LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES

NUMÉRO 60

FRIDAY THE 13TH

FRIDAY THE 13TH aka Vendredi 13 - Sean S. Cunningham avec Betsy Palmer, Adrienne King, Jeannine Taylor, Robbi Morgan, Kevin Bacon, Harry Crosby, Laurie Bartram, Mark Nelson, Peter Brouwer, 1980, États Unis, 95m

En 1958 au camp de vacances de Crystal Lake, deux jeunes moniteurs sont assassinés par un meurtrier inconnu. Le camp est demeuré fermé pendant 22 ans jusqu'à ce qu'un groupe de jeunes moniteurs travaillent à le remettre en état pour sa réouverture. Les habitants du coin les encouragent à renoncer car le camp serait maudit. Au cours d'une nuit d'orage et de pleine lune un vendredi 13, les jeunes moniteurs sont tués sauvagement et successivement par un mystérieux tueur. L'unique survivante restante, Alice, tente de trouver du secours lorsqu'arrive une certaine Pamela Voorhees, une femme de la région qui a déjà travaillé comme cuisinière au camp de Crystal Lake en 1958. Alice apprend que c'est elle qui a commis tous ces meurtres pour venger la noyade de son fils Jason, suite à une négligence des moniteurs en 1957. La jeune monitrice encore en vie tente tout ce qu'elle peut pour échapper aux griffes de cette dame psychopathe.

Avec le remake sorti en salles en février 2009, il est toujours bon de revoir le matériau d'origine. Financé grâce à un coup de bluff des producteurs, où une publicité mentionnant que "FRIDAY THE 13TH" était le film le plus sanglant jamais tourné, alors qu'aucun scénario n'était encore écrit, cette production, à partir d'un investissement minimal, est devenu le plus gros succès cinématographique de l'année 1980 après la suite de "STAR WARS". Si on reconnaît volontiers que l'intrigue minimaliste, qui reprend ouvertement l'argument de base du tueur fou du film "HALLOWEEN" de John Carpenter avec des éléments clés du "PSYCHO" d'Hitchcock (comme la musique entre autre), n'est pas d'une originalité dramatique confondante, c'est évidemment le décalage entre l'univers conventionnel du récit et la sauvagerie des meurtres au gore omniprésent qui contribua largement à sa popularité. Une telle réussite a, comme on le sait, donné naissance à un sous-genre horrifique baptisé "slasher" ou "stalker film", puisqu'il fût à l'origine d'une flopée de productions coulées du même moule, dont pas mal de titres ont été d'ailleurs rapportés sur le site du club. Le plus étonnant dans le cas de "FRIDAY THE 13TH", qui a non seulement été distribué par un Major (la Paramount) malgré son faible budget, est que la censure américaine y ait accordé la cote "RATED R", alors que les effets sanglants conçus par le réputé Tom Savini dans les scènes de meurtres y sont nombreux. Même dans les suites à venir, malgré d'excellents effets gore, on ne pourra retrouver pareil violence. Tout ceci étant dit, voilà un film-culte que l'on revoit avec le même plaisir que le bon copain que l'on retrouve après une longue absence et qui nous a manqué, n'en déplaise aux méchantes langues qui trouvèrent à l'époque le film trop brutal et pernicieux pour notre saine jeunesse équilibré. À coup sûr, c'est la performance de Betsy Palmer, dans le rôle très à contre-emploi de la mère psychopathe, qui constitue la surprise la plus inattendue aux yeux du public, étant donné sa carrière antérieure sur les écrans dans la peau de gentilles femmes angéliques. Mathieu Lemée

FRIDAY THE 13TH PART II aka Le Tueur du Vendredi - Steve Miner avec Amy Steel, John Furey, Adrienne King, Kirsten Baker, Stu Charno, Warrington Gillette, Walt Gorney, Marta Kober, Tom McBride, Steve Daskawisz, 1981, États Unis, 87m

Alice, l'unique rescapée ayant survécu aux meurtres sauvages commis au camp de Crystal Lake il y a un an, se fait tuer chez elle par un mystérieux tueur. Pendant ce temps, un autre groupe de jeunes moniteurs se prépare à ouvrir un nouveau camp de vacances en bordure de Crystal Lake, à quelques kilomètres du camp maudit où a eu lieu tout ces meurtres. À la nuit tombée, les moniteurs sont brutalement et successivement tués par un maniaque errant dans les parages. Il s'agit de nul autre que Jason Voorhees, qui a échappé miraculeusement à la noyade lorsqu'il était enfant et qui cherche à venger la mort de sa mère. Celui-ci vit tel un sauvage dans les bois avoisinants, et cache son affreux visage déformé sous un sac de patates pour commettre ses meurtres. Deux jeunes moniteurs, Ginny et Paul, s'étant absentés du camp, ceux-ci tentent à leur retour d'échapper à la vengeance sans pitié de Jason.

Avec le succès mondial inattendu de "FRIDAY THE 13TH", son producteur se devait de mettre en chantier une suite rapide. Les auteurs ont cette fois imaginé que le jeune Jason Voorhees serait le tueur sadique du film, celui-ci ayant échappé à la mort et vivant primitivement, caché dans la forêt façon "DELIVRANCE". Pour le reste, l'intrigue reprend grosso modo les éléments d'horreur et de gore qui ont fait le succès du premier chapitre. À cause toutefois des censeurs américains, cette fois sur leurs gardes et attendant le produit final de pied ferme, cette deuxième partie a visiblement été plus coupée que l'original dans les scènes de meurtres violents, si bien que le sang n'y coule pas autant qu'on le souhaite. En revanche, les victimes y sont plus nombreuses et l'amateur de "slasher" ne devrait donc pas être déçu. Si le sac de patates, porté par Jason pour caché son visage difforme, n'a pas eu l'impact terrifiant maximal espéré chez le public lors de la sortie en salles du film, il semble que ce premier masque soit reconsidéré plus positivement aujourd'hui, si l'on en croit certains documentaires récents et les réactions des fans lors des conventions. Les jeunes acteurs se débrouillent comme ils peuvent. Mathieu Lemée

FRIDAY THE 13TH PART III aka Friday the 13th 3-D aka Meurtres en Trois Dimensions - Steve Miner avec Dana Kimmel, Richard Brooker, Paul Kratkas, Nick Savage, Larry Zerner, Rachel Howard, David Katims, Tracie Savage, Jeffrey Rogers, 1982, États Unis, 95m

Ayant survécu à ses mortelles blessures, le tueur psychopathe Jason Voorhees refait des siennes dans la région de Crystal Lake. Caché dans une ferme du nom de Higgins Haven, il commence à s'en prendre à un groupe de jeunes venu y passer leurs vacances sous l'initiative de Chris Higgins. Cette jeune adolescente a déjà vécu auparavant dans cette ferme, et elle a décidé d'y revenir pour confronter un traumatisme qu'elle a subi autrefois. Lorsque Chris découvre ses amis tués et massacrés, elle comprend que le responsable, Jason Voorhees, est aussi celui qui l'avait agressé il y a quelques années dans les bois près de la ferme, ce qui avait provoqué son traumatisme. Chris devra donc vaincre ses peurs afin de venir à bout du maniaque assassin si elle veut survivre.

Procédé 3-D à la mode oblige en ce début des années 80, la saga "FRIDAY THE 13TH" ne pouvait pas y rester insensible et comme beaucoup d'autres films d'horreur de cette période, c'est évidemment la troisième partie qui profite de ses avantages et de ses inconvénients. C'est ainsi que le réalisateur Steve Miner (le seul à avoir réalisé plus d'un film dans cette série) exploite avec assez de flair les effets tridimensionnels dans la conception des scènes de meurtres (on n'oubliera pas la scène de l'oeil d'une des victimes de Jason jaillissant hors de son orbite). Sauf qu'il ne parvient pas non plus à camoufler les carences techniques habituelles du procédé (floues dans les contours de l'image, mouvements limités de la caméra) avec ses erreurs de montage franchement évidentes (le plan de la victime tuée d'un fulgurant coup de machette et qui s'écroule au sol sans trace de sang dans le plan suivant). Le film apparaît en bout de ligne avoir été fait à la va-vite, mais cette spontanéité a permis aux auteurs d'avoir trouvé en cours de tournage l'idée du masque de gardien de but de hockey porté par Jason Voorhees qui devait accroître sa popularité, et qui est demeuré une marque de commerce pour le reste de la saga. Pour le reste, le déroulement du métrage va bon train et contient sa part d'effets gore et d'éléments à recette exploités dans les deux premiers tomes, ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas trop, surtout si on trouve les lacunes du film amusantes. La musique thème d'Harry Manfredini profite aussi d'une autre mode de l'époque, en mettant les synthétiseurs en avant-plan dans l'instrumentation musicale. Quant aux jeunes acteurs, ils se contentent de remplir le mandat défini par le genre, alors que Richard Brooker a de la présence dans la peau de Jason Voorhees. Mathieu Lemée


FRIDAY THE 13TH: THE FINAL CHAPTER aka Friday The 13th Part 4 aka Vendredi 13: Chapitre Final - Joseph Zito avec Kimberly Beck, Erich Anderson, Corey Feldman, Barbara Howard, Ted White, Joan Freeman, Crispin Glover, Peter Barton, Lawrence Monoson, Judie Aronson, 1984 - États Unis, 91m

Officiellement mort, le tueur sauvage de Crystal Lake, Jason Voorhees, est emmené à la morgue de l'hôpital. Arrivé là-bas, il revient à la vie et tue le docteur ainsi que l'infirmière de garde, pour ensuite revenir à Crystal Lake. Il commence alors à s'en prendre à une bande d'adolescents ayant loué une maison dans la région pour faire la fête. Après les avoir tous tués, Jason s'attaque aux habitants de la maison voisine, où habite la famille Jarvis. Jason parvient à tué la mère, mais ses enfants, Trish et Tommy, obtiennent l'aide d'un campeur venu dans la région pour tuer Jason définitivement. Lorsque celui-ci est tué à son tour, le jeune Tommy Jarvis essaie alors de faire appel à ses connaissances en maquillages de cinéma, pour tromper Jason afin de sauver sa vie et celle de sa soeur Trish. Le maniaque au masque de hockey se révèle cependant coriace et difficile à éliminer.

Annoncé à tort comme étant le dernier film de la saga, le scénario et l'illustration en donnait pourtant l'impression, malgré une fin ouverte décidée à la dernière minute lors du tournage. Ayant sans doute vu le slasher indépendant "THE PROWLER", les producteurs ont aussitôt confié le mandat de la réalisation de cette quatrième partie à Joseph Zito. Au vu du résultat, il semble évident que celui-ci est plus à l'aise dans le gore horrifique que dans le film d'action patriotique, version "CANNON GROUP INC" et Chuck Norris. En effet, son film est mené à vive allure, les effets sanglants de maquillage, en plus d'être fort présents, sont les meilleurs depuis le film original, grâce au retour de Tom Savini dans leur conception, et la mise en scène nous présente un Jason expéditif envers ses victimes (en plus d'avoir les mains sales et les ongles longs et noirs). À noter que le cascadeur qui l'incarnait, Ted White, avait affirmé à l'époque ne pas avoir aimé l'expérience de jouer devant les caméras ce meurtrier psychopathe. Mais il semble maintenant avoir changé son fusil d'épaule à ce sujet, si l'on en croit les nouveaux bonus de la nouvelle édition DVD du film. Certains clins d'oeil sont bien amenés (l'hommage aux films sexys d'avant la période du Code Hays, la conception des masques dans les films fantastiques) sans être originaux, et l'humour fonctionne plutôt bien. En somme, il s'agit de l'un des meilleurs épisodes de la série, même si le récit reprend des recettes déjà usées. L'interprétation n'est ni mémorable, ni insupportable, mais on soulignera la présence de Crispin Glover, alors jeune, qui se fait trucider par Jason de mémorable façon. Mathieu Lemée

FRIDAY THE 13TH: A NEW BEGINNING aka Friday the 13th Part 5 aka Vendredi 13: Une Nouvelle Terreur - Danny Steinmann avec John Shepherd, Melanie Kinnaman, Shavar Ross, Corey Feldman, Richard Young, Marco St. John, Juliette Cummins, Tom Morga, Dick Wieand, 1985, États Unis. 92m

Quelques années après avoir survécu aux attaques du tueur psychopathe de Crystal Lake Jason Voorhees, le jeune Tommy Jarvis ne cesse de faire des cauchemars et de souffrir de troubles mentaux. Les institutions médicales traditionnelles s'étant révélées impuissantes à le guérir, Tommy est envoyé dans une maison de santé située dans la petite ville de Pinehurst. À peine est-il arrivé qu'un des patients de l'endroit en tue un autre avec une hache dans un accès de colère. Après cet incident, les autres patients sont presque tous brutalement et successivement assassinés par un mystérieux tueur qui semble être Jason Voorhees, pourtant officiellement mort et enterré. Tommy devra donc à nouveau affronter le psychopathe au masque de hockey pour mettre fin au cauchemar.

Alors qu'on croyait la saga terminée, voilà qu'en moins d'un an elle est relancée par ce "nouveau commencement" dont le moins qu'on puisse dire est qu'il sort momentanément du cadre érigé par les précédents chapitres. C'est ainsi que les auteurs ont eu l'idée de ne pas ressusciter Jason Voorhees et de le remplacer par un imitateur, ce qui est d'ailleurs évident pour le spectateur averti puisque le masque de hockey qu'il porte est un peu différent de celui porté par le vrai Jason. Ces mêmes auteurs ont également voulu insérer des moments d'humour noir plus sombres dans le récit, même si certains personnages secondaires relèvent de la caricature de potache. Quoiqu'il en soit, ces changements n'ont pas semblés avoir été accueillis positivement par la plupart des fans de la série, qui considèrent même ce "FRIDAY THE 13TH PART 5" comme un paria ou comme le mouton noir du troupeau. Objectivement, ces tentatives de changements dans le scénario sont honorables, mais un réalisateur venu du milieu de la porno s'est avéré incapable de mettre un peu d'ordre dans sa mise en scène. Celle-ci apparaît comme un salmigondis d'éléments épars illustrés maladroitement au sein d'un scénario très prévisible, car le public peut tout voir venir à l'avance. Et pourtant, ce côté brouillon donne au film une touche amusante involontaire qui trouve le moyen de nous faire rire quand même. En prime, les meurtres y sont très nombreux et parfois bien imaginés quoique le gore, bien que très sanglant, ne soit pas aussi présent que dans le chapître précédent. Les comédiens, quant à eux, ont tendance à faire dans la surcharge. Mathieu Lemée

FRIDAY THE 13TH VI: JASON LIVES aka Vendredi 13 6: Jason le Mort-Vivant - Tom McLoughlin avec Thom Mathews, Jennifer Cooke, C.J. Graham, David Kagen, Renée Jones, Kerry Noonan, Darcy DeMoss, Tom Fridley, Tony Goldwyn, 1986, États-Unis, 87m

Afin de s'assurer que le tueur de Crystal Lake Jason Voorhees soit bien mort, Tommy Jarvis se rend avec un ami visiter sa tombe. Arrivés au cimetière, Tommy et son ami déterre puis ouvre le cercueil de Jason pour lui planter un épieu dans le coeur. Un orage éclate à ce moment-là et la foudre en frappant l'épieu en question, ressuscite Jason qui tue aussitôt l'ami de Tommy. Celui-ci tente d'alerter les autorités du retour de Jason, mais personne ne croit à son histoire et le chef de la police l'expulse du comté. Pendant ce temps, Jason tue toutes les personnes qu'ils croisent sur son passage et revient rapidement à Crystal Lake, où un nouveau camp de vacances a été érigé sous la direction de la fille du chef de la police. Désireuse de protéger les enfants du camp en plus d'avoir le béguin pour Tommy, elle accepte de lui venir en aide afin d'éliminer Jason. Mais celui-ci est maintenant un mort-vivant quasi-invulnérable et plus fort que jamais.

Cette sixième partie racontant les exploits meurtriers de Jason Voorhees marque une nouvelle évolution dans la saga "FRIDAY THE 13TH", tout en mettant fin au cycle débuté dans le tome 4 par la présence récurrente du personnage du jeune Tommy Jarvis. Le ton d'humour qui se contentait de notables ellipses dans les précédents chapitres (sauf le cinquième avec son côté humour noir), prend ici plus d'importance jusque dans la confection des scènes de meurtres et de gore, qui relèvent plus du gag que de l'horreur pure. C'est également dans ce film que Jason devient un mort-vivant presque invincible, au point où l'on se demande comment les auteurs ont pu trouver à chaque fois un moyen de l'éliminer, du moins temporairement jusqu'au prochain film. Un jeune réalisateur ne cache pas ses intentions dans sa mise en scène, c'est-à-dire à vouloir rendre plus comiques les éléments horrifiques qui ont fait le succès de la série. Toujours est-il qu'il y parvient en restant au niveau du premier degré pour satisfaire un public de jeunes et de moins jeunes amateurs. Bref, on ne va pas voir ce film pour se casser la tête du moment que l'on est diverti, et cette sixième partie devrait amplement combler les fans à cet égard. Par son physique imposant et sa démarche fluide, C.J. Graham s'impose aisément dans la peau du tueur au masque de hockey. Mathieu Lemée

Friday the 13th, 1987, série TV 

FRIDAY THE 13TH VII: THE NEW BLOOD aka Vendredi 13 7: Un Nouveau Défi - John Carl Buechler avec Lar Park-Lincoln, Kane Hodder, Terry Kiser, Susan Blu, Susan Jennifer Sullivan, Kevin Blair, John Otrin, Heidi Kozak, 1988, États-Unis, 88m

Alors qu'elle était enfant, la jeune Tina s'est découvert des pouvoirs télékinésiques qui se déclenchent sous le coup d'une forte émotion. Suite à un accès de colère et au manque de contrôle de ses pouvoirs, elle noie accidentellement son père dans le lac Crystal après avoir entendu une dispute entre lui et sa mère. Quelques années plus tard, Tina est devenue une adolescente, mais elle continue de se culpabiliser pour la mort de son père. Elle accepte de revenir à Crystal Lake en compagnie de sa mère pour poursuivre son traitement médical dans la demeure de campagne du docteur Crews. La maison se trouve tout près d'une autre habitation où des jeunes s'y sont réunis pour un anniversaire. Énervée et tendue suite à sa rencontre avec le docteur, Tina tente avec ses pouvoirs de faire sortir de l'eau le corps de son père noyé pour le ramener à la vie. Mais elle se trompe de personne et c'est le redoutable tueur psychopathe Jason Voorhees qui sort ressuscité de l'eau. Celui-ci s'en prend aussitôt aux jeunes de la maison au bord du lac, qu'il trucide séance tenante. Pendant ce temps, la mère de Tina découvre que le docteur Crews veut exploiter à ses propres fins les pouvoirs télékinésiques de Tina. Celle-ci devra cependant y recourir pour rester en vie et vaincre l'invincible Jason.

Sans doute écrit par deux fans de cinéma d'horreur des années 70, le scénario de ce septième chapitre de la saga Jason Voorhees voit le célèbre psychopathe de Crystal Lake, maintenant devenu un mort-vivant, confronté à une jeune fille dont l'évolution psychologique et les pouvoirs télékinésiques rappellent aux spectateurs inévitablement "CARRIE" de Brian De Palma. Inutile donc de chercher la moindre originalité dans cette intrigue de série, mais les fans de la saga n'en ont cure puisqu'ils veulent surtout leur ration de meurtres gore parsemés de gags juvéniles, et une confrontation finale enlevante entre l'héroïne et le tueur au masque de gardien de but de hockey. Pour ce qui est premièrement des séquences de meurtres, on sent trop souvent malgré une certaine imagination dans leur conception, qu'elles ont été fortement coupées au montage pour satisfaire la censure américaine. Ce constat est d'ailleurs encore plus flagrant dans la version vidéo du film, où la scène culte du meurtre avec le sac de couchage a été encore plus mutilée que dans la version en salles. L'amateur de ketchup risque donc fort d'être déçu, car on pouvait s'attendre à davantage d'horreur sanguinolente de la part d'un metteur en scène autrefois spécialisé dans les effets de maquillage. D'autre part, le duel final opposant Jason à Tina est mené avec une certaine vigueur, tout comme le reste du film d'ailleurs, car l'ensemble ne se prend jamais au sérieux à défaut d'être imprévisible. On peut également apprécier le look de Jason Voorhees à l'écran, alors que l'on peut voir une partie de son squelette au travers de son costume déchiré, de même que son visage monstrueux après avoir perdu son masque. Il faut également noter le charisme indéniable de l'acteur-cascadeur Kane Hodder dans le rôle-titre, dont la démarche muette menaçante lui permettra d'incarner à nouveau à l'écran l'un des plus célèbres tueurs psychopathes de l'histoire du cinéma d'horreur. Mathieu Lemée

FRIDAY THE 13TH VIII: JASON TAKES MANHATTAN aka Vendredi 13 8: L'Ultime Retour - Rob Hedden avec Jensen Daggett, Scott Reeves, Kane Hodder, Barbara Bingham, Peter Mark Richman, Martin Cummins, Gordon Dupree, Alex Diacun, Kelly Hu, 1989, États Unis, 100m

Pour fêter leur graduation, les finissants d'une école secondaire de la région de Crystal Lake sont invités à faire une croisière vers New-York à bord du Lazarus. L'une des finissantes, Rennie, n'est cependant pas très enthousiasmée à l'idée de faire ce voyage puisqu'elle a peur de l'eau suite à un traumatisme remontant à son enfance. Le célèbre tueur Jason Voorhees, ressuscité grâce à un court-circuit électrique provoqué par le passage d'un yacht de plaisance, monte cependant clandestinement à bord du navire. Au cours du voyage, Jason tue pratiquement tous les étudiants et le personnel de bord, provoquant même un incendie risquant de faire sauter le Lazarus. Quelques survivants, dont Rennie et son oncle professeur, parviennent à abandonner le navire à temps et à rejoindre New-York en pleine nuit à l'aide d'un canot de sauvetage. Mais Jason les a suivi et les traque sans relâche dans les rues sombres de Manhattan. En voulant échapper au tueur mort-vivant, Rennie se remémore l'événement qui fût la cause de son aquaphobie, où elle découvre que son oncle et Jason n'y sont pas étrangers.

Ce huitième chapitre de la saga FRIDAY THE 13TH ne remplit pas les promesses de son titre. D'abord, il faut attendre le dernier tiers du film pour voir enfin l'action se dérouler à Manhattan. Et enfin, le carnage annoncé par la présence de Jason à New-York ne se produit nullement, le tueur mort-vivant se contentant de traquer les principaux protagonistes au lieu de liquider toutes les personnes croisant sa route. À tout prendre, les fans de la série se seraient contentés de leur ration habituelle de gore et d'humour; ingrédients principaux qui en ont assuré la continuité. Sauf que même sur ce plan, la déception est comble à l'exception de quelques flashs imaginatifs et amusants qui captent l'attention, et d'une photographie appliquée à défaut d'être inventive. De toute évidence, les auteurs ont cédé sous les pressions croissantes de la censure américaine, bien décidée à réduire considérablement le montant de violences graphiques dans le cinéma d'horreur en cette fin des années 80, qu'elle considérait néfastes pour la saine jeunesse du pays à cause de sa popularité. Face à cette mentalité conservatrice et devant l'échec sans appel au box-office du film, PARAMOUNT a vendu ses droits sur la franchise à la compagnie indépendante NEW LINE PICTURES, ce qui témoigne en un sens de la fin d'une époque pour le genre "slasher" et/ou "stalker films". Kane Hodder reprend avec aplomb le rôle de Jason et soulignons la présence d'une toute jeune Kelly Hu qui incarne une des victimes. Mathieu Lemée

Friday the 13th - Le jeu vidéo, 1989

JASON GOES TO HELL: THE FINAL FRIDAY aka Le Châtiment de Jason: Le Vendredi Infernal aka Friday the 13th 9 aka Vendredi 13 9: Jason va en Enfer - Réal.: Adam Marcus Int.: John D. LeMay, Kari Keegan, Steven Williams, Kane Hooder, Steven Culp, Erin Gray, Rusty Schwimmer, Richard Gant, Leslie Jordan, 1993, États Unis, 91m

Suite à un piège tendu par une brigade spéciale d'intervention du FBI, le tueur mort-vivant Jason Voorhees est finalement anéanti grâce à des explosifs. Mais si son corps est en mille morceaux, son âme a survécu dans l'au-delà pour prendre possession du corps d'un médecin légiste; ceci afin de poursuivre ses ravages meurtriers. L'âme de Jason ayant maintenant le pouvoir de changer de corps à volonté, celui-ci semble plus invincible que jamais. Un chasseur de primes du nom de Creighton Duke est cependant au courant du secret de son immortalité de même que ses intentions: chercher à renaître en chair et en os par l'intermédiaire des membres de sa famille encore en vie. Duke espère convaincre l'un d'entre eux pour l'aider à en finir une fois pour toutes avec le zombie psychopathe. Le tout se terminera par un affrontement ultime là où tout a commencé: à Crystal Lake.

Après avoir déménagé ses pénates chez NEW LINE PICTURES, on pouvait espérer que la franchise FRIDAY THE 13TH se renouvèle après les déceptions qu'ont représenté les deux derniers volets, où à tout le moins laisser place à un peu de sang neuf pour en rafraîchir le concept à base d'horreur gore et d'humour. Annoncé dans le titre pour la deuxième fois comme étant le dernier film de la série, ce neuvième chapître ne laissera pas de souvenirs impérissables dans la mémoire des fans. En panne d'inspiration, les auteurs se sont contenter de plagier servilement THE HIDDEN et son idée maîtresse de l'âme surnaturelle criminelle qui peut changer de corps comme de chemise. Les emprunts ne s'arrêtent pas là puisque certains développements sont directement calqués sur des moments forts des films TERMINATOR et ALIEN. Cette paresse insipide dans l'écriture ne peut être compensée par les quelques flashs comiques amusants dans les scènes de meurtres. Un fan de la première heure de la saga assure la mise en scène avec plus d'indolence que d'enthousiasme, car le rythme demeure pénible en dépit d'un prologue explosif et d'une fin alléchante annonçant un futur duel sur les écrans entre Jason Voorhees et Freddy Krueger, duel qui aura lieu dix ans plus tard. La direction d'acteurs brille par son absence car l'interprétation est franchement ringarde. Étant moins présent qu'à l'accoutumé pour se faire valoir, Kane Hodder demeure tout de même à son aise derrière le masque de Jason. Mathieu Lemée

JASON X - Jim Isaacs, 2001, États Unis 

Quelques années dans le futur, Jason Vorhees est sur le point de se faire cryogéniser. Parce que personne n'a trouvé comment zigouiller ce gros enculé d'outre tombe, il faut au moins ça pour l'empêcher de nuire à autrui. Mais le professeur Cronenberg préfère étudier sa formidable aptitude à se régénérer tout seul comme un grand. Ni une ni deux, Jason se libère de ses chaînes et exterminent le petit monde environnant. Seule lui échappe une jeune femme fort jolie qui réussi à l'enfermer dans un caisson cryogénique, mais par une malheureuse dernière action de Jason, la pauvre se retrouve elle aussi cryogénisée.

XXVèm siècle après Jésus Christ, une équipe en vadrouille sur Terre découvre les deux corps congelés. La Terre n'est plus qu'une boule désertique et hostile sur laquelle il n'est plus possible de vivre. Ils embarquent donc les deux corps dans leur vaisseau et ramène la fille à la vie. Jason y arrivera bien entendu tout seul, sans l'aide de personne, et comme on ne se refait pas, il entame au plus vite son opération de destruction.

Le retour de Jason est high tech, ce qui est assez inattendu. Mais ce n'est pas parce qu'on change de décors que le film est différent, on l'a bien vu avec le 8èm opus à New York. Mais le XXVèm siècle, ça a l'air vraiment bien: toutes les filles sont de vraies bombes avec des corps de rêve et une activité sexuelle débordante. Tant mieux, sinon qui Jason aurait-il pu assassiner ?

Enfin bref, pas de quoi fouetter un chat, mais ça fait toujours plaisir de retrouver un vieux pote qu'on avait perdu de vue depuis un bail. Avec le temps, il a un peu changé, c'est inévitable, mais au fond, ça reste le même gars, assassinant de façon plus ou moins inventive et gentiment gore, avec les mêmes qualités et les mêmes défauts qu'autrefois. On ne se refait pas... Kerozene

FREDDY CONTRE JASON - Ronny Yu, 2003, États Unis

Freddy est triste: il a perdu ses pouvoirs parce que personne ne se rappelle de lui... Il s'immisce donc dans un rêve de Jason, enfoui dans le sable, en se faisant prendre pour sa mère et lui dit d'aller commettre un meurtre sur Elm Street, de façon à faire renaître la peur chez les " enfants " et par là redonner des pouvoirs à Freddy. Le premier meurtre, commis dans l'ancienne maison de Nancy où habite maintenant Laurie, est donc celui d'un gars qui vient d'avoir du sexe avec sa blonde et qui est saoul de surcroît (tiens donc...). Le petit manège de Freddy fonctionne, puisque les adolescents vont se remettre à avoir peur de lui. Par contre, Jason ne sait pas où s'arrêter et Freddy est très très très fâché, parce qu'il aurait voulu commettre plus de meurtres... S'en suivront donc des combats dans les rêves et dans le réel entre les deux méchants garçons.

Ayant pour seul mérite de nous faire faire le saut à quelques reprises grâce à l'utilisation approximative d'un synthé dont on monte subitement le volume, ce film est décidément le pire nanar que j'ai visionné cette année. Tous les personnages sont des stéréotypes, les acteurs ados jouent plus que mal, Freddy arrête pas de cabotiner : " Fait chier ", " J'suis allé l'chercher dans les chiottes de l'enfer ", " Mauviette ", on accumule cliché par-dessus cliché, gros succès rock industriel et rap métal... Ah, j'allais oublier l'humour épais, l'absence de suspense, le grotesque, les passes de king-fu des deux personnages principaux, les poupounes siliconées (même une morte, qu'on voit passer dans l'eau, est siliconée !) et surtout, les maudits effets spéciaux par ordinateur ! Quand je vais voir un slasher, je ne veux surtout pas voir Terminator, encore moins La Matrice : il faut voir le passage ou Freddy se transforme presque en Keanu Reeves et où Jason rebondit entre des structures métalliques comme un ballon de basket, ridicule !

Bref, ce Freddy contre Jason, qui aurait pu donner quelque chose de bon, n'est qu'un gros film pour ados sans aucune originalité. Ronny Yu, pourtant réputé pour faire du bon travail, n'a sans doute pu rien faire face à un scénario si vide qui se résumerait à " Quand Freddy est pus capable, Jason prend la relève, et vice-versa "... Pourtant tourné en widescreen, ce film a même le mérite d'avoir la photo la plus moche et la plus banale de l'année. Décevant... Si jamais vous projetez de visionner ce film, soyez disposé à assister à une comédie : vu comme ça, ça doit être pas si pire ! Madame Atomos

Cold Heart of Crystal Lake, 2003 

FRIDAY THE 13TH remake 2009

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