Voilà un sous-genre qui a du mordant. Souvent à la limite du mauvais goût, souvent italien, souvent interdit dans plusieurs pays. Nous ne recommendons pas la pratique, nous avertissons les âmes sensibles, parce que souvent ça fout le jetons ! Une suggestion de Black Knight. Les zombies, qui aiment aussi casser la croute, mais sont morts, ont leur propre page: cliquez ici.

mise à jour le 6 mai 2021


George Eastman

 

ANTHROPOPHAGUS aka Grim Reaper - Joe D'Amato, 1980, Italie

Gloire à toi, Anthropophagus Man, car en deux mois, toi seul est capable de bouffer un village complet! Quel grand gourmant tu fais.

L'Anthropophage est un p'tit film pas très poussé en terme d'histoire, mais ce n'est qu'un détail car il est judicieusement rempli d'ambiance et de gore. George Eastman y fait office de père de famille qui a pété les plombs après un naufrage et un coup de soleil trop fort. Après cette petite aventure océanique, il retourne vraisemblablement sur son île pour y dévorer toute la populace locale et même les touristes occasionnels, dont nos joyeux protagonistes de passage. Ces jeunes gens atterrissent sur l'île sans, bien sûr, se douter qu'ils serviront d'hors d'oeuvre au barbu looké façon zombie.

Cinématographe de genre, s'il en est un, Joe D'Amato donnait dans l'horreur et le cul. Original, n'est-ce pas? Sa filmographie regroupe pas loin d'une centaine de titres dont les éloquents "Porno Holocaust", "Killing Birds (Zombie 5 - ???)" et une couple d'Emanuelle. Anthropophagus ne laisse pas croire que le D'Amato se spécialise dans la fesse, car il n'y a pas de, ne serait-ce qu'une seule, paire de tétons. Avouons toutefois que les scènes de bla-bla "construction de personnage" ressemblent certes à de mauvais dialogues entre-coïtaux de softporn ennuyeux. Ceci dit, Monsieur Cannibale fout sérieux les jetons grâce à sa gueule à la fois "guy next door" et "undead bûcheron". Ses victimes, dont Tisa Farrow (la soeur de Mia), se font adroitement croquer le cou, trancher la gorge ou extraire le foetus. Et on y croît dur comme fer. L'atmosphère étrange est appuyée par la curieuse trame musicale qui varie entre folklore grec électro et obscure space musique.

Bref. Anthropophagus, c'est un must pour le fan d'euro-horreur tendance gore, malgré l'aspect 1970 qui vieillit mal et le scénario pauvre. À voir en version uncut, évidemment (pour ce faire, évitez la version américaine intitulée "The Grim Reaper").

"Va t'en! Je ne t'ai rien fait! Regarde, ma femme est enceinte! Ne lui fais pas peur!" Anthropophaluc

BLOODSUCKING BABES FROM BURBANK - Kirk Bowman avec Heidi Bruckner, Danilo Manicelli, 2006, États Unis, 89m

Des équipes se forment pour participer à un concours d'archéologie dont le grand prix est un voyage pour quatre à Taiwan. Nous suivons deux équipes, trois filles qui font des recherches sur les jouets sexuels antiques et l'équipe ou se joint Samantha et son copain, à la recherche d'un coffret de bijoux d'une sorcière du 18ème siècle. Dans le coffret, retrouvé, des pierres qui transforment les femmes qui les touchent en cannibales au menu strictement masculin. Le copain de Samantha a le coffret, mais comme Samantha refuse son entrejambe contre ce cadeau mystère, il part rejoindre l'autre équipe. Attention Burbank !

Proche des productions Troma, Kirk Bowman nous fabrique un petit film indépendant sexy et drôle, qui souffre de longueurs et se termine en pirouette portnawak. Dommage, car l'ensemble est agréable, même si je préfère les excès de Troma qui assume plus ses choix. Le gore est bien étalé, mais pas très sérieux, et ce ne sont pas celles que l'on attend qui se dénudent. Un divertissement léger. Mario Giguère

site officiel: www.bloodsuckingbabes.com 

CANNIBAL APOCALYPSE aka Apocalypse domani - Antonio Margheriti, 1980, Italie

Vietnam: des militaires délivrent des prisonniers américains qui ont eu le temps de devenir cannibales. De retour au pays, il semble bien que ces poussées de cannibalisme soient contagieuses, chaque personne mordue a envie d'en mordre d'autres. John Saxon, mordu durant de l'opération sauvetage, qui a de drôles d'envies lui aussi, va retrouver ses collègues qui ne se contentent pas de Big Mac.

RAMBO rencontre DAWN OF THE DEAD. Lorsqu'un des militaires est retranché dans un marché aux puces, on pense à Rambo et aux films de Romero, un des rares moments intéressants de ce film qui arrive tardivement dans le sous-genre cannibale. Margheriti et le scénariste Sacchetti enfile les clichés du genre sans trop de conviction. Saxon est toujours intéressant mais son rôle est difficile à suivre. Le virus qui a dormi longtemps chez les soldats semble agir en quelques heures chez les civils. Je préfère de loin les Deodato et Lenzi dans dans le genre. Mario Giguère

CANNIBAL CAMPOUT - Tom Fisher et Jon McBride, 1988, États Unis

Quatre jeunes adultes vont faire du camping dans un bois où il y aurait déjà eu des meurtres et ils sont attaqués par trois dangereux maniaques cannibales.

CANNIBAL CAMPOUT est le genre de film que l'on se dit que l'on va immédiatement aimer et qui nous donne envie de regarder immédiatement. Le tournage a été effectué par un groupe de passionnés pendant quatre mois pendant les weekends. Et ceci réalisé sans un sou et filmé avec une camcorder. Le casting est composé des amis des réalisateurs et chacun faisait deux-trois rôles devant et derrière la caméra. Le film fait typiquement années 80 avec les costumes et reflète vraiment son époque. Il y a du bon gore, mais pas mal amateur à la H.G Lewis et une musique qui est vraiment dans le ton. Parmi les hommages, il y a un personnage qui porte un T-Shirt de A CLOCKWORK ORANGE et il y a une certaine scène qui rappelle ANTHROPOPHAGUS. Si vous aimez le bad acting et êtes fans de slashers, ce petit film saura vous plaire et contient un charme fou et des scènes bien troussés. Le dvd qui est apparut récemment en region 1 dans une collection qui regroupe uniquement des slashers comme VIDEO VIOLENCE et contient beaucoup d'extras et joui d'une excellente édition. Black Knight

 

CANNIBAL FEROX aka Make Them Die Slowly aka Woman from Deep River, 1981, Italie

Deux filles et un gus s'enfoncent dans la jungle amazonienne. Une des filles est anthropologue et tient à prouver ses dires, comme quoi le cannibalisme n'est qu'une cruelle légende urbaine. Pas de pot, ils tombent nez à nez avec deux truands qui ont en réalité fait les couillons avec une tribu qui veut leur faire leur fête.

Au menu donc: énucléation, castration (avec dégustation du zob, "Where's my Johnson ?" aurait pu dire notre victime), éviscération, démembrementations (ça se dit ça ?), décalotage crânien, énichonération (suspendre une victime par les seins à l'aide de crocs de boucher), piranhasisation, et violence gratuite à l'encontre de plein de bestioles, tel opossum, singe, larve et autre tortue.

Bref, du gore bien trash, mais force est de constater que l'effet gerbif autrefois ressenti s'est quelque peu estompé. Le DVD présente une belle image, un bon son avec une chouette musique pleine de basse funky. J'ai hâte d'entendre ce que Lenzi raconte dans son commentaire pour sa défense !

Le film est en quelque sorte justifié par un message humanitaire, lorsqu'à la fin l'anthropologue publie son bouquin, affirmant qu'effectivement le cannibalisme n'existe pas, malgré le fait qu'elle ai perdu son frangin et sa meilleure amie. Tout ça parce que ces gens ne demandent rien à personne et que la violence engendre la violence. Il faut donc les laisser vivre en paix, et tout le monde s'en portera mieux. Bref, un film à faire voir aux talibans. Kerozene

Voilà un bout de temps que je n'avais pas vu ce film de Lenzi, aussi ai-je répété l'expérience récemment. Que dire de son Cannibal Ferox ? C'est, à l'instar des autres films de Lenzi, extrêmement rapide, nerveux, agressif et dynamique. Le scénario (de Lenzi) offre la belle originalité de raconter deux histoires parallèles (l'une se déroulant à New York, l'autre, en pleine jungle).

Vous connaissez sans doute tous l'histoire : celle d'une jeune thésarde qui s'en va en pleine jungle à la recherche de la preuve que " le cannibalisme n'existe pas ". Elle y rencontrera Mike Logan, une crapule dont les vacheries à l'égard des indigènes finiront par causer leur colère.

Le film est encore plus violent que dans mon souvenir, et, bien entendu, ce qui suscite le plus l'indignation, c'est l'utilisation massive d'animaux massacrés (pour vrai) devant la caméra. De telles pratiques ont fait l'objet de nombreuses discussions sur le babillard du Club des Monstres au fil des années, aussi est-il ici peu pertinent de revenir là-dessus, sinon pour les dénoncer et regretter que Lenzi (et Deodato, Sergio Martino, etc.) soient tombé dans une telle facilité. Après tout, les autres effets spéciaux sont plutôt bien réalisés, alors on aurait pu faire de même avec les animaux... mais tel ne fut pas le cas.

Mis à part cela, le côté " BD sortie de l'enfer " du film permet de relativiser le catalogue d'horreurs déferlant sur l'écran et de prendre le tout avec un grain de sel, malgré l'intensité de certaines scènes. Ce film était réalisé pour donner la nausée au spectateur, et il remplit parfaitement son mandat. On dirait un peu un Indiana Jones démoniaque.

Pour toutes ces raisons, je ne conseille pas Cannibal Ferox aux petites natures (" not for the squeamish ", comme le diraient les publicités des années 60), mais si vous savez à quoi vous attendre, je vous garantis que vous ne vous ennuierez pas. Après tout, si certains critiques peuvent reprocher certaines choses au cinéma d'Umberto Lenzi, ils seraient mal venus de dire que ses films sont endormants... Howard Vernon

CANNIBAL GIRLS aka Des FILLES CANNIBALES - Ivan Reitman, 1973, Canada, 1h24. Distribution : Cinépix

Que se passe-t-il quand, dans les années '70, au plus fort de la vague de films "horrifiques" orchestrée par nos bons amis de Cinépix, l'ami Ivan Reitman, un débutant au coeur tendre, négocie avec les têtes dirigeantes et commence le tournage de son premier long métrage ? Une année plus tôt, Jean Baudin nous torchait un opus satanique de deux heures trente, LE DIABLE EST PARMI NOUS, que Jean Lafleur était forcé de remonter sans queue ni tête en retranchant une heure complète pour satisfaire ses patrons ! Baudin, dégoûté, allait par la suite renier son implication avec Cinépix et se lancer dans une carrière "sérieuse", la bouche en cul de poule et le petit doigt tendu vers le ciel.

CANNIBAL GIRLS va droit au but et avait, à l'époque, un potentiel commercial indéniable. Déposez dans une grande marmite des jeunes filles attrayantes et cannibales, ajoutez un peu de gore et une gimmick risible, faites une promotion tapageuse au possible, brassez le tout, et vous obtiendrez un Eugene Levy à l'air complètement ahuri en train de se débattre dans un navet assez court pour ne pas trop vous emmerder.

Synopsis rapide. Un jeune couple, probablement pas marié, roule sur une route canadienne enneigée. Le monsieur (Levy, arborant un afro pas possible et une moustache pas croyable) arrête pour pisser et la voiture a du mal à redémarrer. Ils arrêtent dans le village suivant, prennent une chambre dans un motel miteux et confient la bagnole à un garagiste moustachu. La bonne femme gérant le motel où ils sont descendus leur raconte une "légende" effrayante qui ne finit plus, qui raconte en gros que trois jeunes filles séduisantes habitant non loin ont tué des hommes de passage et les ont mangés. Elle ajoute que la maison a depuis été transformée en restaurant pour fins gourmets - quelle ironie ! - et le couple décide d'y aller pour un petit repas entre amoureux.

La suite des événements nous donnera envie de fusiller sur-le-champ le scénariste, un nommé Robert Sandler, qui aurait intérêt à recevoir une bonne injection de logique concentrée. Doublé en français en tout cas, le film n'a AUCUN sens. Le type qui double habituellement Sylvester Stallone apparaît ici dans la bouche de deux personnages distincts, ce qui n'aide pas à prendre le tout au sérieux. La compagne d'Eugene, interprétée par Andrea Martin, est doublée d'une façon tout à fait insupportable par une demoiselle tout à fait hystérique. Ils ont dû bien se marrer, ces doubleurs.

La "gimmick" dont je parle plus haut est aussi digne de mention. Il s'agit d'un signal sonore fort agressant qui précède les scènes "violentes", permettant aux spectateurs sensibles de se fermer les yeux, et d'ainsi rater des meurtres expéditifs et forts peu sanglants, maladroitement filmés et montés. Une cloche est ensuite supposée sonner pour que le grand sensible en vous puisse ouvrir ses yeux à nouveau, mais les responsables du doublage ont dû l'oublier 75% du temps.

Reitman a quand même eu une carrière après ce bousin, réalisant entre autres un GHOSTBUSTERS débordant d'un mauvais goût à peine moins grotesque que celui de CANNIBAL GIRLS. Eugene Levy s'en est aussi sorti, mais on ne peut pas dire qu'il ait fait carrière dans l'édifiant; il s'est contenté d'alterner entre des productions télévisuelles routinières et des films consternants de nullité comme BRINGING DOWN THE HOUSE ou encore la trilogie AMERICAN PIE. Quant aux filles cannibales elles-mêmes, des pin-ups qu'on utilise ici pour leur jolie frimousse et la rapidité avec laquelle elles perdent leur chemise, elles n'ont pas eu un futur tellement éclatant dans l'industrie; Randall Carpenter a fait le doublage de deux bandes dessinées animées, Bonnie Nielsen n'a rien foutu, et la belle Mira Pawluk a vu sa carrière stoppée après le tournage (pas qu'elle en avait une spectaculaire...).

On peut donc dire sans avoir peur de se compromettre que CANNIBAL GIRLS n'a pas vraiment donné de coup de pouce à ses participants... Et il ne donnera pas de coup de pouce à votre réputation si vous le visionnez entre amis un soir de pleine lune...

Phrase culte du film : "La criss de légende est-tu finie, là ?" Orloff

CANNIBAL HOLOCAUST - Ruggero Deodato, 1980

Une expédition part à la recherche de quatre journalistes disparus au pays des cannibales. Après avoir découvert qu'ils sont tous morts et avoir récupéré leurs films, on s'aperçoit que leurs méthodes de reportages non orthodoxes a causé leur perte.

Quelques constats: les séquences véridiques de mises à mort en direct d'animaux sont insupportables, Deodato affirme aujourd'hui qu'il ne les referait pas, il a eu des problèmes avec la justice, entre autre, à ce propos.

Je suis d'accord avec Deodato, le film parle bien de l'hypocrisie des médias, mais il y est allé fort sur les moyens pour passer le message.

Les scènes à New York ne font pas le poids avec l'intensité des scènes en Amazonie, les acteurs y étant mièvres.

Heureusement la musique de Riz Ortolani fait le contre-poids.

Je ne pense pas le regarder à nouveau de si tôt. Mario Giguère

CANNIBAL HOOKERS - Donald Farmer,1987, États Unis 

Deux jeunes filles très à la mode (1987 !) doivent passer un rite d'initiation si elles souhaitent rentrer dans une sorority (secte en français !!). Le rite : s'habiller comme des putes, racoler des types, et les amener dans une maison qui s'avère être un bordel rempli de putes cannibales. Mais le cannibalisme présent ici est assez similaire à du vampirisme, puisque les "mangés" deviennent "mangeurs" et bavent comme des zombies pas frais.

Wouah, voici le fond du Z californien, cheapos extrême, tourné en vidéo avec des acteurs minables, et des éclairages pourraves. On se croirait en plein film de cul nazebrock à destination des vidéo clubs les plus miteux, à la différence que le sexe est remplacé par du cannibalisme. Pour le reste, c'est pareil, scénar inexistant, dialogues à se frapper la tête contre les murs, tenues légères voire inexistantes, musique affreuse... Et dire que ça a traversé l'Atlantique avec l'autre cannibalerie Z de Farmer : DEMON QUEEN ! Le pire, c'est que ce gars est toujours actif ! Kerozene

Tournage vidéo avec des acteurs pas vraiment professionnels et trois directeurs de photographie qui n'en valent pas un bon, on est devant de l'exploitation dans son sens le plus moche, les tentatives d'humour ne levant pas. Le look 80 oblige, tout le monde a les cheveux gonflées, la musique d'un groupe quelconque est omniprésente, deux policiers crétins parsèment le film de machisme de bas étage. Effets spéciaux risibles. Ce n'est pas vrai que tout le monde avec une caméra vidéo peut tourner un film. Bref, ça vole pas haut ! Mario Giguère

CANNIBAL : THE MUSICAL aka Alfred Packer: The Musical - Trey Parker, 1996, États Unis

Réalisé par Trey Parker (SOUTH PARK), CANNIBAL part d'une idée originale, mais les idées originales ne suffisent pas toujours à garantir un bon livre ou un bon film.

Se situant à la fin du 19e siècle, dans l'Ouest américain, CANNIBAL raconte les tribulations de chercheurs d'or qui passent d'un état américain à l'autre en quête du pactole. On y retrouvera des Améridiens, des trappeurs et quelques autres personnages pittoresques qui hantent l'imaginaire yankee traditionnel.

L'idée de base du film est de souligner l'élément absurde propre à la comédie musicale : le fait de se mettre à chanter tout à coup à propos de tout et de rien.

À cet égard, il faut bien admettre que certaines des chansons sont rigolotes et qu'elles surgissent à des endroits où on ne les attendait pas.

Pour le reste, le film a un look très cheap, et, pour une comédie, il manque singulièrement de mordant. De longs passages sont plutôt sérieux et, par le fait même, manquent de relief et provoquent l'ennui. Avec un tel scénario, il aurait d'ailleurs été bon de délirer un peu plus, et le fameux cannibalisme promis par le titre n'arrive qu'à la toute fin, et rappelle le fait divers relaté dans le film LES SURVIVANTS.

C'est clairement un film très mineur, regardable une fois, à la rigueur, mais dont on peut se passer. Comme il n'est pas très drôle ni très original ni mémorable, on peut probablement lui préférer autre chose de plus substantiel. Howard Vernon

CANNIBAL WORLD aka MONDO CANNIBALE aka HORROR CANNIBAL 2 (en France) aka CANNIBAL HOLOCAUST 2 (au Japon) - Bruno Mattei, 2003, Italie

En back to back avec LAND OF DEATH, Mattei tourne ce croustillant CANNIBAL WORLD qui reprend deux des acteurs du titre précité. Et comme à son habitude, notre bon Bruno n'innove pas mais recycle sans vergogne ses glorieux prédécesseurs. Pour le coup, c'est (encore) CANNIBAL HOLOCAUST qui en fait les frais. On y trouve une équipe de reporters fouiner en pleine jungle amazonienne à la recherche d'une mythique tribu d'anthropophages dans le seul et unique but de pouvoir filmer les images les plus vomitives de l'histoire de la télévision. Nos journalistes (!) filment quelques joyeusetés comme l'exécution d'une femme enceinte atteinte d'une maladie de la peau, qui fini éventrée et dont le bébé est violemment piétiné, et tout ça en vue d'être diffusé en prime time par des commanditaires inspirés. Inspirés, car ce petit programme familial fait littéralement péter l'audimat au-delà de toutes espérances, ce qui fait grandement plaisir aux actionnaires de la chaîne du coup peu regardant sur l'aspect déontologique de la chose.

Mais Mattei n'étant pas du genre à faire dans la gratuité, il dénonce fébrilement ces déviances des médias télévisés en transformant ses reporters sans frontière en fauteurs de troubles : ils n'hésitent pas à saccager et incendier un village de "sauvages", à tuer, piller et violer ses habitants dans le seul but de mettre en scène un scoop retentissant qui pourrait leur garantir rien de moins que le prix Pullitzer ! Mais la loi de la jungle est celle du plus fort et les plus forts finissent par être les bouffeurs de chaire humaine... .

Tourné en DV dans des forêts philippines ne ressemblant que péniblement à la jungle amazonienne, Mattei nous livre une fois encore de quoi nous fendre bien grassement la poire. Avec ses acteurs grimaçants aux motivations troubles qui décident de bafouer tous sens de l'éthique avant de refuser certains excès par morale (ou inversement), ses figurants cannibales peinturlurés à la va-vite de cercle aux couleurs criardes, ses faux-raccords, ses quelques plans nichons, ses scènes gores cra-cras et ses quelques stock-shots en provenance de - entre autre - VIRUS CANNIBALE (!), on a vite fait de mordre à l'hameçon et de se laisser emporter par tant de médiocrité hilare. Les rires commencent d'ailleurs dès la fin de la scène d'ouverture avec ce carton sur lequel nous pouvons lire " Some mouths before " pour " Quelques mois plus tôt ". Bref, Mattei, plus professionnel que jamais. Ombre au tableau, la malheureusement habituelle scène de cruauté animale où un tout jeune caïman (" les crocodiles locaux ", dixit le journaliste en chef) se fait dépecer vivant avant que le caméraman ne morde dans ses tripes à pleines dents ! Kerozene

The DEVIL HUNTER aka MANDINGO MANHUNTER aka THE MAN HUNTER aka JUNGFRAU UNTER K aka ANNIBALEN: SEXO CANIBAL aka IL CACCIATORE DI UOMINI aka CHASSEURS DES HOMMES (Fr Video) - Jess Franco, 1980

Une pin-up blondasse, actrice de cinéma, montrant ses seins sans faire de chichi, se fait kidnapper par une bande voyous composés de trois hommes et d'une femme. Ils l’emmènent sur une île tropicale peuplée par une tribu de sauvages qui offre en sacrifice des femmes nues à une sorte de créature divine, en réalité un grand black se promenant à poil avec des yeux aussi rouge que Cheech Marin lors de la belle époque de Cheech & Chong. Le producteur ayant investi du pognon dans la fille engage une sorte de mercenaire (Al Cliver) pour retrouver la fille, et si possible ramener le fric de la rançon. Bien entendu, sur place, la transaction ne se fait pas sans mal.

Franco surf sur la vague des films de cannibale. Comme d'habitude, les moyens à disposition sont minimes, et ça se ressent légèrement, en particulier lorsque que cet être aux yeux explosés bouffe une fille, et que la caméra s'attarde sur sa bouche qui mâchouille un bout de fausse viande pendant 45 secondes. Les dialogues sont plats, les personnages sont assez comiques malgré eux (le pote d'Al Cliver arrivant sur l'île entend des explosions comme au Viet Nam et a les boules, détail qui est totalement oublié le reste du métrage) mais les filles sont plutôt jolies et Franco fait des plans de fesses totalement gratuits pour notre plus grand plaisir. Pour ce qui est du gore, il y en a un peu, mais c'est fauché (le type allongé par terre dont le corps est recouvert de feuilles pour faire croire qu'il a la tête coupée). Et le doublage est assez mauvais mais atteint un sommet lorsqu'Al Cliver et un méchant se batte dans la mer, on imagine très facilement les doubleurs faisant des clapotis dans une bassine pour simuler le bruit de l'eau. Risible. Le film est mal rythmé, voire pas du tout rythmé, mais la naïveté de la mise en scène, les filles, le cannibale asthmatique aux yeux éclatés et le gore suffisent pour plaire aux amateurs de bis zède. Kerozene

Credited to "Clifford Brown" this German, Spanish, French and Italian coproduction features Al Cliver [Pier luigi Conti], most familiar from Fulci's ZOMBIE, as a mercenary hired to bring back a starlet [Ursula Buchfellner] who has is being held for ransom on a tropical island. The only interesting performances are given by the intense, late Werner Pochath and Antonio de Cabo as nasty and increasingly frantic criminals. Conti/Cliver looks as bored as usual while German starlet Buchfellner looks almost anorexic and spends most of her screentime tied up nude to a tree getting abused by the criminals and a giant black cannibal. Watching Europeans like Claude Boisson as the cannibal chief is a real hoot and the film in unconvincing in just about every department. Note the equipment and details in the film producer's office; everything in this film looks cheap/bogus. But it's Franco all the way in terms of out-of-focus shots both from the marauding cannibls POV and other images, mismatched filmstock (the film was reportedly begun by BLIND DEAD auteur Amando De Ossorio), and editing between events which looks like it was meant to mean something (the paparazzi and the fashion show are intercut with the jungle pursuit of another nude female victim who is later tied to a tree, gutted and disgustingly cannibalized). Totally incomptent on the FX level, the cannibal is shown chewing on bloody meat scraps in extreme closeup, this will give no competition to the other Euro cannibal films of that era (cf CANNIBAL HOLOCAUST). It's pure exploitation for very desperate audiences. There is an interesting primitivist score by Franco himself (and Daniel J. White) with a delirious male vocal by Carloto Perla, heard in other 1980s Franco films. The stalking bug-eye giant nude cannibl has to be one of the most blatantly racist images in the history of horror cinema or a tip to the zombie in I WALKED WITH A ZOMBIE or both.

The Video Asia DVD of this, coupled with Manuel Cano's VOODOO BLACK EXORCIST (1972), is possibly the worst digital presentation of a Franco film yet. The opening credits are removed and the film starts in the middle of the first scene. There is digital censoring of the copious male and female nudity of the original, some extreme gore is cut and the bottom third of the image is masked presumbly to hide the presence of Japanese subtitles, video quality is significantly inferior to the more complete old TRANSAMERICA VHS: THE MAN HUNTER. I believe that this was indeed sourced from a Japanese video or disc and booted over here. The somewhat racist cover artwork reads TERROR TALES FROM THE HOOD: SPECIAL EDITION VOLUME 4. BLACK VOODOO EXORCIST (sic) plus THE GRUESOME SHOCK OF: THE DEVIL HUNTER A 170s style Afro coiffured feamle poses in a collage with a black glowing eyed gravedigger, green hands emerging from graves holding cigarettes [!], etc. The back features more dated jungle nonsense wigh some stills and amusing promo notes {"the long banned masterpiece...[!]"}. But for under 10 dollars it may be an outre collector's item for some. (C) Robert Monell 2006 ALL RIGHTS RESERVED

 

EATEN ALIVE aka La Secte des Cannibales aka Mangiati vivi - Umberto Lenzi, 1980, Italie 

Une jeune femme ( Janet Agren ) part à la recherche de sa soeur, disparue chez une secte en plein coeur de la jungle, près des cannibales. C'est un gourou dément ( Ivan Rassimov ) et sadique qu'elle trouvera, avec l'aide d'un mercenaire de fortune ( Robert Kerman ).

Clairement inspiré par le drame de la secte du révérend Jones, Eaten Alive est le deuxième film de la trilogie de films cannibales de Lenzi. Il conserve quelques scènes du premier film pour une séance de repas cannibale. Il reste que le film se concentre sur cette secte de purification sans trop de surprises. Heureusement Ivan Rassimov est en forme et Janet Agren est fort agréable à l'oeil. Je préfère de loin The MAN FROM DEEP RIVER et CANNIBAL FEROX. Les scènes de cruauté animale sont nombreuses et non justifiables, encore une fois, et parsèment le film un peu n'importe comment. Mario Giguère

Encore un film qui me confirme dans mon idée que Lenzi, c'est pas d'la balle!

En plus, je me suis farci à tous les coups une version cut, puisqu'il n'y a aucune scène de cannibalisme et que ça dure 1h15 !?? Et puis, cette histoire de gonzesse qui cherche sa soeur connement embrigadée dans une secte planquée dans la jungle me laisse froid... Même si les filles sont pas mal, surtout la blondasse, elles ne sont pas trop mises en évidence malgré quelques nudités (qui tiennent le spectateur en éveil).

En gros, on peut dire que Lenzi emmerde, comme dans son "avion de l'apocalypse" où je m'étais carrément endormi...

Je préfère encore "la rose de fer"!! ha ha ha ha ha ha! Franfran

Lenzi a, en gros, réalisé 3 films de cannibales :

- AU PAYS DU SEXE SAUVAGE (titre français bien garni pour MEN FROM DEEP RIVER) 

- CANNIBAL FEROX et 

- EATEN ALIVE 

Ce dernier est, à mon sens, le plus faible du trio. C'est également un film empreint d'une idéologie assez douteuse qui, malheureusement pour lui, n'est guère à l'avantage du cinéaste Lenzi. C'est en effet ce dernier qui a écrit le scénario... Un scénario assez misogyne, souvent brutal et qui, pour en arriver à une sorte de dénonciation de l'emprise des sectes, emprunte des raccourcis assez discutables, d'un point de vue éthique. Quand on veut donner des leçons et donner dans la critique sociale, on doit quand même réfléchir à notre façon d'y parvenir.

Dans le cas présent, Lenzi nous raconte l'histoire d'une jeune femme à la recherche de sa soeur disparue. Son motif de base semble désintéressé, mais elle recevait régulièrement de gros chèques de sa soeur, et c'est l'arrêt de ces envois qui la pousse à vouloir la retrouver.

On se retrouve donc en Nouvelle-Guinée. L'héroïne (Janet Agren, au visage en lame de couteau) fait appel aux services d'un aventurier qui, moyennant une somme confortable, accepte de l'aider...

Mais voilà : la soeur est plus ou moins prisonnière d'une secte située au milieu d'une forêt entourée de cannibales.

Meurtres (réels) d'animaux, violences souvent nauséeuses, goût pour la scène crue souvent hideuse et jamais esthétique... On peut apprécier ou non, mais le film nous laisse une impression assez curieuse.

Comme toujours, chez Lenzi, il y a peu de temps morts, mais, cette fois-ci, on a quand même l'impression qui l'ensemble ne lève pas, ou alors assez péniblement. Je ne dirais pas que le film est un navet (la technique est valable, malgré une interprétation assez moyenne, surtout Janet Agren : il faut la voir dire qu'elle a peur d'une voix neutre avec une expression faciale ad hoc), mais c'est loin d'être le meilleur Lenzi. Il s'agit, somme toute, d'un film assez oubliable, inspiré d'histoire vraie, au demeurant. Howard Vernon

 


Gabriele Tinti

EMANUELLE E GLI ULTIMI CANNIBALI aka Emmanuelle et les derniers cannibales aka VIOL SOUS LES TROPIQUES aka BLOODY TRACK - Joe D'amato avec Laura Gemser et Gabriele Tinti, 1977, Italie, 90m

Emmanuelle - sublime Laura Gemser - enquête undercover dans un asile où une patient bouffe le sein d'une infirmière. Intriguée, Emmanuelle remarque que la fille possède un étrange tatouage sur le ventre et entame une enquête. Le directeur d'un musée - Gabriele Tinti - l'informe qu'il s'agit de la marque d'une tribu cannibale d'Amazonie disparue il y a 100 ans. Qu'à cela ne tienne, ensemble, ils partiront sur le terrain, non sans une partie de baise pour se mettre d'aplomb. Sur le terrain, accompagnés de guides, d'amis et d'une bonne soeur, le petit groupe subira les assauts des sauvages sanguinaires qui iront même jusqu'à découper et bouffer un sein de façon super gore. La blondasse de service va se faire sacrifier à la déesse de l'eau, mais pour ça il faut qu'elle soit enceinte: solutions, on la drogue et on lui fait subir un gangbang en bonne et due forme. C'est alors que Laura surgit de l'eau et délivre la pauvre fille.

Tout le film est entrecoupé de scènes érotiques de moyenne facture. Mais rien de bien surprenant, on profite de la plastique de Laura, superbe. Ce qui est surprenant, c'est que ce film est plus captivant et mieux foutu que n'importe quel autre film de D'Amato qu'il m'a été donné de voir. Ca mérite tout de même d'être souligné. Kerozene

À la fin des années 70 et au début des années 80, certains cinéastes pratiquaient abondamment le mélange des genres. Ce n'était bien sûr pas la première fois qu'une telle pratique existait (on a mélangé très tôt la comédie et l'épouvante, par exemple), mais les hybrides devenaient assez particuliers (Dr. Butcher, M.D., mélangeait ainsi les films de zombie et de cannibales). Le film dont nous parlons aujourd'hui se veut un cocktail de cannibalisme, d'aventures et d'érotisme, mais, bizarrement, Joe d'Amato semble ne pas trop l'avoir touillé à l'aide de sa cuiller scénaristique, puisque tout l'érotisme est au début, et le cannibalisme, à la fin.

Le début, donc, suit la vie d'Emanuelle (Laura Gemser), journaliste d'élite et femme " libérée " toujours sur la piste d'un nouveau scoop. Internée dans l'aile psychiatrique d'un hôpital pour les besoins de la cause, la belle découvre une curieuse patiente qui croque le sein d'une infirmière. Émoi dans la baraque, et pour cause ! C'est en remontant la piste de ce cas curieux qu'Emanuelle s'interroge sur le cannibalisme, et qu'elle décide de partir en expédition dans des contrées " sauvages " pour en savoir plus.

La première heure nous montre surtout une pléiade de scènes érotiques gentillettes entre Gemser et différents protagonistes (on y retrouve entre autres Susan Scott). L'ambiance y est généralement bon enfant et inoffensive. Par la suite, cependant, ça se corse un peu avec l'arrivée de cannibales affamés et très peu disposés à la discussion. S'ensuivent gore et autres méchancetés.

Comme d'habitude, d'Amato prouve qu'il est un technicien honnête, même s'il signe un film de série somme toute assez négligeable. De nombreux travellings soulignent avec une certaine élégance son usage d'une technique traditionnelle, mais vivante. La musique de Nico Fidenco (éditée en CD, d'ailleurs) confère à l'ensemble une atmosphère de langueur et d'exotisme.

J'ai préféré Emanuelle in America, plus fou et imprévisible. Quant aux films de cannibales, hélas, d'Amato a été surpassé par les Lenzi, Deodato et autres. Un bon point, cependant : pour une fois, il n'y a aucun massacre d'animal, et on peut donc apprécier notre visionnement en ayant bonne conscience. C'est déjà ça de gagné...

Le DVD contient très peu d'extras : quelques affiches et lobby cards, et des bandes-annonces de trois films. Howard vernon

Emanuelle qui se fait passer pour une dingue, effectue un reportage dans un asile de fou lorsqu'un incident éclate : Une jeune fille internée mord très profondément le sein d'une infirmière lesbienne et se délecte de sa chair. Selon Emmanuelle, pas de doute possible : elle a dû être en contact avec une tribu de mangeurs d'hommes, pourtant supposés disparus aujourd'hui. Après avoir multiplié les galipettes, Emanuelle, intriguée par cette affaire, décide de se rendre dans la forêt amazonienne pour y percer ce mystère en compagnie d'un anthropologue dragueur. Comme attendu, elle va découvrir entre deux scènes de culs (eh oui fait chaud et moite dans la jungle..) que les cannibales sont aussi avides de chair fraîche et de boyaux fumants... que d'elle de bite !! ça promet donc !

Emanuelle, c'est la bien foutu Laura Gemser, qui n'est pas à son "coup" d'essai avec le très prolifique D'Amato quant aux derniers cannibales ce cher Joe connaît aussi très bien.. le cocktail avait donc des chances d'être digeste. En effet qui n'aime pas les films d'aventures exotiques, d'érotisme et de gore ici ? Avouons le, pour ma part ce film est sûrement l'un des meilleurs de d'Amato, et, malgré un rythme assez lent, caractéristique des films de cannibales, et l'absence de vrai scénario (une pseudo enquête pour son journal, la recherche de diamants disparus et de cannibales ?!...) il se laisse voir sans déplaisir. Malgré l'abondance de faux raccords, de stock-shots ou d'incohérences diverses( elle crie en baisant un blanc... mais pas en baisant un noir !), on se laisse prendre, au jeu... Laura Gemser loin d'être repoussante, contribue à faire avaler le fait que les forêts amazoniennes ressemblent énormément aux nôtres !! c'est pour dire !

Joe d'Amato connaît bien son métier, l'alchimie tient et il nous offre ici un bon moment de bis italien. 

Pour rassurer les plus sceptiques tout ce que l'on coupe dans cette version ce sont les têtes, des bouts de seins et de sexes ! Alors à bas la censure et vive D'Amato-Ketchup... Marc Evil

The GHOULS - Chad Ferrin avec Timothy Muskatell, Tina Birchfield, 2003, États Unis, 81m

Eric Hayes gagne tant bien que mal sa vie en filmant avec sa caméra vidéo les affaires sordides qu'il entend sur les ondes de la police. Un soir, au lieu de filmer ce qu'il croit être le viol d'une jeune femme par trois vagabonds, qu'elle n'est pas sa surprise de se rendre compte que les "ghoules" sont en train de dévorer la dame. Comble de stupidité, il s'en tire lorsque les amateurs de chair veulent s'en prendre à lui, mais il avait oublié de mettre une cassette dans sa caméra ! Alors il y retourne avec un compère, qui lui a oublié de vérifier sa lumière d'appoint et ainsi de suite, de plus en plus sordide et crétine, l'aventure se poursuit pendant la journée de Noël.

On reconnaît au passage un visage connu, celui de Joseph Pilato, vu dans le DAWN OF THE DEAD de Romero. Il y a aussi Tiffany Shepis qui est probablement la dame dévorée au début. Pour le reste c'est du sordide de bas étage, une escalade de situations grotesques autour d'un personnage antipathique, nihiliste et quelques effets gores qui font peu d'effets car filmés n'importe comment. Le scénario est incohérent, la conclusion bâclée, bref je m'en serait bien passé et tant pis s'il a été sélectionné dans quelques festivals. Mario Giguère

Excellent film noir, excellent film d'horreur viscérale, excellent regard posé sur la presse à scandale de bas étage et ses dérives crapuleuses. Ferrin a entre ses main un scénario que n'aurait pas renié le John Carpenter de la grande époque: oppression sociale, confinement en milieu hostile, références politiques, etc... tout ce qu'il lui manque, ce sont quelques milliers de dollars. Et pour le peu qu'il a en poche, le résultat est excellent: ambiance malsaine palpable de bout en bout, image sombre et inquiétante... la mise en scène s'avère redoutablement efficace!
Grand Prix du LUFF 2004!

Sorti en Angleterre sous le titre de CANNIBAL DEAD et en France URBAN CANNIBALS. Kerozene

HILLSIDE CANNNIBALS - Leigh Scott avec Heather Conforto, Tom Nagel, Katayoun Dara, Vaz Andreas, 2006, États Unis, 90m

D'habitude je regarde des films de la compagnie Asylum en toute connaissance de cause. Ici je me suis fait avoir comme le dernier des consommateurs qui ne lit pas les caractères de 6 points, ou si vous préférez quand c'est écrit comme dans un contrât d'assurance. Ce sera pourtant et malheureusement rapidement évident que l'on est devant un projet inspiré par la sortie du remake de The HILLS HAVE EYES. On l'enrobe dans une histoire de cas vécu qui n'est évident que dans le résumé et non dans le film. On a supposément affaire avec des descendants du premier cannibale urbain connu. En 1606, un certain Sawney Bean traquait et tuait ses victimes pour les bouffer. Mais bon, le film lui-même oublie de nous en parler. Alors on a des jeunes qui vont dans le désert et qui se font attaquer par une famille de malpropres qui veulent les bouffer. Car il s'agit des descendants de ce bonhomme, 400 ans à se reproduire entre eux et ca ne parait pas trop. Les filles sont, comme qui dirait, ben propres, mais juste salit un peu dans face ! Le désert est évidemment éclairé de nuit comme en plein jour et celle que l'on suit le plus longtemps retourne chez les cannibales, au lieu de suivre le sheriff qui passait par hasard dans le coin. Pas besoin de vous en dire bien plus. Évidemment ce n'est pas des effets de maquillage bien efficaces, on aurait à tout le moins pu en mettre un peu plus pour se distinguer un tant soit peu, laisser une impression plus forte chez les spectateurs. C'est assez quelconque, faut le faire. Y a pas beaucoup d'histoire de cannibales sur laquelle j'ai faillit m'endormir...

Si dans les extras, le maquilleur a l'air sympathique, j'en peux plus de voir des acteurs secondaires inconnus nous parler de leur motivation. Un peu de sérieux ! Leigh Scott est à la fois réalisateur acteur, scénariste, producteur et photographe sur ce film et de nombreuses autres productions Asylum. Il a tout de même réussit à sortir un film sur grand écran en 2012: Dorothy and the Witches of Oz. Mario Giguère

JUNGLE HOLOCAUST aka Ultimo mondo cannibale- Ruggero Deodato avec Massimo Foschi, Ivan Rassimov, 1977

Librement inspiré d'un fait vécu, Jungle Holocaust raconte l'arrivée de deux explorateurs qui rejoignent un camp en pleine jungle. Le camp est désert et rapidement la tribu de primitifs que l'on venait étudier se révèle bel et bien cannibales. On se perd en forêt lors dune attaque et un des confrères se fait capturer par les cannibales.

Premier de trois films cannibales faits par Deodato, Jungle Holocaust est plus "intimiste", se concentrant sur un homme, interprété de manière magistrale par Massimo Foschi, aux prises avec les primitifs, avec qui il ne peut communiquer que par gestes, et la jungle, toujours cruelle. Les décors naturels sont d'ailleurs magnifiques. Les scènes de cruauté animale le sont moins, Foschi appuie Deodato en affirmant que c'est le producteur qui les a insérés, allez savoir. Parmi les extras du DVD, l'entrevue avec Foschi est surprenante, il a bien aimé tourner dans la jungle, comme Rassimov. On l'aurait cru plein de mauvais souvenirs du tournage, mais non, juste quelques serpents et araignées malvenues.

Si Cannibal Holocaust a un impact plus fort, ce film n'est pas à négliger du tout. Mario Giguère

LAND OF DEATH aka HORROR CANNIBAL 1 aka NELLA TERRA DEI CANNIBALI - Bruno Mattei, 2003, Italie 

Un commando US part en mission de sauvetage dans une jungle infestée de cannibales. Leur but: rapatriée la fille d'un riche industriel et éventuellement les membres survivants du commando précédent désormais porté disparu.... L'intrigue sonne plus que familière et Mattei, toujours fidèle à ses mauvaises habitudes, ne fait que pomper à droite et gauche de quoi alimenter son film. Et comme une fois n'est pas coutume, il se permet de resucer le PREDATOR de McTiernan après l'avoir déjà dépouillé avec son inénarrable ROBOWAR: corps dépecés pendus par les pieds, scorpion éliminé au couteau sur le dos d'un collègue, soldats vidant des chargeurs dans l'enfer vert... A cela, il ajoute plusieurs pompages en provenances de CANNIBAL HOLOCAUST avec mutilation du sexe d'une femme infidèle, tuerie gratuite d'animaux innocents (un marcassin et un serpent) et quelques dégustation de chaire humaine pratiquée par des figurants dévorant de la bidoche de manière hystérique.

Mattei s'adapte à son époque et nous torche un petit machin tout fauché tourné à la DV aux Philippines en back to back avec un MONDO CANNIBALE qui reprend deux des acteurs principaux de ce LAND OF DEATH. Toujours aussi maladroit le père Mattei, le résultat fait toujours autant rigoler. Ses commandos sont de vraies chochottes qui dégueulent à la moindre goutte de sang, les effets gores sont parfois complètement bâclés (voir le guide indigène qui se fait amputer une jambe et apparaît dans certains plans avec deux guiboles et un moignon), les dialogues sont inévitablement risibles et la musique - cosignée par Mattei lui-même - est à tomber par terre. Ce gros Z a été baptisé HORROR CANNIBAL 1 en France, CANNIBAL FEROX 3 en Angleterre et CANNIBAL HOLOCAUST 3 au Japon, juste de quoi rendre encore plus simple le merdier déjà existant au sein des titres de pelloches gastronomiques italiennes. Kerozene

MAN FROM DEEP RIVER  aka Il Paese del sesso selvaggio aka Deep River Savages aka Mondo Cannibale - Umberto Lenzi, 1972, Italie

Un explorateur anglais part en exploration dans la jungle thaïlandaise dans le but de prendre des photos. Il est alors kidnappé par une tribu indigène qui le garderont prisonnier dans le village et lui infligent plusieurs tortures. Tranquillement, notre héros adopte le mode de vie de ses ravisseurs et réussit à gagner leur amitié.

Considéré par plusieurs comme étant le premier film de cannibales, bien qu'il n'y ait qu'une seule scène avec des anthropophages, THE MAN FROM DEEP RIVER, alias Le Pays du Sexe Sauvage, est possiblement l'un des chef-d'oeuvre du genre. Le film comporte d'énormes ressemblances avec JUNGLE HOLOCAUST, narration du personnage principal, belle indigène aux seins nue qui vient en aide au héros et la plupart des dangers rencontrés sont les mêmes. Par contre, le film de Lenzi ne montre presque pas de sang, préférant plutôt se concentrer sur la psychologie des personnages. Ce facteur aide énormément, le film est bien moins con que CANNIBAL FEROX ou EATEN ALIVE BY CANNIBALS, deux films que j'adore en passant. Oncle Freak


George Washington

MASTERS OF HORROR s2 ep 12: THE WASHINGTONIANS - Peter Medak, 2007, États Unis, TV

Un jeune couple et leur fille de 10 ans arrivent à la maison de grand-mère, héritage de la mort récente de mémé. La petite a toujours eu peur de la maison et hurle devant la présence d'un inconnu dans le sous-sol... qui n'est qu'un portrait de George Washington. Papa découvre derrière une déchirure un parchemin signé G.W. ou l'on apprend que George Washington s'avoue cannibale et qu'il aimait bien dévorer les petits enfants ! Sceptique, la famille se voit aussitôt assiégée par des fous furieux habillés à la Washington. La police, appelée en renfort, semble complice de la secte qui veut récupérer le parchemin. Appel à un historien ami du père et tentative ultime de fuir la ville.

Si l'épisode est dans l'ensemble on ne peut plus plaisant, voire jouissif, il est au final carabiné par un final humoristique et des acteurs pas toujours à la hauteur. Comme trop souvent cette saison, l'acteur principal masculin ne semble pas très à l'aise dans son rôle, ne dégage pas grand chose. L'idée originale, peut-être pour calmer à l'avance les critiques, perd de sa force avec un épilogue rigolo, démolissant à mon avis, tout le travail fait en amont. Mais Peter Medak a fait du bon boulot et n'est peut-être pas responsable de cette pirouette finale. On ne boude quand même pas son plaisir, loin de là ! Mario Giguère

 

 

MONDO CANNIBALE aka SEXO CANIBAL aka WHITE CANNIBAL QUEEN aka CANNIBALS; UNE FILLE POUR LES CANNIBALES aka L'EMPRISE DES CANNIBALES (titre Québecois) aka BARBARIAN GODDESS - Jesus Franco avec Al Cliver, Sabrina Siani, Olivier Mathot, Lina Romay, 1981, Espagne/France/Allemagne, 86m

Pour le compte d'Eurociné, Jésus Franco tourne dans la foulée de TERREUR CANNIBALE ce joliment nommé MONDO CANNIBALE qui reprend une partie du casting de l'autre film et permet donc de se faire encore quelques sous sur la vague de films de fins gourmets comme CANNIBAL HOLOCAUSTE et autres CANNIBAL FEROX. On y croise Jeremy Taylor (Al Cliver), un jeune baroudeur qui, en compagnie de sa femme et de sa fille, croise une tribu de cannibales affamés. Ceux-ci, guère accueillants, dévorent sa femme, kidnappent sa fille et lui bouffent un bras. Taylor est sauvé in extremis. Des années plus tard, il décide de repartir sur place afin d'y retrouver sa fille qu'il soupçonne de toujours être en vie. Il parvient à monter une expédition de sceptiques, embarque son infirmière coquine (Lina Romay) pour découvrir que sa blonde progéniture est devenue, sous les traits de Sabrina Siani, la déesse de cette tribu de sauvages sanguinaires.

Si TERREUR CANNIBALE avait de quoi faire franchement rigoler, il faut bien admettre que MONDO CANNIBAL aurait plutôt tendance à franchement faire ronfler. Le rythme extrêmement lent du film ne tient en éveil que grâce aux quelques scènes de gueuletons sanglants des cannibales passés au ralenti, histoire de bien montrer la chaire se déchirer. Les cannibales, sans doute incarnés par les mêmes figurants que TERREUR CANNIBALE, arborent ici des peintures de guerre qui ne parviennent pas à masquer pour autant leur origine caucasienne. Malgré tout, Franco innove quelque peu: en effet, il a créé un étonnant dialecte cannibale. Là se tient le véritable atout du film, des lignes de dialogues incompréhensibles aux consonances proches de borborygmes post St-Sylvestre. La bande originale ne fait que renforcer cet aspect grâce à une chanson qui revient sans cesse et dont les paroles en langage cannibales semblent dire "Salut ! Comment tu vas ?". Voila qui laisse sans voix.

A noter que Franco apparaît sous les traits d'un guide pas fou. Kerozene

 Jeremy Taylor est en expédition ou il a amené contre son gré sa femme et sa jeune fille. Voilà que des cannibales les kidnappent, mangent sa femme et conservent sa fille pendant qu'il réussit à s'enfuir... après avoir perdu un bras aux mangeurs de chair humaine. Dix ans plus tard, il retourne chercher sa fille, avec le concours de riches bourgeois incultes qui croient s'amuser et non se faire bouffer. Erreur. Quelques-uns arrivent jusqu'au village ou la jeune Lena est devenue la déessse blanche.

Franco, qui se garde le petit rôle du type qui refuse d'amener l'expédition malgré tout l'argent qu'on lui offre (un clin d'oeil à Eurociné ?), ne sembla pas avoir de budget conséquent. Une jungle aux allures de parc espagnol, des blancs gras du bide aux maquillages hippie comme cannibales, une langue inventée maladroite avec insertion de mots français. Les agressions cannibales sont tournées au ralenti, ce qui n'aide rien, mais qui donne une dimension étrange, gracieuseté de ces maquillages autochtones impressionnistes. C'est tout ce que l'on peut apprécier, et encore, il y a toujours Sabrina Siani, peu exploitée, mais à la plastique toujours agréable. Lina s'offre à Al Cliver, qui la refuse.

On est donc très loin des exploits des italiens, que l'on pense aux films de Deodato et Lenzi, tournés en décors exotiques naturels avec des autochtones plus vrais que nature. Le film, classé interdit aux moins de 16 ans à l'époque, se retrouve classé interdit aux moins de 12 ans sur ce dvd, c'est tout dire... Mario Giguère

RAVENOUS aka Vorace - Antonia Bird avec Guy Pearce, Robert Carlyle, Jeffrey Jones, David Arquette, Jeremy Davies, 1999, République Tchèque/Angleterre/ États Unis, 101m

Après un acte de couardise qui est déchiffré par un supérieur, un simple soldat se retrouve transféré dans l'éloigné et triste poste de Sierra Nevadas. Peu de temps après son arrivée, un mystérieux individu se pointe également au camp, avouant avoir survécu l'attaque d'un maniaque par son obligation d'utiliser le cannibalisme. Un groupe entre donc à la recherche de survivants mais oh malheur, ce fameux maniaque est le survivant lui-même et c'est le couard qui se retrouve bientôt seul pour lutter contre cet homme dangereux, qui semble posséder la force de dix.

Des films qui se dirigent vers quelque chose de différent, je suis toujours un peu vendu à l'avance. Un espèce de mélange entre un film d'horreur slasher et une comédie par les touches par si par là, ce RAVENOUS n'est peut-être pas un chef-d'oeuvre, mais certainement un film qu'on ne risque pas d'oublier. Avec de beaux décors naturels et un fort ma foi fort convaincant, on est rapidement complètement absorbé dans une histoire qui entre dans une complète démence à partir de la révélation sur la véritable nature du personnage de Robert Carlyle. On ignore ce qui va se passer ensuite, on sait que ça va crever, mais difficile de savoir où le tout va mener et le film se perd un peu entre les codes du genre et les intentions assez ambigües de la réalisatrice. Anthonia Bird prend parfois des allures visiblement dénonciatrices envers la symbolique des États Unis et son patriotisme en y incorporant le cannibalisme et l'humour, avec plus ou moins de succès mais avec une audace qu'on peut tout de même applaudir. On a de plus droit à un impressionnant travail au niveau des effets spéciaux pour les effets gore, franchement pas ragoûtant avec des scènes plutôt violentes et un combat final assez enlevant. Les acteurs sont tous bons, que ce soit le petit rôle de David Arquette à la performance effacé d'un Guy Pearce tout de même crédible et la folie toujours délicieuse d'un Robert Carlyle bon du début à la fin. Avec ses défauts et ses qualités, RAVENOUS reste quand même un film qu'il se faut de voir pour le croire et une bonne déviation d'un sujet assez peu exploité par le cinéma mainstream. Abba

RAW FORCE aka Kung Fu Cannibals aka Shogun Island - Edward D Murphy, 1982, États Unis/Phillippines, 80m

Un groupe d'experts en arts martiaux décident d'aller en vacances sur une île apparemment peuplé de moines démoniaques qui ramènent les morts à la vie. Un criminel à l'allure d'Adolf Hitler et sa bande de truands qui fournissent aux moines des jeunes femmes à manger, veulent voler quelques unes des jeunes copines de nos héros et après qu'une d'entre elle soit kidnappée, ils se doivent d'aller sur l'île la sauver. Tout ça pour découvrir, QU'IL Y A DES COMBATTANTS EN ARTS MARTIAUX ZOMBIES SUR L'ÎLE.

Je suis sous le choc. Je pense que j'ai assisté aux films d'exploitation ultime et certainement un des plus belles expériences nanardes de ma vie. Alors récapitulons il y a Adolf Hitler, des zombies, des femmes à poil, un bateau qui coule, des arts martiaux, de la mitraillette et des moines cannibales. Certains disent que trop c'est comme pas assez mais ici bordel que le mélange est efficace et hilarant. Le tout semble se prendre assez au sérieux et c'est vraiment pour le mieux. Il y a un nombre incalculable de moments inoubliables. L'arrivée complètement dingue du zombie au début du film qui m'a laissé dans un état de surprise totale (je ne m'y attendais pas du tout). Également, cette décision merveilleuse que de montrer la progression des zombies au ralenti avec le rire démoniaque et asiatique forcé des moines comme seule musique, scène qui se répète au moins quatre fois et qui me ramène chaque fois à un état d'hilarité. Cette fameuse fête sur le bateau où il y a plein de nichons, de sexe et de dialogues plus ringards les uns que les autres. Ce coup de pied volant qu'un des héros passe à travers de la vitre du conducteur d'un camion QUI ROULE À 100 KM/H! Ah et tellement d'autres choses, je ne veux pas gâcher votre plaisir. On en prend plein la gueule pendant 80 minutes qui passent malheureusement trop vites. Tous les éléments du film sont sur la superbe affiche. Du divertissement à l'état pur complètement jouissif! Abba

  TALES FROM THE QUADEAD ZONE - Chester Novell Turner, 1987, États Unis, 62m 

Une maman raconte deux histoires bien étranges à son fils décédé. Une racontant une rivalité au répercussions funestes entre deux frères et celle d'une famille tellement pauvre qu'ils décident de se manger entre eux.

Un film à sketchs de blacksploitation ultra cheap, comment puis-je résister? Honnêtement, peut-être aurais-je dû! En fait, une partie de moi applaudis le film, parce que c'est clairement un passionné qui a fait ça, mais les effets sont tellement horribles, le doublage est une honte et honnêtement, c'est chiant. C'est chiant de bout en bout et ça se regarde comme on regarde un désastre devant nos yeux. Mon gros gros problème derrière tout ça, est que malgré un peu de folie, TALES FROM THE QUADEAD ZONE est un film sans vie, sans émotion, sans rien. Les scènes sont tellement statiques et les dialogues tellement, c'est simplement du navet à ce niveau. Ça a quelque chose d'historiquement intéressant je dois dire cependant et vous ne me croirez pas peut-être, mais c'est les Cahiers du Cinéma qui m'ont amenés à ce film durant un numéro sur le cinéma afro américain. Mais bon, j'ai immédiatement regretté mon choix après 10 minutes. Abba

THERE IS A SECRET IN MY SOUP aka Ren tou dou fu shang aka La Martyre de Kowloon - Yeung Chi Gin, 2000, Hong Kong, 91m

Maussade, un chic inspecteur (Michael Wong) se pointe dans un loft abject croisant les régurgitations nocturnes de ses collègues suite à la découverte de quelques organes d'une disparue dont le crane dissimulé dans une poupée . Celui-ci ne chipote pas et reçoit rapido cinq suspects, dont 2 femmes, lui révélant la bien triste histoire de la mort non-prévue après mille et une raclées de Maggie (Chan Chiu Chiu), l'amie de la copine de Rocky, un sympa proxénète (Hugo Ng) désormais traumatisé.

1-Morceler inégalement un récent fait vécu de soft scènes de nudités badigeonnées à la 10w30 par le plus débile de la gang, idéalement Brother Joe (Gabriel Harrison). 2-Tambouriner la victime d'interprétations douteuses lors d'extases d'accrocs tout en tenant la râpe à légumes hors-champ. 3-Laisser gonfler sans toutefois omettre, juste avant la finale, de saupoudrer d'imprévisibles psycho-embarras et quelques éléments de sursauts (au choix). "Et voila", un effectivement bien triste catégorie III avec 5 minutes de l'inspecteur, une poupée pixellée et 3 condamnés à vie. Deadmonton

TERREUR CANNIBALE  aka Terror caníbal aka Cannibal Terror aka Kidnapping - Allan W. Steeve aka Alain Deruelle , scénario et dialogues: H.L. Rostaine alias Marius Lesoeur, production : Eurociné [Marius Lesoeur] (Paris) et Titanic Films (Madrid), photo: Emilio Foriscot et Alain Hardy, musique : Jean-Jacques Lemeztre, montage: Roland Grignon assisté de Dominique Petit, avec Olivier Mathot (Danville), Silvia Solar (Madame Danville), Anthony [Antonio] Mayans (Mario), Tony [Antoine] Fontaine, Pamela Stanford (Manuela), Gérard Lemaire, Burt Altman, Stan Hamilton, Michel Laury, Annabelle (Laurence Danville), Antonio Jover (Antonio), Chris Yebenes, Montserrat SAlvador, Amparo Marsilla, Mariam Camacho, 1980, France /Espagne 

Deux gangsters et leur blonde (pas mal idiots sur les bords), enlèvent une petite fille pour obtenir une rançon. L'opération tourne mal et ils trouvent refuge dans une maison située près d'une forêt infestée de sinistres cannibales. Après que l'un d'eux viole la femme de leur hôte, ils s'enfuient dans la forêt où ils devront faire face à une terrible vengeance !

Avec un générique comme celui-là, on pourrait croire qu'il s'agit d'un film de Jess Franco, mais il n'en n'est rien. Produit pour Eurociné par Marius Lesoeur, ce petit film fait assez piètre à voir. La jungle de cannibales ressemble plus à une petite campagne et le maquillage des cannibales semble avoir été fait avec de gros crayons feutres. Il y a bien deux scènes d'éventrements où les entrailles sont dévorées, mais les intestins ressemblent plus à du poulet à la sauce barbecue ! La nudité n'y est pas trop abondante et peut être que la soundtrack de Jean-Jacques Lemètre est la seule chose bien intéressante ici. Si quelqu'un le veut manifestez-vous, parce que sinon ce film prendra le bord des vidanges ! Black Knight

Des méchants gangsters kidnapent la fille d'un riche couple et s'en vont se réfugier chez un type qui vit en lizière de la jungle, une jungle pleine de sauvages anthropophages qui n'hésiteront pas à manger du kidnappeur !

Viva Eurociné, a-t-on envie de s'écrier au visionnement de pareil aberration cinématographique ! Entre les acteurs au jeu approximatif mais fort comique, la jungle pleine de sapins et les cannibales qui ont l'air aussi sauvages que mon voisin de palier, il y a de quoi se régaler. Fort heureusement, les auteurs de cette perle ont tout de même pensé à leurs spectateurs et n'ont quand même pas oublié de mettre quelques scènes de cannibalisme bien ragoûtantes durant lesquelles la caméra se hasarde gaillardement sur la tripaille sanglante des victimes, ne manquant pas de se faire malaxer, mâchouiller puis avaler par des figurants au visage peinturluré en qui grognent férocement. Une scène de viol vient également égayer ce métrage qui se termine sur une note ô combien moraliste: le crime ne paie pas. Merci Eurociné. Kerozene

la TERREUR DES ZOMBIES aka DR. BUTCHER MD aka Zombi Holocaust - Marino Girolami, 1979, Italie    

Du bon Z rital qui tache, qui pioche autant dans le ZOMBIE de Fulci que dans le CANNIBAL HOLOCAUST de Deaodato, sans pour autant atteindre le niveau de ses inspirateurs, cela va de soi. Dans la morgue d'un hôpital new-yorkais, de morceaux de cadavres disparaissent. La raison: un employé bouffait des morceaux. Celui-ci, une fois découvert, se jette par une fenêtre. Un tatouage qu'il arborait sur la poitrine indique qu'il vient d'une île tropicale peuplée de cannibales. Ni une, ni deux, une équipe de journalistes et d'autres personnes partent pour l'île en question. Et bien sur, ils y croisent des cannibales. Et ces cannibales ont faim. Alors, ils bouffent les porteurs pour commencer, puis quelques héros. Mais voila que certain héros seront sauvés in extremis par l'arrivée de zombies peu convaincants qui font "hunnnnnnnnnnnnnnnn" (autrement dit, un long et pénible râle de fatigue. Ces zombies sont en fait le fruit des expériences d'un savant fou qui expérimente sur l'île. Le film fini par la mort de celui-ci, qui se fait buter par les cannibales, et brûler son labo pourri. Les scènes gores ne manquent pas: les yeux sont crevés, les ventres éventrés (!), les tripes étripées (!!), des têtes sont trépanées, etc... Dans le dernier Craignos Monster, JPP dit qu'à la fin du film, il reste 3 survivants, or dans le film que j'ai vu, il n'en reste que deux. Alors, JPP se serait-il lamentablement gouré, ou a-t-il vu une version cut ? Kerozene

Un cannibale qui est étudiant dans une école de médecine en profite pour grignoter tout en étudiant. Il se fera pincer et toute une équipe partira vers l’île de Kino aller voir ses copains et le Docteur O'Brien. Mais le docteur s'amuse a faire des transplantations de cerveaux dans des corps indigènes morts et les encourage au cannibalisme. Plein de Gore et de rebondissements morbides dans cette histoire qui a dû inspirer Emmanuelle et les cannibales, même motif musical et héroïne que l'on méprends pour une déesse, ou bien c'est le contraire ? La fin est abrupte pas possible, mais pour le gore, on est servi. Mario Giguère

TROUBLE EVERYDAY aka Gargoyle - Claire Denis, 2001

Béatrice Dalle est l'épouse séquestrée d'un médecin radié de l'ordre médical. Séquestrée car atteinte d'une maladie étrange qui la pousse aux relations sexuelles extrême au point d'y mêler le cannibalisme.

Vincent Gallo, en voyage de noce à Paris, ne se sent pas dans son assiette. Il se met à la recherche du médecin précité car il semble atteint du même mal mystérieux que cette garce de Béatrice Dalle....

Tourné en vidéo, mise en scène sobre, rythme lent, dialogues rares, on n'est pas loin de se faire chier. Mais soudain, lorsque sexe et violence déferlent sur l'écran, il devient difficile de ne pas détourner son regard de celui-ci tant ce qui s'y passe est gore et malsain. Ne vous y trompez pas, ces scènes sont rares, mais elles marquent, elles dérangent.

A noter aussi la prestation d'un José Garcia méconnaissable. Kerozene

hum hum, je prends une respiration... "quelle merde"!

pfffff, c'est chiiiiiant, long, et s'il n'y avait pas un peu de touffe à l'air par-ci par-là, on dormirait comme une souche.

Une sombre histoire de cannibales où on en suit deux, un dingo (Dalle encore bien gaulée) qui carbure au sex et à la charogne à moitié morte, et l'autre frustré et contenant au maximum ses pulsions morbides...

Deux scènes "chocs" sont à tirer du film, une des victimes de Béatrice Dalle en pleine agonie dont elle se repaie avec ferveur, et le mec qui croque "l'oignon" de la petite bonne à la fin si j'ose dire...

mais bon, tout ça me rappelle un peu le taulé de "Assassin" à cannes... vous affolez pas les gars, il y a toujours pire, et de loin.

Moi je préfère nekromantik pour sa poésie et son lyrisme débordant... Franfran

Chacun a droit à ses opinion mais là je ne suis pas d'accord mais pas du tout.

TROUBLE EVERY DAY est un chef-d'œuvre du genre tout en poésie et en retenue. Le rythme lent appuyé par la musique sublime de Tinderstick rend le film complètement génial (comme dirait les anglais: Haunting and beautiful)! Dès les premières secondes j'étais hypnotiser. Béatrice Dalle et Vincent Gallo offrent une performance du tonnerre et que dire de Claire Denis qui dirige le tout avec une précision incroyable. Franchement, je ne voulais pas participer au débat sur Buttgereit duquel je défendrai toujours SCHRAMM mais là on n'attaque pas TROUBLE EVERY DAY car c'est un des meilleurs films des dernières années. Matthieu Prudent

La réalisatrice de Beau Travail et de Chocolat signe ici son premier film d'horreur en explorant le thème peu en vogue du cannibalisme sexuel et de la science expérimentale secrète.

Corie (Béatrice Dalle) et Shawn ont jadis été cobayes d'une expérimentation qui les a rendus inaptes à avoir une sexualité normale c'est-à-dire qui n'engendre pas la mort de leur partenaire sexuel. Le film porte sur leur quotidien devenu insupportable depuis que ce désir de chaire fraîche ne les quitte jamais. Denis filme sobrement leur douleur de vivre amenée par cette obligation d'étouffer leurs pulsions. Les images souvent nébuleuses, les dialogues rares et la musique agréablement perturbante des Tindersticks plongent le spectateur dans un état contemplatif où il ne doit pas chercher pas à rationaliser ce qui se passe devant ses yeux. Ce laisser-aller est selon moi nécessaire si on veut passer par-dessus le dégoût occasionné par les quelques scènes de cannibalisme sexuel et quitter la salle avant la fin (Comme ce fut le cas, pour ne nombreux spectateurs au Festival du Nouveau Cinéma en 2001 qui pourtant avaient été prévenus avant la projection)

Ces scènes sont certes d'une cruauté explicite et graphique, mais le corps humain et ses composantes apparaissent vite comme un matériau que Denis utilise pour créer des images d'une puissance rarement vue au cinéma. Elle crée de véritables tableaux qui évoquent plus la peinture que les classiques du film d'horreur. Sa façon de filmer amène ces scènes à un autre niveau qui enlève le droit de se questionner sur la sanité d'esprit de la réalisatrice et de ceux qui ont apprécié le film.

Ceci dit, Trouble Every Day et un film perturbant qui montre que le cinéma peut encore se permettre d'être une expérience esthétiquement déstabilisante. Mongola Batteries

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