1929- 2016
Avec Blood Feast, le regretté Hershell Gordon Lewis marqua la naissance du cinéma gore d'une pierre bien ensanglantée.
Mise à jour le 19 novembre 2010
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BLOOD FEAST aka Feast of Flesh, 1963, États Unis Blood Feast est simpliste à l'extrême. Un adorateur d'Ishtar désire faire revivre cette divinité en lui offrant un festin sanglant. Pour ce faire plusieurs demoiselles seront tué afin de composer un repas digne de ce nom. L'originalité du film tient surtout du fait qu'il s'agit du premier film à lancer la mode gore. Il faut avouer qu'à l'époque ça devait déménager lorsque ça a passé au cinéma! Les dialogues sont d'une stupidité qui frise le génie. Et que dire des "acteurs", aucune crédibilité. Probablement des amis ou des passants à qui il a donné des rôles. Malgré tout le film demeure amusant et ce laisse écouter sans problèmes. Encore un de ces films qu'on écoute sans trop savoir pourquoi. Angel Guts Avant de découvrir BLOOD FEAST 2, j'ai décidé de revoir le premier volet, que j'avais vu seulement une fois, voilà plus de dix ans. À l'époque, je m'étais tapé ça avec 2000 MANIACS et ILSA SHE WOLF OF THE SS, en buvant du vin rouge. Glam ? Voire... BLOOD FEAST, à l'époque, m'avait relativement plu. Peut-être était-ce dû à mes connaissances cinématographiques moins développées ? Difficile à dire. Aujourd'hui, ça m'apparaît tout juste supportable. Les interprètes sont très mauvais, le scénario n'a aucun intérêt (pseudo-enquête policière menée n'importe comment, meurtres à peine justifiés, scénario prévisible du début à la fin, décors laids, passages gore absurdes...) On ajoutera que j'ai vu le film en VF (LA FÊTE SANGLANTE), VF réalisée par le fameux "doubleur fou" qui ajoute de l'écho partout, en plus d'inclure la bande sonore de L'AU-DELÀ de Lucio Fulci à tout bout de champ... Sans oublier cette pièce de techno avant la lettre incluse à deux ou trois reprises ici et là. Heureusement, BLOOD FEAST dure 63 minutes... Même avec cette durée, il y a quelques longueurs. Malgré tout ce que je viens d'écrire, je suis conscient qu'en 1963, BLOOD FEAST devait être un spectacle ahurissant. On n'avait alors à peu près jamais rien vu de pareil sur un grand écran. À l'époque, un journaliste du mythique magazine MIDI-MINUIT FANTASTIQUE, presque traumatisé, avait écrit un compte-rendu halluciné de son expérience... N'en croyant pas ses yeux, il se demandait encore s'il avait rêvé, plusieurs jours après son visionnement, dans une salle miteuse aux États Unis... Donc, BLOOD FEAST est étrangement une oeuvre pionnière. Peut-être est-ce pour cette raison que le film a mal vieilli, comme beaucoup de prototypes maints fois imités, devenus démodés à force de démarquages multiples. Après tout, cela vaut aussi pour la poésie. Qui est encore capable de vibrer en lisant du Ronsard ? Ce qui faisait sa force de frappe est maintenant devenu un amas de clichés... De Ronsard à Blood Feast... Seul le Club des Monstres pouvait permettre un tel rapprochement. Howard Vernon Blood feast ! tout un programme... 1963, sortie de Blood Feast: embouteillage devant les cinémas, vomissements et malaises lors des séances, et une certaine perplexité de la censure qui se demandait comment réagir face à un tel carnage! Bref, c'est l'histoire d'un restaurateur égyptien du nom de Fuad Ramses qui massacre des jeunes filles pour ramener à la vie Ishtar, une antique déesse égyptienne. Et ça commence vraiment fort avec l'arrachage de l'oeil d'une fille par un tueur au regard halluciné et la découpe de sa jambe à grands coups de couteau ! En résumé, ce film est un catalogue de tout ce qui ne doit pas être fait: dialogues ringards ( ha ! Le flic qui se demande si les meurtres ont un lien entre eux ! ), acteurs nuls ( Connie Mason, actrice exécrable mais aussi poster central de Playboy Juillet 1963 ), situations surréalistes, cadrages foireux, musique de supermarché... Et pourtant comment ne pas prendre de plaisir face à cet étalage de ringardise et de mauvais goût assumé ? J'ai visionné ce film 10 fois sans jamais m'en lasser et je ne sais pas pourquoi. C'est grave docteur ? Frédéric Chantraine |
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BLOOD FEAST 2 aka Blood Feast 2 : All You Can Eat aka Blood Feast 2 : Buffet of Blood - Herschell Gordon Lewis, 2002, États Unis, 1h38 Le père Lewis est de retour après 30 ans d'absence, et malgré ce qu'il peut dire, une certaine Troma Aroma survole son film du début a la fin. Fuad Ramses III hérite de la petite boutique de son grand-père. Dans celle ci se trouve la fameuse statue de la déesse Ishtar qui, très vite, prend possession de Fuad Jr. qui doit préparer le banquet de mariage d'une belle jeune fille et de son flic de mari. On connaît l'histoire, Fuad va préparer le banquet a base de viande humaine. Et le saligaud en profite pour assassiner toutes les plus belles filles du patelin qui passent des soirées a essayer de la lingerie en buvant du champagne. Les flics sont de gros imbéciles, les filles sont belles et dévoilent leur charme sans hésitation, la musique est rock'n roll, le gore est très gore, Lewis s'est fait plaisir avec le plus gros budget de sa carrière et s'est autorisé quelques délires grand-guignolesques gerbifs. Un super pied que j'ai pu voir en première mondiale en présence du maître, fort sympathique d'ailleurs. Kerozene 39 ans après le premier volet, Herschell Gordon Lewis rechausse ses patins et se lance dans un sequel tout à fait hilarant. Fuad Ramses le 3e, petit-fils du Fuad Ramses original qui péta les plombs grâce à Ishtar dans le premier volet de cette juteuse série, vient d'arriver dans la ville ou son grand-père sévît en '63. Il a donc hérite d'un local ou il amenage un service de traiteur, bien décidé a ne pas répéter les erreurs de son ancêtre. Un policier scrupuleux et zélé ne compte pas se laisser impressionner par sa bonne volonté et le soupçonne immédiatement de s'être établi dans sa juridiction pour en massacrer les habitants, mais son supérieur ne partage pas sa paranoïa et se contente de s'empiffrer. Toutefois, comme dans toutes les bonnes séries B de massacre, notre Ramsès national ouvre une porte condamnée, par curiosité - et aussi pour explorer sa propriété, quoi - et tombe sur la statue d'Ishtar qui a jadis perturbe l'esprit de son papy. Il tombe donc sous l'influence de la divine déesse et se met à sérieusement dérailler. Herschell Gordon Lewis sort de son tombeau, après pratiquement 30 ans de silence, pour nous offrir une série B jubilatoire qui a été conçue, réalise et distribuée avec un réel souci de plaire aux amateurs et d'envoyer promener tous ceux que ça risque de choquer. On a donc droit a des nibards a la tonne, a du gore "tout croche" qui fait sourire, a des personnages hystériques et hilarants, a des nénettes en folie, a des dialogues amusants et pas emmerdants pour deux sous, et a une bonne humeur générale qui fait plaisir a voir. Les deux policiers qui s'occupent de l'affaire se foutent de tout, le gros enquêteur n'arrête pas de bouffer une seconde, Ramsès fait radicalement diminuer la population féminine de sa petite ville et ça ne semble alarmer personne. John Waters fait une apparition dans un bref cameo, ainsi que deux de ses "collègues" cinéastes, un peu moins connus eux-mêmes, David F. Friedman (producteur de ILSA SHE-WOLF OF THE SS et plus récemment de... BLOOD FEAST 2 !) et Donald Farmer, réalisateur maudit de CANNIBAL HOOKERS. Que demander de plus d'un Herschell Gordon Lewis que des lolos, du sang et du rock n' roll ? La musique de Southern Culture on the Skids est graisseuse a souhaits, et on ne s'emmerde pas une seule seconde. Ce film est du grand art. Orloff Avec BLOOD FEAST 2 et Herschell Gordon Lewis, bien évidemment, personne ne s'attend à découvrir une uvre bouleversante qui changera le cours de l'humanité. On peut cependant se poser des questions bien légitimes, dont : " À quoi peut ressembler le come-back d'un cinéaste de séries B/Z gore qui n'a pas travaillé depuis 30 ans " ? À cet égard, BLOOD FEAST 2 aurait pu être un ratage épouvantable, un film ennuyant comme certains " classiques " de son auteur le sont (COLOR ME BLOOD RED entre autres). Disons d'emblée que ce n'est pas le cas. Ça ne fait pas pour autant de BLOOD FEAST 2 une réussite à tous les niveaux, mais, au moins, le film se laisse regarder. Les fans de gore seront, je suppose, satisfaits par l'étalage d'entrailles rouges complaisamment exposées sur l'écran. Pour ma part, j'admets un certain scepticisme. Les " vieux " HG Lewis, s'ils étaient gore et très directs dans leur approche, étaient un peu moins gros et plus variés dans leurs idées (c'est-à-dire qu'ici, on nous refait le coup de la tripaille un peu trop souvent). Lewis a choisi une approche volontairement parodique, où l'humour est souligné et très présent. Ce parti pris pour la comédie entraîne certaines conséquences : il est impossible de prendre ce film au sérieux, même cinq minutes. L'humour y vole bas, avec des jeux de mots faciles. On y présente une galerie de nymphettes écervelées qui vont évidemment se faire tuer tour à tour par Fuad Ramses III, un gros laideron qui ressemble à Peter Mc Leod. En marge, comme dans BLOOD FEAST 1 : deux policiers essaient de retracer l'assassin. Ils sont évidemment aussi bêtes que caricaturaux. BLOOD FEAST 2 est une comédie de drive-in grasse, à voir un soir où le cerveau se déconnecte. Gros effets, concours de lingerie, humour bête... La bande son du groupe rock Southern Culture on the Skids rend l'expérience encore plus décalée, " rock n' roll ". L'influence des Cramps est notoire, les Cramps qui ont toujours revendiqué leur appartenance à cette trash culture américaine qui se nourrit de films tel que BLOOD FEAST (l'original). En bref, malgré quelques aspects à la " Troma ", BLOOD FEAST 2 se laisse regarder, mais on peut lui préférer les originaux des années 60 qui avaient un je-ne-sais-quoi de plus " classe " malgré leurs excès. Howard Vernon |
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COLOR ME BLOOD RED aka Model Massacre, 1965, États Unis J'aime bien H.G. Lewis. Même beaucoup. Mais là, je dois dire que je me suis ennuyé, pour ne pas dire emmerdé. Un peintre égocentrique sans talent se rend compte qu'il arrive à accoucher de chef-d'oeuvres en utilisant comme peinture le sang de jeunes femmes. Au début, c'est avec celui de sa femme qu'il commence, utilisant directement le visage de celle-ci dans lequel il a planté un couteau. Il faut le voir ensuite utiliser la tête de sa femme comme pinceau sur la toile afin d'y apposer la rouge peinture sanguine ! Malheureusement, Lewis prend plus de temps à nous montrer de jeunes ados imbéciles au bord de la plage plutôt que de se complaire dans la tripaille comme il le fait d'habitude. Heureusement, ces scènes nous font bénéficier de splendides dialogues puérils. Pas de gros mots, surtout pas mais par contre: que dit un ado lorsqu'il découvre un cadavre enterré dans le sable ? "Holly banana !" Ben oui. Moi aussi, quand je trouve un cadavre je m'écris "Sainte banane", c'est normal. Kerozene |
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the GORE GORE GIRLS aka Blood Orgy - Hershell Gordon Lewis, 1972, États Unis Des strip-teaseuses se font charcuter allègrement par un tueur mystérieux. Abraham, playboy détective privé, est embauché par un journal pour trouver l'assassin en échange de quoi le journal garde l'exclusivité du scoop. Les meurtres de filles sont nombreux et ne font pas dans la dentelle. Les crânes sont éclatés en gros plans, les yeux crevés, les cervelles malaxées, une paire de fesses se fait même battre jusqu'à devenir de la chair à pâtée. Bref, Lewis se complaît de façon grandiose dans la description de ces meurtres peu ragoûtants. Le tout est entrecoupé de scènes de strip-tease, pour la plupart plutôt risibles, et de quelques dialogues bien sympathiques. On y croise également un vétéran du Viêt-nam qui explose des fruits en se remémorant nostalgiquement les têtes qu'il éclatait sur le front. C'est du bon. Kerozene |
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The GRUESOME TWOSOME - Hershell Gordon Lewis, 1967, États Unis Un jeune demeuré et sa mère - qui parle à son lynx empaillé appelé Napoléon - tiennent un petit magasin de perruques. Sur la façade de la maison est écrit "chambre à louer", et chaque jeune fille venant s'intéresser à la chambre se fait scalper violemment par le fils débile pour, bien entendu, en faire des perruques par la suite. Pas toujours cohérent, HG Lewis prend son temps pour livrer des scènes absurdes: des filles dansent sur de la musique d'époque, une cuisse de poulet à la main. Un homme mange goulûment à grand renfort de plans serrés sur sa bouche. Un autre homme qui fait une surprise d'anniversaire pour son chien enterre des os, il est accusé de meurtre par une fille qui mène son enquête. Puis, Lewis film des scènes gores dans lesquelles les filles se font scalper au couteau électrique. Le tueur perdra son oeil de façon peu ragoûtante. Les mortes clignent des yeux, comme pour dire qu'elles ne le sont pas vraiment et rassurer l'audience. Il faut l'admettre, ce film sans prétention ne pisse pas loin. Et ses scènes gores sont moins nombreuses que les scènes comiques sont. Un Lewis bizarre, que je trouve néanmoins mineur. Kerozene |
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HERSCHELL GORDON LEWIS: THE GODFATHER OF GORE - Frank Henenlotter & Jimmy Maslon avec Herschell Gordon Lewis, David Friedman, John Waters, Bunny Yeager, Joe Bob Briggs, 2010, États Unis, 106m Documentaire fort attendu sur la carrière du parrain du Gore, l'unique Herschell Gordon Lewis. Fruit de quatre années de travail sous l'impulsion du père de Something Weird Video, le documentaire retrace non seulement les années gore, mais toute la vie de cinéaste. On débute donc par la vague de films "nudies", ces bandes qui profitent d'un jugement d'alors qui veut que la nudité peut avoir sa place à l'écran si elle n'est pas dans un contexte sexuel. Lewis réalise donc de petits films rapidement, sur des prétextes de scénarios, visitant les camps de nudiste fort populaires à l'époque. On illustre les dérives de l'époque avec des extraits de NUDE ON THE MOON, qui n'est pas de Lewis, mais qu'il est toujours drôle de revoir. Lewis rencontre rapidement David Friedman qui va l'aider à distribuer ces films, essentiellement dans les ciné-parcs et "grindhouse", friands de films d'exploitation à prix modique. Lorsque la nudité vends un peu moins, notre duo coquin cherche à inaugurer la prochaine vagie et c'est là que vient l'idée du gore et la réalisation de BLOOD FEAST. On rencontre beaucoup de collaborateurs et on voit beaucoup de scènes manquées ou coupées au montage. Arrive le clou du spectacle, le film le plus marquant et qui fait encore son effet, le légendaire 2000 MANIACS. On pousse l'audace à recréer certaines scènes et à revisiter la ville qui a servie de décor à cette perle du genre. Suivront les autres essais moins frappants de Lewis jusqu'à mélanger les genres avec, par exemple SOMETHING WEIRD, qui tiens plus du délire psychédélique et de l'intérêt croissant pour la parapsychologie et ou le talent somme toute limité et les budgets paumés servent mal le réalisateur. Reconverti dans le "direct marketing", l'homme est toujours aussi enthousiaste et heureux de se remémorer avec moult clins d'oeil cette époque révolue que les studios ont finalement récupérés avec leur flot de films de torture au propos limité. Parmi les "experts" et anciens collaborateurs, il fait toujours plaisir de revoir ou découvrir David Friedman qui semble vieillir plus lentement que nous ! Idem pour Frank Henenlotter, passionné et enthousiaste ou un Joe Bob Briggs qui ne manque pas de langage imagé pour décrire le "roi de la crème des mauvais films". De nombreux acteurs et techniciens confirment le manque de moyens mais la bonne volonté et le plaisir à tourner ces scènes quasi surréalistes avec de jolies comédiennes à qui on demande de jouer avec des pièces de viande pas fraîches dans la bouche. Herschell Gordon Lewis a eu droit à une longue ovation debout bien méritée pour cette première mondiale. Mario Giguère |
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SHE DEVILS ON WHEELS - Hershell Gordon Lewis, 1968, États Unis Les "Man Eaters", un gang de bikeuses féministes façon "chiennes de garde", adopte des règles draconiennes. Pour elles, les hommes ne sont que des produits de consommation et il est interdit d'avoir le moindre sentiment pour eux. Un gang de types amateurs de grosses voitures va d'ailleurs goûter à leur rage féminine:leur chef finira même par se faire décapiter ! Lewis, comme pour s'excuser d'avoir maltraité des femmes tout au long de ses films, renverse la vapeur et met en scène de façon bien mollassonne les actions de ces femmes radicales. Le film raconte un moment dans la vie du gang de bikeuse les "man-eaters". La chef est une fille gueularde qui impose des règles simples, mais draconiennes. Les hommes sont des produits de consommation et il est interdit d'avoir le moindre sentiment pour eux. Dommage pour une des filles qui va devoir traîner l'homme qu'elle aime derrière sa moto. Le film se termine en queue de poisson laissant le spectateur sur sa faim, le pauvre, mais il aura bien rigolé en entendant la musique du film et les supers solos de guitare. Kerozene |
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SOMETHING WEIRD - Herschell Gordon Lewis, 1967, États Unis Je m'attendais à autre chose, mais finalement c'est bien l'histoire d'une vielle sorcière qui ne rêve qu'à être aimée. Alors on a droit à un psychique, plein de bouteilles de Jameson, un trip de LSD, et un tueur en série, mais avec plein de longueurs, plein d'acteurs pas fortiches et de dialogues forcés. Alors oui c'est plus weird qu'autre chose et on risque de s'endormir ! Mario Giguère Après avoir été défiguré suite à la chute d'une ligne à haute tension, Mitch se voit bénéficier de dons de voyances. Désoeuvré, cet ex-beau gosse devenu frustré prédit désormais l'avenir contre quelques dollars, le visage dissimulé derrière un foulard et des lunettes noires. Jusqu'au jour où une abominable sorcière aux cheveux gris hirsutes et portant une verrue au menton lui propose de retrouver son charme d'autrefois en échange de son amour. D'abord horrifié de devoir combler une créature aussi dégueulasse, sa satisfaction de recouvrer son charme perdu prend rapidement le dessus. Dès cet instant, la sorcière apparaît aux yeux des autres sous les traits d'une poupée blonde aux yeux ravageurs et Mitch est débauché par la police qui souhaite bénéficier de ses dons pour mettre à jour les agissements d'un tueur pervers. Film à part dans la filmo du pape du gore, SOMETHING WEIRD surfe à sa manière sur la vague des psychedelic movies façon THE TRIP de Corman, avec nettement moins de moyen et avec la "HG Lewis touch": mise en scène minimaliste, voire naïve, action quasi inexistante, interprétation souvent approximative et théâtrale, mais l'ensemble déborde de sincérité. Le film est particulièrement attachant lors des apparitions de la sorcière ricanante et nous fait bénéficier d'un bad trip au LSD vécu par Mitch sur de la musique adaptée pleine de sons distordus. Ce film maladroit mais extrêmement sympathique est sans aucun doute l'un des plus intéressants de la part du réalisateur de BLOOD FEAST. Kerozene |
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A TASTE OF BLOOD - Hershell Gordon Lewis - 1967, États Unis John, un américain, reçoit un paquet d'Angleterre. Celui-ci contient deux bouteilles d'un vieux brandy. Une lettre jointe lui apprend qu'il a hérité et qu'il doit se rendre à Carfax. Malgré les recommandations de sa femme, il boit le brandy. Dès lors, John n'est plus le même. Il devient froid, il n'aime pas les crucifix, il dort le jour et devient bleu quand il est en boule. John est en fait un descendant direct du Comte Dracula, et il est chargé d'éliminer les descendants des ennemis de son ancêtre. Bien entendu, un certain Helsing va venir lui mettre des bâtons dans les roues. Voici le film de Lewis le plus ennuyeux qu'il m'ait été donné de voir. Pas de gore - ou très peu, beaucoup de blabla, et ça dure 2 heures... Pénible, décevant, il nous avait habitué à mieux. Kerozene |
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TWO THOUSAND MANIACS ! - Hershell Gordon Lewis, 1964, États Unis 2000 Maniacs est, selon moi le meilleur de Lewis. Beaucoup plus achevé que la plupart de ses autres films (quoi que gore gore girls est très bien). L'histoire, bien que simple, est sûrement celle où Lewis à davantage travailler. Il sagit donc d'un village sudiste de 2000 habitants (on passera sous le silence le fait qu'il manque environs 1950 figurants pour arriver au compte, On fait ce qu'on peut) fête un centenaire meurtrier. Pour ce faire, 6 yankees devront être massacré. Les meurtres ici sont pleins d'originalité et toujours aussi gore. On remarque presque des plans de caméra intéressants, si l'on compare à la passivité de la caméra de blood feast. Bien sûr, les "acteurs" sont toujours médiocres. Le look très '50 ajoute au film selon moi un peu plus de style. Bref, probablement le meilleur film que Lewis ait réalisé. J'allais oublier, le film souffre, comme blood feast d'un doublage horrible et d'ajout de soundtrack de The Beyond. Le doubleur fou ayant encore frappé... Angel Guts |
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the WIZARD OF GORE, Hershell Gordon Lewis, 1970, États Unis
Les similitudes de
ce film avec BLOOD SUCKING FREAKS sont assez effarantes. Ici, nous
avons Montag, "Master of Illusions" (Sardu, "Master of
the Macabre" dans BSF) qui nous propose des tours de magie ultra
gores sur une scène, style découper une jeune fille en
deux à l'aide d'une tronçonneuse, faire avaler des
sabres de façon peu délicates par deux jeunes donzelles
attachées, ouvrir le crâne d'une autre et lui sortir la
cervelle avec délectation... Bref, c'est bien
dégueulasse et c'est très kitsh - façon Lewis,
avec ses coupes qui passent du ventre nu d'une femme au même
ventre recouvert de tripaille |
affiches sur Moviemania de Kerozene
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