Le grand blond pas vraiment blond mais très distrait, Pierre Richard ! Par ordre chronologique

Mise à jour le 19 septembre 2005

Le DISTRAIT aka The Absent-Minded - Pierre Richard avec Pierre Richard, Bernard Blier, Marie-Christine Barrault, Paul Préboist, Maria Pacôme, Catherine Samie, Robert Dalban, Tsilla Chelton, Romain Bouteille, Yves Robert, 1970, France, 80m

Bénéficiant de l'influence (sexuelle!) exercée par sa mère sur le directeur d'une agence de publicité nommé Guiton, Pierre Malaquet a pu dénicher un bon emploi comme concepteur publicitaire dans cette firme. Il s'y remarque bien vite par ses distractions et par ses idées publicitaires hautement saugrenues dans l'emploi de formules "punchées"au ton macabre et direct. Ses "exploits" publicitaires compromettants et ses frasques avec un client de la firme et avec la femme du patron le relèguent au sous-sol. Il est néanmoins choisi par un client aussi distrait que lui pour animer une grosse campagne publicitaire afin de lancer un produit. De plus en plus, ses initiatives soulèvent la grogne et la colère du public qui se révolte contre toute forme de publicité. À cause de la mère de Pierre, Guiton ne peut se résoudre à le congédier malgré les pressions de ses clients. Seule sa secrétaire, amoureuse de Pierre, tente de lui faire prendre conscience de sa personnalité distraite et des catastrophes qu'il déclenche.

Sous l'égide de Yves Robert, auteur, producteur et réalisateur de comédies populaires françaises, Pierre Richard a pu réaliser son premier film comique dont il interprète lui-même le personnage principal et dont il a conçu lui-même la trame à partir de l'étude des caractères de l'écrivain La Bruyère. Pour un premier film, Pierre Richard manifeste déjà un grand talent de comique cinématographique. La scène d'introduction donne le ton dès le départ avec une marrante mise en place du principal trait de caractère du personnage du titre. De nombreuses idées inventives pleuvent à tout rompre par la suite à l'intérieur d'une intrigue mêlant de façon peu commune la poésie, la satire, le burlesque et la cocasserie. C'est dire que le style n'est pas entièrement unifié, la vedette passant allègrement et sans transition du comique visuel et acrobatique au monologue lunaire façon Darry Cowl. Malgré tout, le film fait une amusante critique des méthodes publicitaires et multiplie les gags tout aussi drôles les uns que les autres avec un rythme ne laissant aucun répit au spectateur. Richard a eu aussi l'excellente idée de s'entourer de bons vétérans dans la distribution pour ne pas à avoir à porter le film seul sur ses épaules. C'est ainsi que Bernard Blier et Paul Préboist se signalent particulièrement en nous offrant des compositions délicieuses. À regarder absolument et à faire découvrir à des amis ensuite. Mathieu Lemée

Les MALHEURS D'ALFRED aka The Troubles of Alfred - Pierre Richard avec Pierre Richard, Anny Duperey, Pierre Mondy, Mario David, Jean Carmet, Paul Préboist, Francis Lax, Robert Dalban, Yves Robert, 1971, France, 98m

Malchanceux depuis sa venue au monde, Alfred Dhumonttiey (Si! Si! Ça s'écrit comme ça!!!) décide de se suicider après que sa fiancée l'ait abandonné pour entrer au couvent. Il se jette à l'eau en même temps qu'une speakerine de la télévision, Agathe, qui a été amèrement déçu de sa liaison avec un collègue, François Morel. Tous les deux se sauvent mutuellement la vie et cela les amènent à faire connaissance. Cette rencontre permet à Alfred de passer par hasard un test pour participer à un jeu télévisé. Bien qu'il ait échoué, il est accepté avec un petit groupe de perdants pour participer à une compétition télévisée opposant Paris contre la Province. Il ignore ainsi que ses camarades, qu'ils ont été choisis pour perdre afin de calmer la colère des provinciaux contre les Parisiens. Animée par François et par Agathe, qui s'est réconciliée avec celui-ci, la compétition ne se déroule cependant pas comme prévue. En effet, Alfred et ses amis accumulent les bonnes fortunes à chacune des épreuves, si bien que François cherche un moyen de mettre Alfred hors d'état de nuire. Alfred, de son côté, est tombé amoureux d'Agathe mais il est trop maladroit pour le lui dire. Les circonstances l'amèneront néanmoins à être inconsciemment poussé par cet amour dans la réussite des épreuves et à enfin être chanceux.

Étant donné le succès du "DISTRAIT", Pierre Richard a su conserver son personnage d'hurluberlu comique et sympathique sans le renouveler de façon particulière. L'ensemble n'en demeure pas moins très drôle et fortement cocasse grâce au souci porté aux gags visuels et aux situations délirantes. La première partie du film accumule d'ailleurs à une cadence vive de nombreuses idées loufoques digne du meilleur comique muet (à l'exception de la séquence où Alfred épelle son nom de famille à un flic, tout aussi hilarante!). La seconde se concentre en une satire jouissive des jeux télévisés avec quelques pointes bien ciblées sur la suffisance des animateurs vedettes, la naïveté des spectateurs et les aspects manipulateurs qui en découlent. La conclusion s'avère une réussite à cet égard et boucle admirablement la boucle. Voilà donc une comédie française de bon goût et plaisante du début à la fin. Pierre Richard nous amuse sans arrêt même si ses efforts sont apparents et il a encore su bien s'entourer dans les rôles secondaires. Anny Duperey est pétillante et Pierre Mondy compose avec talent et drôlerie, son personnage d'animateur suffisant et menteur. Mathieu Lemée

Le GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE aka The Tall Blond Man with One Black Shoe - Yves Robert avec Pierre Richard, Bernard Blier, Jean Rochefort, Mireille Darc, Paul Le Person, Jean Carmet, Colette Castel, Robert Dalban, 1972, France, 86m

Le chef des services secrets français, le colonel Toulouse, veut se venger d'un subalterne, Milan, qui a essayé de le supplanter. Pour ce faire, il monte une supercherie où son bras droit, Perrache, doit choisir un vulgaire inconnu et faire croire à Milan qu'il est un super-agent en possession de secrets compromettants. C'est donc ainsi qu'un modeste violoniste, François Perrin, devient sans le savoir un agent secret sous surveillance constante des hommes de Milan. Celui-ci tente par tous les moyens de découvrir ce que François sait et une espionne, Christine, se jette même dans ses bras afin de lui tirer les vers du nez. Mais François passe ingénument à travers tous les pièges à cause de son côté maladroit. Alors que les agents secrets s'entretuent entre eux et que l'entourage de François ressort fortement affecté par ces évènements "incompréhensibles", Milan comprend trop tard que Toulouse lui a tendu un "piège à cons" tandis que François gagne au surplus l'amour de Christine.

Véritable classique de la parodie d'espionnage, cette comédie française se veut un agréable vaudeville assaisonné à la sauce James Bond. Avec la complicité du scénariste Francis Veber, le réalisateur Yves Robert a su tabler sur le climat de suspicion au sein des services secrets pour nourrir allègrement ses effets comiques avec une loufoquerie savamment mise au point. C'est donc dire que les quiproquos se multiplient à temps et à contretemps pour la plus grande joie du public, surtout que les plaisanteries qu'on en tire sont réussies et souvent très bien imaginées et présentées. Il y a de nombreux moments réjouissants comme la séquence où Pierre Richard est séduite par une Mireille Darc portant une robe osée de par son dos entièrement dénudé jusqu'à mi-fesses; costume qui a d'ailleurs passé à l'histoire et qui tombe toujours dans l'oeil! La musique thème de Vladimir Cosma reste toujours un délice inoubliable car personne n'a oublié le son de la flûte de Pan jouée par Zamfir lors du générique. Pierre Richard a délaissé la mise en scène pour se consacrer exclusivement à l'interprétation comique de son personnage distrait et empoté comme lui seul sait le faire. Un habile imbroglio fort drôle qui est un vrai ravissement pour tous. Le reste de la distribution est délicieuse. Mathieu Lemée

JE SAIS RIEN MAIS JE DIRAI TOUT aka I Don't Know Anything but I'll Tell All - Pierre Richard avec Pierre Richard, Bernard Blier, Didier Kaminka, Georges Beller, Luis Rego, Danièle Minazzoli, Bernard Haller, Pierre Repp, Les Frères Ennemis, André Thorent, Pierre Tornade, Daniel Prévost, Hélène Duc, Victor Lanoux, Les Charlots, 1973, France, 80m

Pierre Gastié-Leroy est le fils unique d'un riche fabricant d'armes. En rébellion contre son père, il préfère la fonction d'éducateur social, qu'il exerce maladroitement, plutôt qu'un emploi important à l'usine paternelle. Comme les trois voyous dont il s'occupe lui attirent des ennuis, Pierre se retrouve engagé quand même à l'usine comme responsable du service social. Non seulement il échoue dans ses fonctions mais il est incapable d'intimider son père pour le faire renoncer à vendre des armes. Pierre fait alors embaucher ses trois voyous à l'usine et ceux-ci provoquent délibérément des conflits sociaux entre le syndicat et le patronat. Ils vont même jusqu'à voler du matériel pour le revendre. Pierre espère enfin faire craquer son père mais il est trop heureux d'empocher les primes d'assurances et d'escroquer tout le monde en profitant de la vente illégale du matériel volé. Pierre semble à cours de solutions jusqu'à ce que son père fasse une démonstration d'armes nouvelles...

Ce troisième film réalisé par Pierre Richard a visiblement profité d'un budget plus généreux. Il en a alors profité pour se livrer à une satire sociale débridée et irrévérencieuse qui s'attaque aux vendeurs de guerres ainsi qu'à la fonction publique qui nuit plus aux petites gens qu'elle ne les aide. L'humour du film apparaît encore plus dispersé par rapport aux deux oeuvres précédentes de Richard. En effet, le film se constitue d'une série de sketches défilant comme une revue de farce, justifiés par la présence de nombreux humoristes comme les Frères Ennemis et les Charlots. L'ensemble ne possède donc qu'un mince fil narratif où se mélange avec assez de flair un humour social à la Jean Yanne avec des plaisanteries et des facéties de toutes sortes. De nombreux passages sont mémorables comme celui où Pierre Richard cherche à expliquer comment fonctionne le bazooka défoliant à des Arabes et celui où un fonctionnaire tatillon veut obtenir une information d'un immigré bulgare qui parle à peine français. Certains personnages ou séquences ont même des caractéristiques humoristiques propres comme celui de l'adjoint de Gastié-Leroy qui s'exprime toujours en inversant des lettres ou des syllabes ("Y a eu de la chauffe!!! Pardon, de la fauche!!!" "J'ai trou compris!!! J'ai crouton pris!!! Je peux donner des eplixssation, des eclipssations!!!" etc.) ou la scène au poste de police où Pierre Richard confond les inspecteurs qui l'interrogent en mélangeant le vouvoiement et le tutoiement. Donc, une très bonne comédie satirique décoiffante et franchouillarde malgré ses erreurs de raccord et ses idées éparses parfois brouillonnes; on y rit autant au centième visionnement qu'au premier et c'est là l'essentiel. Toute la distribution, à l'évidence, s'amuse ferme dans ce contexte folichon. Un petit régal qui se boit comme une bière bien fraîche. Mathieu Lemée

La MOUTARDE ME MONTE AU NEZ aka Lucky Pierre - Claude Zidi avec Pierre Richard, Jane Birkin, Claude Piéplu, Jean Martin, Henri Guybet, Danielle Minazzoli, Vittorio Caprioli, Julien Guiomar, 1974, France, 105m

En plus d'être le fils du maire d'une petite ville de Provence, Pierre Durois est également professeur de mathématiques dans un lycée pour jeunes filles. Lors d'une même journée, il doit non seulement corriger un lot de copies scolaires supplémentaires, mais il doit aussi écrire un discours électoral pour son père en plus de composer pour un ami journaliste, un article sur une mignonne vedette de cinéma: Jackie Logan, qui tourne un film dans les environs. Ses élèves étant fascinées par la présence de la star sexy en ville, elles trouvent malencontreusement le moyen de mélanger les dossiers de Pierre. Celui-ci se retrouve alors entraîné dans une suite d'aventures loufoques où il cherche à mettre de l'ordre dans ses affaires. Sa rencontre fortuite avec la jolie Jackie ne passe cependant pas inaperçue aux regards des journalistes et des papparazzis. Avec un tel "scoop", les médias trouvent là un prétexte pour compromettre la réélection du père de Pierre à la mairie, car il a affirmé être contre l'affichage de photos et de posters sexys et érotiques dans sa ville. Le pauvre Pierre n'est donc pas sorti de l'auberge.

Le réalisateur de comédies françaises Claude Zidi a eu l'heureuse idée d'abandonner les Charlots pour faire alliance avec Pierre Richard au milieu des années 70. Le résultat de cette rencontre s'avère une admirable réussite; le réalisateur a suffisamment le sens du gag visuel pour faire surgir de nombreuses situations comiques susceptibles de mettre en valeur tout le talent de la vedette... Qui profite d'ailleurs pleinement de chaque opportunité pour se montrer maladroit et burlesque pour la grande joie de ses admirateurs. Cette complémentarité entre les deux hommes nous donne droit à une farce désopilante au possible avec des extravagances marrantes qui amènent des développements aussi farfelus que loufoques. L'intrigue manie avec dextérité un enchevêtrement de coïncidences où les rencontres inattendues (comme celle entre Pierre Richard et Jane Birkin) se mêle adroitement à des allusions satiriques à l'actualité de l'époque. C'est dire que le niveau comique du film atteint un rare sommet de qualité, tant dans sa conception que dans son potentiel. Pierre Richard nous rejoue avec drôlerie un personnage d'ahuri maladroit et sympathique alors que sa partenaire Jane Birkin est d'une décontraction espiègle. Mathieu Lemée

Un NUAGE ENTRE LES DENTS aka A Cloud in the Teeth - Marco Pico avec Philippe Noiret, Pierre Richard, Claude Piéplu, Jacques Denis, Michel Peyrelon, Marc Dudicourt, Jean Obé, Paul Crauchet, 1974, France, 94m

Le journaliste Malissart et son photographe attitré Prévost travaillent aux faits divers pour un quoitidien de Paris. Un jour, les deux enfants de Prévost échappent à la surveillance de leur père, ce qui amène Malissart à avancer la thèse d'un enlèvement. Cette thèse fait son petit bonhomme de chemin au journal et son directeur décide d'en faire l'affaire du jour afin de grossir le tirage et augmenter les ventes. Alors que Malissart et Prévost recherchent de possibles kidnappeurs, ils ne se doutent pas que des portraits-robots dessinés au commissariat de police, gracieuseté de témoins bien intentionnés, ont fait malencontreusement d'eux les principaux suspects, ce qui fournit au directeur du journal un scoop sans précédent. Le tandem connaîtra donc plusieurs mésaventures avant de retrouver les enfants et redorer leurs blasons aux yeux de la police, des médias et du public.

Marco Pico, conseiller technique sur les premiers films de Pierre Richard, passe ici à la mise en scène pour la première fois avec beaucoup d'aisance. Avec talent et originalité, il a su exploiter, en faisant flèche de tout bois, diverses situations comiques fertiles en observations satiriques sur les médias écrits. Ce monde de la presse sensationnaliste est d'ailleurs décrit avec un humour grinçant qui ne fait pas dans la demi-mesure en mêlant les loufoqueries farfelues avec la cruauté palpable de certaines situations. Les épisodes comiques se succèdent vivement et de façon assez alerte malgré un certain fouillis dans leurs enchaînements. Le film se résume donc à une caricature sordide des travers journalistiques, qui a su éviter l'écueil de la facilité franchouillarde et des bassesses simplistes parfois inhérentes à ce genre de comédie (qui n'aurait gardé le thème de base que comme un prétexte au rire bien gras). Philippe Noiret et Pierre Richard forment un duo comique plus délicieux que l'on ne pouvait l'espérer et Claude Piéplu est franchement drôle dans son rôle plein de verve du directeur du journal. Mathieu Lemée

Le RETOUR DU GRAND BLOND aka The Return of the Tall Blond Man with One Black Shoe - Yves Robert avec Pierre Richard, Jean Rochefort, Michel Duchaussoy, Mireille Darc, Jean Carmet, Paul Le Person, Jean Bouise, Hervé Sand, Henri Guybet, Colette Castel, France, 1974,  76m

Le remplaçant de Milan aux services secrets français, le capitaine Cambrai, veut prouver que le colonel Toulouse a causé intentionnellement la mort de Milan à travers une machination où s'est trouvé innocemment mêlé un violoniste de concert, François Perrin. Pour ce faire, Cambrai use de son influence sur le nouveau ministre de la Défense pour qu'il donne l'ordre à Toulouse de rappeler son "super-agent". Pour éviter d'avouer au ministre que François Perrin n'est pas un espion, Toulouse envoie deux agents liquider ce dernier en Argentine où il passe du bon temps avec Christine. Il échappe sans le savoir à chacune des tentatives des deux tueurs de se débarrasser de lui. Toulouse fait donc kidnapper Christine et demande à François de jouer au super-espion devant Cambrai pour lui donner le change. François accepte pour revoir Christine mais il ignore que son ami Maurice Lefebvre a été approché par Cambrai afin de témoigner qu'il n'est pas un agent secret. Pris dans ce petit jeu du chat et de la souris entre Toulouse et Cambrai, François aura fort à faire pour se dépêtrer de cette situation compromettante.

Le réalisateur Yves Robert, le scénariste Francis Veber et la distribution quasi-complète avec Pierre Richard en tête se sont remis à la tâche après le succès sans précédent du premier "GRAND BLOND...". Sans avoir une unité de style et d'action du même niveau que le premier épisode, cette suite contient néanmoins beaucoup de gags visuels fertiles et inventifs, bien huilés par un mouvement ample et sans accrocs. Les imbroglios et les situations comiques se succèdent rondement avec en plus des effets de montage qui amènent d'heureuses surprises rigolotes à la clé. Le film s'avère donc à nouveau une réussite follement amusante dans son ensemble même si la finale est quelque peu précipitée et ne possède pas toute la cohérence nécessaire. En tout cas, le spectateur est assuré de passer un sacré bon moment et de rire de bon coeur devant cette excellente comédie loufoque mené tambour battant par une mise en scène alerte. La très belle musique thème de Vladimir Cosma accompagné de Zamfir est de retour et les interprètes s'amusent à jouer les pince-sans-rire autour d'un Pierre Richard un peu moins ahuri que d'habitude. Mathieu Lemée

La COURSE À L'ÉCHALOTE aka The Wild Goose Chase - Claude Zidi avec Pierre Richard, Jane Birkin, Michel Aumont, Claude Dauphin, Jean Martin, Catherine Allégret, Marc Doelnitz, Amadeus August, Luis Rego, 1975, France, 95m

Pierre Vidal travaille comme adjoint au directeur d'une banque et prend les choses un peu trop au sérieux. Sa petite amie Janet, qui travaille comme coiffeuse en face, veut se débarrasser de lui car elle le trouve ennuyeux. Le directeur partant en vacances, Pierre se voit confier la direction de la banque, poste qu'il assume avec beaucoup de trépidations. Un groupe de voleurs, dont l'un d'eux s'est fait passer pour un client, parvient à voler quand même un important document transactionnel dans un coffret de sûreté. Ne voulant pas perdre son boulot et soucieux des intérêts de la banque, Pierre se lance à la poursuite des voleurs avec beaucoup de volonté et d'insouciance. Janet, qui est curieuse de savoir où va Pierre, se lance à ses trousses dans l'aventure. Après une série de péripéties multiples où ils ont échappé à la mort, tous les deux aboutissent en Angleterre où les voleurs donnent une représentation théâtrale. Pierre espère enfin parvenir à ses fins.

Claude Zidi a de nouveau fait équipe avec Pierre Richard et Jane Birkin dans cette nouvelle comédie loufoque au charme irrésistible. Les invraisemblances tiennent lieu de gags visuels et la vivacité du rythme font que l'humour atteint son but. Les décors et le montage cachent quelques surprises colorées et fantaisistes dans le but d'accroître les effets hilarants (ex. les voleurs-acteurs sont gais et la scène de la pièce de théâtre s'avère donc deux fois plus rigolote et sans aucune discrimination) même dans les moments qui auraient pu sembler dramatiques (ex. la scène où les voleurs mettent le feu à une maison avec Richard et Birkin enfermés dans une pièce et qui se termine de façon cocasse et inattendue). Le film n'est pas d'une entière finesse dans la conception des plaisanteries, ni même d'une recherche approfondie dans tous les moments drôles, mais on ressort ragaillardi et satisfait du résultat. Disons que cette comédie se consomme comme un cocktail rempli d'énergie, à l'image de la vedette qui se dépense généreusement à qui mieux mieux. Si la drôlerie vous manque, voilà une pellicule que vous pouvez ajouter à votre liste. Mathieu Lemée

Le JOUET aka The Toy - Francis Veber avec Pierre Richard, Michel Bouquet, Fabrice Gréco, Jacques François, Charles Gérard, Susy Dyson, Gérard Jugnot, Daniel Ceccaldi, 1976, France,  92m

Un journaliste au chômage, François Perrin, parvient à décrocher un emploi à France-Hebdo, journal appartenant au puissant Rambal-Cochet. Alors que François est en reportage à une exposition de jouets, le fils de celui-ci, Éric, le choisi comme "cadeau". Afin de ne pas perdre son emploi, François se voit obligé de se soumettre aux caprices de cet enfant gâté. Cette assujétion ne va évidemment pas sans moments de révolte car le pauvre journaliste ne supporte pas longtemps le fait d'être traité comme un jouet. Après plusieurs mésaventures, François parvient à conquérir l'affection du petit Éric et ensemble, ils décident de donner une bonne leçon à papa Rambal-Cochet.

Après plusieurs scénarios à succès, Francis Veber passe derrière la caméra pour réaliser un film réussi de manière plus que respectable. Il démontre en effet un sens visuel alerte pour filmer cette comédie narquoise aux épines acérées dirigées contre la tyrannie des exploiteurs, la servilité des exploités et la puissance de l'argent. La situation de base est bien imaginée, le sujet est développé avec beaucoup d'originalité et d'invention et camoufle habilement ses aspects critiques sous des apparences agréables. L'humour n'échappe pas toujours à la caricature, surtout dans la caractérisation des personnages mais l'ensemble a beaucoup d'aisance et fera rire plus d'un spectateur, même le plus exigeant. La plus grande surprise demeure la prestation de Pierre Richard, qui arrive à renouveler son personnage d'ahuri sympathique tout en contrôlant son jeu physique un peu plus que d'habitude. Comme quoi l'intrigue ne sert pas que de prétexte à une suite de numéros burlesques et de gags visuels, quoique le film en recèle d'excellents comme de juste. Les autres comédiens sont admirablement dirigés, en particulier le petit Fabrice Gréco qui interprète à merveille son rôle d'enfant gâté. Mathieu Lemée

ON AURA TOUT VU aka The Bottom Line - Georges Lautner avec Pierre Richard, Miou-Miou, Jean-Pierre Marielle, Henri Guybet, Gérard Jugnot, Arlette Emmery, Sabine Azéma, Jean Luisi, 1976, France, 102m

Un photographe publicitaire, François, a écrit un scénario de film avec son ami Henri, cadre dans une usine en province. Un producteur, Morlock, accepte le scénario à la condition d'en faire un film porno. À contrecoeur, François accepte la décision du producteur car il a enfin la possibilité de faire ses débuts de metteur en scène. Mais sa fiancée, Christine, n'est pas d'accord et tente par tous les moyens de lui faire changer d'idée. Elle parvient même à se faire engager par Morlock pour jouer le rôle principal féminin du film de François. Embarrassé, François essaie de convaincre discrètement Christine à renoncer mais elle est tenace. Qui plus est, son ami Henri survient et apprend le changement d'orientation du sujet, chose qui ne lui plait guère. Le pauvre François n'est pas au bout de ses peines et il devra choisir entre sa carrière et sa fiancée pour se sortir du pétrin.

Puisque le film porno était à la mode dans les années 70, particulièrement en France, les parodies satiriques du genre ont afflué en peu de temps. La plupart étaient des comédies faciles et vulgaires mais ce film-ci se démarque en évitant ces écueils. En effet, les gags sont réussis pour la plupart et la critique du genre porno est beaucoup plus efficace. Francis Veber au scénario et Georges Lautner à la réalisation sont en pleine forme comique et se sont agréablement servis des effets employés en général dans le cinéma porno pour en faire ressortir un sentiment de pudeur. Un certain érotisme est néanmoins présent durant la projection mais il sert bien les éléments comiques du sujet. Même le langage cru et salace habituel du genre est judicieusement employé à des fins hilarantes. Ainsi, malgré la relative discrétion au niveau de la nudité (il y en a quand même), cette comédie satirique ne manque pas de drôlerie et se veut amusante et distrayante. Pierre Richard est égal à lui-même tout comme Jean-Pierre Marielle tandis que Miou-Miou apporte une fraîcheur délicate et spontanée à son rôle, même lorsqu'elle est brièvement nue. Mathieu Lemée

La CARAPATE aka Out of It - Gérard Oury avec Pierre Richard, Victor Lanoux, Raymond Bussières, Jean-Pierre Darras, Yvonne Gaudreau, Claire Gérard, Blanche Ravallec, Claude Brosset, Jacques Frantz, Robert Dalban, 1978, France, 105m

Nous sommes à la fin mai 1968. Un avocat de Paris, Jean-Philippe Duroc, se rend à la prison de Lyon pour y visiter un client condamné à mort, Martial Gaulard. Au cours d'une mutinerie des prisonniers, Martial profite de l'occasion pour s'évader et emprunte même la voiture de son avocat pour quitter les lieux. Le pauvre Duroc se voit obligé de suivre Gaulard car il est accusé d'avoir suscité l'émeute dans la prison et il est maintenant considéré comme un gauchiste. Les deux hommes tentent d'aller à Paris où Gaulard veut rejoindre son épouse vietnamienne mais ils connaîtront toute une série d'aventures farfelues à travers les évènements politiques qui sont en train de bouleverser la France entière.

Comme on peut le voir dans le résumé, les tribulations historiques de mai 68 ont servi de toile de fond à une comédie rocambolesque, formule déjà utilisée par le réalisateur Gérard Oury avec l'Occupation allemande pour "LA GRANDE VADROUILLE". Il n'est donc pas question ici d'une analyse d'un contexte célèbre, mais d'un prétexte à une course-poursuite loufoque digne du cinéma comique muet. Toute une série de gags visuels désopilants défilent à l'écran avec beaucoup d'efficacité, grâce entre autres à des situations qui exploitent la disparité des deux personnages principaux engagés dans la même suite de mésaventures. C'est dire que le tandem Pierre Richard-Victor Lanoux fonctionne à merveille, comme quoi Oury a su utiliser leur talent respectif et leur style d'humour différent pour réussir une grande complémentarité entre les deux. Bien que le film ne soit pas à la hauteur des deux comédies du tandem Bourvil-de Funès, vous serez comblé quand même question rigolade, surtout que le timing des gags est au point et que le rythme ne ralentit jamais. Mathieu Lemée

JE SUIS TIMIDE... MAIS JE ME SOIGNE aka Too Shy to Try - Pierre Richard avec Pierre Richard, Aldo Maccione, Mimi Coutelier, Jacques François, Catherine Lachens, Jacques Fabbri, Robert Dalban, Robert Castel, 1978, France, 90m

Modeste caissier dans un hôtel de Vichy, Pierre Renaud est un très grand timide, surtout au niveau des relations féminines. Un représentant, Ferrari, lui vend aisément tout un ensemble de produits divers pour l'aider à vaincre ses complexes. Devenu amoureux fou d'une cliente de l'hôtel où il travaille, Agnès, Pierre abandonne son emploi pour la suivre jusqu'à Nice. Une fois là-bas, Pierre parvient à se trouver un emploi de plongeur dans l'hôtel où Agnès s'est installée. Pierre retrouve même Ferrari qui s'emploie à lui faire faire des exercices pratiques pour vaincre ses peurs et sa timidité afin qu'il puisse enfin entrer en contact avec Agnès. Ces exercices entraînent cependant divers incidents dont Pierre a parfois du mal à se sortir. Les choses se bousculent lorsque Pierre apprend qu'Agnès va quitter l'hôtel et Nice alors qu'il n'ose toujours pas lui avouer son amour pour elle. Il tente alors avec Ferrari une manoeuvre désespérée pour se décoincer.

L'acteur comique Pierre Richard effectue un retour à la mise en scène, 5 ans depuis son dernier film. Pour l'occasion, il renoue avec la multiplication des variations comiques basées sur un trait de caractère propice à la rigolade et aux gags burlesques, comme dans "LE DISTRAIT" et "LES MALHEURS D'ALFRED". L'entrée en matière donne encore une fois le ton et bien que la sauce s'allonge parfois, la suite s'avère très drôle et sympathique. Certaines situations sont quelquefois forcées mais l'ensemble regorge tellement d'idées inspirées qu'il est difficile de ne pas s'amuser pendant la projection. Certes, la vedette ne renouvelle pas vraiment son personnage ahuri et maladroit en tant que comédien, mais l'on ne peut pas se plaindre car il est en forme et nous fait toujours rire. De plus, il s'est adjoint un très bon partenaire comique en la personne du bien connu Aldo Maccione. La musique guillerette de Vladimir Cosma accompagne comme d'habitude les opérations et la mise en scène ne manque pas d'allant dans la mise au point des effets comiques. 90 minutes de bon temps garanti où vous rigolerez et ne serez pas déçu. Mathieu Lemée

Pierre Renaud (Pierre Richard, qui semble ne jamais vieillir) est un caissier d'hôtel tout à fait maladroit qui a une peur bleue des femmes et qui est globalement plutôt mésadapté. Sa timidité ne lui rend certes pas service, et il fait appel aux services d'Aldo Ferrari (Aldo Maccione), un italo-français spécialisé dans l'affirmation de soi, qui lui fournit une méthode qui le débarrassera éventuellement de sa gêne - s'il la suit à la lettre.

Au même moment, il tombe amoureux d'une cliente de passage dans son hôtel (la belle Agnès, interprétée par Mimi Coutelier) et lorsque celle-ci part pour Nice, il laissera tout tomber pour la suivre. Son chemin sera semé d'embûches et d'épreuves assez loufoques, qu'il vivra aux côtés de son fidèle ami Aldo, les deux aux trousses de la belle Agnès.

Tourné par Pierre Richard après JE SAIS RIEN, MAIS JE DIRAI TOUT ('73) et avant C'EST PAS MOI, C'EST LUI ('80, aussi avec Maccione), on pourrait croire que le présent film est le deuxième d'une trilogie qui aurait en commun ses titres fort similaires et la présence de Richard dans son rôle d'éternel timide... Chose malheureusement invérifiable lorsqu'on n'en a vu qu'un seul.

Pierre Renaud / Richard, après ses années d'expérience dans le comique physique, est ici apte à réaliser une comédie alerte et rapide, où les gags s'accumulent rapidement et font mouche deux fois sur trois. Le départ nous laisse un peu indifférent, mais la sauce finit par prendre et on se réjouit devant les efforts que fait son personnage pour séduire Mimi Coutelier, dans un rôle ici presque muet. Elle a un bien joli minois mais une filmographie pas très touffue, ayant joué Cléopâtre dans le DEUX HEURES MOINS LE QUART AVANT JÉSUS-CHRIST de Jean Yanne en '82.

Aldo Maccione compose un ami précieux, drôle malgré lui, et jonglant avec les clichés habituellement associés aux italiens. Il partage une scène avec le regretté Jacques François, maître de l'hôtel de Nice où Richard officie en tant que plongeur, et allait le retrouver dans TAIS-TOI QUAND TU PARLES en '81. Maccione demeure un mystère à mes yeux, comédien italien tournant autant dans sa patrie natale que dans son pays d'adoption, incapable de garder son sérieux, étant même apparu dans LA FEMME DE CHAMBRE DU TITANIC de Bigas Luna en '97 !

Avec une musique délirante et parfois agaçante de Vladimir Cosma, une apparition de l'omniprésente Catherine Lachens dans le rôle d'une camionneuse lubrique, un humour physique désopilant et des personnages attachants, Richard signe ici une oeuvre tout à fait sympathique qui a dû faire le bonheur de bien des spectateurs à l'époque de sa sortie, et qui continue à opérer sa magie sur VHS plus de 25 ans après sa conception. Orloff

C'EST PAS MOI, C'EST LUI aka It's Not Me, It's Him - Pierre Richard avec Pierre Richard, Aldo Maccione, Valérie Mairesse, Henri Garcin, Danielle Minazzoli, Marie-Christine Deshayes, Franca Valeri, Gérard Hernandez, 1979, France, 95m

Pierre Renaud est un "nègre" qui écrit des comédies et pond des idées de farces pour le compte de Georges Vallier, un scénariste célèbre. À la suite d'une invitation, Pierre se rend chez une fête organisée par l'acteur comique italien Aldo Barazutti, qui est de passage à Paris. Croyant qu'il s'agit de Georges Val lier, Aldo invite Pierre à écrire un scénario pour lui. Trop heureux de se libérer enfin de l'emprise de Georges, Pierre accepte, mais Aldo découvre qu'il a fait une méprise et il demande à Pierre de l'accompagner en voyage en Tunisie. Sous le prétexte de travailler le scénario ensemble là-bas, Aldo se sert de Pierre pour cacher à sa femme une aventure sentimentale avec une autre femme. Aldo profite même du voyage pour espérer faire d'autres conquêtes, ce qui entraîne Pierre dans toute une série d'imbroglios. Pierre doit en plus chercher à se cacher de Georges Vallier, qui se trouve par hasard en Tunisie et dont la maîtresse est courtisée par Aldo. Les deux compères finissent au bout du compte par aboutir dans le désert où ils servent d'otages à une tribu dissidente. Chacun connaîtra un destin différent.

Pierre Richard a délaissé un comique misant essentiellement sur la personnalité maladroite du personnage qu'il incarne pour un humour illustrant les mécanismes du vaudeville franchouillard avec un regard critique sur leurs principaux ingrédients. On y retrouve donc les effets de drôlerie loufoques coutumiers au genre, mais tournés et retournés dans tous les sens avec plusieurs variantes dans leurs présentations. Cette approche fonctionne car les idées de gags sont bien exploitées et les surprises bien imaginées. Pierre Richard a de nouveau fait appel à Aldo Maccione comme partenaire et le tandem fait à nouveau rire le public dans de nombreuses scènes (ex. celle de la marmelade tunisienne qui à des attributs semblables au viagra). Certains moments comiques sont inoubliables comme cette séquence où Pierre Richard reçoit la visite du huissier après avoir pris la précaution de boulonner tous les meubles et objets de son appartement, et celle où il se déguise en Arabe pour marchander l'achat de produits en porcelaine chez un vendeur pour le compte de Georges Vallier qui ne le reconnaît pas. L'ensemble est bien un peu éparpillé, mais cela n'atténue pas du tout l'hilarité générale des spectateurs. Même si Pierre Richard n'a plus à prouver son grand talent, il nous amuse encore avec générosité tout comme son partenaire Aldo Maccione et le reste des acteurs. Mathieu Lemée

Le COUP DU PARAPLUIE aka The Umbrella Coup - Gérard Oury avec Pierre Richard, Valérie Mairesse, Christine Murillo, Gordon Mitchell, Gert Froëbe, Gérard Jugnot, Vittorio Caprioli, Yassen Khan, Mike Marshall, Dominique Lavanant, Roger Carel, 1980, France, 95m

Grégoire Lecomte est un acteur mineur de troisième plan qui, entre ses petits rôles au théâtre, ses auditions et ses pubs, passe du bon temps en compagnie de ses maîtresses. Sa fiancée, Josiane, une policière affectée aux parcomètres, est cependant jalouse et se sert de ses collègues pour surveiller ses moindres faits et gestes. Un matin, Grégoire se rend à une audition pour obtenir un rôle de tueur à gages dans un film, mais il se goure de bureau et se retrouve sans le savoir devant un important chef de bande, qui attendait justement un vrai tueur à gages pour lui confier l'assassinat d'un dénommé Otto Krampe. Croyant avoir décroché le rôle, Grégoire, munie d'un parapluie dont il ignore que la pointe cache une aiguille empoisonnée, s'apprête à partir pour Saint-Tropez en compagnie d'une fille qu'il a rencontré, Bunny. Celle-ci est en fait une agente spéciale chargé de le surveiller, croyant que Grégoire est un assassin. Arrivés tous les deux sur place, Grégoire se rend compte que Josiane l'attend à la chambre réservée à son nom. De plus, il ne sait pas que le vrai tueur à gages est à ses trousses tout comme les hommes d'Otto Krampe. En voulant éviter à tout prix que Josiane et Bunny ne se rencontrent, il échappe sans le savoir et maladroitement à plusieurs dangers.

L'idée de base du type lunaire et niais qui se retrouve malgré lui embarqué dans une aventure haute en couleur n'est pas originale. Gérard Oury est cependant un réalisateur qui connaît la musique et qui sait par expérience comment remplir une intrigue avec des gags visuels hilarants. Cette nouvelle comédie ne décevra donc pas les aficionados de Pierre Richard, qui ressortiront réjouis après l'avoir visionné. Il suffit de se laisser emporter par le mouvement du film, qui prend la cadence d'un avion supersonique avec ses nombreux effets burlesques. L'imbroglio qui sert de noeud au récit est bien nourri grâce à des situations tordantes, bien qu'invraisemblables. Certains développements apparaissent bien quelque peu théâtraux, mais cela ne nuit pas à l'énergie loufoque qui anime la pellicule du début à la fin. Parmi les scènes les plus drôles, on retrouve celle ou Pierre Richard, pour échapper à la vue de sa fiancée et de sa compagne de voyage, se glisse sous un grand tapis et monte au premier étage en faisant sauter les courroies qui le retient, tout cela sous le regard ébahi du préposé au guichet de l'hôtel. Un film qui remplira facilement votre heure et demie de détente. Pierre Richard ne s'est jamais autant démené avec fougue pour nous faire rire dans un rôle qu'il connaît parfaitement: celui du naïf maladroit et les autres comédiens le soutiennent avec adresse. Mathieu Lemée

La CHÈVRE aka The Goat aka Knock on Wood - Francis Veber avec Pierre Richard, Gérard Depardieu, Pedro Armendariz Jr., Michel Robin, André Valardy, Jorge Luke, Corynne Charbit, 1981, France, 95m

La fille d'un industriel français, Bens, est portée disparue au Mexique. Après plus d'un mois de recherches, le détective privé Campana doit revenir bredouille en France. Un psychologue travaillant pour Bens suggère alors qu'un employé de la firme, François Perrin, accompagne Campana dans son enquête. Il affirme le plus sérieusement du monde que Perrin est un malchanceux notoire comme la fille Bens disparue et qu'il ne peut que subir les mêmes guignes qu'elle au Mexique, ce qui permettrait de la retrouver. Campana ne croit pas un mot de toutes ces calembredaines mais il subit quand même la présence de Perrin à ses côtés. Celui-ci attire évidemment les malchances, qui retombent parfois sur Campana mais comme par hasard, ces divers malheurs les mettent sur une piste pour retrouver la fille Bens. Ils apprennent qu'elle a été enlevée par Arbal, un bandit recherché par la police mexicaine. Ils le trouvent par hasard mais il révèle qu'il a laissé la fille à un autre truand qui l'a expédié dans la jungle. Perrin et Campana connaîtront bien d'autres mésaventures avant de la retrouver de façon inespérée grâce aux malchances de Perrin.

Le scénariste Francis Veber a mis cinq ans, depuis son premier film "LE JOUET", pour revenir à la mise en scène. Pour ce faire, il est revenu au canevas de l'un de ses scénarios à succès, "L'EMMERDEUR", où il oppose un professionnel sérieux à un amateur maladroit et complètement farfelu. Ce contraste, que Veber exploitera à plusieurs sauces dans ses futurs films, fonctionne d'abord grâce au jeu savoureusement comique des deux vedettes: Pierre Richard et Gérard Depardieu. Néanmoins, Veber se montre fort habile dans la création de gags visuels et de répliques loufoques à l'intérieur d'une intrigue simple et pittoresque. Sa mise en scène profite également du contexte exotique du Mexique pour nourrir des moments impayables et rigolos présentés en grand nombre. C'est du cinéma français estival destiné à faire rire et à détendre le spectateur, mais la légèreté du traitement n'enlève rien au talent et au brio de l'auteur, qui a su monter et huiler son intrigue avec la précision d'un orfèvre pour éviter la daube franchouillarde. On passe donc un bon moment de détente hilarante en compagnie d'un Pierre Richard qui dose efficacement ses effets comiques dans un rôle familier de malchanceux et d'un Gérard Depardieu qui joue les professionnels avec une fermeté amusante. Inutile de préciser que le remake américain de cette comédie est nulle et qu'il vaut mieux voir cette version originale. Mathieu Lemée

Un CHIEN DANS UN JEU DE QUILLES - Bernard Guillou avec Pierre Richard, Jean Carmet, Julien Guiomar, Béatrice Camurat, Sylvie Joly, Danielle Minazzoli, Hélène Surgère, Fanny Bastien, François Olivier, Olivier Achard, 1982, France, 93m

Joseph Cohen est un fermier breton qui est menacé d'expulsion par le châtelain local et propriétaire des terres qu'il cultive, Alexandre. Ne voulant pas se laisser faire, Joseph appelle son frère Pierre qui est psychologue à Paris pour l'aider. Arrivé en Bretagne, Pierre compte sur ses connaissances en psychologie pour régler le conflit pacifiquement. Il a cependant du mal à se faire à la vie paysanne et en plus, il couche une nuit avec la fille d'Alexandre. Les fils de celui-ci n'hésitent donc pas à employer des méthodes brutales pour chasser les Cohen mais les deux frères savent répondre à ces attaques avec aplomb. C'est alors que la petite amie de Pierre, Françoise, arrive dans les parages, ce qui envenime la situation. Pierre croît néanmoins avoir trouvé une solution définitive pour résoudre cette histoire.

Pierre Richard, agissant ici en tant que producteur en même temps que vedette du film, a confié à un jeune réalisateur la réalisation de cette comédie. Il ne semble pas avoir eu la main heureuse car celui-ci ne semble pas être pourvu d'un talent quelconque. En gros, le film n'est qu'une grosse farce à saveur paysanne où l'odeur du fumier n'est jamais bien loin. Les vulgarités et les grivoiseries d'usage dans ce genre de vaudeville sont nombreuses mais ils ne sont même pas traités avec toute la drôlerie souhaitée. L'ensemble est donc plutôt lourd et la boue qui enduit les personnages pendant presque tout le film n'allège pas les choses. On retrouve tout de même de bons passages rigolos réussis avec des gags bien amenés dans ce long-métrage très franchouillard, mais c'est l'intrigue en général qui déçoit car elle commence de nulle part pour aboutir à rien. Une rare déception dans la filmographie du "Grand Blond". On ne regarde le film qu'une seule fois et c'est bien assez car on n'y rit pas aussi souvent qu'on le voudrait. Pierre Richard s'ébroue vainement et Jean Carmet n'a aucun mal à composer un personnage familier de paysan. Mathieu Lemée

Les COMPÈRES aka ComDads - Francis Veber avec Pierre Richard, Gérard Depardieu, Stéphane Bierry, Anny Duperey, Michel Aumont, Philippe Khorsand, Jean-Jacques Scheffer, Roland Blanche, Maurice Barrier, 1983, France, 92m

Tristan Martin, fils de Christine et de Paul, a fait une fugue. Ses parents signalent sa disparition à la police mais Christine est convaincue qu'elle ne le retrouvera pas. Elle contacte alors deux de ses anciens amants en faisant croire à chacun d'entre eux qu'il est le père de Tristan pour qu'ils partent à sa recherche. L'un est un journaliste, Jean Lucas, qui est déjà préoccupé par une enquête sur l'accointance d'un député politique avec un chef de bande nommé Rossi. L'autre est un instituteur dépressif et suicidaire, François Pignon. Les deux "compères" se rencontrent par hasard à Nice et décident de s'unir ensemble pour retrouver Tristan, en attendant de savoir qui est le vrai père de celui-ci. Ils le retracent en compagnie d'une bande de motards mais Tristan est complètement surpris de voir débarquer soudainement deux pères qu'il ne connaît pas, déjà qu'il ne s'entendait pas avec son père officiel. En plus de cela, Lucas à sur le dos deux truands à la solde de Rossi. Les deux papas vivront donc bien des mésaventures avant que tout soit rentré dans l'ordre.

Devant l'extraordinaire succès de "LA CHÈVRE", Francis Veber a réuni de nouveau Pierre Richard et Gérard Depardieu pour réaliser une nouvelle comédie fondée sur le duo insolite qu'ils incarnent à l'écran. "LES COMPÈRES" ne s'avère cependant pas une suite et bien que le scénario de Veber ait été écrit sur mesure pour les deux vedettes, il y a tout de même de nombreuses différences dans la constitution des gags par rapport au premier film du tandem. L'humour y est tout de même soutenu et les scènes se succèdent à vive allure jusqu'à une conclusion satisfaisante d'où émane quelques surprises qui permettent au film d'éviter les icebergs de la prévisibilité. Quelques moments sérieux, voire de suspense, se retrouvent ça et là dans le récit,, mais la drôlerie reprend vite ses droits avec une finesse bien sympathique. Bien que l'on ne semble pas rire aux éclats en visionnant cette version-ci, encore une fois, il faut éviter la version américaine de ce film, qui n'est pas drôle du tout. Cette très bonne et délicieuse comédie fonctionne au quart de tour grâce à la formidable complicité du duo Richard-Depardieu, qui sont bien dirigés et  qui se complètent parfaitement. Mathieu Lemée

Le JUMEAU aka The Twin aka Two Much - Yves Robert avec Pierre Richard, Carey More, Camilla More, Jean-Pierre Kalfon, Andréa Ferréol, Jean-Pierre Castaldi, Paul Le Person, Jacques Frantz, Françoise Dorner, 1984, France, 110m

Alors qu'il s'est complètement ruiné au jeu, Mathias Duval décide d'aller séjourner chez des amis sur la Côte d'Azur. Là-bas, il fait la conquête d'une jolie Américaine riche, Liz Kerner, qui a une soeur jumelle appelée Betty. Comme les deux soeurs doivent se marier rapidement pour contracter un gros héritage, Mathias s'invente un jumeau opposé à lui, Mathieu, et courtise Betty sous cette identité fictive. Mathias espère ainsi profiter de la situation, mais il doit élaborer plusieurs tours de passe-passe pour ne pas se trahir devant les deux soeurs, surtout lorsqu'il se retrouve marié à l'une et l'autre jumelle Kerner. Le pauvre Mathias ne sait pas comment se dépêtrer de l'imbroglio encombrant dans lequel il s'est coincé en créant un faux frère jumeau, malgré le confort financier que ce double mariage lui apporte.

Plus de dix ans après "LE GRAND BLOND...", le comédien Pierre Richard retrouve le réalisateur Yves Robert pour une nouvelle comédie aux situations aussi farfelues que loufoques. Avec son numéro de composition comique où il se transforme à qui mieux mieux, la vedette fait montre d'un certain renouveau dans l'incarnation de ses deux personnages. L'intrigue s'inspire d'ailleurs d'un roman comique américain de l'auteur Donald Westlake et son adaptation en terre française fonctionne à merveille. La drôlerie de l'ensemble est soutenue à travers une mise en scène adroite et des complications bien imaginées pour nourrir l'argument de base du récit; un homme qui s'invente un jumeau pour conquérir deux femmes. Les gags sentent parfois un peu trop la mécanique mais l'ambiance légère du film les fait habilement passer. Un autre film désopilant à rajouter dans la longue liste des réussites du clown Pierre Richard, qui fait montre de beaucoup de punch dans un double rôle de bigame et de libertin, où il prend presque toute la place à l'écran. Mathieu Lemée

Les FUGITIFS aka The Fugitives - Francis Veber avec Pierre Richard, Gérard Depardieu, Jean Carmet, Jean Benguigui, Maurice Barrier, Anaïs Bret, Roland Blanche, Michel Blanc, 1986, France, 95m

Jean Lucas, un voleur de banques bien connu, a terminé sa peine de prison. Redevenu libre, il a bien l'intention de se ranger et de mener une vie honnête et sans histoires, bien que le superintendant Duroc n'y croit pas beaucoup. Au moment où Lucas est dans une banque pour y ouvrir un compte, un chômeur désespéré, François Pignon, vient y commettre un hold-up et prend Lucas en otage pour fuir. La police croit à tort que Lucas est celui qui a commis le hold-up de la banque avec Pignon comme complice ou comme otage. Lucas se retrouve donc embarqué dans une folle poursuite en compagnie de Pignon, qui se trouve à être veuf et père d'une fillette, Jeanne, qui est tout ce qu'il lui reste. Après avoir soigné une blessure chez un vétérinaire, Lucas décide d'aider Pignon et sa fille Jeanne à quitter le pays car elle risque d'être confiée à l'Assistance publique si Pignon est arrêté. Cette fuite n'ira pas sans embûches, avec la police à leurs trousses et d'anciens complices de Lucas qui viennent mettre des bâtons dans les roues.

Cette comédie est la troisième et dernière collaboration du scénariste-réalisateur Francis Veber avec le tandem d'acteurs composé de Pierre Richard et de Gérard Depardieu. Encore une fois, Veber a su renouveler sa formule comique du professionnel sérieux confronté avec un naïf maladroit et nerveux. On retrouve quelques variations originales dans la conception des gags jusqu'à une note sentimentale inattendue de par la présence d'une fillette dans l'intrigue, donnant ainsi des attributs un peu plus fragiles aux deux principaux protagonistes. La drôlerie ne faiblit cependant jamais au détriment du mélodrame sentimental et les blagues sont bien soutenues par la complémentarité toujours effective des deux vedettes. Quelques acteurs connus viennent faire des apparitions amusantes dans le film, comme Jean Carmet dans le rôle d'un vétérinaire farfelu. La réalisation fonctionne comme une mécanique bien huilée avec une énergie qui ne s'essouffle que rarement. Pierre Richard parvient à faire rire en ayant moins recours à son répertoire burlesque habituel et Depardieu met toujours l'aplomb qui convient à son personnage. Mathieu Lemée

  À GAUCHE EN SORTANT DE L'ASCENSEUR aka Door on the Left as You Leave the Elevator aka L'Amuse-gueule - Édouard Molinaro avec Pierre Richard, Emmanuelle Béart, Richard Bohringer, Fanny Cottençon, Jean-Michel Dupuis, Pierre Vernier, Martine Maximin, Michel Creton, Éric Blanc, 1988, France, 83m

Yan est un artiste-peintre à succès qui a pour voisin de palier un couple bruyant, Boris et Eva. Alors qu'il attend la visite de Florence, une femme mariée dont il est secrètement amoureux, Eva frappe à sa porte en tenue légère car, en voulant rattraper Boris qui avait oublié son porte-documents en partant travailler, le vent a fait claquer la porte de son appartement et elle n'a pas la clé pour l'ouvrir. Elle demande donc à Yan de passer par la terrasse pour pénétrer dans son appartement et lui ouvrir la porte. Yan finit par accepter mais une fois chez ses voisins, il a la surprise de se retrouver en face de Boris qui, jaloux, croit qu'il est l'amant d'Eva. Florence arrive sur ces entrefaites et croit-elle aussi qu'Eva est la petite amie de Yan, ce qui arrange les choses lorsque son mari survient sans crier gare à l'appartement de Yan. Celui-ci aura fort à faire pour éliminer toutes les méprises et les malentendus de cette histoire dans l'esprit de Florence et surtout de Boris, dont la jalousie le rend très violent, alors que la situation se complique sans cesse.

Les bonnes vieilles recettes du vaudeville à la française fonctionnent toujours dans ce petit film adapté d'une pièce de théâtre. Son auteur, Gérard Lauzier, plus connu comme écrivain de bandes dessinées au ton décapant, a eu l'idée d'assaisonner le genre à la sauce café-théâtre pour le renouveler un peu. Le résultat se veut une farce pleine de frivolités où les portes claquent sans arrêt, les imbroglios s'accumulent et se télescopent et où les personnages sont entraînés dans une vraie tornade de méprises multiples. Habitué à filmer des pièces de théâtre de ce genre (ex. OSCAR avec Louis de Funès) Édouard Molinaro n'a aucune peine à mettre en scène cette comédie où le moteur tourne rond et où la structure originale de la pièce est respectée. Bien entendu, les nombreuses ficelles de l'intrigue apparentent les protagonistes à des marionnettes guignolesques. L'ensemble est vite emballé, bien coordonné et surtout très hilarant de par sa grande vigueur et son humour allègre et coloré qui emportent le spectateur. Les interprètes font montre de malléabilité dans leur jeu; Pierre Richard est toujours en forme, la jeune Emmanuelle Béart est aguichante et sexy (elle ne porte jamais de sous-vêtements durant le film) et Richard Bohringer joue les jaloux violents avec robustesse. Rajoutons que la musique de Murray Head fait très années 80. Mathieu Lemée

  ON PEUT TOUJOURS RÊVER - Pierre Richard avec Pierre Richard, Smaïn, Jacques Seiler, Edith Scob, Jacques Nolet, Pierre Palmade, Bernard Freyd, Marc Betton, Laurent Spielvogel, 1991, France, 93m

Bien qu'il soit l'un des dirigeants d'entreprise ayant connu la richesse et le succès dans tout ce qu'il touche, Charles de Boilesve dit "l'Empereur" demeure un solitaire mélancolique dont la position sociale et la vie familiale l'ennuient profondément. Pour alléger sa tristesse, il joue au kleptomane ou au vol à l'étalage dans les grands magasins et les gardiens de sécurité, qui le reconnaissent, le laisse agir. Un jeune Arabe, Rachid Merzahoui, le prend alors en flagrant délit à l'épicerie et lui dit sa façon de penser devant tout le monde, mais c'est pourtant lui qui est arrêté. Relâché, Rachid retourne dans son quartier, suivi par Charles, impressionné et intéressé par sa franchise. Il l'engage comme coiffeur privé et l'installe dans son château tout en lui confiant une place de bras droit à son conseil d'administration. Tout en profitant avec plaisir à cette existence fortunée, Rachid initie, à la demande de Charles, son patron aux joies d'une vie simple et aéré. Ce brusque changement de caractère ne fait pas l'affaire de ses associés car l'entreprise risque un procès pour pot-de-vin et Charles semble s'en foutre éperdument. Par ailleurs, Rachid commence à se fatiguer de son rôle auprès de Charles qu'il trouve astreignant.

12 ans depuis sa dernière mise en scène, Pierre Richard revient à la barre de réalisateur pour ce nouveau film où il s'est octroyé à la surprise générale un rôle à contre-emploi, à 100 lieux de son personnage habituel de maladroit lunaire et burlesque. Il joue cette fois-ci un financier malheureux, qui se sent alourdi par l'atmosphère déshumanisante figurant autant dans son travail que dans sa vie personnelle et qui redécouvre le bonheur et la simplicité au contact d'un Maghrébin menant une vie modeste. Richard laisse donc à l'humoriste Smaïn la majorité des effets comiques du film et celui-ci profite de l'occasion pour faire un sort à des répliques pleines de drôlerie. L'on retrouve là le côté engagé de Pierre Richard au niveau social qu'il n'avait pas exploité depuis "JE SAIS RIEN... MAIS JE DIRAIS TOUT" avec en plus un questionnement sur son propre vieillissement et l'état de vulnérabilité qui en découle. L'approche aurait pu risquer d'être naïve car cette histoire d'amitié entre un magnat industriel et un Arabe Nord-Africain qui ne sont pas du même monde fait penser aux films moralisateurs de Disney. Mais Pierre Richard désamorce cela avec un humour caricatural plus subtil et inattendu tout en donnant au film un titre qui désarme d'avance toutes les préventions possibles. L'ensemble n'est pas d'un comique maintenu à 100% mais il y assez de séquences rigolotes pour satisfaire le public, surtout que la mise en scène est agréablement fignolée et remplie de légèreté. Tous les interprètes livrent un jeu plus que satisfaisant. Mathieu Lemée

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Louis de Funes

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