Sur une suggestion de Stelvio, la page thématique de l'apôtre du gigantisme et du minuscule, Bert I. Gordon

mise à jour le 8 février 2012

The AMAZING COLOSSAL MAN aka Le fantastique homme colosse - Bert I. Gordon avec Glenn Langan, Cathy Downs, William Hudson, Larry Thor, James Seay, Frank Jenks, Russell Bender, Hank Patterson, 1957, États Unis, 80m

Alors qu'une bombe au plutonium expérimentale s'apprête à exploser sur un site militaire, le lieutenant-colonel Glenn Manning désobéit aux ordres de rester dans les tranchées pour aller porter secours à un pilote, dont l'avion vient de s'écraser dans les parages. La bombe explose et Manning, irradié, se retrouve brûlé sur tout le corps. Des scientifiques croient que Manning ne survivra pas mais dès le lendemain pourtant, son corps se régénère et guérit parfaitement. L'officier se met également à grandir démesurément et commence à atteindre des proportions affolantes. Quelques savants tentent de trouver un sérum pour inverser le processus de croissance mais Manning, qui commence à donner des signes de folie de plus en plus prononcés à cause de son état, s'enfuit dans le désert du Nevada. Mesurant maintenant 70 pieds, Manning commence alors à faire des ravages dans une ville et kidnappe même sa fiancée. Le sérum s'avérant inefficace, les scientifiques et l'armée auront fort à faire pour contrer ce géant humain.

Pour paraphraser un commentaire dans la revue "Mad Movies" à propos de ce film, "les mêmes causes produisant les mêmes effets...", Bert I. Gordon, après "THE CYCLOPS", revient gaiement sur le thème du gigantisme humain dans un autre film de science-fiction où l'argumentaire et les effets spéciaux forment une parfaite symbiose de par leurs approximations rudimentaires et leur amateurisme mêlé d'enthousiasme naïf. C'est du cinéma archi-léger et très drôle qui s'avère un divertissement fort sympathique. Les effets de transparence et de surimpression sont rigolos à cause de leur aspect délavé à l'écran, ce qui occasionne quelques ratages juteux (ex. la fiancée du géant qui se retrouve derrière son poing et non pas dans sa main quand il la transporte). Comme de juste, les dialogues aussi sont délirants grâce à quelques répliques larmoyantes (de rire! Pas de tristesse) débités par les protagonistes impliqués. Les spectateurs, en plus de rigoler bien fort pendant les 80 minutes de projection (je mets au défi quiconque de se retenir de rire en regardant le film!) , relèveront au passage plusieurs clins d'oeil maladroits empruntés autant à des bouquins et des bandes dessinées sur le thème ("L'incroyable Hulk", "Les aventures de Gulliver") que des films du même genre ("KING KONG"). Cela se regarde d'une traite un soir de cafard pour se bidonner sec et on n'en demande pas davantage. Mathieu Lemée

ATTACK OF THE PUPPET PEOPLE - Bert I. Gordon, John Agar, 1958, États Unis 79m

Un ancien marionnettiste devenu fabricant de poupées, lorsque sa femme lui dit "Bye bye", se mets à rétrécir le monde à la hauteur d'une poupée pour les faire chanter et danser et ainsi oublier sa femme ! Beaucoup de gens sombrent dans l'alcool ou la déprime, lui non, il invente sa machine à réduire le monde ( il aurait fait fortune en vendant sa machine aux compagnies d'avion qui auraient pu réduire les gens avant de les faire monter dans l'avion, mais non ! ).

Il s'agit malgré tout d'un petit budget pour Gordon, spécialiste des grands hommes colosses et des fourmis géantes. Un décor presque unique pour ses poupées vivantes. Une intrigue simple, mais pas tout à fait logique: les premières personnes réduites sont heureuses de leur sort ! Un peu d'action et de péripéties suite à des tentatives d'évasion et une fin tristounette. Mario Giguère

BEGINNING OF THE END - Bert I. Gordon avec Peter Graves, Peggy Castle, Morris Ankrum, 1957, États Unis, 73m 

Un petit village de l'Illinois est détruit, sans que personne puisse expliquer ce qui s'est passé. Un savant, le Dr Wainwright(Graves) finit par en découvrir la cause: des sauterelles rendues géantes à cause des radiations sur les fruits et légumes, produit d'un fertilisant miracle conçu et testé par le Département d'agriculture. Bien vite les sauterelles font des ravages et se rapprochent de Chicago sans que quiconque n'ait trouvé un moyen de les arrêter. Wainwright et un groupe de savants travaillent sans relâche pour trouver la solution alors que les sauterelles attaquent Chicago. C'est en réussissant à reproduire le cri de ralliement des sauterelles que les savants anéantissent la menace; attirées par le cri, les sauterelles foncent vers la mer aveuglément, se noyant ou ne pouvant survivre à des basses températures.

Le succès de "THEM!" et de ses succédanés (sans jeux de mots!), ne pouvaient laisser indifférent Bert I. Gordon aka Mr. BIG. dont l'obsession du gigantisme fût omniprésente pendant toute sa carrière. Il consultât alors le bestiaire des insectes pour trouver la sorte qui ne fût pas exploité au cinéma. Ainsi, après les fourmis, les scorpions, la mante religieuse, il porta son choix sur les sauterelles. Avec un budget inexistant et un peu de débrouillardise, le film arrive à divertir... et à faire rire. Les trucages se résument à des transparences... tout ce qu'il y a de transparent, des sauterelles ordinaires grimpant sur des maquettes, voire des cartes postales et des effets sonores d'une ringardise typique de la S-F des années 50; on rit par oreille dès que l'on entend le cri des sauterelles qui s'amènent. Pour clôturer le tout, une finale "spectaculaire" ou des sauterelles de taille normale sont jetées dans une cuvette d'eau (oui! oui! regardez bien!) comme quoi la SPA n'a pas supervisé le traitement fait aux animaux dans ce film. Mais l'on s'amuse, et c'est ce qui compte. Mathieu Lemée

The CYCLOPS - Bert I. Gordon avec James Craig, Gloria Talbott, Lon Chaney Jr., Tom Drake, Duncan "Dean" Parkin, Vincent Padula, Marlene Kloss, Manuel Lopez, 1957, États Unis, 70m

Une petite expédition scientifique se rend dans la jungle mexicaine afin de repérer un filon d'uranium. Parmi les membres de l'expédition se trouve une jeune femme, Susan Winter, qui espère retrouver vivant son fiancé, Bruce Barton, disparu à la suite d'une tragédie aérienne dans la région. Voyageant à bord d'un avion, l'expédition est forcée d'atterrir dans un lieu désert où se trouve au sol un haut niveau de radioactivité dû à de vastes dépôts d'uranium. En examinant les environs, l'expédition découvre aussi que la radioactivité intense a fait grandir démesurément les animaux de la région: lézards, reptiles, oiseaux et rongeurs étant devenus gigantesques. Surgit alors un homme d'une taille phénoménale de près de 25 pieds (10 mètres) et n'ayant qu'un seul oeil, l'autre ayant été brûlé par les radiations. Or, cet homme géant n'est autre que le fiancé disparu de Susan. Celui-ci étant cependant revenu à une sorte d'état sauvage à cause de sa "nouvelle condition physique" et de sa volonté de survivre, il cherche à s'en prendre à l'expédition. Celle-ci se verra forcée de l'abattre afin de pouvoir fuir la région saine et sauve, ce qui fait l'affaire de l'un des scientifiques, amoureux secrètement de Susan.

Bert I. Gordon commence ici le premier d'une série de trois films portant sur le thème du gigantisme humain, conséquence des radiations nucléaires. Son but n'est évidemment pas de dénoncer sociologiquement les recherches atomiques, mais de faire un divertissement pur et dur où la radioactivité ne sert que de prétexte à son sujet de prédilection. Tourné en 6 jours (!!!), le film s'en donne à coeur joie dans les effets fantastiques au sein d'une intrigue assez conventionnelle remplies d'énormités, parfois indirectement inspirée du récit de Homère: "ULYSSE". Images de stock-shots d'animaux divers, trucages utilisant la méthode de rétro-projection (technique habituelle de Mr. Big), tout y est pour un spectacle à la fois drôle et amusant destiné aux amateurs du genre et aux fans des films de Bert I. Gordon. La séquence du combat entre le cyclope du titre avec un boa géant constitue la pièce de résistance du film. Pas besoin donc de croire au récit pour passer un bon moment de franche rigolade en regardant ce film de S-F typique des années 50. On en redemande. Signalons que l'acteur Duncan Parkin, qui personnifie le cyclope, rejouera le même rôle dans "WAR OF THE COLOSSAL BEAST" du même réalisateur avec le même maquillage à peu de choses près. Quant à Lon Chaney Jr., il semble encore toujours à l'aise dans le genre malgré ses 51 ans. Mathieu Lemée

DÉTRAQUÉ aka THE MAD BOMBER - Bert I. Gordon avec Chuck Connors, Vince Edwards, Neville Brand, 1972, Etats Unis, 1h30

Los Angeles, un paranoïaque pose des bombes. Les attentats se multiplient. A l'autre bout de la ville, un violeur s'attaque à des filles seules. Par hasard, le chemin des deux hommes va brièvement se croiser. La police tente alors de remettre la main sur le violeur pour retrouver le poseur de bombes...

Cette petite série B à l'ancienne est l'œuvre de Bert I. Gordon, cinéaste plus réputé pour ses films fantastiques. On lui doit notamment ATTACK OF THE PUPPET PEOPLE et THE FOOD OF THE GOODS (DEMAIN LES MONSTRES) (1975). Aucun des trois personnages principaux n'inspire la sympathie, ce qui a le mérite de rompre avec le manichéisme habituel de ce type de produit. Chuck Connors, à la raideur toute calviniste, incarne le poseur de bombes, quinquagénaire gagné par la folie depuis l'overdose de sa fille. Neville Brand, avec sa trogne d'"outlaw" fatigué, fait merveille en violeur érotomane. Enfin, Vince Edwards campe un inspecteur de police opiniâtre, "anti-héros" au possible. Mais ce qui étonne le plus pour un film de cette époque, c'est encore le réalisme sec de certaines séquences. On voit ainsi le flic interroger une strip-teaseuse au verbe très cru ; l'une des scènes de viols, filmée dans une blafarde "nuit américaine", s'avère également très brute de décoffrage. L'ensemble est suffisamment rythmé et riche en suspense pour se regarder sans déplaisir. Stelvio

EMPIRE OF THE ANTS aka H.G. Wells' Empire of the Ants - Bert. I Gordon, 1977, États Unis, 1h29

Une agente immobilière (Joan Collins), qui organise des visites guidées d'un coin paradisiaque dans les Everglades de la Floride, amène un groupe hétéroclite visiter le site d'un projet grandiose, un village aisé avec piscine, terrain de golf et tennis, au beau milieu des palmiers. Certains des visiteurs sont là seulement pour la ballade gratuite, et certains sont réellement intéressés, mais inquiets que les travaux projetés soient loin d'être commencés.

On nous a montré dans le générique d'ouverture des marins qui balançaient des barils de produits toxiques à la mer. L'un d'eux s'échoue sur les rives du domaine de Joan Collins et fuit, et des petites fourmis vont grignoter le liquide peu engageant qui en suinte.

Deux intrigues parallèles qui se rejoindront quand les visiteurs, en plus de leurs querelles internes, auront à s'occuper des fourmis géantes qui semblent les considérer comme leur lunch, même s'il est de notoriété publique que les fourmis sont omnivores ou coprophages...

Bert. I Gordon, roi de la série Z, frappe encore. Spécialisé dans les films de "grosses bébittes" - FOOD OF THE GODS, THE AMAZING COLOSSAL MAN, EARTH VS THE SPIDER... - et artisan approximatif mais apprécié des fanatiques de productions fauchées, Gordon a réalisé pour l'AIP un film singulier, qui n'a pas vraiment de sens - ceux qui l'ont vu le confirmeront. Le gros de l'action est censé se dérouler en une journée et tout va beaucoup trop vite. Il n'y a toutefois pas vraiment de temps morts, et bien que les rebondissements soient un peu répétitifs, on ne s'y ennuie pas.

Il y a bien quelques effets redondants qui agacent, comme la vision fourmi et les cris de femmes utilisés à profusion dans la bande-son... On a envie de pardonner à Gordon devant le constant spectacle de la poitrine de Pamela Susan Shoop (l'infirmière sexy d'HALLOWEEN 2), actrice télé de quelques films, dont la popularité est due au fait qu'elle se maria jadis avec un prêtre et que cela fit beaucoup de bruit dans l'Amérique puritaine. Elle passe ici le plus clair du film la chemise entrouverte, sans support mammaire, et Gordon la fout dans l'eau trois fois (eh oui, j'ai compté), améliorant l'aspect visuel d'une façon très subtile.

Il est toujours étrange de voir Joan Collins se "compromettre" dans de telles séries B, mais il ne faut pas oublier que c'était avant Dynasty, et de plus la même année où elle tourna dans un Stelvio Massi aux côtés de Maurizio Merli (MAGNUN COP). Et elle compte tout de même des productions telles que I DON'T WANT TO BE BORN à sa feuille de route... Elle est ici plutôt mignonne, et joue son rôle de "rich bitch" à la perfection.

Sans être un jalon essentiel dans le sous-genre des films de fourmis envahissantes, EMPIRE OF THE ANTS est un film fort amusant, où les effets spéciaux sont aussi grotesques que comiques, et où le niveau de jeu des acteurs s'approche de la catatonie. Plaisir garanti pour toute la famille. Orloff

The FOOD OF THE GODS aka Soudain... les monstres - Bert I. Gordon avec Marjoe Gortner, Pamela Franklin, Ida Lupino, Ralph Meeker, Jon Cypher, Belinda Balaski, Tom Stovall, 1976, États Unis,  88m

Sur une île côtière canadienne se déroule une partie de chasse. C'est alors que les chasseurs sont attaqués par des guêpes gigantesques. En tentant de fuir, Morgan, un joueur de football, découvre une ferme où un poulet géant l'attaque. La fermière lui révèle qu'une substance oléagineuse issue de la terre possède la propriété de se mêler aux aliments et de provoquer des gigantismes à tous les êtres vivants qui en absorbent. Ayant entendu parler de cette substance, un financier, Bensington, se rend sur l'île avec son assistante Lorna pour exploiter cette découverte. En compagnie de Morgan, de la fermière, de quelques chasseurs survivants et d'un jeune couple en excursion dans la région, ils se barricadent tous dans la ferme alors qu'ils subissent l'assaut de rongeurs géants particulièrement affamés.

Bert I. Gordon avait déjà adapté une portion du roman de H.G. Wells pour son film "VILLAGE OF THE GIANTS". Il n'a repris ici que l'idée de base du livre cette fois pour revenir à son thème de prédilection: le gigantisme qu'il n'avait pas exploré depuis dix ans. Le sujet permet à Gordon de se complaire avec un peu plus d'insistance sur les scènes gore (en particulier lors de l'attaque des rats qui font couler tout un flot d'hémoglobine!) grâce au maquilleur Tom Burman, chose que "MR. BIG" ne nous avait pas vraiment habitué dans son oeuvre. Néanmoins, on se rend vite compte au vu du résultat que le réalisateur n'est pas vraiment sorti des années 50. Les péripéties sont incongrues, les personnages mal définis, les effets chocs sont plutôt faciles et les trucages sont en retard de deux générations tellement ils sont décelables. Cela donne d'ailleurs des scènes d'un comique involontaire (la scène de l'attaque du poulet où un gros plan montre clairement qu'il s'agit d'un acteur dans un costume de poulet qui mime l'animal!!!) étant donné l'approche sérieuse du film. Cette pantalonnade simpliste au récit abracadabrant devrait cependant ravir les fans de par son charme suranné, mais ceux qui ont lu le livre de Wells (à lire d'ailleurs!) auraient certainement voulu un meilleur produit que celui-là. Un divertissement inoffensif qui ne va pas bien loin et où de bons acteurs ne sont pas plus convaincants qu'il ne faut. Mathieu Lemée

HOW TO SUCCEED WITH SEX aka Comment réussir en amour - Bert I. Gordon avec Zack Taylor, Mary Jane Carpenter, Bambi Allen, Victoria Bond, Shawn Devereaux, Luanne Roberts, Keith London, Margaretta Ramsey, Kathy Fitzgibbon, 1970, États Unis, 77m

Alors qu'il reste près d'un mois avant son mariage avec Sandy, Jack est obsédé à l'idée de faire l'amour avec sa fiancée avant de franchir le pas décisif. Sandy se refusant à toutes les demandes de Jack, celui-ci se procure un livre portant sur le b-a-ba de la conquête sexuelle. Jack espère donc trouver dans ce bouquin les moyens nécessaires pour venir à bout de la résistance de Sandy. Afin néanmoins de vérifier si les conseils du livre fonctionnent, il les met en application avec plusieurs autres donzelles et il obtient du succès à tout coup. Jack tente alors à nouveau sa chance avec Sandy mais elle refuse toujours de céder. Déçu, Jack appelle alors une call-girl mais lorsqu'elle se présente chez lui, il a la surprise de découvrir que l'identité de celle-ci ne lui est pas du tout inconnue.

Il est étonnant de voir le nom de Bert I. Gordon au poste de réalisateur d'une comédie érotique, lui qui s'est pourtant fait une spécialité dans le cinéma d'horreur mineur. Tourné à peu de frais durant la période où se répandait dans les nations occidentales le mouvement de libération sexuelle, le film traite justement comme sujet du sexe avant le mariage en proposant quelques ingrédients pour débloquer les écoutilles de vos partenaires. L'ensemble se présente comme une revue pour voyeurs dans une suite de scènes exhibitionnistes suffisamment racoleuses pour nous tomber dans l'oeil bien que d'un érotisme plutôt léger. L'humour est cependant si bête et niais que le spectateur ne pourra que rigoler du ridicule primaire des situations de style farce de chambre grivoise. Gordon a pourtant révélé qu'il aurait dû poursuivre sa carrière dans le genre érotique voire porno après le succès de ce film. Chose certaine, cette pellicule est une curiosité sympathique à découvrir mais ne vous attendez pas à de la porno détaillée ou hard comme il s'en est fait par la suite dans les années 70-80. Quant au punch final, il n'est absolument pas surprenant comme le prétend la publicité de l'époque car vous allez vite le voir venir au point même d'y sourire, sinon d'en rire. Mathieu Lemée

KING DINOSAUR - Bert I. Gordon avec William Bryant, Wanda Curtis, Douglas Henderson, Patti Gallagher, Marvin Miller, 1955, États Unis, 63m

Soudainement et sans qu'on puisse expliquer comment et pourquoi, une nouvelle planète vient se fixer à proximité de la Terre. Les autorités décident d'y envoyer quatre savants, deux hommes et deux femmes, en expédition. Arrivés sur place, ils découvrent que l'atmosphère et la configuration de cette planète nouvelle est semblable à la Terre. C'est alors qu'en explorant une île, les quatre savants y trouvent de gigantesques lézards qui ont tout l'air de monstres préhistoriques. Les bêtes s'en prennent alors aux savants qui tentent de fuir et de regagner leur vaisseau pour revenir sur Terre. L'un des monstres ne les lâche cependant pas et continue de les poursuivre. L'expédition aura bien du mal à y échapper avant de quitter cette planète et de détruire l'île aux monstres avec une bombe atomique.

Avertissement: N'importe quel spectateur risque de mourir de rire en visionnant ce film. Deuxième oeuvrette dans la carrière du sieur Bert I. Gordon aka Mr. Big, cette daube minable mélange des prises de vue d'actualité avec des scènes aux trucages si grotesques qu'on se fend littéralement la pêche dès qu'on les voit. Pour des raisons économiques, le scénario révèle candidement la similitude de la planète imaginaire avec notre globe terrestre afin de pouvoir tourner dans un parc national de Californie sans trop se casser la tête. On entretient de supposées relations romantiques entre les membres de l'expédition en les composant par hasard de deux hommes et de deux femmes et en les gratifiant de dialogues si poches que le public se poile à pleins tubes en les entendant. Donc, un film de S-F qui s'avère un pochetron hilarant et risible pour tous, digne du niveau intellectuel du contenu d'un "Pif Gadget". Encouragé par le rire généralisé des spectateurs, Bert I. Gordon n'en resta pas là et décida de continuer dans cette veine pour notre plaisir. Le DVD du film est disponible et distribué par Retromedia. On se marre!!! Mathieu Lemée

  Surprise, une nouvelle planète arrive dans notre système solaire et s'installe assez près pour que l'on puisse envisager s'y rendre ! Construction de la fusée et choix de l'équipage, deux hommes et deux femmes, tous spécialisés pour explorer celle qui a été baptisée Nova. La planète avec de la végétation et de l'air renferme des animaux de divers continents et l'équipe adopte un petit ours. Attaque de serpents, de crocodile ou encore d'insecte géant, tout cela est oublié quand on veut explorer une île au large du continent. La terre aride recèle une foule de bêtes préhistoriques dont un King Dinosaur ou Tyrannausaurus Rex qui attaque les explorateurs. On ne voit qu'une solution en vue, se servir de la bombe atomique de secours ! Arrrghhhh !!

Second film pour Bert I Gordon, qui se spécialisera dans les créatures géantes, ici avec l'aide du One Million B.C. de 1940, mais aussi de tout un tas de stock-shots que l'on devine çà chaque fois que nos héros ne sont pas devant la caméra. Le d.but a carrément l'air d'un documentaire industriel, un peu pas mal farfelu, sur l'élaboration de la fusée. Les quatre scientifiques choisit ont peut-être les compétences respectives en médecine, biologie, géologie et tutti quanti, mais pour el sang froid que l'on imagine nécessaire pour l'emploi, on repassera. Les femmes crient devant le moindre animal, la blonde titille son futur mari et le met dans le pétrin, bref, les règles élémentaires de la sécurité sont ignorées en long et en large. La vision tardive des prétendus dinosaures en fera rigoler plus d'un, ébahis devant ces lézards légèrement maquillés qui veulent manger de la chair fraîche. L'utilisation de cette bombe atomique laisse bouche bée et achève le spectateur qui pourra y voir un autre exemple de l'approche bulldozer typiquement d'une certaine époque américaine. Tout ceci étant dit, l'exotisme rococo de la chose va en satisfaire plus d'un. Mario Giguère

THE MAGIC SWORD aka L'ÉPÉE ENCHANTÉE - Bert I Gordon avec Basil Rathbone, Estelle Winwood, Gary Lockwood, Ann Helm, 1962, États Unis, 78m

George est un jeune garçon de vingt ans, comme le dit sa mère adoptive Sybil, sorcière depuis des siècles. Le jeune espionne la princesse, le coquin,  grâce à la source magique près de chez lui et c'est comme cela qu'il la voit kidnappée par un méchant sorcier, Lodac (Basil Rathbone) qui la protège avec sept malédictions sur le chemin qui mène à son château. Un preux chevalier, Sir Brenton, promet au bon roi de retrouver sa fille, en échange de quoi il pourra l'épouser. Notre George se met de la partie, avec l'aide de six preux chevaliers ressuscités par Sybil, un cheval, une armure et une épée magique. Ä chaque jour un chevalier disparaît, emporté par un ogre géant, une sorcière sous des apparences de mignonette, des marais empoisonnés ou le dragon géant cracheur de feu. Rien de facile, mais que ne ferait-on pas pour la jolie princesse Hélène !

Inspiré des succès de Sinbad et des péplums nombreux à l'époque, Bert  I. Gordon, roi des colosses et créatures géantes, joue la carte du film d'aventure familial remplit d'effets spéciaux, principalement des effets optiques, quelques maquillages et ce dragon géant réalisé grandeur nature, il me semble, impressionnant, mais qui ne bouge pas trop, loin des merveilles d'un Harryhausen. On y va aussi de lumières colorées, rappelant de loin les exploits de Mario Bava pour ses Hercules. Basil Rathbone se la joue très sérieux mais la mise en scène et le scénario ne l'aident pas vraiment, on n'a pas trop de frissons à le voir menacer tout ce qui bouge, le public visé étant de toute évidence jeune. La mère, qui est en fait sa tante, est l'élément comique, gaffant lorsqu'elle enlève les pouvoirs de l'épée au lieu de les augmenter. Tout cela est fort agréable si on n'est pas trop exigeant et je dois dire que je n'avais de souvenirs d'enfance que de la scène finale du dragon. Je n'avais pas reconnu le deuxième cosmonaute de 2001 L'Odyssée de l'Espace, Gary Lockwood, en jeune premier! Surprise aussi d'apprendre que sous le masque de la méchante sorcière, il y a nulle autre que Vampyra, Maila Nurmi.

En supplément sur le dvd d'Artus Films  La magie de Bert I. Gordon par l'indispensable Alain Petit, toujours passionné et instructif qui parle du film, mais aussi de la carrière du réalisateur, diaporama d'affiches et photos, bandes-annonces. Offert en français et en anglais avec sous-titres français  Mario Giguère

SATAN'S PRINCESS - Bert I. Gordon, 1989, États Unis 

Nous allons nous intéresser ce soir, pour notre causerie périodique, à l'une des dernières oeuvres d'un des maîtres du nanar, j'ai nommé M. Bert I. Gordon lui-même, spécialiste officiel des histoires de bébêtes géantes qui font rien qu'à tout casser. Rien de tel cependant dans cet opus : jugez plutôt ...

LA PRINCESSE DE SATAN, (Satan's Princess, a.k.a. The Malediction), Bert I. Gordon, 1989

Tout commence au dix-septième siècle. Un moine, visiblement pas bien dans sa tête, est en train de peindre un tableau représentant un homme et une femme nus. La tête de l'homme demeure encore blanche.

L'action se transporte à notre époque, aux USA. Lou (Robert Forster) est un flic qui n'a vraiment pas le pot : non seulement il est divorcé et a un fils handicapé mental dans un hôpital, mais encore, alors que sa dernière enquête piétine, il se ramasse une balle dans le genou qui l'oblige à marcher avec une canne et à donner sa démission de la police. On ne le plaint pas tellement, cela dit, parce qu'il est franchement très antipathique. Mais c'est tout de même notre héros. Ça part mal. Au début du film, on le voit avec sa petite amie du moment, qu'il traite comme une merde. On le voit aussi se soûler méthodiquement, pour qu'on comprenne bien qu'on a affaire à un homme blessé. Manque de pot, Forster est tellement monolithique (on pourrait dire mauvais) que le personnage ne prend aucune épaisseur. Un brin d'intrigue : un père dont la fille a disparu vient demander à Lou de mener l'enquête. Lou refuse. Mais quand même, mine de rien, il mène l'enquête. (???)

Ensuite, on a droit à une scène très déplaisante dans laquelle un méchant aux longs cheveux blonds déshabille une fille et la tue après lui avoir lacéré les seins à coups de couteau, ce qui nous est montré avec la plus grande complaisance.

Le lendemain, comme le cadavre a été retrouvé par la police, l'ancien partenaire de Lou, Sal, vient lui montrer une photo que la victime avait sur elle : elle-même, en compagnie de Karen, la fille que Lou recherche. La morte étant mannequin, Lou va faire un tour à son agence dont il interroge la patronne, Nicole (Lydie Denier), laquelle répond qu'elle n'a jamais vu Karen. Mais, alors qu'elle reste seule, on constate que le fameux tableau (peint par le moine, vous vous rappelez ?) est accroché dans son bureau.

Là-dessus, alors qu'inexplicablement la vie de couple de Lou semble redevenue idyllique et qu'il se prépare à fêter Noël avec sa copine et son fils, Sal l'appelle pour lui dire qu'il a retrouvé le journal de la morte et que ce qu'il contient est carrément effrayant. Et puis il se fait descendre par le méchant blond aux cheveux longs. (Dans ce film, tous les gentils sont d'âge moyen, ont les cheveux courts et portent costume et cravate).

Lou, comme tout flic qui se respecte quand son partenaire se fait descendre, pète légèrement les plombs et se recolle sur l'enquête de plus belle. Il est à noter que tous ses anciens collègues lui donnent un coup de main et qu'il a accès aux ordinateurs de la police comme s'il ne l'avait pas quittée. (Alors, M. le scénariste, à quoi ça sert qu'il l'ait quittée ?)

Comme il montre la photo à un maquereau notoire (dans un cabaret, ce qui nous permet d'assister au numéro d'une cracheuse de feu topless !), le type prend peur et déclare un truc comme : "ces filles-là, elles ont du pouvoir. Faut pas s'en mêler". Bigre, de plus en plus inquiétant. Là, Lou a l'idée géniale : il file à l'immeuble de la fille qui s'est fait tuer et tabasse le concierge pour lui faire avouer qu'il l'a épiée par sa fenêtre (le concierge a déjà été condamné pour voyeurisme, mais le fait que Lou le passe à tabac sans le moindre indice montrant que l'homme s'est de nouveau laissé aller à son péché mignon en dit long sur son ouverture d'esprit, je trouve). Bon, notez qu'il a raison, parce qu'il se rappelle plein de trucs, le concierge : il devait avoir de bonnes jumelles, car il a vu avec la morte une femme qui avait "des yeux magnifiques et un tatouage sur la fesse ; une fleur rouge".

Histoire qu'on comprenne bien, on a droit à une scène où Nicole sort de sa piscine, nue, se laisse envelopper dans un peignoir par le méchant blond et va rejoindre Karen dans sa chambre. Ensuite, toutes les deux font semblant d'être lesbiennes mais on voit franchement que ça ne les éclate pas plus que ça.

A la scène suivante, Lou dîne avec Nicole, qui le drague ouvertement. Il l'accuse carrément d'avoir volé le journal intime et lui remonte sa jupe pour dévoiler son tatouage (qu'elle a en fait en haut de la cuisse). Comme elle se rebiffe, il l'abat de trois balles. Cool ! C'est passé vite, finalement !

Ben non, pas de pot, c'était un rêve de Nicole. On se disait, aussi, qu'ils étaient devenus bien intimes, d'un seul coup. Tenez-vous bien : à la scène d'après, Lou arrive chez Nicole, ils se disent trois mots, et paf ! Ils se retrouvent au lit, ce qui va permettre au flic de voir le fameux tatouage, mais c'est con, on oublie de nous le montrer, à nous. (Dites donc, ça y va, les scènes de fesses, M. BIG, dans celui-là !) Ça n'est pas crédible une seconde. Ces deux personnages n'ont strictement aucune raison de coucher ensemble, c'est juste parce que CDLS.

La petite copine de Lou le quitte, du coup. Pas parce qu'il la trompe, elle n'en sait rien, parce qu'il n'est plus qu'un "alcoolique avec une canne" (alors qu'on ne l'a pas vu reboire depuis le début, mais passons). Comme notre flic préféré charge un de ses indicateurs de se renseigner sur Nicole, cette dernière prend le contrôle de Joey, le fils de Lou, par l'intermédiaire d'une photo de lui, et le conduit à planter un pic à glace dans l'épaule de son père. Lequel enlève le pic à glace et ne s'en porte pas plus mal : sans rire, il n'a même pas mal. Et ça saigne pas. Quel homme, ce Lou, quand même.

Comme c'est un gros malin, son premier réflexe, c'est d'emmener Joey chez son ex-copine, sans lui donner la moindre explication, sans même lui dire ce qui vient de se passer, des fois que ça se reproduise. Je sais pas : il pourrait au moins l'avertir de planquer les pics à glace.

Mais non.

Sur ce, il tombe complètement par hasard sur la fille qu'il recherche depuis le début, Karen, mais pas de pot, alors qu'il va lui parler, elle se suicide. J'ai horreur de ces films où, systématiquement, chaque fois que l'enquêteur est sur le point de parler à un témoin clef, ledit témoin se fait descendre. Ça agace, à la longue.

Ensuite, Lou va récupérer Joey qui, pendant son absence, a réalisé de jolis dessins limite porno. Comme c'est un père moderne, Lou va montrer ça à une espèce de psychologue ou de voyante ou les deux, qui dit qu'elle sent la haine, qu'elle voit un tableau intitulé La Malédiction, et qui finit projetée par sa propre fenêtre quand Nicole prend à nouveau le contrôle de Joey à distance et s'en sert pour libérer sa puissance mentale.

Joey, toujours possédé, s'enfuit dans une casse, où le méchant blond essaie de tuer Lou mais se fait finalement avoir par une ruse au degré d'improbabilité assez remarquable : Lou se fabrique une espèce de cocktail molotov avec un jerrican d'essence et un chiffon. Il le balance droit devant lui. En entendant le bruit, le méchant se retourne, tire d'instinct, le jerrican explose et déloge une pile de carcasses de bagnoles qui écrabouille le méchant. Là, franchement, j'en reste pantois. Sur ce, comme y en a marre de rigoler, Lou retrouve l'informateur auquel il téléphonait un peu plus tôt, lequel lui apporte (faute d'informations) des explosifs et un chalumeau ! Et notre ex-flic, qui s'est fendu un peu plus tôt d'un grand discours sur l'inutilité de la justice et les bienfaits de l'autodéfense, de plus en plus sympathique, court chez Nicole, laquelle l'accueille en élégant déshabillé dans la salle où est accroché le tableau. Attendez ... Il était pas dans son bureau, au boulot ? Bon, c'est pas grave.

Figurez-vous que maintenant, le tableau est achevé, et que le visage de l'homme, c'est celui de Lou, dites donc. Ah ouais ? Sans blague ? Mais pourquoi ça ? Parce que. Non, je plaisante pas, on ne le saura pas. Elle, c'est une espèce de démon, mais lui, c'est a priori juste un flic du vingtième siècle. Pourquoi un moine du dix-septième a-t-il eu la révélation de son visage, alors là, mystère ! Et tant qu'on y est : quel est le sens de ce tableau ? Pourquoi Nicole est-elle là ? Pourquoi le blond a-t-il tué tous ces gens ? De quoi est-ce qu'on cause, bordel ??? Mystère et boule de gomme !!!

Bon, ils se battent et il finit par la buter à l'explosif, on va pas y passer la nuit. Mais à la dernière scène, alors que Joey semble très heureux dans sa nouvelle école, on voit une main féminine lui tendre une fleur rouge (comme celle du tatouage, rappelez-vous) et il a brusquement son air de possédé qui revient. Fin en queue de poisson.

Satan's Princess hésite pas mal entre le nanar et le navet. Techniquement, c'est à peu près compétent, même si d'une platitude totale. La réalisation, les décors et les acteurs sont du niveau d'une série télé type Les Feux de l'Amour. Les scènes de cul rappellent celles des téléfilms façon Hollywood Night, la morale de l'ensemble est plutôt douteuse, et en plus, le scénariste se fout ouvertement de la gueule du spectateur.

Globalement déconseillé. Désolé, Mr. Big. Michel Pagel

TORMENTED - Bert I Gordon, avec Richard Carlson, Susan Gordon, 1960, 75m

Un pianiste de Jazz ne sait comment se défaire d'une ancienne flamme juste avant de marier une jeune beauté riche. Pourquoi pas la laisser tomber en bas du phare désaffecté... oui mais après il la voit partout, elle lui parle, elle fait disparaître sa bague de marié et, comble du mauvais sort, le type qui l'a amenée en bateau sur l'île ou le drame se passe le fait chanter ( faire chanter un pianiste c'est pas génial ). Au travers de cette histoire sordide il y a bien la petite soeur de la fiancée, une fillette de 9 ans qui se mêle de tout et de rien.

Heureuse surprise que ce petit scénario bien ficelé, avec des effets spéciaux bien correct. À noter la prestation de Joe Turkel, futur père des réplicants de BLADE RUNNER et acteur dans THE SHINING, un cran au-dessus de tout le monde. Le fantôme est interprété par Juli Reding, une Marilyn Monroe des pauvres qui a deux bons arguments de vente. Mario Giguère

VILLAGE OF THE GIANTS - Bert I. Gordon, 1965, États Unis 

Générique: image trippée de jeunes en train de danser au ralenti sur de la musique psychédélique. Pendant ce temps, un jeune gamin appelé Genius (Ron Howard, tout petiot avec des cheveux) invente une mousse qui fait grandir son chat, son chien et ses canards. Le copain de sa soeur se voit déjà plein aux as et tente de garder le secret. Pas de bol: les canards géants s'échappent et investissent un night club. Les jeunes qui dansent et boivent du coca ne semblent pas trop étonné et dansent avec les canards... Seulement une bande de voyous va voler la mousse. Ils la mangent, et ils deviennent des géants qui se mettent en tête de régner sur le village. Que d'ambition ! Ce qui est bien, c'est que lorsque les filles grandissent, elles perdent leur fringues ! Heureusement, Genius trouvera l'antidote...

Hallucinant ! Gordon perd son temps à filmer les jeunes qui dansent ou chantent et fait de son film une sorte de comédie musicale. Encore plus hallucinant, le fait que personne ne s'étonne plus que ça des proportions pour le moins inhabituelles des canards, ou même des jeunes: le flic voyant ces géants ne trouve rien de mieux à dire que: "And now what's that ? Can you stop making noise ?" J'en reviens toujours pas....

Le mélange film familial-comédie musicale psychédélique-comédie absurde involontaire-science-fiction est assez étonnant et fait de ce film un ovni qui fait plaisir à voir. Kerozene

WAR OF THE COLOSSAL BEAST aka The Terror Strikes - Bert I. Gordon avec Duncan "Dean" Parkin, Sally Fraser, Roger Pace, Russ Bender, Rico Alaniz, George Becwar, Charles Stewart, 1958, États Unis, 69m

À la suite d'une explosion nucléaire, le colonel Glenn Manning est devenu progressivement un géant humain, conséquence directe des radiations atomiques que son corps a subi. Après avoir provoqué quelques dégâts, Manning aurait supposément été vaincu par l'armée lancée à ses trousses, mais la soeur de Manning, Joyce, reste convaincu que celui-ci est toujours vivant suite à des incidents survenus au Mexique où des camions de victuailles ont mystérieusement disparu. Joyce se rend donc sur les lieux en compagnie d'un groupe d'enquêteurs et elle retrouve effectivement son frère dont le gigantisme et les radiations ont affecté l'usage de la parole et lui ont brûlé une partie du visage. Manning est finalement capturé par des scientifiques qui se chargent de le rééduquer et de lui faire rappeler son passé. Comprenant qu'on veut l'exiler vers une île perdue pour éviter qu'il ne cause d'autres dégâts, le géant s'échappe à nouveau et commet plusieurs ravages avant que sa soeur Joyce n'arrive à lui faire prendre conscience du mal qu'il provoque, ce qui le pousse à se suicider en touchant des fils électriques à haute tension.

Troisième volet portant sur le thème du gigantisme humain, ce film de Bert I. Gordon fait à nouveau preuve de fantaisie hilarante dans la narration et dans l'illustration des aventures fantastiques d'un héros géant. Il suffit d'entendre justement le personnage de Manning s'exprimer avec des sons rigolos où il manifeste ses difficultés à parler pour que l'on se marre à pleins tubes. L'intrigue contient des situations assez semblables au film précédent de Gordon: "THE AMAZING COLOSSAL MAN" particulièrement lors des scènes où le géant humain s'attaque à ses congénères possédant une taille normale, mais les trucages, bien que toujours aussi incroyablement drôles, sont beaucoup plus soignés par rapport aux deux films antérieurs du réalisateur. Tout cela est rempli d'invraisemblances amusantes présentées comme il se doit avec une légèreté de ton et une aimable modestie qui nous assurent de passer un agréable visionnement. Glenn Langan, l'interprète du géant dans "THE AMAZING COLOSSAL MAN" laisse inexplicablement la place à Duncan Parkin dans le rôle-titre, lequel avait joué le personnage dans "THE CYCLOPS" (ça explique sans doute la similarité des maquillages le montrant avec un visage défiguré dans les deux films où Parkin incarne le géant!!!). Une autre oeuvrette bidonnante signée Mr. Big! Mathieu Lemée

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CHARLES BAND - FULL MOON - EMPIRE

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