Sur une suggestion de Kerozene, la page des Philippines avec beaucoup de co-productions !

mise à jour le 19 juin 2023

Les 3 DINGUES aka DEVIL'S ANGELS aka PAY OR DIE aka DEVIL'S THREE aka MEAN BUSINESS - Bobby A. Suarez, 1979, Philippines 
  
Cette troisième aventure de Cleopatra Wong (après CLEOPATRA WONG et le crossover Bionic Boy/Cleopatra Wong DYNAMITE BOY, tous deux de signés Bobby A. Suarez en 1978) devait en réalité être bien différente, comme nous l'apprend le blog d'Andrew Leavold - adresse incontournable pour les amateurs de cinéma d'exploitation philippin : http://andrewleavold.blogspot.com/. Il s'agissait au départ d'un script complètement différent intitulé CODE NAME : THE DESTROYERS qui se déroulait en Malaisie et le film était financé avec des fonds malais. Une actrice malaise, Sarimah Ahmad, tenait la troisième place de l'affiche aux côtés de Marrie Lee (Cleopatra Wong) et Franco "Chito" Guerrero (le side-kick régulier de Wong). En plein tournage, les producteurs exigèrent que leur actrice soit tout en haut de l'affiche, suite à quoi les choses s'envenimèrent et l'équipe fut expulsée de Malaisie sous la menace des armes ! Bobby A. Suarez enchaîna ensuite avec LES 3 DINGUES, un budget revu drastiquement à la baisse et l'histoire suivante :

Lucifer Devlin, le parrain de la pègre philippines, est tellement désespéré quand ses lieutenants le doublent et kidnappent sa fille, qu'il appelle la fameuse agent d'interpole Cleopatra Wong à la rescousse. Cette dernière accepte la mission à condition qu'il se livre une fois sa fille délivrée, et qu'il balance tout ce qu'il sait sur les activités criminelles du pays. Pour mener son mandat à bien, Wong s'entoure de deux acolytes pour le moins surprenants: Tony Del Rio (Guerrero), un homosexuel dans le genre grande folle excentrique, et Rotunda, une énorme voyante de 150 kilos qui ne cesse de se goinfrer...

Voila une improbable démarcation asiatique de la série "Charlie's Angels" ainsi que de l'ébonique Cleopatra Jones. On retrouve la femme fatale qui sait se battre, ses tenues classes et ses chapeaux... Mais le réalisateur Bobby A. Suarez nous emballe ça comme un manche et filme l'actrice Marrie Lee comme un pied. Il faut dire aussi que la pauvre n'est pas franchement un exemple de grâce, de séduction ou même de combativité, mais placée entre son pote homo qui se travesti pour séduire un cousin du capitaine crochet et la grosse ogresse qui défonce des murs grâce à sa masse corporelle, on a tout de même droit à un grand moment de n'importe quoi cinématographique tout à fait réjouissant. Sans compter que certaines scènes valent leur pesant de cacahuètes grillées comme lorsque nos "trois dingues" courent libérer la fille de leur employeur en faisant du stop! Le film est baigné dans une ambiance bon enfant et débordant de blagues bien pourries, la majorité versant facilement dans un "humour gay" complètement débiles qui n'est pas sans rappeler les films populaires thaïlandais. Kerozene

BEAST OF BLOOD - Eddie Romero avec John Ashley et Celeste Yarnall, 1970, Phillipines, 90m 

Quelques heures après l'attaque sauvage de la bête mi-homme mi plante, le docteur Axley voit la bête faire un massacre sur le bateau après s'être échappé. Un an plus tard, Axley retourne sur l'île de sang pour enquêter sur des faits étranges et ce malgré la mort du Docteur Lorca. Mais voilà! Ce dernier n'est pas mort et il fait des expériences sur la bête, dont il tient la tête découpé, dans un bocal.

MAD DOCTOR OF BLOOD ISLAND m'avait laissé complètement froid, trop long, trop lent et un effet de zoom incessant à donner mal à la tête. Voilà qu'arrive une suite directe, qui je dois l'avouer, m'est apparu bien sympathique. Le gros problème reste le même, il n'y a aucun rythme entre les scènes fortes et les dialogues se font souvent en un seul interminable plan. Malgré tout, y'a quelque chose à en tirer, pour la folie de certaines scènes contenant la fameuse bête, qui a toujours une gueule aussi affreuse, mais qui ici PARLE! Y'a quelques scènes d'action correctes sans plus, il y a un laboratoire cheapette et un méchant très méchant et des femmes aux moeurs légères. C'est le total package, mais ce n'est jamais vraiment bon. J'ai tout de même trouvé la chose plutôt bien et le style approché est fort différent du premier film, ce qui est audacieux. Abba

BEAST OF THE YELLOW NIGHT d' Eddie Romero, 1970, Philippines  

J’ai presque l'impression qu'Eddie s'est inspiré d'un classique de la littérature qui m'échappe, ou il a tout simplement trituré Faust. Un méchant soldat poursuivi par le bon peuple asiatique est sauvé par un semblant de diable, qui le laissera vivre éternellement pour faire sortir les vices des gens qui l'entourent. S'il a le malheur de tomber en amour ou d'avoir des sentiment pur envers son voisin, il se transforme en démon, vraiment laid, il a mal au ventre et il est indestructible. Un peu trop ambitieux comme scénario, mais quelques bonnes séquences avec l'armée des Philippines en pleine action. Les acteurs asiatiques sont d'ailleurs plus convaincants que les 2-3 américains. Reste un démon rigolo et les lolos de sa petite amie, au travers de quelques longueurs de bon aloi. De la série z qui fait sourire. Mario Giguère

The BIG DOLL HOUSE - Jack Hill, 1971, États-Unis/Philippines  

Dans une république bananière, une jeune fille arrêtée pour le meurtre de son mari est conduite dans une prison pour femme tenue par une gardienne vicieuse qui prend un malin plaisir à torturer les emmerdeuses sous le regard d'un étrange personnage masqué. La directrice de la prison semble un peu larguée et ne pas trop savoir ce qu'il se trame au sein de son établissement, et le docteur, nouveau venu, aimerai bien que tout se passe dans les règles. La fille tombe dans une cellule de filles dures à cuire, dont Pam Grier, et une autre qui se défonce à l'héro. Après quelques rapports de force de vigueur, les codétenues décident de prendre la tangente. Sid Haig, acteur fétiche de Jack Hill, joue le rôle d'un commerçant roublard qui vient vendre quelques denrées de base aux prisonnières, comme des cigarettes, etc... Il sera utilisé par le groupe un peu malgré lui.

C'est avec ce film que la vague des films de WIP commença à déferler. Et on n'est pas surpris de se retrouver en face d'une petite merveille d'exploitation. Seul cliché du genre qui n'apparaît pas, les scènes de lesbiennes. Jack Hill nous présente principalement des filles en manque de bites, bien qu'un sous-entendu au sujet de Pam Grier soit présent. Jack Hill appuiera cette frustration dans son BIG BIRD CAGE, encore meilleur, dans lequel les filles sont gardées par des gardiens homosexuels - alors qu'ici ce ne sont toutes des gardiennes. Bref, un véritable régale, avec une bonne dose d'action et juste ce qu'il faut d'humour et de nudité pour le hisser au rang des incontournables du genre. Kerozene

  The IMPOSSIBLE KID - Eddie Nicart avec Weng Weng, 1982, Phillipines, 81m 

Dans cette suite de FOR YOUR HEIGHTS ONLY, Weng Weng travaille maintenant pour Interpol et est à la poursuite du dangereux Mr. X, un vilain dont l'identité demeure secrète et qui veut littéralement détruire les Philippines s'il ne reçoit l'argent qu'il désire. Weng Weng décide d'y aller undercover, se doutant que Mr. X jouit probablement d'un statut privilégié à l'intérieur.

Je ne savais pas qu'il y avait une suite de l'impressionnant FOR YOUR HEIGHTS ONLY, quel bonheur donc de découvrir ce IMPOSSIBLE KID, qui nous permet une fois de plus de profiter du charisme fulgurant de Weng Weng, qui détruit tout sur son passage et séduit toutes les femmes qui passent devant lui. En gros, l'histoire est à n'y rien comprendre et vous n'en aurez rien à foutre, mais de voir ce petit monsieur tabasser six loubards en même temps ne cesse jamais d'impressionner. La seule chose digne d'intérêt d'un tel métrage est donc l'exploitation de l'acteur principal qui est mis dans plein de situations loufoques. Un peu plus lent que le premier film je dois dire et peut-être pas aussi drôle non plus, vous risquez quand même d'y trouver votre plaisir avec quelques scènes nanardes d'anthologie. Abba

TERROR IS A MAN aka Creature from Blood Island aka Blood Creature aka La Isla del Terror - Gerardo de Leon & Eddie Romero avec Francis Lederer, Greta Thyssen, Richard Derr, 1959, Philippine/États Unis, 91m 

William Fitzgerald est naufragé sur une île ou il va rencontrer le Docteur Charles Girard, sa femme Frances, son assistant Walter et ses domestiques. Frances semble s'ennuyer royalement car son mari est continuellement en train de travailler sur ses expériences. William va se rendre compte qu'il tente de prouver ses théories en transformant une panthère en être humain. Les indigènes s'enfuient de l'île quand la bête se sauve. William et Charles la rattrapent. Frances semble tenter de séduire William qui est prêt à passer à l'acte, mais surprise, tout ce qu'elle veut c'est partir, quitter l'endroit et son mari.

37 ans après l'adaptation du roman L'Île du Dr Moreau, Island of Lost Souls, on aura rapidement deviné que le scénario est une autre adaptation libre du roman de H.G. Wells. L'homme panthère restera sous ses bandages pendant trop longtemps, mais son dévoilement demeure efficace dans ce qui est visiblement un petit budget pour l'époque. Greta Thyssen est une vamp prédatrice et sa pudeur n'en sera que plus étonnante. C'est qu'elle s'habille, se coiffe et se maquille pour séduire, malgré les années passées en isolation dans cet endroit maudit. Elle assiste de mauvaise grâce son mari mais souhaite qu'il abrège les souffrance de l'homme-animal. On reste dans un scénario classique mais un triangle amoureux curieux, pour ne pas dire un quatuor avec la créature qui n'arrive pas à réprimer ses instincts. J'avais vu le film des années auparavant sous le titre Blood Creature, mais le revoir n'a pas été déplaisant. Mario Giguère

BLOOD DEBTS aka Eliminator - Teddy Page avec Richard Harrison et Mike Monty, 1985, Philipinnes, 85m 

Un mec bien ordinaire qui file le parfait bonheur avec sa copine a sa vie basculée quand sa belle se fait tuer et violer par des petits truands locaux à la solde d'un mafieux sans scrupule. Vous voyez donc, un scénario tout à fait révolutionnaire.

Richard Harrisson entre deux mauvais films de ninja vient jouer le vigilante à la Inspecteur Harry avec toujours son rictus sympa, sa moustache éternel et surtout... un complet jogging rouge affreux qu'il aime bien porter quand vient le temps d'éliminer du criminel bridé. Teddy Page (un sous Santiago) réalise ce film en général fort oubliable à la vite fait et sans détails et faut le dire, ça va vite, ça crève et ça marche. Pas de temps à perdre avec une histoire d'amour ampoulée, on les fait s'envoyer en l'air, on fait un plan nichons de sa catin et voilà, on comprend tout. Harrison a aussi dans sa manche, un putain de flingue énorme qui a l'air d'un croisement entre un bazooka et un séchoir à cheveux, explosant même le vilain à la fin dans une conclusion il faut le dire, des plus efficaces et hilarantes. Mike Monty campe le vilain, avec toujours autant... d'enthousiasme... Sinon, un nanar limite qui fait prendre du bon temps, car on n'en a jamais assez. Abba

The BLOOD DRINKERS aka COLOR OF NIGHT aka BLOOD IS THE COLOR OF NIGHT aka THE VAMPIRE PEOPLE - Gerardo de Leon, 1964, Philippines/États Unis 

Dr. Marco n'est pas un simple docteur. Dr. Marco est un vampire. Assisté d'une vamp aux robes 50's tendance pré-disco, d'un bossu aux dents proéminentes et d'un nain, Dr. Marco est totalement et désespérément amoureux de Katrina. Seulement voilà, Katrina est en phase de transformation vampirique. Enfermée dans une crypte, nourrie à la transfusion sanguine, Marco souhaite plus que tout lui éviter un avenir de suceuse de sang et espère pouvoir lui transplanter le cœur de sa sœur jumelle cachée.

Sacrée curiosité que ce "The Blood Drinkers" avec son vampire chauve aux lunettes oakley, sa musique électronique façon "Forbidden Planet", son nain bagarreur, son prêchi-prêcha pro-catho, sa chauve-souris en plastique qui vole en marche arrière... et surtout ses images teintées en bleu, rouge ou rose qui côtoient la couleur et le noir et blanc en fonction des ambiances ou des actions se déroulant à l'écran. Une démarche originale conférant à cette production Cirio Santiago une tonalité pop atypique et qui serait en réalité le résultat d'une contrainte due au fait que la pellicule couleur était alors très rare aux Philippines à cette époque! Le genre de contrainte bienvenue, poussant à la créativité ainsi qu'à la singularité, permettant de contrebalancer un rythme et une histoire qui commencent à méchamment fatiguer lors des vingt dernières minutes de ce métrage au final tout de même inattendu. Kerozene

CURSE OF THE VAMPIRES aka CREATURES OF EVIL aka BLOOD OF THE VAMPIRES aka Ibulong mo sa Hangin - Gerardo de Leon, 1970, Philippines 

[SPOILERS] La famille Escodero vit des heures bien sombres. Alors que le patriarche refuse de donner la main de sa ravissante fille à son prétendant, son fils apprend avec horreur que sa défunte mère est enfermée dans la cave de la demeure familiale. Pour des raisons inconnues, elle a été victime d'une malédiction qui l'a vue se changer en vampire. Depuis, tous les soirs, son mari la fouette à la sortie de son cercueil avant de l'enchaîner au mur ! Ainsi début cette traditionnelle histoire de vampires qui navigue entre le soap-opera sirupeux et le fantastique gothique à la sauce philippine. Le vampire y est en effet très standard : canines proéminentes, visage grimaçant, ongles à l'affût et fuyant les crucifix. Le côté oriental est quant à lui présent principalement via des éclairages colorés accompagnant les protagonistes mais également via le final qui voit l'être aimé de notre charmante héroïne revenir d'entre les morts afin de tourmenter le frère de celle-ci, depuis devenu un cruel vampire responsable de la condition de suceuse de sang de sa soeur...

Le film se termine sur la victoire en fanfare de l'église sur le Mal, sur le pouvoir de Dieu sur le démon, avec tout ce que cela implique de subtilité : une délégation religieuse menée par un évêque appuyé d'un peloton de nonnes et une armée de villageois se met à prier devant la demeure Escodero en brandissant crucifix et autres bibelots tout en mettant le feu à la propriété. Si les méchants vampires périssent dans les flammes, notre héroïne, elle, rejoindra l'homme qu'elle aime dans un au-delà vaporeux où ils pourront enfin consommer leur passion sans modération... . L'amour triomphe, Dieu est grand et le Mal est vaincu... Final un peu lourd et naïf, certes, mais qui n'empêche nullement d'apprécier cette production philippine gentiment divertissante.. Kerozene

DANCE OF THE DWARFS aka JUNGLE HEAT aka LES ENFANTS DU DIABLE - Gus Trikonis, 1983, Philippines

Une anthropologue se rend dans la jungle pour y rejoindre un de ses collègues. Afin de s'y rendre, elle fait appelle à un pilote d'hélicoptère incarné par un Peter Fonda absolument superbe, qui joue son rôle d'alcoolique obsédé à merveille. Forcément, le premier contact entre le pilote et sa cliente, est plus que houleux, et les bons mots pleuvent. A bord de leur hélico tout pourri, ils seront contraints de se poser en urgence suite à un petit problème... Il ne leur reste alors plus qu'à se rendre chez le prof à pied. Ils arrivent dans la propriété barricadée de ce dernier. Mais pourquoi tant de précaution ? Car d'étranges pygmées rôdent la nuit... Après quelques recherches, il s'avère que ce ne sont nullement des pygmées, mais des créatures humanoïdes reptiliennes !

Cette série B fandard ne se prend pas au sérieux une minute, Peter Fonda nous fait bien marrer à force de balancer des conneries en pompant sa bouteille de gnôle, mais les créatures sont complètement ridicules. Incarnées par de malheureux figurants en costume, elles ne font effectivement pas illusion une seule seconde. On a droit ensuite à l'histoire d'amour de rigueur, pas de grosses surprises donc mais le tout se regarde avec le sourire, et j'avoue avoir franchement rit. Kerozene

 

DARNA : THE RETURN aka arna: Ang pagbabalik - Lore Reyes, Philippines, 1994 

Une catastrophe menace les Philippines : une inondation monstrueuse sans précédent se prépare à dévaster le pays. Seul espoir du peuple philippin : Darna, Wonder Woman locale à la force surhumaine. Mais qui est Darna ? Darna est en fait Narda, jeune fille innocente propriétaire d'une pierre magique. Une fois cette pierre avalée, Narda devient Darna la super héroïne ! Seulement voilà : Narda s'est fait voler sa pierre magique par une cruelle femme serpent, et perd la raison. Le village campagnard de Narda se voit contraint de fuire la région, direction la ville, dans l'espoir d'éviter l'inondation. Or, dans cette ville, une femme richissime se fait passer pour prophète, elle n'est autre que la voleuse du début. Narda récupérera la pierre, tombera amoureuse de deux hommes (et par conséquent, son coeur la laissera indécise, n'imaginez pas de scènes de cul triangulaires), et se battra contre une famille d'hommes serpents. Et allé, je vous dévoile la fin : elle sauve le pays de l'inondation !

Ne connaissant pas franchement bien le cinéma philippin, je peux me tromper (merci imdb), mais Darna est un personnage qui apparu au cinéma dans les années 50 et qui fut la vedette d'une dizaine de films, celui ci étant le dernier en date (2002 donc). Darna est assez belle, quoi qu'un peu musclée, elle porte un sous-tif rouge avec des étoiles, et vole à peine mieux que L'HOMME PUMA. C'est à dire qu'elle est un peu statique. Mais elle est quand même super forte, s'amuse avec un hélicoptère en plein ciel et tout. Les méchants eux sont bien plus typés, ces hommes serpents ont des gueules toutes normales (quoi que la mère et la fille aient des cheveux très reptiliens), mais ils changent et arborent des faces pas très sympas. Surtout la mère, qui a besoin de la fameuse pierre pour garder une apparence humanoïde, sinon elle se change en sorte de foetus difforme pleins de dents acérées.

Le tout est assez maladroit, naïf et pas toujours cohérent, les effets spéciaux font sourire par leur mauvaise qualité, mais c'est frais et exotique. Excepté la première demi-heure un peu chiante pendant laquelle Narda est un peu folle, on passe un bon moment divertissant et surtout dépaysant ! Kerozene

Effectivement, c'est le dépaysement pour une superhéros qui a l'air si mièvre en civil, amoureuse de deux hommes par-dessus le marché ! Les effets spéciaux ont beau être à rabais, le costume deux pièces de Darna est en soi une vision fort agréable ! Le thème musical, aux allures de Superman des pauvres, détonne. Un bon moment pas mal psychotronique, vu sur vcd en version originale en philippin et sous-titre chinois, le résumé de Kerozene m'a aidé à mieux comprendre... Mario Giguère

L'historique en images de la superhéroine cinquantenaire : geocities.com/darnasuperwoman

DEMON OF PARADISE aka Le Démon des Profondeurs - Cirio H. Santiago avec Kathryn Witt, William Steis, Laura Banks, Frederick Bailey, Leslie Huntly, Henry Strzalkowski, Nick Nicholson, Liza Baumann, Paul Holmes, 1987, Philippines/États-Unis, 87m

À Kihono quelque part dans les îles Hawaii, des trafiquants de dynamite se sont trouvé une nouvelle clientèle parmi les pêcheurs du coin où la cueillette de poissons laisse à désirer. Se servant maintenant de ces explosifs afin d'obtenir à peu de frais une meilleure récolte, ces pêcheurs ont malencontreusement réveillé une créature ancestrale de forme reptilienne nommée Akua, qui était assoupie depuis des siècles. Celle-ci s'attaque mortellement, aussi bien sur terre que dans les eaux de la baie environnante, à tous les pêcheurs ou humains qui ont le malheur de croiser sa route. Ces nombreux cadavres attirent l'attention d'une herpétologiste, Annie Essex, qui tente de convaincre le sceptique shérif de l'endroit, Keefer, qu'Akua a tué tous ces gens. D'autre part, la directrice d'un hôtel touristique, Angela Cahill, veut se servir de la légende entourant cette créature pour en faire une attraction touristique populaire, avec la complicité d'un journaliste retors. La découverte d'une griffe par Annie finit par convaincre le shérif de l'existence d'Akua et ensemble, ils se lancent sur les traces de la créature pour la capturer vivante. Entretemps, une unité de la Garde Nationale débarque à Kihono elle aussi pour chasser le monstre, mais avec des intentions moins pacifiques.

La menace d'un monstre marin est un des thèmes récurrents de beaucoup de productions à rabais montées par Roger Corman et ses poulains depuis de nombreuses années. Ce DEMON OF PARADISE n'apporte toutefois rien de novateur sur le plan du récit ou des personnages. Les auteurs vont jusqu'à se plagier eux-mêmes en reprenant sans les modifier des composantes typiques des productions cormaniennes, qui étaient déjà des resucées d'ingrédients de films-cultes établis comme CREATURE OF THE BLACK LAGOON, ou qui louchaient du côté de bien d'autres peloches du genre sous-marinier. On suit donc sans grand intérêt, étant donné l'absence complète de tension horrifique, cette aventure indolente où un monstre caoutchouteux, au look si peu crédible, vient ici et là trucider quelques personnes avant de se faire démolir le portrait par une Garde Nationale qui déboule un peu comme les carabiniers d'Offenbach. Manquant totalement de rythme, la réalisation du prolifique Cirio H. Santiago a semblé littéralement coincée par le manque de budget et d'imagination, comme c'est le cas dans la plupart de ses films. Quelques portions d'humour et les pincées attendues de nudité figurant au cahier des charges, ne relèvent pas davantage une sauce déjà trop préfabriquée pour être servie à point. Cette série Z fauchée respire à coup sûr son époque, où les productions du genre conçues durant les années 80 et faites pour le marché de la VHS, s'empilaient gracieusement dans les sections les plus orphelines des vidéoclubs. À l'image de la mollesse de l'ensemble, le jeu des acteurs manquent carrément de conviction. Mathieu Lemée

DRAGONBALL aka Xin qi long zhu shen long de fu shou - Joe Chan/Leung Chung, 1989, Philippines/Taiwan     

 L'enfant singe, naïf orphelin élevé par son grand-père, se fait voler sa boule de cristal par des gros vilains pas beaux armés de super flingues. Il rencontrera une jolie fille, un enfant sanglier capable de sa transformer à volonté, un gars si timide qu'il fuit devant les filles, une fille dont le village fut massacré par les super méchants, et le maître des tortues, obsédé sexuel expert en arts martiaux. Tout ce petit monde se réuni pour entraver la chasse aux boules de cristal, car si on réussit à réunir les sept boules, un dragon de lumière apparaît et exauce notre vœu.

Le chef des méchants est un extra terrestres cornu à la face bleue, super ridicule. Le maître des tortues pratique une danse absurde pour appeler son nuage magique. L'enfant singe chasse un crocodile qui parle. Les méchants ont des gueules terribles avec des maquillages pas possibles, ça s'flingue de partout, c'est délirant et très débile.

Cette adaptation en provenance, euh... d'Indonésie je crois, est terrible ! Les FX sont ringards, les acteurs pitoyables, les gags n'en finissent pas de pleuvoir, les combats d'art martiaux ne sont même pas trop mauvais. Une vraie curiosité pour nous autres occidentaux. Une belle daube qui nous laisse avec un sourire de crétin, ravis d'avoir pu se bidonner aussi connement. Kerozene

FENG SHUI - Chito S. Rono - 2005, Philippines, 107m

Joy Ramirez, mère de famille bien conservée, rentre un soir dans sa nouvelle demeure, avec un Bagua, un miroir très ancien, made in China, oublié par un passager d'un bus. Selon les dires de sa commerçante préférée, cet objet est sensé apporter bonheur et prospérité aux siens, en l'occurrence à son mari Inton et à ses deux charmants bambins, Denton et Ingrid. Aussi, à peine le petit miroir accroché au mur de sa maison, la prédiction ne tarde pas à se réaliser... mais comme souvent, forcer la chance comporte souvent un revers. Joy va commencer à le comprendre, quand certains de ses amis proches disparaissent dans de bien curieux accidents...

Dès les premières minutes, le film du prolifique Chito S. Rono nous renvoie à nos bons souvenirs laissés par certains épisodes de la TWILIGHT ZONE. Tout y est, ou presque : un objet merveilleux et maléfique à la fois, des personnages charismatiques, des effets scénaristiques et des rebondissements et quelques bons frissons en guise de bonus. Bien interprété pour un film Philippin (films souvent involontairement drôles, voire caricaturaux), Rono, par de petites touches anodines, mais bien sentie, va créer une atmosphère pesante qui va ne va plus quitter son métrage, jusqu'au petit coup de massue finale. La douce psychose s'emparant de l'héroïne et de ses amies, les apparitions fantomatiques toutes saisissantes car peu nombreuses, la touche dramaturgique amplifiée par la présence de jeunes enfants sont d'autant de crédits à porter à ce petit film fort sympathique. Et même si cette histoire n'apporte finalement pas grand-chose de nouveau au genre, elle a le mérite de se démarquer d'une production locale importante mais somme toute assez faiblarde...sur ce que j'ai pu en voir cela va de soi...

En tout état de cause, ce miroir mérite un petit coup d'oeil.... Marc Evil

FOR Y'UR HEIGHT ONLY aka For Your Height Only - Eddie Nicart, 1979, Philippines 

Le Dr. Van Kohler vient tout juste d'être kidnappé par le leader d'une redoutable organisation criminelle ! Ce despote maléfique et cruel menace la planète en utilisant les travaux du docteur en vue de lancer une Bombe Atomique! La sécurité est menacée, le monde tremble et Willy ne pourra peut être même plus faire sa diarrhée. Alors, bien décidé d'anéantir cette terrible menace... Les services secrets font appel à leur plus redoutable agent. Il ne s'agit pas de James Bond... Mais du redoutable Agent 00... Un redoutable nain de presque 2 pieds qui est affublé d'un horrible médaillon et d'une coupe Longueuil. Il est équipé d'une énorme queue et d'armes multiples comme d'un chapeau qui décapite qu'il manipule parfois avec sa bague magnétique et de lunettes fumées pouvant lui permettre de voir sous les vêtements des secrétaires de son BOSS !

Pur délire de la Philippines, Il s'agit bien entendu d'un premier film d'une série qui parodie les James Bond (les situations sont les mêmes et même le thème de John Berry est adroitement détourné) avec l'acteur nain Weng Weng qui est reconnu comme étant le plus petit nain de l'histoire du cinéma. Il fait tout juste 2'9. Il prend son rôle très au sérieux et sa seule présence vaut le prix de la location du DVD. Entre autres, Il est tellement petit qu'il parvient à se cacher par exemple sous les tables pour donner des coups de bâtons sur les pieds des méchants. De plus, Il manipule aussi bien la mitraillette que le kékette et il saute d'édifices de 58 étages avec l'aide d'un parapluie. Puis, enfin, il est tout juste à la bonne hauteur pour frapper ou mordre dans les testicules. Sans peur, il affronte même des japonais équipés de sabres de 2 fois sa grandeur avec l'aide d'une épée de 1 pouce et il remplit son lit de succulentes et juteuses conquêtes féminines qui l'affuble du qualificatif de SEX ANIMAL... En plus de lui recommander de devenir acteur porno ! Ce film constitue un monument de plaisir coupable au niveau du cinéma psychotronique. Black Knight

GAGAMBOY - Erik Matti, 2004, Philippines

Juni est amoureux de Liani que le vilain Dodoy ne cesse de courtiser. Mais après avoir malencontreusement avalé une araignée chimique, Juni acquiert une force et des pouvoirs exceptionnels et se met au secours de la veuve et l'orphelin. Il devient alors Gagamboy, autrement dit Spiderboy ! Mais Dodoy, de son côté, subit le même sort avec un cafard chimique. Comme Dodoy est quelqu'un de mauvais, il se transformera en méchant cafard humain !

GAGAMBOY n'est pas le film de super-héros philippin déjanté que l'on attend. Malheureusement, on est loin, très loin de ce que l'on était en droit d'attendre et on se retrouve ici avec une parodie-hommage au SPIDER-MAN de Sam Raimi. L'humour y est léger, la morale y tient la dragée haute et l'esprit y est puéril. Dommage que l'intention ne soit pas clairement affichée, cela éviterait bien des déceptions. Car GAGAMBOY est en réalité un film pour les enfants et il y a de fortes chances que ces derniers y trouvent leur compte. Côté effets-spéciaux, on préférera l'aspect artisanal d'un film comme DARNA : THE RETURN plutôt que l'utilisation pas toujours justifiée d'images de synthèse. Malgré tout, celles-ci sont assez bien réussies. On se console comme on peut devant le costume de cafard humanoïde du bad guy, et on quitte la salle avec le rêve de voir un jour un vrai super héros défonçant tout dans les bidonvilles de Manille. Kerozene

The HUSTLER SQUAD aka SUPER FEMMES CONTRE CHIENS JAUNES aka COMMANDO SUICIDE - Cesar Gallardo, 1976, Philippines

Dans les Philippines, l'attaque d'une île tenue par des japs tourne au massacre, un seul philippin survit. Les Américains demandent son aide. Ensemble, ils forment un groupe des quatre filles qui se mêleront à un groupe de putes lors d'une fête avec des gros officiers nippons sur l'île. Une des filles est prisonnière pour meurtre, une autre est malade et condamnée à mourir, une fut violée par les japs et nourri une vengeance sanglante, la dernière est une pute qui a des emmerdes...

Ce 12 SALOPARDS philippins au féminin produit par Cirio DSantiago pisse pas haut. Si le début et sa scène de fusillade fait illusion, le reste ressemble plus à une bluette comique avec peu d'intérêt. On nous offre tout de même deux décapitations et deux paires de nichons et des jeux d'acteurs tout de même hilarants ce qui est en réalité le point fort fut film. Voir pour ça le gros japs qui se fait électrocuter dans sa baignoire arborant une superbe grimace en serrant les poings. Kerozene

The KILLING OF SATAN - Efren C. Piñon, 1983, Philippines

Un chouette titre, une belle affiche, rien de mieux pour faire tourner la tête. Et puisqu'on parle de tête tournante, sachez qu'il y en a justement dans " The Killing of Satan ". Des rotations amorcées sous l'impulsion néfaste d'un vile personnage appelé The King of Magic, sorcier maléfique et suppôt de Satan tout de rouge vêtu propulsant des lasers de la paume de ses mains. Avec son armée de sbires pas beaux, il sème la terreur dans un petit village côtier dirigé par un gentil magicien bien décidé à ne pas laisser le Mal prendre le dessus. Il appelle alors son neveu, Lando, à la rescousse. Mais pas avec un téléphone, ni même une lettre. Il l'appelle télépathiquement ! A ce moment, à l'autre bout du pays, le brave Lando se prend une balle dans la tête. Mais comme il est apparemment le seul à pouvoir libérer le village, le tonton décide de prendre la balle à sa place (depuis son petit village) et meurt, laissant le poste de chef du village vaquant. Lando arrive alors avec femme et enfant pour mieux se faire kidnapper sa fille par The King of Magic... Mais il ne va pas se laisser faire et va montrer au sorcier mais aussi au Diable en personne, qu'il ne faut pas faire chier les bons chrétiens !

Des instants de folie psychotronique, il y en a plein dans ce film d'Efren C. Piñon, réalisateur d'un " Fureur aveugle / Blind Rage " avec Fred Williamson en 1978. Des instants de pures dingueries visuelles comme seuls osaient en faire les asiatiques. On y trouve des lasers grattés sur pellicule se heurtant à des boucliers d'énergie, une paire de jambes rejoignant le buste duquel elle a été tranchée, un Enfer de pacotille dans lequel se trouve une cage électrifiée remplie de filles nues, un Diable cornu brandissant un trident, un bad guy qui louche pour contrôler l'esprit de sa victime, un héros qui fait des nœuds avec un serpent, quelques effets gores plutôt gratinés (dont un visage à moitié déchiqueté), de perfides séductrices se transformant en animaux, des chutes de rochers en carton, des acteurs cabotins à mort, un message pro-catho bas du front, et même... un caméo de Dieu en personne (et son look de vieux hippie barbu aux cheveux gris) ! Tant de réjouissances pourraient facilement donner le vertige... si la mise en scène n'était pas aussi foireuse. Car malgré tous ces merveilleux éléments, il est difficile de ne pas trouver le temps un peu long. Il manque en effet une pointe d'hystérie dans " The Killing of Satan ", mais son visionnement reste gratifiant quoi qu'il en soit, car il parvient à ouvrir de nouvelles dimensions dans l'esprit de tous ! Kerozene

Le MÉDECIN DÉMENT DE L'ILE DE SANG aka The Mad Doctor of Blood Island - Eddie Romero, 1968, États Unis/Philippines 

Un bateau débarque sur une île de fâcheuse réputation. Sur ce bateau se trouvent une jeune fille qui n'a pas vu son papa depuis 9 ans, et un jeune homme qui n'a pas vu sa maman depuis bien longtemps, et dont le père est décédé sur l'île. Et, bizarrement, il ne se crée aucune idylle entre nos deux personnages. La fille retrouve son papa imbibé d'alcool, le garçon retrouve sa mère et une ancienne copine assez coquine. L'île abrite également un médecin boiteux accompagné d'un gros balèze muet.

Tout ce petit monde discute mollement de choses peu intéressantes, et des indigènes sont agressés par une créature humanoïde hideuse au sang vert. En plus de ça, des indigènes sont trouvés avec des problèmes de peau assez catastrophiques, le doc dévoile son diagnostique: chlorophilisation (!?!). Et oui, car une certaine forme de plante provoque des trucs pareil et les gars voient leur sang devenir vert.

Mais ce n'est pas tout, car entre les scènes de mélos à deux balles qui parsèment le film ("Mère, vous avez des amis qui vous attendent sur le continent !" - "Je n'ai plus d'amis, j'ai perdu toutes notions d'amitié comme une fleur perd ses pétales sur le sol froid à l'aurée de l'automne" - "Mais, mère !" - "Non Carlos, il ne sert à rien..."), on apprend que la créature - qui est assez nerveuse d'ailleurs, se trouve être le père du jeune gars. Le médecin avait soigné sa leucémie grâce à un composé à base de chlorophyle, mais si les résultats s'avéraient au départ concluants, ceux-ci ont dégénérés pour résulter à cette monstrueuse créature sanguinaire dont l'humanité n'est pas tout à fait perdue, car elle épargne son fils en voyant une photo de lui alors nourrisson (ouais, t'as raison). Et elle est encore toute amoureuse de sa maîtresse, la copine de son fils. Le monstre vert finira par assassiner son créateur en l'étranglant dans les flammes de son laboratoire en feu, laboratoire dans lequel il continuait à bidouiller des trucs sur des indigènes.

Vraiment pas terrible ce film, l'action se traîne mollement, souffrant de ses excès mélodramatiques d'une atroce lourdeur. Et ce n'est pas le gore assez surprenant d'ailleurs (têtes arrachées, membres découpés...), qui parvient à sortir le spectateur de son ennui. Les seules choses qui y parviennent sont les incessants - et ahurissants - zooms avant arrière qui apparaissent à chaque entrée en scène de la créature. Kerozene

MISSION FINALE - Cirio H. Santiago, 1984, États Unis/Philippines

Santiago a beaucoup oeuvré pour le cinéma bis, travaillant entre les Philippines et les Etats-Unis, souvent pour le compte de Roger Corman, il est un artisan intéressant, bien que rarement bon.

Et ce n'est pas ce MISSION FINALE, ersatz moyen de RAMBO, qui me contredira. Ici, un vétéran du Vietnam devenu flic assiste impuissant à la mort de sa femme et de son fils. Le coupable n'est autre que son vieil ennemi, un soldat américain autrefois passé aux mains de l'ennemi. Alors il n'est pas content, et part à la chasse. Manque de pot, le méchant à un frère shérif et ce shérif ne le laissera pas faire et appellera même la garde nationale pour lui butter propre en ordre. Car ce n'est pas à un vet qu'on arrive à faire face tout seul. Et là notre homme pète les plombs, persuadé de se trouver sur le front face à une armée de viet-cong. Il en perdra la vie.

C'est rondement mené, un peu prévisible, calibré téléfilm du samedi soir - sans grande ambition donc. On retiendra néanmoins une décapitation totalement gratuite au début et la paire de sein de la femme du héros, très jolis. Ca fait jamais de mal. Kerozene

RAW FORCE aka Kung Fu Cannibals aka Shogun Island - Edward D Murphy, 1982, États Unis/Phillippines, 80m

Un groupe d'experts en arts martiaux décident d'aller en vacances sur une île apparemment peuplé de moines démoniaques qui ramènent les morts à la vie. Un criminel à l'allure d'Adolf Hitler et sa bande de truands qui fournissent aux moines des jeunes femmes à manger, veulent voler quelques unes des jeunes copines de nos héros et après qu'une d'entre elle soit kidnappée, ils se doivent d'aller sur l'île la sauver. Tout ça pour découvrir, QU'IL Y A DES COMBATTANTS EN ARTS MARTIAUX ZOMBIES SUR L'ÎLE.

Je suis sous le choc. Je pense que j'ai assisté aux films d'exploitation ultime et certainement un des plus belles expériences nanardes de ma vie. Alors récapitulons il y a Adolf Hitler, des zombies, des femmes à poil, un bateau qui coule, des arts martiaux, de la mitraillette et des moines cannibales. Certains disent que trop c'est comme pas assez mais ici bordel que le mélange est efficace et hilarant. Le tout semble se prendre assez au sérieux et c'est vraiment pour le mieux. Il y a un nombre incalculable de moments inoubliables. L'arrivée complètement dingue du zombie au début du film qui m'a laissé dans un état de surprise totale (je ne m'y attendais pas du tout). Également, cette décision merveilleuse que de montrer la progression des zombies au ralenti avec le rire démoniaque et asiatique forcé des moines comme seule musique, scène qui se répète au moins quatre fois et qui me ramène chaque fois à un état d'hilarité. Cette fameuse fête sur le bateau où il y a plein de nichons, de sexe et de dialogues plus ringards les uns que les autres. Ce coup de pied volant qu'un des héros passe à travers de la vitre du conducteur d'un camion QUI ROULE À 100 KM/H! Ah et tellement d'autres choses, je ne veux pas gâcher votre plaisir. On en prend plein la gueule pendant 80 minutes qui passent malheureusement trop vites. Tous les éléments du film sont sur la superbe affiche. Du divertissement à l'état pur complètement jouissif! Abba

SILIP aka DAUGHTERS OF EVE - Elwood Perez, 1985, Philippines  

Plutôt que d'écouter les pulsions sexuelles de son corps, la splendide Tonya (Maria Isabel Lopez, ex Miss Philippines) se tourne vers le christianisme, refoulant ainsi ses instincts naturels les plus bestiaux. Ce ne sont pourtant pas les prétendants qui manquent ; d'ailleurs le ténébreux Simon ne pense qu'à la déflorer. Et pour faire face à ces inévitables bouffées de chaleur qui l'envahissent à la vue de ce playboy local, Tonya se met la tête sous l'eau, ou se jette du sable chaud sur le vagin, quitte à le faire devant les enfants du village à qui elle enseigne les bienfaits de la religion. Tout va plus ou moins pour le mieux (façon de parler) jusqu'au retour de Selda, amie d'enfance de Tonya partie il y a bien longtemps de leur petit village de paysans pour la capitale, un petit ami américain sous le bras et affichant une attitude résolument moderne détonnant brutalement d'avec celle de ses paires. Mais ce retour ravive surtout un vieux conflit qui s'avère être à l'origine du comportement d'abstinence de Tonya...

Wow le film de ouf ! C'est le genre de pelloche qu'on aimerait voir plus souvent, ça suinte le sexe de partout, les deux actrices sont incroyablement excitantes, c'est décadent, pervers, provoquant (le film s'ouvre sur l'abattage et l'équarrissement peu délicat d'un bœuf en plein soleil), et en plus c'est brillamment mis en scène et terriblement efficace (on ne voit pas filer les deux heures) autant au niveau de l'ambiance aux limites du surréalisme que de l'érotisme (bien plus poussé que ce que l'on peu imaginer: nus frontaux masculins et féminins, coïts fumants, érection... on est à deux doigts [sic] de la pornographie). On pense à Jodorowsky, principalement LA MONTAGNE SACREE et EL TOPO, en moins flippé mais plus porté sur le cul; on y retrouve cette atmosphère sulfureuse mêlant ésotérisme et mœurs locaux, seulement SILIP s'avère plus sage, mieux rythmé que les œuvres (remarquables) du chilien fou - sans doute parce que les scripts de Jodo sont trop riches pour des films de moins de trois heures... Ici, la thématique sociale est extrêmement forte, on n'est pas face à un vulgaire film d'exploitation, on y parle d'un décalage brutal entre le monde moderne et l'arrière pays représenté ici par ce minuscule village de paysans vivant dans des huttes de paille, sans électricité ni eau courante; ce n'est peut-être pas LES CHIENS DE PAILLE, mais d'une certaine manière on n'en est pas si loin; car si les deux films sont très différents au niveau de la forme, il y a matière à rapprocher le fond de chacun, de faire des parallèles, même s'ils ne sautent pas aux yeux au premier abord, et ce jusqu'au final effroyablement barbare et sans concession de ce film unique. Bref, c'est vraiment une grosse grosse claque, un film essentiel! Kerozene

UP FROM THE DEPTHS aka Jurassic Jaws - Charles B. Griffith avec Sam Bottoms, Susanne Reed, Virgil Frye, Kedric Wolfe, Charles Howerton, Denise Hayes, Charles Doherty, Helen McNeely, 1979, Philippines/États Unis, 85m

Réalisé en 1979, une réplique à Jaws et Piranhas, avec un genre de requin sorti d'une fosse profonde de l'océan. Ce qui semble être sérieux et mal fait s'avère une comédie lorsque, après avoir vu le requin dévorer quelques plaisanciers, le propriétaire de la plage hawaiienne décide de lancer un concours: $1000 à qui rapporte la tête du monstre ! Tout le monde et son voisin se lance dans la mer avec tout ce qui leur passe par la main. On poussera le politiquement incorrect à se servir du professeur fraîchement mort comme appât, du jamais vu ! Une franche pantalonnade. Mario Giguère 

Sur l'île de Maui dans le Pacifique, quelques touristes et travailleurs saisonniers disparaissent mystérieusement. Tous les indices pointent vers une seule conclusion : un requin erre dans les parages. Lorsque le monstre fait une nouvelle victime près de la plage au cours d'une baignade, la panique gagne les touristes. Le propriétaire d'un hôtel de luxe, Oscar Forbes, craignant de perdre sa clientèle, voit une opportunité de marketing dans ces disparitions pour garder ses clients. Il décide d'organiser une chasse au requin où ceux qui parviendront à le tuer, gagneront un séjour de vacances dans son hôtel tous frais payés. Alors que les touristes se munissent de lances et d'armes de toutes sortes pour se mettre en chasse, un biologiste, le docteur Whiting, est convaincu que le requin qui hante les environs est un animal préhistorique gigantesque, qui a été libéré des fonds marins suite à un séisme qui s'est produit récemment. Cette théorie du scientifique se révèle fondée lorsque le prédateur marin, en s'attaquant à ceux qui le pourchassaient, est cette fois bien visible et semble avoir une peau qui le rend invulnérable aux balles de fusil où aux lances. Plusieurs morts plus tard, ce sera un jeune plongeur, Greg, qui viendra finalement à bout de cette créature préhistorique.

De tous les nombreux films ayant tablé sur le succès de JAWS au cours des années 70, UP FROM THE DEPTHS est sans contredit l'un des pires. Le producteur Roger Corman ne s'est pas contenté ici de plagier uniquement les grandes lignes directrices du film de Spielberg, ce qu'il avait déjà fait avec PIRANHA. Il pousse même la coquetterie jusqu'à emprunter des idées exploitées dans ses propres productions, notamment CREATURE FROM THE HAUNTED SEA, avec ce personnage d'hôtelier sans scrupules qui cherche à tirer profit de la menace d'un monstre marin. Quand on voit la somme de tous ces emprunts, on a l'étrange sentiment que le script a été écrit par une secrétaire de direction sur du papier-mouchoir pendant les pauses-cafés. Visiblement financée en grattant les fonds de tiroirs, cette production médiocre ne laisse apparaître son requin fugitivement que quelques secondes pendant les scènes d'attaques, signe que les trucages sont totalement bâclés et le montage mal fichu. La mise en scène d'un fidèle de l'équipe Corman, Charles B. Griffith, veut mettre l'accent sur l'humour, pour bien montrer qu'il ne prend aucunement un tel sujet au sérieux. Malheureusement, les effets comiques tombent tout autant à plat que les effets spéciaux, tellement leur outrance est mal contrôlée ou improvisée à la sauvette, à l'exception d'une scène involontairement marrante où les gens sont pris d'une panique inexplicablement exagérée alors qu'ils sont pourtant très loin de l'eau. Quand de surcroit, l'interprétation passe de l'outrance maladroite au manque de talent mal dissimulée, on comprend qu'UP FROM THE DEPTHS ne trompera personne, incluant les irréductibles fans de monstres marins sur pellicule normalement constitués. Mathieu Lemée

VAMPIRE HOOKERS aka Cemetery Girls - Cirio H. Santiago avec John Carradine, Bruce Fairbairn et Trey Wilson, 1978, Philippines, 88m

Deux marins font une escale aux Philippine et comptent bien se taper quelque chose avant la fin de la nuit. Après avoir suivi une prostituée dans un cimetière, nos deux hommes se rendent compte que l'endroit est remplit de femmes de joie mais qui sont surtout des vampires sanguinaires assoiffés de sang et de sexe.

Oh la la ça ne vole pas haut dans ce film réalisé par le grand nom du bis philippin. Monsieur Santiago, assez en forme ici, offre un véritable nanar, mélange d'horreur et de comédie, échouant avec tellement d'enthousiasme que son film n'en devient que plus sympathique. Complètement débile, saupoudré généreusement de dialogues complètement minable et de personnages cons comme des veaux sans oublier les nichons, y'a pas à dire, c'est le genre de plaisir coupable à ne pas rater si on peut mettre la main dessus. La réalisation de Santiago est très molle et extrêmement banale et on ne peut pas dire que son sens du rythme fait effet, on s'ennuie souvent en attendant les scènes fortes. Quand ces scènes arrivent, Holy shit! Où commencer? De la scène orgiaque pas excitante pour deux sous qui durent pratiquement dix minutes, à ce pauvre John Carradine qui cachetonne dans quelques scènes en récitant sans conviction des poèmes ringards, à son assistant Pavlo dont les dialogues se limitent surtout à des flatulences et finalement aux scènes d'épouvante pas crédible pour deux sous jusqu'aux tentatives absolument dégueulassement drôles d'effets spéciaux, on sent presque le malaise chez les acteurs. C'est con, ce n'est pas trop bon mais j'aime bien.

Super tagline en passant

"They're vampire hookers and blood is not all they suck!" Abba

WHITE LADY - Jeff Tan, 2006, Philippines

Bon, là ça se passe dans un lycée quelconque. Un bahut de base en somme, avec des élèves de base qui rabâchent les clichés de base: troupeau de pétasses qui se la pètent, beau gosse mystérieux, héroïne solitaire fraichement arrivée et qui séduira le beau gosse... Rien de neuf. Le truc du film, c'est la Dame Blanche du titre. Vous savez, la fameuse Dame Blanche, ce spectre de gonzesse qui traine ses guêtres près de chez vous, mais aussi de chez moi, et un peu partout ailleurs, d'ailleurs. C'est vrai ça, on en a tous une pas loin, de Dame Blanche. Chez moi par exemple, il paraît qu'elle traîne sur le bord d'une route sinueuse qui traverse un bois. Bref, la Dame Blanche, c'est un peu LA légende urbaine par excellence, ex-aequo avec celle de la fille qui s'est casser une carotte dans le minou alors qu'elle se faisait plaisir dans les toilettes du lycée... Sauf qu'ici, la Dame Blanche elle existe pour de vrai ! Et même qu'elle va flanquer une frousse pas possible au gang de pétasses précité et leurs petits copains crétins avec.

WHITE LADY, c'est une variation philippine du film de fantôme à la RING, c'est à dire avec un spectre à la démarche gauche portant une serpière sur la tête et dont les apparitions visent à te dresser les poils de manière perpendiculaire. Le problème est que Jeff Tan, dont c'est ici le premier film, tourne son film comme un épisode des "Années collège" plutôt que comme un film d'horreur... L'avantage des "Années collège", c'est que ce n'était pas forcément mal filmé alors qu'ici c'est limite l'agression rétinienne. A nous donc, pauvres spectateurs, de supporter les insipides tergiversations de personnages totalement transparents que les apparitions aussi brèves que ridicules de la Dame Blanche - en fait une lycéenne revenue d'entre les morts pour se venger d'une mauvaise blague qui a mal tourné - ne parviennent même pas à faire passer au second plan. Tout au plus peut-on retenir l'absurde attaque d'un ado par une mer de rats qui vient littéralement le submerger, mais l'incrustation digitale des rongeurs est tellement amateure que le résultat fait de la peine. En fait, WHITE LADY ressemble à un film de potes crétin et un peu prétentieux, une sorte de bande test servant de répétition à quelque chose de plus aboutit. Sauf que... c'est justement lui, le produit final. Kerozene

Merci à Jean-Claude Michel

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