute un peu mieux à ce collage de scènes qui hésitent entre le loufoque et le burlesque, mais qui toutes sans exception tombent dans une lourdeur anesthésiante. Marcella, chauffeuse de taxi de son état, vivote entre d'improbables courses à cent milles à l'heure et un amant déjà marié. Les hommes tombent à ses pieds, sous ses charmes, charmes qu'elle n'hésite pas longtemps à dévoiler. Nous la voyons se coller à des gangsters handicapés, un cheikh essaie de l'acheter, le tout dans le style habituel des comédies du genre. Celle-ci étant encore une fois dirigée par lindécrottable Michael E. Lemick - décidément un incontournable - nous avons droit aux gags physiques et aux jeux de mots faciles. Le film se termine par une improbable poursuite qui semble ne jamais vouloir se terminer, et qui met en scène tous les personnages "attachants" du film ainsi qu'un taxi qui se sépare en deux. Inégal, comprenant les atouts non négligeables d'Edwige, et des précisions de mise en scène destinées à un public intellectuellement réduit, le film encore une fois ne s'écarte pas des conventions et reste fidèle au genre, sans s'en démarquer. Un bon moment vite oublié. Orloff Edwige Fenech incarne une chauffeuse de Taxi qui, entre les avances d'un beau brumel déjà marié et celles d'un Sheik qui veut l'acheter pour 200,000$, aidera la police à attraper Adonis, le chef de la mafia locale. Entre plusieurs gags peu raffinés ( Alvaro Vitali ne plane pas haut ) et une danse du ventre pas piquée des vers, se glisse toujours une blague qui surprend ou un magnifique plan de la déesse italienne. La poursuite finale en voiture est rigolote et le final digne de Jodorowsky. Mario Giguère |
LE CON ET LA TOUBIB AUX GRANDES MANOEUVRES aka La soldatessa alla visita militare - Nando Cicero avec Edwige Fenech, Alvaro Vitali, Renzo Maontagnani, Mario Carotenuto, 1977, Italie/France, 80m Un an après avoir débuté la franchise L'ENSEIGNANTE, Nando Cicero enchaîna avec LA TOUBIB EN DÉLIRE, toujours pour le producteur Luciano Martino, alors marié avec Edwige Fenech, prolifique producteur et frère de Sergio Martino. Si les deux suites de l'éducatrice sexy lui échappent, c'est peut-être pour monter sa propre trilogie sur le thème de la toubib chez les militaires. À la vue du film on semble confirmer le fétichisme de Cicero pour le postérieur, autant celui des ses actrices que pour les flatulences des ses acteurs mâles ! On a changé de nom, ici Eva Manni, mais on est dans une suite directe, en autant que c'est une jeune docteur dans l'armée, sous les ordres d'un colonel encore joué par Mario Carotenuto. Je ne sais pas si c'est véridique, mais il est question des effets secondaires d'une résolution discutée au parlement italien pour inclure les femmes dans le service militaire obligatoire ! Notre Eva exige donc de faire son service militaire, sans succès, mais on consent à la nommer médecin au camp d'entraînement e plus dingue, le camp Z (référence aux sériez Z ?). Comme elle se fait voler son portefeuille, ce n'est qu'à la 35ème minute qu'elle arrive sur place, un comble et ce ne sera pas sa seule absence. On suit donc la plupart du temps les recrues, spécialement Alvaro, qui décidément change rarement de prénom dans ses rôles, sous la main ferme du colonel Fiaschetta (Renzo Montagnani, en forme). Une importante brochette d'acteurs comiques les entoure et on se fixe sur un thème, le cul. Fiaschetta est devenu obsédé et a des hallucinations tournant autour des postérieurs. Alvaro, branleur pathologique y pense toutes les cinq secondes, l'autre docteur du camp verse dans la nourriture un fortifiant remplit de testostérone et de stéroïdes pour multiplier l'agressivité et le désir des hommes. Ajoutons une reçue qui ressemble à un homme des cavernes qui attrape les femmes pour les prendre de gré ou de force (oui, élevé avec des moutons), l'aumônier qui passe son temps à prendre une douche froide, une plage de nudistes, tout y passe. Eva, bien au fait des besoins de proximité civilisés des soldats, pense à faire venir des paroissiennes célibataires pour danser au petit bal hebdomadaire, au moment ou Fiaschetta veut faire venir des prostituées. On voit venir l'énorme quiproquo ! Co-production Italie-France, on se demande si la présence réduite de Miss Fenech est due à des demandes trop élevées ou à un calendrier trop chargé. Elle enchaîne ou tourne en même temps LA GRANDE BATAILLE, ou elle a un rôle tout aussi réduit. Les scénaristes, dont Cicero fait toujours partie, n'ont pas de véritable histoire à raconter et enfilent les situations et gags rapidement, quitte à terminer n'importe comment. On pense au final de TAXI GIRL, tourné par Tarantini, qui terminait également en queue de poisson rocambolesque et absurde. Il faut donc apprécier un brin les blagues de flatulences et autres exploits d'Alvaro qui, comme à son habitude, met son arrière-train au service de gags gras. Une intrigue de tunnels qui sont supposés mener on ne saura jamais ou s'étire pas mal. Évidemment toutes les présences de Miss Fenech, qui immortalisera son personnage sur une célèbre couverture de la version italienne de Playboy, sont remarquées. La scène de douche ne tarde pas et elle est évidemment attirée par le pire des spécimens masculins, c'est du cinéma ! Piero Umiliani, bien connu pour son rigolo Mah na Mah Na, rempile, mais on entends peu souvent son thème fort agréable. Inégal, on s'en doute, gras et con, c'est de cette race de loisir du samedi soir en salles obscures qui va disparaître quelques années plus tard que l'amateur pas trop exigent pourra apprécier. Évidemment que l'accoutumance accroit le plaisir. On a envie de rigoler juste en voyant Alvaro, on a hâte de voir Edwige Fenech jouer les séductrices et toute la bande de seconds couteaux est souvent connue. Éviter de voir après un Bergman.Mario Giguère |
BATTLE FORCE aka Il Grande Attacco, 1977, Italie Je me demandais pourquoi je me retrouvais avec un film sur la fin de la deuxième guerre mondiale quand j'ai vu Edwige French, miss Fenech en personne, dans un petit rôle minuscule. Une grosse production avec Orson Wells à la narration, Henry Fonda, John Huston, Stacy Keach, Helmut Berger, Samantha Eggar et j'en passe. Une grosse production mal foutue, mauvais son, montage incohérent, stockshots mal intégrés, j'en passe. Plein d'ambitions pour pas grand-chose. Dommage. Helmut Berger tire bien son épingle du jeu. Une oeuvre de commande pour Lenzi ? Mario Giguère |
LA TOUBIB PREND DU GALON aka La soldatessa alle grandi manovre - Nando Cicero avec Edwige Fenech, Renzo Montagnani, Alvaro Vitali, 1978, Italie/France, 91m, version originale italienne On rempile un an plus tard, toujours en co-production avec la France ( quelle est la véritable implication d'Annie Libert au scénario ? Elle est au générique de quatre co-productions dont le précédent film). Le personnage est toujours la doctoresse Marini (Edwige Fenech) et on revoit le colonel Fiaschetta (Montagnani) et tous les zigotos du camp de recrues. D'ailleurs ca crée la confusion lorsque le film reprend la traduction exacte du titre français du précédent LA TOUBIB AUX GRANDES MANOEUVRES. La belle doctoresse est assignée dans une caserne militaire pour étudier les moeurs sexuelles des soldats. Situé près d'un petit village très ancien et pittoresque, les soldats sont de véritables obsédés sexuels. Du Colonel qui s'habille en femme dès qu'il a une minute, troublé par l'autorité de sa mère castratrice, ou des soldats qui imaginent tous les stratagèmes pour avoir des relations avec la "sauvageonne", la Leoparda, qui vit seule avec sa chèvre. On ajoute un curé joué par Lino Banfi, qui s'occupe officiellement d'enfants malades dans le village, mais qui ne pense qu'à manger et à boire ce qu'il récolte pour les bambins. Maniri va donc se sentir interpellée par les bambinos, mais à la fin du film elle les aura oubliés, contrairement à son personnage de LA FLIC qui avait de meilleures priorités ! D'ailleurs elle surveille beaucoup un personnage libidineux joué par l'acteur qui interprétait son fiancé dans son épopée policière. On a droit évidemment à moult gags foireux sur les culs et les flatulences. J'ai bien rit avec le tuyau à échapper les gaz ou les nombreux coups pendable de toilettes qui visent le supérieur immédiat d'Alvaro. Le titre trouvera sa justification durant les quinze dernières minutes avec d'authentiques manoeuvres, jeux de guerre ou péripéties sexuelles et gags de postérieurs aideront à triompher de l'ennemi. Version italienne oblige, je me doute que j'ai manqué plein de jeux de mots foireux. Edwige Fenech est plus présente que dans le deuxième film et les personnages y vont tour à tour de leur présence, le film étant plus équilibré à ce niveau. Edwige se dénude principalement devant le miroir de sa pièce qui est transparent de l'autre côté, tous les militaires se délectant du spectacle charmant. Curieusement, le miroir donnera plus tard sur la chambre du colonel ou la routine aura lieu pendant qu'il reçoit sa maman. On a droit à une courte présence de Boris Lugosi alias Salvatore Baccaro, l'homme troglodyte démesuré, qui enchaîna avec STARCRASH. Passer d'Edwige Fenech à Caroline Munro, voilà un sort enviable pour un acteur de soutien, oui. Le film sortit le 7 décembre 1978 en France, on ne saurait dire si c'était un véritable cadeau de Noël, mais en tout cas, ca se laisse regarder avec une certaine indulgence. Pour revoir Edwige Fenech, à la chevelure plus courte et au toupet qui la rajeunit, toujours aussi sensuelle et les gags gras et cons d'Alvaro, mention spéciale au gag qui se prépare tout le long du film avec des plombs dans une bouteille de vin. Le thème de Piero Umiliani est fort entraînant. Mario Giguère Note: On inclut parfois LA TOUBIB SE RECYCLE aka TAXI GIRL dans le cycle avec Eva Maniri qui se serait recyclé, mais en fait la version originale présente un personnage tout à fait différent, Marcella, qui hérite d'un taxi. Mario Giguère |
L'INSEGNANTE VA IN COLLEGIO aka Schoolteacher goes to college aka La Prof et les Cancres - Mariano Laurenti avec Edwige Fenech, Renzo Montagnani, Alvaro Vitali, Lino Banfi,1978, Italie/France Ricardo Bolzoni (Renzo Montagnani) est un riche industriel qui, sous le prétexte de fuir la menace de kidnappeurs, se cache dans un quartier pauvre ou son fils Carlo fréquente le collège catholique et ou, accessoirement, sa maîtresse vient le rejoindre. Un collège ou les pitres rient sans cesse des professeurs, spécialement celui presque aveugle avec ses fonds de bouteille en guise de lunettes. Arrive la nièce du prêtre qui dirige l'institution, la belle Monica (Edwige Fenech) qui vient donner des cours de langue, hé oui ! Naturellement le jeune Carlo tombe amoureux de la déesse aux long cheveux ondulants, mais comme de raison, son père, qui la reconduit son premier matin, tombe lui aussi sous son charme, ce qui est compréhensible. Bolzoni va donc s'inscrire à des cours particuliers, ce qui met en colère son fils, qui croit que mademoiselle s'offre à son paternel, ce qui n'est pas vraiment le cas. Autre temps, autre moeurs. Si le scénario du premier film de la série était teinté d'un onirisme que l'on dirait typiquement italien, pensons à Fellini ou Argento, les trois ans qui séparent les deux films apportent un changement majeur, la libération de la femme. Disparue la nymphette qui tombe dans les bras du premier jeune venu, cette somptueuse femme va choisir le moment, l'endroit et la personne avec qui elle veut donner son corps. Ce qui veut aussi dire que ses vêtement recouvrent beaucoup plus ses magnifiques courbes, ce qui n'empêchera pas la scène, alors presque obligatoire, de la douche d'être bien présente. On en fait même un gag récurrent, le personnage d'Alvaro Vitali coupant l'eau dans le petit hôtel ou il travaille pour surprendre les dames dans leur plus simple appareil. Ce qui lui vaudra d'ailleurs, fait à noter, de terminer l'histoire avec la maîtresse de Bolzoni, une mince blonde qui s'offre volontiers ! La galerie d'acteurs est plus riche que dans le premier film, on retrouve toujours Gianfranco D'Angelo en professeur d'éducation physique, un prétendant pas très sérieux pour notre Edwige. Lino Banfi est le secrétaire personnel de Bolzoni, un véritable moulin à parole qui va finir avec l épouse de Bolzoni, celle qui détiens la fortune, c'est un véritable bonheur pour les petits gros, ce scénario, Mariano Laurenti est plus inventif sans sa mise en scène, qui reste sobre. Gianni Ferrio s'occupe de la musique, bien entraînante, il rempilera d'ailleurs avec la série "La Liceale". Le dvd de Wham U.S.A. a un drôle de défaut, divisé en douze chapitres, le neuvième est le seul en version originale italienne ! Environ huit minutes ou le phrasé italien, beaucoup plus enjoué et rythmé, fait presque plaisir à entendre. Mario Giguàre |
L'INSEGNANTE VIENE A CASA aka The School Teacher in the House aka La Prof connait la Musique - Michele Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Renzo Montagnani, Alvaro Vitali, Lino Banfi, Carlo Sposito, 1979, Italie /France, 90m Ferdinando Bonci Marinotti (Renzo Montagnani) se présente comme maire dans la petite ville de Luca. Voilà que sa copine Luisa (Edwige Fenech), qui ne sait pas que notre homme est marié, déménage de Milan à Luca, prenant un petit appartement où elle donnera des leçons de piano. Notre futur maire, qui prétend devoir s'occuper de sa maman et qui fait campagne sur la morale conservatrice, ne veut surtout pas se faire voir avec Luisa, à son grand désarroi. Naturellement, tout le monde s'éprend de la nouvelle locataire, en commençant par Ottavio (Alvaro Vitali) qui raconte à son père (Lino Banfi) qu'elle est une "call girl", une des nombreuses méprises durant le film. On se retrouve donc en pleine comédie de boulevard, Luisa ayant successivement trois hommes de cachés un après l'autre durant sa première nuit ! Le fils du propriétaire de la bâtisse est évidemment amoureux de la belle qui, il faut le dire, se promène dans des tenues plus que suggestives, en plus d'être espionnée par un trou bien placé dans un des murs. Son amour naissant le rend très jaloux, lui aussi croyant que mademoiselle s'offre à tous ces "vieux" qui la visitent. Luisa de son côté apprécie à l'occasion le jeune homme lorsqu'elle se retrouve fin seule. On débute sur des chapeaux de roues dans un feu incessant de quiproquos digne des bonnes comédies burlesques de l'époque. Edwige Fenech se dénude fréquemment et rapidement, quand elle n'est pas dans des robes qui ne cachent pas grand chose au regard lubrique de ses nombreux admirateurs ! C'est aussi le grand festival de la baffe, tout le monde y goûte et Lino Banfi va y aller de bon coeur quand il ne se retrouve pas trempé. Renzo va aussi avoir son lot de cascades rocambolesques, on se demande comment il s'en tire aussi souvent sans de multiples fractures. Comme dans le premier film de la "série" qui n'en est une que par sa thématique d'enseignante, le fin vire presque au drame, le jeune amoureux jaloux ne se privant pas de frapper Edwige, déchirer ses vêtements et la violant presque, si ce n'est que madame répond finalement positivement à l'attaque. De nos jours il pourrait en prendre pour 5 à 10 ans de prison dès le lendemain matin, mais là encore, autre temps, autre moeurs et fantasme malsain oblige, on est presque mal à l'aise alors qu'on avait droit jusque là à une excellente comédie. Le parallèle avec le premier film, L'INSEGNANTE, est franc et on termine ainsi une trilogie ludique et lubrique en bouclant la boucle. Edwige Fenech se retrouve les cheveux courts, presque rousse, et si on se rappelle de STRIP NUDE FOR YOUR KILLER, la coupe lui va à merveille. Elle est d'une sensualité exacerbée à faire damner n'importe quel homme qui n'est pas fait de bois et elle est par surcroît très drôle. La musique de Franco Campanino va donc alterner musique joyeuse et légère avec un thème d'amour tout ce qu'il y a de plus romantique. Mario Giguère |
WEEKEND À L'ITALIENNE aka Sabato, domenica e venerdì - Sergio Martino/Pasquale Festa Campanile/Franco Castellano, 1979, Italie Comédie composée de trois sketchs SAMEDI: Un ingénieur japonais s'en vient en fin de semaine et il faut trouver quelqu'un pour l'accompagner. Le patron jette son dévolu sur Nicolas (Lino Banfi), un petit gros sans colonne vertébrale, fiancé à une petite nerveuse hyper contrôlante ! Pas moyen de s'en tirer, il va accueillir l'ingénieur Tokimoto, qui est nul autre qu'une superbe femme (Edwige Fenech). Tokimoto est de mère japonaise mais de père italien et s'amourache du gentil Nicolas, dans un appartement plein de gadgets actionnés par la voix. Bonjour la rigolade ! DIMANCHE: Mario (Michele Placido) s'endort au volant de son camion. Une fois à la maison, plus moyen de dormir, l'eau coule du plafond, la voisine essayant de se noyer. Notre Mario essaiera de consoler la jolie dépressive (Barbara Bouchet), pour finir par se faire passer pour son mari devant les parents qui flairent la magouille. Quiproquos en cascades et toujours pas de repos mérité ! VENDREDI: Constantin (Adriano Celentano) est le gérant d'une troupe de 13 danseuses (les filles du Crazy Horse) dont la vedette, Dominique (Lova Moor) veut quitter pour marier un malfrat. Constantin fera tout pour la ramener au bercail, quitte à faire l'impensable, promenant sa suffisance et son énorme égo jusque dans la maison des bandits. Si on rigole sainement avec Lino Banfi et Edwige Fenech , on ne peut pas en dire autant avec les autres histoires, spécialement le final, avec son personnage central plus détestable que drôle et une Lova Moor dont la plastique n'égale pas le talent. Sergio Martino s'en tire donc avec les honneurs et il faut voir Edwige en japonaise, absolument adorable et très drôle. Curieuse compilation donc. Malgré que Barnara Bouchet vaut, elle aussi, le détour, il va sans dire. Mario Giguère |
LA FLIC À LA POLICE DES MOEURS aka La Poliziotta della squadra del buon costume aka A Policewoman on the Porno Squad - Michele Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Alvaro Vitali, Lino Banfi, 1979, Italie, 82m On rempile pour un deuxième film (notons au passage qu'on parle parfois du film LA POLIZIETTA de Steno comme le premier de la série, mais comme il ne s'agit pas du personnage de Gianna, le seul lien, outre l'idée de la femme qui devient policière, est Alvaro Vitali, seul acteur présent dans les quatre films). On ne peut pas dire que les scénaristes aient osé changer la formule. Gianna (Edwige Fenech) est encore à la recherche de la mère d'un petit garçon, elle frappe encore la voiture du nouveau commissaire, les sonnettes ne fonctionnent que lorsque qu'Alvaro y touche et on terminera aussi avec une poursuite automobile et une remise de récompense. Manque que le zizi volant. Gianna voulant entrer dans la brigade des moeurs, elle n'hésite pas à se faire engager comme chanteuse sexy dans un cabaret qui sert de couverture à la traite des blanches ! Ce qui nous donne l'occasion de voir Gianna pousser la drôle de chanson lascive qui s'intitule "Pornographie" ! Le nouveau commissaire (Lino Banfi) ne lance pas trop de baffes à Alvaro, il lui crache plutôt au visage à plusieurs reprises. Le duo se déguisera en femmes pour aller au cabaret, ce qui nous donne les meilleurs moments. On ne peut pas dire que l'humour vole très haut, mais Lino Banfi ajoute sn grain de sel dans le burlesque outrancier. Tarantini va étirer une scène de douche avec la belle qui ne cache pas grand chose, évidemment. Edwige a les cheveux courts et est plus rouquine, ce qui lui va, ma foi, très bien. Alvaro Vitali est plus à l'avant scène et joue le travesti avec bonheur. La musique est plus entraînante, mais la chanson détonne. Ce n'est donc pas le meilleur film de la trilogie, on préfèrera le premier ou surtout sa suite tournée à New York et avec nos deux acteurs principaux qui multiplient les rôles. Mario Giguère |
La PATATA BOLLENTE - Steno, 1979 |
IL LADRONE - Pasquale Festa Campanile, 1979 |
Dr JEKYLL LIKES THEM HOT aka Dottor Jekyll e gentile signora - Steno, 1979, Italie Le petit-fils de Jekyll est un ignoble capitaliste, fasciste, violent et obsédé à l'emploi de la multinationale PANTAC. Il cherche le moyen de reconvertir ses usines d'engrais qui transformait en mutant les fermiers qui l'utilisaient, alors pourquoi pas de la gomme qui détruira les dents et la bouche des consommateurs, PANTAC pourra alors leur vendre des dentiers et faire fortune ? Voilà qu'il découvre son grand-père, l'authentique M. Hyde qui lui a préparé sa potion. Jekyll étant ignoble, c'est en véritable poodle blond qu'il se transforme. Sa nouvelle secrétaire, la ravissante Edwige Fenech, tombe amoureuse du poodle et ne rêve que de le pervertir. Jekyll sait bien que le bon Hyde a la cote avec Edwige, mais elle ne veut que son bon Hyde, comment s'en sortir ? La transformer elle aussi ? Que voilà une bonne comédie mordante sur le capitalisme en cette ère de mondialisation galopante ! Le film est plein de quiproquos, évidemment, et plein d'humour "slapstick " très physique. On pense beaucoup aux comédies de Benny Hill, avec les charmes d'Edwige en bonus. Que dire du final, ironie totale que l'on ne dévoilera pas. Rien que du bon. Mario Giguère |
AMORI MIEL - Steno, 1979 |
SONO FOTOGENICO - Dino Risi, 1980 Italie/France Antonio ( Renato Pozzetto ) n'a qu'une seule ambition: devenir acteur de cinéma. Il fait route pour Rome ou il a de petits rôles de figuration, rencontre Cinzia (Edwige Fenech) avec laquelle il se lie d'amitié. Il croise Barbara Bouchet dans son propre rôle, Ugo Tognazzi et Vittorio Cassman le temps de quelques minutes. Il est exploité par tout ce beau monde, y compris Aldo Maccione en macro et Michel Galabru en producteur américain. Rien N'y fait. Parviendra-t-il à réaliser son rêve ? Comédie douce amère, SONO FOTOGENICO n'est pas vraiment très drôle, Pozzetto ayant plus des allures de faire valoir que de pitre. Voulait-il vraiment critiquer le milieu cinématographique ? C'est un monde bien cruel que voilà avec quelques gags épars déjà vus. Peut-être que tout est dans les jeux de mot italiens que je n'aurai pas compris. Edwige et Barbara sont superbes. Mince consolation. Mario Giguère |
La MOGLIE IN VACANZA... L'AMANTE IN CITTÀ aka Les ZIZIS BALADEURS - Sergio Martino avec Edwige Fenech, Barbara Bouchet, Renzo Montagnani, Lino Banfi, 1980, Italie La vie amoureuse d'Andrea (Renzo Montagnani), n'est pas simple : il est marié à Valeria (Barbara Bouchet), mais sa maîtresse Giulia (Edwige Fenech) voudrait bien récupérer l'anneau marital pour son compte, et elle est tenace la Edwige. Alors que le couple légitime se prépare pour des vacances au ski, Giulia téléphone et menace de foutre le bordel si Andrea s'en va. Lequel invente une histoire de clients chinois (il est patron de sa boite) et envoie Valeria vers les sommets, seule. Il peut alors se retrouver seul avec Giulia, et on se demande bien pourquoi, parce qu'en guise de gâteries, tout ce qu'il récolte c'est une série de plats cuisinés avec amour par sa maîtresse en travers de la tronche. De son coté, l'épouse, lasse du train train marital décide de substituer des activités de glisse au profit d'une rencontre avec un comte qu'elle a rencontré je ne sais pas où. Sauf que celui qu'elle prend pour le comte est en fait le cousin du majordome (Lino Banfi) dudit noble. Bon. Valeria arrive donc à la demeure du comte (qui n'est pas là mais c'est le cousin qui compte venir pour Valeria ahahah), et Lino Banfi nous fait un numéro de valet faussement gay qui a du mal à se contenir devant une Bouchet qui en dévoile de plus en plus. A la suite d'une série de bing bang boum (pas sexuels) la fourrure de Valéria tombe dans le feu et Lino passe de la crème sur le postérieur de Valeria histoire de calmer ses brûlures (légeres, je vous rassure) suite à l'accident. Bon, le cousin sera retardé, parce que je vous ai pas dit, mais le cousin, c'est aussi le sous-fiffre de Andrea (ça y est, on a la boucle) et qu'il est obligé de rester au bureau pour donner un alibi à son boss vis à vis de sa femme qui est... vous avez compris. Bref, le cousin se la met sur l'oreille, et le lendemain Valeria se casse de la demeure du comte direction la neige en "empruntant" une fourrure sur place : "je peux pas partir nue". Ce qui ennuie fort Lino, parce que lorsque le rupin va rentrer, ou qu'elle est la fourrure ? De son coté, Andrea alors qu'il avait réussi à amadouer Giulia et sur le point de... bon, la belle-mère se pointe y va de ses "ma fille a disparue, elle est pas à la montagne, y'a une autre femme ici, dans l'armoire, sous le lit..." Après ces préliminaires (si, si, et encore j'ai fait court) tout le monde se retrouve dans le même hôtel en altitude : le mari, la femme, la maîtresse, la belle-mère, le serviteur du comte (qui compte bien récupérer la fourrure) et son cousin, et c'est parti pour le festival de portes qui claquent. Avec un tel casting, je m'attendais à quelque chose de réellement monstrueux. J'ai été un peu (assez) déçu. Il manque une dose de folie trash la-dedans qui aurait fait monter la sauce jusqu'à l'extase. En même temps justement, peut-être est -ce à cause de la distribution que le film joue un peu la sécurité. Coté sexy, c'est aussi assez prudent, Barbara nous montre sa lingerie fine mais pas plus, et Edwige se la joue assez réservée sur ce plan. Pourtant les éléments sont là, par exemple Edwige en collants-Catwoman gambadant sur les toits pour espionner Andrea n'est pas un spectacle anodin. Mais il manque un petit quelque chose. Celui qui tire vraiment son épingle du jeu, c'est Lino en monomaniaque obsédé de la peau de bête : il faut le voir complètement affolé alors que la belle-mère vêtue de la dite pelure choit dans une piscine s'écrier "la pellicia non sa nautar" (la fourrure sait pas nager). Probable que cette comédie visait une audience assez large, et que de ce fait les limites de la bienséance y sont dépassées avec retenue, me privant ainsi du feu d'artifice auquel je m'attendais. C'est néanmoins bien agréable, notamment grâce aux acteurs. A voir quand même. Riton Andrea (Renzo Montagnani) n'a plus fait l'amour avec sa femme Valeria (Barbara Bouchet) depuis quatre ans (difficile à croire) mais il se reprend avec sa maîtresse Giulia (Edwige Fenech) qui est évidemment jalouse de l'épouse légitime. Ajoutez un employé d'Andrea qui veut cocufier son patron en sautant Valeria et un autre (Lino Banfi) qui essaie de récupérer un manteau de fourrure et tout ce beau monde (enfin, surtout les actrices!) qui se retrouvent dans une station de ski et son hôtel aux numéros de chambre qui changent et vous avez une authentique comédie polissonne de bon aloi. Surtout apprécié pour la beauté irréprochable de Bouchet et Fenech, le film utilise les recettes connues et éprouvées et est donc assez prévisible dans l'ensemble. N'empêche qu'on rigole à plus d'une occasion et que les charmes de Barbara Bouchet sont ici irrésistibles, spécialement dans cette scène ou Lino Banfi doit appliquer la pommade sur le postérieur chauffé de la dame. Mention au violoniste russe dans la chambre d'a côté qui gratifie ces dames de son grand archet et de la belle-mère qui frappe Banfi à répétition. Mario Giguère |
Il FICCANASO de Sergio Corbucci, 1981, Italie Luciano ( Pippo Franco ), employé timide, livreur pour une compagnie de vêtements, est soupçonné d'homicide. Avec l'aide du commissaire et de Susanna (Edwige Fenech), férue de parapsychologie, il tentera de retrouver le criminel avant que celui-ci n'aie tué tout son entourage. Mélange de comédie et de Giallo, co-scénarisé par Pippo Franco, grand escogriffe qui rappelle Pierre Richard, le film, en version originale italienne, désennuie et exploite les clichés du giallo par ses effets comique appuyés. La première partie, catalogue de blagues toutes dirigées vers le patron de l'entreprise, se regarde bien et la mise en scène de Corbucci est, ma foi, fort correcte. On note une séquence de rêve bien réussie. Edwige tiens le rôle habituel de fantasme ambulant, mais ses pitreries sur le paranormal sont agréables. La fin est prévisible, alors que dans un giallo habituel on nous sort un coupable arrivant de nulle part ! Mario Giguère |
TAIS-TOI QUAND TU PARLES aka Zitto, Quando Parli - Philippe Clair 1981, Italie/France, 1h30 Giacommo est un chômeur accablé par sa mère protectrice,, - il a une immense photo d'elle sur laquelle il lance des dards - qui rêvasse constamment à Edwige Fenech et qui voue un culte démesuré à James Bond. Quand arrive le jour où on le prend pour un agent secret disparu et qu'on essaie de le rapatrier en Orient afin qu'il termine une mission, il n'est donc qu'à moitié surpris et obtempère sans trop se poser de questions, croyant qu'il rêve encore. Il devra se rendre à l'évidence, devant les charmes bien réels de miss Fenech, qu'il n'a décidément pas la berlue... Cette comédie facile jouit d'un certain prestige au Québec. À la visionner, on a du mal à comprendre pourquoi. Mis en scène par Philippe Clair, qui y joue aussi - mais ne me demandez pas quel rôle, je ne saurais le dire, - le film distille un certain comique très physique, dont le poids repose entièrement sur les épaules d'Aldo Maccione, qui se montre à la hauteur. On retrouve quelques éléments similaires à son sketch du SEXE AVEC UN SOURIRE; la ballade sur la corniche, le chien protecteur, la nymphe excentrique... Edwige Fenech est somptueuse en tentatrice et on aurait envie de la croquer; on ne peut que regretter qu'elle soit ici si avare de sa présence et... de ses charmes voluptueux. Les situations improbables se suivent et se ressemblent et la crédibilité ne semble pas être un souci de taille pour le scénariste. On aborde le thème de l'homosexualité avec une légèreté confondante et on s'en sert surtout pour créer de déplorables quiproquos. Ça demeure bien sympathique, avec de la musique égrillarde comme on l'aime et une Edwige à la hauteur. Orloff Giacomo (Aldo) rêve constamment qu'il est James Bond et qu'Edwige tombe à ses pieds. On le kidnappe en le méprenant pour un espion disparu qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et notre Casanova ludique rencontrera finalement son Edwige. Aldo est sympathique mais le scénario est faible et plein de lieux communs. Edwige est adorable, comme toujours, mais a somme tout un rôle de faire valoir pour la vedette masculine. Agréable, mais sans plus. Mario Giguère |
LE CON ET LA FLIC À NEW YORK aka La Poliziotta a New York aka Reste avec nous, on s'tire - Michele Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Alvaro Vitali, Aldo Maccione, Renzo Montagnani, Giacomo Rizzo, 1981, Italie/France, 91m Macarone (Renzo Montagnani) inspecteur du FBI, le federal bureau of Italie, a une idée de génie: infiltrer le caïd de la drogue de New York, Big John (Aldo Maccione) en subtilisant sa copine Pupa et son garde du corps Joe pour les remplacer par des sosies. Justement notre Gianna et Alvaro leur ressemblent comme deux gouttes d'eau. Pas très futés mais plein de ressources, ils doivent photographier des documents incriminants. Au passage, ils se rendent compte que Big John est en guerre avec Le Turque (le bégayant Giacomo Rizzo) et on veut ramasser les deux bandes. Tentant d'éviter les avances de Big John ou celle du Turque, Gianna joue une Pupa simple d'esprit et seule la femme de ménage s'en rend compte, mais ne dit mot. Alvaro va de son côté devoir éviter l'entreprenant grand noir qui le poursuit car Joe est gai. De tentatives d'attentat ratées, en vol d'avion piloté par une Gianna qui n'a jamais tenu de manche d'avion dans ses mains à la classique poursuite finale en voiture, le rythme est soutenu ! Meilleur film de la série de la policière Gianna, avec un scénario plein de conneries, certes, mais sans temps mort. En ajoutant l'inénarrable Aldo Maccione et le rigolo Renzo Montagnani à la sauce, on multiplie les frasques et les jeux de mots foireux ! Edwige y est un peu plus prude, mais est tout simplement affriolante dans sa lingerie blanche et ses décolletés plongeants, et puis elle a la belle part de batailles ou elle donne son 200 %. Je ne comprends toujours pas trop la mamma qui se promène avec son désodorisant, mais ca ajoute à l'absurdité. On renouvelle donc le scénario qui avait des airs de déjà vu dans le deuxième film, on ajoute l'exotisme d'un tournage à New York. Ce n'est pas le plafond de la Chapelle Sixtine, mais on passe un bon moment de détende en bonne compagnie. Edwige Fenech tourne encore quatre autres films en 1981, soit TAIS TOI QUAND TU PARLES avec Aldo Maccione, IO E CATERINA avec Alberto Sordi, CORNETTI ALLA CREMA avec Lino Banfi et ASSO avec Adriano Celentano. Mario Giguère |
IO E CATERINA - 1981 |
CORNETTI ALLA CREMA- Sergio Martino avec Lino Banfi, Edwige Fenech,1981, Italie Je me demandais bien quelle histoire se cachait derrière un titre comme CORNET À LA CRÈME , je dois admettre que j'avais des idées plus excitantes, ah ah. Mais voilà une comédie honnête, boulevard plein de quiproquos dont j'ai perdu des bouts, version italienne oblige. Avec Lino Banfi, le petit gros qui se déguise en femme dans chaque film qu'il fait ! Grosso modo, le petit chauve offre le taxi à Edwige, chanteuse de son métier, alors qu'elle est poursuivie par son footballeur de 7 pieds de copain jaloux ! Edwige semble avoir le béguin pour le petit, qui n'en croit pas ses yeux et se fera passer pour célibataire, empruntant l'appartement au-dessus du sien pour la rencontrer. Edwige est en pleine forme et quelques séquences en accéléré, à la Benny Hill, sont amusantes. Pendant 30 secondes, on voit des cornets fourrés à la crème, d'où le titre, ah ah. Mario Giguère |
ASSO - 1981 |
SBALLATO, GASATO, COMPLERAMENTE FUSO - Steno, 1982 |
ROMA X112X - 1982 |
DON'T PLAY WITH TIGERS aka Ricchi, ricchissimi, praticamente in mutande comédie à sketches avec Edwige Fenech et Lino Banfi, 1982, Italie Trois histoires réunies par un prétexte juridique. Les victimes se retrouvant devant le juge qui a le rhume et qui ne veut pas un seul courant d'air dans la cour, malgré la canicule ( on voit le niveau d'humour ). Un type niais doit se rendre sur la côte pour la santé de son fils. N'ayant pas les moyens de louer quoi que ce soit, il se construit une cabane sur un coin de plage, aussitôt envahie par des nudistes. Lino Banfi en père d'une grosse madone, qu'il veut marier au fils d'un amiral, se fait draguer par une superbe scandinave à sa grande surprise. Un propriétaire de chantier naval sur le bord de la faillite se voit offrir un contrât mirobolant à condition d'offrir sa perle brune ( Edwige Fenech ) pour une nuit au prince arabe. Ce dernier sketch, et son punch réussi, sauve le film à lui seul. Donc plusieurs années avant PROPOSITION INDÉCENTE, les Italiens ont soulevé la question d'une manière différente et drôle, il fat voir tout le village, curé et notaires compris, prier Edwige de sauver les emplois des mâles du village. Réalisation relâchée et interprètes légers pour un film peu remarquable. Mario Giguère Dans une salle de cour, en pleine canicule, un juge un peu frileux écoute les plaidoyers de quelques accusés. Le premier est poursuivi par un colosse hippie pour dommages corporels, le deuxième pour avoir ruiné le postérieur d'un flic avec les tessons d'une bouteille de champagne, et le troisième poursuit toute une délégation d'arabes pour une raison farfelue que nous ne connaîtrons qu'à la toute fin du film. Comedia All'Italia. Reprenant une formule qu'il avait déjà éprouvé avec SEX WITH A SMILE, Sergio Martino nous sert ici un film à sketches qui reposent chacun sur un malentendu de nature polissonne, parfois un peu grotesque il faut l'avouer. La réalisation est fort correcte et sert surtout à mettre le récit en valeur; on peut au moins attribuer à Martino un réel souci de plaire à un public le plus large possible. L'humour ne pisse souvent pas très loin, mais c'est ce qui fait le charme de ces blagues à l'Italienne, entre burlesque pipi-caca et une absence exemplaire de prétentions. Les acteurs sont fort corrects, tout particulièrement Lino Banfi qui, du haut de ses trois pommes et de sa calvitie triomphante, suinte l'hypocrisie et la luxure. Edwige Fenech est cependant sous-utilisée, et tous ses fans seront d'accord; quand on sait de quoi elle est capable, on ne peut que rester perplexe devant une production où... elle garde ses vêtements ! Orloff |
PIZZA, PROSCIUTTO E FICHI - Sergio Martino, 1982 |
Il PARAMEDICO - Sergio Nasca, 1982 |
VACANZE IN AMERICA - 1985 |
PHANTOM OF DEATH aka OFF BALANCE aka Le Tueur de la pleine Lune aka UN DELITTO POCO COMUNE - Ruggero Deodato, 1988, Italie, 90 m Robert Dominici (Micheal York) un pianiste talentueux, souffre d'un mal très rare qui l'amène à vieillir prématurément. Cette maladie déchaîne chez lui une envie de tuer qui donnera beaucoup de problèmes à l'inspecteur de police (Donald Pleasance) pour y découvrir le coupable. Edwige Fenech, le nouvel intérêt amoureux de Robert sera t'elle la prochaine victime ? Un beau meurtre (une jeune femme poignardée et jetrée à travers une fenêtre) ouvre le bal. Et ceci était le meilleur moment! Le problème du film est que nous savons déjà qui est le meurtrier et les événements qui suivent sont vraiment " plat " et prévisible. La musique médiocre de Pino Donaggio n'aide en rien à rehausser la lassitude que le spectateur éprouve au visionnement du film. La mise en scène est compétente et remplie de savoir-faire par un réalisateur expérimenté comme Deodato, mais c'est peine perdue. Un film à regarder et à effacer ! Black Knight |
Il FRATELLO MINORE - Stephano Gigli, 2000 |
PRIVATE CRIMES aka Delitti Privati - Sergio Martino avec Edwige Fenech, Ray Lovelock, Alida Valli, Annie Girardot, Jacques Perrin, Gabriele Ferzetti, 1993, Italie, 351m, télésérie, version originale italienne avec sous-titres anglais Marco Pierboni, homme d'affaire bien connu, est retrouvé mort. Simultanément, la fille de la journaliste d'enquête Nicole Venturi (Edwige Fenech), promise à une belle carrière de chanteuse d'opéra, a disparue. Elle sera retrouvée morte plus tard, non loin de Pierboni, grâce à une medium, Ada Roversi (Annie Girardot). Le commissaire Stefano Avanzo (Ray Lovelock) est chargé de l'enquête. Nicole enquête également de son côté, aidée par un journaliste de Rome. Rapidement, les soupçons s'accumulent sur beaucoup de présumés tueurs. La petite ville de Lucca sera le théâtre de bien des revirements de situations. En 1993, Edwige Fenech a commencé sa carrière de productrice, tout en encore comédienne à l'occasion. Elle produit donc et joue le rôle principal dans cette minisérie qui connu un grand succès. On pense parfois à la série Twin Peaks, débutée trois ans plus tôt, particulièrement à cause de son thème musical, proche de celui de Badalamenti. S'il y a une médium, pas vraiment de surnaturel au menu, c'est résolument du côté du giallo, genre visité avec bonheur par le réalisateur et la vedette, que le scénario se positionne. Dans une ville moins vue au cinéma, Lucca, situé entre Pise et Florence, offre des décors splendides, bien utilisés par Sergio Martino. L'intrigue est complexe et prend tout le temps qu'il faut, avec un budget confortable, pour mêler les drames, les nombreux meurtres et les soupçons grandissants des nombreux personnages. Beaucoup de visages connus, dont Alida Valli en matriarche de la famille Pierboni. La caméra est moins nerveuse qu'au cinéma, les plans rapprochés abondent et Martino capte soigneusement tous les tourments de sa vedette, tiraillée entre sa colère, son infinie tristesse et finalement son enquête qu'elle ne lâche jamais pour comprendre la disparition de sa fille bien aimée. Au passage, on sourit avec une scène qui n'est pas sans rappeler The Shining de Stanley Kubrick. Comme toute l'Italie à l'époque, j'ai été fasciné par le mystère du décès de la fille de Nicole. Ca vaut le détour pour les intéressés, autant pour les amateurs d'Edwige Fenech que ceux de Sergio Martino. Le BluRay de Severin sur deux galettes, en version originale avec sous-titres anglais, inclus en extra une magnifique entrevue avec Fenech, tournée exprès pour la sortie, magnifique femme absolument charmante, qui parle beaucoup de son rôle de productrice, qu'elle avait terminé à l'époque. Elle tourne encore à l'occasion. En prime également, outre un commentaire audio de Kat Ellinger sur la partie un, une entrevue de Sergio Martino: Giallo in Lucca, toujours sympathique et reconnaissant de ses années dans l'industrie italienne. Mario Giguère |
Le RAGIONI DEL CUORE, 2002, Anna Di Francisca / Luca Manfredi, TV mini series, |
HOSTEL 2 - Eli Roth, 2007 |
È ARRIVATA LA FELICITÀ - Ivan Cotroneo, 2015 |
La QUATTORDICESMA DOMENICA DEL TEMPO ORDINATIO - Pupi Avati, 2023 |
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