Et bis repetita! Après une mémorable signature à Movies 2000 la semaine passée (voir vidéo ci-dessous), les Griffes de la Hammer jettent leur dévolu sur la boutique Images du MK2 Bibliothèque, ce samedi 3 juillet de 14h à 17h pour une nouvelle séance de dédicaces. Venez nombreux! NS MK2 Bibliothèque, Boutique Images 128/162 av. de France, 75013 Paris Métro : Bibliothèque (ligne 14) ou Quai de la gare (ligne 6)

dedicace dans les griffes de la hammer, Movies 2000 from Erwan Le Gac on Vimeo.

DANS LES GRIFFES DE LA HAMMER sera en librairie le 18 juin 2010, dans une nouvelle édition enrichie et augmentée publiée par Le Bord de l'eau. L'ouvrage inaugure la collection "Ciné-Mythologies".

LE PREMIER LIVRE FRANÇAIS SUR LE STUDIO CULTE DU CINÉMA FANTASTIQUE

Terence Fisher, Christopher Lee, Peter Cushing... Plus qu’une date de l’histoire du cinéma qui vit
l’épouvante assumer enfin sa dimension érotique et violente, le cycle gothique produit par la firme
britannique Hammer Films fut en France un véritable emblème subversif. Le déferlement sur les écrans à partir de 1957 de Frankenstein s’est échappé, La Nuit du loup-garou ou encore Dracula prince des ténèbres offre l’histoire d’une étonnante bataille d’Hernani faite de luttes esthétiques, de passions cinéphiles sur fond de révolution pop et de bouleversements politico-culturels.

En retraçant ces évènements sous la forme d’un passionnant récit agrémenté d'entretiens fleuves,
Nicolas Stanzick livre non seulement le premier ouvrage consacré en France à la maison Hammer, mais il apporte du sang neuf à l’abondante littérature anglo-saxonne déjà parue sur le sujet. Voici le récit de la condamnation morale unanime d’un genre et de la naissance conjointe de la cinéphilie fantastique française, petite communauté joyeusement libertaire et populaire, adepte fièrement revendiquée d’un cinéma du sexe et du sang. Voici la chronique de ces francs-tireurs qui nous ont légué une mythologie Hammer intacte, plus de cinquante ans après Le Cauchemar de Dracula, et au moment où tel le comte sanguinaire, le célèbre studio anglais renaît de ses cendres.


La Nuit du loup-garou (1961)

UNE NOUVELLE EDITION ENRICHIE ET AUGMENTEE

Après une première édition en 2008 et une nomination au Grand Prix de l’Imaginaire en 2010,
Dans les griffes de la Hammer ressort chez Le Bord de l’eau dans une nouvelle édition enrichie et
augmentée qui inaugure la collection Ciné-Mythologies. Au menu des réjouissances inédites :

- une préface de Jimmy Sangster, le scénariste des classiques de la Hammer
- une iconographie abondante : 24 pages en couleur, 35 pages en noir et blanc
- un texte enrichi
- de nouveaux entretiens fleuves

« Lorsque Dans les griffes de la Hammer est sorti pour la première fois en 2008, il y a une réaction
affective immédiate du public. J’avais travaillé en solitaire pendant cinq ans et tout à coup, divine surprise, l’évidence s’imposait : à en juger les nombreux témoignages positifs, c’était visiblement le livre que les fous de la Hammer attendaient... Le livre s’est retrouvé épuisé en deux mois seulement, et chaque semaine jusqu’à aujourd’hui, j’ai reçu des messages d’amateurs qui désespérément le recherchaient... L’idée d’une ressortie s’est donc imposée d’elle-même. Il me semblait cependant important d’offrir du sang neuf. Comme souvent dans ce genre de cas, ce sont des rencontres qui l’ont permis : Jimmy Sangster accepta immédiatement de signer la préface, de nouveaux cinéphiles m’ont ouvert leurs collections et ont réactivé la machine à anecdotes, et les Editions du Bord de l’eau, par l’entremise de Vincent Lowy, directeur de
collection, m’ont fait une totale confiance dans ce projet. De quoi donner une irrépressible envie de reprendre la plume pour offrir un nouveau cru 2010 à tous les cinéphiles, passés, présents et futurs, pris dans les griffes de la Hammer... » (Nicolas Stanzick, juin 2010

LA HAMMER FILMS

De mystérieux châteaux gothiques perdus dans la brume, des monstres au comportement
débridés et de pulpeuses jeunes femmes, tantôt proies lascives, tantôt terribles prédatrices... Voilà quelques unes des images cultes offertes par la plus célèbre maison de production britannique, la Hammer Films. Fondé en 1935, le studio a acquis sa durable célébrité avec son prolifique cycle gothique initié à partir de 1957. A l’origine de cette success story de deux décennies, une astucieuse idée commerciale : réutiliser Dracula, Frankenstein, le loup-garou ou la momie, soit l’essentiel du bestiaire fantastique hollywoodien des années 30. A l’arrivée, une véritable réussite artistique. Ces films, le plus souvent signés Terence Fisher et interprétés par les « stars maison » Peter Cushing et Christopher Lee, sont d’une radicale nouveauté. L’horreur
cinématographique est désormais synonyme de technicolor flamboyant, le sang coule voluptueusement à l’écran, l’érotisme se déploie en toute conscience et les mythes se modernisent pour porter une charge virulente contre les valeurs conservatrices du moment. Pour le genre, la Hammer incarnera un nouvel « âge d’or » qui secrétera de nombreux émules.

En plusieurs dizaines de films, dont quelques chefs-d’oeuvre absolus comme Le Cauchemar de
Dracula (1958), Le Chien des Baskerville (1959), La Nuit du loup-garou (1961), La Retour de Frankenstein (1969) ou Dr Jekyll & Sister Hyde (1971), la Hammer donne ses lettres de noblesse à la série B européenne avant de cesser la production cinématographique en 1979. L’ère du blockbuster qui s’ouvre alors a raison du petit studio mais n’en efface pas la mémoire : Lucas, Scorsese, Carpenter, Romero, Jackson, Tarantino ou Burton pour ne citer qu’eux, ont tous revendiqué un jour, en films ou en paroles, leur goût pour ce studio désormais mythique.

Maintes fois fantasmée, la résurrection de la firme est finalement devenue réalité lorsque le groupe
Endemol la racheta en 2007. Après une série en forme d’histoire de vampires, Beyond the Rave, 2010 verra la première sortie en salle depuis trente ans d’une production Hammer, The Resident. Et naturellement, l’incontournable Christopher Lee, revenu de Star Wars et du Seigneur des Anneaux, est à l’écran...

ENTRETIEN AVEC NICOLAS STANZICK

Né en 1978 à Poitiers, Nicolas Stanzick se passionne très tôt pour le cinéma fantastique, le rock et la contre-culture au sens large du terme. Après des études d’histoire à Paris-I Panthéon-Sorbonne, il collabore comme critique au Nouvel Observateur via Télécinéobs, à L’Ecran Fantastique, à
Repérages, à Mauvais Genres sur France Culture et comme auteur au Dictionnaire du Cinéma populaire français (Nouveau monde, 2004). Nominé au Grand Prix de l’Imaginaire en 2010, Dans les griffes de la Hammer est son premier ouvrage. Parallèlement à sa production littéraire,
il poursuit une carrière de musicien dans le groupe Ultrazeen.

Pourquoi s’être attaché à écrire une histoire française de la britannique Hammer Films ?

Nicolas Stanzick : « Tout simplement parce que cette idée en apparence étrange fournissait la
matière d'une histoire inédite et passionnante. Ici, en terres cartésiennes, c’est avec la Hammer qu'on s’initia au cinéma fantastique. Chose loin d’être simple... Se souvient-on par exemple qu'il fallût l’arrivée sur nos écrans des Frankenstein et des Dracula de Fisher pour que les livres de Stoker et de Shelley aient enfin droit à des traductions dignes de ce nom? Sait-on qu’avant le célèbre Cauchemar de Dracula, pour une immense majorité de français, le nom du comte était inconnu et le vampirisme une notion très floue ? Peut-on imaginer aujourd’hui les conditions de diffusion de ces films « maudits » dans des salles de quartiers souvent considérées comme mal famées, dangereuses et corruptrices ? Le cinéphile actuel, coutumier du relativisme culturel, prend-il toute la mesure du tollé médiatique que suscita l’irruption de la Hammer en 1957 ou du spectaculaire revirement critique qui reconnut en Fisher un grand auteur après 1968 ?... Bref, se
focaliser sur l'exploitation et la réception de la Hammer en France, c'était inscrire tout ce pan de cinéma dans l'histoire culturelle des années 60 et 70. Mieux, c’était un moyen de révéler une part de la vérité intime de ces films par le prisme des regards successifs, positifs ou négatifs, qui se sont portés sur eux. Et au delà, c'était une façon d’écrire l’histoire de la cinéphilie fantastique française via son emblème de naissance, la Hammer. »

Dans les griffes de la Hammer se divise en deux parties égales. Il y a d’un côté votre
récit du phénomène Hammer en France et de l’autre, de longs entretiens avec de célèbres
cinéphiles fantastiques français qui racontent leur expérience personnelle de la Hammer ?
Pourquoi ce choix de scinder en deux le livre ?

N.S. : « Ces deux parties sont conçues pour dialoguer entre elles. Je crois d’ailleurs qu’on peut
indifféremment entamer le livre par l’une ou l’autre. La cinéphilie est une étrange passion qui se partage toujours entre intellect et émotions intimes. Il était impératif pour moi de fournir davantage qu’une réflexion théorique et de donner au livre une véritable épaisseur humaine. Les entretiens avec ces critiques, fondateurs de revue ou militants de la contre-culture étaient donc davantage qu’une somme de précieux témoignages : ils constituaient la matière sensible de cette histoire française de la Hammer que j’avais à coeur d’écrire. »

teaser "Dans les Griffes de la Hammer" from Soft Prod on Vimeo.

www.editionsbdl.com/dans-les-griffes-de-la-hammer.html

Dans les griffes de la Hammer
Nicolas Stanzick
Collection Ciné-Mythologies
Format : 15 x 23
480 pages
ISBN : 978-2-35687-068-1
Prix de vente public : 30 € TTC

ENTRETIEN AVEC ROMERO SUR FILMO TV | SORTIE DE SUEURS FROIDE 36

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