Le prolifique Stephen King a vu un grand nombre de ses écrits adaptés au petit et au grand écran.
Mise à jour le 8 octobre 2020
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1408 - Mikael Håfström avec John Cusack, Samuel L. Jackson, 2007, États Unis, 104m Mike Enslin est spécialisé dans la rédaction de bouquins ou il parle de ses visites de lieux hantés. Un jour il reçoit une carte postale qui lui dit simplement de ne pas aller dans la chambre 1408 de l'hôtel Dolphin. Il tente donc de réserver une chambre en vain, ca prendra l'aide de l'avocat de son éditeur et de la ténacité pour en avoir la clé et le dossier des morts qui s'accumulent. Personne n'a resté plus d'une heure dans la chambre 1408. Devinez quoi... Adapté d'une courte nouvelle de Stephen King, 1408 essaie toutes les recettes pour nous faire peur avec un budget conséquent qui permet bien des effets spectaculaires. On a cependant la fâcheuse tendance à relâcher constamment la tension, comme si le spectateur n'était pas capable d'en prendre plus. De surcroît, on termine comme Stephen King termine trop souvent, dans la grande tradition du fantastique, la menace est éliminée par le feu ou par une tortue cosmique combat un être tout aussi fantasque. Devinez. C'est là que le bât blesse, sans parler d'une fin télégraphiée et banale. On aura beau nous apprendre que la version spéciale contient une fin plus tragique, refusée par le public lors de projections test, l'ensemble du film est une accumulation portnawak d'effets de frousse. Si la bande annonce annonçait une descente aux enfers, le pétard est mouillé. Mais force est d'admettre que quelques passages font leur effet, malgré que l'ensemble ne tiens pas le coup et le film est beaucoup plombé par la tendance forte de King à nous raconter toute la vie de ses personnages, Enslin s'intéresse aux fantômes pour des raisons très personnelles qui sont somme toute simples et équivoques. Mario Giguère |
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1922 - Zak Hilditch avec Thoas Jane, Molly Parker et Dylan Schmid, 2017, États Unis, 102m, Adapté d'une nouvelle de Stephen King Wilfred James semble être un fermier tout ce qui a de plus simple, mais derrière cet homme sans histoire se cache quelqu'un prêt à tout pour ne pas abandonner sa ferme. Il est même prêt à tuer sa femme pour avoir l'héritage pour sauver sa ferme et pire encore, prêt à convaincre son fils de l'aider à faire son crime! Immédiatement après le meurtre, le fantôme de sa femme semble décider à hanter Wilfred pour faire de sa vie un véritable enfer. Intéressante adaptation d'une nouvelle de Stephen King plutôt récente, qui a un thème et une esthétique plutôt intéressante. Ce que j'aime le plus du film est qu'il n'entre jamais dans la surenchère. Sans surprise, la scène la plus intéressante est celle longue et pénible où ils éliminent la matriarche et la réalisation réussit très bien à retranscrire l'aspect déchirant et éthiquement inexcusable du geste. Ensuite, le film touche davantage à l'atmosphère avec de très brèves apparitions fantômatiques, meilleures pour nous mettre extrêmement inconfortables que pour nous effrayer. On sent une véritable vision au niveau de la réalisation et de l'enchaînement des scènes, mais je dirais que le film est simplement un peu trop ennuyant pour sa durée. Je pense qu'un film de 60 minutes aurait eu beaucoup plus d'impact. Thomas Jane est hyper convaincant dans le rôle principal et j'ai aimé qu'il y est très peu de personnages dans l'histoire, question de bien sentir la solitude et la montée vers la folie du personnage principal. Un bon film donc, trop lourd et qui aurait gagné à être un peu trimé. Abba |
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CARRIE - Brian De Palma, 1976, États Unis Superbe classique des 70's. Je suis toujours béat d'admiration devant les films de DePalma de cette période. L'image est belle, la narration est bonne, la direction d'acteur est impeccable.... Et le contenu est vraiment trop génial. DePalma fait du cinéma grand public avec des éléments de série B. Les filles nues dans le vestiaire du début en particulier (à part les films de femmes en prison, 2-3 slashers et STARSHIP TROOPERS, c'est pas si courant). L'utilisation du split-screen lors de la scène du bal est superbement maîtrisée. La musique est totalement magique et donne au film une ampleur unique. Piper Laurie est absolument grandiose en mère catho-possessive (la voir faire le signe de croix avec son couteau de cuisine à la main, c'est quand même quelque chose). John Travolta arbore une belle coupe de hyène, ce qui n'est pas triste du tout. Superbe film donc, indémodable et inimitable. Kerozene |
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CAT'S
EYE - Lewis Teague, 1985, États Unis Disons-le tout de suite, pas une seule de ces histoires n'est réellement passionnante. Au mieux, certains passages parviennent à arracher un sourire taquin face aux situations invraisemblables auxquelles les protagonistes font face, comme lorsque la femme de James Woods est électrocutée devant son mari impuissant avant de lui pardonner car elle consciente qu'il n'est pas simple d'arrêter de fumer... Ou lorsque l'amant au bord du gouffre se fait picorer les pieds jusqu'au sang par un pigeon vraiment pas farouche. Mais jamais il n'est possible pour le spectateur de s'impliquer de près ou de loin dans le film. C'est que le format court ne semble pas convenir au réalisateur qui peine à profiler ses personnages envers lesquels aucune empathie n'est générée. On l'a sentit nettement plus à l'aise dans ses efforts précédents, que ce soit sur CUJO ou L'INCROYABLE ALLIGATOR. Même la photo cinémascopée de Jack Cardiff ne parvient pas à titiller l'intérêt. Finalement, le plus grand attrait du film est peut-être la ribambelle de clins d'il envers l'uvre de Stephen King, notamment lors de la scène d'ouverture où le chat témoin est poursuivit par un St-Bernard dégueulasse qui manque de se faire écraser par une Plymouth Fury rouge pétante ; il y a James Woods qui regarde DEAD ZONE (produit par DeLaurentiis) à la télé et qui s'exclame "Qui a écrit cette merde?"; Drew Barrymore venait de tourner FIRESTARTER (itou); la mère de Drew Barrymore dans le film se délecte de la lecture de " Pet Semetary " ; etc... En somme, CAT'S EYE n'est qu'un bête film de geek. Kerozene |
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CHILDREN OF THE CORN - Fritz Kiersch avec Peter Horton, Linda Hamilton, 1984, États Unis, 93m Imaginez, quatre scénaristes ont été nécessaires pour transposer à l'écran le roman de Stephen King intitulé Les Disciples du Maïs. Le résultat : un scénario confus, un suspense anémique, des dialogues risibles et une logique constipante. La distribution composée de Linda Hamilton, Jessica Simpson, et Marvin Singleton est aussi rafraîchissante qu'une crème glacée dans le front. On se prend tellement de compassion pour les enfants que c'est presque un soulagement de voir le Dieu du Maïs les tuer un à un. Malheureusement, le problème n'est pas au niveau de la réalisation qui est dans le ton, malgré un peu trop de similitude avec 2000 MANIACS. Pour faire Children of the Corn, Monsieur Kierch avait refusé de réaliser Over the Top avec le délicieux Stalonne... Il me reste un chose à lui dire: Meilleure chance la prochaine fois. 1 sur 10 Salopina |
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CUJO - Lewis Teague avec Dee Wallace, Danny Pintauro et Daniel Hugh Kelly, 1983, États Unis, 93m Donna Trenton, une femme au foyer et mère de famille démoralisée, voit sa vie chamboulée quand son mari découvre qu'elle a une liaison avec son meilleur ami, il décide de foutre le camp pour un moment et de laisser sa femme seul avec leur fils. Pendant ce temps, dans le garage de la famille Camber, Cujo, le chien de la famille, est mordu par une chauve-souris enragée et attrape lui aussi la maladie, allant même jusqu'à en tuer les gens dans les environs. Le tout vire au drame quand Donna et son fils doivent aller réparer la voiture qui tombe en plus en panne chez Camber et qu'ils aperçoivent Cujo, qui ne veut pas les laisser partir vivants. Je suis très impressionné. Je m'attendais à un film plutôt ennuyant et pas trop crédible, car bordel faut le faire quand même, mais finalement c'est tout le contraire! La réalisation est très habile, le montage est hyper efficace, engageant et on réussit vraiment à nous faire vendre ce beau gros toutou comme un sale tueur. D'ailleurs je dois l'admettre, je voulais le voir crever ce sale cabot qui ne laisse vraiment aucune chance à la pauvre maman et son garçon. Le traitement est très réaliste, pas beaucoup de sensationnalisme, juste une mère qui veut foutre le camp avec son fils mais qui est sans issue possible. Les plans sont longs, l'atmosphère lourde et étouffante et on n'a pas peur de se risquer avec beaucoup d'emphase sur le chien et sa gueule crasseuse, qui se retrouve à être le personnage avec le plus de temps d'écran. Beaucoup d'adrénaline et beaucoup de tension pendant le visionnement. Bref, un film très impressionnant, avec une belle réalisation, à voir. Abba |
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DESPERATION - Mick Garris avec Tom Skerrit, Steven Weber, Annabeth Gish et Ron Perlman, 2006, États Unis, 131m, TV Une famille en vacance, un couple des plus normal, un auteur célèbre, une autostoppeuse et un camionneur se retrouvent dans la petite ville de Desperation. Kidnappés par un sheriff possédé par une entité démoniaque qui doit régulièrement changer de corps pour survivre. Adaptation d'un roman de Stephen King, je ne peux dire qu'un mot, EEEwwww. Malgré une histoire qui semble prometteuse on est surtout en présence d'en téléfilm extrêmement décevant et soporifique. DESPERATION, on ne s'y intéresse jamais. On tente de façon pas du tout convaincante de nous mettre dans une ambiance lourde, mais les personnages sont tellement inintéressants et le scénario si peu excitant qu'on s'emmerde à en chier des ronds de chapeau. On aimerait bien pouvoir être plus gâté mais non, rien à se mettre sous la dent à part un Ron Perlman toujours efficace dans un rôle finalement trop court en tant que Sheriff démoniaque. On aurait pu se racheter sur les morts de ces personnages nuls mais non, leur mort est à l'image de leur existence sur l'écran, ennuyant et fade (On atteint le summum avec le mec qui se fait buter par une corneille). Il doit tout de même y avoir du positif hein? Oui, il y a de très beaux décors et une splendide ville fantôme remplit de cadavres et c'est de loin la chose qui marque le plus. Avantage qui au final, déçoit encore plus quand on pense à ce qu'aurait pu ressembler ce film entre de meilleurs mains. Abba |
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GERALD'S GAME - Mike Flanagan avec Carla Gugino, Bruce Greenwood, 2017,États Unis, 103m Dans le but d'épicer leur mariage, Gerald amène sa femme Jessie dans une maison isolée dans les bois. Sur le point de vivre de nouvelles expériences sexuelles, Gerald menotte les deux bras de Jessie sur le lit et... meurt d'une attaque cardiaque. Jessie est emprisonné sur le lit, avec en plus un chien affamé qui se nourrit du corps de son mari et qui est sur le point de se nourrir d'elle. Jessie en vient à avoir des hallucinations qui la mène à remettre complètement sa vie en doutes, mais ses hallucinations semblent également l'aider à se sortir de sa situation. Stephen King semble revenu à la mode après le succès du remake de IT et ne soyez pas surpris de revoir des remakes, de remakes de ses romans (La chaîne devient de plus en plus longue!). Est arrivé en 2017 une première adaptation originale des romans du maître de l'épouvante, roman passablement apprécié, mais dont l'idée même d'une adaptation cinématographique était questionnable, tellement le roman avait une étrange narrativité. Mais voilà que le défi est relevé et avec un certain succès il faut dire! Mike Flanagan, un réalisateur d'horreur talentueux, convaincant et rigoureux s'attaque à GERALD'S GAME avec beaucoup d'adresse et réussit à diriger un film qui va littéralement dans toutes les directions alors que son personnage principal demeure toujours au même endroit. Le film présente une histoire complexe, mais la structure d'une façon tout à fait cinématographique. Flanagan au lieu de se concentrer sur la structure de l'histoire, déjoue son défi complexe pour se concentrer sur la solution de chacun des problèmes du personnage principal. Étonnamment, GERALD'S GAME paraît organique. La première chose à savoir, c'est que GERALD'S GAME n'est PAS un film d'horreur et est davantage un thriller à saveur très dramatique. Alors que le début du film laisse présager une terrible histoire de survie avec un animal comme menace (King avait déjà fait Cujo et a souvent présenté le chien comme un prédateur dangereux dans ses romans), la majorité du film est plutôt tenu entre des dialogues avec le personnage principal et des hallucinations d'elle-même et de son mari mort, ainsi que de flashbacks tentant de mieux présenter le personnage. Un élément très impressionnant, est le fait que Flanagan a non seulement trouvé le moyen de faire un bon film avec le roman de Stephen King, il a su capter l'atmosphère d'un roman de Stephen King. On a véritablement l'impression de voir un de ses romans à l'écran, tellement l'essentiel des éléments romanesques de King se sont retrouvés sur petit écran. King est un conteur prenant, Flanagan le duplique avec la caméra, ce que j'ai rarement vu dans une de ses adaptations. Le défaut du film à mon sens, est son dernier dix minutes, qui change complètement de registre, de ton et qui amène à une résolution un peu bizarre. Disons que le film tasse des éléments planant en termes de doutes que l'on aurait aimé flou jusqu'à la fin et que la résolution de l'histoire n'amène aucune véritable satisfaction. Définitivement à voir, GERALD'S GAME m'apparaît comme un film assez unique, qui ne prend aucun détour ni facilité pour confronter les éléments les plus difficiles à adapter de son roman d'origine. La preuve d'un grand travail d'adaptation et de réalisation. Abba |
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GRAVEYARD SHIFT aka La Créature du Cimetière - Ralph S. Singleton avec David Andrews, Kelly Wolf, Stephen Macht, Brad Dourif, Andrew Dicoff, 1990, États Unis, 89m Une usine de textile dans l'état du Maine déplore une mort tragique et voilà qu'un inspecteur exige que l'endroit délabré et insalubre soit nettoyé. Jon Hall arrive dans cette petite ville et se fait employer rapidement. Lui et d'autres pauvres bougres vont tenter de nettoyer le sous-sol infesté de rats. Belle ambiance torride dans des décors qui semblent naturels. L'arrivée rapide de Brad Dourif qui en fait des tonnes en exterminateur qui raconte ses souvenirs du Vietnam est fort efficace. J'ai eu moins de facilité à croire que cet endroit est syndiqué, le patron étant d'humeur exécrable et misogyne, le syndicat de boutique ne semble avoir aucun poids et aucun représentant. C'est donc dans des conditions proches de l'esclavage que des gens sans éducation ou ayant eu de mauvaises passes, comme John ou Jane, font leur quart de nuit, le fameux "graveyard shift". Mais l'expression prend tout son sens lorsqu'on se rend compte qu'effectivement le bâtiment a été construit à côté et au-dessus d'un cimetière, thème cher à Stephen King. On aura donc une idée assez confuse de l'architecture des lieux alors qu'on descend toujours plus bas à la recherche d'une énorme créature qui bouffe les humains. Pour ce qui est de ce rat géant, il fait bon revoir des effets classiques et le monstre est réussit. Le scénario étire sa sauce, il y a des longueurs et des mystères non résolut. J'ai apprécié, mais je me rappelle de mes souvenirs vagues du visionnement en salles lors de sa sortie, après The Shining et Pet Semetary. Ça demeure un film inégal. Le réalisateur, dont c'est le seul film en date, a surtout oeuvré en tant que producteur par la suite. On aurait pourtant aimé voir ce qu'il aurait fait avec plus d'expérience sous la cravate. Mario Giguère |
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IT aka ÇA aka Il est Revenu - Tommy Lee Wallace avec Tim Curry, 1990, États Unis, 192m Une série de meurtres étranges fait penser à Mike Hanlon que la forme démoniaque qu'il a affronté avec ses amis quand il était jeune pourrait bien être revenue. Le démon en question, une entité malfaisante du nom de Pennywise, est un clown qui terrorise des jeunes enfants avant de les tuer sauvagement. Pour Mike, c'est une occasion de se rappeler l'histoire qui a marqué sa vie mais aussi de ramener la bande ensemble pour affronter cette chose une dernière fois. Je dois le dire, je déteste les clowns. Il me foute les jetons, même du haut de mes 22 ans. Je suis incapable d'assister à une fête pour enfants si il y en a un, il me foute unanimement tous la frousse et leur vue crée un mélange de peur et de violence interne qui me rend très bizarre. Vient donc ce IT, réputé pour avoir peut-être le clown le plus flippant jamais vu sur écran. J'y vais à l'affirmative, Tim Curry joue le clown le plus crissement épeurant que je n'ai jamais vu de ma vie. Il vole le film à lui seul et le salaud a l'air de prendre son pied dans son rôle. En fait je vais devoir être honnête, Pennywise est pratiquement la seule chose que je trouve de qualité dans ce film, le reste à mon sens est typique des téléfilms de King. Je le dis de façon péjorative et je tiens mon bout, les téléfilms de King sont trop longs et on se perd pratiquement toujours dans l'histoire qui s'éternise, car on dirait que les scénaristes veulent toujours tout mettre au détriment du rythme. IT commence bien par contre et la partie avec les personnages enfants est 1000 fois plus intéressante que celles où ils sont adultes. Par contre, si le film commence bien, c'est comme si on avait percé un petit trou dans un ballon, il se dégonfle de plus en plus, nourrissant non seulement notre ennui mais notre indifférence totale envers la fin d'un récit bien trop long. Je vous dirais bien des scènes d'anthologie mais je vais simplifier, toutes les scènes de Tim Curry sont pratiquement à se chier dans les pantalons. Alors donc, film très ordinaire mais une performance inoubliable du clown le plus effrayant ever. Abba |
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The MIST aka BRUME - Frank Darabont avec Thomas Jane, Marcia Gay Harden, Laurie Holden, Andre Braugher, Toby Jones, 2007, États Unis, 124m Un groupe de personnes est piégé dans un supermarché lorsqu'un épais brouillard s'installe sur une petite ville du Maine et que des créatures infernales s'y manifestent. Frank Darabont commence à être habitué à ce moment de sa carrière à adapter du matériel de Stephen King. J'ai lu la nouvelle il y a à peine quelques mois et toute excellente qu'elle est, il faut bien dire que Darabont l'a améliorée en plus de la rendre sur pellicule de manière magistrale. La brochette d'acteurs est d'ailleurs si remarquable, è l'exception peut-être de Thomas Jane, que le réalisateur en reprendra plusieurs lorsqu'il adaptera et lancera la série The WALKING DEAD. C'est aussi un savant dosage de montée de tension et de conflits entre la folle ultra-religieuse qui en vient à demander des sacrifices pour apaiser Dieu et les citoyens plus rationnels mais terrorisés par les monstres du brouillard. Là aussi bravo à l'équipe de conception des monstres qui comptent parmi eux le génialissime Bernie Wrightson, les bestioles d'un autre monde sont dignes de Lovecraft. Darabont se permet d'ajouter une explication claire au phénomène, ce qui était presque absent chez King et de modifier et conclure l'histoire de manière terrible. Je n'en dirai pas plus mais c'est d'une efficacité remarquable. Chapeau è toute l'équipe. Darabont est éminemment sympathique dans le making of et les web épisodes offerts en extra. J'ai particulièrement apprécié le court documentaire sur l'illustrateur Drew qui inspiré et fournit les illustrations censées avoir été réalisées par le personnage principal. Mario Giguère |
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The NIGHT FLIER aka LES AILES DE LA NUIT - Mark Pavia avec Miguel Ferrer, Julie Entwistle, 1997, États Unis, 93m Richard Dees (Miguel Ferrer), journaliste pour un canard à scandale, enquête sur un tueur qu'il nomme The Night Flier. Ce tueur se déplace à l'aide de son petit avion, un cessna, et assassine les gardiens des petits aérodromes en les vidant de leur sang... Cette adaptation d'un récit de Stephen King tient correctement la route et adopte une approche sympathique du vampirisme. Rien de révolutionnaire, loin de là, mais on apprécie ce vampire à l'allure traditionnelle (cape rouge et noir) se déplaçant aux commandes de son monomoteur. Le film se permet quelques clins d'oeil au DRACULA de Tod Browning, le vampire se faisant appeler Dwight Renfield - Dwight Frye étant le nom de l'acteur y interprétant Renfield. Miguel Ferrer campe un journaliste crapuleux et détestable qui sera finalement pris à son propre piège. La critique contre la presse "fouille merde" n'est pas très virulente, mais elle est bel et bien présente. Les effets gores sont peu nombreux mais efficaces et le final s'avère carrément dantesque. On regrettera peut-être que le visuel du DVD dévoile le faciès de notre suceur de sang alors que le film prend soin de ne le dévoiler que durant le dernier quart d'heure. Une honnête série B. Kerozene
Richard
Dees (Miguel Ferrer), reporter pour un journal à sensations
qui s'intéresse au paranormal, se voit confier la tâche
de suivre un tueur qui se déplace en avion, dans les petits
aéroports américains. Dees est désabusé,
sceptique, misogyne et n'a plus aucune empathie pour le genre humain,
un être usé qui va confronter un mystère qui va
enfin attirer son attention. Le tueur en série, bientôt
surnommé THE NIGHT FLIER, perce qu'il atterrit toujours de
nuit sur ces endroit désolées, semble hypnotiser ses
victimes dans un premier temps, pour leur arracher la gorge et les
vider de leur sans dans un deuxième temps. Dees va
réussir à le rejoindre après un massacre
particulièrement dantesque et sa rencontre sera des plus éprouvantes. Grande surprise pour ce petit film dont je ne connaissait que la pochette et qui me paraissait bien banal. En fait, le vampire n'est pas vraiment le sujet central du scénario, qui gravite autour du personnage plus que détestable de Dees, joué magnifiquement par un Miguel Ferre inspiré. C'est donc un voyage dans l'esprit sombre du journaliste qui ne croit plus en rien, qui n'hésite pas à photographier les pires tragédies, qu'il met en scène sans aucun respect d'autrui, ignorant les sacrilèges qu'il répète à satiété. Du coup, ce sera peut-être le combat entre un monstre maudit qui ne tue pas par plaisir, le vampire, contre l'homme qui n'a plus rien d'humain. La finale, qui n'est pas sans rappeler un classique de Lucio Fulci, est diablement efficace et, chose rare chez King, est implacable et terriblement efficace. Un film à découvrir. Mario Giguère |
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ROSE RED - Craig R. Baxley 2002 d'après une histoire de Stephen King, États Unis, TV Une professeur de la faculté de psychologie de l'université de Seattle, spécialisée dans les phénomènes occultes, entreprend de mener une étude sur les manifestations qui se déroulent à l'intérieur du manoir de Rose Red. Ceci aura pour but de prouver l'existence des phénomènes paranormaux et ainsi, de lui valoir respect et célébrité. Accompagnée de six médiums ayant chacun des spécialités différentes (un espèce de Fantastic Four du monde médiumnique), elle tentera de stimuler le manoir à reprendre ses activités fantomatiques. Ce téléfilm d'une durée de 254 minutes ( croyez-moi, c'est long) ne réussi nullement à nous étonner. L'action tarde à se manifester. Les dialogues sont vides de tout intérêt, bavards, sans queue ni tête. On tente vainement de broder une légende qui se tient sans y parvenir. Pourtant, les décors sont fort intéressants, les muppets qui servent de revenants très réussis mais l'intelligence du récit et le rythme n'y sont pas. Le fait que cette réalisation soit un téléfilm nous impose un minutage propre à la télé et oblige des coupures fort étranges. Je me suis souvent demandé si je n'assistais pas à un GooseBump ou un Fais-moi peur de quatre heures tant le récit ne tient pas la rampe. Les acteurs jouent sans conviction et on assiste à une répétition incessante de scènettes sans aucun lien. On aurait très bien pu condenser le tout en un film de 90 minutes. Le sujet lui-même semble emprunter à la Maison des Damnés de Richard Matheson. Conclusion, décors et effet spéciaux intéressant, mise en scène, interprétation et réalisation pitoyable. Intérêt? voir un caméo de Stephen King en livreur de pizza. Watson69 Ça dure plus de quatre heures et il y a des fondus au noir pour les pauses publicitaires et les tranches de 22 minutes pour la télévision (et ensuite, les mêmes plans pour resituer le spectateur épais). Y a beaucoup de vent épeurant, du pétage de vaisselles et des faces en feu qui sortent des foyers dans cette maison hantée. Y a aussi un livreur de pizza en décomposition qui donne des frissons. Attention : ça dure plus de quatre heures. Commentaire du commis : "Si t'as aimé The Shining tu vas aimer ça. C'est comme The Shining mais vraiment fait par Stephen King." Memorial BBQ |
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The RAGE: CARRIE 2 - Katt Shea, 1999, États Unis, 105m Rachel a eu une enfance difficile avec sa mère (maintenant internée) et vit son adolescence avec ses parents adoptifs et son chien. Ce n'est pas le magnifique portrait familial: introvertie, elle ne s'entend pas trop avec eux et préfère se confier à sa meilleure amie. Le malheur se pointe autour d'elle lorsque son amie, attristée, se suicide à l'école en se balançant du toit. De retour à la case départ pour notre pauvre Rachel. Seulement maintenant, un footballeur au grand coeur s'intéresse à cette Rachel ce qui fait bien sûr des jalouses parmi les cheerleaders qui aiment bien s'ouvrir les jambes pour les beaux joueurs de foot. Rachel n'est pas à sa place et on va lui faire savoir, mais bien sûr, elle contient quelques surprises la Rachel. L'idée de faire une suite à CARRIE de Brian DePalma 23 ans après l'original était, disons, confuse et sans but. Le résultat est comme on aurait pu le prévoir: désastreux. Après un générique d'ouverture ambiant qui débutait bien et donnait même espoir, on nous remet rapidement sur la bonne piste: on regarde une daube des années 90. La scène suivant l'ouverture nous annonce bien tous les clichés du genre d'aujourd'hui avec Rachel qui se réveille avec son réveil-matin crachant la nouvelle chanson qu'il faut vendre et on continue avec un montage de présentation emmerdant avec également le parcours sonore d'un soundtrack disponible dans tous les bons disquaires. Shea fait quelques tentatives ratées du côté de la mise en scène avec des images en noir et blanc et des coupures douteuses qui font facilement grincer des dents avec le but évident d'attaquer son spectateur d'une terreur incroyable. Ahem. Je ne sais pas où ils ont été la dénicher, mais Roberta Findlay aurait fait mieux, c'est dire ! On ajoute même des flashbacks du premier volet ici et là pour aucune raison si ce n'est que pour nous rappeler que l'on pourrait regarder un bien meilleur film. Amy Irving revient dans cet épisode avec un rôle douteux pour tenter de relier les deux films ensemble et on ne lui en veut pas trop de cabotiner, c'est dans le ton. Je ne m'étendrai pas davantage sur cette horrible perte de pellicule, je peux tout simplement résumer en affirmant que tout est mauvais de bout en bout sous tout point. Bon, si on est gentil, on peut dire que le " plan machiavélique " concocté par la bande de jeunes populaires est tout de même bien amené et qu'on tente de sauver le tout à la finale avec du gore imbécile qui n'a pas sa place. Je suis généreux, hein ?! Bah non, je préfère terminer en disant que c'est de la merde. Bad Feeble Une chose n'est pas claire, est-ce une suite ou tout simplement une autre oeuvre inspirée par la première ? Ni l'un ni l'autre, ce n'est qu'un wannabe remake dont on aurait très bien pu se passer. Amenez des jeunes cons, de la musique à la mode, une équipe de football (dont les joueurs s'apparentent davantage au singe qu'à l'humain) et de la romance à un sous - je me refuse à la qualifier "d'à deux sous" - et vous aurez une idée du contenu de merde. Ajoutez une photographie épileptique, un montage agressant, l'utilisation du noir et blanc (inutile) dans les séquences de tension, un focus souvent bien mal exploité, et vous aurez une idée du contenant bouetteux. Ajoutez deux doses de ridicule, l'exploitation de "stock footage" du premier Carrie - ce qui constitue un vil sacrilège - et une interprétation incertaine et vous serez sur le point de vomir. Quelques bonnes scènes de violence viennent pimenter le tout, mais dans l'ensemble, nous faisons face à une perte de temps considérable. L'histoire est la même, sans vraies subtilités, avec quelques infîmes nuances, et ce film me donne vraiment envie de me recycler dans la coiffure. Orloff |
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The RUNNING MAN - Paul Michael Glaser avec Arnold Schwarzenegger, Maria Conchita Alonso, Richard Dawson, Jim Brown, Jesse Ventura, 1987, États Unis, 101m Dans un futur probablement pas si lointain, un soldat est condamné du meurtre d'une énorme quantité de civils quand il aurait apparemment, vidé les chargeurs d'un hélicoptère sur une bande de manifestants. Il est envoyé à Running Man, un show où le prisonnier doit affronter différents combattants tous plus colorés les uns que les autres et où survivre mène à la liberté. Notre héros, prit dans un énorme terrain de combat avec deux de ses alliés et une demoiselle innocente doit donc tenter de survivre pour se sortir de cet enfer mais également trouver un moyen de prouver au monde son innocence. Adaptation du roman de Stephen King, THE RUNNING MAN est un parfait exemple de film d'action bien mou du bulbe qui faisait légion à l'époque. Tellement ici que le film de Paul Michael Glaser prend des airs de parodie, sachant parfaitement que la chose ne se tient que sur une prémisse qu'il faut étirer le plus possible et ce même si il faut au passage entrer dans la profonde connerie. Ce n'est certainement pas un désastre car même si le film n'a pas vraiment bien vieilli, on lui donne aujourd'hui un petit statut culte bien mérité. Costumes en lycra, gladiateurs au look débile, un gardien de but qui veut couper des têtes, des one liners bien sentis, un méchant qui tire de l'électricité en chantant l'opéra et un magnifique regard sur le monde de la télévision et des cotes d'écoute avec un Richard Dawson magnifiquement mégalomane et cruel. On n'a pas le temps de s'ennuyer, une scène d'action en attend une autre tandis que Shwarzy, qui ici fait bien le boulot, défonce des combattants nanars les uns après les autres. Pas grand chose à dire sur les autres sauf la présence toujours imposante d'un Jesse Ventura en gladiateur ultime et également celle à mentionner de la magnifique de Maria Conchita Alonso qui n'a tout de même pas grand chose à faire. C'est con, c'est idiot, ça passe vite, on aime bien, y'a de la tatanne et du sang et ça se réécoute bien un ou deux ans plus tard. Abba |
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SALEM'S
LOT - Tobe Hooper avec David Soul et James Mason, 1979, États
Unis, 183m, TV |
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SALEM'S
LOT - Mikael Salomon avec Rob Lowe, Samantha Mathis, Donald
Sutherland, Rutger Hauer, 2004, États Unis, 181m, TV |
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SILVER BULLET - Daniel Attias avec Corey Haim, Gary Busey et Everett McGill, États Unis, 1985, 95m Tarker's Mill est une petite ville qui devient la proie à des meurtres sauvages et sanglants. Toute la ville pense qu'un tueur en séries fait rage. Mais Marty, un jeune garçon en chaise roulante pense le contraire et après une petite enquête, Marty se retrouve en pleine pleine lune face à face avec un loup-garou. Après avoir trouvé le moyen de blesser la bête, Marty démarre une enquête pour trouver le coupable à l'aide de son oncle immature et de sa grande soeur. Honnêtement, une très belle surprise que ce SILVER BULLET. J'aime les films de Loups-Garous et c'est un sous-genre que je considère très riche, mais cette adaptation du roman de Stephen King m'a scotché jusqu'à la fin. L'aspect que je trouve le plus intéressant est l'aspect enquête, puisque la blessure de la bête permet de remplir une bonne partie du métrage avec la recherche du coupable qui est évidemment blessé. On sait qui est la coupable en même temps que le héros, mais la quête pour le piéger est vraiment excitante. Sinon, plusieurs effets gore de qualité et une transformation quand même bien, pour un loup-garou qui ressemble plutôt à un ours au final. Les acteurs sont plutôt bons, sans plus en général, mais au moins le personnage de l'enfant joue relativement bien. On a droit à quelques bonnes séquences, dont la première confrontation entre la bête et le héros qui est assez flippante et une scène de rêve vraiment trash et pas possible avec une église entière qui se transforme en loup-garou. SILVER BULLET a dépassé son mandat et s'avère un divertissement très efficace malgré quelques moments très prévisibles. Abba |
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The
STAND aka Le Fléau - Mick Garris avec Gary Sinise, Molly
Ringwald, Jamey Sheridan, Laura San Giacomo, Ruby Dee, produit par
Mitchell Galin, musique de W.G. Snuffy Walden, 1994, États
Unis, 347m |
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THINNER aka La Peau sur les Os - Tom Holland avec Robert John Burke, Joe Mantegna, Lucinda Jenney, Michael Constantine et Kari Wuhrer, 1996, États Unis, 96m Un gros (très gros) avocat reçoit une malédiction d'un vieux Gypsie après avoir tué sa femme en lui roulant dessus malencontreusement avec son auto. La malédiction en question fait que notre beau gros personnage maigrit, rapidement. Ce qui était un signe encourageant devient rapidement inquiétant quand le pauvre devient maigre comme un pic et s'approche de la mort de plus en plus. Sa seule solution est de demander de l'aide à un mafioso qui lui doit une dette et ensemble, ils tenteront de retrouver le vieux gypsie et de l'obliger à mettre fin à la malédiction avant qu'il ne soit trop tard. Adaptation à petit budget du roman de Stephen King, THINNER est ce genre de film qui sans nous éblouir réussit à laisser nos fesses sur le fauteuil jusqu'à la fin. Sans faire dans l'horreur comme on aurait pu le croire, le film se dirige vers un thriller pas très excitant, mais qui a ses moments et qui contient une assez bonne dose de folie pour valoir qu'on le regarde. Cette folie, ne vient pas tant du scénario lui-même que des choix de mise en scène de Tom Holland. Les cadrages sont étranges, la caméra bouge de façon suspecte, quelques gros plans bien crasseux se pointent, la musique d'ambiance est hyper lourde et on a cette impression que chaque scène peut finir dans un bain de sang et certains dialogues sont d'une intensité très difficile à décrire. On a évidemment droit à une belle dose d'humour noir qui ne marche pas toujours, mais réussi à faire sourire. L'ensemble du casting est dans le ton et on a même en prime la splendide Kari Wuhrer en gypsie sauvageonne. On a donc un petit film, agréable avec certains moments joyeusement ignobles, qui devraient en amuser plusieurs. Abba |
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TRUCKS - Chris Thomson, 1997, États Unis Rappelez-vous, c'était en 1986, Stephen King réalisait on premier film: MAXIMUM OVERDRIVE, une histoire débile de camions qui, sous l'influence d'une météorite, prennent d'assaut une station service dans laquelle les survivants se voient attaquer par des appareils ménagers. Débile, mais très marrant et surtout bien gore. Voila que 11 ans plus tard arrive ce funeste remake réalisé pour la télévision et dans lequel seuls les camions prennent vie, à cause de la proximité de la Zone 51 et d'une vague présence extraterrestre. Le scénario est quasiment identique, le gore en moins: les camions montent un siège contre une station essence remplie de personnages aussi différents qu'un gentil veuf et son fils, une gentille dame, un militaire et sa fille, un camionneur alcoolo et égoïste, un bourgeois et sa blonde râleuse, etc... inutile de vous dire qui survivra et qui ne survivra pas, c'est un téléfilm américain, je vous le rappelle. Seule scène valable donc, celle du facteur qui se fait violemment attaquer par un camion miniature télécommandé qui finira par lui éclater le crâne ! Kerozene |
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