GOTHIQUE
COLLECTOR ET FUMETTI - ARTUS |
Mario Caiano, scénariste et réalisateur qui a touché à tous les genres du péplum au western en passant par l'horreur et le policier !
mise à joue le 4 novembre 2022
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ADIOS HOMBRE aka SEVEN PISTOLS FOR A MASSACRE aka SETTE PISTOLE PER UN MASSACRO aka HONDO SPARA PIU FORTE CON EL CORAZON EM LA GARGANTA - Mario Caiano, 1967, Italie/Espagne Quand Will s'évade de prison pour un crime qu'il n'a pas commis, c'est pour retourner dans la ville où se trouve Peggy, sa bien-aimée tenancière d'un saloon. C'est à ce moment-là que le criminel Tilly et sa bande de racailles tentent un casse foireux dans la banque locale dont le coffre s'avère désespérément vide. Frustrés, les salauds décident d'attendre la livraison monétaire censée arriver avec la diligence du lendemain et prennent le saloon en otage, sans se douter que Will - autrefois condamné à cause de l'un de leur sale tour justement - traîne dans le coin. Solide western que voilà, avec un héros à belle gueule campé par un Craig Hill qui joue efficacement les durs, un méchant crapuleux joué par Eduardo Fajardo et une héroïne belle comme un coeur incarnée par la délicieuse Giulia Rubini ("Ringo au pistolet d'or"). Le film quitte rarement le cadre de la ville, comme pour mieux se focaliser sur une sorte de drame urbain dans lequel le saloon devient le principal lieu d'attraction. Un lieu où on croise de nombreux personnages dont une troupe de danseuses de french cancan qui se fera un malin plaisir de duper les criminels alors que le héros subit quelques tortures crapuleuses. Violent sans être trop cruel, romantique sans être trop mièvre, le film de Mario Caiano démontre un bel équilibre de western savamment dosé où la descente de whisky et les gunfights fumants sont autant d'instants aussi délectables que le sont la musique de Francesco De Masi et la photo de Sergio Martino. Kerozene |
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Les AMANTS D'OUTRE TOMBE aka Nightmare Castle aka Gli Amanti d'oltretomba - Mario Caiano avec Barbara Steele, Helga Line, Paul Muller, Italie, 1965, 100m Lorsque le docteur Stephen Harrowsmith surprend sa femme Muriel avec le jardinier, il les attrape et les torturent. Apprenant de la bouche de son épouse qu'il n'héritera pas de sa fortune s'il la tue, l'argent allant à sa soeur Jenny, il en finit quand même avec les amants et marie quelque temps plus tard Jenny. Elle a passé du temps en clinique pour des problèmes de santé mentale et il compte la rendre folle et hériter de toute manière. On se rend bien compte également que la vielle servante, Solange, a rajeunit subitement après la mort de Muriel. Pour confirmer la descente aux enfers de sa nouvelle épouse, on appelle son médecin personnel, Dereck Joyce, qui constate son état de fragilité, probablement dû au stress de vivre dans les lieux ou sa soeur a trépassé. Dereck commence à avoir des soupçons envers Harrowsmith quand le majordome de la maison meurt subitement dans d'étranges circonstances et que Jenny semble par moments possédée par Muriel. C'est à un dramatique et fantastique mélange de genre que Caiano nous invite avec dans les rôles clés la fascinante Barbara Steele dans le rôle des deux soeurs et Paul Muller dans le rôle de son mari, scientifique démoniaque à ses heures. Une série B américaine se contenterait du triangle amoureux et de la vengeance d'outre tombe, on ajoute le savant fou et le sadisme à la Marquis de Sade en prime. J'avait vu une cassette vhs américaine à rabais il y a des années, mais cette sortie chez Artus Films redonne à voir le magnifique noir et blanc gracieuseté d' Enzo Barboni, futur réalisateur de westerns mémorables. Barbara Steele est toujours fascinante et ce n'est certes pas la première fois qu'elle incarne deux rôles, pensons entre autres à Black Sunday de Bava, mais elle ajoute une performance sous maquillage grotesque ou elle revendique la jouissance qui a suivi sa mort, rien que cela. Muller est un acteur qui aurait mérité d'être plus utilisé, il est fascinant et les gros plans brusques sur son visage dérangent. Helga Line joue Solange, la servante, amante secrète du docteur, sauvée grâce au sang de victimes et elle est toujours aussi gracieuse. Ne se rajoutent que deux personnages, le jeune docteur qui semble avoir le béguin pour Jenny et le majordome au rôle restreint. Reste la maison d'époque qui est un décor naturel fascinant et gothique. On s'étonnera encore, regardant l'entretien avec Alain Petit que les meilleurs films fantastiques italiens de l'époque n'aient pas fait autant école que ceux de la Hammer. Le noir et blanc et une certaine chasteté en étant peut-être la cause. Un entre tien avec Mario Caiano dévoile un fabricant de films modeste, qui a peu touché au fantastique, dommage pour nous, car il avait certes réussit un excellent film avec ces amants ! Mario Giguère |
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ANTIGANG aka La Malavita attaca... la polizia risponde ! - Mario Caiano avec Leonard Mann, Maria Rosaria Omaggio, John Steiner, Corrado Gaipa, Chris Avram, Ettore Manni. Italie, 1978, 1h16 (la VHS française serait-elle "cut" ?) A Rome, une affaire d'apparence anodine (le braquage nocturne d'une bijouterie) amène le chef de l'Antigang à lutter contre les agissements d'un mystérieux bandit, surnommé "le Prince". L'omelette ne se fera pas sans casser d'ufs, cela va sans dire... Réalisé par un vieux routier de l'artisanat de genre italien, ce "poliziesco" de 1978 n'a malheureusement rien de très remarquable dans son point de départ ni dans ses péripéties. Quelques personnages bien troussés servent de base à l'intrigue : le jeune flic incorruptible portant veste de daim et Ray Ban miroir (Leonard Mann, déjà vu dans l'excellent ASSAUT SUR LA VILLE du même Caiano), la faible femme victime de chantage (Maria Rosaria Omaggio, dont le regard de biche apeurée convient bien au rôle), le richard raffiné et malfaisant (l'acteur roumain Cristea Avram) et surtout le "hitman" qui pète les plombs plus vite que son ombre. Dans ce dernier rôle, le toujours savoureux John Steiner emporte le morceau, s'assurant les meilleures scènes violentes du film, tout en dévoilant une collection de vestes aux couleurs aussi vives qu'improbables. Ajoutons pour finir que la trame sonore electro-funk de Coriolano Gori ne vaut pas celles des sieurs Cipriani, De Angelis ou encore Micalizzi qui rehaussent les meilleurs films du genre. Cet ANTIGANG n'en fait hélas pas partie, même s'il n'a rien de déshonorant. Stelvio |
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ASSAULT SUR LA VILLE aka NAPOLI SPARA aka WEAPONS OF DEATH - Mario Caiano, 1977 Le réalisateur des AMANTS D'OUTRE TOMBE livre ici un polar spaghetti comme on les aime. Le début commence fort. Des salauds braquent une banque, au passage, l'un d'eux n'hésite pas à flanquer un coup de pied sans le bide d'une femme enceinte. Ils se feront coffrer par le flic héros, histoire de l'introduire comme il faut. Son rêve, à notre flic, c'est de coincer Santoro, une ordure pleine de fric incarnée par cette gueule d'Henry Silva. Gunfights plutôt sanglants, poursuites en voiture dans les rues de Naples, musique jazzy endiablée (on aurait préféré qqch de plus funky), trahison, meurtres... On ne sennuie pas une seconde, mais le film n'est pas aussi prenant que L'EMPIRE DU CRIME avec le même Silva par exemple. Le discours habituel est tenu: mafia qui règne, toutes ces ordures se tirent dans le dos, irrespect total du citoyen (voir la poursuite ou un camion citerne percute une Fiat Topolino dont les occupants seront réduis en bouillis, totalement gratuit) et flics impuissants face aux alibis bidons du mafieux. Pas un must, mais un chouette film. La fin est aux antipodes d'une production US. Même si le gentil gagne, le happy end n'est vraiment pas au rendez-vous. Kerozene |
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COMMANDO TERREUR aka Bloody Payroll aka Milano Violenta - Mario Caiano, 1976. Yeehaa!! Un autre excellent crime flick!! Il est vraiment à recommander, on ne s'ennuie pas une seconde. Résumer l'histoire n'est pas vraiment nécessaire vu la similarité entre les films de ce genre, mais le tout tourne autour d'un vol de banque et du mec qui essaie d'avoir l'argent. La mise en scène de Caiano est impeccable et apporte une certaine fraîcheur (enfin, ça donne cette impression avec la rafale d'Euro-crime que je me tape ces temps-ci) à ce genre qui peut être palpitant tout comme d'un grand ennui. On ne se trompe pas ici et on peut également admirer Silvia Dioniso dans toute sa splendeur alors il n'y a pas de quoi se plaindre. À voir. Bad Feeble |
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L'OEIL DU LABYRINTRE - Mario Caiano avec Rosemary Dexter, Adolfo Celi, Hort Frank, Sybil Danning, Italie, 1972, 94m Ne me rappelant plus de la fin, j'ai décidé de revoir ce giallo. Rien de mieux que ces oublis pour bien profiter une deuxième fois de ce genre de films !!! Un homme est poursuivi dans un labyrinthe, et agressé à coups de couteau... Au même moment, une femme se réveille. Un rêve ? Toujours est-il qu'elle est seule et que son compagnon, un psychiatre, est introuvable. Elle décide de mener son enquête afin de le retrouver, ce qui va l'amener à un village, puis à une villa fréquentée pas des personnes plutôt étranges. Etant invitée à séjourner dans cette maison, elle va découvrir différent éléments, notamment que son compagnon est un habitué des lieux, mais pas vraiment un des plus appréciés... J'arrête ici mon résumé (très vague il est vrai)pour ne pas gâcher le visionnement des éventuels intéressés. Réalisé par Mario Caïano, L'OCCHIO NEL LABIRINTO regroupe un casting plutôt sympathique : Adolfo Celi, Sybil Danning, Horst Frank, Alida Valli... Pas vraiment des inconnus dans ce genre de film ! L'histoire est plutôt intéressante à suivre, le rythme du film, plutôt lent, correspond bien au... cadre dans lequel il est tourné et à l'esprit oisif des habitants de la villa. Le dénouement est assez surprenant (pour être franc il tient debout avec des béquilles mais j'ai vu pire). Abronsius Julie se réveille en panique, certaine qu'il est arrivé un malheur à son amant, son psychiatre. Il est justement devenu introuvable. Seul indice, un malade de sa clinique mentionne et répète un seul mot, le nom une petite ville au bord de la mer. Julie s'y rend, se sent suivie et menacée. Elle abouti dans une vaste villa occupée par des hédoniste un peu blasés. Le mystère s'épaissit et elle se méfie d'un étranger qui tiens à l'aider. Le déroulement de ce scénario onirique, qui semble sans queue ni tête, devait bien mériter une ou plusieurs explications. L'amateur de giallo sera au final bien récompensé pour sa patience quand la lumière sera faite. Avec de bonnes actrices très photogéniques, que ce soit la ravissante Rosemary Dexter, crédible en femme sur le bord de la crise de nerfs ou une jeune Sybyl Danning. J'ai toujours du plaisir à revoir Alida Valli, magistrale dans tous ses films, spécialement Suspiria. Les acteurs sont aussi chevronnés, tel Adolfo Celi, qui joue cet homme qui semble en savoir beaucoup plus que n'importe qui, Horst Frank en Luca, le grand disparu ou Franco Ressel, l'homme toujours louche par excellence. Bref, une belle découverte. En supplément sur le Coffret digipack Blu Ray + DVD d'Arts Films: excellente présentation du film par Emmanuel le Gagne et le film annonce original. Offert en français et en Italien avec sous-titres français en option. DVD - PAL - Zone 2 / BD - Zone B. Interdit aux moins de 12 ans. Mario Giguère |
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SHANGHAI JOE aka the Fighting Fists of Shanghai Joe aka My Name Is Shanghai Joe aka To Kill or to Die aka Il-Mio nome è Shanghai Joe - Mario Caiano, 1972, Italie Un chinois maître ès Kung Fu débarque aux États-Unis pour recommencer sa vie et choisit le Texas pour s'établir. Risible prétexte s'il en est pour Mario Caiano, mais ce dernier se contente, à ce que j'ai cru comprendre, de très peu. Notre Joe se heurte au racisme des texans et se frotte mine de rien à des trafiquants d'esclaves mexicains (qui ont l'air de tout sauf de mexicains), qu'il décidera de combattre, se souvenant soudain qu'il appartient à un ordre moral chinois qui ne vit que pour lutter contre l'injustice à travers le monde. Maintenant, si vous n'avez jamais envisagé le pire, préparez-vous. Car s'est là que commence la débandade : combats au ralenti "featuring" Shangaï Joe qui lance des assiettes à la tête de cow-boys complètement ahuris, bonds spectaculaires filmés en "reverse" et pimentés du cri inoubliable du chinois en guerre, et effets spéciaux à donner mal à la rate. Sur la pochette, on peut lire "Klaus Kinski dans... Shangaï Joe". Et effectivement, à environ une heure du début du film, on a droit à sa brève présence dans le rôle d'un somptueux scalpeur fou qui s'en prend à notre héros. Mal lui en prend, car personne ne survit à l'expertisekaratécate de Joe; Kinski meurt dans d'atroces souffrances à peine deux minutes après son arrivés à l'écran. Un bijoux de spaghetti western différent, une féroce comédie qui s'ignore, bref du baume au coeur des tristes sires pour une soirée de pluie aux larmes. Orloff Chen Lee est Shangai Joe, un jeune chinois rempli de sagesse qui pose le pied sur les Etats-Unis à la glorieuse époque de la conquête de l'Ouest. Désireux de mener une vie nouvelle, il refuse de faire comme les siens en ouvrant une blanchisserie. Son rêve à lui, c'est de devenir cow-boy. Malheureusement, déjà que ce n'est pas facile pour les noirs de se faire entendre, inutile de préciser à quel point c'est pas évident pour un chinois, surtout si celui-ci vise le job le plus couru des rednecks conservateurs et des hors-la-loi sans foi ni loi. Suite à plusieurs malheureuses rencontres à l'issue desquelles Shangai Joe s'en sort à grands coups de pied dans la gueule (car il est bien entendu expert en art martiaux), sa tête est mise à prix, poussant les pires mercenaires à ses trousses. Ainsi rencontrera-t-il de fortes gueules, comme celles de Cameron Mitchell ou Klaus Kinski, mais aussi l'amour, incarné par Christina, jeune et belle mexicaine méprisée des vilains hommes blancs. Ne trouvant adversaire à sa taille, un acolyte japonais ayant trahi les codes d'honneur viendra lui faire face. Mario Caiano nous a concocté ici un bon petit western bien fou comme on les aime. Le mélange kung-fu - western italien prend merveilleusement bien. L'histoire est extrêmement simple et permet d'étaler une galerie de personnages décalés tous aussi délicieux les uns que les autres : Pedro le cannibale, Mitchell le faiseur de pièges, Kinski le scalpeur, etc... Le tout mené sur une musique de Bruno Nicolai qui lorgne inévitablement sur le grand Ennio, c'est un véritable petit bonheur pas prétentieux pour un sou, qui nous fait rapidement oublier les piètres qualités d'acteurs de Chen Lee. Kerozene |
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UN TRAIN POUR DURANGO aka Un treno per Durano - Mario Caiano avec Anthony Steffen, Enrico Maria Salerno, Mark Damon, Dominique Boschero, 1968, Italie, 95m Au Mexique, Gringo et Lucas voyagent en train jusqu'à Durango, pour se rendre ensuite aux États Unis, et tenter d'y faire fortune. Alors que Gringo tente de séduire la belle Hélène, le train est attaqué par des bandits à la solde du révolutionnaire Lobo. Les bandits font un carnage et emportent un coffre-fort. Étant en possession des clés du coffre, les deux amis enlèvent Hélène et se lancent à la poursuite des bandits... et du magot. Artus Films a la bonne habitude de présenter les versions complètes, quitte à sous-titrer les séquences inexistantes dans le montage français. Ici, comme souvent, c'est les extraits les plus irrespectueux qui ont goûté à la censure, comme ce début ou Gringo (Anthony Steffen) a de la difficulté è tenir sur son cheval par qu'il a reçu une balle dans le popotin. Ca donne un avant goût de cette franche pantalonnade ou on s'amuse follement, gracieuseté de Mario Caiano à qui l'on doit notamment le western Shangai Joe ou Milano Violenta. Le duo d'acteurs est excellent, le gringo tombeur de ces dames qui est à la fois la cible de pitreries de bas étage, interprété par Steffen, un vétéran que je n'ai pas souvent vu, qui semble s'amuser comme un petit fou. Salerno est le mexicain qui ne s'en laisse pas raconter et entre eux la belle Dominique Boschero, actrice française aux allures de Michèle Mercier, coquette, coquine et sans gêne. Pour compléter le tout, Mark Damon est ce mystérieux dandy aux nombreux gadgets qui apparaît tout le long, sans avertir, pour sauver nos héros dans le pétrin. Tout ça autour de pseudos révolutionnaires qui ne lancent pas tous les Viva Zapata avec la même vigueur, certains n'y étant que pour l'argent. Les retournements de situation s'accumulent et on ne s'ennuie pas une seconde. Le dvd d'Artus Films nous offre en extra un entretien intitulé Gringo à Durango, par Curd Ridel, un diaporama d'affiches et photos, les bandes-annonces de la collection western européen et comme toujours le film en version originale italienne, française et sous-titres français. Mario Giguère |
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...a TUTTE LE AUTO DELLA POLIZIA - Mario Caiano avec Antonio Sabato, Enrico Maria Salerno, Elio Zamuto, Luciana Paluzzi, 1975, Italie Le point de départ : une jeune fille de bonne et riche famille disparaît, le père fait jouer ses relations pour qu'on la recherche instamment. J'ai du mal à en raconter plus sans spoiler. Dès le début, Caiano dépeint une grande bourgeoisie à la ramasse : la mère ne connaît rien de sa fille, c'est le personnel de maison qui donnera les détails demandés à la police à son sujet, et le père est un affairiste suffisant et autoritaire. A mesure qu'on avance dans l'histoire, c'est de pire en pire, et le tableau en devient même un peu trop appuyé, frisant le populisme moraliste. L'inspecteur joué par Sabato fronce beaucoup les sourcils devant toute cette débauche, mais là où on commence à rigoler, c'est que vu que c'est un film d'exploit, faut bien montrer tous les tenants et les aboutissants de ce laisser-aller moral. Alors du coup on y va à grands renforts de chair fraîche adolescente, pile et face à taux assez élevé. Certains plans sont même d'un racoleur édifiant en regard du propos du film. Le métrage se partage assez nettement entre une partie policière assez classique et une autre typiquement giallesque. La réalisation n'est pas extraordinaire, quelques jolis plans cependant, notamment pendant la partie giallo. Certainement pas un chef-d'oeuvre, mais le décalage entre ce qui y est dit et ce qui y est montré en fait une curiosité pour l'amateur d'exploitation. Le dvd italien de Alan Young présente une copie dite uncut (je veux bien les croire) en 1.85 anamorphique, version italienne avec sst italiens. Riton |
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