mise à jour le 14 Octobre 2024
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ALIEN ROMULUS - Fede Alvarez avec Cailee Spaeny, David Jonsson, Archie Renaux, Isabelle Merced, 2024, États Unis, 119m 2142, Rain et son androïde Andy, qu'elle présente comme son frère, a terminée son contrât de cinq ans et veut partir vers Yvaga. Malheureusement la compagnie Weyland-Yutani qui l'emploie change son contrat et l'oblige à rester cinq ans de plus, minimum. Elle se joint à d'autres mineurs qui ont besoin d'elle, mais surtout d'Andy, pour rejoindre et repartir è l'aide d'une station spatiale abandonnée, Très mauvaise idée Fede Alvarez n'a pas froid aux yeux, Son premier long métrage était le remake d'Evil Dead, un truc intouchable et il réussit son pari. Pour son quatrième film, il arrive avec Alien Romulus, qui se déroule chronologiquement entre Alien, le huitième passager et Aliens, le retour. Avec un budget réduit, par dessus le marché, le plus d'effets pratiques possible et sans grande vedette. On entre dans une station qui va s'écraser sur une ceinture d'astéroïdes dans 36 heures, et elle s'avère bourrée de facehuggerts. Le cauchemar démarre donc rapidement. On ne donne pas cher de l'équipage en commençant par l'éternel jeune baveux qui cause assez de trouble pour qu'on soit heureux de la voir disparaître. L'actrice Cailee Sweeney va donc reprendre pour ainsi dire le rôle de Sigourney Weaver, en moins sexy, plus proche du public visé de nos jours. Ca fonctionne, et Federez saupoudre le scénario de scènes angoissantes nouvelles et parfois réminiscences du film à l'origine de la franchise. Le succès au Box Office est déjà assuré et le réalisateur a un sacré bel avenir devant lui. Mario Giguère |
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AMITYVILLE BIGFOOT - Shawn C. Phillips avec Shawn C. Phillips, Tuesday Knigh, Lorelei Linklater, Eric Roberts, 2024, États unis, 88m Des ornithologues, des activistes, des scientifiques et une équipe de tournage se retrouvent sans le savoir dans le coin de Bigfoot, où quelque chose de plus sinistre se cache. Le tournage d'un film de Bigfoot non loin d'Amityville est donc perturbé par un présumé vraie créature mythique, malgré leurs apparences assez différentes. Il y a un laboratoire caché dans le coin qui essaie de contrôler en vain un Bigfoot pour faire plaisir è un patron riche et excentrique. J'aurais dû laisser tomber en voyant le nom de Shawn C. Phillips comme réalisateur et acteur, mais bon, je suis prêt à souffrir pour voir un film de Bigfoot. C'est moi le pire. J'ai faillit arrêter le visionnement lorsqu'on est tombé dans les blagues de pipi/caca, sérieusement, quand on ne sait plus quoi faire. L'arrivée très tardive à la dernière minute presque de l'acteur Éric Robert qui cabotine au maximum et qui viens détruire l'illusion du titre, n'arrange rien. Le mince raccord avec Amityville est lamentable. Les acteurs et le scénario semble être improvisé au fur et à mesure du tournage. Le film est sorti avec deux ans de retard et la longue liste de producteurs et producteurs exécutives semble nous dire discrètement que ce sont tous des gens qui ont participé è une campagne de financement. J'ai rien contre, évidemment, mais cette franche pantalonnade m'a déçue largement, comme vous pouvez le deviner. Mario Giguère |
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APARTMENT 7A - Natalie Erika James avec Julia Garner, Dianne Wiest, Jim Sturgess, Kevin McNally, États-Unis, 2024, 104m Terry (Julia Garner), une danseuse de cabaret qui a eu un accident qui l'a rendue boiteuse, tente de remonter la pente et multiplie les auditions. Alors que sa co-location new yorkaise menace de l'expulser car elle ne paie plus, elle est recueillie par un couple aisé et se fait offrir un appartement gratuit dans un immeuble cossu. C'est présenté comme un "prequel" du Rosemary's Baby de Polanski, mais ça a toutes les apparences d'un simple remake, évidemment inférieur. On passe quand même un bon moment, mais la découverte progressive des enjeux n'est plus au rendez-vous, puisqu'on a déjà vu ça ailleurs, souvent. L'élément de surprise une fois évacué, reste un thriller compétent, avec une excellente performance de Garner et une bonne direction photo. Y a-t-il des moments un peu mous? Sans doute. Y a-t-il des "jump scares" efficaces? Oh oui. Ressort-on de l'expérience satisfaits? Globalement, oui. Orloff Manera |
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L'AVION DE L'APOCALYPSE aka NIGHTMARE CITY aka City of the Living Dead aka Incubo sulla città contaminata aka Invasion by the Atomic Zombies aka Nightmare aka L'Invasion des Zombies - Umberto Lenzi avec Hugto Stiglitz, Laura Trotter, Maria Rosaria, Omaggio, 1980, Italie, 91m Un avion cargo débarque une flopée de zombies atomiques plus rapides que Guy l'Éclair. Le gouvernement ne dit pas un mot, de peur de créer la panique. Un journaliste stoïque qui a assisté à l'atterrissage stoïquement et sa femme essaient de s'en tirer, mais bientôt la ville entière est envahie. Vont-ils parvenir à s'en sortir, vont-ils se réveiller, le journaliste parviendra-t-il à bouger un des muscles de son visage ? C'est ainsi que je décrivais le film il y a fort longtemps. Il n'a évidemment pas changé, mais depuis j'apprécie de plus en plus le cinéma d'Umberto Lenzi, tout comme Quentin Tarantino, semble-t-il. Lenzi ne voulait pas faire un film de zombie comme tous les autres et a donc fait un film d'infestés, qui allaient devenir populaire dans les années 2000. Il aurait préféré un de ses acteurs fétiches dans le rôle principal mais, co-production avec l'Espagne oblige, il s'est retrouvé avec Hugo Stiglitz qui frôle et embrasse le désastre. Laura Trotter a l'air complètement hystérique par opposition dans le rôle de sa compagne et ne mérite pas tellement la cinglante baffe qu'elle se prend. Les infectés, qui se nourrissent de sang et non de chair, sont d'une rapidité effarante, comme on allait en voir des décennies plus tard. En ce sens, Lenzi semble avoir anticipé les infectés modernes bien avant tout le monde. On concocte une fin qui rejoint le passé, Invaders from Mars en 1953 pour être précis. Film de commande, on joute dans le cahier de charges les vêtements des dames systématiquement déchirés par les vilains, étalant les poitrines mises à nu. Parmi les réussites, il y a le rythme effréné. Ça démarre rapidement et à part quelques moments accaparés par les explications des scientifiques, on avance rondement. L'explication de l'épidémie est une fuite de radio activité, loin du vaudou. Le décor du parc d'attraction est plus qu'intéressant durant la dernière partie. La musique du regretté Stelvio Cipriani, bien connu pour ses collaborations avec Mario Bava: Rabid Dogs; Baron Blood, Bay of Blood, est un plus plaisir pour l'oreille. Le combo bluray/dvd d'Artus Films offre en supplément une présentation du film par Emmanuel Le Gagne et Sébastien Gayraud, qui vont soulever le pour et le contre avec bonheur. On ajoute un diaporama d'affiches et de photos et la bande annonce originale. En très beau bonus instructif: Pour aller plus loin : livret 64 pages de David Didelot " L'avion de l'apocalypse, l'horreur malgré soi ". Didelot parle autant du film que des genres connexes qui se sont multipliés à cette époque disparue. Offert en audio français et Italien avec piste de sous-titres français en option. Un film à redécouvrir. Mario Giguère |
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AZRAEL - E.L. Katz avec Samara Weaving, Vic Carmen Sonne, Nathan Stewart-Jarrett, Katariina Unt, États-Unis, 2024, 85m Dans un futur post-Rapture, des créatures partiellement brûlées hantent la forêt et sont attirées par le sang. Un culte considérant la parole comme un péché habite dans les bois. Azrael (Samara Weaving, une "scream queen" qui ne crie pas ici) a tenté de les quitter mais les membres du culte la pourchassent pour la sacrifier. Elle ne se laisse pas faire. Le synopsis et ses implications sont plus ou moins importants ici, puisqu'aucun dialogue ne peut nous donner du contexte. On embarque dans l'aventure sans trop se poser de questions, et on apprécie le climat sombre et étouffant autant que le rythme assez vif où s'enchaînent les événements. Il y a définitivement une relève pour l'horreur aux États-Unis en ce moment. Ce film sans concessions, court et original, se distiongue par sa direction artistique et la qualité de l'interprétation, qui doit ici être pas mal 100% physique. Ça se digère très bien comme dessert du week-end. Orloff Manera |
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The BEAST WITHIN - Alexander J. Farrell avec Kit Harrington, James Cosmo, Ashleigh Cummings, Caoilinn Springall, Angleterre, 2024, 98m Une jeune femme qui habite dans un manoir négligé de la campagne anglaise observe des comportements étranges dans sa famille, et remarque que son père est fréquemment isolé et semble souffrir d'une maladie rare. Le fragile équilibre familial tiendra-t-il? Les films de loups-garous ont souvent bien du mal avec leurs créatures, et ce thriller au budget modeste ne fait pas exception. La direction photo est somptueuse et les performances sont louables, mais on n'échappe pas à un certain ennui. Kit Harrington retrouve son Lord Commander Mormont (James Cosmo). Il y a quelques incohérences. Les paysages du Yorkshire sont à couper le souffle. Caoilinn Springall, dans le rôle de la jeune fille, est une belle découverte. La révélation finale est un peu risible. Orloff Manera |
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BIKINI HOTEL - Jeff Frey avec J.J. North, Kareem Elseify, Tim Lovestedt, Tina Desiree-Berg et Julie Strain, 1997, États Unis, 95m Samantha hérite du Tikki Hotel que possédait son père décédé. Elle rénove le bâtiment, mais est incapable d'amener des clients. Après que des amis aient organisé une fête qui a perdu le contrôle, ils voient le potentiel d'un Bikini Hôtel où tous les employées sont en maillots suggestifs. L'hôtel concurrent au bout de la rue voit le succès du Bikini Hotel et veut à tout prix les éliminer pour détruire l'hôtel et en faire un stationnement. Une compétition sera donc mise sur pieds avec le gagnant remportant l'hôtel de l'autre. Ohlala, pourquoi je me suis aventuré là. On est peut-être dans la comédie la plus lourde, immature et sans aucuns bons gags des années 90. Le film dure près de 90 minutes avec une base scénaristique qui aurait de la difficulté à remplir un vidéoclip. Il y a d'ailleurs beaucoup, mais beaucoup de montages en accéléré dans diverses situations pour allonger le métrage le plus possible. C'est juste un désastre, avec des performances aussi gênantes que la confection du film. Chapeau d'ailleurs aux deux amis du personnage principaux, des débilos habillés on ne peut plus 1995 et qui surjouent chacune de leurs scènes comme si leur vie en dépendait. Y'a beaucoup de femmes en petites tenues et on m'a dit que la version censurée les avait sans le bikini, mais je ne pense pas que des boobs rendraient la chose nécessairement plus regardables, parce que les séquelles sur mon cerveau ne partiront probablement jamais. Tellement mauvais cependant, que ça a presque, presque, presque un certain charme. Abba |
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BREEZY - Clint Eastwood avec William Holden, Kay Lenz, Roger C. Carmel, Marj Dusay, Joan Hotchkis, États-Unis, 106m Breezy (le premier rôle de la candide Kay Lenz) est une hippie de 17 ans sans domicile fixe, qui est arrivée à Los Angeles depuis quelques mois. Un matin, elle se fait conduire à Hollywood par Frank (William Holden), un agent immobilier cynique qui habite seul à Beverly Hills. Le soir venu, elle cogne à sa porte et s'invite chez lui. Il considère tout d'abord Breezy comme une nuisance, mais la bonne humeur et l'optimisme ensoleillé de cette dernière auront bientôt raison de sa carapace. On tombe parfois sur un film qu'on trouve parfait car on le visionne exactement au bon moment, et c'est ce qui m'est arrivé avec Breezy. C'est un volet méconnu de la filmographie d'Eastwood, sa troisième réalisation, et c'est un drame romantique, genre qu'il n'a pas souvent pratiqué (son seul autre étant "The Bridges of Madison County" en 1995). La chimie entre Lenz et Holden fonctionne à merveille, et leurs échanges pleins de répartie sont un réel enchantement. Il y a une énorme tendresse dans le traitement des personnages, et bien que l'histoire d'amour joue dans les eaux clichées de l'homme plus-que-mûr qui cède à une femme considérablement plus jeune, c'est fait en toute conscience. L'entourage de Frank ne l'épargne pas, et les réactions de son entourage sont réalistes et témoignent de la complexité d'une telle relation. Le personnage bien nommé de Breezy souffle sa fraîcheur dans la vie de Frank, le sort de sa torpeur et lui redonne un sursaut de joie de vivre. Holden est tout simplement extraordinaire dans ce rôle, et un gros plan sur son visage est parfois plus révélateur et subtil que n'importe quel dialogue. Eastwood est toujours resté à quelques pas de distance de la contre-culture qui était à l'époque une importante force sociale en Californie, tel un observateur, pourrait-on dire, mais il nous démontre ici qu'il ne la méprisait pas. Le film est une fenêtre sur l'âme californienne en 1973, des images précieuses et quasi documentaires. Il y a une scène où les protagonistes vont au cinéma, pour y voir High Plains Drifter, l'autre film qu'Eastwood a réalisé cette année-là. Ce genre de détail fait sourire. Orlof Manera |
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DEADPOOL - Tim Miller avec Ryan Reynolds, Ed Skrein, T.J. Miller, Morena Baccarin, Brianna Hildebrand et Gina Carano, 2016, États Unis, 108m Après avoir subi d'horribles expériences sur lui, Wade Wilson en revient complètement difforme, mais également avec un don de régénérescence le rendant pratiquement immortel. Échappé et devenu le plus grand mercenaire du monde, Deadpool compte bien se venger de l'homme qui dirigeait les expérimentations sur lui. J'adapte ce texte, car à l'époque de sa sortie sur mon blog, j'avais dit que ce film allait tout changer du style formulatique du film de Héros à l'époque. Finalement, pas du tout et le genre s'est presque complètement essoufflé moins de dix ans plus tard. On a tendance à oublier cependant que SUICIDE SQUAD avait refilmé plusieurs scènes pour ressembler à DEADPOOL après l'énorme succès de ce dernier. Non, Hollywood n'a pas pris plus de risques, mais avec l'état des choses, le cynisme général du film de héros, le dernier film la série DEADPOOL AND WOLVERINE, serait peut-être l'élu pour bouger un peu l'aiguille. Bon alors, ce beau film. Le pari était risqué, puisque Deadpool est un personnage super intéressant, mais difficile à adapter, car il est complètement à part de tout ce qui s'est fait jusqu'à présent. De plus, on a encore l'adaptation merdique de X-MEN WOLVERINE ORIGINS dans la gorge, alors qu'on a complètement massacré le personnage. Heureusement ici, tout est bien en général. Le ton est spot on, avec un humour déjanté et brutal et des scènes d'action spectaculaires. DEADPOOL nous fait sentir que l'on fait partie de l'action et j'ai bien l'impression que c'est la raison principale pourquoi les gens aiment tant le film. Personnellement, j'ai beaucoup aimé, mais j'ai trouvé ça un peu too much par moments. C'est une avalanche de gags et j'ai parfois eu l'impression que le tout devient rapidement un peu essoufflant. C'est néanmoins bourré de qualité et le film s'en permet beaucoup, avec les gags, mais également avec une excellente utilisation des personnages, dont la présence inoubliable de Colossus et Negasonic Teenage Warhead. DEADPOOL était le début d'une belle aventure qui à mon sens, ne s'est qu'amélioré pour les films du Merc with a Mouth. Abba |
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The EIGER SANCTION - Clint Eastwood avec Clint Eastwood, George Kennedy, Vonetta McGee, Jack Cassidy, Heidi Brühl, Thayer David, Gregory Walcott, États-Unis, 129m Au cours de sa carrière de réalisateur, Eastwood a souvent adapté des romans "populaires", et son 4e long métrage est basé sur le roman du même titre de Trevanian (nom de plume de Rodney William Whitaker). Eastwood y joue le rôle de Jonathan Hemlock, un professeur d'histoire de l'art qui a derrière lui un glorieux passé d'alpiniste et... d'assassin pour une organisation secrète. C'est donc un drame d'espionnage, avec une intrigue un peu confuse, et de longs interludes qui cherchent à démontrer à quel point Hemlock est cool et irrésistible. Parlons tout d'abord de ce qui a mal vieilli. Dans sa classe, Hemlock est populaire auprès des jeunes étudiantes. L'une d'elles, à la fin d'un cours, le suit jusqu'à son bureau pour lui proposer de coucher avec lui en échange d'une bonne note. Il refuse, mais la renvoie chez elle avec une petite tape sur la fesse. Plus tard, alors qu'une agente de bord de son vol avec qui il flirtait est chez lui, juste avant d'aller au lit avec elle, il fait une blague de viol. La femme est afro-américaine et s'appelle Jemima (insérer ici d'autres blagues disgracieuses). Plus tard, un des antagonistes est gai, et a un petit chien dont le nom est le mot en F. Alors qu'il s'entraîne avec une autochtone de peu de mots et qu'il est à bout de souffle, Hemlock lui dit "Just scalp me." Bref, l'humour "audacieux" de l'époque n'est plus très drôle de nos jours. Une fois qu'on a mis de côté ces désagréments, toutefois, on se retrouve devant un thriller de facture classique pendant lequel on s'ennuie peu. Il y a même d'authentiques moments de suspense, surtout liés aux morceaux de bravoure pendant lesquels Clint effectue ses propres cascades, incluant l'ascension du Totem Pole de Monument Valley en Utah. C'est surtout pour ces séquences, à mon avis, que le film mérite d'être vu. Faits en vrac: Pendant le tournage de l'ascension du mont Eiger, en Suisse, un grimpeur de l'équipe technique est décédé. George Kennedy y interprète un vieil ami d'Hemlock particulièrement bon vivant. La bande-son est signée John Williams. Orloff Manera |
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EXHUMA - Jang Jae-hyun avec Choi Min-sik, Kim Go-eun, Yoo Hae-jin, Lee Do-hyun, Kim Sun-young, Kim Ji-an, Corée du Sud, 2024, 134m J'avais envie de sortir un peu des oeuvres en anglais que j'ai regardées depuis le début de mon marathon, et j'avais entendu beaucoup de bien de ce film coréen, alors je l'ai choisi parmi une liste vertigineuse de titres que je veux m'infliger d'ici le 31. C'est l'histoire abracadabrante d'une association de shamans et de géomanciens qui est embauchée par une riche famille pour lever une étrange malédiction qui afflige le nouveau-né auquel ils viennent de donner naissance. Leur enquête les amène au sommet d'une montagne, près de la frontière de la Corée du Nord, où est enterré le cercueil du grand-père, qu'ils doivent incinérer sans l'ouvrir. Après un petit accident, un esprit malicieux est libéré de la sépulture. J'ai été fasciné du début à la fin par cette oeuvre riche et profonde, où le folklore coréen et les superstitions religieuses sont mises de l'avant. Le traitement réaliste et la réalisation impeccable font en sorte que le spectateur curieux embarque à fond dans l'aventure. À la mi-chemin des généreuses 130 minutes que dure le film, on réalise qu'on ne visionne pas seulement un film de fantômes, et que les implications et la portée du récit sont beaucoup plus vastes et troublantes. Jae-hyun prend son temps pour bien asseoir les bases du récit, pour nous permettre d'apprivoiser les personnages et leurs champs d'expertise, mais cette longue mise en bouche nous fait encore plus apprécier l'oeuvre quand les implications commencent à implacablement tomber en place. Un solide coup de coeur. Orloff Manera |
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The FIRST OMEN - Arkasha Stevenson avec Nell Tiger Free, Ralph Ineson, Charles Dance, Sonia Braga, Maria Caballero, Bill Nighy, États-Unis, 2024, 119m Il y a énormément de similitudes entre The First Omen et Immaculate. J'ai apprécié les deux, pour différentes raisons. Ça commence dans un confessionnal avec une réunion de Game of Thrones, alors que Ralph Ineson jase avec Charles Dance. La scène d'ouverture est quand même assez cool, et donne le ton des accidents spectaculaires et démoniaques qui ponctueront le reste du film. On rencontre ensuite notre héroïne, Margaret (Nell Tiger Free, qui incarnait Myrcella Baratheon dans GoT), une orpheline américaine venue en Italie pour prononcer ses voeux et devenir soeur. Rome est une ville plutôt mystérieuse et inquiétante lorsque filmée du bon angle, et le couvent dans lequel se déroule la plupart du film est un superbe bâtiment. L'intérêt pour le récit est soutenu grâce à un excellent scénario, et de nombreuses scènes saisissantes. Pour une franchise qui a une cinquantaine d'années, c'est quand même pas mal. Une très belle surprise. Orloff Manera |
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The FORGER OF LONDON - Harald Reinl avec Karin Dor, Helmutt Lange, Siegfried Lowitz, Mady Rahl, Walter Rilla, Robert Graf, Allemagne, 93m Chaque fois que je visionne un krimi que je n'ai jamais vu, ça me rappelle à quel point ce genre est épatant, faisant une sorte de pont, dans l'histoire du cinéma, entre le film noir et le giallo. Harald Reinl est incontestablement un maître du genre, un artisan à la technique impeccable, et il s'attaque ici à un récit qui, s'il n'est pas dépourvu de quelques scènes de suspense, se démarque surtout du lot par son côté bon enfant. L'histoire est délicieusement alambiquée et nous permet de visiter un château de la campagne britannique, d'avoir un aperçu d'une opération de fausse monnaie, de la somptueuse Karin Dor qui se marie pour l'argent mais qui éprouve finalement une certaine affection pour son époux, et de côtoyer un criminel qui se dissimule derrière un miroir sans teint, ainsi qu'un organiste balafré. Ouf! L'essayer, c'est l'adopter. Orloff Manera |
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FORGOTTEN - Jang Hang-jun avec Kang Ha-neul, Kim Mu-yeol, Moon Seung-keun et Na Houng-hee, 2017, Corée du Sud, 108m Jin-seok, 21 ans, déménage dans une nouvelle maison avec sa mère, son père et son frère ainé. Lors d'une nuit orageuse, son frère est kidnappé. On le trouve 20 jours plus tard, mais quelque chose semble étrange. Jin-seok se demande même si son frère, est vraiment son frère? Voilà un film, on ne peut plus Coréen comme on dirait seul eux savent les faire. Les Twists sont nombreux et lourds et le film prend des tournures que l'on n'aurait pas imaginées. Si vous aimez les films tendues, où les scènes sont étirées et la mise en scène est omniprésente, je pense que vous aurez plus que votre compte avec ce FORGOTTEN. C'est minutieusement fait, hyper intriguant dès le départ, le problème est que le film devient de moins en moins intéressant à force de vouloir ajouter constamment une couche de surprise. C'est cependant rythmé, très efficace dans la première heure et on ne se surprend nullement à s'attacher au personnage principal. Sans vouloir faire de spoilers, évidemment rien n'est vraiment comme on se le fait présenter dès le début du film. Un très intéressant film qui mérite un coup d'oeil et qui va vous tenir tendu sur le divan! Abba |
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The GIFT - Joel Edgerton avec Rebecca Hall, Jason Bateman, Joel Edgerton, Busy Philips, Beau Knapp, Wendell Pierce, États-Unis, 2015, 108m J'ai toujours apprécié Edgerton en tant qu'acteur, et il était donc logique que je m'intéresse à ses efforts de réalisation. Hier soir, quand je cherchais un film horrifique assez sombre pour convenir au mandat d'octobre, mais pas trop "gore" pour visionner en soupant, je me suis arrêté sur The Gift. Ça raconte les déboires d'un couple qui achète une maison à Los Angeles après avoir vécu quelques temps à Chicago. Robyn (Rebecca Hall) est native de Chi-Town alors que Simon (Jason Bateman, glaçant) est originaire d'une petite ville californienne. Alors qu'ils aménagent, ils tombent par hasard sur Gordo (Edgerton), qui est allé à l'école avec Simon et qui est plutôt malaisant. Il s'invite avec de plus en plus d'insistance dans la vie du couple. Il n'y a rien de nouveau dans ce récit mais le traitement est extrêmement efficace, et Edgerton excelle dans le rôle du "creep" de service. Le scénario nous laisse cependant deviner qui est le réel monstre assez rapidement. Un thriller insidieux et impitoyable. Orloff Manera |
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H.P. LOVECRAFT'S: TWO LEFT ARMS - Domiziano Cristopharo avec Yvonne Scio, Paolo Stella, Carlo De Mejo, Ruggero Deodato, 2013, Italie/États Unis, 80m Randolph Carter débarque en Italie dans un petit village pour restaurer une fresque dans une vieille église. Les quelques personnes qu'il croise sont méfiantes, parfois agressives. Heureusement il y a Emma Galliani, chargée de l'accompagner dans ses travaux, qui ne semble pas trop réticente, voire charmée, en tout cas charmante. C'est sans compter la légende du lac créé par la chute d'une météorite. Randolph Carter est un personnage récurrent dans l'oeuvre de Lovecraft. Il apparait dans ce film comme un homme plutôt faible et naïf, une victime. Paolo Stella ne semble rarement à la hauteur du rôle. Yvonne Scio (Pink Panther 2006) est séduisante et mystérieuse. Son visage semble avoir besoin de restauration dans un plan très court. Le travail sur la fresque semble fait sur une reproduction de toile sur laquelle on a mis une mince couche de plâtre, peu crédible. Le réalisateur Ruggero Deodato (Cannibal Holocaust) apparait dans un tout petit rôle de fou du village. Évidemment qu'il n'est pas facile de recréer l'horreur sans nom de H.P. Lovecraft, mais le film est bien trop timide et offre peu à se mettre sous la dent pour les amateurs. Dommage. Mario Giguère |
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HOLD YOUR BREATH - Karrie Crouse & Will Joines avec Sarah Paulson, Ebon Moss-Bachrach, Amiah Miller, Annaleigh Ashford, Bill Heck, États-Unis, 2024, 94m Dans les années '30 sur une terre aride de l'Oklahoma, une mère (Sarah Paulson) dont le mari est parti travailler dans l'est du pays s'occupe seule de la ferme et de ses deux filles. Il n'a pas plu depuis fort longtemps et le sable qui entoure leur maison s'incruste partout. La famine les guette, mais la plus grande menace qui les afflige est la santé mentale chancelante de la mère, qui n'est plus la même depuis qu'une de ses filles est décédée. On ne peut pas dire que je me suis beaucoup amusé avec celui-ci, malgré l'admiration que j'ai pour ses prouesses techniques et l'ambiance étouffante qui y règne. Cette ambiance est quasi omniprésente, nous laissant rarement souffler (la pognez-vous?) et jouant sur notre moral. Il y a ici de très bonnes performances (on peut d'ailleurs y voir le "cousin" Ebon Moss-Bachrach dans le rôle d'un prêtre torturé), et bon nombre de sinuosités scénaristiques, mais l'absence de soleil et le recours constant aux hallucinations de la protagoniste ont eu raison de moi. Le film, en développement depuis 2020, devait originalement mettre en vedette Claire Foy. Orloff Manera |
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Un HOMME À GENOUX aka Man on His Knees aka Un Uomo in Ginocchio - Damiano Damiani avec Giuliano Gemma, Elenora Giorgi, Michele Placido, 1979, Italie, 110m Nino (Giuliano Gemma) est sorti d'un séjour de deux ans en prison pour vols de voiture. Il a un petit kiosque ou il vend du café, mais voilà que son ami Antonio (Michele Placido) l'averti qu'un tueur à gage est en ville et qu'il a Nino dans sa Mire. Tout ça pour un kidnapping auquel il n'a pas participé. Les présumés coupables sont éliminés un à un. Damiano Damiani, réalisateur et co-scénariste, a monté une distribution de haut calibre pour un drame policier qui nous garde en haleine du début jusqu'à la fin. Giuliano Gemma est évidemment impeccable en innocent que tout le monde croit coupable, tout comme la superbe Eleonora Giorgi dans la peau de son épouse, ils ont deux jeunes enfants, qui se fera du mauvais sang, plus l'étau se resserre sur Nino. Damiani évite tous les clichés qu'on nous servirait ailleurs, comme cette amitié d'un commissaire de police pour Nino ou spécialement le tueur qui s'avère tout sauf une machine implacable sans personnalité. Chapeau aussi à Michele Placido en fidèle compagnon qui est aussi plus complexe que les simples faire valoir habituels. Comme son titre l'annonce, c'est une descente aux enfers pour pratiquement tous les personnages, avec un Giuliano Gemma brillant. On souligne l'excellente trame sonore du regretté Franco Mannino, à qui on doit entre autres les musiques de I Vampiri, The Ghost ou Hercule the Avenger. En supplément dans le combo Bluray-Dvd sorti par Artus Films on a droit è la présentation du film par l'excellent spécialiste Curd Ridel, un diaporama d'affiches et photos la bande annonce originale. Offert en version originale Italienne avec sous-titres français en option. Mario Giguère |
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The HOUSE WITH LAUGHING WINDOWS - Pupi Avati avec Lino Capolicchio, Francesca Marciano, Gianni Cavina, Vanna Busoni, Bob Tonelli, Italie, 1976, 110m Plutôt que de nourrir l'éternel débat "Est-ce réellement un giallo?", concentrons-nous sur les vertus de ce magnifique suspense rural de Pupi Avati récemment restauré. Stefano (Lino Capolicchio) débarque dans un petit village de la Vallée de Comacchio, dans le nord-est de l'Italie, pour restaurer une oeuvre du peintre Buono Legnani, réputé fou, et disparu dans d'étranges circonstances. Il y a une atmosphère très étrange qui règne sur les lieux, et tout le monde semble dissimuler un secret. En voulant enquêter sur le passé de Legnani, Stefano fait des découvertes fort troublantes. Allégorie de la difficulté du pays à se dévêtir de ses habits fascistes? Thriller villageois avec une pincée de surnaturel? Le film d'Avati est tout ça, et plus encore, ne s'encombrant pas d'une histoire inutilement compliquée et misant plutôt sur l'ambiance sourde et inquiétante qui flotte dans ce coin de pays. Les images de Pasquale Rachini sont superbes, tirant profit de l'étrangeté de ces lieux ceinturés par des plans d'eau, où foisonne une végétation presque intrusive. Avati joue avec le spectateur, qui se retrouve aussi dérouté que Stefano face aux révélations qui s'enchaînent à bon rythme. La musique d'Amedeo Tommassi est parfois grandiose, et à d'autres moments paraît un peu mal choisie. Avec une finale-choc où la résolution demeure incertaine, on arrive devant le constat qu'il s'agit d'une oeuvre horrifique majeure du cinéma italien, peut-être un peu méconnue, mais absolument efficace. Orloff Manera |
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JOAN OF ARC aka Jeanne D'Arc - Christian Duguay avec Leelee Sobieski, Peter O'Toole, Neil Patrick Harris, Peter Strauss, Shirley Maclaine, 1999, Canada, 140m Adaptation pour la télévision de l'histoire de Jeanne d'Arc, morte sur le bucher, condamnée par l'inquisition. Tourné en République Tchèque, la production canadienne de cette mini série télévisée a du panache mais les choix du scénario m'ont semblé curieux. Certes, on n'a pas le choix de compresser une longue histoire, mais ici on n'a que trois temps: la jeunesse de la jeune Jeanne, sa victoire à Orléans et sa chute après avoir vainement tentée de prendre Paris. D'autres films se sont concentrés sur le procès et sont plus efficace pour nous faire connaître son calvaire sur le buché. Débuter l'histoire par les cendres ardentes de Jeanne brûlée me semble de mauvais goût. Leelee Sobieski est bien trop propre tout le long, trop belle fille qui ne passe jamais pour un garçon, selon moi. Christian Duguay a une belle brochette d'acteurs avec lui, Peter O'Toole étant le plus efficace. Neil Patrick Harris par contre s'empêtre dans des pitreries qui cassent l'atmosphère sérieuse et Shirley Maclaine n'a qu'un rôle trop petit pour vraiment faire sa marque. Sorti probablement pour profiter de la sortie du film de Luc Besson, plus sérieux, dans le ton et l'authenticité. Le film de Carl Theodor Dreyer, la Passion de Jeanne D'Arc, de 1928, demeure un incontournable. Mario Giguère |
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LAST MAN STANDING - Walter Hill avec Bruce Willis, Karina Lombard, Bruce Dern, William Sanderson, Ned Eisenberg et Christopher Walken, 1996, États Unis, 101m Un mercenaire habile du pistolet se rend dans la ville de Jericho où se passe une guerre terrible entre deux gangs. Il décide de profiter du conflit pour aider les deux camps et les amener à le payer grassement et s'entretuer du même coup. Mais un certain sens de l'honneur l'amène à vouloir sauver des gens qui souffrent du conflit. En voilà un qui m'a échappé longtemps, avec un Willis au top et un Walter Hill en fin de carrière. On se retrouve avec quelque chose qui ne rivalisera certainement pas les meilleurs westerns de l'histoire, mais qui s'avère vraiment agréable et stylisé. On doit déjà noter que le film est un autre remake du film d'Akira Kurosawa qui a aussi inspiré un film de Sergio Leone. On a ici une version plus basique, qui est assez généreuse dans les scènes d'action, qui volent complètement la vedette du film. Les scènes de flingues ont vraiment un excellent feeling, elles sonnent bien, sont violentes et claires à regarder, presque comme un jeu vidéo. Mon problème est surtout que les personnages ne se développent jamais. On a ici Christopher Walken et Bruce Dern et on a l'impression que n'importe qui aurait pu les jouer, ce que je trouve presque un outrage. Peut-être un peu trop long aussi, mais avec un shoot out aux vingt minutes, ça se regarde bien. L'image western est tellement brûlante, Walter Hill a tout fait pour créer une atmosphère lourde et pesante qui pèse durant tout le film. Un bon divertissement et ça fait toujours du bien de voir Willis au sommet de son art Abba |
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#LIKE - Sarah Pirozek avec Sarah Rich et Marc Menchaca, 2019, États Unis, 93m Rosie est une adolescente en deuil de sa soeur qui s'est suicidée. Elle est cependant convaincue d'avoir trouvé celui qui a intimididée sa soeur en ligne pour l'amener jusqu'au point de non-retour. Alors que la police ne veut rien faire, Rosie kidnappe l'homme et le garde dans le garage familial alors que sa mère est en vacances. Ça commence comme la chose la moins originale du monde, les films d'horreur basés sur le monde en ligne sont beaucoup trop nombreux dans le moment et j'ai eu peur, peur de m'en taper un autre mauvais. Finalement, je pense que j'ai préférée l'aspect dramatique avec les problèmes moraux du personnage principal, que tout l'aspect torture du film. En fait, le film tangue souvent vers des genres, mais à chaque fois, se rattache au drame et ne va jamais trop loin, ce qui en déplaira probablement plus d'un. L'histoire avance lentement, dans l'action mais aussi les révélations qui ne viennent pas facilement ni clairement. L'élément le plus intéressant du film est que Rosie n'a aucune véritable preuve que l'homme qu'elle a kidnappé est bien l'intimidateur, mais elle a absolument besoin d'une certaine vengeance. Une allégorie qui ressemble pas mal à ce que nous vivons en ce moment et qui honnêtement, m'a fait froid dans le dos. La fin a déçu beaucoup de gens, parce qu'elle ne conclut rien, mais je pense que c'est tout le contraire. Je pense que #Like tente de nous faire comprendre que d'atteindre le bout de quelque chose dans un univers en ligne est impossible et comme le personnage de Rosie le comprend, le responsable du suicide de sa soeur peut-être absolument n'importe qui, comme elle qui a failli devenir un bourreau. L'emballage n'est pas parfait, mais le message du film est on ne peut plus intéressant. Abba |
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LONG GONE HEROES - John Swab avec Frank Grillo, Josh Hutcherson, Bo Knapp, Eden Brolin, Melissa Leo, Mekhi Phifer, Juan Pablo Raba, Wendy Moniz et Andy Garcia, États-Unis, 92m Une journaliste d'enquête (Eden Brolin) est kidnappée au Venezuela par des militaires corrompus, et sa mère, gouverneure de la Californie, demande à son oncle (Frank Grillo) d'aller la sauver. Gunner (Grillo) se monte donc une micro-équipe de mercenaires fatigués et se rendent sur place. Pas le thriller de l'année, y'a évidemment des problèmes de rythme, quelques raccourcis et incohérences, c'est trop long à 2h et +, mais pour ce que c'est, ça fait la job. Beaucoup de similitudes avec la série (supérieure) "Echo 3", dans laquelle Juan Pablo Raba a aussi joué. Grillo interprète toujours plus ou moins le même rôle dans tous ses films, et c'est souvent le point fort de toutes les séries B douteuses auxquelles il participe. Dommage qu'il semble ces jours-ci privilégier la quantité à la qualité. Orloff Manera |
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MAXXXINE - Ti West avec Mia Goth, Charley Rohan MCCA in, Simon Prat, Giancarlo Exposition, Kevin Bacon, 2024, États Unis, 103m 1985, Hollywood, six ans après avoir survécu à un massacre, Maine Min est devenue une vedette de cinéma pornographique. Son ambition est de faire le saut vers le cinéma traditionnel en allant auditionner pour un premier rôle dans un film d'horreur. Parallèlement, un tueur en série sévit de plus en plus près d'elle, tuant de jeunes actrices. Troisième et dernier film de la trilogie débutée par X, suivit de Pearl. Ti West est cette fois ci seul au scénario, mais Mia Goth est toujours sa muse. Après avoir rendu un vibrant hommage aux films de genre des années 70, il s'attaque aux années 80, époque ou le slasher domine de plus en plus l'industrie. Les personnages secondaires sont encore excellents. Giancarlo Esposito n'est pas reposant, pas plus que Kevin Bacon dans un registre bien différent de ces rôles habituels. Tous ceux qui se rapprochent de Maxine frôlent la mort. Les révélations s'accumulent et les surprises finales nous étonnent, tout en étant étroitement liés à la trilogie. Les ambitions de Maxine rappellent les ambitions de Pearl, évidemment, mais le résultat est totalement différent. Vu sur grand écran, avec un clin d'oeil à Psychose d'Alfred Hitchcock, qui n'est pas surprenant. Je vais suivre la carrière de Ti West et Mia Goth avec plaisirs anticipés. Mario Giguère |
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La MONTAGNE DU DIEU CANNIBALE aka SLAVE OF THE CANNIBAL GOD aka La montagna del dio cannibale - Sergio Martino avec Ursula Andress, Stacy Keach, Claudio Cassinelli, Antonio Marsina, 1978, Italie, 102m Lorsque Susan Stevenson (Ursula Andress) veut retrouver son mari, disparu lors d'une expédition en nouvelle guinée, le Dr Edward Foster (Stacy Keach) se propose de l'aider, les autorités locale l'ayant donné pour mort. L'expédition est rude, mais atteindra le but ultime, une île au large de la Nouvelle -Guinée, ou le mari recherchait un gisement d'uranium au milieu d'une tribu cannibale censée être décimée. Mais rien n'est aussi simple que prévu. J'ai vu il y a fort longtemps une version française en vhs passablement coupée. Plua tard c'est l'édition dvd de la compagnie Diamond que j'ai regardé, ayant lu que cette version est plus complète que la version française. Voici que parait chez Artus Films une version complète avec encore plus de scènes dérangeantes. Des scènes de cruauté animale, d'animaux qui se dévorent, le serpent et le singe sont particulièrement difficiles à regarder, mais ces scènes n'ajoutent rien au film puisque les protagonistes ne sont pas affectés directement. Le film n'a peut-être pas l'impact d'un CANNIBAL HOLOCAUST ou CANNIBAL FEROX, mais la réalisation est superbe. Martino prends soin de bien faire paraître Ursula Andress, elle est régulièrement ç son meilleur, toujours bien habillée et coiffée, et la scène de badigeonnage est digne d'anthologie. Les surprises s'accumulent vers la fin et l'ensemble mérite le détour. Le film a fait parti des 72 nasties en Angleterre, interdits car jugés trop violents. Le combo Bluray/DVD d'Artus Films est impeccable, Les suppléments abondent. On débute par le combo Bluray/DVD d'Artus Films est impeccable, Les suppléments abondent. On débute par la présentation du film par l'indispensable Curd Ridel, suivit d'un long entretien avec le réalisateur Sergio Martino. On enchaîne avec l'équipe de tournage avec Claudio Morabito et surtout on passe presque une heure avec Antonello Geleng. Il est fascinant d'entendre Martino et Geleng raconter deux version fort différentes pour expliquer la scène du serpent et du singe. On ajoute un diaporama d'affiches et de photos et la bande annonce. Le master en haute définition offre le film en français, en italien et en anglais avec sous-titres français en option. Mario Giguère |
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NAKED AMAZON - Zygmunt Sulistrowski avec Andrea Bayard, Ary Blaustein, 1954, Brésil, 62m 1954, ou l'on va suivre deux couples qui vont partir un an en Amazonie pour tenter de retrouver une tribu sauvage. On débute et on va terminer au festival de Rio de Janeiro, question de profiter des belles images. La longue remontée du fleuve alors légendaire amène son lot de dangers et ils seront spectaculaires. Documentaire comme on en faisait dans le temps, pas très éloigné des articles du National Geographic, avec un narrateur omniprésent. Deux jeunes et jolis couples qui vont croiser une horde de crocodiles, un boa constricteur et la tribu dont aucun visiteur précédent n'est revenu vivant, mais eux oui, heureusement. Il semble que la présence des femmes blanches va certifier aux autochtones qu'ils viennent en paix et ne constituent pas un danger. Entre combats de bêtes exotiques et repas de tortue, les explorateurs trouvent quelques endroits où se reposer et ils vont se lier d'amitié avec leurs nouveaux amis. Évidemment que le prétexte est aussi de montrer les sauvageonnes aux seins nus, qui semble authentiques, ainsi que leurs étranges danses et rituels. C'était 8 ans avant le premier Mondo, Mondo Cane, qui allait provoquer une vague de films plus sensationnalistes les uns que les autres, mais trop souvent truqués. Celui-ci est fort sympathique pour les amateurs du genre. Premier film du réalisateur polonais, il enchaînera d'autres titres exotiques plus scénarisés tel Macumba, Frissons Africains ou Annie La Vierge de St-Tropez. Mario Giguère |
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PEARL - Ti West avec Mia Goth, David Corenswet, Tandi Wright, Matthew Sunderland, 2022, États Unis, 103m Coincée dans la ferme familiale isolée, avec ses parents, un père gravement handicapé et une mère allemande plus stricte qu'une soeur de couvent, Pearl rêve de tout quitter pour devenir une vedette de cinéma. Elle n'oublie pas pour autant qu'elle est mariée et que son mari reviendra bientôt car la guerre touche à sa fin. Malheureusement la grippe espagnole fait rage partout. Surprise, avec Pearl, Ti West et Mia Goth coscénarisent les origines de la meurtrière de X, bien plus jeune à l'époque. Tyler Bates et Tim Williams signe à deux la formidable trame sonore qui nous fait revivre la grande épopée des débuts du cinéma. On se croirait par moments dans un des premiers films d'Alfred Hitchcock qui savait si bien utiliser les décors iconique et appuyer la folie des hommes avec de formidables trames sonores. Tout tourne autour de Pearl, évidemment, qui sombre rapidement dans une folie de plus en plus meurtrière. La séquence ou elle ne peut s'empêcher d'embrasser langoureusement la curieuse tête d'un épouvantail est plus que dérangeante. Ca ne va pas s'améliorer pour elle. La dernière partie opère un crescendo dans l'horreur pure. C'est un véritable tour de force comme peu de réalisateurs et d'actrices sont capables de nous en donner ces dernières années dans ce registre. Le plan final est stupéfiant. Bravo. Mario Giguère |
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The RED QUEEN KILLS SEVEN TIMES aka La DAME ROUGE TUA SEPT FOIS aka La Dama Rosa Uccide Sette Volte - Emilio P. Miraglia avec Barbara Bouchet, Sybil Danning, Ugo Pagliai, Marina Malfatti, Marino Masé, Pia Giancaro, Carla Mancini, 1972, Italie/Allemagne/Monaco, 99m La bonne nouvelle pour les amateurs de giallo, c'est que même quand on en a vu pas mal, il nous en reste toujours quelques-uns à découvrir. L'action de celui-ci se situe dans un château de la campagne allemande, où une malédiction centenaire raconte qu'une soeur damnée revient tous les cent ans pour tuer sept personnes. Kitty Wildenbrück (Barbara Bouchet) est une descendante de la reine rouge, et travaille pour une compagnie de vêtements haut de gamme comme photographe. Elle fréquente son supérieur, Martin Hoffmann (Ugo Pagliai), un homme qui semble avoir pas mal pigé parmi les employées féminines de l'entreprise pour peupler son lit et sur qui les soupçons se portent immédiatement quand elles commencent à être assassinées par une mystérieuse femme vêtue d'une longue cape rouge. L'habileté de Miraglia (qui a aussi signé, entre autres, "The Night Evelyn Came Out of the Grave" l'année précédente) est de mélanger les lieux classiques (un château de campagne avec des éléments gothiques) avec le glamour habituel des gialli et des scènes plus urbaines. L'intrigue est tellement alambiquée qu'elle nous tient sur nos gardes jusqu'à la toute fin, où l'on découvre évidemment que la motivation pour les meurtres est carrément tirée par les cheveux. Les scènes d'assassinat sont variées, souvent brutales, et toujours réjouissantes. On y retrouve entre autres Sybil Danning, actrice américaine qui a fini par voir le film seulement en 2016. Elle apparaît dans une scène où, pour séduire Martin, elle lui déclare le plus sérieusement du monde: "Même la police sait que je suis une incroyable nymphomane." Le tout est agrémenté d'une trame sonore mélancolique et propulsive signée par Bruno Nicolai, qui reprend même la bassline utilisée dans le générique d'Une vierge chez les morts-vivants (1973), de Jess Franco. Orloff Manera |
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REVENGE OF THE EMPIRE OF THE APES - Mark Polonia avec Jamie Morgan, Tim Hatch, Herk Reynolds, Jeff Kirkendall, 2023, États Unis, 109m Gori et Kobo sont deux singes revanchards qui veulent faire exploser une bâtisse importante pour leurs ennemis, les humains. Ils se font surprendre en tentant de s'enfuir et sont envoyé sur une planète de glace, condamnés à mourir de froid. Chanceux, ils croisent la guerrière humaine Tigra et ensemble, ils vont réparer un vaisseau et continuer de crier vengeance. Avec cette fois deux masques de singes fabriqués sur mesure, mais pas vraiment articulés et une montagne de tournages sur fond vert et d'effets spéciaux à rabais, on est de plus en plus ambitieux. Tigra (Jamie Morgan) va sceller leur entente en laissant Gori et Kobo la chevaucher ardemment. Le mélange de cité futuriste digitale suivi de plans des singes qui circulent dans des escaliers en blocs de ciment très actuels trahit le micro budget, Il faut être amateur ou être carrément clément envers le réalisateur pour tenter d'apprécier un brin. Quatrième film de la série des aventures inspirées par la série hollywoodienne de la Planète des Singes. Mario Giguère |
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SALEM'S LOT - Gary Dauberman avec Lewis Pullman, Mackenzie Leigh, Alfre Woodard, John Benjamin Hickey, Bill Camp, William Sadler, Pilou Asbaek, États-Unis, 2024, 113m. J'ai sûrement déjà vu au moins une des autres adaptations de ce roman de Stephen King (sûrement celle de Tobe Hooper qui date de '79, en fait) mais je n'en conserve aucun souvenir. J'ai aussi probablement lu le roman que j'étais ado, dans ma grande dévoration de toutes les oeuvres du maestro du Maine. Après toutes ces années, il ne m'en reste que de minces bribes. Et pourtant, plonger dans la nouvelle mouture, qui traînait dans le purgatoire d'Hollywood depuis 2022 et qui vient d'apparaître sur HBO Max hier, c'est un peu comme de revenir dans la ville de son enfance après une longue absence. Ben Mears (Lewis Pullman) est un auteur à succès qui revient à Salem's Lot en quête d'inspiration pour son prochain livre. Il y rencontre Susan (Mackenzie Leigh), une jeune secrétaire qui lui tombe dans l'oeil. Le flirt léger ne durera pas, car il se passe des choses étranges en ville, et des gens disparaissent... À l'origine, le film durait près de 3h, mais il a été remonté plusieurs fois et c'est une version anémique qu'on peut voir de nos jours. Je suis d'accord avec certaines critiques qui trouvent le rythme du récit trop rapide, ce qui a l'effet un peu désolant de ne pas approfondir la psychologie des personnages, mais outre ce petit défaut, je me suis beaucoup amusé. Même superficiels, les protagonistes ont ce charme suranné de la Nouvelle-Angleterre que sait si bien synthétiser King, et le plaisir de se retrouver plongé dans la dynamique de la vie sociale d'une petite bourgade du Maine, à la fin des années '70, est total. J'ai eu beaucoup de plaisir pendant mon visionnement, en grande partie à cause des éléments nostalgiques qui sont omniprésents dans le film, mais aussi parce que ça demeure, malgré quelques petits défauts et incohérences, un film d'épouvante bien ficelé qui nous tient en haleine du début à la fin. Orloff Manera |
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SAVAGE JUNGLE aka Shennong Savage - Zhihong Chen avec Guanying Chen, Stella Linardi,Tat-Wah Lok, 2022, Chine, 71m, version originale sous-titres anglais Par ordre d'un chef de guerre redoutable, un père et sa fille doivent aider le tyran à se rendre dans la forêt mythique de Shennongjia. Ils y seront attaqués par des créatures d'un autre monde et seront aidé par un orphelin et son gorille géant blanc. Sadique et entourés de redoutables tueurs, le chef veut trouver un trésor dans une grotte présumée inaccessible. Entre des échos d'Indiana Jones, de King Kong et de drame larmoyant de réunion d'enfants séparés durant leur jeunesse, on a droit à un film d'aventure certes peu original, mais somme toute un divertissement plus que convenable. Difficile de trouver des renseignements sur le film, annoncé comme un film-web à un endroit. On peut imaginer le début d'une série, car la fin est sacrément rapide et est plutôt déprimante. Les acteurs jouent bien leur rôle, mais le simili fils de Kong est réalisé en image de synthèse peu crédible. Peut-être à suivre, qui sait. Mario Giguère |
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SENRITSU KAIKI FILE SUPER KOWA TOO! FEAR ADVENTURE: KOKKARI-SAN - Kôji Shiraishi avec Shigeo Ôsako, Chika Kuboyama, Guama, 2015, Japon, 81m Reprenant la série des Senritsu Kaiki Files, on se rappellera que l'histoire de la Terre a été modifiée dans le Chapitre Final. Le patron de l'agence d'investigation, Kudo, a perdu une partie de sa mémoire et est sans le sou. Avec ses collaborateurs Ichikawa et le caméraman Tashiro (Kôji Shiraishi), il relance la fabrication de reportages diffusés sur dvd. Deux jeunes femmes retournent dans leur école, maintenant abandonnée, pour réaliser leur promesse de remercier l'esprit du Renard qui les a jadis aidées à réussir leurs examens finaux. Malheureusement elles étaient trois à l'époque et ne sont plus que deux, Une certaine Nina n'étant pas intéressée, occupée avec son nouveau copain. Utilisant à nouveau une planche Kokkuri-San, version japonaise faite à la main au Japon, elles invoquent Kokkuri-San qui va les menacer de mort. Elles envoient la vidéo qu'elles ont tournée à l'équipe de Kudo. Si ça ne commence pas très sérieusement, on doute de la crédibilité et de l'histoire simpliste des filles, l'entrevue avec Nina va rapidement changer le ton. L'actrice, Guama, est très convaincante et on comprendra pourquoi plus tard, son personnage prenant une place importante dans l'intrigue. Kudo est toujours aussi fanfaron, insistant que sa collaboratrice Ichikawa entre partout la première, et tout aussi agressif, menaçant tout le monde. Les effets spéciaux sont toujours aussi simples, des superpositions d'images en vidéo, loin des délires de budgets plus conséquents, mais le ton est dramatique et les actrices particulièrement efficaces. Un bon redémarrage pour la franchise. Mario Giguère |
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SENRITSU KAIKI FILE SUPER KOWA TOO! FEAR ADVENTURE: DARK MYSTERY: SNAKE WOMAN - Kôji Shiraishi avec Shigeo Ôsako, Chika Kuboyama, Rie Kuwana, Shingo Misuzawa, 2015, Japon, 92m On débute avec une très longue vidéo envoyée à Kudo par un homme qui se promène avec sa caméra vidéo, Sakurai, qui surprend une très jolie fille, Tsugumi, en train de se reposer dans la forêt. Elle va l'intimider en lui posant toutes sorte de questions déstabilisantes et va retourner chez elle. Il pousse l'audace jusqu'à la suivre à sa maison. Tsugumi (Rie Kuwans) vit avec sa mère Sawa (Sawa Masaki) dans une petite cabane de quartier pauvre, entourée de bouteilles attachées à la clôture qui l'entoure, allez savoir pourquoi. Sakurai surprend une scène horrible. Changement de ton, plus macabre, encore plus malaisant. Nure-Onna, est une yokai, une femme avec un corps de serpent et une tête de femme et on soupçonne Tsugumi d'en être une. Sa mère la battrait chaque nuit pour faire sortir le serpent de son corps, ca elle a une apparence normale le jour. Dans chacun des reportages que l'équipe réalise on arrête pour nous expliquer la légende urbaine ou la créature mythologique à la base de l'histoire. On retrouve Yure-Onna dans plusieurs films de Yokai. Présenter la femme serpent comme une jeune femme normale qui est martyrisée accentue le drame. L'amour que lui voue cet homme simpliste est sans borne et on ne sait pas s'il va réussir à convaincre Tsugumi de ses sentiments purs. On se dirige vers une finale dramatique, qui n'est pas aidée par la violence de Kudo, avec un épilogue des plus étonnants. Mario Giguère |
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The SERPENT AND THE RAINBOW - Wes Craven avec Bill Pullman, Cathy Tyson, Brent Jennings et Zakes Mokae, 1988, États Unis, 98m Dennis Allan est un scientifique qui se rend à Haïti pour trouver une drogue pouvant rendre la personne paralysée, mais complètement consciente. Par contre, son enquête l'amène à être suivi par les autorités locales alors que le pays est dans un trouble politique. Alors qu'Allan vit des expériences traumatisantes en testant la drogue, il en vient à se demander ce qui est de la science et ce qui de la foi. Craven essaye quelque chose de différent ici et je dois dire, je demeure impressionné de sa filmographie, pas tant au niveau de la qualité de ses films (Très fluctuante), mais plutôt sur l'originalité de certains projets, dont ce SERPENT AND THE RAINBOW, qui touche au voodoo. Un sujet qui était très exploité au début du cinéma d'horreur et pratiquement disparu aujourd'hui. Maintenant, est-ce vraiment de l'horreur? Et je pense que la question se pose. Malgré quelques scènes horrifiques, je pense qu'on est davantage dans un film à suspense avec quelques éléments surnaturels. Ce qui est le plus intéressant, est définitivement de découvrir la culture Haïtienne, les entourloupes sociales et politiques qui donnent vraiment au film son cachet. Le rythme est cependant un peu trop lent pour moi, mais l'ajout de certaines scènes fortes surnaturelles redonnent vie au film aux bons moments. J'aime beaucoup le fait que durant pratiquement tout le film, il n'y a aucune certitude entre la science et le surnaturel avec quelques splendides séquences de rêve. Un film intéressant donc, qui ne m'a pas mis sur le cul, mais qui vaut un visionnement. Abba |
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SISTER KRAMPUS - Anthony & Mark Polonia avec Rebecca Rinehart, Marie DeLorenzo, Danielle Donahue, Yonie Canales, 2021, États Unis, 77m A la fin de la deuxième guerre mondiale, trois soldats américains violent une religieuse. Rejetée par son église, la soeur est recueillie par Krampus, l'anti Père Noel, qui se charge de la venger. En contre partie, elle rode pendant des décennies sur terre, connue sous le nom de Soeur Krampus. Aujourd'hui, deux soeurs visitent l'Europe et dorment un soir chez Madame Ezmirelda. Elles lui racontent avoir croisé Soeur Krampus. Malaise. Co-écrit avec Ron Bonk, Producteur et scénariste, patron du distributeur de films SRS, le scénario bien ficelé a le grand avantage de n'avoir besoin que d'une forêt, ou presque, comme décor. On verra bien sur Krampus et Soeur Krampus, les fantômes massacrés des soldats violeurs et surtout une dame âgée, Ezmirelda, jouée par la très bonne Yonie Camales. Danielle Donahue s'en donne à coeur joie dans le rôle de la méchante. Décor réduit, quelques acteurs et un scénario intéressant, c'est la recette de ce film des Polonia, Père et fils, qui gagneraient à la répéter. Un court film agréable, donc, pour qui peut apprécier le roi du micro budget. Mario Giguère |
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SNAKE EATER III - HIS LAW - George Erschbamer avec Lorenzo Lamas, Scott "Bam Bam" Bigelow, Minor Mustain, Tracey Cook, Tracey Hway, Chip Chuipka, Holly Chester, Canada, 91m 1991, le téléphone sonne et Lorenzo dépose son cigare avant de répondre. Lorenzo : Yazzir, allô? George Erschbamer : Whazzup mon ti-loup? L: (Soupir) G: Allô?! L: Oué&ldots; chu là (résigné). G : Écoute&ldots; je sais que Snake Eater 2 : The Drug Buster était un peu douteux, mais là on a un récit un peu moins bizarre pour une suite, pis on sortirait ça l'an prochain via Cinépix. L : OK, et? G : Ben&ldots; veux-tu y reprendre ton rôle? L : Je sais pas trop, ça va parler de quoi cette fois-là? G : La bonne nouvelle c'est qu'on a encore trouvé un prétexte tiré par les cheveux pour montrer une fille à poil. L : Dis-moi pas que c'est une fille en détresse que je vais sauver et qui va ensuite devenir ma blonde? G : Non, au début du film, t'as déjà une blonde, et elle sort vraiment de nulle part. Tu te fais suspendre de ta job de flic à cause d'&ldots; L : ENCORE?! C'est un motif récurrent ou de la paresse scénaristique? G : Euh c'est un clin d'il à&ldots; anyway. Y'a un couple assez âgé qui te contacte pendant ta "pause" parce que leur fille a été enlevée par des motards et leur est revenue catatonique et nymphomane. Ils ont des accents simili britanniques, et on a l'impression que la production veut que le spectateur sente qu'ils ont beaucoup d'argent, mais ils habitent dans un bungalow style Repentigny trash. Bref, ils te demandent de venger leur fille, mais pas avant qu'elle tente de te montrer ses parties intimes dans une scène vraiment malaisante. L : Damn OK, pis je réponds quoi? G : Tu restes plutôt vague, on se dit que t'es quand même un policier avec un code de déontologie et tout, et que tu peux pas être embauché comme assassin juste sous prétexte que t'es temporairement suspendu. L : Exact! G : MAIS, tu dis pas clairement non. Pis tu sais ben que tu vas le faire. L : Ah crisse. Comment tu justifies ça? G : T'as un ami cowboy et détective privé, qui sort aussi de nulle part, et qui va te donner une licence et t'aider. Tu vas voir c'est wild. Y'a une danseuse qui date Bam Bam Bigelow et qui meurt sans raison, parce que t'es trop poche pour la protéger adéquatement en fait, et ta façon de te venger du lutteur, qui n'a absolument aucun talent d'acteur est tellement surréaliste que tu vas probablement te dire que c'est une joke. L : Wow, je suis déjà excité&ldots; not. G : Attends, t'as rien vu encore. Tu suis une piste poche de numéro de téléphone cellulaire qui te mène à un agent d'immeuble hyper louche dans une petite ville, et tu te méfies zéro quand il te suggère un hôtel pour ensuite t'y tendre une embuscade. Turns out qu'il est de mèche avec les bikers! L : NON! Je l'avais pas vu venir. G : Parlons des bikers. Leur boss est un genre de Kid Rock des pauvres, et kidnappe la pauvre femme du début à nouveau sans que ses motivations ne soient explorées - es-tu surpris? Faque la grande finale, c'est le cowboy pis toé qui allez crasher un bunker impénétrable à deux contre dix. L : J'espère que je ne survis pas, parce que j'ai vraiment pas envie de jouer dans le 4. G : No worries on a trouvé quelqu'un d'autre. Anyway en 2024 le film va être vraiment difficile à trouver et P.-A. risque d'arrêter son exploration de la franchise après celui-ci. L : Ah ouin même en torrents c'est tough à dénicher? G : C'est quoi ça des torrents? Anyway on s'éloigne du sujet là, as-tu d'autres questions? L : Hmmmm juste une. J'vais tu pouvoir me battre dans un bar contre des gars louches pour aucune ostie de raison encore? G : Ben oui, c'est une tradition. L : Excellent. Okay, j'veux bien participer à ton projet débile une dernière fois. G : Good stuff. Je t'attends au studio lundi vers 8h. Ciao! Orloff Manera |
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SPEAK NO EVIL - Christian Tafdrup avec Morten Burian, Sidsel Siem Koch, Fedja van Huêt, Karina Smulders, Danemark, 2022, 98m Tandis que le remake sorti ici il y a quelques semaines divise par sa fin plus "américaine", je me suis rendu compte que je n'avais pas encore eu le courage de visionner ce film danois plutôt confrontant. J'ai donc corrigé cette lacune pour lancer le SPOOKTOBER 2024, un mois festif où on s'abreuve d'oeuvres horrifiques. On se dit en visionnant la progression dramatique: "Mais qu'est-ce qu'ils sont cons et passifs!" mais je crois que c'est dans la nature humaine de croire qu'on aurait des réactions parfaites dans une telle situation. Permettez-moi d'en douter. Dans un cas de "fight or flight", alors que le confort de nos existences nous a rendus un peu trop mous et confiants, bon nombre d'entre nous subirait probablement de telles épreuves sans broncher, en acceptant son triste sort. Ce n'est définitivement pas un film familial, même s'il met en scène deux familles. Mais c'est un solide thriller bien horrifiant, qui nous confronte à notre propre passivité. Orloff Manera |
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STRANGE DARLING - J.T. Mollner avec Willa Fitzgerald, Kyle Gallner, Madisen Beaty, Bianca Santos, Ed Begley Jr, Steven Michael Quezada, Barbara Hershey, États-Unis, 2024, 96m Une jeune femme en Pinto rouge est pourchassée par un homme complètement déchaîné en pick-up sur une route de campagne. Elle trouve refuge dans une ferme où habite un couple de vieillards étranges, mais l'homme reste à ses trousses. C'est le tableau qui ouvre ce film, mais c'est le chapitre aléatoire d'un récit raconté dans le désordre. Voilà un thriller extrêmement efficace qui joue avec les idées reçues (et les attentes et préconceptions du spectateur). Les surprises s'enchaînent, mais la première est de taille. Je vous recommande évidemment de ne rien lire au sujet du film avant de vous y plonger. Outre l'habile construction du récit, Mollner nous amène avec lui dans la visite d'un univers campagnard fascinant. Vous verrez la conception d'un déjeuner particulièrement douteux. Vous verrez avec bonheur Ed Begley Jr. et Steven Michael Quezada (Gomez dans Breaking Bad). Et vous verrez surtout une performance hallucinante de Willa Fitzgerald. Orloff Manera |
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TERROR CREATURES FROM THE GRAVE - Masimo Pupillo avec Barbara Steele, Walter Brandi et Mirella Maravidi, 1965, Italie, 87m Un avocat arrive dans un village reclus pour faire la gestion de l'immobilier d'un riche homme récemment décédé. Sa veuve lui apprend que son mari pouvait contrôler les esprits des victimes de la peste et que son esprit est actif en ce moment. Rapidement ensuite, des gens meurent de façons mystérieuses dans le village. Y'a un petit côté rassurant de se replonger dans un film d'horreur gothique mettant en scène Barbara Steele. Ce TERROR CREATURES FROM THE GRAVE n'a rien de mémorable et est même assez chiant par moments, mais le travail au niveau de l'atmosphère demeure très louable. Le budget semble vraiment bas ici et même le château et les décors ne sont pas si impressionnants si on s'y attarde, mais les acteurs, la musique et la réalisation sauvent un peu le jeu, mais on comprend vite qu'on est dans un sous-film gothique et pas un joyau du genre. Le mystère sur le tueur demeure pas mal intéressant même si oui, c'est juste trop long. Pas aussi bon que le titre malheureusement. Abba |
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TOOFANI TARZAN aka The Storm of Tarzan - Homi Wadia avec John Cawas, Gulshan, Boman Shroff, Nazira, 1937, Inde, 113m Au moment ou il a enfin réussit à créer un élixir qui va sauver la vie de millions de personnes, Ramu, son épouse Uma et leur jeune fils Leher sont attaqués par une horde de lions. Ramu meurt, Uma deviens folle à lier et l'enfant et leur petit chien, est sauvé, en montgolfière, par le singe, ami de Ramu, Dada. Quinze ans plus tard, le père de Ramu, Moti, et sa fille adoptée Leela partent en safari pour tenter de retrouver Leher, devenu grand et fort et connu maintenant sous le nom de Tarzan. Premier film d'aventures dans la jungle produit en inde et un des premiers films parlant. Une série de films sera tournée dans les années 50, reprenant le personnage, renommé Zimbo pour l'occasion. Le film est assez long, mais contiens peu de temps morts, étant plus proche des films d'aventure de l'époque, comme les serials en particulier. Pas de numéro de danse, mais trois chansons dans sa dernière partie. Pas besoin de vous expliquer d'ou est inspiré ce Tarzan, l'Inde allait en produire beaucoup, on en comptait 22 en l'an 2000. On a mis le paquet pour cette production spectaculaire. Je n'étais pas certain, en le voyant, que Dada était bel et bien un homme maquillé en singe, l'acteur Boman Schroff reprenant pour ainsi dire le rôle de Cheetah, populaire avec Johnny Weismuller en Tarzan. Évidemment Leela est belle et va tranquillement tomber amoureuse de celui qu'elle appelle constamment un sauvage. Elle sera évidemment secourue des méchants crocodiles lorsqu'elle se baigne seule, et sera attaquée pas une tribu de cannibales sacrément féroce. La tribu offre ses victimes à un gorille qu'on aurait cru aussi grand que King Kong, mais qui s'avère de taille normale. L'honneur de ces dames et des personnages secondaire sera sauvegardée, sauf un méchant chasseur qui convoite la formule d'éternité cachée sur Tarzan qui connaître une fin tragique. Intéressé depuis fort longtemps par le personnage, ayant vu d'autres Tarzan en provenance de l'inde, je dois dire que j'ai bien aimé cette curiosité exotique. Mario Giguère |
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UBALDA, ALL NAKED AND WARM aka QUEL GRAN PEZZO DELLA UBALDA tutta nuda & tutta calda aka La Campagnola aka Fais Vite, Monseigneur revient! - Mariano Laurenti avec Edwige Fenech, Pippo Franco, Karin Schubert, Umberto D'Orsi, 1973, Italie, 91m Suite au succès du film Le Decameron de Pier Paolo Pasolini, le cinéma italien s'en donne à coeur joie dans des comédies sexy se déroulant au 14 ème siècle. Un grand chevalier niais (Pippo Franco), de retour de guerre, ne trouve plus la clé de la ceinture de chasteté de sa jolie femme (Karin Schubert). Il lui prend l'idée d'essayer de chatouiller la femme du boulanger, la belle Ubalda (Edwige Fenech) qui elle aussi, O malheur, a une ceinture de chasteté. Les ruses et les subterfuges s'accumulent et nos deux coquins, car le boulanger veut se faire aussi la femme de l'autre, sont laissés pour morts dans un trou de chiotte, merde! D'intenses négociations s'amorcent pour partir un club d'échangistes, mais ça ne règle pas l'histoire des clés. Une bonne petite comédie sur les ceintures de chasteté, que j'ai enfin mieux appréciée dans le dvd sorti chez NoShame avec sous-titres anglais. L'abondance des jeux de mots et de dialogues et quiproquos drôles ajoutent du plaisir tout le long. Évidemment, c'est le genre de Decameron qui met en vedette de fort jolies actrices et dont j'ai manqué quelques subtilités dans sa version originale, italien oblige, mais qui nous apporte le sourire et de belles séquences avec des actrices fort jolies. La présence d'Edwige Fenech et Karin Schubert, vêtues simplement de ceintures de chasteté régulièrement, assuraient un succès instantané. Pippo Franco se la joue en imbécile cocu de première classe pour notre plus grand plaisir. Le réalisateur n'est pas étranger au genre et on lui doit tout plein de sexy comédies semblables. La trame sonore de Bruno Nicolai étonne, mais est parfaite encore une fois. En bonus, une courte entre avec Edwige, toujours intéressante, toujours resplendissante, avec une bonne anecdote sur le réalisateur Fellini et comment elle a failli jouer dans Amarcord. On ajoute une collection de bandes annonces des films d'Edwige et un Edwige's Groovy Sexadelic Reel, qui est tout simplement des extraits avec peu ou pas de vêtements. Mario Giguère |
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ULTIMATE AVENGERS 2 - WIll Meugniot, Bob Richardson et Dick Sebast, 2006, États Unis, 73m Un vieil ennemi du Captain America, Heir Kleiser, un alien avec le pouvoir de se transformer, est identifié près de Wakanda avec une armée de guerriers Chitauri. Alors que Black Panther est tué à défendre sa nation, son fils va aux États Unis pour demander conseil à Captain America et appeler les Avengers pour les aider. Je n'ai pas vu le premier film, je suis simplement tombé sur le DVD et je me suis dit pourquoi pas. Eh bien, ce n'est pas marquant une seconde et c'est étrangement assez violent et sérieux, que j'en suis venu à me demander si c'était vraiment pour enfants. L'histoire est on ne peut plus de base, méchants aliens et méchants nazis (extraterrestre? À quoi bon prendre une forme nazi à notre époque?) avec des gentils qui ne s'entendent pas entre-eux et le font à la fin du film, mais trop peu trop tard pour l'un d'entre-eux. On sent que ça a été vite écrit, vite fait et sans trop vouloir construire une histoire solide. Les scènes d'action sont pas mal, le reste est très oubliable. Abba |
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La VERGINE, IL TORO E IL CAPRICORNE aka Lâche-moi les Jarretelles aka The Virgo, The Taurus and the Capricorn - Luciano Martino avec Edwige Fenech, Alberto Lionello, Aldo Maccione, Ray Lovelock, 1977, Italie, 92m, version française Découragée de se rendre compte que son mari Gianni la néglige tout en sautant sur toutes les femmes qu'il rencontre, son épouse Gioia quitte le domicile familial et annonce être prête à faire l'amour avec 40 pompiers si l'occasion se présente. En fait, si elle va fantasmer au maximum, pendant que l'on voit ses envies, elle n'ose pas se compromettre. Du moins, jusqu'à ce qu'elle rencontre un jeune homme irrésistible. Le regretté Luciano Martino, qui était alors marié avec Edwige Fenech, est plus connu comme producteur et scénariste, mais il a réalisé sept films, dont cette comédie sexy, un genre alors très en vogue. C'est à n'y rien comprendre, Gianni n'est qu'un sombre personnage, un clown ridicule qui n'a pas le temps de toucher à sa plus que ravissante femme, mazette. On enfile les situations comiques et les quiproquos et on se rend compte que madame n'ose pas rien faire. Ca prenait le beau Ray Lovelock pour réveiller un appétit sexuel réprimé. Au travers de ses rencontres dans un hôtel chic et de bon genre, elle croise constamment un effronté, l'unique Aldo Maccione, qui a parié qu'il finirait dans son lit. Bonne chance Aldo. Tout finira dans la joie communicative et le spectateur aura eu droit à découvrir ou revoir les formes plus que charmantes de la belle Edwige. Mario Giguère |
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The WRATH OF VAJDA aka Day of the Warrior - Wing-Cheong Law avec Xing Ju et Yoo Seung-jun, 2013, Hong Kong, 111m En plein début de Deuxième Guerre Mondiale pour la Japon, la secte du Temple d'Hadès capture les enfants de leurs ennemis pour les entraîner comme tueur pour l'Empereur. Vajra, entraîné par la secte qui a également tué son frère, s'enfuit de la Chine et revient au Temple avec un désir de vengeance contre tous les champions du Culte. Voilà un film qui ne tient que sur une chose et une seule, la qualité des scènes d'action. Étonnamment, c'est assez pour faire de WRATH OF VAJRA un film tout à fait regardable, généreux et qui trouve une bonne façon de cacher ses faiblesses. Parce que ce n'est pas le scénario qui va vous convaincre ici, je cherche encore à bien le comprendre pour être honnête. Y'a ÉNORMÉMENT de personnages et je pense que j'en ai mélangé plusieurs entre eux durant le film et je veux mentionner que ce n'est pas un commentaire raciste sur les asiatiques, puisque c'est surtout entre les personnages occidentaux que je me suis mélangé. Les scènes d'action sont superbes, longues et travaillées, avec certains personnages colorés qui permettent d'avoir une belle diversité. Le meilleur combat du film m'apparaît celui entre Vajra et Crazy Monkey qui est complètement dément, mais tous les combats valent le détour. Un bon film d'action oubliable. Abba |
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X - Ti West avec Mia Goth, Jenna Ortega, Brittany Snow, Martin Henderson, 2022, États Unis, 105m Au Texas, en 1979, arrivent une bande de jeunes adultes ayant loué un bâtiment sur une ferme dans le but d'y tourner leur premier film pornographique et ainsi faire fortune. Les propriétaires, un couple très âgé, vont malheureusement se rendre compte de ce qui se passe et décident rapidement d'éliminer les suppôts de Satan, avec une férocité fulgurante. S'il existe un nombre toujours plus grandissant de réalisateurs qui veulent rendre hommage aux films d'horreur des années 70, rares sont ceux qui ont excellé comme Ti West avec X. Un superbe scénario, un décor limité, une excellente distribution et une réalisation hors pair, succès sur toute la ligne. Que dire de la tension rapide et soutenue, qui augmente en crescendo continuel. Que dire de Mia Goth. Je ne connaissais pas son parcours. Elle a joué dans Nymphomaniac de Lars von Trier et le remake de Suspiria. Elle joue deux rôles dans X, à ma plus grande surprise. Elle va continuer avec Ti West dans Pearl et Maxxxine, toujours aussi percutante et excellente, toujours bien entourée et filmée par le réalisateur. Le scénario, qui, par moments, n'est pas sans rappeler le Massacre à la scie de Tobe Hooper, est à la fois transgressif et angoissant. On en redemande et Ti West et Mia Goth vont rapidement sortir une préquelle tout aussi superbe, Pearl. A voir. Mario Giguère |
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